INTERNET-TRIBUNE-LIBRE

Du mercredi 27 novembre 2013



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Sommaire

Article 1 : ASPECTS MERCANTILES DES EVOLUTIONS SUR LE WEB

par Jean-Jacques REY

Article 2 : LA PRESSE EST-ELLE ENCORE CREDIBLE ?

par Robert GIL (2CCR)  (envoi de Marie-Claude LEDY)

Article 3 : LES INTELLIGENCES JUNGLIERES DES HUMAINS

par Joseph RAHARIJESY

Article 4 : COMMENT L'ELITE MONDIALE DIRIGE LE MONDE : Révélations de Karen HUDES

par Michael SNYDER  (envoi de Just OKOR)

Article 5 : LE DÉCLIN DE L’IMPÉRIALISME CONTEMPORAIN

par Robert BIBEAU

Article 6 : LES NEBULEUSES ISLAMISTES EN AFRIQUE... ECLOSION ET EXTENSION

par Guy CREQUIE

Article 7 : AFRIQUE : NOS DIRIGEANTS...

par Alexis ASUMANI BENGANTUNDU

Article 8 : CONTRE LA MAUVAISE GOUVERNANCE DES TERRES EN AFRIQUE

par Eloïse MAULET (asso. ReAct) et Agence Ecofin  (envoi de Martine BOICHOT CAMARA)

Article 9 : AHMED, LE GAZAOUI !

par Ziad MEDOUKH  (envoi de Denise BERNHARDT)



Article 1





image art pour logo marque Google

illustration par globe sur tas de billets de banque de multiples pays

  illustration avec souris rouge munie d'une fenêtre animée pour clic


ASPECTS MERCANTILES DES EVOLUTIONS
*
SUR LE WEB
 
 
 
En suivant Google, Facebook et compagnie, on sert la société de la marchandise, encore et toujours. Les « Réseaux sociaux » et autres usurpateurs sur le Net signifient d’abord détournement d’usage à des fins de mercantilisme.
 
Par exemple, ces "délirants" de Google, ils prétendent gérer les relations humaines avec des robots…et par là-même définir ce qui relève de la création culturelle et plus généralement intellectuelle, avec des critères techniques et statistiques mettant en valeur des outils informatiques et non les œuvres de l’esprit dans ce qu’elles ont d’unique : le fait de procéder de concepts émergeant d'ipséités. A la clef, ils ont une méthode tout à fait ridicule, basée sur la sociologie de groupe, pour établir la notoriété d’un intervenant sur le Net ; tout ça pour favoriser l’approche du marketing...
Soyons clairs, Google et consort ne comprennent rien à la création culturelle, ils n’y voient que des supports et prétextes à faire du fric, basé sur la pub ; or la création culturelle ne doit pas être l’otage du monde des affaires.
 
Je dirai même que ces gens portent atteinte à la neutralité du Net selon leurs considérations commerciales et projettent de le dénaturer, en se rendant incontournables (jusqu’à la Commission Européenne qui dénonce un abus de position dominante de Google).
Notamment pour les recherches d’infos, les petits malins de Google veulent décourager les façons ou minorer les possibilités de se passer de leurs services comme les liaisons directes de site à site ou les transferts par messageries ; jusqu’au SEO (Search Engine Optimisation) : le référencement naturel, qui serait en ligne de mire ! C’est évidemment le moyen par la suite de faire payer des recherches sur le Net… Ainsi par exemple ils se permettent de « pénaliser » des sites non adaptés aux mobiles ou ceux qui refusent de désapprouver des liens URL qui leur déplaisent. Aussi, ils considèrent les sites d’annuaires thématiques comme non pertinents et sources de liens artificiels... Dans la foulée, soi-disant, les pages Web qui auraient plus de 30 liens URL « non justifiés » (pour eux !) seraient écartées des résultats de requête. Etc. En outre ils auraient l’intention de présenter un système pour faire payer les commentaires sur blog ou forum, en particulier ceux tenus par des personnalités (ou leurs sous-fifres) ; donc ils sont suspectés là aussi de vouloir réinstaurer de la hiérarchie par les moyens financiers…
En fait, les dirigeants de cette entreprise Google commencent à prendre un peu, beaucoup, le Net pour leur propriété privée, et actuellement ils font payer un prix fou (notamment avec « Adwords » : un système d’enchères…) les idiots qui acceptent de payer pour être bien placés dans leurs résultats de recherche. A ce sujet et pour l'anecdote, un "caniche" à Google m'a proposé tout récemment une offre promotionnelle, personnelle, pour l'ouverture d'un compte « Adwords » qui aurait triplé mon investissement publicitaire de 25 euros, en m'offrant en prime un accompagnement d'une valeur de 500 euros...
Dans la même optique, ils favorisent ceux dont les réalisations sur le Web leur servent de support publicitaire (notamment en greffant les annonces par « Adsense » sur leur site) auxquels ils distribuent quelques miettes au clic ; mais alors vraiment des miettes : de l’ordre de 20 ou 30 euros pour 100 000 visites par mois et encore je suis optimiste ! Ces derniers temps, ils vont jusqu’à promettre de mettre en avant ceux qui ouvriront un compte Google+ : leur essai de réseau « social » ; d’ailleurs, ce critère de présence sur les réseaux « sociaux » est aussi un motif pour favoriser ou saquer une présence sur Internet, sans parler de satisfaire aux demandes gouvernementales… Vous comprenez bien, à ce petit jeu-là, que la qualité ou le contenu d’un site sont devenus accessoires et les caractéristiques techniques, des prétextes… Au train où vont les choses, nous assisterons bientôt à du racket en règle, et pas qu’au détriment de la création culturelle !
 
Alors je dénonce explicitement ces tendances qui participent grandement à une aliénation de masses et incidemment à corrompre ou démoraliser nos jeunes les plus lucides et prometteurs pour l'avenir :
 
- En France particulièrement, il est privilégié l’aspect économique dans les nouvelles technologies. Il y a un tas de vieux…qui ne voient pas l’importance des transformations sociétales, des évolutions de pouvoir en cours et des enjeux politiques actuels, tout cela induit par la « Révolution du numérique » : Internet au premier chef.
C’est pour cela, d'une manière générale, pour ce qui concerne les usages du grand public, que nous sommes à la remorque des Anglo-saxons et devenus dépendants de leurs nouvelles majors du Net qui vont jusqu'à défier ouvertement les autorités : donc pointons ici les Google, Apple, Amazon, Facebook et tutti quanti. C’est pour cela aussi que la « médiacratie » (devenue « merdiacratie » !) et les drageons de l’industrie culturelle, locale (j’ai bien dit -drageons- et non pas -dragons- !) ont embrayé rapidement, appuyant « haut le pied » pour promouvoir la culture du terminal : (portable, tablette, etc.) où l’on déverse ce que l’on veut, sous contrôle et moyennant finances…
 
- L’Internet libre, indépendant ; celui qui véhiculait des valeurs de partage et d’échange, dans un état d’esprit bon enfant aussi bien que libertaire, qui bénéficiait aussi d’une énorme pépinière de talents, d’un vivier de créativité, etc. ; hé bien ! cet Internet-là, il ne les a jamais intéressé tous ces maquignons, mercantis et marchands du temple, je dirai même qu’il les dérange salement (on comprend pourquoi…) ! L’Internet premier, à l’état brut, il était l’objet d’exécration et de peur de tout ceux qui n’y comprenaient rien comme de ceux qu’il dérange, dérangeait, et il y en a un paquet, conservé au gros sel ! Si bien que ceux qui veulent le défendre maintenant, doivent se baptisaient « pirates » et jouer les politiciens ; alors qu’ils sont des sortes de justiciers du peuple, plutôt intéressés par l’évolution du genre humain, même si certains poussent le bouchon un peu trop loin, entraînés par leurs défis et l’espièglerie.
Vous comprenez bien, tous ces intermédiaires qui ont creusé leur niche dans les structures traditionnelles des médias et de la Culture (mais pas seulement)  ils ont la hantise de perdre leur rôle et influence et incidemment leurs rentes et revenus. Ils ne sont mis sur Internet qu’à contrecœur, en voulant y importer leurs méthodes, y imposer leur logique, le tout pour des enjeux de pouvoir. De ce fait ils encouragent, militent à tout-va, font pression jusqu’à irriter les pouvoirs étatiques, pour obtenir un usage contrôlé à des fins commerciales du Net : des usages à enfoncer dans les esprits par la peur du gendarme (comme HADOPI par exemple) !
 
- Ensuite et ainsi, nous en sommes venus au dit Web 2 qui prétendrait changer la nature du Net (rien que ça !) essentiellement en développant des outils pour renforcer l’interactivité en ligne (mais qui en fait ont pour objet principal, de faire travailler gratuitement les internautes et de récupérer leurs données dans l'objectif d'un juteux business) : donc des outils maîtrisés sur des plates-formes privées -qui squattent le Web ou cela revient au même- et au détriment d’autres applications d’Internet comme les messageries qui, elles, permettent des liaisons directes, de particulier à particulier sans passer par d’autres intermédiaires que les F.A.I. et, le cas échéant, des hébergeurs pour le webmail (vous comprenez maintenant pourquoi nous devons supporter à longueur de temps les « chiures de mouches » des spammeurs qui visent entre autres à décourager l’usage des courriels et qui sont payés pour ça) ; et ; bientôt on va nous seriner -on commence déjà- avec un Web dit 3, qui, en fin de compte, a comme particularité fondamentale, de s’appuyer sur ces fameuses technologies du Cloud : outils informatiques et bases de données en « nuage » ; c’est à dire qui ne sont plus stockés sur des serveurs placés à un lieu déterminé avec précision (comme les installations domestiques d'une entreprise ou les disques durs d'un équipement personnel), donc plus soumis à des contraintes territoriales et par contre très favorables aux prestataires de service informatique… Ainsi on ne contrôle plus rien sans être contrôlé et, dans la pratique, on est dépossédé de ses données, sans parler des problèmes de sécurité… Après, il n’y aura même plus besoin de s’emmerder à faire des programmes du genre PRISM de la NSA et aucune garantie ne nous mettra vraiment à l’abri.
 
Ainsi la Finance, l’industrie culturelle, et tous les agents de contrôle de l’opinion : « médiacrates » et « marketeurs » en tête évidemment, ont uni leurs efforts pour « domestiquer » le Net, en pressant ou investissant les centres et organes de contrôle : Etats, Europe, etc. L’issue est incertaine, si les défenseurs de l’Internet libre et indépendant et de sa neutralité ont la jeunesse d'esprit, la créativité et l’énergie pour eux, les autres : (les conservateurs au gros sel !) ont le fric pour eux et l’absence de scrupules ; quant à parler de morale dans cet affrontement, je vous laisse seuls juges ! ...
Internet, ce n’est plus la « lutte finale » mais la bataille finale contre les marchands… Qui gagnera à votre avis, de beaucoup au sein des jeunes générations (et de quelques aînés) qui portent d’autres aspirations à travers le globe que le mercantilisme ou des vieux C… et de leurs épigones qui mènent une guerre de tranchées à retardement contre l’Évolution, au risque de tout faire péter avec eux ? Ne voyez-vous rien venir ? Moi, si : plus que des troncs d'arbre, la montée des eaux, et les « rats » ont intérêt à quitter la cale du navire à temps ; parce que cette fois-ci la plongée risque d’être profonde, même en étant équipé pour les grands fonds ! … (Et la Mère Nature illustre cette métaphore avec force virulence en ce moment...)
 
Jean-Jacques REY
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/index.html
 
 
A signaler, pour votre édification :
 
Encore de bons articles pour le revenu de base :
 
146 837 signatures enregistrées le 24 novembre 2013 à 17 H 45 dont 21 367 Français.
Il n'est pas trop tard pour ajouter la sienne à cette adresse : http://basicincome2013.eu/ubi/fr/ 
Initiative citoyenne européenne pour le revenu de base inconditionnel ;
des précisions ici : http://revenudebase.info/initiative-citoyenne-europeenne/
Sur le sujet, signalons aussi cette initiative de jeunes gens motivés et créateurs,  
expliquée ici : http://www.creations-revenudebase.org/
pour un film documentaire : http://www.creations-revenudebase.org/documentaire/
7 bonnes raisons de soutenir : http://www.creations-revenudebase.org/budgets-comptabilite/
 
Imaginer un revenu garanti pour tous
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/CHOLLET/49054
"On travaille, et, grâce à ce travail, on perçoit de l’argent. Une telle logique est si bien ancrée dans les esprits que la
perspective d’instaurer un revenu inconditionnel, c’est-à-dire de verser à chacun une somme mensuelle suffisante pour lui permettre de vivre, indépendamment de son activité rémunérée, apparaît comme une aberration. Nous sommes encore persuadés de devoir arracher à une nature aride et ingrate les moyens de notre subsistance individuelle ; or la réalité est bien différente."
 
Le revenu de base ? Même pas peur !
http://www.pressenza.com/fr/2013/01/le-revenu-de-base-meme-pas-peur/
"Nous présentons ce remarquable article sur le revenu de base, qu’à notre avis, montre très clairement avec
arguments et émotion, la nouvelle sensibilité qui fait son chemin. Par Frédéric Bosqué
« Le revenu de base fait peur à gauche », tel est le titre d’un article paru  samedi sur le site Slate.fr sous la plume d’
Emmanuel Daniel. Frédéric Bosqué répond point par point aux arguments avancés contre le revenu de base, et
démontre le bien-fondé de cette proposition. .../...
Le point commun qui unit une large majorité de ces groupes est qu’elles réduisent les humains à n’être que la
prothèse d’une activité de production marchande. Elles font d’ailleurs de même avec la nature et la plupart de ses formes de vie en les réduisant à un support jetable ou renouvelable pour alimenter en matière première ce vaisseau
devenu fou, sans cap et sans pilote."
 
Quand la radiation devient une fonctionnalité du logiciel
http://cqfd-journal.org/Quand-la-radiation-devient-une
"Le précédent quinquennat ne les a pas épargnés. Et si les trois millions de chômeurs ont cru souffler avec le début
de l’ère hollandaise, les dernières évolutions de Pôle emploi en matière de numérique démultiplient les possibilités du flicage. .../... A quoi sert Pôle emploi ?
Vincent, conseiller Pôle emploi à Lorient (Morbihan) depuis 2005, a un début de réponse : « Pôle emploi sert à trois
choses : primo, il sert à indemniser les gens qui ont leurs droits ouverts à l’assurance chômage. On peut considérer
que, bon gré mal gré, ce service-là est à peu près rendu. Secundo, et plus politiquement, Pôle emploi sert à culpabiliser les chômeurs et ça, ça marche impeccablement. C’est même l’objectif numéro un. Quand tu fais culpabiliser les gens, tu arrives à ce que des offres d’emploi de merde soient pourvues : des temps partiels, CDD, contrats d’apprentissage et de professionnalisation. Sachant que la moitié des gamins en contrat d’apprentissage ne vont jamais jusqu’au diplôme, que l’employeur les paie en dessous du Smic et touche une montagne d’aides. Un rêve de patrons. Enfin dernier aspect : Pôle emploi est là pour faire baisser les chiffres du chômage. Non seulement avec les radiations, mais en misant aussi sur cette masse de gens complètement découragés de trouver un emploi décent et qui ne s’inscrivent plus. »"
 
Censés nourrir l’humanité, ils vivent du RSA : portraits d’agriculteurs au bout du rouleau
http://www.bastamag.net/article3398.html
"Ils sont censés nourrir l’humanité, mais ils n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Paysans en Bretagne et en
Picardie, ils vivent dans la précarité, font face au surendettement et aux procédures judiciaires. Des hommes et des femmes qui aiment leur métier et ne peuvent plus en vivre dignement. Reportage photo au cœur d’une pauvreté souvent invisible.
C’est une pauvreté invisible, pudique et fière. La misère qui se cache au fond de nos campagnes n’épargne pas ceux
qui, depuis des générations, exploitent la terre ou élèvent leurs bétails. Au-delà de tout débat politique, syndical ou partisan, l’agriculteur est celui qui nourrit l’humanité. Comment celui qui travaille dur pour cela, ne peut-il vivre dignement de son travail ? L’agriculture française reste la plus performante d’Europe, mais la France compte deux fois moins de paysans depuis vingt ans. Les jeunes générations n’assurent plus la relève de ceux partant à la retraite. Précarité, faibles revenus, charges et horaires de travail élevés, endettement important à l’installation, tels sont les
causes de se désengagement."
 
 
Pour se faire une petite idée (mais alors vraiment toute petite) des "exploits" à Google !
 
Nouvelle plainte à Bruxelles contre Google 
http://www.linformaticien.com/actualites/direct-afp/id/31008/nouvelle-plainte-a-bruxelles-contre-google.aspx
"Une nouvelle plainte contre Google a été déposée la semaine dernière auprès de la Commission européenne, qui enquête déjà sur des pratiques anticoncurrentielles du géant Internet concernant la recherche et la publicité en ligne, selon le site Internet du plaignant consulté jeudi par l'AFP.
La plainte, qui vise en particulier le service Google Images, a été déposée le 8 novembre par le Cepic (Centre of the Picture Industry), un groupe d'intérêt qui fédère des centaines d'agences de photographie et de banques d'images en Europe, comme Getty Images et Corbis. Le Cepic accuse Google Images "d'utiliser de plus en plus des images sans le consentement des ayants droit, et parfois même contre leur volonté expresse". "Depuis la nouvelle version de Google Images en janvier 2013, la situation a empiré: Google propose sur son site des images à taille réelle et en haute résolution, et permet à ses utilisateurs de les télécharger sans même avoir besoin de cliquer sur le site original d'où proviennent les images", explique le Cepic
."
 
Surveillance: Google doit débourser 17 millions
http://techno.lapresse.ca/nouvelles/internet/201311/18/01-4711944-surveillance-google-doit-debourser-17-millions.php
"Le géant de l'internet Google a accepté de payer 17 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites pour surveillance des internautes, dans le cadre d'un accord à l'amiable annoncé lundi avec 38 États américains.
«Les consommateurs devraient pouvoir savoir s'il y a d'autres yeux naviguant sur internet avec eux. En surveillant des millions de personnes à leur insu, Google a violé non seulement leur vie privée, mais aussi leur confiance», a commenté Eric Schneiderman, le ministre de la Justice de l'un des États concernés, celui de New York, en annonçant l'accord. Google était accusé d'avoir placé sans autorisation des petits logiciels espions, ou «cookies», sur les ordinateurs d'utilisateurs du navigateur internet Safari d'Apple, en contournant les réglages de ce dernier destinés à les bloquer
."
 
Google France pourrait subir un redressement fiscal de 1,7 milliard d'euros
http://www.pcinpact.com/news/75127-google-france-pourrait-subir-redressement-fiscal-17-milliard-deuros.htm
.../..."D'après Reuters, qui a obtenu un arrêt du fisc sur le sujet, ce dernier soupçonne Google France d'être à l'origine d'un montage financier reportant une grande partie de son résultat français en Irlande. Ceci dans le but de payer des impôts bien moins élevés, à l'instar de bien des sociétés américaines en Europe exploitant la fiscalité avantageuse de territoires comme le Luxembourg et l'Irlande. Ceci sans parler des transferts réalisés vers de véritables paradis fiscaux comme Les Bermudes ou les Îles Vierges britanniques."
 
Paye pour exister !
http://hyperbate.fr/dernier/?p=26928
"Je découvre sur le blog de Jade Lemaître que Google a déposé le brevet d’un système de monétisation des
commentaires sur Internet, qui permettrait aux internautes de payer pour que les commentaires qu’ils postent apparaissent en meilleure place. On le constate souvent, seuls les premiers commentaires émis à la suite d’un article ont des chances d’être lus par de nombreuses personnes. Les suivants ne sont généralement lus que par ceux qui les ont écrits, par le modérateur et par les participants à d’éventuelles conversations. Si un tel système semble inutile dans le cadre de la plupart des blogs amateurs, qui n’attirent qu’un faible public de commentateurs1, on peut imaginer qu’il ait du succès sur des blogs très suivis et surtout, sur les sites de la presse en ligne, où certaines rubriques « société » ont des centaines de commentateurs assidus."
 
 
Pour compléter le panorama sur le Web !
 
Espionner et contrôler : pouvoir réel ou illusion
http://www.elcorreo.eu.org/Espionner-et-controler-pouvoir-reel-ou-illusion
"Un article du New York Times révèle que les USA joints à des entreprises privées de renseignement, ont créé un
système en ligne de gestion du comportement des personnes pour les espionner et les contrôler à travers les réseaux sociaux. Les nouvelles formes d’espionnage sont des versions actualisées de contrôle qui ont déjà été expérimentées par nos pays pendant les dictatures militaires et la guerre froide."
 
Big Brother : Le projet XKeyscore, nouvelle pièce au dossier de l’espionnage américain
http://www.rue89.com/2013/08/01/projet-xkeyscore-nouvelle-piece-dossier-lespionnage-us-244685
Moi, assis derrière mon bureau, je pourrais mettre sur écoute n’importe qui, de vous ou votre comptable à un juge
fédéral ou même le Président, pour peu que j’aie une adresse mail personnelle. »
Quand Edward Snowden a prononcé cette phrase au début du scandale sur le programme Prism, certains sont restés
sceptiques, tandis que d’autres le traitaient simplement de menteur, comme Mike Roger, un républicain membre du comité sur le renseignement au Congrès.../... « Il ment. Il est impossible pour lui de faire ce qu’il dit pouvoir faire. » La présentation PowerPoint [PDF] – datée de 2008 – du projet américain XKeyscore publiée mercredi par le Guardian apporte pourtant la preuve que le lanceur d’alerte fugitif ne mentait pas."
 
A Toulouse, un autre internet, solidaire et non-commercial, c’est possible !
http://www.bastamag.net/article3391.html
"Pour lutter contre la surveillance du web et les atteintes à la neutralité du net, une association toulousaine a monté
son propre fournisseur d’accès à Internet (FAI). Un an et demi plus tard, l’association relie plus de 150 foyers et croule sous les demandes. Reportage chez les pionniers de l’Internet associatif, libre et solidaire. Qui œuvrent également à réduire la fracture numérique en connectant au réseau squats urbains et hameaux ruraux."
 
Quelle alternative pour la taxe sur les appareils connectés ?
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/quelle-alternative-pour-la-taxe-141186
"La taxe sur les appareils connectés n'est plus. En tout cas plus dans sa forme proposée par le rapport Lescure : si
Aurélie Fillipetti avait confirmé qu'elle ne serait pas mise en place pour cause de pause fiscale voulue par François Hollande, elle affirme désormais toujours travailler sur le sujet. Si l'idée d'une taxe franco française appliquée à l'ensemble des appareils connectés (smartphones, tablettes, PC …) est abandonnée, le projet pourrait néanmoins voir le jour d'ici un ou deux ans dans une version remaniée. Bien que la proposition phare du projet Lescure semblait mal ficelée, il avait pour objectif louable de redonner un peu d'air à une industrie culturelle largement flouée par l'essor du numérique : la faute à un partage de la valeur numérique dont les majors du Web tels Google ou Facebook ont récupéré la majorité des revenus, et ceci au détriment de la création et des artistes. Il semblerait ainsi plus judicieux que cette taxe vise directement ces majors américaines et qu'elle soit harmonisée avec nos partenaires européens. Google, Facebook ou Apple en ligne de mire".
 
Qu’est-ce que le web 2.0 ?
http://www.internetactu.net/2005/09/29/quest-ce-que-le-web-20/
"Web 2.0. Voila le terme à la mode, la promesse d’un nouveau web, d’une révolution comme d’une nouvelle version
de l’internet. Phénomène réel reposant sur un changement technologique et une rupture d’échelle liée la croissance du nombre d’utilisateurs ou récupération marketing de technologies anciennes rafraîchies par un nouvel engouement public, comme le regrettent François Briatte, François Hodierne ou Olivier Meunier ? Le web 2.0 préfigure-t-il seulement une bulle 2.0 ?
Difficile de comprendre également quel est ce web 2.0 dont tout le monde parle, tant les définitions semblent s’
opposer. Comme le souligne l’animateur d’Homo-Numéricus : “On voit bien qu’il s’agit d’un même phénomène, mais aux multiples dimensions. Certains insistent sur la dimension technique, d’autre sur les pratiques éditoriales, d’autre encore sur la dimension sociologique.” D’un côté, il est vu comme le basculement des techniques vers des services, de l’autre il représente un nouveau réseau d’interaction sociale. Dans les deux cas pourtant, il replace l’utilisateur et ses relations avec les autres, plutôt qu’avec des contenus ou des machines, au centre de l’internet. Le web 2.0 est
résolument relationnel."
 
Neutralité des algorithmes et pertinence des profils sont dans un bateau.
http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2013/07/neutralite-des-algorithmes-et-pertinence-des-profils.html
.../... "Il est un fait établi que la neutralité des algorithmes est un pur #bullshit.
Plus exactement, un algorithme (le programme et les formules logico-mathématiques qui le constituent) est neutre
dans sa conception. Mais il ne l'est jamais dans son application (par exemple le principe du pagerank qui postule qu'un lien vaut un vote mais qui institue de fait - et de manière d'ailleurs parfaitement logique dans la philosophie qui a prévalu lors de la conception dudit algorithme - que certains liens ont plus de poids que d'autres).
.../... Et vous avez compris une chose essentielle : de la même manière que la rupture technologique introduite par Google
dans le monde du search reposait sur l'idée folle qu'il n'était plus besoin de s'intéresser au contenu des pages pour les classer par pertinence mais que leur environnement externe (les liens pointant vers elles) suffisait, de la même manière les tendances actuelles - non pas seulement de l'espionnite aiguë qui agite nos gouvernants mais aussi et
surtout l'ingénierie à l'œuvre derrière l'ensemble des fonctionnalités sociales présentes sur le web - les tendances actuelles des réseaux sociaux et des moteurs postulent que davantage que le contenu de nos profils ce sont les métadonnées qui les englobent qui sont les facteurs clé d'une mise en calculabilité des individus pour déterminer la pertinence de tel ou tel profil au regard de telle ou telle visée politique ou commerciale."
 








sommaire_1



Article 2

Envoi de Marie-Claude LEDY : http://humeursdemarisse.blogspot.com/






illustration avec dessin humoristique de WC anthropomorphes devant TV


  illustration par flacon bleu d'encre, marqué : presse, ne pas avaler !

 

LA PRESSE EST-ELLE ENCORE CREDIBLE
 
?
 
 
 
Sources : http://humeursdemarisse.blogspot.fr/2013/11/la-presse-est-elle-encore-credible.html
http://2ccr.wordpress.com/2013/11/14/la-presse-est-elle-encore-credible/
 
Il faut avouer et reconnaître que la Presse selon le terme qui l’a définie à l’origine n’existe plus ayant perdu tous ses attributs, et ses qualités qui constituaient ses lettres de créance et lui donnaient son honorabilité et sa liberté de pensée.
Aujourd’hui la presse participe au conditionnement et la  manipulation de l’opinion publique. Il y a des siècles, les églises furent les premières à façonner nos pensées. Les souverains se sont servis des religions pour modeler nos esprits et nous imposer l’obéissance. Avant, il y avait l’Église qui distillait la bonne parole des puissants et maintenant il y a les médias. Certaines réflexions sont assez éloquentes à ce sujet :
 
- L’information est devenue un produit comme un autre. Un journaliste dispose d’à peine plus de pouvoir sur l’information qu’une caissière de supermarché sur la stratégie commerciale de son employeur. – Serge Halimi
 
- Si vous n’y prenez pas garde, les journaux finiront par vous faire haïr les opprimés et adorer les oppresseurs. – Malcolm X.
 
- L’emprise des multinationales sur l’opinion publique des Etats-Unis est une des choses incroyables du monde occidental. Aucun pays développé n’a réussi à éliminer des média, et avec autant d’efficacité, toute forme d’objectivité – sans même parler de dissidence. – Gore Vidal
 
 - Je croirais vraiment à la liberté de la presse quand un journaliste pourra écrire ce qu’il pense vraiment de son journal. Dans son journal. – Guy Bedos
 
- Sous une dictature, il y a une chose pour laquelle nous avons plus de chance que vous en Occident. Nous ne croyons à rien de ce que nous lisons dans la presse, à rien de ce que nous voyons à la télévision, parce que nous savons que c’est de la propagande et des mensonges. Contrairement aux Occidentaux, nous avons appris à voir au-delà de la propagande et de lire entre les lignes et, contrairement à vous, nous savons que la vérité est toujours subversive – Zdener Urbanek
 
- Ceux qui croient connaître le monde à travers les médias connaissent en réalité un monde qui n’existe pas. D’où la difficulté de communiquer avec eux. – Viktor Dedaj
 
Le combattant qui l’emporte est celui qui gagne la campagne de l’information. Nous en avons fait la démonstration au monde : l’information est la clef de la guerre moderne – stratégiquement, opérationnellement, tactiquement et techniquement.  – Glen Otis (Général US)
 
- Les journalistes ont presque toujours été corsetés dans un costume de contraintes. Au siècle dernier, la liberté de la presse appartenait déjà à ceux qui en possédaient une ; pour les autres, c’étaient « silence aux pauvres ! ». Comment le professionnel de l’information a-t-il pu imaginer qu’un industriel allait acheter un moyen d’influence tout en s’interdisant de peser sur son orientation. – Serge Halimi
 
- La liberté de la presse est la liberté que les capitalistes ont d’acheter des journaux et des journalistes dans l’intérêt de créer une opinion publique favorable à la bourgeoisie. –  Karl Marx
 
- Le journalisme véritablement objectif non seulement rapporte correctement les faits, mais en tire leur véritable signification. Il résiste à l’épreuve du temps. Il est validé non seulement par des « sources sûres », mais aussi par le déroulement de l’Histoire. C’est un journalisme qui, dix, vingt ou cinquante ans après les faits, tient encore la route et donne un compte-rendu honnête et intelligent des évènements. – T.D. Allman (dans un hommage à Wilfred Burchett)
 
Quant à ceux qui nous rabâchent bêtement que dans certains pays, la presse n’est pas libre parce que contrôlée par l’état, se rendent-ils compte qu’une presse contrôlée par les multinationales capitalistes est beaucoup plus insidieuse et manipulatrice. Car si spontanément l’on a tendance à s’élever contre des politiques gouvernementales, l’on est beaucoup plus docile envers les médias dit « libres et indépendants » qui nous façonnent suivant leurs seuls intérêts…On peut mettre un visage sur des dirigeants politiques et diriger notre colère contre eux, tandis que les personnes qui dirigent les médias des presses capitalistes restent dans l’ombre et tirent les ficelles !
Celui qui maîtrise les techniques de l’information peut manipuler l’opinion publique. Celui qui tient les rênes de l’
information et des médias dirige en fait la société. Personne ne devrait posséder plus d’un moyen d’information  : c’est l’une des conditions de notre liberté !
 
D’après A.DAMIR et T.OUPIE
 

Robert  GIL
avec sa
Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/
 
 
 
Pour développer son info :
 
Vingt années qui ont changé « Le Monde »
http://www.monde-diplomatique.fr/2012/07/HALIMI/47935
"Produire une information indépendante des pressions politiques et financières : cette perspective qui anima tant de batailles intellectuelles et journalistiques reste d’actualité. Le témoignage de l’ancien directeur du « Monde » sur l’incessant grignotage de l’autonomie rédactionnelle indique en creux l’âpreté du combat à mener. Il n’est pas courant que l’ancien directeur d’un des quotidiens les plus importants du pays ait été simultanément
journaliste économique et romancier à succès, successivement grand reporter en Afrique et manager d’un journal pris dans le tourbillon d’une impossible équation financière. Laquelle l’amènera à être révoqué par les nouveaux actionnaires du groupe de presse sans que la rédaction du Monde puisse ou veuille s’y opposer : elle avait dû entériner auparavant sa dépossession d’une entreprise qu’elle contrôlait depuis la Libération."
 
Progression du FN ? Des salves de sondages en guise d’enquêtes
http://www.acrimed.org/article4173.html
"À la faveur de l’élection cantonale de Brignoles, dans le Var, remportée le 13 octobre dernier par le Front national, le parti présidé par Marine Le Pen a focalisé l’attention médiatique et s’est retrouvé au centre de l’actualité politique. Il faut dire que lorsqu’il s’agit du FN, les médias ne sont jamais avares de scoops, de sensationnalisme et de « prévisions » apocalyptiques fondées sur des sondages oiseux. En cet automne, alors que depuis plusieurs mois le Front national enregistre indéniablement des succès, sinon électoraux, du moins politiques, ce sont encore quelques sondages qui fournissent la matière première de la promotion médiatique de la formation d’extrême droite. Comprendre les ressorts du vote frontiste, l’implantation réelle du parti, la composition de son encadrement et de son électorat supposerait de réhabiliter le journalisme d’enquête sociale, et surtout de rompre avec les ficelles traditionnelles du journalisme politique dont les sondages d’opinion, de popularité et d’intentions de vote sont les mamelles et les boussoles."
 
Flambée de faits divers dans les JT depuis dix ans
http://www.acrimed.org/article4159.html
"En juin dernier, l’Institut national de l’audiovisuel (INA) révélait dans son « baromètre thématique des JT » qu’entre 2003 et 2013, le nombre de sujets consacrés chaque année aux faits divers dans les journaux télévisés des grandes chaînes généralistes [1] avait connu une augmentation de 73 %. Alors qu’ils représentaient 3,6 % de l’offre globale d’information (1191 sujets) en 2003, les faits divers « pèsent » aujourd’hui 6,1 % de cette offre (2062 sujets). Ce qui signifie plus concrètement qu’en moyenne, le nombre de faits divers traités chaque jour dans les JT, toutes chaînes confondues, est passé de 3 à 5. Encore ces chiffres ne donnent-ils aucune information sur la place qui leur est accordée dans les sommaires des JT et la hiérarchie de l’information, sur la durée qui leur est consacrée et sur les
modalités de leur traitement."








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Article 3

Envoi par Joseph RAHARIJESY : http://www.fokonolona-mivao.org/






illustration avec trois monts pyramidaux, couleur or sur ovale bleu

illustration par deux femmes aux pieds de mammouth et dinosaures


LES INTELLIGENCES JUNGLIERES DES HUMAINS
 
 
 
Le développement humain en milieu pyramidal engendre à la fois des intelligences dominantes et des intelligences dominées.
 
Qu'appelons-nous intelligence mentale ? - C'est la capacité particulière qu'ont les animaux mentalisés (animaux à triple cerveau : les reptiles et les mammifères dont les humains) de s'adapter aux diverses conditions et circonstances que leur présente la planète Terre pour y survivre ou y mieux vivre. Elle n'est qu'une des intelligences du vivant (1).
 
Nous avons appris :
- que tout bébé humain naît avec cent milliards de neurones, qui constituent une souche vivante pour le développement de son intelligence mentale ;
- que cette immense souche vivante dote le bébé humain et pour toute sa vie d'une mémoire mentale extensible sans limitation, par ramifications en connexions et en réseaux synaptiques créés ou renforcés à chaque nouveau souvenir ;
- et que l'intelligence mentale, humaine, construite dans cette mémoire inépuisable, est donc perfectible à l'infini.
 
Nous avons appris alors que si des humains adultes meurent de famine ou souffrent de pauvreté, c'est que leur intelligence mentale n'a pas été développée suffisamment.
Pourquoi ? – À cause du système social dans lequel vivent ces humains. Car tout système social a toujours un impact fort, négatif ou positif, sur le développement des intelligences mentales des humains qui y vivent.
 
Aujourd'hui, nous allons apprendre les impacts des systèmes sociaux, pyramidaux, sur la formation de nos intelligences.
Un système social pyramidal est un système où un seul individu– avec l'aide de quelques autres – domine et décide pour l'ensemble de la communauté. Le "souverain" est obligé de se faire seconder par des administrateurs qui forment une pyramide des pouvoirs.
 
Le système pyramidal existe depuis l'apparition des dinosaures, qui furent les premiers animaux mentalisés sur la planète il y a 220 millions d'années. Toutes les bêtes mentalisées – c'est-à-dire les reptiles et les mammifères non humains - n'ont qu'un nombre assez restreint de neurones. Leur mémoire mentale est faible, leurs souvenirs s'effacent dans un délai plus ou moins court. Elle ne permet donc qu'une expérience personnelle fragile et une intelligence mentale très limitée. Le système social pyramidal étant le plus simple, le plus proche de l'automatisme et de l'instinctif, il est le seul système social accessible par les cerveaux des bêtes mentalisées. Il peut donc s'appeler aussi système social reptilien, vieux donc de 220 millions d'années.
 
Depuis son existence il y a maintenant 200 000 ans, l'humanité a vécu une dizaine de grands systèmes sociaux pyramidaux : le patriarcat, le servage, le royalisme, l'esclavage, le capitalisme libéral sous ses trois formes (usurière, actionnariale et spéculative), le colonialisme, le néocolonialisme ou impérialisme financier, les dictatures y compris stalinienne, le présidentialisme et le néolibéralisme. Tous ces systèmes existent toujours.
 
Quelles sont les caractéristiques des intelligences humaines développées dans ces systèmes pyramidaux ? Elles dérivent naturellement des huit comportements fondamentaux des bêtes sauvages vivant librement dans leurs jungles (2).
Un système pyramidal est donc également un système junglier. Les systèmes sociaux pyramidaux des humains sont
des jungles interhumaines.
 
Et comme dans la jungle animalière, il y a aussi, dans la jungle interhumaine, des dominants et des dominés. Mais à cause de la puissance incommensurable que les intelligences humaines peuvent atteindre, les moyens de domination et d'oppression n'ont aucun rapport avec ceux des bêtes :
- Les humains dominants sont de plus en plus puissants et de plus en plus hauts et lointains sur les gradins de la pyramide des pouvoirs et des fortunes. Car plus ils montent, plus ils s'accaparent des moyens puissants (culturels, médiatiques, armées, financiers, scientifiques, technologiques) pour exercer l'oppression (caractéristique n°7 [dans les notes, NDLR] ) sur les dominés.
- Et les humains dominés, de plus en plus affaiblis car de plus en plus dépourvus de moyens pour survivre, deviennent défaitistes, fatalistes, résignés. Ils s'adonnent à des stratégies régressives pour vivoter ou trichent sur la vie : drogue, trafics de drogues, jeux d'argent ; prostitution, trafics de femmes, d'enfants, d'organes humains ; trafics d'avenirs mirobolants tels que l'astrologie, la voyance, les sectes religieuses ; plaisirs schizophrènes de vivre par procuration à travers les vies privées des "stars", des rois et reines, des "grands présidents", des "héros" du foot, etc.
 
Ce sont des formes d'intelligences junglières, celles des dominés, très largement favorisées par les médias des dominants.
 
Nous verrons que ce paradoxe d'humains à cent milliards de neurones chacun, dominant et  opprimant d'autres humains à cent milliards de neurones chacun, met aujourd'hui l'humanité dans un dilemme vital : soit périr ensemble dans une autodestruction totale de l'espèce, soit doter de systèmes sociaux qui instaurent et entretiennent l'égalité de tous les humains en droits partout sur leur planète commune.
 
Une question idiote : Pouvons-nous éradiquer la pauvreté et la faim par les systèmes sociaux (politiques, économiques, socioculturels) pyramidaux ?
 
 
Joseph RAHARIJESY
http://www.fokonolona-mivao.org/
 
 
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Notes :
 
(1) Le vivant dispose de plusieurs intelligences pour survivre, dont l'intelligence génétique, l'intelligence immunologique et l'intelligence mentale.
 
(2) Les huit traits caractéristiques des comportements des bêtes mentalisées sont :
   - 1. Le chacun pour soi, le soi étant l'individu et les siens ;
   - 2. La liberté sauvage – ou liberté junglière – liberté sans conscience ou sans aucun souci des dégâts sociaux et
environnementaux que peuvent produire les actes effectués dans cette liberté ;
   - 3. Le diktat des affects et la méfiance d'emblée envers l'autre congénère ;
   - 4. La non assistance à congénère en danger ;
   - 5. Les relations de concurrence et d'agressivité, gérées par le loi du plus fort aboutissant aux relations de
dominant/dominé ;
   - 6. La forme pyramidale des sociétés junglières, qui constitue celle d'équilibre et de paix de la jungle ;
   - 7. L'oppression permanente exercée par les dominants sur les dominés pour maintenir la pyramide et la paix
sociales ;
   - 8. Le conformisme des dominés à l'ordre junglier, entraînant même la recherche de stratégies régressives pour
survivre.
 
 
Pour compléter son info :
 
« La violence des riches atteint les gens au plus profond de leur esprit et de leur corps »
http://www.bastamag.net/article3432.html
"Qui sont les riches aujourd’hui ? Quel impact ont-ils sur la société française ? Pour la sociologue Monique Pinçon-Charlot, les riches font subir au reste de la société une violence inouïe. Une violence banalisée grâce à un renversement du langage : les riches seraient des victimes, menacées par l’avidité du peuple. Elle dénonce un processus de déshumanisation, une logique de prédation, une caste qui casse le reste de la société. Et invite à organiser une « vigilance oligarchique » : montrer aux puissants que leur pouvoir n’est pas éternel. .../...
Pourquoi et comment les classes populaires ont-elles intégré cette domination ?
C’est une domination dans les têtes : les gens sont travaillés en profondeur dans leurs représentations du monde.
Cela rend le changement difficile, parce qu’on se construit en intériorisant le social. Ce que vous êtes, ce que je suis, est le résultat de multiples intériorisations, qui fait que je sais que j’occupe cette place-là dans la société. Cette intériorisation entraîne une servitude involontaire, aggravée par la phase que nous vivons. Avec le néolibéralisme, une manipulation des esprits, des cerveaux, se met en place via la publicité, via les médias, dont les plus importants appartiennent tous à des patrons du CAC 40."
 
Nettoyage social en Colombie : le massacre des sans-abri
http://humeursdemarisse.blogspot.fr/2012/11/nettoyage-social-en-colombie-le.html
.../... "Le phénomène du « nettoyage social » ou limpieza social n’est pas nouveau en Colombie et fait son apparition à la fin des années 70. Ce sont les individus jugés indésirables pour la société, les « habitantes de las calle » (les « habitants des rues ») qualifiés de « desechables » (« jetables ») qui sont les cibles de cette éradication physique de la pauvreté: enfants des rues, délinquants, toxicomanes, sans-abris, prostituées, travestis… Afin de « nettoyer » la société, des escadrons de la mort, les milices paramilitaires d’extrême droite, mais également les forces de police colombiennes, se livrent littéralement au massacre de ces personnes, depuis plusieurs décennies en et en toute impunité. Une vaste tragédie dont l’écho est à peine perceptible et qui persiste jusqu’à ce jour."








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Article 4

Envoi de Just OKOR






illustration avec Atlas portant le poids de la dette, surmonté de vautours

illustration par ploutocrate vautré dans hamac suspendu à des chaînes d'esclave

illustration avec portail cadenassé par symbole vert de dollar


COMMENT L'ELITE MONDIALE DIRIGE LE MONDE
...
 
Révélations de Karen HUDES,
http://kahudes.net/
lanceuse d'alerte de la Banque Mondiale
 
 
 
Article original en anglais 
http://dcclothesline.com/2013/10/01/world-bank-whistleblower-karen-hudes-reveals-how-the-global-elite-rule-the-world/
Traduit sur Le blog de Lucien PONS
 
http://lucien-pons.over-blog.com/article-yanninfo-quand-la-dette-domine-le-monde-karen-hudes-lanceuse-d-alerte-de-la-banque-mondiale-120543414.html
Autre source (avec textes et vidéos)
http://minuit-1.blogspot.fr/2011/06/la-crise-globale-et-systemique-t-elle.html?spref=tw&m=1
 
Karen Hudes est diplômée de la Yale Law School et elle a travaillé dans le département juridique de la Banque mondiale depuis plus de 20 ans. En fait, quand elle a été congédiée pour avoir dénoncé la corruption à l'intérieur de la Banque mondiale , elle occupait le poste de Conseillère Senior. Elle était dans une position unique pour voir exactement comment l' élite mondiale dirige le monde , et les informations qu'elle révèle maintenant au public sont absolument stupéfiantes.
 
Selon Hudes, l'élite utilise un noyau très serré des institutions financières et des méga-sociétés pour dominer la planète. Le but est le contrôle. Ils veulent nous asservir tous à la dette, ils veulent asservir tous nos gouvernements à la dette, et ils veulent tous nos politiciens accros aux énormes contributions financières qu'ils canalisent dans leurs campagnes. Puisque l'élite détient aussi toutes les grandes sociétés de médias,  les grands médias ne nous informent jamais de ce secret : il y a quelque chose de fondamentalement mauvais dans la manière dont notre système fonctionne.
 
Rappelez-vous, ce n'est pas une " théorie du complot " qui dit ces choses. C'est une avocate -instruite à Yale- qui a travaillé à l'intérieur de la Banque mondiale depuis plus de deux décennies. Le résumé qui suit de son curriculum provient directement de son site ...
 
"Karen Hudes a étudié le droit à Yale Law School et l'économie à l'Université d'Amsterdam . Elle a travaillé dans l' Export Import Bank américaine des États-Unis de 1980-1985 et dans le département juridique de la Banque mondiale de 1986 à 2007 . Elle a créé le Comité d' Organisation Non Gouvernementale de la Section du droit international de l' American Bar Association et le Comité sur le multilatéralisme et la responsabilité des organisations internationales de la branche américaine de l' International Law Association."
 
Aujourd'hui, Hudes s'évertue à dénoncer le système financier corrompu que l'élite mondiale utilise pour contrôler les richesses du monde. Lors d'une interview avec le New American , elle a discuté de la façon dont nous laissons ce groupe d'élites dominer totalement les ressources de la planète sans réagir ...
 
Une ancienne de la Banque mondiale , l'avocate ex -Conseillère Senior Karen Hudes , affirme que le système financier mondial est dominé par un petit groupe de personnes corrompues, avides de pouvoir, centrées autour de la Réserve fédérale américaine privée . Le réseau a aussi pris le contrôle des médias pour couvrir ses crimes, a t-elle expliqué . Dans une interview avec "The New American" , Hudes dit que quand elle a essayé de dénoncer les multiples problèmes à la Banque mondiale, elle a été congédiée pour ses efforts. Maintenant, avec un réseau de collègues dénonciateurs, Hudes est déterminée à dénoncer et mettre fin à la corruption. Et elle est convaincue de la réussite.
 
Citant une étude suisse explosive de 2011 , publiée dans le Journal PLOS ONE sur le "réseau de contrôle de la société mondiale", Hudes  a souligné qu'un petit groupe d'entités - principalement des institutions financières et en particulier les banques centrales - exerce une énorme influence sur l'économie internationale dans les coulisses . « Ce qui se passe réellement , c'est que les ressources de la planète sont dominées par ce groupe », a-t-elle expliqué , ajoutant que les "accapareurs de pouvoir corrompu" ont réussi à dominer aussi les médias. « Ils sont autorisés à le faire ».
 
Auparavant , j'ai écrit au sujet de l'étude suisse que Hudes mentionne. Elle a été réalisée par une équipe de chercheurs de l'Institut fédéral suisse de technologie à Zurich, en Suisse. Ils ont étudié les relations entre les 37 millions d'entreprises et investisseurs du monde entier , et ce qu'ils ont découvert , c'est qu'il y a une « super- entité » de seulement 147 méga- corporations étroitement liées qui contrôlent 40 pour cent de l' ensemble de l'économie mondiale ...
 
Lorsque l'équipe a démêlé plus avant le réseau des détenteurs, elle a trouvé la plupart des éléments lui permettant de remonter jusqu'à une  « super- entité » de 147 entreprises encore plus étroitement liées - tous leurs biens étant détenus par d'autres membres de la super-entité qui contrôle 40 pour cent de l'ensemble du réseau », explique Glattfelder . La plupart étaient des institutions financières. Le top 20 inclue Barclays Bank , JPMorgan Chase & Co et le groupe Goldman Sachs.
 
Mais l'élite mondiale ne se contente pas de contrôler ces méga-entreprises. Selon Hudes, elle domine également les organisations non élues, qui n'ont pas de compte à rendre, et qui contrôlent les finances de presque tous les pays de la planète. La Banque mondiale, le FMI et les banques centrales comme la Réserve fédérale contrôlent littéralement la création et la circulation de l'argent dans le monde entier.
 
Au sommet de ce système se trouve la Banque des règlements internationaux. C'est la banque centrale des banques centrales, et affichée ci-dessous une vidéo où vous pouvez regarder Hudes disant à Greg Hunter de USAWatchdog.com ce qui suit ...
 
« Nous n'avons pas à attendre de qui que ce soit qu'il vire la Fed ou la Banque des règlements internationaux. . . Certains Etats ont déjà commencé à reconnaître argent et l'or , les métaux précieux , en tant que monnaie »
***** 
 
La plupart des gens n'ont jamais entendu parler de la Banque des règlements internationaux, mais c'est une organisation extrêmement importante. Dans un précédent article , j'ai décrit comment cette « banque centrale du monde » est littéralement à l'abri des lois de tous les gouvernements nationaux ...
 
Une organisation internationale extrêmement puissante, dont la plupart des gens n'ont jamais entendu parler, contrôle secrètement la masse monétaire du monde entier. Elle est appelée la Banque des règlements internationaux, et c'est la banque centrale des banques centrales . Elle est située à Bâle, en Suisse, mais elle a aussi des succursales à Hong Kong et à Mexico. Il s'agit essentiellement d' une banque centrale non élue , qui n'a pas de compte à rendre au monde, qui bénéficie de l'immunité complète de la fiscalité et de la législation nationale. Même Wikipédia admet qu '« elle n'a de compte à rendre à aucun gouvernement national ». 
"La Banque des règlements internationaux a été utilisé pour blanchir de l'argent pour les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, mais ces jours-ci le but principal de la BRI est de guider et de diriger le centre planifié du système financier mondial. Aujourd'hui, 58 banques centrales mondiales appartiennent à la BRI, et elle a beaucoup plus de pouvoir sur la façon dont l'économie américaine (ou toute autre économie, d'ailleurs) se portera au cours de la prochaine année que n'importe quel politicien. Tous les deux mois , les banquiers centraux du monde entier se réunissent à Bâle pour une Réunion sur l'économie mondiale". Au cours de ces réunions, des décisions sont prises qui affectent chaque homme, femme et enfant sur la planète, et pourtant, aucun d'entre nous n'a son mot à dire dans ce qui se passe. La Banque des Règlements Internationaux est une organisation qui a été fondée par l'élite mondiale, elle fonctionne pour le bénéfice de l'élite mondiale, et elle est destinée à être l'une des pierres angulaires du système économique mondial naissant.
 
Ce système n'est pas venu à l'existence par accident. En fait, l'élite mondiale a mis au point ce système depuis très longtemps . Dans un précédent article intitulé « Qui dirige le monde ? Preuve qu'un noyau solide d'élitistes riches tire les ficelles », j'ai inclus une citation de Carroll Quigley, professeur d'histoire à Georgetown University, tirée d'un livre qu'il a écrit déjà en 1966, dans lequel il discutait des grands projets que l'élite avait pour la Banque des règlements internationaux ...
 
Les puissances du capitalisme financier avaient un autre but de grande envergure, rien de moins que de créer un système mondial de contrôle financier, dans des mains privées, capables de dominer le système politique de chaque pays et l'économie du monde dans son ensemble. Ce système devait être contrôlé de manière féodale par les banques centrales du monde agissant de concert, par des accords secrets obtenus dans des réunions privées, fréquentes, et des conférences. Le sommet du système devait être la Banque des règlements internationaux à Bâle, en Suisse, une banque privée possédée et contrôlée par les banques centrales du monde qui étaient elles-mêmes des sociétés privées.
 
Et c'est exactement ce que nous avons aujourd'hui.
 
Nous avons un système de « néo - féodalisme » dans lequel chacun d'entre nous et nos gouvernements nationaux sont asservis à la dette. Ce système est régi par les banques centrales et la Banque des règlements internationaux, et il transfère systématiquement les richesses du monde de nos mains entre les mains de l'élite mondiale .
 
Mais la plupart des gens n'ont aucune idée de ce que tout cela se passe parce que l'élite mondiale contrôle aussi ce que nous voyons, entendons et pensons. Aujourd'hui, il y a seulement six sociétés de médias géants qui contrôlent plus de 90 pour cent des nouvelles et des divertissements que vous regardez sur votre téléviseur aux États-Unis .
 
C'est le système insidieux que Karen Hudes cherche à dénoncer. Pour plus d'infos , vous pouvez écouter Joyce Riley du Power Hour : son interview pendant une heure entière ici .
 
 

Le 01 octobre 2013,
Michael SNYDER
http://www.contrepoints.org/author/michael-snyder
http://dcclothesline.com/author/michael-snyder/
sur Tlaxcala, le réseau international des traducteurs pour la diversité linguistique
 
 
 
Pour compléter son info :
 
SYRIZA: Finissons avec memoranda et fascisme
http://syrizaparis.wordpress.com/2013/10/05/syriza-finissons-avec-memoranda-et-fascisme/
"Après trois ans de Memoranda la Grèce est aujourd’hui un pays ruiné. La pauvreté et la misère s’étendent, le chômage progresse au galop, la Santé, l’Education, le système d’assurance se délitent, la jeunesse émigre. Tant que la politique d’austérité se poursuit, il n’y a pas de perspective de sortie de cette crise. Cependant, plus la ruine progresse, plus deviennent dures les mesures que proposent les prêteurs et le gouvernement. La bande fasciste d’Aube Dorée ce n’est pas hier que nous l’avons connue. Mais sa montée en puissance ne serait jamais possible sans le désastre que le Mémorandum a produit dans la société grecque. Pendant plusieurs années et jusqu’avant-hier, les poignardeurs racistes aux crânes rasés et aux tatouages hitlériens, jouissaient d’un soutien inouï. Les infos de 20 heures les présentaient comme « des citoyens indignés faisant eux-mêmes justice»."
 
La NSA a violé la loi pour collecter des données personnelles
http://pro.clubic.com/legislation-loi-internet/donnees-personnelles/actualite-578038-nsa-viole-loi-collecter-donnees-personnelles.html
"En à peine un an, la NSA a outrepassé ses droits plusieurs milliers de fois, surveillant des citoyens américains et
étrangers sans l'aval des autorités. Pour couronner le tout, ces incidents ne sont par la suite pas détaillés aux organes chargés de superviser l'action de l'agence. Depuis plus de deux mois, la NSA, l'agence américaine de renseignement, martèle à tout va que ses programmes de surveillance protègent les citoyens américains de menaces terroristes. Et de rappeler que ces derniers ne sont pas visés. Pourtant, selon les dernières révélations publiées par le Washington Post, ce ne serait pas exactement le cas. Le quotidien, sur la base de révélations obtenues plus tôt cet été d'Edward Snowden, explique ainsi que selon un audit interne mené en mai 2012, l'autorité a outrepassé ses attributions plusieurs milliers de fois. Des incidents qui ont bel et bien conduit à la surveillance de citoyens américains ou d'étrangers en principe non concernés par les mesures de surveillance."








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Article 5

Envoi par Robert BIBEAU : http://www.robertbibeau.ca/





illustration avec capitaliste qui bande en recevant l'argent dans son chapeau

illustration par gangster ouvrant le feu avec mitraillette


illustration par mention profit traversée par une flèche rouge montante


LE DÉCLIN DE L’IMPÉRIALISME CONTEMPORAIN
 
(2e  partie)
 
 
 
27.02.2013
 
Le stade ultime – impérialiste – du système d’économie politique, capitaliste, se particularise par huit : (8) caractéristiques dont nous avons présenté les six premières . Voici les deux derniers traits spécifiques de l’impérialisme contemporain :
 
     7)  Avant-dernier trait prégnant de l’impérialisme contemporain à l’agonie, on observe partout une concentration de la richesse sociale, collective, entre les mains d’une ploutocratie de plus en plus restreinte -en nombre de familles et en nombre d’individus- et de plus en plus puissante. Dans certains pays comme la France, 200 familles environ détiennent le quart de toutes les richesses de la nation. Même constat en Italie, au Chili et dans de nombreux autres pays impérialistes dépendants comme Israël. En Chine, puissance impérialiste majeure – bientôt première puissance économique mondiale – le nombre de milliardaires s’accroît de façon rapide et inexorable, particulièrement parmi les hauts dirigeants du Parti pseudo «Communiste». Aux États-Unis une petite fraction de "un pour cent" de la population détient le tiers des richesses nationales.
 
          Un réseau sélect et compact de grands oligarques, souvent cooptés à la direction et aux conseils d’
administrations des grandes corporations, tient entre ses mains le capital financier, et tout le pouvoir économique, politique et militaire afférant. Cette concentration du capital et du pouvoir se produit au détriment de toutes les autres classes et sections de classe de la nation, y compris aux dépens des fractions non monopolistes de la bourgeoisie qui se rebiffent et tentent, impuissantes, d’entraver ce processus monopoliste inévitable. Ces fractions de classes bourgeoises dans leur résistance à la monopolisation se constituent en partis politiques sociaux-démocrates et même Communiste-révisionnistes.
 
          La démocratie électorale bourgeoise n’est qu’une mascarade visant à confier à la population le choix de la représentation à l’administration politique de l’appareil d’État. Ainsi, aux élections américaines de 2012, la population votante des États-Unis avait le choix entre la faction Républicaine des « fiscalistes » et la faction Démocrate des « monétaristes » ; une faction souhaitait transférer le fardeau de la crise sur le dos du peuple en haussant les taxes de la classe dite moyenne – ne touchant surtout pas à leurs frères de classe milliardaires – et en réduisant les services étatiques ; l’autre faction, d’accord avec cette orientation, souhaitait néanmoins y adjoindre quelques mesures vigoureusement inflationnistes d’émission de monnaie (dollars de pacotille) de  façon à réduire le coût de la force de travail des ouvriers américains.   
 
L’impérialisme, c’est la guerre
 
     8)  La militarisation de l’économie nationale et internationale est le huitième trait  caractéristique de l’économie politique impérialiste. Les pays impérialistes développent ou collaborent au développement de l’industrie militaire (Israël et le Canada sont parmi les plus importants sous-traitants de l’industrie de guerre américaine) ;  ou encore, les universités et les laboratoires des pays impérialistes participent à la recherche-développement  d’armes sophistiquées, armes de destruction massive, armes pour terroriser les populations civiles, locales, et celles des pays néo-colonisés (au Liban, en Palestine, au Congo, au Mali, etc.). Ces pays que la « communauté internationale » des pays impérialistes dominants accusent via leur paravent : – le Conseil « d’insécurité » de l’ ONU – de terrorisme, d’intégrisme, d’islamisme, de nationalisme excentrique (l’Iran refusant de laisser ses richesses en hydrocarbure être pillées par les majors américaines et britanniques du pétrole ou encore la Syrie coupable d’être alignée sur Moscou plutôt que sur Washington) et aussi – anciennement – ces communautés coupables du crime de communisme (ça, c’était pendant l’ère du Maccarthysme et de la Guerre froide).
 
          Nombre des pays impérialistes, moins puissants, consacrent une portion importante de leur budget
gouvernemental aux dépenses militaires et à l’armement.  Les pays impérialistes, même ceux qui ne sont pas très puissants, sont impliqués dans le commerce licite ou illicite d’armes de toute nature (les monopoles de la Suisse-pacifiste sont de grands fabriquant d’armement (!) Le Canada fabrique des mines anti personnelles, etc.). Les pays impérialistes maintiennent sur pied de guerre des corps expéditionnaires tout équipés d’armes sophistiquées de destruction massive ; ce qui pèse lourdement sur les finances publiques et enrichit l’industrie de guerre nationale (parfois sous-traitante) et internationale dans laquelle les milliardaires locaux (grecs par exemple) font d’important investissements très payant, exempts d’impôts, alors que les ouvriers grecs sont harcelés par la « Gestapo fiscale » pour crime de « travail au noir » contre une poignée d’euros ; de même en République tchèque, en Italie et en Belgique.
 
          Les pays dépendants, dominés par une alliance impérialiste ou par une autre sont contraints de consacrer une portion importante de leur budget d’État, parfois famélique, à l’achat d’armes dispendieuses et au maintien d’une force de sécurité chargée de réprimer toute velléité de souveraineté véritable de la part d’une portion ou d’une autre de la bourgeoisie nationale, aliénée. Évidemment, ces armées d’opérettes coûteuses, réactionnaires et parfois mafieuses – s’adonnant au trafic d’armes, de drogues et au pillage des ethnies minoritaires – ont aussi pour mission d’écraser dans le sang tout soulèvement ouvrier ou populaire qui viserait à renverser la chape de plomb dominatrice qui écrase les peuples opprimés. L’Arabie Saoudite consacrait 11,2 % de son PIB à la sécurité nationale, soit 39 milliards de dollars en 2010. L’Angola délictueux y consacrait 3,7 milliards de dollars US, ou 4,2% de son PIB, en 2010.   
 
          Le triomphe de l’impérialisme moderne a eu pour conséquence directe l’éclatement constant de conflits armés. Les États-Unis notamment ont mené plus de cent invasions militaires depuis 1890. Les grandes puissances impérialistes ont mené ces guerres d’agression soit à l’échelle locale (Nicaragua, Haïti, Colombie, Timor, Côte d’Ivoire, Soudan, Libye, Syrie, Mali, etc.). soit à l’échelle régionale (Guerre de Corée, Guerre du Vietnam et invasion de l’Indochine, Cachemire-Pakistan-Inde, Afghanistan-Pakistan, Irak-Koweït-Iran, Israël-Palestine-Liban-Égypte, ex-Yougoslavie, etc.) ; et, par deux fois dans l’histoire contemporaine, des guerres mondiales ont saccagé la planète pour une nouvelle répartition des marchés, le contrôle des gisements de matières premières et des puits d’énergie, et pour le repartage des sources de surtravail, de plus-value et de profits entre les puissances impérialistes en conflit.
 
          La Grande Guerre (1914-1918) a entraîné l’élimination d’une immense force productive  (20 millions de morts et autant de blessés), une baisse de plus du tiers des capacités de production des puissances européennes et un repartage des zones coloniales d’exploitation dont l’Allemagne a été exclue. L’Allemagne Nazi tentera vingt ans plus tard de se tailler un nouvel empire colonial en Europe de l’Est et en Union Soviétique socialiste – avec le succès que l’on sait –. Un jour, à Stalingrad, les peuples soviétiques ont brisé pour toujours la machine de guerre impérialiste NAZI  des Krupp, Messerschmitt et de l’IG Farben.
 
          Le krach boursier de 1929 et la Grande Dépression qui suivit entraîna une chute de production encore plus sévère, soit 30 % des forces productives dilapidées aux États-Unis seulement. La Seconde Guerre mondiale avec 50 millions de morts, des dizaines de millions d’estropiés et d’énormes destructions civiles et militaires provoqua l’élimination d’immenses forces productives, une chute drastique de la production de marchandises et le repartage des zones d’influences à travers le monde.
 
          Le mouvement de libération nationale et de décolonisation qui suivit la Seconde Guerre mondiale (1949, libération de la Chine ; 1959, libération de Cuba ; 1962, libération de l’Algérie ; 1975, victoire du peuple Vietnamien ; 1979, Révolution iranienne ; 1989, effondrement du social-impérialisme soviétique, marquant le deuil définitif de l’utopique coexistence pacifique (entre deux systèmes sociaux antagonistes, doctrine que l’Union Soviétique avait proclamé vers 1956), modifia l’équilibre des forces géostratégiques  mondiales et entraîna la redistribution des sphères de contrôle, d’exploitation et de militarisation. Les agressions impérialistes visant la néo-colonisation de ces pays provoquèrent un brassage des alliances et des zones de contrôle des ressources naturelles et énergétiques, des marchés, des secteurs d’exportation de capitaux et de surexploitation du travail salarié et de confiscation de la plus-value – toujours se rappeler – s’il n’y a pas exploitation du travail salarié – il n’y a pas de plus-value et par conséquent il n’y a pas de profits.
 
La source de toute la richesse sous l’impérialisme contemporain
 
Sous le système d’économie politique impérialiste le produit du travail salarié se divise en deux parts inégales,  pas davantage :
 
          A)  le « travail nécessaire » – la valeur de la partie de la journée de travail de l’ouvrier qui assure la reproduction étendue de la force de travail social. Le salaire de l’ouvrier doit donc couvrir à la fois le coût de sa propre reproduction et le coût de son renouvellement en tant que classe sociale (coûts associés à l’entretien de sa famille ainsi que les coûts associés à la survie de l’armée de réserve des travailleurs). La valeur du « travail nécessaire » se divise donc en deux parts inégales : i) le salaire net encaissé par le travailleur pour sa survie immédiate et celle de sa famille, et ii) les taxes et retenues, assurances, cotisations, fonds de pension et impôts en tout genre dont une partie servira à défrayer le coût des immobilisations et des services publics (soins de santé, écoles, universités, garderies, transport, culture, loisirs, etc.).
 
          B) Le « surtravail » est l’autre portion de la valeur produite par le travail salarié. C’est la portion non payée de la journée de travail de l’ouvrier que l’on appelle « plus-value » (ce que le travail vivant de l’ouvrier ajoute en valeur à la marchandise-matière première morte) avec laquelle le capitaliste paiera lui-même ses impôts et charges sociales et qui comprend finalement toutes les formes de profits capitalistes (redevances, rente foncière, bénéfices sur actions, profit commercial, etc.).
 
L’impérialisme, c’est la crise économique systémique
 
Avec la résurgence de la crise économique lors du krach boursier de 2008, on constate une surcapacité de production de biens et de services ; d’où l’inévitable destruction des forces productives (fermetures complètes ou partielles d’usines, délocalisation d’entreprises industrielles et de services, chômage catastrophique, emploi à temps partiel et travail précaire ou au noir, destruction ou dilapidation en pays développé d’une portion des aliments pendant que les populations des pays sous-développés sont affamées, etc.). On observe également une baisse drastique des taux d’intérêts payés sur les placements ce qui entraîne souvent des rendements peu intéressants sur les investissements et les placements boursiers ; pendant que certains monopoles s’en tire convenablement, on observe une baisse générale des taux de profits moyens et un grand nombre d’entreprises capitalistes déposent leur bilan ou se font absorber par leurs concurrents.
 
Comment les pontes impérialistes ont-ils tenté de faire face à ces défis économiques récurrents ? Selon les pays, ils ont implanté l’une ou l’autre ou les quatre  mesures suivantes :
 
          I) Afin d’enrayer la baisse moyenne de profitabilité et pour redresser leur barque économique en train de sombrer, le premier axe des efforts des oligarchies financières internationales – à travers les politiques économiques et sociales des gouvernements à leur solde – a été de rejeter sur le dos des travailleurs le coût total des services publics qui pourvoient à la reproduction de la force de travail social (travailleurs et aussi armée de réserve des chômeurs). Il a suffi pour les gouvernements de réduire la part du « travail nécessaire » – c’est-à-dire, en définitive, de réduire la valeur relative des salaires des ouvriers en laissant monter les prix inflationnistes ; en haussant les soi-disant « tickets modérateurs » et les coûts des services publics assumés par les consommateurs et en augmentant les charges fiscales et les retenues à la source grevant les salaires des travailleurs et de tous les employés.
 
          II) Le deuxième axe des attaques menées par les gouvernements au service des riches  en vue de réduire la part du « travail nécessaire » par rapport au « surtravail » – générateur de plus-value – consiste à réduire drastiquement les services en saquant du personnel public et parapublic, en éliminant parfois complètement certains services collectifs, nécessaires à la reproduction étendue de la force de travail.
          La privatisation des services publics (traitement de l’eau potable, des déchets et des eaux usées) et l’
adjudication exclusive aux entreprises privées des projets pharaoniques de construction d’infrastructures publiques sous mode de PPP (partenariat-public-privé) sont également des mesures de cette nature – c’est-à-dire des mesures de transfert des fonds publics aux capitalistes  privés. Toutes ces mesures ont pour effet de diminuer globalement la portion du « travail nécessaire » et d’augmenter d’autant la portion du « surtravail » et donc la portion de la plus-value (et des profits) produite par l’ouvrier pendant sa journée de besogne, sans pour autant augmenter ni la durée de la journée de travail, ni la quantité de marchandises produites, ce qui serait nuisible, puisque de toute façon les marchés sont encombrés de marchandises invendues…inutiles d’en rajouter…Augmenter les profits sans augmenter la production.
 
          III) Le troisième axe des efforts menés par les nababs financiers malins pour se sortir du pétrin et mettre fin à la baisse tendancielle des taux moyens de profits – s’extirper de la difficulté d’accumuler le capital nécessaire à la reproduction élargie de leur système déconfit  – consiste à prêter des montants astronomiques aux États créanciers de manière à plomber le service de la dette servant à rembourser le capital et les intérêts aux banquiers-créanciers. Environ 75 % des revenus des États impérialistes occidentaux proviennent des salariés alors que les charges fiscales des entreprises comptent généralement pour moins de 15 pour cent et vont en diminuant. Ce stratagème a été rendu possible, sinon grandement facilité, par l’abrogation en 1971 des Accords de Bretton Woods (signés en 1944 par 44 nations alliées – excluant l’URSS) qui structuraient le système monétaire impérialiste mondiale autour du dollar américain assujetti à la convertibilité du dollar US en valeur-refuge-or.
          En abrogeant cette contrainte de convertibilité-or, il devenait loisible aux États-Unis d’émettre autant de dollars
qu’ils le souhaitaient sans avoir à en garantir la conversion en valeur-or, ce qui leur était devenu impossible, les réserves d’or des américains étant largement insuffisantes. Les oligarques financiers se préparaient ainsi à hypothéquer l’économie du monde « libre » (sic) en repoussant plus avant le jour de l’effondrement. Depuis quelques années l’euro s’est engagé sur le même sentier dévoyé pour obtenir les mêmes résultats délurés. Vous ne devez pas vous étonnez si aujourd’hui la France, l’Allemagne l’Équateur, le Venezuela, la Roumanie, l’Iran et la Libye tentent tous de récupérer leur or. Chacun de ces pays se prépare à la grande dévaluation du dollar américain en faillite
 
          IV) Le quatrième axe des efforts menés par les riches pour se sortir de la dépression économique et pour contrer la diminution de la plus-value extraite du travail salarié dans les centres impérialistes plus anciens (par rapport aux pays impérialistes dits « émergents ou ascendants » où les salaires sont pour le moment inférieurs à leurs concurrents) consiste à pousser au maximum la recherche-développement, la mécanisation, l’informatisation et la robotisation de la production. Observant ce phénomène, qui n’est pourtant pas récent, les intellectuels bourgeois ont inventé les frauduleux concepts d’« économie du savoir et des connaissances » et d’« économie des nouvelles technologies »: deux fumisteries. L’économie politique, l’infrastructure de production et la superstructure idéologique, politique, juridique et militaire, ainsi que les classes sociales spécifiques à « l’économie politique du savoir et des technologies » n’existent tout simplement pas. La connaissance – la science et la technologie – ont toujours fait partie de l’infrastructure du système de production et de circulation capitaliste, particulièrement en phase impérialiste.  
          L’innovation n’est pas une nouveauté et a toujours accompagné le développement impérialiste. Le soi-disant
miracle industriel, allemand, dans les années trente, s’est  construit sur cette capacité d’innover. Le soi-disant miracle japonais et le miracle étatsunien dans les années soixante et pendant les Trente Glorieuses ont été basés sur cette capacité d’innover et de surproduire (accaparant la plus-value extra) en augmentant la part de capital constant (mécanisation-robotisation-informatisation) dans la composition organique du capital, ce qui occasionne justement la baisse tendancielle du taux moyen de profit.
          Par l’innovation scientifique et technologique, les capitalistes monopolistes tentent de repousser les limites
physiques de l’exploitation du temps de travail et de l’effort salarié en faisant produire davantage de « valeur marchande » en moins de temps ; ce qui réduit d’autant la portion de « travail nécessaire » par rapport à la portion de « surtravail » au cours d’une journée de travail normale, accroissant ainsi la part de plus-value relative et extra qui s’ajoute à la plus-value absolue et augmente de ce fait la portion des profits pour une accumulation supplémentaire de capital préalable à sa reproduction étendue…espèrent-ils… Nous verrons qu’il en va autrement dans le monde réel.
 
 
Robert BIBEAU
robertbibeau[a]hotmail.com
http://www.robertbibeau.ca/palestine.html
 
 
Pour développer son info :
 
Les Etats-Unis d’Amérique et sa guerre secrète dans 120 pays
http://www.elcorreo.eu.org/Les-Etats-Unis-d-Amerique-et-sa-guerre-secrete-dans-120-pays
"En chaque endroit de cette planète, un commando étasunien est en train de mener à bien en ce moment une mission. Même si nous répétons cela 70 fois… cela n’aura pas suffi pour aujourd’hui. Sans que le peuple américain n’en sache rien, une force secrète à l’intérieur de l’armée des EU a entrepris toute une série d’opération dans une majorité des pays du monde. Cette nouvelle élite du pouvoir dans le Pentagone se livre à une guerre globale dont la taille et l’étendue n’ont encore jamais été révélées jusqu’ici."
 
L’insurrection syrienne et la guerre des cartes
http://orientxxi.info/magazine/l-insurrection-syrienne-et-la,0397
"Les cartes reflètent-elles la réalité ? Sont-elles une vision objective du monde, de ses divisions, de ses conflits ? Rien n’est moins sûr. Elles reflètent souvent un point de vue subjectif et aussi des partis pris. Elles sont aussi un élément de la guerre de l’information, comme le prouve le conflit syrien.
L’idée de ce billet m’est venue fin août dernier lorsque les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont menacé de
bombarder la Syrie, à la suite des attaques chimiques du 21 août dans la banlieue de Damas. Les experts se sont alors succédé dans les médias, cartes à l’appui, pour « expliquer » cette décision. Il fallait « punir » le « régime de Damas », comme l’affirmait le président François Hollande ; mais ensuite ? Plusieurs militaires à la retraite mettaient en avant le fait que des « frappes » ne serviraient à rien si elles ne correspondaient pas à des objectifs stratégiques à plus long terme."
 
Les affirmations disant que la Syrie mène une guerre chimique ont pour objectif de provoquer une intervention occidentale
http://www.mondialisation.ca/les-affirmations-disant-que-la-syrie-mene-une-guerre-chimique-ont-pour-objectif-de-provoquer-une-intervention-occidentale/5346979
"Les accusations non fondées selon lesquelles le régime syrien du président Bachar al-Assad a perpétré une attaque
aux armes chimiques près de Damas et qui a tué un grand nombre de civils présentent toutes les caractéristiques d’une provocation montée de toutes pièces visant à déclencher une intervention occidentale. .../... Les rapports contradictoires initiaux concernant cette attaque supposée venir du gouvernement établissaient le nombre de victimes entre une vingtaine et 1.300. Aucune des vastes couvertures médiatiques de ces allégations non vérifiées n’a expliqué pourquoi le régime d’Assad aurait choisi un tel moment pour déclencher des attaques chimiques à grande échelle – sous le nez des inspecteurs de l’ONU – ni quel motif il aurait eu pour le faire dans une situation où son armée a infligé une série de défaites aux « rebelles » qui sont soutenus par les Etats-Unis."








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Article 6

Envoi par Guy CREQUIE : http://guycrequie.blogspot.com/ 





zones d'expansion de l'Islam en rouge sur la planisphère

illustration par joli graphisme, orné, d'écriture arabe

illustration par portrait d'un dignitaire musulman d'ancienne époque


LES NEBULEUSES ISLAMISTES EN AFRIQUE
=
COMMENT COMPRENDRE LEUR ECLOSION ET EXTENSION
 
?
 
 
 
En premier lieu, les intellectuels ne doivent pas laisser les politiques décider seuls de nos destinées.
 
Ils doivent rappeler l’exigence du devoir d’humanité aux élites politiques qui dirigent les pays et Institutions, et qui décident de notre avenir sans souvent tenir compte des aspirations des peuples.
Les intellectuels n’ont  pas vocation forcément à plaire aux élus politiques, mais à tenir le langage de la nécessité
tenant compte de l’héritage à laisser aux générations futures.
Certes en France après CAMUS, depuis la disparition de Jean-Paul SARTRE, il n’existe plus d’intellectuel influençant la
conscience citoyenne comme une référence morale, justement l’état du monde et celui de la France appellent à une révolution de l’esprit.
 
AQMI (En Afrique) est un système global inspiré par BEN LADEN, d’autres groupes sont de type sectaire comme les Salafistes au sens de « secare «  en latin = soit couper avec l’Occident, faire la guerre, et soumettre, y compris les Musulmans qui n’adhérent pas à cette violence et cette ambition du prosélytisme planétaire par la contrainte. C’est par exemple : une lecture figée, datée de la sourate 9 du Coran.
Le Sahel : et plus encore toute l’Afrique sont la cible de ces groupes  du Niger à la Somalie, en passant par le Kenya,
l ’Ouganda, le Nigeria, la Mauritanie….
 
Ces groupes au-delà de leurs différences savent copier les attentats qui réussissent ou les échecs comme celui au Cameroun.
Ils s’appuient sur la jeunesse désœuvrée, sans espoir, sans argent = ce qui est malheureusement le cas dans nombre
de ces pays.
Ce constat est un message pour les Institutions internationales, les Etats développés, pour le G20 : d’ores et déjà, les
Etats et les Institutions Internationales doivent s’interroger : la pauvreté dans le monde, le fait que des enfants et des femmes restent éloignés des lieux et des moments de l’éducation, la nécessité de l’étude de la philosophie dans toutes les filières de formation, le nécessaire dialogue entre les civilisations, l’apprentissage dès l’école d’une culture de la paix sont plus que jamais indispensables partout et pour toutes et tous…. Les engagements du sommet du Millénaire de septembre 2000 pour l’équilibre et la stabilité du monde sont menacés.
 
Toutes les problématiques évoquées devraient devenir l’urgence des Etats et des grandes Institutions et qu’ils y consacrent les moyens indispensables.
Les frontières héritées des anciennes colonies = ils s’en moquent : ils n’ont pas de frontière !
 
Ce qui a été appelé la libéralisation de certains régimes comme l’a écrit Frédéric LENOIR dans son livre : » (1)  a été non celle de la libéralisation des marchés, mais c’est la tentation autoritaire reproduite avec le développement d’oligarques, de mafias ; ceci, alors que de vastes pans de la population restent en grande précarité. Le tribalisme, le régionalisme, l’idéologie religieuse exacerbée fragilise l’élan démocratique….
Les phénomènes identitaires, n’ont pas un mode d’expression unique = revendications ethniques (cas des minorités
nationales), des revendications religieuses (cas des revendications religieuses), ou des courants sociaux, parfois sous le sceau à visage découvert ou masqué du fondamentalisme, qui aspirent à faire de la religion le premier marqueur de la société.
 
Par ailleurs comme l’indique Frédéric LENOIR : dans certains conflits, la rhétorique identitaire ne doit pas masquer l’existence d’autres causes comme l’accès à certaines ressources naturelles (l’eau) ou des causes économiques et sanitaires (malnutrition, accès aux soins et aux médicaments) ou des disparités culturelles, politiques : volonté de puissance et de domination d’un Etat ou d’un groupe ethnique sur d’autres. Ceci favorise les exodes de population et le terrorisme se nourrit de toutes ces péripéties.
Toutes ces préoccupations pour lui, peuvent être : habillage, prétexte, matrice... En Afrique : la réalité d’Etats
nations, héritée du colonialisme avec les réalités claniques, tribales, a de la difficulté à fonctionner !
J’ai le plus grand respect pour toutes les grandes religions universelles et bien entendu cela vaut pour l’Islam qui est
une grande religion universelle. Ecrire quelques feuillets sur un sujet qui en mérite des centaines sans épuiser le sujet, est un exercice délicat, périlleux ; où le risque d’être réducteur, imprécis, maladroit par manque de place, est réel.
 
Ce jour, c’est la problématique de l’émergence des mouvances djihadistes qui trouvent en Afrique un terrain favorable qui m’amène à préciser certains points.
C’est Blaise PASCAL, un penseur français, chrétien, qui indiquait : » le silence des espaces infinis m’effraie… » Il est
évident que l’existence de zones désertiques ou arides, favorisant un mode de vie nomade ou rural, crée une atmosphère qui donne une écoute profonde [à] l’appel divin, et aux prescriptions extérieures.
 
J’ai connu deux érudits musulmans : Mohamed ARKOUN, le grand islamologue qui enseigna à Paris Sorbonne, qui prônait ce qu’il appelait l’Islamologie appliquée : c’est-à-dire la conscience pour les Musulmans d’appartenir un destin historique et de s’approprier leur histoire sans ingérence extérieure. A l’époque, chargé pour un parti politique du dialogue avec les représentants des religions, avec intérêt, j’ai participé à sa conférence faite à Eveux, au centre Thomas More au sein de la Communauté dominicaine Le Corbusier en avril 1979. A l’époque : j’avais d’excellentes relations avec un certain nombre de penseurs dominicains. En 1994, j’ai noué un dialogue avec le Professeur d’Université BADDRE-LAHNECHE, également chef de clinique en médecine nucléaire au sein du centre anticancéreux lyonnais. Il contribua, à la rédaction de la partie consacrée à l’Islam dans mon livre : « Religions et société – quelle perspective pour l’humanité » ; préfacé par Emile POULAT,  alors le grand sociologue français des religions !
 
Dans l’histoire de l’Islam : il y a trois termes fondamentaux :
 
     - Le khalifa = en arabe qui veut dire « vicaire » ; le califat est le vicaire ou le lieutenant du Prophète, assurant la continuité de ses fonctions.
 
     - Le deuxième terme est celui d’Imam = ou celui qui se place devant les fidèles à la Mosquée pour diriger la prière en indiquant la direction de la Mekke.
 
     - En troisième lieu : on parle de Sultan pour désigner celui qui  assure le pouvoir au sens politique et séculier ; ce troisième terme  = contrairement aux deux autres qui ont des responsabilités à la fois temporelles et spirituelles, vise essentiellement l’exercice d’un pouvoir qui généralement est conquis par la force et se sert de la force pour l’exercer.
C’est cette conception de la violence qui inspire, au-delà de leurs différences, ces groupes djihadistes. C’est une
idéologie de légitimation qui constitue toute une différence [avec] une histoire récit qui se contente de transcrire des textes anciens sans en dévoiler les travestissements idéologiques.
 
Ensuite il y a une réalité historique qui est celle qu’il y eut quatre successeurs du Prophète qui ont régné à Médine de 632 à 644.
Abu Bakr (632-634), Umar (634-644), Uthmân (644-656), Alî (656-661), et que sur ces quatre successeurs : trois sont morts, assassinés. Pour un sociologue, l’assassinat est un fait significatif ; pour le théologien, il est effacé comme un accident de l’Histoire, dû à des gens mal intentionnés qui se sont écartés des voies de Dieu ; la littérature orthodoxe présente une image idéale des quatre premiers califes, elle ne fournit aucune compréhension socio-historique des événements.
 
Contrairement ce que certains penseurs estiment : il y a eu une contestation interne dans l’Islam. En effet, les premiers siècles de l’Hégire ont vu surgir des contestations s’attaquant même à la version officielle du corpus coranique. Ainsi, il en a été par exemple du cas de deux cadis (juges) condamnés par le pouvoir abbasside aux IVe et Xe siècles pour avoir contesté certaines lectures du corpus coranique.
Il faut signaler aussi tout le mouvement philosophique, porteur d’esprit critique, et tous ces mouvements qualifiés d’
hérétiques, farouchement contrôlés ou éliminés, comme il en était également dans l’Église chrétienne de l’époque. Les conditions du pouvoir, de part et d’autre, l’exigeaient en quelque sorte.
Cependant partir du XIIe siècle, et jusqu’au XXe  = années 80 : ces mouvements de contestation dans l’Islam se
sont raréfiés jusqu’à disparaître complètement. Il a été dit de l’extérieur, que c’était parce que l’Islam était dogmatique, qu’il ne tolérait pas du tout la pensée libre, etc. Ce qui a continué à se répéter et hélas : l’affaire Salman RUSHDIE est arrivée au plus mauvais moment. A l’époque, les réactions provoquées par son livre ne pouvaient être autrement !
 
Ce fut une profonde erreur de faire paraître ce livre alors [ : à ce moment, NDLR] , compte tenu de la situation théorique dans la pensée Musulmane, et des événements plus récents démontrent que les Musulmans acceptent difficilement ou pas du tout une présentation critique du Coran et du Prophète Mohammed [ : plus connu sous le nom de Mahomet en français, NDLR].
 
Cependant la responsabilité de ce constat est en partie extérieure à l’Islam. A partir du XIIe siècle, beaucoup de choses assez essentielles se sont trouvées modifiées. Il y d’abord eu à l’occasion des croisades, le détournement des grands courants économiques et commerciaux au profit de l’Occident, donc au détriment de l’Islam méditerranéen surtout ; et ; dans cette situation, il n’a cessé de s’aggraver depuis lors. Déjà dans les années 70, il pouvait être lu les deux ouvrages éclairants de Maurice LOMBARD : "l’Islam dans sa première grandeur", et "Espaces et réseaux du haut moyen-âge". En second lieu, et surtout, il y a eu, avec les Turcs et les Mongols, une pression nomade et même aristocratique. Le pouvoir califal fut ébranlé. Du coup, le monde rural asservi, mais maintenu à l’écart, s’est réveillé, retournant à ses schémas archaïques, toujours vivaces, à ses mœurs, ses croyances ancestrales.
D’où viendrait alors une contestation du corpus coranique, un problème théologique n’intéressant que les  savants ?
...
Ainsi donc à partir du XIIe siècle, sans MARX ou NIETSZCHE connu comme en Europe, ce fut en gros le retour de l’Islam rural, c’est à dire à des équilibres très anciens où de tels questions ne sauraient se poser.
L’état même des sociétés actuelles nous l’explique encore, avec depuis : le modèle capitaliste du Marché et le
déséquilibre accentué Nord-Sud et le modèle démocratique proposé, [qui sont] étrangers à ces conceptions, et en renforcent le maintien.
 
C’est dans ces conditions que tous les problèmes de la théologie musulmane devraient être rouverts, dans un contexte culturel extrêmement différent la fois de celui de l’Islam classique et aussi de celui que peut nous offrir ce que nous appelons la culture moderne.
 
Je ne peux allonger trop longtemps cette contribution, cependant il faudrait faire une critique sévère du concept de modernité ; ceci car la modernité charrie toute sorte de choses dont il faudrait faire l’inventaire critique avant d’essayer que la théologie musulmane ne se l’approprie.
 
 
© Guy CREQUIE
Ecrivain français à finalité philosophique
Blog : http://guycrequie.blogspot.com
 
A noter, concernant cet auteur :
 
Sortie et extrait du CD de Guy Créquie
http://lecritoiredesmuses.hautetfort.com/search/guy%20crequie
http://lecritoiredesmuses.hautetfort.com/archive/2013/07/06/sortie-du-cd-de-guy-crequie.html

"Les reprises musicales d’air populaires ne sont pas toujours heureuses. La qualité de l’interprétation du chanteur, Guy Créquie qui est aussi poète,   écrivain   et surtout messager de la culture de la paix,  apporte ici une démonstration inverse. Le professionnalisme dont il fait état dans l'exploitation des airs populaires démontre à l’évidence une vraie maîtrise du sens musical et de la rythmique."
http://lecritoiredesmuses.hautetfort.com/archive/2013/07/15/my-destiny-cielito-5121963.html
"Poète, écrivain, musicien, chanteur, Guy Créquie chante pour la paix et les droits humains. Il propose  toute une gamme variée de musiques et de chansons. Il est intéressant    d’effectuer pour l’amateur une analyse  de son travail musical afin de permettre à ce dernier  de l’apprécier davantage encore."
 
______________
Note
(1)
Frédéric LENOIR :  « La Guérison du monde » ; éditions Fayard, Paris, 2012.
 
 
Pour compléter son info :
 
L’Islam politique est-il soluble dans la démocratie ?
http://www.bbec.lautre.net/www/spip_truks-en-vrak/spip.php?article4198
"Samir Amin veut mettre les points sur les « i » à propos des partis politiques qui se revendiquent de l’islam. Il ne veut pas discuter de la possibilité éventuelle d’un « islam politique moderne » et encore moins de religion. Ce qui intéresse Samir Amin est une analyse de classe : quelles sont les politiques économiques et sociales menées par ces partis se réclamant de la religion, comment font-ils vivre la démocratie là où ils ont le pouvoir, à qui sert leur politique ? Pour lui, ces partis sont prétendument islamistes et donnent chacun leur interprétation de la religion, ils sont en fait réactionnaires et anti-démocratiques. Pour eux, l’Islam (ou Dieu) règlera tous les problèmes, tandis que pour les néolibéraux « le marché règlera correctement tous les problèmes ». Où est la différence ? Pour Samir Amin, « ces régimes enferment les sociétés qui sont leurs victimes dans l’impuissance totale face aux défis du monde contemporain. Ils acceptent la soumission à toutes les exigences du libéralisme économique mondialisé. »"
 
Moyen-Orient : le plan américano-israélien
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/moyen-orient-le-plan-americano-143021
"Cet article a été initialement publié le 13/06/2012.
Depuis cette date, les évènements qui se sont produits ont , pour la plupart, confirmé nos prévisions : l'Irak, la Libye
et le Soudan sont démantelés.
- Des micro-états terroristes ont été créés en Syrie et en Irak, ils se réclament de la mouvance wahhabite et d'Al-
Qaïda. Ils sont financés par l'Arabie Saoudite et par le Qatar, et entraînés militairement par l'OTAN, dont la Turquie est le fer de lance régional.
- La Libye est devenue une base importante d'Al-Qaïda : les terroristes recrutés au Maghreb et en Egypte sont
entraînés en Libye, avant d'être envoyés sur les terrains syriens, tunisiens, algériens, égyptiens, etc. Ces bases libyennes fonctionnent sous la supervision bienveillante de l'OTAN.
Cependant, aux mois de juillet/ août 2013, l'Egypte a envoyé les islamistes dans les poubelles de l'Histoire. Elle va
retrouver son rôle de pivot central de la lutte arabe contre la triade de malheur : impérialisme/sionisme/islamisme. Elle a déjà joué ce rôle lors des luttes de libération anti coloniale. Les premiers premiers résultats tangibles de la victoire égyptienne contre l'islamisme sont le recul de l'OTAN et de ses alliés terroristes en Syrie, et la chute probable du gouvernement islamiste en Tunisie."
 
L’Arabie Saoudite, ce péril en embuscade
http://www.legrandsoir.info/l-arabie-saoudite-ce-peril-en-embuscade.html
"Lakome publie la traduction en français du dernier éditorial d’Ali Anouzla, consacré au rôle joué par l’Arabie saoudite
pour freiner la démocratisation de la région. Le journaliste revient notamment sur la guerre d’influence entre les Saoud, le Qatar et l’Iran, ainsi que les relations stratégiques entre Riyad et Washington, dont l’union a donné « ce fils illégitime et maléfique baptisé Al-Qaida ».
De la Péninsule arabique aux rives de l’Atlantique, les régimes arabes nourrissent la même crainte de voir, un jour,
leurs peuples secouer le joug de la dictature. Il en est même un qui s’est improvisé base de repli pour tous les autres, finançant, encourageant et protégeant les tyrans, jusqu’à offrir l’asile aux fuyards, soigner les malades ou assurer la défense de ceux d’entre eux qui ont été emprisonnés. J’ai cité l’Arabie Saoudite."







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Article 7

Envoi par Alexis ASUMANI BENGANTUNDU






carte d'Afrique et frontières étatiques, colorée par dates d'indépendance 

illustration par marionnette suspendue à ses fils


AFRIQUE : NOS DIRIGEANTS
...
 
 
 
Tshitenge Lubabu, journaliste à Jeune Afrique a écrit dernièrement « Méritons-nous nos dirigeants actuels ? » Il dit qu'il a retourné la question dans tous les sens, et sa réponse est non.
Et moi aussi, je dirai que nous ne méritons pas ces hommes qui nous dirigent aujourd'hui en Afrique.
 
A Addis-Abeba, en Éthiopie, nos chefs d'État se sont retrouvés le 13 octobre pour un sommet extraordinaire de l'Union Africaine. A l'ordre du jour de ce sommet : la menace de la part de ceux qui y avaient adhéré de leur plein gré, de claquer la porte de la CPI (la Cour Pénale Internationale). Tout comme certains habitants de notre continent, l'UA n'en peut plus de voir la CPI , vêtue de racisme et de néocolonialisme, continuer de persécuter, d'humilier les "saints hommes" que sont, Uhuru Kenyata, William Ruto et Omar Hassan El Béchir. Ces hommes ont les mains propres, la conscience immaculée...
 
Pourtant, curieusement, aucun des pays africains, membres de la CPI, ne s'est retiré de cette institution après le sommet extraordinaire de la capitale éthiopienne.
La rencontre s'est achevée par cette déclaration : que la CPI suspende les poursuites contre des chefs d'État en
exercice. Tout un sommet et des dépenses d'argent pour en arriver là ? ...
 
Et [pendant ce temps] à Lampedusa, petite île du Sud de l'Italie, savez-vous ce qui s'est passé ? Des centaines d'Africains ont péri dans la mer. Ils allaient au-devant d'un bonheur introuvable dans leurs pays respectifs : une vaste prison à ciel ouvert pour l'Érythrée, un Etat fantomatique pour la Somalie qui essaie de renaître. Il en sont morts.
L'Italie a pleuré et enterré ceux dont les corps ont été retrouvés. Et nous, pas un mot, pas même un chuchotement.
Pas une larme, même de crocodile. Pas un linceul. Pas un cercueil. Pas de drapeau en berne. Pas de deuil. Pas de minute de silence. Pas...Pas...Rien ! Et qu'est-ce que nos dirigeants ont trouvé de mieux à faire ?
Nous distraire en se réunissant pour vilipender, une fois de plus, une « justice des Blancs » contre de gentils nègres !
Dites-moi si ce n'est pas honteux !
Pourquoi ces dames et ces hommes sont-ils à la tête de nos États ? Je m'imaginais naïvement que leur raison d'être,
c'est le bonheur de leurs différents peuples, l'avenir du continent. Je m'imaginais naïvement encore qu'ils se préoccupaient du sort de leur jeunesse bardée de diplômes ou déscolarisée, une jeunesse désemparée, déboussolée, qui ne travaillera peut-être jamais, mais qui défie la mort pour trouver un morceau de bonheur ailleurs. Je croyais naïvement encore, qu'en eux, ces mesdames, présidentes, et Messieurs, présidents, la tragédie de Lampedusa qui n'est qu'une répétition, avait provoqué un sursaut d'orgueil, de fierté, pour se réunir ; [en cela] réfléchir et trouver des solutions pour que l'avenir de notre jeunesse ne se résume pas à un naufrage en Méditerranée. Indifférents, ils laissent les autres, ceux-là mêmes dont ils dénoncent le prétendu néocolonialisme, pleurer, enterrer leurs propres enfants.
Ces enfants auxquels ils refusent le droit de vivre.
 
Autre mal africain : trop de présidents qui, faute de savoir quoi faire et où aller après avoir quitté le pouvoir, s'y accrochent. Les 4 présidents en place depuis plus de trente ans sont tous africains : Téodor OBIANG NGWEMA de Guinée équatoriale (34 ans), José EDUARDO SANTOS (Angola, 34 ans), Robert MUGABE (Zimbabwe, 33 ans), Paul BIYA (Cameroun, 31ans) et [aussi] 8 sur 10 de ceux qui ont accédé au pouvoir, il y a plus de vingt ans, le sont aussi ! L'usure du pouvoir ? Ils ne connaissent pas ! Et ils ne tiennent pas compte ni de l'âge moyen de leur population :  inférieur à la longévité de leur pouvoir, ni des limites que leur imposent, les constitutions de leurs pays (limites qu'ils repoussent sans cesse).
Le général de Gaule, parti en 1969 au bon moment, avait dit : « Mieux vaut partir cinq ans trop tôt que cinq minutes
trop tard ! »...
 
S'il ne faut pas toujours dire ce que l'on pense, il faut toujours penser ce que l'on dit.
Amadou Kourouna nous dit que : « l'aumône se réalise avec le cœur alors qu'offrir s'accomplit par devoir pour se
débarrasser d'un mendiant accrocheur »...
Le pouvoir de changer le monde commence à l'intérieur de chacun de nous. Un sage a dit que « si nous arrivons à
nous maîtriser nous-mêmes, ne serait-ce qu'une journée et que nous redevenons aimables, le monde entier pourra retrouver son humanité ». Pensez-vous que cette humanité dépend de vous ou des autres ? ... Car c'est bien de cela qu'il s'agit.
 

Alexis ASUMANI BENGANTUNDU
 
 
Pour développer son info :
 
Cet homme est dangereux : lui ou le Chaos, l’Apocalypse
http://www.germinalnewspaper.com/index.php?option=com_content&view=article&id=331:dossier-coordonne-par-jean-bosco-talla&catid=28:le-dossiers&Itemid=79
"L’Afrique, selon le président Barack Obama en visite officielle au Ghana, n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’
institutions fortes, c’est-à-dire d’institutions solides qui résistent à l’épreuve du temps et transcendent les individus. Ce sont ces institutions qui facilitent les alternances à la tête des États démocratiques en Occident, dans certains pays d’Amérique du sud et dans quelques rares pays d’Afrique. Lorsque les institutions sont solides, et le rôle des forces de défense et de sécurité bien défini, le pays peut même fonctionner sans chef de l’État. C’est ce qui s’est passé récemment en Belgique où le pays a fonctionné pendant des mois sans président de la République.
Dans la plupart des pays d’Afrique où tous les ingrédients d’une conflagration sont réunis (confiscation du pouvoir
politique par un groupe, ethnicisme,  népotisme, corruption généralisée, etc.), une pareille situation paraît inimaginable. S’il arrivait qu’il y ait vacance au sommet de l’État, il est presque certain que les citoyens assisteront à une lutte sans merci pour la conquête du pouvoir suprême, le problème dans ces pays étant que les institutions sont taillées à la mesure."
 
Seule une démarche collective et cohérente peut conduire au Changement
http://www.germinalnewspaper.com/index.php?option=com_content&view=article&id=355:propos-recueillis-par-jean-bosco-talla&catid=27:politque&Itemid=93
"On ne le présente plus. Christopher Fomunyoh est directeur régional pour l'Afrique au National Democratic Institute
for International Affairs. Très connu des leaders africains épris de démocratie et des Etats de droit en Afrique, il estime qu’il faut des synergies d'action et d'association fondées sur des alternatives crédibles pour qu’il y ait changement au Cameroun.
Germinal : Quand on parle de Christopher Fomunyoh, des compatriotes africains et camerounais réagissent, à raison,
en disant que « celui-là alors, c’est un globe-trotteur ». Au fait, qu’est-ce qui fait courir Christopher Fomunyoh ?
Christopher Fomunyoh : Je cours parce que l’Afrique bouge. Notre continent vit des mutations variables sur le plan
politique, économique et même générationnel depuis les deux dernières décennies. L’Afrique cherche à s’affirmer sur le plan de la démocratie, de la bonne gouvernance et du développement humain."
 
Guerre du Congo/Etats-Unis : Entre embarras des Américains et inquiétudes
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/guerre-du-congo-etats-unis-entre-143077
"La tournure des évènements dans l’Est de la République Démocratique du Congo, où le rapport de force s’est
inversé en faveur des soldats congolais, semble mettre les Etats-Unis dans un certain embarras. En témoignent les dernières déclarations de l’émissaire américain pour la région des Grands-Lacs. Russ Feingold appelle à la relance des pourparlers de Kampala, officiellement pour acter la dissolution du M23. Il y a une semaine, le diplomate américain désapprouvait la poursuite des opérations des FARDC contre le M23. Devant le fait accompli, M. Feingold prend acte, mais appelle toujours aux pourparlers. Mieux encore, il propose la nomination d’« un ancien président africain » au titre de médiateur, sans se rendre compte, manifestement, que les accords du 23 mars 2009, dont se prévalait le M23, avaient justement été signés sous l’égide de deux anciens présidents africains. Le Nigérian Olusegun Obasanjo et le Tanzanien Benjamin Mkapa."








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Article 8

Envoi de Martine BOICHOT CAMARA






copie numérisée d'un extrait de rapport financier du groupe Bolloré

Les plantations en Afrique rapportent ! ...
Extrait du rapport financier du groupe Bolloré publié le 22 mars 2012


photo de villageois contestant l'accaparement des terres en Sierra-Leone

Le 15 novembre 2013, rassemblement de villageois devant un tribunal en Sierra Leone
en soutien à cinq leaders d’une association : MALOA (Malen Affected Land Owners Association)
et un député qui contestaient les acquisitions de terre menées par la Socfin liée au groupe Bolloré.


CONTRE LA MAUVAISE GOUVERNANCE
 
DES TERRES EN AFRIQUE
 
 
 
(I)
EXEMPLE TYPE DE MAUVAISE GOUVERNANCE EN SIERRA LEONE
 

Arrestation des paysans en lutte contre les accaparements de Bolloré :
en Sierra Leone, cinq leaders d’une association et un député contestant les acquisitions de terre menées par la Socfin
liée au groupe Bolloré ont été arrêtés et sont en attente d’un procès.
Le procès aura lieu le 15 novembre. Les membres de la MALOA (Malen Affected Land Owners Association) ont été arrêtés tour à tour entre le 7 et le 16 octobre et détenus à Bo, la deuxième plus grande ville du pays, à 200
km de Freetown, la capitale de Sierra Leone. La SAC (Socfin Agricultural Company) détenue par la Socfin, une société luxembourgeoise dont le principal actionnaire contrôlant est le groupe Bolloré (qui détient 38,7% des parts) les accusent d’avoir détruit des plants de palmiers. Au vu de la faiblesse des preuves (un motard comme seul témoin visuel, et en pleine nuit d’après le témoignage de l’avocat recueilli par Mediapart), l’opération ressemble fort à une tentative d’intimidation et de répression.
 
Soutien aux agriculteurs en Sierra Leone contre le groupe Bolloré (SOCFIN)

http://stopintimidation.wesign.it/fr

"Depuis 2011, la société agricole SOCFIN a acquis en contrat de sous-location auprès du gouvernement une
superficie totale de 6 500 ha de terres pour cultiver des palmiers à huile dans le canton de Malen. Toutefois, les recherches ont démontré que la façon dont le terrain a été acquis par le gouvernement et par conséquent par la société agricole de la SOCFIN, manquait de transparence. Le consentement libre, préalable et éclairé des propriétaires fonciers et des utilisateurs des terres, surtout celui des femmes qui sont défavorisées, n'était pas recherché." .../...
 
Un cas manifeste d’accaparement des terres
Les membres de la Maloa protestent en effet depuis plusieurs années contre la manière dont la Socfin s’est implantée sur 6500 ha de terres de la région de Malen en 2011 au détriment de 40 villages. Cette acquisition représente pour eux un cas d’ « accaparement des terres » rendu manifeste par le manque de consultation des acteurs clés, le manque de transparence dans le processus et la pression faite aux chefs et propriétaires terriens pour signer l’accord de cession. Selon la déclaration de la MALOA en octobre 2011, les autorités locales les « poussaient à appliquer leurs empreintes sur le document, leur répétant qu’ils perdraient leur terre même s’ils ne signaient pas ou s’ils n’acceptaient pas la compensation ». L’association a également décrit à plusieurs reprises les cas de corruption qui ont entouré le processus d’implantation de la SAC.
 
Le 5 juin dernier, ils s’étaient mobilisés avec les riverains des autres plantations industrielles, détenues par la Socfin au Cameroun (Socapalm), en Côte d’Ivoire (SoGB) et au Libéria (SRC et LAC) tandis qu’une lettre signée par les représentants issus de ces différents pays étaient remise à Vincent Bolloré à l’occasion de l’assemblée générale du groupe. « On cherche à nous faire taire, afin qu’on ne dise pas que Bolloré vole des terres. Nous sommes déterminés même si on sait que la Socfin continuera à faire pression et recourir à l’intimidation » explique le député local Shiaka Musa Sama, porte-parole de la Maloa poursuivi, lui aussi.
 
Pétition à signer sur
http://stopintimidation.wesign.it/fr
 
Soutien par ReAct - Alliances Transnationales : http://projet-react.org/ ,
association à but non-lucratif (loi 1901) basée en France, a été créé en 2010.
Notre cible : les firmes multinationales :
http://projet-react.org/web/13-notre-cible.php
objectifs : http://projet-react.org/web/4-objectifs.php
. S’opposer au pouvoir des firmes multinationales
. Analyser les conflits et les moyens de mobilisation contre les FMN
. Expérimenter des modes de coordination transnationale des mobilisations de travailleurs ou de riverains
 

Eloïse MAULET
Coordinatrice pour
Association ReAct
http://projet-react.org/web/9-contact.php
 
 
°*******°
 
 
(II)
UN PLAN DE REFORME FONCIERE DE 4,5 MILLIARDS (dollars US)
POUR ERADIQUER LA PAUVRETE EN AFRIQUE
 
 
 
Page d'origine : éradiquer la pauvreté en Afrique
http://www.agenceecofin.com/gestion-publique/2307-12600-un-plan-de-reforme-fonciere-de-4-5-milliards-pour-eradiquer-la-pauvrete-en-afrique
 
L’Afrique possède près de la moitié de toutes les terres utilisables non cultivées de la planète. Ce sont environ 202 millions d’hectares qui pourraient être ainsi exploités. Elle affiche pourtant le niveau de pauvreté le plus élevé du monde. Ses piètres performances sur le front du développement suggèrent qu’elle n’a pas tiré parti de ses abondantes terres agricoles et ressources naturelles pour enclencher une croissance partagée et soutenue.
 
Intensifier les progrès
 
Le rapport de la Banque mondiale intitulé « Securing Africa’s Land for Shared Prosperity », affirme que la mauvaise gouvernance des terres – qui permet de déterminer et d’administrer les droits fonciers – pourrait bien être à incriminer. C’est ce que vient de découvrir la Banque mondiale 10 ans après le célèbre essai de l’économiste Hernando de Soto : "The Mystery of Capital: Why Capitalism Triumphs in the West and Fails Everywhere Else".
 
Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, le rapport de la Banque mondiale propose un plan en dix étapes pour améliorer la gouvernance foncière et contribuer ainsi à révolutionner la production agricole et à éradiquer la pauvreté en Afrique. Sous réserve que les dirigeants africains le veuillent et que leurs partenaires au développement les soutiennent, il suffirait d’un budget de seulement 4,5 milliards de dollars étalé sur dix ans.
 
« En Afrique, 10 % des terres rurales seulement sont enregistrés. Les 90 % restants ne correspondent à aucun titre et sont administrés de manière informelle, ce qui ouvre la porte aux abus – accaparements, expropriations sans compensation équitable et corruption », souligne dans l’avant-propos Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique.
 
« Jamais le moment n’aura été aussi propice pour mettre fin aux difficultés que l’Afrique connaît depuis si longtemps en matière de propriété foncière et de productivité et contribuer ainsi à éradiquer la pauvreté. C’est maintenant qu’il faut agir maintenant ». Le rapport détaille les réformes foncières pilotes engagées au Bénin, au Burkina Faso, au Ghana, au Malawi, au Mozambique, en Ouganda, en Tanzanie et ailleurs, et rappelle que quantité de pays d’Afrique subsaharienne ont reconnu les droits fonciers et l’égalité des sexes – deux conditions essentielles pour poser les jalons d’une bonne administration foncière.
 
 Télécharger le rapport Securing Africa’s Land for Shared Prosperity
http://www.agenceecofin.com/pdf/SecuringAfricaLandforSharedProsperity.pdf
 
Dix étapes pour amplifier les réformes
 
Ces dix étapes reposent en partie sur les enseignements tirés des mouvements de réforme foncière agricole au Brésil et en Chine ainsi que des réformes des droits fonciers dans les bidonvilles d’Argentine et d’Indonésie. Elles ont été adaptées aux pays africains pour tenir compte des expériences acquises dans le cadre de projets pilotes en cours.
 
Il s’agit notamment :
 
     . d’améliorer et protéger les droits d’accès aux terres communales et individuelles        . de renforcer l’efficacité et la transparence de l’administration foncière, afin d’autonomiser les collectivités locales et les autorités traditionnelles        . de développer les capacités de gestion foncière par des réformes et la formation.
 
« Améliorer la performance et la productivité du secteur agricole en Afrique est indispensable si l’on veut une croissance généralisée, créer des emplois, attirer les investissements et une réduction significative de la pauvreté », souligne Jamal Saghir, directeur du développement durable pour la région Afrique de la Banque mondiale. « La gouvernance foncière s’avère un moyen efficace de propulser l’Afrique sur la voie du changement et garantir un meilleur avenir pour tous les Africains ».
 
Défis et opportunités
 
Depuis dix ans, organisations panafricaines et pays africains ont sensiblement progressé en la matière en adoptant des politiques foncières et organisant des projets pilotes d’amélioration de la gouvernance foncière.
 
Malgré cette détermination et les efforts consentis par les gouvernements, de graves défis persistent. Des investisseurs ont déjà accaparé des millions d’hectares de terres, au détriment parfois des communautés établies, chassées de chez elles.
 
Le rapport estime pourtant que le moment est idéal pour amplifier les réformes foncières. La flambée des prix des denrées de base et la bonne tenue des investissements directs étrangers, l’existence d’initiatives régionales et mondiales de réforme foncière et les nouveaux textes encadrant la réforme des droits fonciers et garantissant l’égalité des sexes ont préparé le terrain pour des avancées de grande ampleur en la matière.
 
Comme le constate le rapport, de nombreux pays s’appuient sur les nouvelles technologies (notamment les satellites) pour réduire le coût de l’administration des terres. Au moins 26 pays d’Afrique subsaharienne remplacent leurs infrastructures géodésiques par des systèmes de GPS pour effectuer des relevés homogènes et précis à moindre coût. Et 15 pays sont en train d’informatiser leurs cadastres, ce qui devrait garantir une efficacité accrue, réduire les frais et endiguer la corruption.
 
Pour Frank Byamugisha, spécialiste des questions foncières pour la région Afrique de la Banque mondiale et auteur de ce rapport, « les questions de gouvernance foncière sont au premier plan et au cœur du défi du développement de l’Afrique. Au moment où le monde manifeste un intérêt grandissant à l’égard des terres de l’Afrique, ce rapport offre une feuille de route utile, axée sur les politiques, pour garantir les droits fonciers des Africains en vue de promouvoir une prospérité partagée ».
 
Agir ensemble
 
Le rapport s’attarde sur le programme de redistribution des terres du Malawi – un exemple utile pour d’autres pays désireux de résoudre les questions de l’inégalité des droits de propriété et de la privation de terres. En 2004, les autorités du Malawi ont engagé, avec le soutien de la Banque mondiale, un projet pilote de réforme foncière reposant sur la décentralisation, le volontariat et les communautés et qui prévoyait de redistribuer les terres de grands propriétaires institutionnels à des groupes d’agriculteurs pauvres. Inspiré de la réforme foncière du Brésil, axée sur les marchés, ce projet a accordé des droits fonciers à ces groupes et des fonds pour qu’ils puissent acquérir les intrants nécessaires à la diversification et à l’augmentation de leur production.
 
Aujourd’hui, plus de 15 000 ménages ruraux sont propriétaires fonciers dans le cadre d’une communauté et chaque famille a vu son revenu augmenter de 40 %. La sécurité alimentaire des bénéficiaires et des résidents des communes voisines s’est elle aussi améliorée.
 
Pour éradiquer la pauvreté, la Banque mondiale préconise de renforcer l’accès à la terre et la propriété foncière pour les pauvres et les personnes vulnérables, par la redistribution des terres rurales, la régularisation des droits des squatteurs sur les terrains urbains publics, la suppression des restrictions frappant la location des terres et la promotion de l’égalité des sexes, en documentant les droits des femmes.
 
Les points marquants du rapport
 
     . L’Afrique a l’opportunité de révolutionner sa productivité agricole et d’éradiquer l’extrême pauvreté.        . Pour cela, la gouvernance foncière doit être améliorée.        . Le nouveau rapport identifie les défis et décrit les solutions pour intensifier les réformes foncières sur le continent, au service d’une prospérité partagée.
 
Sur le même sujet, voir articles au bas de la page
 
 
Agence Ecofin
http://www.agenceecofin.com/agence








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Article 9

Envoi de Denise BERNHARDT : https://fr.wikipedia.org/wiki/Denise_Bernhardt
http://www.jj-pat-rey.com/repertoires-invites_Les-Feux-de-la-Mer.html
http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/POESIE/oeuvresamies/d-bernhardt/index.html






drapeau palestinien, animé

composition avec visages enfants couverts par mot Gaza en fils barbelés

illustration par fusil de précision oscillant


AHMED, LE GAZAOUI !
 
par Ziad Medoukh
 
 
 
Ce poème est un hommage à Ahmed, un jeune gazaoui du camp de Jabalya, tué par des balles israéliennes en pleine trêve.
 

Une douce matinée printanière réveille le camp de réfugiés.
 
Les premières lueurs de l’aube bleue, les gazouillis d’oiseaux
 
Le petit matin trace un trait rouge qui s’étire sur la ligne de l’horizon.
 
Maison aux murs de pierres millénaires.
 
*
 
L’odeur généreuse du café noir de sa mère
 
Mélangé au Parfum doucereux de la cardamome
 
Le réveille.
 
Ahmed ouvre l’étroite fenêtre, il observe
 
Les premières fraîcheurs annonciatrices du matin.
 
*
 
Quinze longues années de précarité, d’attente, de vie entre parenthèses,
 
Réfugiés à moins de cent kilomètres de son village d’origine,
 
Quinze longues années à subir davantage de restrictions et d’humiliations,
 
Les ultimes larmes de son cœur, puisées dans les tréfonds de son malheur.
 
Des années que ça dure.
 
*
 
Les yeux d’Ahmed sont hypnotisés par ces adversaires insaisissables 
 
Ils s’engouffrent dans la pièce étroite partagée avec tant de ses frères
 
Loin des désillusions et de la fatalité qui s’installent dans
 
L’esprit collectif des réfugiés.
 
Seule la flamme de l’espoir l’a maintenu en vie
 
Un rayon du soleil  réchauffe l’atmosphère fraîche de la matinée,
 
En attendant des jours meilleurs,
 
Espoir réduit en poussière.
 
*
 
Dans une impasse étroite d camp,
 
Les immeubles disgracieux des quartiers alentours,
 
Entassés les uns contre les autres,
 
Des rues et des maisons entières englouties
 
Par des monstres affamés,
 
Entouré d’une infranchissable barrière métallique de sécurité,
 
Hérissée de miradors
 
L’armée a crée un gigantesque no man’s land de plusieurs centaines de mètres.
 
*
 
Il se dirige vers les ruelles du camp
 
Sous les regards brûlants des martyrs
 
Figés dans leur héroïque éternité
 
Sur les grandes affiches qui surplombent les rues.
 
*
 
Âgé de quinze ans, il est devenu adulte d’un seul coup
 
Brusquement, sans transition,
 
Éloigné des habitudes d’adolescent.
 
En fait, on agrandit vite en Palestine.
 
*
 
Un silence parfait, cristallin, étouffant, envahit les alentours.
 
Il prend dans sa main moite la main malingre de sa mère.
 
Il voit les longs nuages de poussières soulevés par
 
Les déplacements des blindés israéliens.
 
*
 
Des coups de feu crépitent au loin
 
Un gigantesque bulldozer vient de commencer sa macabre besogne :
 
Écraser l’olivier, le symbole de la paix,
 
Le déraciner, le renverser, l’étouffer et l’enterrer
 
Le désespoir est à son comble.
 
*
 
Les murs et les fenêtres tremblent un instant.
 
Ses yeux vagabondent vers les citronniers et les oliviers du jardin
 
Touchés par les tirs.
 
Ces arbres s’accrochent
 
Aux bras de leurs racines
 
Comme le nouveau-né
 
Au ventre maternel.
 
*
 
Son cœur est transpercé d’une fine pointe d’angoisse,
 
Angoisse de plus en plus oppressante.
 
Les soldats postés dans les miradors ouvrent le feu.
 
*
 
Ahmed est déjà par terre
 
Son sang transperce l’abîme
 
Victime d’un sniper qui vide toutes les balles
 
De son chargeur dans le corps inerte de l’adolescent,
 
Sans raison et sans précipitation,
 
Avec la précision d’un horloger.
 
Un corps ravagé, déchiqueté, outragé
 
Par la haine d’un barbare
 
Caché derrière un mirador dans son mans s’land.
 
*
 
Un sifflement strident qui s’atténue…
 
Il esquisse un sourire
 
Confusion des sens,
 
Valse de souvenirs,
 
Tourbillons d’émotions,
 
Des heures au parfum d’infini-
 
Il lève les yeux au ciel.
 
*
 
Quelle honte et quelle lâcheté !
 
Dix balles pour abattre une simple branche d’olivier,
 
Pour tuer un jeune innocent,
 
Pour anéantir une fleur de jasmin
 
Une plante de lumière !
 
La lumière de la vie,
 
La lumière de Gaza,
 
La lumière de la Palestine,
 
La lumière de la paix !
 
La lumière de l’espoir.
 

Ziad MEDOUKH
Par exemple, voir quelques une de ses "traces" ici :
http://www.palestine-solidarite.org/debat.Ziad_Medoukh.sommaire.htm
et la relation d'une reconnaissance au mérite par là :
http://www.aloufok.net/spip.php?article4454









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Dernière modification : 02.12.13, 17:35:33