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photo de Jean-Claude DUVALIER, ex dictateur Haïtien
Jean-Claude DUVALIER,
dit "Baby Doc",
ex dictateur en Haïti,

a succédé à son père : François, de 1971 à 1986.
Symbole pour décoration honorifique
N de non pour refus d'honneursO de non pour refus d'honneurssecond N de non pour refus
Non merci ! protestation d'un poète contre l'amnésie
Symbole pour demande de justice


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DE L’OMERTÀ À LA DÉFAITE DE LA PENSÉE CRITIQUE :

RETOUR SUR ‘’LA GESTE’’ D’ANTHONY PHELPS



Par Robert Berrouët-Oriol

Linguiste-terminologue

Montréal, le 27 juin 2012

 
Contrairement  à  ce  qui  a  été  formulé  sur  un  site  et  sur  un  blog,  il  n’y a  pas  une  «  Affaire Phelps ». Il y a, en toute rigueur, la mise au point publique d’Anthony Phelps signifiant son refus,  libre  et  légitime,  de recevoir une  distinction  nationale  «  in  absentia  »  tant et aussi longtemps que l’État haïtien n’aura pas véritablement traduit en justice le dénommé Jean-Claude Duvalier, petit dictateur fantoche  et fantasque  qui se ballade en toute impunité de Port-au-Prince à Jacmel, de Pétion-Ville à Gonaïves où il s’est vu désigné « parrain » d’une promotion sortante de ’École de droit de cette  ville. Parrain,  comme  en  Sicile,  l’Histoire l’aura  consigné… Mais les jeunes haïtiens, ceux qui ont  aujourd’hui  20  –  30  ans, doivent s’interroger : s’est-il également baladé sur les ruines de Fort-Dimanche et à Titanyen ?

En Haïti, « ON » tentera très certainement et sans états d’âme de la banaliser, de l’ignorer, de l’étouffer, de la gommer, de la minorer, de la délégitimer, de la réécrire, de la dénaturer, de la tonsurer, de la néantiser, de la tordre, bref de l’évacuer. « Kase fèy kouvri sa », une fois de  plus,  une  fois  de  trop, comme pour  ancrer  davantage  cette  toxique  sous-culture  de l’impunité au nom de l’évangile papadocoquin  d’une soi-disant « réconciliation nationale » allergique à l’idée même de la justice et dont « ON » voudrait allègrement s’accommoder…
Mais  la  mémoire  est  une  faculté  qui  a  l’élégance  de  laisser  des  traces et  des  repères lorsqu’elle  s’appuie  sur  des  archives.  Au  pays  des  faux en  écriture,  où  la  fabrication  et  la diffusion  de  faux  sont  valorisées  au plus  haut  niveau  de  l’État  et  sont  devenues  un  sport national à géométrie variable, les faussaires ont ‘’constitutionnellement’’ le vent en poupe. À contre-courant de cette toxique sous-culture de l’impunité, j’assume ouvertement qu’il est vain  de  vouloir  taire  ou  de  vouloir  étouffer  la désormais célèbre mise au  point  du  poète Anthony Phelps titrée ’NON MERCI  !’’  parue, le 15 juin 2012, sur Le Nouvelliste et sur AlterPresse, à Port-au-Prince,  et  relayée par la suite sur plus de 21 sites, forums de discussion, revues, blogs et publications à travers le monde.

L’Histoire  aura  également  consigné  l’absence  –tout  aussi  courageuse, remarquable  et légitime–,  de  plusieurs  écrivains  majeurs  de  notre littérature,  ce  sombre  6  juin  2012  au Palais national en ruines, lors d’une cérémonie de remise de la plus haute distinction d’État par le président de la République.  L’absence de plusieurs écrivains haïtiens 
dont l’œuvre, magistrale et polyphonique, est saluée par la critique nationale et internationale, signe leur légitime   refus   d’être   partie   prenante   d’une récupération   politique   dans   l’actuelle conjoncture où le faux et la falsification historique sont conjugués en chœur, à l’aune et à l’unisson d’une soi-disant  «  réconciliation  nationale   »  d’inspiration  ouvertement  néo duvaliériste. C’est tout à leur honneur. Ces écrivains qui vivent et œuvrent en Haïti ont posé, eux aussi –à leurs risques et périls, un geste fort : ils méritent notre respect et notre amitié.

« En haute et droite parole, l’honneur sauf et la dignité sans faille d’un grand poète.» C’est avec  cette  mention  inaugurale  que  j’ai  choisi,  en toute liberté,  de  contribuer  à  une  ample diffusion de la mise au point d’Anthony Phelps titrée « HAÏTI – HOMMAGE : NON,  MERCI ! » par l’agence haïtienne en ligne AlterPresse.org depuis Port-au-Prince le 15 juin 2012. Pour sa part, Radio Kiskeya, à Port-au-Prince, mettait en contexte la mise au point d’Anthony Phelps en titrant son papier comme suit : « CONTRE L’AMNÉSIE, LE POÈTE ANTHONY PHELPS REJETTE UNE DÉCORATION PRÉSIDENTIELLE ». Qu’est-ce à dire ?

Malgré  sa  concision,  par-delà  la  simplicité  du  phrasé  et  la  nature courante  du  ‘’véhicule’’ utilisé –un bref courriel et nullement un argumentaire ‘’littéraire’’ de 15 pages
, la mise au point d’Anthony Phelps, je l’ai plusieurs fois vérifié, a eu un écho considérable tant en Haïti qu’en  diaspora,  tant  sur des  sites  et  forums  haïtiens  que  dans  des  publications  amies  en dehors d’Haïti. Le linguiste et critique littéraire Hugues St-Fort l’a bien compris en signant un texte (1)   de  haute  tenure  et  dont  l’un  des  mérites  est  de hausser  le  propos  au  niveau  d’un débat aux fondements historiques sûrs. Les courriels que j’ai reçus d’Haïti et de la diaspora m’ont  confirmé  ces derniers  jours  le  surgissement  d’une  onde  de  choc  provoquée  par  la mise au point d’Anthony Phelps… UNE ONDE DE CHOC, UNE LAME DE FOND QU’IL EST ILLUSOIRE DE VOULOIR DÉTOURNER DE SON SENS PREMIER ET NET… Mais de quel fond s’agit-il ? Le court texte  d’Anthony Phelps ouvre à des questions de fond en nterpellant le champ littéraire haïtien, ses artisans, ses actants, ses acteurs, ses spectateurs ainsi que, au premier chef, ses lecteurs.  «  La  geste  »  du  poète,  ainsi,  interpelle  et questionne  publiquement  le  politique, l’éthique,  l’esthétique  et  le  Droit ; les  rapports  entre  le  projet  esthétique  de  l’écrivain  et  le pouvoir, le droit à la liberté d’expression de l’écrivain ; les conditions réelles, aujourd’hui en Haïti, de l’effectivité (ou de l’impossibilité) du droit à la libre expression de l’écrivain ; et, de manière  plus  déictique,  le  droit  à  la  liberté  d’expression  et  de choix  de  l’écrivain  face  au pouvoir politique, face aux manipulations avérées du pouvoir, jusques et y compris le droit de  refuser  un  hommage qu’entend lui  décerner solennellement  l’État  ici  représenté  par  le président de la République.

Écrivain haïtien dans toute l’acception du terme, Anthony Phelps manifeste son refus d’une impunité rampante et borgne qui tient lieu de règle de Droit aujourd’hui en Haïti. LE REFUS PUBLIC DE L’IMPUNITÉ, TELLE EST LA POSITION VERTICALE D’ANTHONY PHELPS, TEL EST LE FOND DE LA QUESTION : la détourner par une sournoise campagne visant la droiture et la rectitude du  poète  est  affaire  de  «  dilatwa  »  hélas,  une fois de  plus, ‘’à l’haïtienne’’,  pour  éviter d’interroger l’Histoire et de confronter nos miroirs individuels et collectifs. Sous cet angle, la geste d’Anthony Phelps fera date dans l’histoire de la littérature haïtienne  –une littérature exemplaire,  à plusieurs titres,  et  durablement transnationale
.  À n’en  point douter,  il  y a là matière  à  réflexion,  à  échanges,  à  débats tant entre  les  écrivains eux-mêmes, en Haïti, qu’avec la société civile et tous ceux qui, au pays et  en diaspora, s’intéressent à notre littérature. C’est pour y contribuer que j’ai proposé l’arpentage d’un texte rigoureux et fort éclairant de l’universitaire Rafael Lucas, «L'esthétique de la dégradation dans la littérature haïtienne» (2) (Université de Bordeaux III - Revue de littérature comparée 2/2002 (n o  302), p. 191-211).

Car  la  mise  au  point  d’Anthony  Phelps  nous  oblige à interroger toutes nos  dérives historiques,  tous  nos  compromis,  toutes  nos  compromissions avec le politique, tous nos parcours nationaux installés à demeure, notamment depuis 1957, dans LA DÉGRADATION DE LA CITOYENNETÉ HAÏTIENNE,dans  la  dégradation  de  la  pensée  critique,  au  sous-sol, sur les mornes  et  à  travers  les  plaines  d’un  pays  qui  n’arrive  toujours  pas à traduire en justice la peste duvaliériste et qui ‘’fonctionne’’ dans  la perversion des  références  historiques  et l’adulation des modèles induits par le duvaliérisme. L’oublier, vouloir le faire oublier, pire, le gommer, c’est encore produire  une  pensée  duvaliériste  et  croire  pouvoir  y  fourvoyer des milliers de jeunes nés après 1986 et qui n’ont pas connu l’enfer duvaliériste. En clair, HAÏTI EST ENCORE ET TOUJOURS, HÉLAS, UN PAYS « DUVALIÉRISÉ », qui n’entrera ni dans la modernité ni dans l’État de droit tant qu’il n’aura pas jugé, au sens strict du Droit, le duvaliérisme, ses criminels et ses crimes à grande échelle, ses vols, ses disparitions, sa traque généralisée de toute une population. Les ‘’noiristes’’ et les ‘’mulâtristes’’ qui occupent aujourd’hui certains avant-postes du champ littéraire et certains couloirs saumâtres du politique se retrouvent au cœur  d’une  telle  défaite  annoncée de  l’esprit critique.  Et  c’est  précisément  ce  en  quoi  la mise  au  point d’Anthony Phelps  dérange…  Et  je  vois  venir  certaines  fausses  âmes pieuses, oublieuses de  la  chronologie  de  l’Histoire,  qui  réclameront  du poète la mise  en  accusation concomitante des « autres » apprentis-dictateurs de l’après 1986  
eux aussi se baladent en toute impunité en Haïti. Mais comment Haïti pourra-t-elle JUGER UN JOUR PROCHAIN TOUS SES APPRENTIS-DICTATEURS, MILITAIRES ET CIVILS, SES HORDES CHIMÉRIQUES, SES « ZENGLENDOS »  CRAVATÉS  OU  NON, SES  «  FRAPHISTES  »  ET  AUTRES  CRIMINELS  CONNUS  DE L’APRÈS 1986 si elle ne commence pas par traduire en justice le vrai dictateur, celui contre lequel  les  dossiers  sont  exhaustifs  depuis  plus  de  25  ans,  celui contre lequel  toutes  les parties civiles ont réitéré leurs légitimes plaintes depuis son retour en Haïti, retour effectué avec la bénédiction du pouvoir politique de l’époque ? Je le dis haut et fort : il faudra que les ‘’noiristes’’ et les ‘’mulâtristes’’, depuis toujours experts en amalgames et en détournements de l’Histoire, cessent de jouer à l’autruche : en Haïti, l’État de droit ne pourra  un jour être crédible  et  s’affirmer  qu’en ‘’commençant  par  le commencement’’, en  clair  traduire effectivement  en  justice le  vrai dictateur  Jean-Claude Duvalier.  La  crédibilité  de  l’État  sera ainsi  attestée et  confirmée  pour  la traduction,  également,  de  tous  les  autres apprentis-dictateurs par-devant la loi.

La littérature haïtienne, aussi connue pour être une littérature de combat, est traversée et minée  par  plusieurs  courants,  corps  d’idées  et  ancrages idéologiques. Elle témoigne par ailleurs  d’une  vieille  fascination de l’écrivain pour  le  pouvoir  politique  et  ses  mirages, décorés  ou  pas,  qu’il sert  ou contre  lequel  il  bataille. Elle  s’est  également  écrite  dans  les froidures et dans la solitude de l’exil, de sorte que pendant plus de trente ans des milliers d’exilés économiques et politiques se sont reconnus dans l’un des poèmes-phare d’Anthony Phelps, « Mon pays que voici » 
poème pourtant écrit en Haïti, sous la dictature, au début des années 1960 avant le départ du poète pour le Québec. « Mon pays que voici », poème de  « l’exil  intérieur » hautement persien, a revisité le lyrisme polyphonique dans notre champ littéraire ;  sa texture esthétique complexe, son archéologie musicale burinée dans l’oraliture et la savante imbrication de ses registres signifiants n’ont pas fini d’être étudiées par la critique universitaire la plus sérieuse et la plus compétente (voir, entre autres, sur le site de la fameuse revue Cultures Sud, la référence « Biographie  d’Anthony  Phelps »  par Hélène Maïa).

Voudra-t-on nous le faire oublier ? La littérature haïtienne a aussi payé un lourd tribut à la peste duvaliériste : ils sont nombreux les femmes et hommes de théâtre, les romanciers et poètes  torturés, assassinés, au Fort-Dimanche, dans les caves souillées du Palais national, dans les prisons privées des macoutes de tout acabit et dans les trappes silencieuses d’un certain Roger Mercier, grand-prêtre d’une obscure confrérie dénommée ‘’Parti communiste haïtien’’. La mise au point d’Anthony Phelps est également, sous cet  angle, un salutaire et sanitaire rappel au respect de la mémoire de ces écrivains tombés au champ d’honneur de notre Histoire. Elle est  aussi  le contrepied d’une  connivence  et  d’une  collusion  feutrées, captieuses, caméléonnes et quasi-généralisées avec le politique qui, ces jours-ci, polluent la vue et anesthésient l’esprit critique –y compris dans notre champ littéraire
.

Un ami d’enfance, en embuscade d’un virtuel « job » alimentaire ô combien mérité dans l’antre du politique, m’a fait tenir un message fort éclairant : « sispann pale nan pawòl moun yo, pale zafè pwezi w osinon pe bouch ou ; w ap mete lavi fanmi w an danje »… D’autres amis, satellités du politique au plus haut  niveau, m’ont très aimablement suggéré de me taire… On y est ? La peur se réinstalle-t-elle, en Haïti et dans la diaspora, dans nos foyers et dans les esprits comme aux jours sanglants du duvaliérisme ? Peur réelle, fantasmée ou imaginaire ? Ce n’est pas la première fois que Robert Berrouët-Oriol et d’autres écrivains de la diaspora reçoivent ce type de message fort convivial ou des injonctions d’intimidation politique, à peine voilées, capables ‘’d’effaroucher’’ l’ombre de mon ombre… « Voici venir le temps de se parler par signes » ? En témoigne sans doute le silence frigide et malaisé de certains de nos écrivains, en Haïti, suite à la mise au point d’Anthony Phelps. Leur parole est-elle devenue prisonnière de leurs multiples contradictions existentielles et idéologiques et de l’urgence argumentée (ou mise en scène ?) de sauver peau et « mayi moulen » ? Une parole devenue, aujourd’hui en Haïti, en danger comateux de vie, contrairement à celle des écrivains de la diaspora que l’on veut faire croire insoucieusement installés dans le confort et la sécurité de leurs châteaux dorés et occupés à gourmander des champagnes millésimés et rares du début du 20 e  siècle dont déjà « ON » me fait grief « in absentia »... Je précise une fois de plus ma pensée : « ON » aura encore beau jeu d’alimenter le fossé pervers entre les écrivains « du dedans » et les écrivains « de la diaspora » en une pulsion d’amour-haine qui n’explique rien, qui n’excuse rien et qui mène droit au mur, à la défaite de la pensée critique. 
 
Il y a quelques années, j’ai publié une longue et minutieuse étude sémiologique (3) de l’œuvre de Franketienne dans une  remarquable livraison de  la  revue  Dérives  de  mon  ami  Jean Jonassaint,  étude  qui entendait entre autres établir la lisibilité de l’œuvre au travers un chantier lexical complexe et une aventure néologique hallucinée et magistralement construite. Plus récemment, dans la préface que j’ai signée du dernier livre de poésie de Jean Durosier Desrivières (4), j’ai situé la dette de ce jeune poète envers son aîné Georges Castera qui, à mon sens, a introduit dans  la  poésie en langue créole  l’exigence d’un  formalisme rigoureux et la folie écrivante dont les surréalistes français ont  fait  leur  voilure.  Dois-je  le rappeler ? La littérature haïtienne est un champ de hautes fréquences de talents et de quête de liberté. Le politique s’en mord les doigts, et il tente de la cliver lorsqu’il a du mal à la soumettre dans l’appétence des plus hautes distinctions de  l’État… Alors la littérature haïtienne est-elle encore un espace de liberté d’être et de créer au pays de l’écrivain Jacques Stephen Alexis torturé et assassiné, en avril 1961, par les hordes armées de François Duvalier et dont la dépouille n’a jamais été retrouvée ? Rien n’est moins sûr…

Enfin la mise au point d’Anthony Phelps peut être vue comme une ultime déclaration d’amour du poète à  son pays natal qu’il refuse 
dans sa haute poésie plus que cinquantenaire, dans ses romans, son théâtre, ses nouvelles, ses  contes  pour  enfants, sa discographie, ses  films, de voir s’enfoncer encor  et  encor  dans  la  nuit  duvaliériste, pestiférée et deshumanisante. Un ultime cri d’amour, qui prend l’Histoire à témoin. Bruno Doucey, l’éditeur d’Anthony Phelps en France, l’a  bien  exprimé dans le communiqué de presse (5) qu’il vient de publier à Paris : « Anthony Phelps associe une œuvre magistrale à une droiture d’esprit qui fuit résolument toutes les compromissions. Son geste est l’honneur de la littérature haïtienne ».


Robert BERROUËT-ORIOL

______________________                                                          
Notes

 (1) Hugues St-Fort : «L’écrivain et le president», dans Potomitan ; voir aussi le Haitian Times de NewYork.

 (2) Rafael Lucas : « L'esthétique de la dégradation dans la littérature haïtienne », dans CAIRN INFO .

 (3) Robert Berrouët-Oriol : « Franketienne aux parapets de la folie et du lyrisme baroque », dans "Frankétienne, écrivain haïtien". Numéro spécial de Dérives, 53/54 (1987).

 (4) « Le goût mutant de la langue ». Préface à « Lang nou souse nan sous – Notre langue se ressource aux sources » de Jean Durosier Desrivières. Éditions Caractères, Paris, 2012.

 (5) Communiqué de presse des Éditions Bruno Doucey dans Potomitan.


[Robert  Berrouët  Oriol, linguiste-terminologue,  poète et  critique  littéraire, est coauteur de la première étude théorique portant sur « Les écritures migrantes et métisses au Québec » (Quebec Studies, Ohio, 1992). Sa dernière oeuvre littéraire, « Poème du décours » (Éditions Triptyque, Montréal 2010), a obtenu en France le Prix de poésie du Livre insulaire Ouessant 2010. Ancien enseignant à la Faculté de linguistique d’Haïti, il est également coordonnateur et coauteur du livre de référence « L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions » -- Éditions du Cidihca, Montréal, février 2011, Éditions de l’Université d’État d’Haïti, Port-au-Prince, juin 2011. Œuvre en cours de publication en 2012 : DÉCOUDRE LE DÉSASTRE suivi de ANAPHORE DE L’ÎLE.]




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