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Du mercredi 25 juin 2014



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Sommaire

Article 1 : CRISE DE REGIME EN VUE

par Jean-Jacques REY

Article 2 : APPEL...LA CRIMINALISATION DES MINEURS ISOLES ETRANGERS

par RESF (réseau éducation sans frontières)

Article 3 : OU VA ALLER L’EUROPE : Après l’élection européenne le 25 mai ?

par Guy CREQUIE

Article 4 : ET POUR L'ENFANT QUI MEURT DE FAIM ?

par Yvette VASSEUR

Article 5 : LES DELIRES DE L'ANTITERRORISME : pour "NO TAV" en Italie

par Collectif international Pro No TAV  (envoi de CALAS)

Article 6 : 2014 : ESPAGNE : LE MOUVEMENT "PODEMOS"

par Teresa RODRIGUEZ ; intervieweur : Francisco Artacho  (envoi de Martine BOICHOT CAMARA)

Article 7 : RENDEZ-NOUS LA MONNAIE !

par C.E.C.  &  MoMo  (envoi de C.E.C.  &  Etiks Café)

Article 8 : L'IMPOSSIBILITE DE CROISSANCE

par George MONBIOT  (envoi de Marie-Claude LEDY)

Article 9 : CE QUI S’ECRIT PAR LA GUERRE DANS LE NOIR

par Uzeyir Lokman CAYCI



Article 1





illustration par vieux phonographe, générant notes de musique multicolores

illustration par panneau jaune, danger, décoré d''une marionnette avec fils


illustration avec personnage en forme d'étoile de sherif

globe terrestre en couleurs, face Eurasie et Afrique


CRISE DE REGIME EN VUE
 
 
 

     S'il révèle une crise de régime et bien des souffrances, le vote FN, aux dernières élections européennes en France, est nul et insignifiant en proportion de l’importance qu’on lui accorde. Compte tenu de l’abstention massive : indicateur autrement plus édifiant que les votes exprimés (donc sans tenir compte des blancs et nuls), ce vote FN, pour arrondir, il équivaut à un dixième de l’électorat français. Avec ça, ils vont avoir du mal à faire la « Révolution nationale » ou alors il leur faut un coup d’Etat… Et même en siphonnant une partie de (l’ex ?) UMP, je ne leur donne pas plus, globalement, d’un réservoir –potentiel– de 30 % de l’électorat dans le pays : j’ai déjà avancé ce nombre et mon estimation est généreuse !
C’est vrai que dans certains cas conjoncturels et selon mode de scrutin, le FN a un pouvoir de nuisance et il peut être une écharde dans le pied de
ceux qui monopolisent traditionnellement, depuis des lustres, le Pouvoir via les institutions ; mais de là à brailler en pointant un cataclysme imminent ou plus précisément les risques pour la dite « démocratie » en France, il y a de  l’eau à couler sous les ponts, et mieux vaut garder son sang froid.
D'ailleurs ce parti croyant instrumentaliser des foules de frustrés et mécontents, je me demande qui est instrumentalisé des deux : le FN ou les
foules ? …
Donc, dans les médias liges et les états-majors politiques, entre autres, il y a beaucoup de cabots et de plaisants, et ils en font un peu de trop. "On"
: d’abord ceux qui peuvent influer sur la qualité de vie, ils ferait mieux de soigner les causes de cette apparente aliénation du civisme, plutôt que de disserter sur les symptômes d’un malaise social qui va, lui, s’épaississant ! …
L’euro ne résistera pas si on met les peuples dans la misère, et l’Europe, n’en parlons pas !
Si on commençait par changer vraiment de politique (spécialement dans les orientations économiques et considérations budgétaires), ne serait-ce
pas la meilleure réponse apportée à cette apparente marée montante du sectarisme ?
 
     En fait, il y a plus grave que l’on croit. Outre la décomposition des partis politiques et de la vie sociale, due à l’aveuglement de soi-disant élites, les oligarchies ont décidé de miser sur les extrêmes-Droites : des idiots utiles, notamment en France, pour sauver leur système pourri : appelé "économie de marché" (justification versée du capitalisme) qui permet leur domination, matérielle et intellectuelle ; et ; voilà ce que ne comprennent guère, semble-t-il, les gestionnaires –du désastre– de tout bord ou alors ils y participent de leur plein gré...
Dès lors les peuples, affolés et persécutés par les saigneurs de l’austérité (néolibérale) : stratégie de la grande bourgeoisie pour les asservir, se
retournent vers les « seigneurs » de la radicalité et de l’inégalité pour les défendre (ou faire contrepoids) : retour au Moyen-Âge comme tant d’autres ont déjà averti !
En ce qui concerne la resucée du national-socialisme, ne nous y trompons pas, dans ce milieu-là, ils sauront se débarrasser de leurs « mascottes »
et des faux-semblant en temps voulu, et nous repartirons alors pour un nouveau cycle Reichstag - Nuremberg, et après il faudra tout reconstruire, évidemment… (Si la Mère Nature en laisse le temps) ! Et devinez qui cela arrange de reconstruire… Nous en avons déjà une idée avec tous les conflits régionaux qui se succèdent jusqu’au « Grand » !
 
     Les USA ne veulent pas lâcher le morceau et être lâchés ; ainsi ils risquent d’entraîner le monde dans l’abîme avec eux. On a déjà une idée du dérèglement de société et de mentalité à l'œuvre chez eux, avec tous ces tueurs fous qui surgissent maintenant, n’importe où et n’importe quand…
Il n'est donc guère étonnant qu'ils veuillent entraîner l’Europe dans une logique de guerre car leur ascendant faiblit sur le reste des nations : ils sont
ainsi sur le point de perdre (ou ils l'ont déjà perdu) leur statut de première puissance économique au profit de la Chine. Il ne leur reste plus qu’une suprématie en moyens militaires (bien aléatoire) dont ils ont déjà fait usage en vain : méditons à ce sujet sur les résultats obtenus au Moyen-Orient : actuellement les rebondissements en Irak après l'enlisement en Afghanistan, rien que ça ! … Le « nouveau siècle américain » des néocons bushiens démarre donc mal, c’est le moins que l’on puisse dire !
Portés à s’intéresser en particulier à la zone Pacifique, perçu comme un pôle de développement fort à l’avenir, les USA verraient bien ainsi les
Européens tenir en respect la Russie de l’autre bord, le principal allié de la Chine : circonstances aidant mais pas du tout fortuites, car l’Occident aura tout fait pour pousser la Russie dans les bras de la Chine. Dos à dos, ces deux puissances se protègent mutuellement, et, un « empire » en déclin, avec ou sans ses supplétifs, aura bien du mal à les faire vaciller (nous avons déjà un avant goût avec les confrontations diplomatiques relatives aux enjeux iraniens, à la guerre civile en Syrie, puis maintenant avec l’Ukraine où les Occidentaux se montrent à la peine…dans des intérêts divergents.
Conséquemment, les fous de guerre sont de sortie (si jamais ils étaient rentrés !) en traînant de drôles de marottes !
Mais peuvent-ils masquer que le dollar ne sera plus monnaie principale de réserve et de change, dans peu de temps, dans une grande partie du
monde ; d’autant que les autres poids lourds des BRIC : Brésil et Inde, secondés par des « émergeants » comme l'Afrique du Sud, entendent bien profiter de l’occasion pour remettre en cause les avantages de l’Occident, notamment dans les institutions internationales : ONU, FMI, Banque Mondiale, etc. refusant de ce fait d'emboîter le pas et de participer à l’isolement du bloc de l’Alliance de Shanghai : Russie, Chine et leurs alliés.
Hé oui ! l’Occident n’a plus les moyens de jouer les maîtres du monde et il devient peu à peu un tigre de papier, face à une opposition concertée et vaste. Dans
ce cadre et contexte, se contenter de faire du suivisme atlantiste le moindre mal ne semble pas la meilleure idée et peut apparaître comme un aveu de faiblesse, en particulier pour la France qui n’a eu qu’un soutien symbolique pour s’occuper de sales besognes…
Le mieux, c’est de ne rien attendre des autres ; comme ça, on n’est pas déçu, et si quelque chose arrive en plus, hé bien ! c’est du bonus !
Alors, sans verser dans la nostalgie des Souverainistes (Charles de Gaulle était un grand homme, mais correspondait à une époque) peut-être
faudrait-il imaginer et tester d’autres alternatives, je ne pense pas que nous irons vite vers une politique étrangère et une défense commune en Europe, chacun tirant la couverture à soi, au-dedans ou au-dehors des frontières étatiques… Contrairement à ce que certains prédicateurs ont dit, ce n’est pas la fin de l’ Histoire et on aura du mal à faire table rase du Passé…
 
     Voilà, finalement et en toute humilité, concernant ces lignes de fractures qui préfigurent une fin de régime, spécialement en France, mon point de vue est qu'il ne s'agit pas tant d'une crise morale mais surtout du désarroi et de l'impuissance face aux évolutions, dans tous les domaines et de par le monde, à commencer par celles qui affectent nos conditions de vie. Ceci vaut autant pour le peuple que les dirigeants. Et comme je dis souvent : le progrès, c’est comme un tapis roulant, quand on ne veut pas suivre son mouvement, on va dans le décor…
 
 
 
Quelques sujets de réflexions... :
 
L'EUROPE, l’acceptation sans limite ?  Nous sommes tous BANI
 
http://www.stephanebernard.eu/
"Lorsqu’on observe les comportements électoraux des Français lors des dernières élections (Européennes, Régionales, Cantonales, Présidentielles, Municipales), on constate en moyenne que plus de 15 % ne sont pas inscrits sur les listes, que plus de 40 % des inscrits s’abstiennent (voir bien au-delà de 50 % selon les échéances), et que près de 2 % des inscrits votent parfois blanc, soit un taux « d’implication » de 35 % des Français, en âge de voter, et qui ont fait un jour le choix d’un candidat. Si on prend conscience que le premier parti de France est plus que jamais, ce que nous appelons le BANI (Blanc, Abstention, Non-Inscrit), qui comptabilisait 22,89 % au premier tour des présidentielles 2012, 44,29 % au premier tour des dernières législatives et 47,34 % au second ; Si on prend aussi la mesure des dernières municipales avec un taux d'abstention et de blanc de plus de 40 %, sans compter le corps électoral complet et donc en excluant les non-inscrits ; on est alors en droit d’opposer à nos élus leur légitimé et l'existence même du rôle politique au sein de notre soit-disant démocratie républicaine."
LA DIFFÉRENCE ET L'AUTREMENT
http://www.la-democratie-participative.org/la-com/la-revue-de-presse/25-la-difference-et-l-autrement.html
 "Vous avez tous lu dans la presse de ces derniers mois ou à défaut entendu à la radio ou dans votre télévision, ces mots magiques qui donnent encore et toujours une impression de déjà vu : citoyen et démocratie participative. Il n'y a pas un département en France, une grande ville où une liste se présente affublé d'une de cette étiquette revendiquée, quand ce n'est pas des deux. Et pourtant si on dépasse la lecture des titres et des accroches, on comprend vite que cela ne sont que des faire-valoir, sorte de valeurs ajoutées à d'anciens élus évincés en manque de différentiation, à une majorité qui veut s'accrocher à son siège, ou à des électeurs concernés politiquement et écœurés par le « bipartisme centriste » ou les extrêmes."
 
Profiter de la crise - comment les multinationales poursuivent les États en justice
https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports-37/article/profiter-de-la-crise-comment-les
 "À l’occasion du 4e cycle de négociation de l’accord UE-US du 10 au 14 mars à Bruxelles, le Transnational Institute et le Corporate Europe Observatory sortent un rapport intitulé « Profiter de la crise » qui explique comment entreprises et avocats d’affaires font des profits au détriment des pays européens frappés par la crise. Voici une traduction ici : du résumé du rapport disponible . Les règles de protection des investissements sont particulièrement employées en situation de crise économique, et ne font pas les affaires de tout le monde : si elles protègent les spéculateurs et leurs investissements risqués, elles laissent les citoyens, dont les droits sociaux les plus élémentaires sont remis en causes par les politiques d’austérité, sans protection. Pendant longtemps, les pays européens ont été épargnés par la vague de différends investisseur-État qui ont particulièrement affecté les pays en développement. Dans le sillage de la crise financière, les entreprises et avocats spécialistes de l’investissement se sont tournés vers de possibles opportunités de profit en Europe. Des règles de protection des investissements, dessinées en secret dans les enceintes des conseils d’administration et qui donnent aux entreprises le droit de poursuivre les gouvernements, ont peu à peu été mises en place."
 
Le nouveau pirate des Caraïbes…
https://www.bakchich.info/international/2014/05/27/le-nouveau-pirate-des-caraibes-63375
 "D’après les documents de Snowden, la NSA intercepte, enregistre et archive toutes les conversations téléphoniques des téléphones cellulaires…des Bahamas ! On connaît le refrain de la NSA, contrainte de se justifier au fur et à mesure des révélations du contenu des documents d’Edward Snowden, notamment par le "Washington Post" et le site Internet "the intercept" animé par Glenn Greenwald et sa bande:  Les actions d’espionnage de masse de l’Agence et ses bavures éventuelles contribuent à la lutte contre le terrorisme international qui menace les USA. De plus, protégés qu’ils sont pas le 4ème Amendement de leur constitution, les américains échapperaient théoriquement à cette surveillance à grande échelle réservée aux méchants étrangers. Or, la dernière livraison du site de Greenwald nous laisse sans voix. Fini, l’enregistrement des «  meta-données  » à savoir les numéros de téléphone de l’appelant et du correspondant, la date et la durée de la conversation. L’agence est en effet passée à la vitesse supérieure à l’encontre d’une poignée de pays dont les systèmes de télécommunication sont surveillés non stop par l’Oncle Sam  ; nom de code du dispositif  : «  SOMALGET  ». L’une des composantes d’un programme plus vaste dénommé MYSTIC."
 
Les consommateurs se joignent à la bataille contre Google
http://www.euractiv.fr/sections/societe-de-linformation/les-consommateurs-se-joignent-la-bataille-contre-google-301295
 ; http://www.ressources-solidaires.org/Les-consommateurs-se-joignent-a-la
 "La principale organisation de consommateurs de l’UE a rejoint les entreprises plaignantes dans l’affaire Google. Leur grief : le moteur de recherche présente des résultats biaisés. Le front de plaignants contre le géant de l'Internet s'est élargi. Monique Goyens, directrice du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) a déclaré dans un communiqué du 31 mars que son organisation allait se constituer partie plaignante dans l’affaire Google. À ce jour, vingt entreprises ont déposé une plainte auprès de la Commission européenne. Elles considèrent que Google, le leader mondial du moteur de recherche sur Internet, profite d’un abus de position dominante. .../... Il existe plusieurs chefs d’accusation contre les pratiques de recherche de Google. La Commission européenne a déjà ouvert une enquête sur quatre d’entre eux en 2010."
 
Produire votre propre énergie tout en luttant contre la pollution ?
http://www.informaction.info/produire-votre-propre-energie-tout-en-luttant-contre-la-pollution
 "Si le fait d’alimenter votre maison en électricité pour presque zéro euro, tout en faisant un geste pour la planète vous intéresse, alors ceci pourrait être un article très important pour vous. Le fait de créer sa votre propre énergie est devenu un sujet très populaire ces derniers temps. Pour des raisons évidentes. Le coût de l’énergie, la pollution, le tarissement des énergies fossiles, font qu’il est impératif de trouver et d’innover les solutions alternatives. Le biogaz justement, est une solution tangible, pourtant encore boudée par les particuliers à cause de certains « à priori ». En effet, les gens ont tendance à penser que la production de biogaz est réservée aux industriels et aux agriculteurs. Pourtant, une équipe de l’Aube vient de prouver le contraire, et sort une formation multimédia composée de 10 vidéos et 3 livres électroniques, pour vous apprendre à produire de l’électricité à partir d’une installation biogaz.
Le Générateur du Peuple ® st une méthode facile à appliquer, 7 à 9 fois moins chère qu’une installation solaire, et réalisable même si vous n’êtes
pas un bricoleur chevronné."







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Article 2

Envoi par RESF (réseau éducation sans frontières) : http://www.educationsansfrontieres.org/






illustration avec enfant en pull vert, tenant image



  illustration avec os de squelette humain, dans la partie de l'épaule


APPEL NATIONAL POUR QUE CESSE
LA CRIMINALISATION
DES MINEURS ISOLES ETRANGERS
 
 
 
 
6 juin 2014
 
Trois lycéens mineurs en prison, et d’autres sont menacés à court terme ! Carine, élève congolaise du lycée Martin Luther King, hébergée dans un foyer  sous la responsabilité de l'ASE à Tassin La demie- Lune, passe sa 1ère nuit à la prison de Corbas. Elle a été condamnée à un mois de prison ferme, accusée  de mentir sur son âge et d'avoir caché l'existence d'un demi-frère et d'une demi-sœur que la PAF a découverts sur FaceBook... Les tests osseux lui ont donné entre 21 et 35 ans, soit "une moyenne de 26 ans"....
 
Il faut que cela cesse ! La protestation doit être unanime : contre l’emploi  des tests osseux, scientifiquement non fiables, toujours utilisés à charge, contre la criminalisation des plus faibles,  ici les mineurs isolés, quand les délinquants en col blanc, laissés en liberté, continuent à vendre leurs confidences aux plus offrants.
 
Les MIE (Mineurs isolés étrangers) ont besoin des milliers de signatures de cet appel, tribune publiée sur le site du Nouvel Observateur, signée par plusieurs dizaines de personnalités, des artistes, des cinéastes, des intellectuels, des militants associatifs, syndicaux et politiques, des dirigeants des partis de gauche, à signer en ligne sur le site de RESF, et à diffuser le plus largement possible. Il faut que cessent ces pratiques. Il faut régulariser les lycéens sans papiers.
 
Dernière minute : la cour d'appel de Lyon vient de libérer Narek !
Elle s'est déclarée incompétente pour juger de son âge et donc le libère puisque son acte de naissance le déclare mineur au moment de sa prise en charge par l'ASE.
Illustration supplémentaire que les tests osseux n’ont pas de sens et qu’ils doivent être abandonnés.
 

Signature de la pétition : http://resf.info/P2755
 
 
Alkasim, 17 ans et Narek 16 ans, en prison pour avoir fui leur pays (et d’autres encore...) : la France indigne.
 
Ils sont en prison, Alkasim, 17 ans ½, Narek, 16 ans.
 
Le conseil général du Rhône et l’Aide sociale à l'enfance (ASE) les ont fait condamner et emprisonner pour "escroquerie" les prétendants majeurs sur la base de tests d’âge osseux sans valeur scientifique. Convoqués au commissariat, ils ont été conduits à l'hôpital sous escorte policière, ont subi ces tests, ils ont été placés en garde à vue, jugés en comparution immédiate, condamnés et emprisonnés sur le champ.
 
Alkasim, élève d'un lycée de Décines (69) a été condamné à quatre mois ferme, à rembourser plus de 260.000 euros de prise en charge par l'ASE et à cinq ans d'interdiction du territoire. Narek, du lycée E. Labé à Oullins a pris deux mois ferme.
 

Originaires d'un pays où l'on ne va pas en vacances
 
À Orléans, les mineurs isolés étrangers sont à la rue, proscrits un arrêté du conseil général du Loiret du 10 avril 2014 subordonne notamment l’accueil de mineurs isolés étrangers à deux conditions : qu’il existe une place disponible dans le dispositif d’accueil, d’autre part que soit présenté un certificat médical attestant que le jeune n’est pas infecté par le virus Ebola.
 
Ces mineurs isolés étrangers (MIE), comme on les désigne, ont été un jour envoyés au loin, tenter leur chance dans notre monde. Ils viennent de pays troublés où on ne va pas en vacances, du Congo, d’Arménie, de Géorgie, ou d’ailleurs. Ils ont - forcément- des parents, qui les ont confiés à des passeurs pour les protéger ou leur assurer une vie meilleure, les ont peut-être abandonnés ou sont peut-être morts. Certains ont cheminé deux ans, parfois plus.
 
Les plus forts, les plus malins, les plus chanceux sont arrivés ici. En Zodiac par Lampedusa ou Gibraltar ou des journées dans le coffre d’un camion. Débarqués à Roissy, déposés Gare du Nord à Paris, ou à Vintimille, avec un acte de naissance et dans le meilleur des cas, une adresse.
 
Ce sont des enfants, même si leur histoire et le voyage les ont rendus plus mûrs, trop mûrs, parfois, avant l’âge.
 
L’âge d’aller à l’école, d’étudier, d’apprendre, de faire des projets et d'avoir des rêves. Ceux qui parviennent à être scolarisés étudient, pourtant certains dorment dans la rue.
 
 
Ces ados deviennent des étrangers
 
Ce pays, héritier d'une certaine tradition égalitaire, a fait de l’éducation un droit inaliénable.
 
Il a introduit et mis en œuvre le devoir de prise en charge de tout mineur, fille ou garçon, noir ou blanc, français ou étranger. Une mission confiée aux Conseils Généraux et à l’Aide Sociale à l'Enfance. Qui aujourd’hui, pour certains d’entre eux, estiment la charge trop élevée et décrètent la préférence nationale : avant d'être des enfants, ces adolescents deviennent des étrangers à ne pas prendre en charge.
 
Jeunes éconduits après un entretien sommaire, exigence de documents impossibles à obtenir, remise en cause systématique de leurs documents d'identité officiels, examens médicaux humiliants, tests d'âge osseux sans valeur, certaines ASE, sur ordre, déploient des stratégies pernicieuses pour en éliminer le maximum.
 
Ceux que vous avez peut-être sans le savoir croisés alors qu’ils s’abritaient pour la nuit sous des cartons ou un pas de porte.
 
 
Tous les mineurs doivent être pris en charge
 
On en est là, aujourd'hui, en France. Indignons-nous ! Non. Cela ne suffit plus ! Ces faits inadmissibles, s’ils concernent d'abord les mineurs isolés traités de façon indigne, concernent en réalité toute la société. Ils sont commis en notre nom.
 
Nous demandons que cela cesse.
 
L’histoire de ce pays est celle de l’immigration au long des siècles. Un pays où des enfants, des hommes, des femmes, venus de tous les continents, ont un jour posé leurs bagages et apporté leur intelligence, leur créativité, leurs forces. Nous nous enorgueillissons, avec raison, des Chagall, Marie Curie, Flora Tristan, et de tant d’autres.
 
N’acceptons plus de rayer les Mineurs Etrangers Isolés (MIE) de cette histoire. Les mineurs, tous les mineurs, étrangers comme français, doivent être pris en charge par la société. Si un doute existe sur leur âge, il doit leur profiter. Ils doivent être considérés comme mineurs jusqu'à preuve avérée du contraire. Sans valeur scientifique, les tests d'âge osseux doivent être abandonnés.
 
À leur majorité, les mineurs isolés pris en charge par l'ASE doivent recevoir un titre de séjour "Vie privée et familiale"  qui leur permette d'achever leurs études puis de bâtir leur existence dans un pays qui, de toute façon, sera tôt ou tard le leur, de droit, comme il l'est déjà de fait.
 

RESF (réseau éducation sans frontières)
(Réseau national des militants,collectifs d’établissements, syndicats et associations
pour l’information et le soutien aux jeunes scolarisés étrangers sans papiers)

http://www.educationsansfrontieres.org/







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Article 3

Envoi par Guy CREQUIE : http://guycrequie.blogspot.com/






photo d' Angela MERKEL lors d'un discours, drapeaux de l'UE et Allemagne

photo duel, policier, manifestant, masque à gaz, édifice public en fond

pièce de 2 euros, face nationale Fr, pour saluer 50 ans du traité de Rome

caricature de robot infirmière, tenant viscère et seringue à la main


OÙ VA ALLER L’EUROPE
:
Après l’élection européenne le 25 mai ?
 
(Grandes tendances du vote en France )
 
 
 

Lundi 26 mai 2014
 
L’élection des députés au Parlement européen (la seconde numériquement de par le monde) a livré son verdict ce dimanche soir. Ceci, après la compilation des votes dans tous les pays. Une fusillade dans un musée juif à Bruxelles le 24 mai, la veille du vote dans la majeure partie des pays européens, y a donné un caractère dramatique, rappelant la raison d’être de l’idée européenne de ses promoteurs.
 
Ce qui ressort en premier lieu, et qui, hélas ! n’est pas une surprise, est le taux élevé d’abstentionnistes = 56,89 % en moyenne dans l’Union,  57 % pour la France.
 
Au-delà de la déception brute, provoquée par ce triste constat certes prévisible, les électrices et les électeurs ont voulu manifester leur incompréhension, leur défiance, leur sentiment de ne pas être entendus ou associés aux décisions, leur colère parfois face à leur situation sociale qu’ils attribuent souvent, voire abusivement, à la seule réalité européenne. Cela d’ailleurs, de ce point de vue, arrange assez de nos dirigeants politiques. Bien des Françaises et des Français : se perçoivent exclus d’un fonctionnement éloigné, opaque, [et] de multiples structures dont ils ne maîtrisent pas le fonctionnement.
 
Ces dernières années, il y a eu une accélération du nombre de pays membres admis, en particulier : ceux issus de l’ancien bloc de l’Est. 28 pays membres = cela fait de cette Union, une structure pesante, bien qu’impulsée par ce qui est appelé le couple franco-allemand ; lequel se révèle davantage être dominé par l’Allemagne dirigée par Angela MERKEL.
 
Ceci, alors que d’autres pays frappent à la porte : La Turquie, l’Albanie, la Macédoine, le Kosovo, la Serbie…
 
Dans la situation de crise sociale et économique que nous connaissons les eurosceptiques se développent. Au sein de l’UE : 4 millions d’emplois ont disparu depuis 2009,  plus de 28 millions de sans-emplois sont recensés ; les banques ont reçu une aide de 1000 milliards d’euros à 1% d’intérêt, et elles prêtent aux Etats entre 3 et 7% [...]
 
Les Français comme ceux d’autres pays : constatent les divergences qui existent au sein de l’Union, son peu de poids actuel sur les grands dossiers de la politique internationale, l’absence de transparence qui règne dans le fonctionnement de la Commission, non élue par le suffrage direct des peuples. Ceci, alors que par exemple se trame un accord négocié (dit transatlantique de libre échange) entre les Etats-Unis et la Commission, ce qui fait craindre un envahissement de certains produits agricoles : élevage et autres !
 
Les politiques d’austérité mises en œuvre, les lourds sacrifices et souffrances endurées par des peuples : grec, portugais, espagnol, irlandais, italien…n’inspirent pas nos compatriotes qui ont cette impression désagréable [en plus] que depuis les accords de Schengen, nos frontières européennes sont de véritables passoires….
 
Cependant, faut-il renoncer à l’idéal européen ? Entre ceux qui demandent un Europe fédérale, et ceux qui veulent sortir d’un euro et de l’Union, certes trop fort pénalisant nos exportations = n’y-a-t-il pas une voie médiane à rechercher ?
 
Certes, des contrôles tatillons interviennent sur bien des domaines, cependant, les coopérations et ententes sur des domaines stratégiques et politiques sont indispensables.
 
N’oublions pas, la montée en puissance du dragon asiatique : Chine, Corée, Japon…[puis] l’Inde, et le continent africain va multiplier par cinq sa population d’ici 2120, et il y a les Amériques...
 
De Goethe à Victor HUGO, la paix a été envisagée dans une réalité européenne. C’est sur ce continent que sont nées : la Renaissance, les Lumières, et que la pensée philosophique, mondiale, doit sa dette aux grands philosophes européens ; lesquels, notamment du XVII au Xe siècle illuminèrent la pensée universelle. Le christianisme, sous ses diverses représentations et schismes, y a trouvé une bonne partie de son histoire. Depuis, avec l’immigration héritée pour une bonne part de la décolonisation, nos sociétés et nos mentalités sont interpellées d’une façon dont l’Europe n’a pas encore tiré toutes les conséquences en terme du «  comment organiser le vivre ensemble ! »
 
La triste réalité des deux guerres mondiales avec l’existence du fascisme, la réalité de l’Holocauste, l’existence du bloc communisme en Europe de l’Est, ont fait de notre continent un lieu élevé de la lutte idéologique. Pour l’espérance européenne de paix et d’harmonie entre les peuples, des hommes politiques : Jean MONNET, Robert SCHUMAN, Konrad ADENAUER, Johan Willem Beyen, Paul-Henri Spaak, Alcide DE GASPERI, ont fait émerger, puis naître l’idée européenne.
 
Présentement, au-delà de la paix certes importante, hormis ce qui s’est passé à nos frontières dans l’ex-Yougoslavie dans les années 90, et actuellement en Ukraine, [il faut relever] des réalisations de la PAC (politique agricole commune), [des avancées] sur certains dossiers de la recherche, avec Airbus et la fusée Ariane, etc.  [Mais] l’Union Européenne a besoin de sens, d’un nouveau souffle, d’une vision claire, comprise et partagée par les peuples.
 
Sinon, son existence est menacée !
 
Deviendra –t-elle enfin l’Europe des peuples ? Sinon, va telle sombrer de plus en plus dans la technocratie et l’impuissance ? Rien n’est joué !
 
Dans plusieurs pays, les partis populistes et aux relents xénophobes et antisémites font des scores élevés, quand ils ne sont pas en tête comme en France où, avec 25% de suffrages [: reconnus exprimés parmi ceux des votants qui constituaient 42,43 % des électeurs inscrits sur les listes nationales, et donc sans les bulletins blancs et nuls écartés au préalable lors du dépouillement de scrutin : précisions importantes, note de JJ REY], le Front National est largement en tête et multiplie son score de 2009 par 4 devant l’UMP : 20,3% à 22H, le PS et PRG : 14,3 %, l’UDI et le MODEM : environ 10%, les écologistes = à 8,8%, et le Front de Gauche à 6,4%, … .
 
C’est un séisme politique qui, en France, a une double signification : défiance et refus du fonctionnement actuel de l’Union Européenne, désaveu de la politique impulsée par le Président français, François HOLLANDE !
 
Dans d’autres pays, les partis d’extrême gauche et d’extrême droite font de scores importants : en Grèce, le front de gauche [coalition SYRIZA] atteint presque les 27% ; celle-ci progresse en Espagne ; en Grande Bretagne, le parti d’extrême droite [: UKIP] réaliserait un important score et serait, à 22H, en première ou seconde position…
 
Alors certes en Allemagne, les 2 partis de la coalition au pouvoir : chrétien-démocrate [: CDU & CSU] et socialiste [: précisément, le SPD : social-démocrate, note de JJ REY] remportent les 2/3 de suffrages dans ce pays, grand bénéficiaire de la politique de l’euro fort et de son industrie exportatrice.
 

L’élection au premier tour en Ukraine du milliardaire et populiste, Petro PEROCHENHO, candidat favorable au rapprochement avec l’Union Européenne au premier tour du scrutin présidentiel avec 57% de suffrages, ceci alors qu'un quart des électeurs n’ont pas pu voter dans les villes favorables à Poutine, ne saurait être un lot de consolation car ce résultat va exacerber les tensions.
 
C’est l’exacerbation des peurs, des incertitudes, les craintes de pertes d’identités, le sentiment ressenti de petites gens d’être abandonnés par les pouvoirs, voire y compris, d’être moins bien traités par leurs élus que les vagues migratoires = qui provoquent cette protestation représentée par ce type de parti. L’extrême droite serait en tête au Danemark, plus de 20% en Autriche, progresserait dans de nombreux pays, et réaliserait environ 15% en Hongrie….
 
Il est parlé de L’Europe, quelques semaines seulement avant l’élection tous les 5 ans ; par ailleurs bien des députés européens élus, ne font aucun bilan de leur mandat auprès de leurs électeurs.
 
Peu ou pas de référendums sont organisés sur de grands dossiers, et lorsque cela est le cas comme en 2005, le vote populaire est détourné par les gouvernements par la voie parlementaire et ses majorités.
 
Le camp conservateur est globalement annoncé gagnant de l’élection et Monsieur JUNKER se voit déjà Président de la Commission ; mais les tractations peuvent être longues, et une proposition inédite pour le poste peut émerger encore au dernier moment.
 
Alors, que deviendra l’Europe, quelles impulsions et transformations seront données par le nouveau Président de la Commission, que deviendra le couple Franco-allemand, comment les politiques nationales dans leurs réalités et indépendance, trouveront-elles à s’articuler dans l’ensemble européen ? Sur les grands sujets, l’Europe parviendra- t-elle parler d’une seule voix ? Comment : sera-t-elle à la fois ouverte aux débats d’idées, aux diverses convictions, tout en affirmant une cohésion et un idéal humaniste nourri par son histoire, et en valorisant et en protégeant ses peuples divers ?
 
La politique européenne est présenté comme celle des dossiers économiques : lesquels d’ailleurs, sur de sujets comme l’énergie et l’écologie, sont en panne actuellement. Mais, elle est illisible, incertaine, sur les grands desseins : quel projet de société enthousiasmant, propose- t-elle à la jeunesse qui subit majoritairement le chômage dans la zone euro ?
 
Depuis la disparition de Jean-Paul SARTRE et de sa reconnaissance populaire ; seuls les intellectuels, caution du système et de ses pouvoirs, sont médiatisés, courtisés ; les autres : sont réduits au silence et donc à l’indifférence ou la marginalisation de leurs idées humanistes et de leurs propositions favorables à l’émancipation des peuples et à la valorisation de leur culture.
 
Pour les peuples, leur connaissance et conscience politique sont celles de la nation : espace de reconnaissance de la classe politique. L’espace  palpable des solidarités reste également celui de la Nation.
 
Depuis les années 90, personnellement j’ai tiré la sonnette d’alarme à de nombreuses reprises ! Je me souviens des discussions avec un collègue dans le milieu professionnel où nous discutions du dépérissement progressif de nombre de nos valeurs, constitutives du caractère laïc et républicain de notre pays.
 
Dans notre pays, avec un parti  recevant 25% des suffrages [exprimés] et qui a seulement 2 députés au Parlement français, quelles que puissent être les convictions politiques de chacune et de chacun : il y a un déni démocratique ! Comme dès hier l’ont demandé François BAYROU pour le MODEM, et Jean-Vincent PLACE pour Europe Écologie Les Verts, le refus de l’introduction d’une dose de proportionnelle pour les prochaines élections va devenir insoutenable.
 
Hier, sur les plateaux de télévision, les représentants du gouvernement socialiste semblaient ne pas avoir entendu le message des électeurs, [mais plutôt] parlant d’accélérer leur politique choisie… Quant à l’UMP, entre ses querelles internes et ses nouvelles affaires, est-elle actuellement en situation d’avoir un projet alternatif crédible ?
 
Le monde entier nous regarde, s’étonne, s’inquiète… Que va devenir l’héritage de la grande révolution française, les valeurs que la France a porté au plan universel, son idéal républicain, et qui figurent sur le fronton de ses Mairies : liberté, égalité, fraternité !
 
Qu’en sera-t-il de cette conception de la laïcité comme circulation et confrontation des idées !
 
Notre  devenir : celui de l’Europe et de la France = donc le nôtre : comme citoyennes et citoyens, est engagé. Sans une mobilisation consciente des peuples indiquant la direction exigée = l’immobilisme européen comme l’aventure ou les crises sociales pour l’avenir = tout est possible ; rien n’est joué !
 
 
© Guy CREQUIE
Ecrivain, observateur social
Messager de la culture de la paix de l’UNESCO
Blog : http://guycrequie.blogspot.com
 
 
Pour compléter son info :
 
Pour que cette fois l’histoire ne se répète pas ! No Pasaran !
http://cadtm.org/Pour-que-cette-fois-l-histoire-ne
 "Une chose que les Européens ont eu le temps de bien apprendre est que ni la crise, ni les tragédies sociales qui l’accompagnent ne sont spécifiquement grecques. Et malheureusement, tout indique déjà qu’une autre chose qu’ils auront tout le temps d’apprendre est que l’Aube Dorée néo-nazie n’est pas l’apanage des seuls Grecs. Pas de doute, une telle affirmation sera accueillie par certains avec beaucoup de scepticisme : « Chez nous, ni nos traditions, ni notre culture, ni notre tempérament ne permettront jamais de tels phénomènes ». C’est exactement ce que tous les Grecs –même les plus avertis des gens de gauche- disaient il y a seulement neuf mois quand un ou deux « fous » à l’imagination débordante les avertissaient que la peste brune était en train d’envahir leur société. D’ailleurs, rien d’original. C’est comme si l’histoire –celle de l’entre-deux guerres- se répétait : Vraiment, qui aurait pu imaginer que « les traditions », « la culture » ou « le tempérament » des Italiens ou des Allemands auraient permis la naissance et la montée au pouvoir du fascisme et du nazisme ?..."
 
Déclin du bipartisme, ascension de PODEMOS et renforcement du souverainisme en Catalogne
 http://alencontre.org/europe/espagne/declin-du-bipartisme-ascension-de-podemos-et-renforcement-du-souverainisme-en-catalogne.html
 "En dépit du fait que la participation s’est élevée à seulement 45,85%, les élections au Parlement européen se sont converties en premier test de l’évolution de la situation politique et sociale espagnole depuis que le Parti populaire (PP) a accédé au gouvernement [fin 2011]. Pour cette raison, bien qu’elles ne soient pas extrapolables à des élections générales [1], les résultats marquent un tournant dans le cadre de l’aggravation de la crise de régime et du cycle de luttes inauguré il y a trois ans par le 15M, signalant un changement radical dans le panorama politique des années à venir. La donnée la plus importante réside dans le commencement de la fin du bipartisme (PP-PSOE), ainsi que cela a été reconnu dans la presque totalité des médias. En effet, le recul des deux grands partis est hors de doute, bien que ce soit le PSOE qui en est la principale «victime». Le PP passe de 42,12% des voix et 24 sièges en 2009 à 26,05% et 16 sièges aujourd’hui. Le PSOE passe de 38,78% des voix et 23 sièges à 23% et 14 sièges. Ce n’est jamais arrivé que l’addition des résultats des deux partis soit au-dessous des 50% des voix."
 
La leçon d’histoire des jeunes portugais à Angela Merkel
http://fr.myeurop.info/2011/09/29/la-lecon-d-histoire-des-jeunes-portugais-a-angela-merkel-3447
 "La démarche est pleine d'humour, mais le ton frondeur, franchement indigné. Malgré  les mesures d’austérité et la précarité du travail [nous sommes] prêts à faire un effort pour acheter l’encyclopédie de l’histoire du 20ème siècle et l’envoyer à Merkel (...) Nous lançons un défi à la Chancelière pour qu'elle scrute l’histoire récente de son pays et comprenne les conséquences que ce genre de déclarations belliqueuses ont eu par le passé." explique le mouvement du 12 mars (M12M), ce collectif né après la manifestation qui avait réuni près de 300 000 personnes dans les rues de Lisbonne et Porto au printemps dernier. A l'image des Grecs, les jeunes Portugais sont las d'être présentés comme des feignants dépensiers, responsables de tous les maux de la zone euro. Ils craignent surtout pour leur souveraineté nationale. L'hypothèse d'une "mise sous tutelle" des "mauvais élèves" émise très clairement par le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, mais aussi par la ministre du travail allemande et Angela Merkel, inquiète et agace."







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Article 4

Envoi par Yvette VASSEUR : http://yzarts.over-blog.com/






drapeau avec policier matraqueur et symbole de monnaie


dessin de misérables portant nappe du patronat en guise d'étendard


ET POUR L'ENFANT QUI MEURT DE FAIM
?
 
 
 

Que puis-je faire
Que peut faire son gouvernement
Que peut faire son entourage
Que peut faire le monde
Que peut faire les ONG
Que faisons-nous
Face à la surnatalité des pays
Qui connaissent la famine régulièrement
???
 
La bêtise, c’est de la paresse. Il faut éduquer. Il faut irriguer. Il faut cultiver. Il faut donner la fierté au gens d’exister au moins en autosuffisance.
 
Mais depuis cinq cents ans le capitalisme a tout déréglé.
La révolution a fermé la porte au servage
Pour mieux l’ouvrir à l’ouvrier sans droit
Plus de droit de compagnonnage
Plus de droit de réunion et mutualité
Pas de droit syndical
Pas de droit d’association…
Il a fallu un siècle et demi après la Révolution Française pour que ses droits soient retrouvés ou acquis.
 
1936, Front Populaire
Réplique capitaliste : la France de Pétain et ses accords avec Hitler pour abolir la médecine herboriste.
Faire place à ce qui deviendra le lobby des médicaments et produits chimiques.
C’est vrai qu’avec les recherches faites sur l’être humain en Allemagne, la médecine et les remèdes chimiques ont sûrement gagné du temps…
 
1968 et la révolte des étudiants et des salariés
Réplique capitaliste : 1973.
La guerre Israélo-Palestinienne entraîne l’augmentation du baril de pétrole et les premiers licenciements massifs de l’après-guerre commencent.
Mais il y a aussi :
L’invention de la micro-informatique
L’ouverture des bourses à l’international
Qui ont changé la donne de ces années-là.
 
Vous me direz, mais c’est du passé tout cela !
OK ! mais depuis, qu’est-ce qui a changé pour les salariés ?
On se balade de crise en crise pendant que le capitalisme s’en fourre "jusque-là"...
Le 21ème siècle a amené la mondialisation et les délocalisations généralisées dans des pays de non-droit. Où les patrons européens s’octroient le
droit de licencier massivement 1500 personnes parce qu’elles ont fait grève sans préavis ; tandis qu’en France, en Europe ou dans le Maghreb, des gens s’immolent par le feu, de désespoir ; que ceux qui travaillent, touchent des salaires de misère et des primes qui prêtent à dérision quand on dit au même moment que leur patron va gagner des millions.
 
La loi Coluche qui permet des réductions d’impôts, semble bien récupérée par les partis politiques qui, aujourd’hui, s’octroient le droit de faire des subventions publiques pour financer leur campagne.
Les ONG, fortes de cette loi, vous bombardent de mailings financés par nos dons pour nous inciter à donner de plus en plus.
Bravo pour les résultats, mais bientôt ce deuxième pouvoir qui est en général pacifique, devra faire des choix insurmontables face aux forces
armées de pouvoirs en place contre lesquels l’humanité et le monde politique semblent impuissants pour cause de situation géographique, difficile.
 
Moyen-orient, lobbies du pétrole, proximité de la mer, sont toujours les bonnes raisons pour commettre des ingérences ou des non-ingérences de la part des pays qui savent tout, mais n’interviennent que lorsqu’ils savent qu’ils seront en position de force et que la nécessité de garder la main sur le pétrole ou le gaz est plus importante que de sauver des milliers de gens.
Lorsqu’il s’agit de sauver des puits de pétroles, on fait des guerres « propres » avec « des frappes chirurgicales »
On peut aussi tuer des fascistes qui furent des révolutionnaires dans le passé ou laisser réélire des grabataires.
 
Le monde ne va pas mieux pour les humains, pour la planète Terre non plus.
Il poursuit son chemin, avec ses chaos, ses illusions, ses peines et ses joies…
 
Espérons qu’il y aura toujours des Don Quichotte pour vouloir atteindre l’inaccessible étoile.
Ça aide à vivre et à espérer.
 
 
 
 
Pour développer son info :
 
Et si le cartel bancaire voulait se débarrasser du système libéral ?
http://www.alterinfo.net/Et-si-le-cartel-bancaire-voulait-se-debarrasser-du-systeme-liberal_a64483.html
 "« Il existe un cartel bancaire au sein de grands centres financiers qui contrôle le gouvernement depuis Andrew Jackson ». (Président Roosevelt) Trois menaces pointent à l’unisson en ce mois d’octobre 2011 : 1) les dettes souveraines européennes et leurs retombées pour les banques européennes ; 2) une récession américaine qui se fait jour au fil des publications des statistiques macro-économiques ; et depuis quelques temps, 3) un ralentissement conséquent de l’économie chinoise.
Pour le moment, la grande presse se veut encore rassurante en disant que l’on n’a pas de réponse absolument négative. Par contre, les forces de
marché mettent en place un scénario dont Trader Noé a providentiellement traduit la lecture, et celle-ci recoupe parfaitement les perspectives et
analyses de LIESI depuis plus de dix ans."
 
En fait, ils ne veulent pas sauver le capitalisme
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/en-fait-ils-ne-veulent-pas-sauver-152692
 "Les élections sont inutiles. La peur du FN est un leurre. Et les économistes de tous bords n’ont rien compris. En réalité, comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire ici, le système capitaliste fonctionnerait même plutôt bien si les agents économiques étaient réellement rationnels ; ce que des décennies de conditionnement n’ont pas réussi à imposer aux êtres humains, et c’est tant mieux ! Depuis le temps qu’on sait comment le sauver, il faut être naïf ou aveugle pour ne pas comprendre que si nos gouvernants continuent à agir contre le bon sens le plus élémentaire (c’est-à-dire imposer la régulation), c’est qu’ils ne le désirent pas : au point où les Occidentaux en sont rendus, après des décennies de tricheries, de distorsions de concurrence et de protectionnisme « patriotique », il apparaît que le retournement -inévitable au regard des ressources, de la population et du niveau de confort des pays « riches », a déjà bien entamé son oeuvre : aujourd’hui sauver le capitalisme revient pour les « occidentaux » à la fin de leur hégémonie sur le reste du monde. Et c’est bien ainsi qu’il faut comprendre les événements qui se jouent actuellement. Alors que les économistes se disputent sur la meilleure manière de « sauver » le capitalisme, qu’ils vilipendent telle ou telle politique économique, ils refusent de voir que sauver ce système est non seulement inutile, mais aussi et surtout considéré comme « néfaste » par la plupart des « idéologues » qui nous dirigent, car ce système est tellement corrompu qu’il ne sert plus leurs intérêts mais celui de leurs « concurrents » (ou ennemis si on anticipe un peu). Cela implique pour les pays dits « développés » -et en dehors de la réflexion collective à laquelle j’appelle sans succès (mais je ne suis pas le seul !) la mise en place d’alliances, de tensions et de guerres pour redéfinir, sans passer par le capitalisme (et oui les occidentaux ne sont plus les plus puissants en richesse), un nouvel équilibre mondial dans lequel la force brute sera le référent (et là, les occidentaux sont encore les plus forts)."







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Article 5

Envoi par CALAS  (Comité pour l'Abrogation des Lois Antiterroristes) : http://calas-fr.net/
pour le collectif international Pro No TAV ; un de ses relais en France : http://notavfrance.noblogs.org/





affiche avec banderole et sommet des Alpes italiennes en fond

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photo manif de soutien à quatre militants No TAV en Italie, Turin

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photo de militants No TAV gazés dans le Val di Susa, Italie photo de policiers stationnés, prévus contre No TAV, Alpes italiennes

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LES DELIRES DE L'ANTITERRORISME

 
L'ÉTAT ITALIEN MOBILISE L'ANTITERRORISME
POUR S'ATTAQUER AU MOUVEMENT NO TAV
.
NE LE LAISSONS PAS FAIRE
!
 
 
 

Evolution récente :
La cours de Cassation annule le jugement pour « terrorisme ».

 "Nous apprenons dans la nuit que la cours de Cassation de Rome a annulé le jugement du tribunal de la liberté de Turin quant aux accusations de
terrorisme contre Chiara, Claudio, Mattia et Niccolo, enfermés depuis le 9 décembre dernier. La légitimité des article 280 et 280 bis (attentat avec finalité de terrorisme et attentat terroriste avec engins meurtriers et explosifs) est rejetée, alors que le « 270 sexies » et les autres accusations dont sont accusés les quatre No Tav, n’ont pas été contestés par ce jugement.
Cette annulation implique que le tribunal de la liberté de Turin devra réviser les mesures préventives ordonnées, mais n’a pas de conséquences
directes sur les accusations que les juges continueront à utiliser pendant le procès du 22 mai." .../...
http://notavfrance.noblogs.org/post/2014/05/19/la-cours-de-cassation-annule-le-jugement-pour-terrorisme/
 
 
 
I) EN GUISE D'INTRODUCTION
 
 
L'intention de ce texte est d'exposer et de faire connaître le plus largement possible l'intense criminalisation que connaît à présent le mouvement d'opposition  au projet de Ligne à Grande Vitesse Lyon-Turin.
 
Ce projet, au même titre que d'autres « grands projets » en Europe, fait l'objet de débats féroces et connaît une opposition largement soutenue par les populations locales. Le mouvement d'opposition au TAV (Treno Alta Velocità) dans le Val di Susa, vallée des Alpes italiennes, est à ce titre emblématique des tentatives d'une population pour résister à des décisions prises unilatéralement par un État.
 
Le 22 mai 2014 débute le procès de quatre opposants accusés de terrorisme pour l'incendie d'une machine sur le chantier du TAV. L'utilisation totalement démesurée et inadaptée d'un arsenal de lois antiterroristes autour de ce procès forme un précédent inacceptable. S'il aboutit à une condamnation, ce n'est rien moins que la possibilité de lutter en Europe qui se trouve mise en cause. Et cela sans parler des conditions de ce procès, calquées sur la mise en scène des grands procès anti-mafia. Les inculpés sont détenus dans des conditions d'isolement extrêmes : promenades interdites pour ne pas se rencontrer, éclatement des quatre inculpés dans trois prisons différentes, censure du courrier ; ils devront participer au procès depuis leurs cellules par vidéo-conférence ; l'audience se déroulera à huis clos dans le bunker judiciaire de la prison des Vallette à Turin. Pour accentuer le fantasme du terroriste, les jurés sont d'ores et déjà placés sous escortes pour les protéger de potentielles « représailles » du mouvement. Quant aux peines de prisons qui leur seront appliquées en cas de condamnation pour « terrorisme », elles sont de 20 ans au minimum, et peuvent aller jusqu'à 30 ans si des circonstances aggravantes sont reconnues.
 
Depuis plus de dix ans que les législations antiterroristes sont utilisées en tout sens, dans tant de pays, pour se débarrasser de l'ennemi politique du moment, il ne suffit plus de constater une « dérive du droit » tant celle-ci s'est généralisée, tant la logique de l'exception est devenue la norme. Dans la mesure où l'antiterrorisme relève d'une utilisation politique des catégories du droit, c'est politiquement qu'il faut le combattre, même sur le terrain du droit. Pour traiter par des moyens « exceptionnels » ceux qu'il accuse, l'antiterrorisme procède par ciblage et isolement de ces derniers. C'est pourquoi il faut marquer par toutes les interventions, prises de position  et contributions possibles, que tout le monde est visé dans de telles procédures, que les inculpés ne sont pas seuls face à la mécanique délirante de l'antiterrorisme et qu'il est possible d'enrayer le travail d'isolement et d'effroi. Ici, l'accusation de terrorisme n'est évidemment pas mobilisée par l'État italien afin de juger des personnes ayant commis un acte illégal, mais bien afin de supprimer définitivement, « par l'intimidation ou la terreur », le mouvement populaire d'opposition au TAV.
 
La Commission Européenne porte scandaleusement sa caution à cette mascarade judiciaire en se présentant comme « partie lésée » dans le procès. S'il y a condamnation, ce sera au nom de l'Europe entière. Ce levier n'est pas à négliger.
 
Il est non seulement urgent mais possible d'agir, chacun par ses moyens propres.
 
 
 
II) LE PROCÈS DE CHIARA, CLAUDIO, NICCOLÒ ET MATTIA
 

Dans la nuit du 13 au 14 mai 2013, un groupe d'une trentaine de militants No TAV s'introduit sur le chantier du tunnel exploratoire de Chiomonte, en Val di Susa, afin de saboter les machines présentes sur le site, dans l'optique de bloquer ou du moins de ralentir les travaux. Le groupe de militants cisaille les barbelés et les grilles pour pénétrer sur le chantier, une partie d'entre eux s'occupe alors de tenir à distance les forces de l'ordre présentes en permanence dans la zone, pendant qu'une autre partie du groupe incendie un compresseur et un générateur électrique. Lors de cette action de sabotage, des cocktails Molotov sont utilisés, et en dépit des dégâts matériels causés, on ne compte aucun blessé.
 
Quelques mois plus tard, le 9 décembre, Chiara Zenobi, Claudio Alberto, Niccolò Blasi et Mattia Zanotti, sont tous les quatre arrêtés dans le cadre d'une enquête antiterroriste menée au sujet de cette attaque. Ils sont respectivement âgés de 41, 23, 24 et 29 ans. Les trois premiers vivent alors à Turin, et le dernier à Milan. Les chefs d'inculpations sont très lourds : attentat à visée terroriste et acte de terrorisme avec utilisation d'engins de destruction ou explosifs (Art. 280 et 280 bis du code pénal italien qui réglementent les infractions contre les personnes (1)  et les biens), en plus d'être accusés de dégradation par incendie, violence contre des agents de la force publique, possession et transport d’armes de guerre.
 
Le lendemain de cette attaque, le mouvement No TAV dans son ensemble la revendique publiquement et, face au passage en force de l'État qui entame les travaux en se refusant à toute médiation, revendique le recours au sabotage comme moyen légitime de la lutte. Il apparaît évident aux yeux de tout le mouvement que l'objectif de cette attaque a été de saboter les machines et de ralentir l'avancée des travaux sur le chantier. Sur ce point, le mouvement No TAV est clair : juste après les arrestations, la coordination de tous les comités No TAV a déclaré que « les inculpés sont des fils du Val di Susa, le sabotage est un acte de résistance légitime, les terroristes sont ceux qui imposent le TAV. ».
 
 
 
III) HISTORIQUE DU MOUVEMENT NO TAV ET CONTEXTE
 

Historique
 
En effet, en trente ans d'opposition à ce grand projet européen sur son territoire, la population du Val di Susa a eu recours, au fil du temps et de la lutte, à toutes les méthodes possibles. Des recours juridiques aux manifestations à répétition, qui ont parfois amené plus de 60 000 personnes, des démarches politiques (comme le fait de participer aux élections des communes de montagne) jusqu'aux recherches démontrant aussi bien l'inutilité que la nocivité environnementale du projet, en passant par des actions de sabotage et de blocage, ce mouvement s'est notamment illustré par sa capacité à multiplier les initiatives d'ampleur afin d'exprimer son refus catégorique du projet. En trente ans, cette opposition a connu des phases de mobilisation plus ou moins intenses, en fonction de l'avancée ou du gel des travaux et des procédures.
 
Ainsi, quand au début des années 2000, le projet commence à se concrétiser en dépit de quinze années d'opposition, c'est physiquement que le mouvement répond, occupant les zones concernées par le projet à l'approche des foreuses. Le début des travaux est alors repoussé jusqu'en 2005 où, cette fois, les forces de l'ordre vident la plaine de Venaus à coups de matraque afin d'y installer ce qui devait être le premier chantier du TAV en Val di Susa. Dans les jours qui suivent et face à ce déchaînement de violence de la part des policiers, le mouvement s'organise et se rassemble massivement aux abords de la plaine. Ce sont alors 10 000 personnes qui s'introduisent sur le site et mettent fin à cette tentative de faire passer le train en force. Le projet reçoit alors un coup d'arrêt, jusqu'à se relancer en 2011. Pendant la période d'accalmie, on voit fleurir un nombre important de comités No TAV dans les différentes villes et villages du Val di Susa, mais également de vallées voisines qui apportent leur soutien au mouvement.
 
En 2011, le site visé cette fois est une zone archéologique sur la commune de Chiomonte. Le mouvement décide d'appliquer à nouveau la même stratégie, l'occupation préventive de la zone. Mais cette fois, l'État est prêt à employer davantage de moyens pour faire passer le train coûte que coûte. L'intervention est violente, une quantité de gaz lacrymogène sans précédent est nécessaire à l'expulsion des manifestants de la zone. S'ensuit une occupation militaire du chantier : la zone devient d'intérêt stratégique militaire. Des troupes sont rappelées d'Afghanistan afin d'assurer la mainmise sur le territoire, des grilles sont élevées, agrémentées de barbelés, des spots énormes éclairent le chantier la nuit. En quelques semaines se construit une véritable forteresse. Le 3 juillet 2011, tout comme à Venaus en 2005, une manifestation est organisée afin de reprendre le chantier. Ce sont cette fois-ci 60 000 personnes qui viennent se heurter aux grilles et aux gaz Cs, pourtant interdits par la convention de Genève. Mais malgré cette manifestation puissante, l'occupation militaire reste en place.
 
Le mouvement repense donc encore une fois les formes de sa lutte. En effet les recours juridiques et légaux sont épuisés et les ressorts de l'occupation citoyenne et de la désobéissance civile se voient limités. Le mouvement se lance alors dans une nouvelle phase. Les sabotages et actions de blocage – couper l’eau ou l’électricité aux forces d’occupation, rendre inopérants les engins de chantier, interrompre le trafic sur le réseau ferré – sont soutenus et reconnus légitimes par l'ensemble du mouvement populaire. Ainsi, le Val di Susa, qui a connu pendant la seconde guerre l'occupation fasciste, réactive vivement la mémoire des luttes partisanes, lesquelles sont parvenues à quelques victoires par le moyen du sabotage.
 

Répression et médias
 
Le mouvement No TAV connaît une répression féroce qui s'intensifie depuis quelques années. Les procès se succèdent, les chefs d'inculpation s'aggravent, des militants se retrouvent en contrôle domiciliaire, certains sont interdits de séjour dans le Val di Susa et d'autres sont en prison. Des militants No TAV sont aussi condamnés à de très lourdes amendes. Par exemple, le 15 janvier 2014, Alberto Perino, personnage charismatique du mouvement, le maire de San Didero, Loredana Bellone, et son adjoint, Giorgio Vair, sont condamnés à payer 192 000 euros de dommages et intérêts à la société Lyon-Turin Ferroviaire, pour l’occupation, en janvier 2010, d’un terrain sur lequel des sondages géologiques devaient avoir lieu.
 
Cette répression du mouvement est toujours suivie d'une campagne médiatique présentant les No TAV comme des manifestants violents et opposés à la démocratie. Le lien très étroit qu'entretient l'État et la justice italienne avec le monde médiatique a été plus d'une fois démontré, notamment pendant la période berlusconienne. Le mouvement No TAV en a constamment fait les frais.
Avant 2013, la judiciarisation du mouvement s'était faite plusieurs fois par l'accusation de former une « association de malfaiteurs ». En juillet de cette même année, une agitation devant les grillages du chantier est qualifiée de terroriste, sous couvert de l'article 280 bis du code pénal. Elle entraîne une perquisition dans une douzaine de domiciles. En automne 2013, peu avant les arrestations de Chiara, Claudio, Niccolò et Mattia, les médias italiens n'hésitent pas à assimiler clairement le mouvement No TAV aux mouvements de lutte armée et aux Brigades Rouges. Depuis lors, le battage médiatique, qualifiant le mouvement No TAV dans son ensemble de  mouvement terroriste, n'a pas cessé. Pour exemple de l'absurdité d'un tel propos, en avril 2014, un journal relatait une « alerte terroriste » dans le Val di Susa. Un vieil homme avait construit un petit train, avec du bois et une bombonne de gaz pour faire la locomotive, et l'avait laissé devant sa maison. Le lendemain, les démineurs étaient appelés par la police pour désamorcer cet « engin explosif » contre le chantier.
 

Montage judiciaire du Parquet
 
Les procureurs Turinois Andrea Padalino et Antonio Rinaudo ont préparé l'affaire de Chiara Claudio, Niccolò et Mattia en prenant soin de ne rien oublier pour les écraser judiciairement.
 
« Attentat à visée terroriste et acte de terrorisme avec utilisation d'engins de destruction ou explosifs contre les personnes et les biens ; dégradation par incendie ; violence contre des agents de la force publique ; possession et transport d’armes de guerre » : l'extrême lourdeur des charges retenues contre eux exprime à quel point le parquet ne veut pas considérer le mouvement No TAV comme un mouvement populaire et largement soutenu localement. De plus, l'ajout au dossier du fait que l'acte ait été commis sur un chantier de coopération internationale où des fonds européens sont engagés vient accentuer le caractère terroriste de l'acte. Le parquet en a déduit que ce sabotage attaque l'image de l'Italie sur un plan international.
 
Ces charges sont constituées en grande partie grâce à la réforme sécuritaire du 31 juillet 2005, conçue suite aux attentats de Londres et de Madrid par le Ministre de l'Intérieur Giuseppe Pisanu. Cette réforme élargit la qualification de terrorisme. Elle permet à l'État italien de rendre désormais terroriste n'importe quel mouvement de contestation un tant soit peu important. L'article 270-sexies du code pénal italien consacré à la lutte contre le terrorisme en illustre bien le propos : « sont considérés à visée terroriste, les comportements qui par leur nature et leur contexte, peuvent causer de graves dommages à un pays ou à une organisation internationale et qui sont accomplis dans le but d'intimider la population ou contraindre les pouvoirs publics à accomplir ou s'abstenir d'accomplir quelque acte que ce soit ou déstabiliser ou détruire les structures politiques fondamentales, constitutionnelles, économiques et sociales d'un pays ou d'une organisation internationale, tout comme les autres comportements définis comme terroristes ou commis à visée terroriste par les conventions ou par d'autres normes du droit international qui ont cours en Italie. »
 

Conditions de détention
 
Ces chefs d’accusations, en plus de menacer les inculpés de peines démesurées, les placent sous un régime de détention particulier lié à l'inculpation pour terrorisme, l'AS2. Connu auparavant sous le nom d'EV1, ce régime a été jugé illégal par la Cour européenne de justice en 2009 du fait de l'impossibilité de demande de changement de statut par les détenus. Il aura suffi d'en changer le nom pour pouvoir en reconduire les termes.
 
Ce régime empêche toute possibilité d’obtenir des mesures de contrôle judiciaire et par là d'éviter la prison préventive. Ce qui dans le cas de Chiara, Claudio, Niccolò et Mattia aurait été une évidence, leurs casiers judiciaires étant vierges. Leur détention est alors justifiée uniquement par des enquêtes de personnalité cherchant systématiquement à mettre en avant des convictions politiques considérées comme dangereuses. Leur maintien en prison préventive est le signe criant que l'on cherche à établir avant tout jugement des profils de coupables. Il faut ajouter à cela qu'en tant que présupposés terroristes, toute aide juridique leur est refusée.
 
Les quatre inculpés sont d'abord incarcérés à la prison des Valette à Turin. Leur régime de détention est du plus haut niveau de sécurité. En l'occurrence, les quatre accusés se voient refuser tout parloir, hormis un parloir de 2 heures par mois, uniquement avec leurs parents. Toute la correspondance est censurée, c'est-à-dire lue, recopiée, versée au dossier et souvent interdite. Les lettres prennent donc beaucoup de temps à circuler et rarement dans leur totalité.
 
En janvier 2014, pour protester contre la censure de leur courrier, les quatre No TAV avaient refusé de retourner dans leurs cellules après la promenade. Cela a sans doute été un motif suffisant pour les séparer et les envoyer dans les quartiers haute sécurité de trois prisons différentes, chose qui serait de toutes façons arrivée. Actuellement, Chiara se trouve à la prison Rebibbia à Rome, Claudio à Ferrara et Mattia et Niccolò à Alessandria. Leurs nouvelles conditions de détention tendent à les rendre toujours plus isolés, même si les juges ne reconnaissent pas leur « mise à l'isolement ». Mattia et Niccolò, incarcérés dans le même quartier, se sont vus interdire les promenades pour empêcher leur rencontre.  Quant à Claudio, il est maintenu en isolement et dans l'impossibilité de voir les autres détenus politiques de son bâtiment, la raison invoquée étant alors son jeune âge et l'influence négative que les autres pourraient avoir sur lui. A noter que l'éloignement des trois prisons rend encore plus difficile les possibilités de parloir avec la famille.
 
Les avocats de la défense comparent la manière dont se déroule cette affaire avec la pensée du juriste allemand Günter Jacobs. Cet avocat proposait de caractériser extra-juridiquement l'ensemble de ceux qui se déclarent hostiles au droit et à la démocratie. Les ennemis de l'État seraient donc privés du droit à un procès démocratique, dans la mesure où l'on considère qu'ils se posent en ennemis de la démocratie. Ici, le montage judiciaire mis en place, tout en sachant que l'acte en question n'a pas causé la moindre blessure, montre bien à quel point l'objet du parquet est de créer un ennemi de toutes pièces sans aucune corrélation entre l'acte et les chefs d'accusation.
 

Participation de la Présidence de la Commission européenne
 
Dans ce procès sont cités 132 parties civiles : des compagnies exécutant le chantier aux ouvriers présents le soir du sabotage, en passant par les régiments de carabiniers en opération sur zone. Mais ce qui doit attirer encore plus l'attention est que figure parmi elles la Présidence de la Commission Européenne elle-même, en tant qu'initiatrice du projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin. Loin de dénoncer les dérives de la législation européenne contre le terrorisme, dérives dont elle a amplement connaissance, la Présidence de la Commission européenne vient leur apporter une légitimité en se portant « partie lésée » dans le procès.
 
Ainsi, non seulement, la Présidence de la Commission européenne
  -  apporte son soutien à une procédure en tout point scandaleuse, dans son principe non moins que dans les conditions du procès lui-même,
  -  cautionne la mise en application douteuse de la décision-cadre du Conseil de l'Union européenne du 13 juin 2002 dans le code pénal italien (cf.
plus bas),
  -  légitime l'ouverture du champ des potentiels accusés d'acte terroriste, en Italie comme dans l'ensemble de l'Union Européenne.
 
Si les inculpés devaient être condamnés sur cette base, cela signifierait que ce jugement invraisemblable bénéficierait de surcroît d'une légitimité européenne. Il faut obtenir par tous les moyens qu'elle se retire, pour priver l'État italien de ce soutien inespéré.
 
 
 
IV) L'ANTITERRORISME COMME POLITIQUE EUROPÉENNE ET SON APPLICATION EN ITALIE
 

L'utilisation de la notion de terrorisme dans ce procès s'inscrit dans la lignée d'une évolution inquiétante du droit qui dépasse le cadre strictement italien. Les attentats du 11 septembre ont servi de prétexte global pour introduire dans les différentes législations nationales une nouvelle définition du terrorisme, et ce non sans porter atteinte aux principes mêmes du droit. Avec cette nouvelle définition du terrorisme est créée une catégorie pénale, à la fois floue et présentée comme exceptionnelle, qui remet en cause le principe d'universalité des droits.
 
Le flou entourant cette nouvelle définition autorise toutes les interprétations possibles. La notion de terrorisme est alors si large que toute forme de contestation sociale peut se la voir appliquer. On retrouve ce travers dès le Terrorism Act britannique de 2000, qui a largement inspiré la décision- cadre du Conseil de l'Union Européenne du 13 juin 2002 relative à la lutte contre le terrorisme. Y est défini comme terroriste tout acte susceptible de « porter gravement atteinte à un pays ou à une organisation internationale », lorsque l'auteur qui le commet a pour but de « gravement intimider une population », ou de « contraindre indûment des pouvoirs publics ou une organisation internationale à accomplir ou à s'abstenir d'accomplir un acte quelconque », ou encore de « gravement déstabiliser ou détruire les structures fondamentales politiques, constitutionnelles, économiques ou sociales d'un pays ou une organisation internationale ».
 
Bien que cette décision-cadre européenne du 13 juin 2002 propose également une liste d'infractions spécifiques et précise qu'elle « ne saurait avoir pour effet de modifier l’obligation de respecter les droits fondamentaux et les principes juridiques fondamentaux », nombreux sont ceux qui ont vu dans son adoption une arme faite également pour, à terme, s'attaquer aux mouvements de contestation politique. Il se trouve que l'État italien n'a pas jugé bon de transcrire dans son droit, ni les infractions spécifiquement visées ni ces précisions, si bien que le caractère parfaitement vague de la nouvelle définition peut jouer à plein.
 
Un rapport de 2003 commandé par la Commission européenne elle-même au Réseau d'experts européens indépendants sur les droits fondamentaux (CFR-CDF) (2) pointait déjà un ensemble de dérives. On peut lire dans ce rapport que la définition proposée par la décision-cadre ne « suffit pas à rencontrer l'exigence de légalité », ni à « circonscrire avec une précision suffisante l'infraction terroriste des infractions de droit commun » (3) . Ce rapport dénonce également « le retour d'une appréciation subjective » et constate que la mise en application de la décision-cadre au niveau des États membres n'a pas remédié à « l'imprécision définitionnelle de cet instrument » (4) . Pour finir, il dénonce clairement « le risque d’atteinte au principe de la légalité des délits et des peines inscrit à l’article 7 de la Convention européenne des droits de l’homme », ainsi que « les méthodes particulières d’enquête qui entraînent des ingérences importantes dans la vie privée » (5) .
 
Avec le procès qui s'ouvre le 22 mai à Turin, ce sont ces pires craintes qui se réalisent. Défini en Italie de la façon la plus générique qui soit par l'article 270-sexies du code pénal, l'acte de terrorisme ne sert pas, en l'occurrence, à désigner l'entreprise d'organisations qui porteraient atteinte à la population civile d'un pays. Au contraire, la qualification de terrorisme est utilisé en politique intérieure, contre quelques opposants ciblés, pour neutraliser l'opposition des habitants d'une vallée à un projet dont ils n'ont pas besoin. L'utilisation de l'article 270-sexies dans un tel contexte est proprement ubuesque et montre à quel point l'antiterrorisme n'est pas une simple procédure judiciaire, mais bien une manière de faire de n'importe quel citoyen un terroriste en puissance.
 
 
 
V) EN GUISE DE CONCLUSION
 

Dans ce procès, Chiara, Claudio, Niccolò et Mattia sont accusés de terrorisme pour avoir participé à une action collective au cours de laquelle il n’y eut aucun blessé ni dans les forces de l’ordre ni chez les ouvriers du chantier, mais seulement du matériel incendié. Incendier un compresseur est ainsi interprété comme « un grave dommage pour le pays et pour l'Union européenne », en l'espèce pour avoir lésé son « image ». Pour délirant qu'une telle interprétation paraisse, ce ne serait pas la
première fois dans l'histoire que l'Italie s'illustre dans ce genre d'innovations osées, avant d'être suivie par d'autres. De telles dispositions juridiques et les peines qui les accompagnent sont même sans comparaison avec le code Rocco, pourtant adopté sous le régime fasciste.
 
Il n'existe finalement pas de définition juridique du « terrorisme » ; et c'est bien pourquoi il y en a tant. Et pour cause, le « terrorisme » n'est pas tant une catégorie juridique qu'un mode de gouvernement. L'antiterrorisme est une politique mondiale, qui s'expérimente d'abord dans des cadres nationaux avant de généraliser ses innovations les plus efficaces. Jusqu'ici, à être toujours critiqué dans un cadre strictement national, rien n'a permis d'endiguer sa progression continue et terrifiante. Au point qu'il est désormais employé pour intimider la population de toute une vallée des Alpes.
 
Il est temps de donner un coup d'arrêt à cette utilisation du droit à des fins de liquidation politique.
 

Ce document d'information est un appel
à tous ceux qui en ont les moyens à s'opposer à cette procédure qui risque bien de concerner,
tôt ou tard, tout mouvement de contestation politique.
 

Collectif international Pro No TAV
proces.nt[arobase]riseup.net
 

______________________
Notes :
 
(1) Sur l'accusation d'attentat contre les personnes : selon les magistrats, la fermeture des portails du chantier avec des chaînes, faite pour ralentir la sortie des policiers, aurait aussi empêché la sortie des personnes présentes qui auraient donc pu être mises en péril par les émanations toxiques du compresseur en feu.
(2) L'équilibre entre liberté et sécurité dans les réponses de l'Union européenne et de ses États membres à la menace terroriste , Réseau UE d'experts indépendants sur les droits fondamentaux (CFR-CDF).
(3) Ibid, p. 11-12
(4) Ibid, p. 16
(5) Ibid, p. 53
 

LIENS UTILES ET RÉFÉRENCES :
 
Sur la lutte No TAV :
 - en italien :
http://www.notav.info
http://notavliberi.noblogs.org
La vidéo « una giusta resistenza » dans laquelle les avocats italiens défont les accusations de
terrorisme utilisées dans le procès :
http://www.notav.info/post/una-giusta-resistenza/
 - en français :
http://notavfrance.noblogs.org
https://notavparis.wordpress.com/
 - en anglais :
http://libcom.org/tags/no-tav
http://www.presidioeuropa.net/blog/tav-movement-short-video-presentation/
 
Les textes de lois cités et des analyses sur le sujet :
 
- La Décision-Cadre du Conseil de l'Union européenne du 13/06/2002 :
   . en français :
http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32002F0475&from=HR
   . en anglais : http://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/PDF/?uri=CELEX:32002F0475&from=HR
 
- L'article 270-sexies du code pénal italien, introduit par la Loi N°155/2005 : http://www.altalex.com/index.php?idnot=4453
- Le rapport sur « L'équilibre entre liberté et sécurité dans les réponses de l'Union européenne et de ses États membres à la menace terroriste » émis par le Réseau UE d'experts indépendants sur les droits fondamentaux (CFR-CDF) :
   . en français : 
http://158.109.131.198/CATEDRA/images/experts/LEQUILIBRE%20EQUILIBRE%20ENTRE%20LIBERTE%20ET%20SECURITE.pdf
   . en anglais : http://ec.europa.eu/justice/fundamental-rights/files/cfr_cdf_themcomment1_en.pdf
 

Pour compléter son info :
 
Contre la ligne Lyon-Turin : tract argumentaire du collectif No Tav-Savoie
http://rebellyon.info/?Contre-la-ligne-Lyon-Turin-tract
 "Le collectif No Tav Savoie propose une synthèse des arguments pour s’opposer à la ligne de train à grande vitesse Lyon-Turin, à partir de ce côté des Alpes, alors que continue en Val Susa, côté italien, une opposition radicale à ce projet. Pensé depuis 1994, un projet de nouvelle liaison ferroviaire prévoit de creuser le plus long tunnel d’Europe (57 km) pour faire franchir les Alpes à 40 millions de tonnes de marchandises par an (?), et pour faire en principe gagner du temps aux voyageurs entre Lyon et Turin (ce qui est faux !). Annoncée pour 2023, cette autoroute ferroviaire pharaonique coûtera au moins 24 milliards d’euros (7,7 pour la partie française + 6,3 en Italie + 10 pour le tunnel international). Elle implique, en plus du tunnel international, le creusement de tunnels sous les massifs de Belledonne, de Chartreuse et de l’Epine, et la construction de 200 km de voies nouvelles en France. En Italie, le projet appelé TAV (« treno alta velocità ») se heurte à une résistance déterminée de tous les habitant.es du Val di Susa depuis plus de dix ans."
 
En Italie, des opposants au Lyon-Turin deviennent l’ennemi public n°1
http://www.bastamag.net/Proces-No-Tav-la-Commission
 "La criminalisation des mouvements sociaux s’intensifie en Europe. Les militants du mouvement No Tav en Italie, fer de lance de l’opposition au projet de ligne grande vitesse entre Lyon et Turin, en font les frais. Quatre d’entre eux, accusés d’avoir détruit du matériel pour freiner les travaux, viennent de passer cinq mois en détention provisoire, dans des conditions très dures. Ils étaient jusqu’à présent poursuivis pour « acte de terrorisme ». En se constituant « partie lésée » au procès, la Commission européenne a cautionné les dérives de l’application tout azimuts des lois antiterroristes. Ce procès sous haute tension s’ouvre le 22 mai.
Plus de cinq mois maintenant que quatre militants italiens, opposés au projet de ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin, font l’objet de mesures
préventives d’enfermement. Depuis le 9 décembre 2013, et malgré des casiers judiciaires vierges, Chiara Zenobi, Claudio Alberto, Niccolò Blasi et Mattia Zanotti bénéficient d’un seul parloir de deux heures par mois - uniquement avec leurs parents - et se heurtent à la censure des correspondances. Ils sont accusés de terrorisme suite à la destruction de matériel. Ou plutôt « étaient » accusés. La Cour de Cassation de Rome
vient en effet d’annuler le 15 mai 2014 le jugement du tribunal de la liberté de Turin quant aux accusations de terrorisme."
 
Ces projets coûteux et polémiques qui bétonnent la France et l’Europe
http://www.bbec.lautre.net/www/spip_truks-en-vrak/spip.php?article3166
 "Les grands projets ne connaissent pas l’austérité : un stade à 600 millions d’euros, une autoroute à 2 milliards, une gare à 4 milliards, une centrale nucléaire à 6 milliards, un tunnel à 8 milliards, un parc de loisirs à 26 milliards... De Nantes à Moscou en passant par les Alpes ou Berlin, tour d’horizon de ces chantiers pharaoniques jugés inutiles."







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Article 6

Envoi de Martine BOICHOT CAMARA





Drapeau de l'Espagne, image fixe


photo de Teresa Rodriguez, euro-députée espagnole, à la tribune

Source image ; page de source image

Teresa Rodríguez, euro-députée de Podemos, nouveau parti espagnol, issu des "indignados" (indignés).


ESPAGNE : LE MOUVEMENT "PODEMOS"
 
 
 


 
 Podemos veut dire : "Nous pouvons", en espagnol.
 Ce sont les "Indignés" espagnols (Indignados) ... C'est la 1ère fois qu'ils participent à des élections.
 Dans l'article, il est fait allusion à  IU = Izquierda Unida...  Ce sont les communistes espagnols + quelques écologistes...membres du Parti de la
Gauche Européenne. 

 Martine BOICHOT CAMARA
 

 
Entretien avec Teresa Rodriguez,
députée de Podemos
 
 
 

Teresa Rodriguez est engagée dans Podemos, plate-forme politique qui, lors des élections européennes du 25 mai, créa la surprise en obtenant cinq euro-député.es dans l'Etat espagnol. Numéro 2 de cette liste de gauche radicale, Teresa est membre de Izquierda Anticapitalista (IA), section de la IVe Internationale dans l’Etat espagnol. Auparavant, elle avait milité à Izquierda Unida (IU) – coalition électorale regroupant le PCE et d’autres formations de gauche formée dans les années 1980, après le référendum contre l’entrée de l’Espagne dans l’OTAN. Si elle a quitté IU désenchantée, elle pense un front commun possible avec cette coalition. Professeure de langues dans l’enseignement public, elle est déléguée du syndicat USTEA.
 
Comment expliques-tu une irruption aussi forte de Podemos dans le panorama politique espagnol ?
 
Cela a probablement à voir avec la nécessité d’envisager des alternatives qui ne soient pas exactement celles des partis traditionnels, des espaces fermés, difficiles à pénétrer pour les citoyens, SOUMIS à un cadre identitaire, mais en même temps en contradiction permanente du fait de la politique de coupes budgétaires et qui perdent le contact avec le réel au sein de gouvernements possibilistes et « continuistes ». C’est également dû au fait de mettre en avant une pratique cohérente depuis le début, de défendre qu’il ne faut pas dépendre des prêts bancaires et de tisser des loyautés uniquement avec les victimes des pouvoirs financiers. Au fait de dire qu’on est la majorité, qu’on envisage la « déprofessionnalisation » de la politique, le contrôle quotidien des représentants politiques, la révocabilité… La nécessité que les représentants publics ressemblent, dans leurs conditions de vies, à leurs représentés. Nous avons réussi à construire cette candidature en récoltant 50 000 signatures en moins de 48 heures, en organisant des primaires ouvertes avec un record de participation, un programme participatif et la construction de plus de 300 cercles populaires et citoyens. Ce furent 4 mois d’existence très bien utilisés et une très bonne campagne.
 

Pour les élections municipales de 2015, une coalition avec IU est-elle possible ?
 
Cela, on devra le décider dans les cercles de participation, dans les espaces de décision qu’on a acquis. Ce seront les cercles qui, dans tous les cas, devront déterminer quels genres d’alliances se tisseront et sous quelle forme on fonctionnera à partir de maintenant. Nous défendons une démocratie radicale dans la société, il ne serait donc pas acceptable de ne pas la mettre en pratique « à la maison ». Depuis le début nous avons décidé que nous ne voulions pas négocier les listes dans les bureaux. Nous voulons ouvrir des espaces de participation égalitaires avec tous ceux qui s’impliquent dans l’initiative, au sein de chaque municipalité. Ce sera l’unique espace de décision sur tout : sur les candidatures, sur le programme… Nous voulons former un front citoyen et populaire qui se constitue en majorité politique afin de défendre, avec clarté, les intérêts de la majorité, et pas une somme arithmétiques de sigles. Dans tous les cas, moi je crois qu’il faudrait être cohérent, n’accepter aucune coupe budgétaire justifiée par une dette illégitime qui découle du sauvetage bancaire et d’une fiscalité injuste, défendre la nécessité de renverser le bipartisme sans venir à la rescousse d’aucune de ses composantes. Il est important de continuer à maintenir des alliances, d’essayer de former un front large contre l’austérité avec d’autres forces politiques et, bien sûr, avec Izquierda Unida.
 

Quelle sera la première initiative que Podemos prendra au Parlement européen ?
 
L’initiative que nous étions déjà en train d’élaborer est une proposition contre la corruption qui s’appelle : la directive Villarejo. Avancer que la corruption est une forme de gouvernement et le meilleur moyen de rompre avec la corruption et de se vacciner contre elle. Et ce vaccin est le contrôle collectif. Parmi les autres questions, il y a des mesures comme la limitation des salaires des mandataires publics, la possibilité de leur révocation par la base, la limitation des mandats et des mesures pour éviter le système des tourniquets. Tout cela, nous allons le faire nous-mêmes, et nous avons décidé ne pas toucher les 8000 euros qu’attribue le Parlement européen à chaque parlementaire. D’une manière ou d’une autre, il nous semble que le fait d’avoir des conditions de vies qualitativement différentes de celles des représentés, autonomise les représentants publics. Dans mon cas particulier, je continuerai à toucher exactement le même salaire de doctorante : 1700 euros.
 
Nous avons également commencé à créer des alliances avec d’autres forces européennes qui sont en train d’envisager la nécessité de ne pas payer la dette publique, de désobéir à l’obligation de rembourser la dette illégitime. Par ailleurs, nous voulons également mettre en avant la nécessité de construire une institutionnalité européenne qui soit complètement différente de celle qui existe. Car il n’est pas possible d’exercer un quelconque contrôle citoyen sur les institutions européennes qui prennent réellement les décisions. La Commission européenne est composée principalement de technocrates, c’est en son sein que sont prises les décisions sur ce qui nous affecte au quotidien, et elle est entièrement contrôlée par les pouvoirs financiers. Nous défendons aussi des propositions pour démocratiser la Banque centrale européenne, qui est l’organisme obscurantiste dirigé par des technocrates et sur lequel nous ne pouvons exercer aucun type de contrôle, alors qu’il est en train de gérer les fonds de tous les pays.
 

Penses-tu qu’on puisse changer quelque chose depuis le Parlement européen, qui n’a pas de pouvoir de décision ?
 
Ce n’est effectivement pas depuis le Parlement européen qu’on changera réellement les choses. Ce que ça nous apporte, c’est, en premier lieu, une opportunité pour visibiliser un discours et une pratique politique, particuliers. Cela aura une portée sur les prochains rendez-vous électoraux aux niveaux étatique, régional et municipal. Cela nous donne aussi l’opportunité de lancer des propositions avec d’autres pays, car le chemin de la désobéissance face à la Troïka est difficile et nous voulons créer des liens avec d’autres forces politiques qui sont en train d’envisager des alternatives similaires, afin de créer un front commun. Et d’un autre côté, c’est aussi un bon espace pour dénoncer une caste politique qui échappe à tout contrôle citoyen et qui se déploie avec une totale impunité, particulièrement dans les institutions européennes.
 

Depuis Podemos, le terme « caste politique » s’est répandu, mais maintenant vous avez tous les avantages dont jouit un parlementaire européen. Craignez-vous de devenir une partie de cette caste ?
 
Nous nous sommes déjà injectés quelques vaccins pour éviter de nous transformer, par exemple toucher un salaire normal. Nous avons décidé un maximum qui équivaut à trois salaires normaux. D’une certaine façon, ceci évitera que nous nous habituions aux statuts institutionnels. Aussi la limitation des mandats, car nous pensons qu’accumuler plus de deux mandats professionnalise la représentation publique. Nous avons également la possibilité de révoquer à tout moment tout représentant public de l’initiative, et ce dans toute institution. Ce sont les engagements que tous les candidats ont signés avant de se présenter aux élections et auxquels nous nous sommes déjà engagés.
 

Et qu’allez-vous faire avec le surplus d’argent qui vous correspond en tant que salaire ?
 
Nous devrons le déterminer collectivement, car je considère que cet argent n’est pas à nous. J’ai plein d’idées, entre autres, soutenir les luttes sociales qui, depuis sept ans, sont en train de répondre aux problèmes des citoyens plus qu’aucune institution ne l’a fait : la lutte contre les licenciements, les expulsions, les coupes dans le système de santé, l’éducation et les services sociaux… Ceci pourrait être une bonne manière de réinvestir ce que l’europarlement nous assigne à chaque représentant.
 

Tu te vois prendre des vols en première classe ?
 
Non, car nous ne pouvons pas prendre de vols business, c’est un des engagements que nous avons pris par écrit. C’est quelque chose d’assez symbolique, je ne fais pas un fétiche du fait de ne pas utiliser la première classe dans les avions. Mais il est vrai que d’une certaine façon, c’est aussi un vaccin contre le danger de se détacher de la communauté qu’on prétend représenter. Une personne doit vivre comme ceux et celles qu’elle représente, toucher plus ou moins le même salaire et voyager comme elles et eux. Aucun représentant public de Podemos ne devrait changer de quartier, ni de moyen de transport, ni changer ses conditions de vie, car d’une certaine façon, l’existence détermine la conscience.
 

A quoi est dû le succès électoral de Podemos ? Certaines analyses l’attribuent à la continuelle présence de Pablo Iglesias à la télévision…
 
C’est effectivement dû à la visibilité, dans les moyens de communication de masse, d’un certain discours de confrontation claire avec ce qui existe, avec la politique de la troïka et avec les mesures agressives qui sont en train d’être appliquées depuis le début de la crise. Cela a effectivement à voir avec ça. Mais ça a aussi à voir avec l’existence d’une espèce de moment « podemos ». Un moment où les conditions de vie des gens sont hyper dégradées, où la violence des conditions sociales est de plus en plus dure, conjugué avec un manque légitime d’attentes et de confiance en la politique professionnelle. Le moment « podemos » était exactement celui-là et la réponse à ce moment était de créer des mesures programmatiques d’urgence pour [faire] cesser ce qui est en train de nous arriver : non-paiement de la dette illégitime, fin des paradis fiscaux, persécution de la fraude et de l’évasion, réforme fiscale progressive, intervention [dans] des entreprises stratégiques… Toute cela conjugué à une pratique qui nous vaccine contre la corruption et l’autonomisation des représentants publics, renforcer les mécanismes de contrôle collectif, renforcer la participation et la prise de décisions des organisations visant à représenter les citoyens.
 

Teresa RODRIGUEZ
 
 
Pour compléter son info :
 
Espagne. PODEMOS et la possibilité de susciter une force effective contre l’austérité ?
http://alencontre.org/europe/espagne/espagne-podemos-et-la-possibilite-de-susciter-une-force-effective-contre-lausterite.html
 "Le vent souffle en faveur de PODEMOS qui se profile comme la grande surprise électorale pour l’échéance des élections européennes qui se tiendront le dimanche 25 mai (voir sur ce site l’article publié le 6 avril 2014, sous l’onglet Europe-Espagne). La liste conduite par Pablo Iglesias a, selon tous les sondages, une présence garantie au Parlement européen, oscillant entre un et trois eurodéputés selon différentes enquêtes. L’habitante de Cadix (capitale de la province du même nom et partie de la Communauté d’Andalousie), Teresa Rodríguez, enseignante du secondaire, activiste de la Marea Verde [mouvement social s’opposant aux contre-réformes dans l’éducation] et militante d’Izquierda Anticapitalista IA) figure en deuxième position sur la liste de PODEMOS. Ce fut l’une des surprises des élections primaires [processus interne de sélection des candidats réalisé au sein d’une formation très hétérogène]. Elle a participé à un meeting à Langreo, invitée par le Cercle PODEMOS de bassin du Nalón [Asturies, nord]."
 
Elecciones Europeas 2014
http://podemos.info/elecciones-europeas/
"1.245.948 votos ; 5 eurodiputados ; ¡Claro que Podemos!"
[avec identités et photos des cinq députés de PODEMOS, élus le dimanche 25 mai 2014 en Espagne.]
.../... Traduction approximative d'un paragraphe par JJ REY : Le 25 mai, des élections ont eu lieu pour le Parlement Européen. Nous vivons dans un
moment de difficulté énorme et d'appauvrissement pour une immense majorité de personnes, tandis qu'un petit troupeau de corrompus s'enrichit à nos dépens, détournant la démocratie. Ils nous répètent qu'il n'y a pas d'alternatives ; que c'est seulement en jetant les gens à la rue et en fermant
des entreprises que nous sortirons de cette crise... Mais nous savons que ceux qui nous ont amenés jusque là ne vont pas résoudre nos problèmes !
 
Les indignés ! Combien de divisions ?
http://www.legrandsoir.info/les-indignes-combien-de-divisions.html
 "Le paysage de l’Indignation est, comme nous avons tenté de le montrer dans notre article précédent (1), tout à la fois clairsemé et riche de diversité. Le premier caractère, quantitatif, semble a priori un handicap au regard de la nécessité de constituer une force à opposer à l’emprise omniprésente des systèmes sociopolitiques dominants. Le second caractère, qualitatif, peut paraître lui aussi dommageable si l’on considère que l’efficacité de la lutte contre la domination capitaliste passe par l’unité des forces de la résistance. La crédibilité et la légitimité de l’Indignation nécessitent de rompre avec les apparences dont l’idéologie néolibérale se sert abondamment afin de discréditer la contestation dans ses formes réellement subversives et espérer ainsi rendre immuable l’ordre existant. Les mouvements d’indignés tiennent leur force, morale et non physique, de leur capacité à renoncer à l’usage des mêmes armes que l’adversaire – concurrence disproportionnée à l’issue écrite d’avance – et à dévoiler la
vraie nature de ces armes et leur brutalité souvent cachée."







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Article 7

Envoi par Cercle des Economistes Citoyens : http://ecosocietal.wordpress.com/
& Etiks Café : http://etiks.ch/Etiks/Accueil.html






illustration par baignoire se vidant et remplissant, derrière robinets  


photo d'un étalement de liasses de billets d'euros

Page d'origine image


RENDEZ-NOUS LA MONNAIE !
 
 
 

Depuis maintenant trop longtemps, les banques commerciales privées ont obtenu le transfert d'un pouvoir régalien autrefois détenu par la puissance publique : celui de créer par une simple ligne d'écriture informatique toute la monnaie scripturale, monnaie chargée d'intérêts, que les ménages, les entreprises et même les administrations sont dans l'obligation d'utiliser lors de tous les échanges commerciaux.
 
Négligeant leur rôle premier qui est de financer l'économie (une carence qui explique en partie la gravité de la crise et du chômage), elles spéculent en risquant d'entraîner les déposants dans leur chute. On compte plus de 20 crises financières depuis 1980 dont la dernière de 2007 laisse encore de nombreuses traces ; la prochaine emportera peut être toutes vos économies car la garantie des dépôts ne peut s'appliquer en cas de crise systémique !
 
Nos voisins Suisses lancent aujourd'hui une « initiative pour la monnaie pleine » dans le but d'obtenir une votation sur ce sujet. Si la votation remportait la majorité, la Banque Centrale (Banque Nationale Suisse) garantirait à 100 % les dépôts à vue et serait seule autorisée à créer toute nouvelle monnaie, sans intérêts.
 
Hélas, nous en France, ne disposons pas du Référendum d'Initiative Citoyenne (1) qui permettrait d'amener un tel sujet au débat démocratique ; il nous reste cette pétition que nous vous demandons de signer et de faire circuler. Elle se résume en ces mots :
 
«Donner à la Banque de France le droit exclusif d'émettre toute la monnaie nouvelle au bénéfice de la collectivité, et de garantir les comptes de dépôts»
 
Cette pétition sera transmise ' au moment de la votation Suisse ' au Président de la République, au premier Ministre et au Ministre des finances de la France, aux Présidents des groupes parlementaires de l'Assemblée nationale et du Sénat et à tous les chefs des partis politiques. Pour plus d'efficacité, s'il vous plait, diffusez-là sur vos réseaux.
 
 
Objectifs de la pétition :

1. La Banque Centrale créera désormais seule la monnaie scripturale électronique (monnaie pleine).
2. Les banques ne pourront plus elles-mêmes créer de la monnaie scripturale, mais prêter seulement de la monnaie déjà existante sous forme
d'épargne qui leur serait confiée.
3. Les dépôts à vue sont transformés en monnaie pleine et passent en hors bilan des banques commerciales
4. La Banque Centrale mettra en circulation chaque année la nouvelle monnaie pleine (sans dette) au Trésor Public, aux Départements ou Régions,
ou aux citoyennes et citoyens.
 
C'est volontairement que cette pétition est courte et par là même peu détaillée.
Vous trouverez plus de précisions sur :
https://100monnaie.wordpress.com/
où nous pouvons également répondre à vos questions.
 

[début d'] E X P L I C A T I O N S
 
 
AUJOURD’HUI, LA MONNAIE PRIVÉE :
 
De plus en plus de gens savent maintenant que TOUTE  la monnaie est produite par les banques commerciales, en particulier lors de l’émission de crédits aux particulier, aux entreprises et aux administrations.
 
Il existe 2 sortes de monnaie:
- la monnaie de la banque centrale, encore appelée "Base Monétaire", qui peut être scripturale ou fiduciaire (les « billets de banque ») et qui est
garantie par la Banque Centrale, c. à d. par la collectivité (le pays ou l’union de pays).
- La monnaie des banques privées (uniquement scripturale : monnaie BNP, monnaie LCL, monnaie SG, monnaie CA, Etc.), qui ne serait garantie
que pour une infime fraction si le système bancaire s’écroulait, les actifs des banques ne représentant guère plus que quelques pour-cents de celle ci...
 
La capacité théorique d’émission de crédit représente actuellement 12,5 fois le total des fonds propres des banques, et le montant des dépôts en banque des ménages et des entreprises représente 100 fois la monnaie de banque centrale garantissant ces dépôts (taux de réserves obligatoires de 1% des dépôts).
 
Trop de gens ignorent encore que la monnaie bancaire que nous sommes contraints d’utiliser est une monnaie de crédit et que les banques ne prêtent pas la monnaie dont elles disposent, mais créent "ex nihilo" cette monnaie lorsque, par exemple, elle donne une suite favorable à la demande d’un emprunteur. Cette monnaie est ensuite détruite lors du remboursement correspondant. La "masse monétaire" (quantité totale de monnaie en circulation) est en fait la représentation instantanée du solde des crédits entre les émissions et les remboursements (l’image du niveau dans une baignoire est très parlante en considérant le «robinet du crédit» et la «bonde du remboursement».)
 
De ce fait la monnaie émise par les réseaux des banques commerciales est:
 
-  «payante» du fait des intérêts; c’est un transfert de richesse non mérité.
 
-  non régulée car soumises aux «esprits animaux» (Allais) des banquiers et des emprunteurs, et donc, déstabilisante pour l’économie, elle est génératrice des crises monétaires et financières à répétition.
 
La monnaie scripturale n’est donc garantie que par des entreprises commerciales le plus souvent privées auquel il faut ajouter la garantie des dépôts à hauteur de 100000 euros par compte. Face à une crise bancaire systémique, le fonds serait largement insuffisant (le Fond de Garantie des Dépôts ne peut garantir que 20 000 comptes à la hauteur maximale prévu par la loi.) .../...
 
La suite sur "Monnaie Pleine / SMART"
https://100monnaie.wordpress.com/
 

Le C.E.C.
“Cercle des Économistes Citoyens”
 

_______________________
Notes :
 
(1) Le référendum d'initiative citoyenne est l'unique revendication de l'association « Article 3 », que vous pouvez soutenir en vous rendant sur son site : http://www.article3.fr/
 

*****
 
En soutien à l'initiative Suisse « Vollgeld » (monnaie pleine) :
en français :
http://www.vollgeld-initiative.ch/?&L=1
en allemand : http://www.vollgeld-initiative.ch/
 
*****
 

 
Initiative Monnaie pleine
 

Une alternative intéressante à notre système financier qui, sans doute, remettrait la monnaie au service de l'économie réelle et de la société.

Projet de Modernisation Monétaire : info dans fichier au format PDF
 
L’association MoMo travaille d’arrache-pied pour mener à bien notre projet de Modernisation Monétaire. L’initiative de réforme monétaire - Monnaie pleine – sera lancée très prochainement : http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/
 
Au sein de l’association romande, plusieurs groupes de travail ont été constitués afin de se répartir les tâches :
 
.- Un groupe « scientifique » prépare des publications à destination du législateur, de la presse et du contenu pour le site Internet. Il s’occupe
également de rédiger les réponses aux articles publiés par nos contradicteurs et s’occupera de contacter des personnalités politiques et des associations pour trouver des soutiens.
 
.- Un groupe « initiative » s’occupe quant à lui de la documentation « tout public » et s’attache à élaborer les stratégies de récolte de signatures, puis veillera à organiser cette récolte.
 
.- Un groupe « traduction » prend en charge l’importante documentation fournie par nos amis suisses allemands pour étoffer le site Internet et assurer la bonne communication avec l’association d’outre-Sarine.
 
À l’heure qu’il est, les choses avancent et se précisent ! Le texte officiel de l’initiative est en consultation à la Chancellerie fédérale et nous attendons
le feu vert de la Confédération d’ici la fin mai. Le lancement de la récolte de signatures est prévu pour le 7 juin. Les médias commencent à parler de l'initiative (voir les articles en annexe). .../...
 

Association Modernisation Monétaire (MoMo)
http://www.monetaere-modernisierung.ch/fr/
case postale 83, 1663 Pringy  1
info(at)modernisation-monetaire.ch et romandie(at)vollgeld-initiative.ch
076 239 83 56,
www.initiative-monnaie-pleine.ch  et  www.modernisation-monetaire.ch







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Article 8

Envoi de Marie-Claude LEDY : http://humeursdemarisse.blogspot.com/






montage d'image avec symboles de danger et enfants en difficulté


L'IMPOSSIBILITE DE CROISSANCE
 
Par  George Monbiot
 
 
 
 
 
C’est simple. Si nous ne parvenons pas à changer de système économique, nous sommes foutus.

Imaginons qu’en 3030 avant J.-C, le total des richesses du peuple d’Égypte tenait dans un mètre cube. Et imaginons que ces richesses aient augmenté de 4,5 % par an. Quelle serait la taille du pactole arrivé à la bataille d’Actium en 30 av. J.-C ? Voici le calcul effectué par le banquier d’affaires Jeremy Grantham .
Allez-y, devinez. Dix fois la taille des pyramides ? Tout le sable du Sahara ? L’Océan Atlantique ? Le volume de la planète ? Un peu plus ? C’est 2,5 milliards de milliards de systèmes solaires Il ne faut pas contempler ce résultat bien longtemps pour parvenir à la conclusion paradoxale que notre salut dépend de notre effondrement.
 
Réussir est l’assurance de notre destruction. Échouer est l’assurance de notre destruction. Voici le piège que nous nous sommes tendu. Ignorez si ça vous chante le changement climatique, l’effondrement de la biodiversité, l’épuisement de l’eau, des sols, des minéraux, du pétrole ; même si ces problèmes s’évanouissaient d’un coup de baguette magique, l’arithmétique de la croissance composée prouve qu’il est impossible de continuer comme ça.
 
La croissance économique est une émanation de l’exploitation des combustibles fossiles. Avant que l’on se mette à extraire de vastes quantités de charbon, chaque pic de production industrielle était compensé par une chute de la production agricole, car la puissance en charbon de bois ou en chevaux exigée par l’industrie réduisait les terres cultivables disponibles. Chacune de ces anciennes révolutions industrielles s’est effondrée, car leur croissance n’était pas soutenable. Mais le charbon a brisé ce cycle en permettant – pour quelques centaines d’années – le phénomène que nous appelons aujourd’hui la croissance soutenue.
 
Ce n’est ni le capitalisme, ni le communisme qui ont rendu possible les progrès et les pathologies (guerres mondiales, concentration sans précédent des richesses, destruction de la planète) de l’ère moderne. C’est le charbon, suivi du pétrole et du gaz. La méta-tendance, le récit principal, c’est l’expansion dopée au carbone. Nos idéologies ne sont que de simples péripéties secondaires. Mais maintenant que les réserves les plus accessibles sont épuisées, nous devons ravager les coins plus reculés de la planète pour préserver notre proposition intenable.
 
Vendredi dernier, quelques jours après que des scientifiques aient annoncé que l’effondrement de la calotte glacière de l’Antarctique de l’Ouest était désormais inéluctable le gouvernement de l’Équateur a donné son feu vert aux forages pétroliers dans le parc national de Yasuni Il avait fait une proposition aux autres gouvernements : s’ils contribuaient à la moitié de la valeur du gisement dans cette partie du parc, on le laisserait reposer sous terre. On peut voir ça comme du chantage, ou comme du commerce équitable. L’Équateur est un pays pauvre, riche en gisements pétroliers : pourquoi les laisser inexploités sans compensation, a fait valoir son gouvernement, alors que tout le monde creuse jusqu’au premier cercle de l’enfer ? Il a demandé $3,6 milliards, et il a obtenu $13 millions. Le résultat, c’est que Petroamazonas, une société avec de drôles d’antécédents en matière de destruction et de marées noires va pouvoir pénétrer l’une des zones les plus riches en biodiversité de la planète, où selon certains, chaque hectare de forêt vierge contient plus d’espèces que toute l’Amérique du Nord .
 
La société pétrolière britannique Soco espère pour sa part pénétrer le plus ancien parc national d’Afrique, Virunga en République démocratique du Congo ; l’un des derniers bastions du gorille des montagnes et de l’okapi, des chimpanzés et des éléphants des forêts. En Angleterre, où 4,4 milliards de barils de gaz de schiste potentiels viennent d’être identifiés dans le sud-est le gouvernement rêve de transformer les banlieues arborées en un nouveau delta du Niger. Pour y parvenir, il modifie le droit régissant la violation de propriété pour permettre les forages sans consentement préalable, et il graisse généreusement la patte des résidents Ces nouvelles réserves ne règlent rien. Elles ne réduisent pas notre appétit pour ces ressources, elles l’exacerbent.
 
La trajectoire du taux de croissance indique que le saccage de la planète ne fait que commencer. Avec l’expansion de l’économie mondiale, chaque endroit qui abrite des éléments concentrés, inhabituels ou précieux sera débusqué et exploité, ses ressources extraites et dispersées, réduisant les merveilles du monde si diverses et variées en un tapis de gravats uniformément gris.
 
Certains essaient de résoudre cette équation impossible en invoquant le mythe de la dématérialisation : l’affirmation selon laquelle l’optimisation des processus et la miniaturisation des gadgets feraient qu’au total, nous utiliserions moins de matériaux. Il n’y a aucune indication que ça soit le cas. La production de minerai de fer a augmenté de 180 % en dix ans L’organisation professionnelle Forest Industries nous dit que « la consommation mondiale de papier a atteint un niveau record et va continuer à croître ». Si nous ne parvenons pas à réduire notre consommation de papier à l’ère du numérique, quel espoir y a-t-il pour d’autres produits de base ?
 
Observez le train de vie des super-riches, qui donnent le la de la consommation mondiale. Leurs yachts rétrécissent-ils ? Leurs demeures ? Leurs œuvres d’art ? Leurs achats de bois précieux, de poissons ou de pierres rares ? Ceux qui en ont les moyens achètent des maisons de plus en plus grandes pour y stocker des quantités croissantes de possessions dont ils n’auront jamais le loisir de profiter avant leur mort. Imperceptiblement, une proportion croissante de la surface du globe sert à extraire, fabriquer et stocker des choses dont nous n’avons pas besoin. Ce n’est peut-être pas si surprenant que les rêves de colonisation de l’espace — qui nous permettrait d’exporter nos problèmes au lieu de les résoudre — refont surface.
 
Comme le souligne le philosophe Michael Rowan, les conséquences inévitables de la croissance composée signifient qu’en projetant la prévision de taux de croissance mondial de 2014 (3,1 %), même si nous parvenions à réduire notre consommation de matières premières de 90 %, nous ne repousserions l’inévitable que de 75 ans . L’efficacité ne résout rien tant que la croissance se poursuit.
 
L’échec incontournable d’une société bâtie sur la croissance et sa destruction des organismes vivants de la Terre sont les fondements accablants de notre existence. Dès lors, ils ne sont mentionnés pratiquement nulle part. Ils constituent le grand tabou du XXIe siècle, les sujets qui n’ont de cesse d’agacer vos amis et vos voisins. Nous vivons comme si nous étions prisonniers du supplément dominical de nos journaux : obsédés par la célébrité, la mode et par les trois pénibles piliers des conversations des classes moyennes : les recettes, les travaux de décoration et les lieux de villégiature. Tout sauf le sujet qui exige notre attention.
 
Le défonçage de portes ouvertes, le résultat de calculs élémentaires sont traités comme autant de distractions aussi ésotériques que déplacées, tandis que la proposition intenable qui régit nos vies paraît si rationnelle, normale et banale à nos yeux qu’elle n’est même pas digne d’être mentionnée. C’est d’ailleurs à cela que l’on mesure la gravité du problème : à notre incapacité ne serait-ce que d’en débattre.
 

George MONBIOT
http://www.monbiot.com/






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Article 9

Envoi par Üzeyir Lokman Çayci : http://www.artmajeur.com/serap/ & http://serran.voila.net/
& http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/POESIE/oeuvresamies/u-cayci/index.html






oeuvre artistique de U. Cayci, symbolisant la logique de guerre avec loup


CE QUI S’ECRIT PAR LA GUERRE DANS LE NOIR
 
 
 
Reçu le samedi 4 décembre 2010.
 

Tu ne pourras plus te réchauffer, tes mains froidies ne pourront plus se tendre vers l’amitié !
 
Tu as le temps de regarder en arrière ne fût-ce qu’une fois…
 
Revois encore une fois la durée de ton amitié avec les fleurs… le plaisir que tu prends à aimer…
 
la lumière que tu répands par la beauté de ton for intérieur !
 
 
 
C’est malheureux
 
Mais ce sont eux qui décideront de tes lendemains.
 
Peut-être que le mois de mars ne reviendra plus. Tes pieds d’enfant ne pourront plus s’enfoncer dans la neige.
 
Les traces de guerre ne seront plus effacées dans les écoles après toi.  Les livres parleront de toi.
 
Jette-toi pour une dernière fois dans les bras de ta mère avant de voir les traces de sang, de ressentir les souffrances.
 
Dis adieu aux fleurs à souffle coupé.
 
Le temps se rétrécit au fur et à mesure que les souffrances piétinent tes sentiments.
 
 
 
Tu ne seras jamais oublié
 
pendant que tes souvenirs se plantent
 
dans les cœurs des vivants.
 
Au lieu de laisser les colères là où elles sont
 
pourquoi veulent-ils faire la guerre ?  As-tu jamais pensé à ce qu’ils veulent de toi ?
 
C’est leur ennemi interne qui les mobilise !
 
Je sais que tu te trouves face à la folie de ceux qui ne peuvent même pas s’entendre avec eux-mêmes.
 
Je n’y peux rien !
 
Je ne peux empêcher les animosités qui font de toi une cible par des guerres
 
dont l’essence est de tuer et de provoquer des larmes.
 
Tu es tout petit… Je t’aime très fort !
 
Demain les faux sentiments contenus dans les recettes de ceux
 
qui cherchent une ombre pour la peur et un matériau aux complaintes
 
seront étalés les uns après les autres…
 
Les passions feront trembler les mains de certains
 
pendant qu’ils dessinent les tâches de sang avec leur encre.
 
Tu peux en être sûr, mon enfant !
 
 
 
Si à table ta mère affamée tombe sur toi en larmes avant de manger une seule bouchée de pain,
 
n’oublie pas de lui faire un sourire, mon enfant !
 
A présent, tu vis sous les menaces de guerre qui sentent le pétrole.
 
L’Irak vibre devant tes fenêtres. Les lignes vieilles se mettent à te suivre également !
 
Je sais que les fleurs ne vivent pas aux bouts des canons… La guerre porte des chagrins et non des joies dans les foyers !
 
Jette-toi pour une dernière fois dans les bras de ta mère avant de voir les traces de sang, de ressentir les souffrances.
 
Dis adieu aux fleurs
 
à souffle coupé.
 
Le temps se rétrécit au fur et à mesure que les souffrances piétinent tes sentiments.
 
 
 
Üzeyir Lokman ÇAYCI
Traduit par Yakup YURT
Mantes la Ville,  le 01.03.2003
 
 
 
Quelques vues sur les engrenages de la guerre...
 
Armes chimiques en Syrie: ce qui s’est passé le 21 août
http://alencontre.org/debats/armes-chimiques-en-syrie-ce-qui-sest-passe-le-21-aout.html
 "MSF (Médecins Sans Frontières) et bien d’autres organisations ont conclu à l’utilisation dans la nuit du 21 août d’armes chimiques contre la population civile de faubourgs de Damas. Mediapart publie le détail des rapports et informations disponibles. Le régime syrien a provoqué le massacre pour enrayer l’avancée de l’Armée Syrienne Libre vers le centre de la capitale. Les inspecteurs de l’ONU qui se sont rendus Lundi 26 Août 2013 à Moadamiyeh, une des localités de la Ghouta touchée par l’attaque du mercredi 21 août, vont devoir établir l’utilisation d’armes chimiques responsables d’un massacre de masse. Ils ont été au préalable accueillis par un barrage de tirs. Les bombardements ont d’ailleurs repris sur cette localité dès leur départ. Depuis mercredi, les opposants au régime syrien, combattants et diverses ONG présentes sur place, ont établi des premiers bilans accablants. Selon le réseau de médecins syriens de l’UOSSM, plus de mille trois cent personnes sont mortes en raison de l’utilisation de gaz toxiques, dont soixante sept pour cent de femmes et enfants. Les structures médicales de la Ghouta ont pris en charge neuf mille huit cent trente huit personnes dont trois mille quarante et un cas graves."
 
Bombardement de la Syrie : La guerre d’après
http://www.mondialisation.ca/bombardement-de-la-syrie-la-guerre-dapres/5347560
 "Bombarderont, bombarderont pas ? – Ils bombarderont tôt ou tard, bien que l’opinion publique occidentale soit contre. Ils bombarderont parce qu’Israël, le lobby militaro-industriel et les régimes arabes qui lui sont inféodés le veulent, parce qu’il faut renverser un régime qui leur a rendu bien des services pendant les guerres du Golfe ou comme sous-traitant de la CIA pour ses interrogatoires musclés, mais qui ne cadre plus – comme hier ceux de Moubarak et de Kadhafi - avec leur plan de redécoupage et de « rééquilibrage » du monde arabe. Le protocole secret : L’utilisation de gaz de combat est un prétexte parmi d’autres pour diaboliser Bachar al-Assad et tirer, pour commencer, quelques missiles de croisière. Obama, Cameron, Hollande et consorts se moquent de savoir qui a vraiment gazé des habitants dans la banlieue de Damas, et pourquoi. Il est vrai que par rapport à l’enjeu du conflit, les dizaines de milliers de morts depuis deux ans et demi – majoritairement musulmans– comptent peu. En avalisant les 13 points du Protocole de Doha de novembre 2012".
 
Mercenaires africains pour guerres américaines : en Ouganda, rencontre avec une main-d’œuvre jetable
http://www.monde-diplomatique.fr/2012/05/VICKY/47652
 "Lorsqu’ils s’engagent dans la « guerre contre le terrorisme » et envoient un nombre croissant de leurs soldats à travers le monde, de l’Irak à l’Afghanistan, les Etats-Unis se heurtent à une difficulté : trouver des combattants. En effet, leurs citoyens ne s’enthousiasment guère à l’idée de mourir pour la patrie. L’armée a donc enrôlé des non-nationaux, en leur promettant un passeport américain. Elle a en outre fait appel à des sociétés de sécurité privées qui elles-mêmes recrutent en Afrique des supplétifs « bons à jeter » après emploi. .../...
Ce jeune Ougandais appartient à l’« armée invisible » recrutée par les Etats-Unis pour soutenir leur effort de guerre. De retour dans son pays à
la fin de 2011, malade, il se voit depuis dénier tout droit à la protection sociale et à la santé, droits pourtant prévus par son contrat."
 
Mali: Une autre guerre commence
http://fr.allafrica.com/stories/201302080587.html
 "Les chants, mythes, légendes et récits fondateurs, voire toutes les cosmogonies du Mali, tournent autour de la guerre, de l'héroïsme et de la bravoure militaires. Or, de nos jours, c'est en vain qu'on cherchait une doctrine stratégique malienne sur la guerre. Pour tout dire, elle reste introuvable. Généralement, quand une guerre commence, tout le monde se dit qu'elle ne va pas durer. Et pourtant, la guerre finit par se prolonger et par durer, jusqu'à la victoire totale d'une des parties en conflit. Il n' y a donc jamais de guerre courte. Au Nord-Mali, on s'y attendait. Les djihadistes mettent en application leur stratégie contre-insurrectionnelle. Ils ont choisi de prendre les populations civiles comme objet et finalité de leur combat : créer au sein de celles-ci un climat d'insécurité psychologique totale. Les obus qui frappent des cibles civiles, tirés par les djihadistes, montrent à l'évidence que les zones dites libérées par les soldats français et africains sont loin d'être sécurisées. L'enjeu de cette nouvelle guerre qui commence, c'est le contrôle des populations."









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Dernière modification : 27.06.14, 10:50:21