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Du jeudi 19 septembre 2013



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Sommaire

Article 1 : VERITABLE ORIGINE DE COMPORTEMENTS DEVIANTS

par Jean-Jacques REY

Article 2 : LA PHILOSOPHIE DU REVENU DE BASE

par Mouvement Français pour un Revenu de Base

Article 3 : LA REPUBLIQUE EN  DANGER !

par Guy CREQUIE

Article 4 : L'INEVITABLE RETOUR DU FASCISME ?

par Michel WEBER  (envoi de Marie-Claude LEDY)

Article 5 : LA GRECE EST A TERRE. LES VAUTOURS LA DEPECENT

par Roxanne MITRALIAS  (envoi de Martine BOICHOT CAMARA)

Article 6 : UN CONSEIL POUR LES MALGACHES QUI ATTENDENT DES "AIDES" DE L'ETRANGER

par Joseph RAHARIJESY

Article 7 : PIQUIA DE BAIXO, BRESIL : LA VIE DE 1100 PERSONNES A RISQUE

par Association communautaire des résidents de Pequiá  (envoi de I.A.I.)

Article 8 : LE SYNDROME DU MAGOT

par Michel TARRIER & Frédérique COURTIN

Article 9 : PARIS

par Antoine-Hubert LOUIS  (envoi de Denise BERNHARDT)



Article 1





illustration avec femme en tenue légère portant panier

illustration par incendie volontaire en novembre 2005

flèche noire sur fond jaune vers Droite

illustration avec guerriers médiévaux sous armures  illustration avec affiche du film Soleil vert


VERITABLE ORIGINE DE COMPORTEMENTS DEVIANTS
 
 
 
Quelle stratégie se cache derrière cette circulation d’armes débridée, liée au trafic de drogues ? La nouveauté est leur usage pour un oui ou un non, fait de déséquilibres mentaux beaucoup plus que de contrats maffieux… Ne serait-ce pas là une conséquence de la misère et de l’injustice galopante, faussant toutes les données du vivre ensemble dans certaines zones de la République (française) ? Subsidiairement, ne serait-ce pas une réaction contre la veulerie ou l’incapacité des aînés à réagir justement contre les discriminations, les violences qu’ils subissent ? Un problème d’autorité morale en somme ? Il y a beaucoup trop de parents qui n’en n’ont plus les moyens…
Entre parenthèses, « l’homme au Kärcher » : (N. Sarkozy) et ses disciples ont été plus qu’inefficaces, ils ont été des
pompiers pyromanes de ces phénomènes de violences. En fait je suspecte même une stratégie globale, plus ou moins contrôlée, dans ces dérèglements de société qui tournent à l’anomie. Il s’agit d’un travail de sape contre la démocratie plus que d'errements, et pas seulement vérifiés par des séries de faits divers : règlements de compte et autres. Une déstructuration de notre vie sociale est à l’œuvre qui a commencé depuis longtemps dans certains quartiers, elle fait les délices des amateurs de pouvoir fort : le lit du Front National se creuse dans la peur des citoyens ordinaires, plus particulièrement ceux qui vivent au quotidien dans cette ambiance délétère. Ce n’est pas une surprise ni un scoop !
La peur, ça rend con et décuple la bêtise, mais personne n’est à l’abri de ce mauvais tour, sauf les fous évidemment
comme chacun sait.
 
L’élection de Sarkozy en 2007 avait été une tentative de ramener le pays en arrière, du moins de bloquer les évolutions en cours, de la part d’une majorité de Français, toutes classes sociales confondues, qui avaient peur, ont toujours peur de changements sociétaux, vus comme un déclin de société ; de plus il faut bien admettre que ces évolutions sont assombries par une "mondialisation", synonyme de régression sociale : sans précédent depuis la seconde guerre mondiale ! Corrélativement, cela pousse -avec une sorte de désespoir irrationnel- beaucoup de gens aujourd’hui vers l’isolationnisme et la xénophobie voire la nostalgie (retour au "pré carré" ou aux "pères fondateurs" de la Nation : des Charles Martel ou de Gaulle par exemple !) comme si la France pouvait rester à l’écart de la marche du monde, comme si Elle pouvait vivre en autarcie, avec encore son empire colonial derrière Elle… Quelque part, en étant gentil, je dirai qu’il s’agit de doux rêveurs !
Mais aussi et ainsi, nous voyons que tout ce qui affaiblit l’autorité de l’Etat, à commencer par les politiques
néolibérales et la corruption des « élites » (le mauvais exemple vient souvent d’en haut) est contre-productif jusqu’à être dangereux envers et contre tout progrès de civilisation.
 
Maintenant que le phénomène de violences et d'incivilités s’est accru suite à la paupérisation et l’exclusion sociale de pans entiers de la population, je gage que les autorités vont avoir du mal à l’endiguer, à moins de prendre des mesures radicales pour améliorer le « Produit Intérieur de Bonheur » : avec le Revenu de Base inconditionnel par exemple !  (voir aussi : Revenu d'existence ) Dans le cas contraire, au mieux on tient en respect les déviants et les prisons sont pleines à craquer, l’inhumanité y règne, mais cela n’arrange rien pour la cohésion sociale et on observe plutôt le contraire.
Enfin, paradoxalement et en guise de provocation, je vois dans ces comportements de bêtes fauves, lâchées sans
conscience de leurs limites, une réaction « immunitaire » contre « l’ordre » marchand (ou bourgeois pour les nostalgiques de la lutte des classes) : un ordre, cynique en diable, qui spolie des masses de gens sur Terre, rappelons-le ! Ces comportements pour le moins asociaux, cela revient à peu près à cela : « vous avez le droit de consommer pour votre plaisir, hé bien ! moi, je prends le droit de profiter de votre plaisir ! » … C’est la seule réaction que cet « ordre » craigne à vrai dire (hormis ses trafiquants, il va de soi), le reste, c’est des mots inutiles : des prétextes et des conventions…
 
En vérité, il y a des droits humains qui prévalent sur les considérations mercantiles et même sur le Marché qui, aussi « main mythique » soit-il, doit d'abord s’adapter à cette évidence et non le contraire. En conséquence, IL : le « Marché », a le devoir de se plier aux droits humains, ceux-ci étant à considérer non octroyés à du bétail. Il s'agit tout simplement d'être constructif. Il y en a trop qui voient le droit à la dignité encadré par le droit à l’exploitation !
Donc les humains ont à exiger de cette nouvelle invention de l’esprit qu’est le « Marché », qu’il respecte les buts
fondamentaux de l’existence qui sont de la perpétuer et non de la détruire ; ce qui n’est pas le cas aujourd’hui et tout le contraire : pour et dans toutes les strates de valeurs de civilisation jusqu'au respect dû à nos origines !
C’est cela qu’il faut dire et enseigner aux jeunes générations : surtout à leurs éléments enragés par les frustrations et cédant à la facilité,
pour leur "réapprendre" l'espoir et l'épanouissement de leur personne, et ainsi canaliser et récupérer leurs énergies au profit de tous, et ne pas nous imposer une virtualité pernicieuse qui n'arrange que l’ordre établi par les riches (en biens matériels).
Le problème du monde moderne, son plus gros problème sans doute, ce n’est pas l’appétit de pouvoir des uns sur les
autres, mais le mercantilisme érigé en base de civilisation… A lui seul, il justifie cet appétit de pouvoir qui génère la volonté de dominer, tout comme les rejets et les défis qui en découlent.
 
 
Jean-Jacques REY
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/index.html
 
 
A signaler : les dernières publications dans la partie littéraire de mon site (nouvelle extension) :
http://www.jj-pat-rey.com/JJ-REY_NEO/index-publi-2013.html
 par cette page :
http://www.jj-pat-rey.com/JJ-REY_NEO/sommaire-nouvelles-publications.html
 ou celle-là :
http://www.jj-pat-rey.com/plan-du-site_jean-jacques-rey.html
 
 
Puis j'attire spécialement l'attention sur ces sujets (il y a quand même matière à réflexion...) :
 
Mouvement Français pour un Revenu de Base
http://www.mfrb.fr/ 
Semaine internationale du revenu de base
http://semaine.revenudebase.info/
 "Le revenu de base est un droit inaliénable, inconditionnel, cumulable avec d’autres revenus, distribué par une
communauté politique à tous ses membres, de la naissance à la mort, sur base individuelle, sans contrôle des ressources ni exigence de contrepartie, dont le montant et le financement sont ajustés démocratiquement."
Trois tendances qui rendent le revenu de base inéluctable :
http://revenudebase.info/2013/07/trois-tendances-revenu-inconditionnel/
.../..."le déclin des classes moyennes, la fin du plein-emploi, et l’augmentation des productions économiques non-marchandes."
Statistiques de participation à l' Initiative citoyenne européenne : http://basicincome2013.eu/ubi/counter/
pour le revenu de base inconditionnel . Au 18 septembre 2013, il y avait 78 759 signatures enregistrées ; la France avait bien démarré mais elle faiblit, en passe d'être larguée par le Benelux (hors Luxembourg) et les principaux pays d'Europe centrale (hors Pologne et l'ex Tchécoslovaquie).
 
Grèce : L’antisémitisme fait-il la loi ?
Pour Savvas Matsas : On peut lui écrire à l’adresse suivante : savvasmatsas[mettre arobase]gmail.com
"Le professeur grec Savvas Matsas, philosophe et critique littéraire de réputation internationale, marxiste et Juif, [en comparution] devant un  tribunal d’Athènes, suite à une plainte du parti néo-nazi Chryssi Avghi (Aube Dorée). .../... Le Professeur Savvas demande qu’on lui adresse des messages qui expriment le droit et même le devoir de tout citoyen de dénoncer les pratiques  fascistes et qui appuient le droit qu’il a exercé de traiter les auteurs d’actes racistes violents de criminels, d’appeler à manifester contre le parti dont c’est la pratique régulière et de combattre le fascisme sous toutes ses formes."
Pour en savoir plus sur le cas et la cause, voir par exemple cet article de Michael Lowy :
-ici : http://blogs.mediapart.fr/blog/michael-lowy/020713/grece-l-antisemitisme-fait-il-la-loi
 -ou là : http://onvaulxmieuxqueca.ouvaton.org/spip.php?article3303 ;
puis on peut compléter son info par ceci :
Arrêt immédiat des poursuites judiciaires contre Savas Michael-Matsas et Constantinos Moutzouris !
http://www.wsws.org/fr/articles/2013/aou2013/stat-a29.shtml
Un bien bel été grec…
http://aptgchronique.overblog.com/un-bien-bel-%C3%A9t%C3%A9-grec%E2%80%A6
Une pétition à signaler ici :
http://initiativegrecqueaparis.wordpress.com/2013/07/04/grece-lantisemitisme-fait-il-la-loi-par-michael-lowy/
etc.
 
Eléments pour la réforme du droit d'auteur et des politiques culturelles liées
https://www.laquadrature.net/fr/elements-pour-la-reforme-du-droit-dauteur-et-des-politiques-culturelles-liees
"Après le rejet du traité ACTA par le parlement européen, une période s'ouvre dans laquelle il sera possible, si nous nous en donnons les moyens, d'installer un nouveau cadre réglementaire et politique pour l'ère numérique. Un grand nombre de citoyens et de députés européens adhèrent au projet de réformer le droit d'auteur et le copyright. Le but de cette réforme est que chacun d'entre nous puisse tirer tous les bénéfices de l'ère numérique qu'il s'agisse de s'engager dans des activités créatives ou d'expression publique, ou d'en partager les produits. Dans les mois et années qui viennent, les questions clés seront : quels sont les vrais défis de cette réforme ? Comment y faire face ?
Le numérique1 porte la promesse de capacités culturelles accrues pour chacun, d'une nouvelle ère où les activités créatives et expressives sont au cœur même de nos sociétés. Dans un contexte souvent hostile, cette promesse montre chaque jour qu'elle est solide. Dans de nombreux domaines, la culture numérique est le laboratoire vivant de la création. Elle donne lieu à de nouveaux processus sociaux et permet le partage de ses produits. De nouvelles synergies se développent entre d'une part, les activités et la socialité numérique et, d'autre part les créations physiques et interactions sociales hors numérique. L'objectif d'une réforme raisonnable du droit d'auteur / copyright2 et des politiques culturelles ou des médias est de créer un meilleur environnement pour la réalisation de cette promesse. Comme toujours, il y a deux volets : arrêter de nuire au développement de la culture numérique et, si possible, la servir utilement.
L'obscurantisme qui a voulu imposer dans la sphère numérique la rareté des copies et le contrôle des usages nous a détourné des vrais défis de la culture numérique. Le principal d'entre eux provient justement des effets positifs du numérique : nous nous dirigeons vers un monde où un nombre croissant de personnes s'engagent dans des activités créatives et expressives. Leurs produits montent en qualité ou intérêt sur l'ensemble du continuum qui va de la pure réception aux pratiques professionnalisées. Ces personnes cherchent à développer de nouvelles compétences, à se construire comme individus dans leurs activités, à libérer du temps pour leurs efforts et pour les interactions sociales qui leur permettent de progresser. Ce développement humain, au sens le plus noble du terme, parvient à se réaliser en partie par les seuls bénéfices du numérique et de la socialité qui s'y développe. Notre environnement social actuel prive néanmoins un grand nombre d'individus de ce développement potentiel et limite les autres. Y remédier relève en partie de mesures sociales et politiques qui sortent du cadre de cet article. Cependant, des mesures générales, fussent-elles aussi fortes et difficiles à obtenir que le revenu minimum d'existence, ne suffisent pas à elles seules à créer les conditions d'une société culturelle de beaucoup vers tous. C'est pourquoi certaines des propositions qui suivent visent à soutenir économiquement les conditions d'existence spécifiques d'activités culturelles, y compris non marchandes
." .../... la suite à : 
https://www.laquadrature.net/fr/elements-pour-la-reforme-du-droit-dauteur-et-des-politiques-culturelles-liees
 
Enfin, voici un film pour dénoncer le "culte de la marchandise"

DE LA SERVITUDE MODERNE
http://www.youtube.com/watch?v=rczhi-yOicA
 “Quelle époque terrible que celle où des idiots dirigent des aveugles.”  William Shakespeare
[Dans cette création culturelle, certes de l'emphase et une volonté caricaturale -on dénonce le "malin" avec ses outils-
mais pour illustrer une triste réalité que nous connaissons tous et à laquelle il est difficile d'échapper... Remarquez bien que nous sommes dans un registre émotionnel...à chacun de pondérer, note de JJ REY.]
De la servitude moderne - Les Temps Bouleversés par Jean-François Brient (Docu + article + pdf) [VF]
http://openyoureyes.over-blog.ch/article-de-la-servitude-moderne-les-temps-bouleverses-par-jean-fran-ois-brient-docu-article-pdf-vf-102893725.html
"De la servitude moderne est un livre et un film documentaire de 52 minutes produits de manière totalement
indépendante ; le livre (et le DVD qu'il contient) est distribué gratuitement dans certains lieux alternatifs en France et en Amérique latine. Le texte a été écrit en Jamaïque en octobre 2007 et le documentaire a été achevé en Colombie en mai 2009. Il existe en version française, anglaise et espagnole. Le film est élaboré à partir d'images détournées, essentiellement issues de films de fiction et de documentaires. L'objectif central de ce film est de mettre à jour la condition de l'esclave moderne dans le cadre du système totalitaire marchand et de rendre visible les formes de mystification qui occultent cette condition servile. Il a été fait dans le seul but d'attaquer frontalement l'organisation dominante du monde."
 








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Article 2

Envoi par RESEAU-FR Revenu-Base : http://www.mfrb.fr/






illustration avec carnet vert de chèques


illustration avec présentation de famille, parents et trois enfants

illustration avec roses rouges sortant d'une enveloppe grise

 

LA PHILOSOPHIE DU REVENU DE BASE
 
par
Mouvement Français pour un Revenu de Base
 
 
 
Page d'origine : http://www.mfrb.fr/documentation/la-philosophie/
 
Observons les besoins des personnes. La célèbre pyramide de Maslow nous explique que personne ne peut s’intégrer à la société ni se réaliser s’il ne satisfait pas d’abord ses besoins physiologiques : se nourrir, se vêtir, se loger, se chauffer… Dans une société aussi riche que la nôtre, nous pouvons décider, collectivement, car nous en avons les moyens, d’assurer à chacun la satisfaction de ces besoins de base. Il s’agit non seulement d’une question de justice sociale (et d’égalité des chances) mais plus généralement d’un enjeu de société : de quel type de société nous voulons collectivement et comment donner les moyens à chacun d’y participer activement tout en ayant la liberté de s’y épanouir.
 
Une solution pourrait être de généraliser la gratuité ou la distribution publique d’un quota individuel de biens élémentaires. Nous pensons que ce n’est ni efficace, aussi bien sur le plan économique qu’écologique, ni respectueux des choix individuels. Une meilleure option consisterait en la distribution à chacun d’un montant en monnaie permettant de choisir et d’optimiser sa consommation. Le Revenu de Base consiste en cette reconnaissance du droit de tous à vivre dignement.
 

Un nouveau droit humain ?
 
Le Revenu de Base donne sens à l’article 25 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille ». La Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne insiste également sur ce point : « La dignité de la personne humaine est non seulement un droit fondamental en lui-même mais elle constitue la base des droits fondamentaux ».
 
L’idée du Revenu de Base n’est pas nouvelle. Dès la fin du XVIIIème siècle, l’homme politique franco-américain Thomas Paine, en accord avec la clause lockéenne , la défendait dans son essai sur La justice agraire (1797). Sa maxime, « Sans revenu, point de citoyen » se traduit aujourd’hui en propositions concrètes à l’écho sans cesse grandissant. Depuis, de nombreux penseurs lui ont emboîté le pas, dont 5 prix Nobel d’économie (James Meade, James Tobin, Milton Friedman, Jan Tinbergen et Herbert Simon).
 
Ainsi cette idée, qui se retrouve à travers un large spectre idéologique – de la gauche à la droite – s’inscrit dans un cadre d’universalité. Ceci dit, si la philosophie du Revenu de Base repose sur des fondements qui diffèrent d’un courant à l’autre (rapport au travail, rapport au marché, rapports aux autres…), l’ensemble des défenseurs de ce droit s’accorde sur ses vertus de liberté et d’émancipation pour les individus.
 

Le Revenu de Base libère le travail et les initiatives humaines
 
En nous soulageant du travail subi et de la contrainte vitale que représente la recherche d’un moyen de subsistance, le Revenu de Base permettrait de travailler autrement. Il libérerait du temps pour donner un nouveau souffle à l’activité associative, l’engagement citoyen, les projets professionnels, la création artistique, et par conséquent pour recréer du lien social, familial et de la confiance dans nos villes, nos quartiers et nos villages. Il est ainsi le ferment d’une cohésion sociale et d’une résilience (capacité à résister aux chocs) de la société plus fortes.
 
Le Revenu de Base opèrerait une déconnexion entre revenu et travail (et non entre salaire et travail !), ce qui, au premier abord, peut paraître contraire à la notion de droit au travail car il délégitimerait les défenseurs des travailleurs. Mais de quel travail parlons-nous ? De quel droit au travail ? Le droit à s’engager dans une activité peu enrichissante et dépourvue de sens, par contrainte est-elle réellement un droit ?
 
Outre le fait qu’il ne remet pas en question l’activité productive marchande car il est cumulable avec d’autres revenus, le Revenu de Base donnerait la possibilité de choisir librement une activité réellement épanouissante et enrichissante – car plus autonome -, productive socialement et économiquement (1) , dont l’on maîtrise un tant soit peu la finalité, et à laquelle on puisse s’identifier en tant qu’expression créative de soi (Les métamorphoses du travail et Misères du présent, richesse du possible de André Gorz). En somme, un travail.
 
Le Revenu de Base permettrait en conséquence aux travailleurs de renforcer leur pouvoir de négociation et notamment de peser davantage dans l’orientation de l’activité productive marchande.
 

Le Revenu de Base n’est pas de l’assistanat mais un droit dans une société qui se veut démocratique
 
Nous ne voyons pas dans le Revenu de Base une nouvelle forme de charité ou un simple outil pour gérer la pauvreté, mais un droit garanti par la société au même titre que le droit à l’éducation ou le droit de vote. En reconnaissant la contribution de chacun à la richesse sociale et le droit de tous à en bénéficier, le Revenu de Base rompt par ailleurs avec la stigmatisation et les vexations inutiles qui caractérisent l’aide sociale actuelle (voir les pages "modes de financementet "qu’est-ce que le Revenu de Base").
 
Parce qu’il est inconditionnel et donc versé automatiquement, il évite les méfaits du workfare (prestations sous conditions d’obligation à « travailler ») qui relèguent une partie de la population dans les emplois les plus misérables et précaires, contribuant ainsi à segmenter davantage un marché du travail déjà cloisonné.
 
Le Revenu de Base permet donc de reconnaître une valeur intrinsèque aux individus, mettant l’accent non seulement sur leur contribution à la richesse économique mais également à la richesse sociale et culturelle.
 
En donnant aux individus la possibilité de décider de leur vie individuellement et collectivement, le Revenu de Base donne un sens nouveau au concept de démocratie. Grâce à l’impulsion des activités non marchandes et à l’engagement citoyen qu’il promeut, le Revenu de Base est susceptible de favoriser une dynamique d’habilitation (empowerment) et d’implication des individus dans la gestion de la Cité (2) .
 

L’enjeu philosophique du Revenu de Base se joue également sur son montant
 
Dans les lignes qui ont précédé nous avons évoqué l’idée d’un Revenu de Base suffisant pour subvenir aux besoins élémentaires. Or ces besoins diffèrent en fonction du lieu dans lequel on habite (loyer, transport, santé économique, qualité de vie, culture et traditions, etc.). Ces questions dépassent le simple cadre pratique et renvoient à la volonté de notre société de décider collectivement et démocratiquement, compte tenu de sa richesse, de ce qui est juste de pourvoir à chaque individu (au-delà de la dimension monétaire du Revenu de Base, nous parlons ici de la capacité, ou capabilité au sens d’Amartya Sen, de jouir de la richesse économique, sociale, culturelle et politique de la collectivité) pour lui assurer une existence digne. Ainsi, une partie de nos arguments est conditionnée par le montant du Revenu de Base (voir la page "quel montant ?").
 
Par conséquent, cette question renvoie à deux façons d’envisager le Revenu de Base. Pour certains, la faisabilité politique et économique de sa mise en place impose de bouleverser au minimum le système socio-fiscal actuel. Nous retrouvons, dans sa dimension pratique la plus aboutie, la thèse de Marc de Basquiat dans laquelle il démontre qu’il nous est possible de distribuer en France un Revenu de Base de 425 euros par adulte et 200 euros par enfant sans augmenter le niveau moyen de pression fiscale (voir la section "financement").
 
Cela étant dit (et rigoureusement étayé !), s’il semble invraisemblable de vivre dignement avec le système d’aide sociale actuel (RSA, Minimum Vieillesse, AF, etc.), pourrait-on le faire avec un Revenu de Base à 500 euros ? Nous permettrait-il de décider plus librement de nos activités ? André Gorz était catégorique vis-à-vis de ces questions (1997). Pour lui, un Revenu de Base insuffisant ferait office de subvention aux emplois précaires et autres petits boulots mal payés. En effet, dès lors que l’on distribue un Revenu de Base, on peut d’une part justifier le faible niveau de salaire de certains emplois « peu productifs » (d’où la critique d’économistes comme Jean-Marie Harribey fondée sur la défense de la valeur-travail) et d’une autre part profiter du fait que les individus les moins dotés en capital (humain, économique et social notamment) demeurent contraints d’accepter ces emplois.
 
Remarquons cependant qu’André Gorz ne s’aventurait pas dans une proposition de montant. En effet, qui peut dire ce à quoi correspond une existence digne ? Les opinions diffèrent ici aussi. Et le Revenu de Base de renvoyer à un questionnement de notre mode de vie, en particulier au regard des limites à la croissance économique. En effet, assurer à chaque être humain un niveau de vie équivalent à la moyenne française nécessiterait presque trois planètes (cf. empreinte écologique).
 
Notre mode de consommation, à défaut d’être soutenable, est-il souhaitable ? Le MFRB n’a pas vocation à se positionner sur cette question. En revanche nous pouvons relever le fait que le mode de vie occidental, qui a tendance à se généraliser à l’échelle de la planète, repose en partie sur une consommation de masse. Et dans une société où la reconnaissance sociale dépend étroitement de la réussite économique, la consommation joue un rôle de marqueur (consommation ostentatoire).  Par ailleurs, trop souvent nous compensons nos frustrations et notre mal-être par une consommation effrénée de biens et services dont nous n’avons pas nécessairement besoin. C’est ce qui conduit Baptiste Mylondo à préférer un Revenu de Base suffisant mais modeste c’est-à-dire permettant de « couvrir les besoins essentiels » et d’assurer une « existence décente » (Pour un revenu sans condition, 2012).
 
Le Revenu de Base peut être ainsi envisagé comme une voie vers une société plus conviviale car il est susceptible de libérer les individus de la contrainte matérielle et ce faisant de rendre moins pressante la nécessité d’acquérir certains biens superflus. Il laisserait ainsi plus de place à la recherche d’un épanouissement personnel reposant davantage sur des activités génératrices de sens que sur la consommation.
 
Le Revenu de Base n’interroge pas uniquement notre manière de consommer mais également la manière dont nous produisons les biens et services ainsi que la finalité de notre système productif. En effet, s’il agit dans le sens d’une inflexion du rapport de force au sein de l’entreprise, le Revenu de Base permettrait-il de s’orienter vers un mode de production plus éthique et coopératif à l’image de l’économie sociale et solidaire ?
 
Le Mouvement Français pour un Revenu de Base, rassemblant une grande variété de défenseurs du Revenu de Base, n’entend pas trancher ces questions épineuses mais plutôt en esquisser certains aspects. La réponse relève bien entendu d’un débat démocratique, ouvert et informé au sein de notre société.
 

Vers une existence digne dans une société réellement démocratique
 
Au final, le Revenu de Base réduit la misère, favorise l’autonomie dans le travail, l’émancipation et l’épanouissement des individus, renforce le lien social et la participation des individus à la construction de la société. Il rééquilibre les rapports sociaux en donnant à chacun la possibilité de participer à hauteur de ses capacités tout en lui reconnaissant sa contribution à la richesse sociale, quelles que soient les vicissitudes de son existence. Il est par conséquent le ciment d’une société plus ouverte, plus inclusive, plus solidaire et donc plus résiliente. Le Revenu de Base donne un sens véritable aux notions de liberté, d’autonomie et de démocratie.
 
Parce que la cupidité n’est pas le seul moteur de l’activité humaine. Parce que le travail ne devrait être réduit à son abstraction marchande. Parce qu’il est plus qu’un acte dont la valeur se détermine sur le marché. Parce qu’il devrait être ce par quoi l’individu se définit et s’exprime, une activité autonome et non pas définie ex-nihilo. Parce que l’être humain ne doit pas être réduit à sa valeur marchande et à sa contribution au PIB, le droit à un Revenu de Base doit être reconnu.
 

Mouvement Français pour un Revenu de Base
http://www.mfrb.fr/association/contact/
 

Notes :
 
1) Certes pour produire en masse, nous n’avons pas besoin d’être épanouis mais plutôt d’être productif, ce qui dans une vision néoclassique libérale suppose que nous ne travaillons que pour le salaire que nous pouvons espérer toucher. Ceci dit, sommes-nous plus ou moins productifs lorsque nous sommes épanouis ? Certains théoriciens du salaire d’efficience montre que la productivité des travailleurs est conditionnée par leur sentiment de satisfaction au travail (Stiglitz, Akerlof, Yellen…).
 
2) Les expériences de l’ONG Recivitas au Brésil et d’Otjivero en Namibie sont probantes à ce sujet sur l’effet du RDB sur l’engagement citoyen.
 
 
Pour développer son info :
 
Le phénomène des « emplois bidon »
http://revenudebase.info/2013/08/le-phenomene-des-boulots-bidon/
"Dans une société où les poètes se métamorphosent en avocats d’affaires pour assurer les besoins matériels de leur famille et où l’inutilité de la plupart des emplois est criante au point d’être admise par ceux qui les occupent. L’anthropologue David Graeber revient sur les contradictions de la vision actuelle du travail.
Dans les années 30, John Maynard Keynes avait prédit que, à la fin du siècle, les technologies seraient suffisamment avancées pour que des pays comme le Royaume-Uni ou les Etats-Unis envisagent des temps de travail de 15 heures par semaine. Il y a toutes les raisons de penser qu’il avait raison. Et pourtant cela ne s’est pas produit. Au lieu de cela, la technologie a été manipulée pour trouver des moyens de nous faire travailler plus. Pour y arriver, on a dû créer des emplois qui sont par définition, inutiles. Des foules de gens, en Europe et en Amérique du Nord particulièrement, passent leur vie professionnelle à effectuer des tâches qu’ils savent sans réelle utilité. Les dégâts moraux et spirituels qui accompagnent cette situation sont profonds. C’est une cicatrice qui balafre notre âme collective. Et pourtant personne n’en parle." 








sommaire_2



Article 3

Envoi par Guy CREQUIE : http://guycrequie.blogspot.com/






représentation de la Marianne RF sur carte tricolore

illustration avec allumette embrasée

illustration avec point d'interrogation sur foule

illustration avec enveloppe portant mention Urgent !


LA REPUBLIQUE EN  DANGER
!

(plus qu’une interpellation, le risque ne peut, hélas ! être exclu )
 
 
 
La République : telle que nous la concevons = c’est la consultation et le respect du vote des électrices et électeurs, c’est le respect du pluralisme des idées, le fonctionnement démocratique des Institutions, le respect des principes laïcs dans leur ouverture et exigences, dont celui de la liberté de conscience, des élus irréprochables dans leur probité…. C’est celui de tendre au respect des principes républicains de : liberté, égalité, fraternité = Est-ce le cas aujourd’hui ? = chacune, chacun peut répondre selon ses connaissances, expériences, pratiques, perception de la vie publique, économique, sociale….
 
Notre récente période historique se nourrit des affaires impactant nombre de politiques dans sa gestion réelle ou supposée (dont celle TAPIE-Crédit lyonnais) après tant et trop d’autres, occupe présentement les ondes médiatiques.
Dans ce contexte, le PS a perdu à Villeneuve-sur-Lot (ancien fief électoral de Jérôme CAHUZAC) sa 8e élection et en
est réduit à faire l’arbitre : [triste] choix entre l’UMP et le FN.
 
Le Front de Gauche = exprime ses attentes, impatiences, colères, auprès du gouvernement, mais présentement il n’en retire aucun bénéfice électoral.
Certes, [en ce moment] c’est surtout L’UMP qui recueille les sièges, cependant, électoralement, c’est le FN qui
continue sa progression bénéficiant du désaveu, d’une certaine désespérance des électeurs = lesquels se demandant à quoi servent les partis traditionnels, lesquels semblent sans imagination ou impuissants, sans créativité sauf à faire payer le bon peuple tout en lui indiquant que cela se fait dans la justice sociale.
L’UMP n’a pas de projet politique finalisé : sa guerre des Chefs pour la Présidence l’a épuisée, fissurée de l’intérieur,
cependant elle vit nourri par l’impopularité, voire du discrédit, du Président HOLLANDE, de son Premier Ministre, et des mesures gouvernementales.
L’UDI peine présentement à décoller, ceci, malgré quelques succès électoraux.
 
le peuple dit de gauche est totalement désabusé.
Ainsi, par exemple : à propos du régime des retraites, dans l’attente des décisions concrètes qui seront décidées : il
est déjà évoqué celle d’un allongement de la durée des cotisations qui pourrait être porté à 43 voire 44 années tout en maintenant la durée légale de départ à 62 ans ? ...
L’entrée moyenne sur le marché du travail étant actuellement environ de 23 ans, cela porte à 66 ou 67 ans,
indépendamment des périodes de chômage ou de précarité, partir à 62 ans revient clairement à dire que le montant de  la retraite sera amputé !
 
le Président HOLLANDE, parle de  pédagogie, mais il ne convainc pas, semble naviguer à vue tout en affirmant avoir un cap de redressement économique à la fin de l’année. Notre pays semble représenter celui du déclin, enlisé dans le bourbier européen dirigé par la Chancelière allemande : Angela MERKEL. Selon où il va : au congrès du SPD allemand, lors de rencontres avec de Chefs d’entreprises, avec l’aile gauche de son parti, son pragmatisme l’emporte et alors : il entend, rassure, annonce des décisions ou directions favorables (ou espérés comme telles) par tel groupe social = mais ensuite : quels actes ?
 
le Président maintient son volontarisme, annonce un redressement à la  fin de l’année auquel aucun observateur avisé ou expert distingué = ne croit  et que tous les paramètres économiques démentent.
Le danger démocratique est celui-ci : sans un sursaut sur le sens des mesures qui, expliquées, comprises, puissent
être partagées par le peuple, l’abstention électorale et la poursuite des scores en faveur du FN continuent d’être enregistrés.
Entre les attentes du MEDEF et celles des Syndicats, la norme doit être celle de sauvegarder notre potentiel industriel
dans la justice sociale avec un dialogue social innovant.
 
Ainsi la République peut être menacée si nos élus ne comprennent pas que le poids des déceptions, dégoûts, alimente les extrêmes et qu’ultérieurement le réveil peut être brutal, mais trop tardif.
 
Nos élites politiques doivent comprendre, [prendre] conscience du danger qui guette notre pays : ses valeurs démocratiques sont en danger ; ceci, par l’incapacité de ses dirigeants à savoir donner un cap crédible, possible, donnant des perspectives et l’espoir. En France : le Président de la République et les députés sont élus au suffrage universel. Ils ont beaucoup de pouvoir, de protection juridique, d’avantages fiscaux et sociaux : alors qu’ils donnent au peuple la valeur du crédit qui leur est attribué.
En indiquant cela = je n’attaque pas la fonction élective en général.
 
La critique simpliste, entendue parfois : "tous  pourris" =  je la refuse !
Le travail d’élu est difficile, demande du travail, du courage, des connaissances. Beaucoup d’élus en font la
démonstration.
Cependant, nous sommes à un stade où il peut se produire ce que les spécialistes appellent une transmutation : le
passage d’un état dans un autre. Celui que le désespoir, le manque de confiance et de perspective, ne viennent détruire notre modèle démocratique certes imparfait, toujours perfectible, mais qui constitue notre socle républicain façonné par notre histoire spécifique.
 
 
© Guy CREQUIE
Ecrivain à finalité philosophique
http://guycrequie.blogspot.com/
 
 
Pour développer son info :
 
Quand les politiques s’opposeront aux financiers
http://calebirri.unblog.fr/2013/08/02/quand-les-politiques-sopposeront-aux-financiers/
"Les liens qui existent entre le pouvoir politique et le pouvoir financier sont nombreux : dans chaque grande banque les énarques ont leur place, et les allers et retours entre le « public » et le « privé » sont devenus monnaie courante, à tel point qu’on leur a donné un nom : le pantouflage. Ces liens sont connus et forment aujourd’hui une véritable alliance malsaine et parfois illégale, comme nous le prouvent le grand nombre d‘affaires « politico-financières » dont on nous accable régulièrement. Mais cette alliance va à l’encontre des principes du système capitaliste et s’apparente à de la corruption : elle en est à la fois la cause et la conséquence, car elle crée les conditions d’un conflit entre l’intérêt général prétendument défendu par le politique et son intérêt particulier -que lui confère sa proximité avec le monde de l’entreprise (c’est d’ailleurs bien à cela que servent les lobbies qui font les lois à Bruxelles)."
 
« La chute de Nicolas Sarkozy ne signifiera pas la fin du sarkozysme »
http://www.bastamag.net/article2196.html
"Qu’est-ce que le sarkozysme ? En cas de défaite du président sortant, comment tourner la page d’un quinquennat
qui aura profondément divisé la France et ses habitants ? Insidieuse et pernicieuse, l’idéologie sarkozyste s’est instillée progressivement dans les esprits jusqu’à y infliger des dégâts immenses. Tel est l’analyse du magistrat Serge Portelli, vice-président au tribunal de Paris et auteur du livre Le Sarkozysme sans Sarkozy. Quelle est donc cette « pensée » qui nous gouverne ? Éléments de réponse avec un magistrat engagé."
 
Internet est (devenu) un État policier...
http://kebecleak.over-blog.com/article-internet-est-devenu-un-etat-policier-116402558.html
"Un article qui ne nous apprend à priori rien de nouveau mais dont les exemples et les arguments enchaînés aboutissent à quelque chose d’absolument terrifiant. Ce n’est pas un cauchemar c’est la réalité. Une réalité, née d’un accord tacite entre le public (les États) et le privé (les multinationales), qui s’est mise en place sans véritablement rencontrer consciences ni oppositions. Raison de plus pour soutenir tous ceux qui voient le monde autrement et participer à faire en sorte que nous soyons de plus en plus nombreux à réclamer une éthique et faire vivre le bien commun… .../... Internet est un état de surveillance. Que nous l’admettions ou non, et que cela nous plaise ou non, nous sommes traqués en permanence."
 
Les programmes de surveillance des USA concernent les droits de tous
http://actualutte.com/les-programmes-de-surveillance-des-usa-concernent-les-droits-de-tous/
"Les révélations de la semaine dernière concernant les programmes de surveillance des communications téléphoniques et internet de l’Agence nationale de sécurité (NSA) [fr] des États-Unis, ont envoyé une onde de choc dans ce pays, dans les médias occidentaux mais aussi un peu partout dans le monde. Alors qu’aux USA, de nombreux législateurs soucieux de respect de la vie privée et les défenseurs des droits numériques sur Internet se sont servis de la nouvelle comme d’une opportunité pour exiger une plus grande protection de la vie privée en ligne des seuls citoyens des Etats-Unis, les utilisateurs d’Internet dans le reste du monde s’interrogent sur la protection de leurs propres données sauf à fermer leur compte Google, récupérer leur profil Facebook et disparaître dans la nature." 








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Article 4

Envoi de Marie-Claude LEDY : http://humeursdemarisse.blogspot.fr/






représentation par tuyaux partant d'une tribune vers caniveau

image d'une foule attentive, regardant en l'air

montage image de Hitler sur emblème du parti nazi, la svastika


L'INEVITABLE RETOUR DU FASCISME ?
 
Par Michel Weber
 
 
 
Source : http://humeursdemarisse.blogspot.fr/2013/05/linevitable-retour-du-fascisme.html
Page d'origine : http://www.pauljorion.com/blog/?p=53721
 
Tocqueville (1835) a indiqué que la démocratie de marché pouvait facilement donner naissance à un totalitarisme mou. Depuis Mumford (1932), on sait que la technoscience donnera volontiers un peu de rigueur au tropisme fasciste. Où en sommes-nous ?
 
La crise qui se propage de proche en proche depuis 2008 est une crise qui est essentiellement politique et, en tant que telle, elle demande une réponse politique.
De fait, les observateurs avertis peuvent discerner la multiplication des signes d’une dérive fasciste, à la fois au niveau
de la base et à celui du sommet de la pyramide sociale. D’une part, les idées fascistes sont de plus en plus courantes dans les milieux défavorisés (qui sont eux-mêmes en croissance rapide) ; d’autre part, elles sont de plus en plus explicites chez les technocrates — mais sous une forme tellement aseptisée qu’on pourrait, il est vrai, croire à leur parfaite innocuité.

Il est donc fort piquant de remarquer que le grand public est parfaitement ignorant de ce retour de l’extrême-droite. Il pressent certes l’imminence de l’effondrement sociétal mais il n’a absolument pas conscience de la nature exacte du danger. La réouverture de camps de concentration ou même la généralisation des conflits régionaux semble passer inaperçue. De même, le sens et la portée de l’existence d’apologies hollywoodiennes (au propre comme au figuré) de la torture demeurent entièrement mystérieux. Cette double tension est paralysante et anxiogène, ce qui fait le jeu de l’oligarchie : quoi de plus manipulable en effet que des individus dans un état de coma moral et politique ?
 
Pire, les acteurs sociaux les plus remuants, les militants et les universitaires pensent l’effondrement de la civilisation globalisée à partir de leur expertise et sont dès lors conduits systématiquement à manipuler des statistiques, parfois très convaincantes, mais qui comprennent la transformation sociétale annoncée sur le mode de la lente désagrégation d’un pan de la société. Le long terme est ainsi mis en perspective à partir d’une facette supposée cruciale.
 
Or, ce qui s’annonce c’est un effondrement total et abrupt des « démocraties de marché » à la faveur de l’emballement d’une de ces crises qui constitue, en synergie, la crise globale systémique. Peu importe la nature de l’événement déclencheur — une pénurie de dix jours de l’approvisionnement de pétrole, des émeutes de la faim dans des quartiers (ou des pays) « défavorisés », des macro-mouvements de population forçant les portes de la citadelle Europe, un accident industriel majeur, une nouvelle bulle financière, une vraie-fausse pandémie, une guerre inter-régionale ou même mondiale, …la conséquence politique sera inévitable et immédiate : l’état d’urgence, c’est-à-dire le totalitarisme, ou le chaos absolu, c’est-à-dire la guerre de tous contre tous. Une guerre civile serait comparativement plus structurante.
 
L’enseignant-chercheur qui n’a pas oublié la leçon de citoyenneté magistrale que nous a laissé Victor Klemperer (LTI, la langue du Troisième Reich, 1947) se doit en conséquence de mettre en évidence deux dynamiques : premièrement, il faut montrer que la réponse à la crise globale systémique est bien d’ores et déjà politique et que, si aucune force ne vient entraver l’inexorable progression du capitalisme du désastre, il ne nous restera bientôt plus qu’à émettre des regrets carcéraux ou post-mortem. Deuxièmement, il faut discerner les pistes théoriques et pratiques qui sont susceptibles d’infléchir cette trajectoire dès aujourd’hui.
 

Michel WEBER
 
Pour développer son info :
 
Fascisme
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fascisme
"Le fascisme (en italien fascismo) est un mouvement politique italien apparu en 1919. Très utilisé, le terme a par la suite pris un sens beaucoup plus large, notamment pour désigner dans leur ensemble, durant les années 1930, les mouvements politiques ayant eu en commun des thèmes et des représentations politiques avec le mouvement italien. .../... Au sens large, le terme s'est étendu à tout mouvement politique ou organisation s'appuyant sur un pouvoir imposé par la force au service d'une classe humaine dominante, la persécution d'une classe ennemie chargée de tous les maux, l'exaltation du sentiment nationaliste, le rejet des institutions démocratiques et libérales, la répression de l'opposition et un contrôle politique extensif de la société civile. Le nazisme s'est en partie inspiré du fascisme."
[Cela donne au moins une idée... Note de JJ REY]
 
L’esprit du temps ou l’islamophobie radicale – Par Guillaume de Rouville
http://counterpsyops.com/2012/09/25/lesprit-du-temps-ou-lislamophobie-radicale-par-guillaume-de-rouville/
"La grande question du XXIème siècle est et sera celle de l’islamophobie. L’islamophobie est en effet le mal du siècle présent, à l’image de ce que fut l’antisémitisme au cours du siècle précédent. Si la haine a changé de cible, elle n’a pas changé de méthode. La ‘bête infâme’ est toujours là et rôde autour de sa proie avec le même appétit prédateur. Les loups sont entrés dans Paris, Washington, Londres ou Jérusalem. Aujourd’hui, ce sont les Musulmans qui sont les principaux bouc-émissaires de la haine ordinaire des peuples occidentaux et de leurs élites et qui risquent de payer très cher le peu de cas que nous autres, citoyens des Lumières et enfants gâtés de la démocratie, faisons de leur sort peu enviable."
Site de l'auteur :
http://lidiotduvillage.org/ 
 
INTÉGRISME ISLAMISTE VIS-À-VIS NATIONAL-CHAUVINISME
http://mai68.org/spip/spip.php?article5428
"Le national chauvinisme patriotique est aux sociétés occidentales « riches » ce qu’est l’islamisme-intégriste-djihadiste
-nationaliste aux sociétés musulmanes « pauvres ». Le national chauvinisme patriotique est la réponse des rapports sociaux de production aux transformations des forces productives dans chacun des pays sous crise économique sévère. Deux boîtes de Pandore qui n’en font qu’une .../...
De la première boîte du sorcier impérialiste a surgi la réaction intégriste-islamiste dans les pays musulmans. D’aucuns
la pensent surgie de la mouvance religieuse-radicale. Or, il n’en est rien, ce n’est là que la forme et non le fond de l’opposition que ce courant représente et enrégimente. La réaction intégriste islamiste est la forme qu’a prise la résistance nationaliste chauvine dans ces pays économiquement et industriellement arriérés et en crise économique
profonde. La seconde boîte de Pandore ouverte par la crise économique systémique de l’impérialisme est la résurgence du nationalisme chauvin patriotique dans les pays occidentaux avancés du point de vue des forces productives et des moyens de production."
 
Aube dorée, l’autre visage de l’extrême droite européenne
http://www.bastamag.net/article3170.html
"L’Union européenne renoue avec ses vieux démons. La crise sociale et démocratique est un terreau fertile à la résurgence des droites extrêmes. En Grèce, elle est incarnée par Aube dorée, un parti aux références néo-nazies assumées, crédité de 13% dans les sondages. Agressions racistes et violences politiques perpétrées par ses militants et ses élus se multiplient. Et si le crépuscule brun d’Aube dorée recouvrait la Grèce ?
Vu de France, leur succès est une énigme. Leur logo ressemble à s’y méprendre à une croix gammée. Ils traquent, tabassent ou défigurent jeunes, vieux et femmes sous prétexte qu’ils sont immigrés, musulmans ou « rouges ». Africains, Albanais, Afghans ou Pakistanais ? « Des espèces de sous-hommes qui ont envahi notre patrie en nous ramenant toutes sortes de maladies », explique l’une de leur députée, Eleni Zaroulia, au Parlement grec. Leurs élus exhibent des armes à feu, intimident d’autres députés ou font le salut nazi en plein hémicycle
".
 
Anders Breivik, "tueur" sous influences
http://bougnoulosophe.blogspot.fr/2012/04/anders-breivik-tueur-sous-influences.html
"Le 16 avril s'ouvre à Oslo le procès d'Anders Behring Breivik. Durant la première semaine, le terroriste norvégien,
inculpé du meurtre de 77 personnes, le 22 juillet 2011, à Oslo et sur l'île d'Utoya, aura la possibilité de justifier ses crimes. Les Norvégiens s'attendent à vivre une semaine pénible. Car, comme son avocat l'explique au Monde, "Breivik ne regrette rien et il referait la même chose si l'occasion se présentait".
Même si certains le considèrent comme fou - la cour en décidera à l'issue du procès, en juillet -, Breivik se prévaut d'une
doctrine bien précise, avec ses penseurs et ses relais. Il est le premier terroriste à revendiquer une action de cette ampleur au titre du counterjihad, une idéologie et un mouvement dans les faits largement anti-islam. L'action de Breivik - un loup solitaire s'attaquant à l'Etat, qu'il désigne coupable de toutes les traîtrises - est en outre inspirée
par l'extrême droite américaine."
 
Massacre d’Utoya : rien à voir avec le FN, n’est-ce pas ?
http://www.plumedepresse.net/massacre-dutoya-rien-a-voir-avec-le-fn-nest-ce-pas/
"Mort de rire. « Le Front National est évidemment parfaitement étranger à la tuerie norvégienne, qui est l’œuvre d’un
déséquilibré solitaire qui devra être châtié de façon impitoyable », avait martelé Marine Le Pen, avec la finesse d’un panzer. En annonçant qu’elle portait plainte contre le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples(Mrap). « Le Mrap affirme que les déclarations de la présidente du Front national théorisant sur l’occupation musulmane ainsi que l’obsession de la Droite populaire contre les bi-nationaux font souffler un vent mauvais sur la démocratie« , avait accusé l’association. FN et Droite populaire, «si proches idéologiquement, tentent de gommer la dimension raciste du drame norvégien pour la réduire à un acte de déséquilibré apolitique, mais les faits sont têtus». Le Mrap assénait enfin le coup fatal en constatant que cet acte «s’est nourri idéologiquement d’un terreau alimenté par tous ceux qui en Europe stigmatisent les immigrés, les étrangers, les musulmans»".








sommaire-4


Article 5

Envoi de Martine BOICHOT CAMARA





illustration par oiseau de proie, buse en vol

Photo d'édifice institutionnel, grec, avec garde d'honneur

Source image


carte simplifiée de la Grèce avec villes principales


LA GRECE EST A TERRE. LES VAUTOURS LA DEPECENT
 
D'après une interview de Roxanne MITRALIAS

Article paru dans A Contre Courant syndical et politique
 
 
 
Origine de la retranscription : http://les-amis-emancipation-sociale.blogspot.com/2013/06/la-grece-est-terre.html
Source originelle : Austérité et destruction de la nature : l’exemple grec. Entretien avec Roxanne Mitralias 
 
Le texte ci-dessous reprend l’interview de Roxanne Mitralias réalisé par Contretemps . Militante Syriza, au CADTM et au Front de Gauche, sur les questions agricoles et écologiques, sociologue rurale et des sciences de formation, elle travaille aux côtés des mouvements paysans en France. Elle évoque les effets destructeurs pour l’environnement des politiques d’austérité en Grèce. Les autres chiffres cités sont tirés de «La crise grecque, faits et chiffres» de Panos Angelopoulos, publié dans Tout est  à nous. Les deux textes sont sur le site www.cadtm.org/ 
 

La Grèce :
laboratoire des politiques d’austérité.
 
Depuis 3 ans, sont appliqués les «plans de sauvetage» de la Troïka, inspirées des recettes du FMI dites «plans d’ajustement structurel» dans les pays émergents. Les plans d’austérité successifs (4 mémorandums en mai 2010, février et octobre 2012, novembre 2012), imposés par la Troïka de concert avec les créanciers privés (banques, assurances, fonds d’investissement) ont fait s’effondrer le PIB : il est passé, en valeur constante, de 211 milliards à 171 milliards. Des pans entiers de l’économie grecque sont à l’arrêt faute de pouvoir financer le cycle de production.
 
Les investissements productifs ont chuté. Les exportations ont baissé. La dette publique représentait 125% du PIB en 2010, elle est de 189%  en 2013. La masse des impayés fiscaux (impôts, taxes, TVA, etc.) est passée  de 3.8 milliards d’euros à plus de 10 milliards. Le pouvoir d’achat des ménages a baissé d’un tiers.
 
853 282 personnes (pour 11.5 millions d’habitants) sont inscrites à l’aide alimentaire quotidienne. En moyenne, un Grec a perdu 40% de son salaire ; il subit, par ailleurs, l’augmentation du coût de la vie et des impôts faramineux (hausse de 37%) ;  le seuil de revenu non imposable est passé de 12 000 à 5 000 euros par an. Il est très souvent sans travail, et assez vite sans indemnités chômage et couverture santé. Avant le début de la crise, les caisses d’assurance maladie étaient déficitaires ; depuis, les dépenses publiques de santé ont encore été réduites de 32%, les patients devant payer un forfait de 5 euros, passé à 25 euros pour toute consultation ainsi qu’une participation aux frais médicaux. Les chômeurs ne sont plus couverts un an après la perte de leur emploi, le plus souvent, ils ne se soignent pas ; dans les hôpitaux il y a une pénurie de consommables quotidiens. Le Grec peut finir à la rue, ou bien émigrer, certaines fois il est poussé au suicide. On a enregistré une hausse de 40% du taux de suicide.
 
Le nombre de sans logis est passé de quelques centaines à près de 40 000. La faim tenaille une partie croissante de
la population et l’on assiste à l’essor des soupes populaires, à la distribution de nourriture par diverses ONG et initiatives solidaires, à la pratique du troc, mais aussi à maints évanouissements d’enfants à l’école. En 2010 le nombre de personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté était estimé à 2.34 millions (environ 20% de la population), en 2012, à 3.3 millions.
 
Plus du quart de la population active (27%) est au chômage qui atteint 57% chez les jeunes et les femmes. Dans le privé, 60 000 petites et moyennes entreprises ont fait faillite en 2011. Une autre vague de  licenciements massifs est attendue en 2013, avec, par ex.,  la restructuration du secteur bancaire qui devrait conduire à 20 000 licenciements sur 56 000 salariés. Dans le secteur public, il a été question de supprimer 150 000 postes d’ici 2015. Pour faire digérer cette décision, un nouveau statu est créé : la mise «en réserve de travail». Des employés de l’administration publique et des municipalités sont en réserve pour un an avec un salaire réduit de 25%. Un an plus tard, si aucune place n’est disponible, ils sont licenciés sans compensation. Les «réformes structurelles» prévues dans le secteur public produiraient 20 000 «réservistes» et la privatisation des organismes publics de l’eau, de l’électricité et des chemins de fer est envisagée.
 
Les Grecs sont aujourd’hui trop pauvres pour se chauffer au fioul (son prix a grimpé de 40% en 2012) et se chauffent au bois ; ils brûleraient même n’importe quoi y compris de vieux meubles chargés de produits chimiques d’entretien. Le ciel d’Athènes et de Thessalonique est couvert d’un nuage de pollution. Incendies ou intoxications au gaz sont de plus en plus nombreux. Le gouvernement pour lutter contre cette pollution interdit de rouler au diesel dans les villes et développe les transports collectifs mais, afin de récolter le maximum d’argent, il augmente encore le prix des transports en commun (le prix du billet de métro a augmenté de 135% en 4 ans). De la même manière, les billets pour les bateaux coûtent très cher. On ne peut plus aller au Pirée et sauter dans un bateau pour une île des Cyclades. Quant aux habitants de ces îles, comment font-ils pour aller à l’hôpital, à l’école ?
 
Les rapports des ONG font état d’une crise humanitaire qui s’étend à vitesse grand V mais il y a quelque chose dont ont parle peu dans les médias européens.
 

La Grèce :
laboratoire de l’exploitation des ressources naturelles et des biens publics.
 
Accaparement privé sans précédent des ressources minières, des terres, du littoral, de la mer, des forêts, des îles, des sources thermales et des grottes, des monuments archéologiques et des ports. La vente des plages pour 50 ans (!) est autorisée par le mémorandum 2 (printemps 2012). Fin janvier 2013, l’Acropole et le lac de Cassiopée à Corfou ont été vendus à NCH Capital pour y construire des logements touristiques. Des grands projets inutiles «les éléphants blancs» sont élaborés sans tenir compte des besoins des populations (projet de détournement du fleuve Akheloos), formidables cadeaux que le gouvernement grec fait au «monde de l’entreprise». Dans cette Grèce du 21ème siècle on brade tout pour rien, c’en est fini de la vie telle qu’on la connaissait. Le pays devient un protectorat énergétique et la nature se transforme en un nouvel espace d’investissement, immense casino pour les profits des capitalistes avides de continuer à s’enrichir. Bienvenue dans ce monde où cette "déesse moderne" : la dette, exige qu’on sacrifie à son autel tout ce qui faisait le socle de la société humaine.   
 
Les forêts grecques subissent les politiques de privatisation, de désengagement de l’Etat et de destruction. Elles sont surexploitées pour satisfaire la demande croissante pour le bois de chauffage et sont de moins en moins protégées du fait de l’abolition des législations protectrices par les responsables politiques qui ont coupé dans les budgets de la «caisse verte». Créée en 2010 pour mener des programmes de valorisation de l’environnement, de lutte contre les incendies, de reforestation, de protection de la mer et des zones côtières, d’amélioration des espaces urbains, elle sert prioritairement à rembourser la dette (95% des fonds disponibles de 1.85 milliards). Dans un pays sans cartes forestières et sans cadastre, tout devient possible pour permettre d’utiliser les espaces pour le tourisme de masse ou pour construire sa maison ; en 2011, toutes les maisons construites sans permis ont été légalisées en réglant une somme forfaitaire : on peut donc construire n’importe quoi n’importe où en s’acquittant d’une amende !
 
Dans cet esprit de prédation des biens communs, la Troïka a proposé à l’Etat de vendre les îles de moins de 50 habitants pour renflouer ses caisses. Déjà, un certain nombre d’îles inhabitées sont en vente à des privés. Bientôt les investisseurs du monde entier vont pouvoir se partager les plages, le littoral ou les fonds marins. Il suffit de faire un tour sur le site internet de «la caisse des dénationalisations» constituée à cet effet ; 40 îles seraient menacées d’y être placées, dont 24 classées Natura 2000. Ces privatisations auront des effets de longue durée sur l’environnement puisque les projets ne sont tenus à aucune obligation environnementale. Une nouvelle loi a été votée début janvier 2013 autorisant le changement d’usage des terres et l’installation de complexes touristiques, avec golf, spa pour accueillir des hordes de touristes. On peut appeler ça du développement touristique de type colonial, décrié en Espagne pour avoir engendré une bulle immobilière et détruit le littoral. Aucun bénéfice pour la population locale puisqu’il s’agit encore de payer les intérêts de la dette et d’enrichir les investisseurs.
 
L’exemple du projet à Elliniko et de la côte entre le Pirée et le cap Sounion, est parlant. Cet ensemble de 650 hectares (ancien aéroport), longeant la mer, fait rêver les promoteurs immobiliers, se voyant déjà y accueillir les nouveaux riches de ce monde, Saoudiens et Chinois en visite au pays de Socrate. Cette propriété se retrouve dans la «caisse des dénationalisations», prête à être vendue pour 4 fois moins que son prix (5 milliards d’euros). Elliniko deviendra un immense parc à logements, hôtels et casinos, avec ports privatifs et plages fermées. Le gouvernement envisage même de créer des îles artificielles pour y construire des ports de plaisance, l’idée étant de faire de la baie de Saronikos une nouvelle riviera, un nouveau Monaco.  La péninsule d’Astéras (au sud d’Athènes) où vivent les familles les plus fortunées de Grèce est aussi à vendre : plages privées et publiques, un hôtel luxueux, un temple dédié à Apollon, quelques îlots non habités seront bradés pour à peine quelques millions d’euros.
 
Un autre marché juteux intéresse le gouvernement et ses alliés du FMI et de l’UE : les déchets. Des partenariats de type public-privé sont en place dans le but de multiplier les centres d’enfouissement et d’incinération dans tout le pays, financés pour partie par des « aides » de l’UE. Les boîtes privées  pourront ainsi s’enrichir sur le dos des habitants car plus de déchets, c’est plus d’argent à se faire au détriment de la santé, de l’environnement, du territoire et du patrimoine.
 
Pour recevoir le « paquet de sauvetage » qui sert à financer les partenariats public-privé au profit du privé, il y a une condition expresse : privatiser la gestion de l’eau. La vente d’Eydap (compagnie des eaux d’Athènes) et d’Eyath (celle de Thessalonique) ainsi que des barrages hydroélectriques, alors même que leur gestion est bénéficiaire, confirme qu’il s’agit d’une pure concession coloniale établissant un monopole naturel pour le privé. Cette acquisition scandaleuse sera accompagnée d’une augmentation des tarifs. Une initiative contre la privatisation de l’eau a été constituée, les habitants organisés par quartier étant prêts à racheter des parts lors de la privatisation.    
 
Le dernier gouvernement «socialiste» grec a initié un débat sur le «programme Soleil» (voté au printemps 2013 par le gouvernement technique). Ce plan est suivi par une commission composée de membres des gouvernements grec et allemand, de la commission européenne, de la BCE et d’un représentant d’une entreprise de conseil en placements financiers (Guggenheim Capital). Ce programme consiste à installer des centrales photovoltaïques de dimension industrielle. Actuellement, les entreprises installent des panneaux solaires sur des terres louées à des petits propriétaires pour une somme d’argent conséquente. Demain, l’Etat pourra exproprier ces terres, scandale d’ampleur pour céder à des entreprises privées, souvent allemandes, des terres agricoles et des espaces forestiers. Ces installations seront financées par des  emprunts de l’Etat auprès de la Banque centrale allemande et également par des fonds du «plan de sauvetage» accordés par l’UE et le FMI. Pour que le retour sur investissement soit suffisant, il faudra produire des quantités énormes bien au-delà des besoins du pays, et relier le réseau à l’Allemagne, le but étant de l’approvisionner en énergie verte. En fait, les investisseurs achèteront cette «énergie verte» au sein du marché des émissions carbones à un prix très bas, afin de dédouaner l’Allemagne d’être un pays pollueur et de recevoir des droits à polluer par ailleurs. Le coût est gigantesque pour la Grèce, augmentant sa dette à rembourser par les habitants qui subiront les conséquences de panneaux photovoltaïques anciens et mal entretenus augmentant la température au sol jusqu’à soixante degrés dans une région très aride (comme dans le village de Sitanos littéralement entouré de panneaux photovoltaïques).
 
Le bal des énergies renouvelables industrielles ne s’arrête pas là : il y a aussi l’éolien industriel. Placées sur les crêtes des montagnes, ces installations occupent des terres publiques, en grande partie cédées quasi gratuitement à des entrepreneurs grecs ou étrangers (EDF se prépare à entrer dans le marché). A Limnos, Lesbos et Chios, on prévoit 28 parcs éoliens, avec 353 éoliennes pour produire 706 MW d’énergie dans le but de l’exporter. En Icarie, 110 éoliennes sont programmées, 2 seulement seraient suffisantes pour la consommation locale ! En Crète, une coordination de plus de 200 associations lutte contre ces projets démesurés : pour réaliser le projet qui devrait couvrir 8 fois les besoins de l’île, il faudra creuser, raser des montagnes, déforester, ouvrir des routes, pomper dans les nappes phréatiques…. sans créer ni emploi, ni ressources financières. Le but est de faire de la Grèce un pays de production énergétique à bas coût qualifiée de «verte». Peu importe à quel prix pour les populations, pour le patrimoine, pour la protection de l’environnement, ceci étant décidé en dehors des instances représentatives des populations.
 

La Grèce :
laboratoire pour tester la capacité de résistance de la population.
 
Malgré deux dizaines de grèves générales en 3 ans et plus de 5 000 manifestations et grèves en 2012, des occupations et des mouvements de désobéissance civile d’ampleur (dont «Je ne paie pas» qui prônait le refus de payer les péages des autoroutes construites avec les impôts des Grecs et cédés gracieusement au privé), les plans d’austérité se sont poursuivis et le gouvernement n’a pas hésité à pratiquer une forme de «démocratie autoritaire» qui cache sa vraie nature et à réprimer durement les mouvements sociaux.
 
En ce qui concerne les projets scandaleux de destruction de la nature, ils sont décidés sans consultation démocratique, le Parlement, en 2009, ayant adopté une loi connue sous le nom de «fast track» (procédure accélérée d’obtention de licence» lui permettant d’octroyer rapidement des licences pour les investissements principalement axés sur l’énergie, le tourisme, l’industrie et les énergies de pointe. Il permet aux investisseurs de violer les règles de planification spatiale et urbaine sans se soucier des répercussions environnementales et sociales. Cette même loi prévoit également un régime fiscal très favorable aux gros investisseurs, transformant la Grèce en un paradis fiscal potentiel. Rien n’est donc dû au hasard ! Serait-ce une «stratégie du choc» adaptée au modèle «démocratique» européen ? 
 
Face à ce processus, des résistances se sont développées : les habitants d’Elliniko occupent une partie de l’ancien aéroport et y ont implanté des oliveraies et des jardins. Elliniko est devenu un lieu d’émulation pour le mouvement social athénien, on peut y suivre des débats, des évènements artistiques, des formations sur les techniques agronomiques et même se faire soigner dans le dispensaire de santé solidaire et autogéré qui s’y est installé. Les coalitions progressistes des villes concernées par la vente de la côte d’Athènes se rebellent également.
 
Ce début 2013 est marqué par un débat virulent sur l’exploitation des ressources minières, faisant croire que les problèmes du pays seraient résolus grâce aux gisements de pétrole se trouvant en mer Egée, Ionienne ou libyenne. Ce qui est très contestable et contesté au nom des risques de pollutions importantes dans un archipel qui vit de tourisme ou de pêche et qui constitue un environnement remarquable !
 
De la même manière des mouvements importants s’opposent dans le nord de la Grèce à l’exploitation des mines d’or installées dans des forêts précieuses du point de vue environnemental et patrimonial.
Les deux sociétés  Eldorado Gold (canadienne) et Hellenic Gold (grecque) sont protégées par des CRS face à la
contestation. L’Etat grec a vendu les mines pour 11 millions d’euros, puis a accordé une subvention de 15.3 millions à cette entreprise privée qui vaut 2.3 milliards d’euros. La valeur des gisements s’élève à 15.5 milliards d’euros ! Les permis sont douteux, les mines cédées pour si peu et le gain pour la population de ces espoirs dorés est nul. Qui sont ces investisseurs costumés pour brader les terres, le patrimoine, les biens communs et la nature qui appartient à la population, en usant de tous les moyens ?
 
 Un des combats des plus virulents et radicaux de la dernière période a eu lieu dans le quartier de Kératéa, dans l’agglomération athénienne où le gouvernement, dépassé par plusieurs années de lutte contre le projet d’incinérateur, a dû faire appel aux forces de police, mais les habitants n’ont pas reculé et le projet a été abandonné. Aujourd’hui existe une coordination des comités s’opposant à ces projets de gestion de déchets et proposant une gestion décentralisée et coopérative du patrimoine.
 
La danse macabre sur l’environnement grec va-t-elle continuer ? C’est la question que les écologistes grecs, la gauche et les mouvements citoyens se posent. Les multinationales qui convoitent les ressources du pays tentent de s’imposer grâce à la Troïka. Pour n’en citer que quelques-unes : EDF, Iberderola, Eldorado Gold, Gazprom, Suez ou Siemens. Elles souhaitent employer des «esclaves modernes» pour 300 euros par mois  pour construire des hôtels «all inclusive» pour très riches, racler toute ressource énergétique et hydrique, posséder des terres publiques et occuper in fine une place stratégique en Méditerranée. Elles rêvent d’un nouveau colonialisme énergétique et foncier du 21ème  siècle. C’est sans compter sur les mouvements d’ampleur qui se développent un peu partout sur le territoire ! 
     
 
Retranscrit par Odile MANGEOT
http://www.blogger.com/profile/15544802538444123775
Paru dans le numéro N° 245 -juillet 2013 d' A Contre Courant syndical et politique
http://www.acontrecourant.org/2013/06/28/parution-du-n%C2%B0-245-juillet-2013/
 

Pour compléter son info :
 
Répertoire très fourni d'articles sur les évènements en Grèce :
par le Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM)
http://cadtm.org/Grece
 
L'obsolescence de l'homme
http://www.greekcrisis.fr/2013/08/Fr0269.html
"Depuis nos cinq hôpitaux athéniens supprimés de la semaine dernière, le temps est à l’évacuation des malades. “Il faut dire que les sociétés ne changent pas facilement et tous ceux, qui n'arrivent pas à s'adapter, alors ils meurent”, avait déjà affirmé dans un tweet Adonis Georgiadis, ministre de la “Santé” d’Antonis Samaras et ancien du parti d’extrême-droite, LAOS. Août finissant, été décidément rigide et... murmure troïkanne: “C’est la compétitivité qui compte avant tout, la Grèce n'est plus un problème, même si, sa population devrait disons-le diminuer suite à la politique d'ajustement économique qui d’ailleurs, est loin de s’achever”".








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Article 6

Envoi par Joseph RAHARIJESY : http://www.fokonolona-mivao.org/





illustration par porteur de gros sac d'argent

armoiries de la république malgache

illustration par pirate s'enfuyant avec son butin


UN CONSEIL POUR LES MALGACHES
QUI ATTENDENT DES "AIDES" DE L'ETRANGER
 
 
 
Faut-il attendre les dahalo (brigands) pour venir secourir leurs victimes ?
Bien sûr que NON.
C'est pourtant le cas des Malgaches dans leur crise actuelle.
 

Les Etats Unis et les pays européens peuvent-ils sortir Madagascar de la crise actuelle ? - NON, NON et NON.
 
Mais contrairement à ce que beaucoup pensent, ces pays sont dans l'incapacité de nous sauver. Non pas parce qu'ils ne peuvent pas fournir les finances et les aides matérielles et culturelles nécessaires, au contraire. Mais parce que leurs dirigeants actuels fonctionnent en mode néolibéral, c'est-à-dire en véritables dahalo-s (brigands) transnationaux. Les faucons étasuniens, le FMI, la Banque mondiale, l'Organisation Mondiale du Commerce, la Banque Centrale Européenne, l'Union Européenne, oeuvrent dans le même sens : appauvrir les peuples en les pillant pour enrichir toujours davantage le quelque millier de personnes déjà enrichies sur la planète par le libéralisme.
 
En effet, l'on peut facilement admettre qu'avec 26 MILLIONS D’EUROPÉENS SANS EMPLOI - plus que la population Malagasy (22 millions), et 43,6 MILLIONS AMÉRICAINS VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ - presque le double de la population Malagasy - (j'apporte ici les chiffres donnés par notre ami Blaise Stephen, que je remercie), ces pays ont d'autres chats à fouetter que de sortir les Malgaches de leur crise. Et l'on pourrait comprendre que ces pays soient préoccupés à réduire le chômage européen et la pauvreté étasunienne. Mais pas du tout. La réalité est tout à fait autre.
 
Cela fait plus de soixante-quinze ans (depuis 1945-47) que les Européens et les Étasuniens continuent sans cesse, par le système libéral puis néolibéral, d'enrichir leurs riches en appauvrissant leurs pauvres dont le nombre grandit forcément.
L'augmentation du chômage en Europe et de la pauvreté aux Etats-Unis n'est donc pas une impuissance des
dirigeants, au contraire. C'est le résultat voulu et attendu par les politiciens libéraux et néolibéraux. Les milliardaires ont aujourd'hui des milliards de milliards de dollars et d'euros blottis dans les paradis fiscaux. De quoi nourrir décemment et développer les sept milliards d'êtres humains vivant actuellement. Il est faux de dire le contraire.
Et la politique d'austérité prônée par tous les gouvernants en Europe sert à continuer et à renforcer le même
processus de pyramidalisation à outrance de l'Europe sociale.
 
Depuis la mondialisation du libéralisme, la politique étasunienne et européenne d'appauvrissement des pauvres frappe les peuples du sud, donc le peuple malgache, en soutenant un dictateur ou par le déclenchement d'une crise politique sans issue. Cet appauvrissement grandissant et cette crise politique sans fin constituent UN SUCCÈS évident pour les milliardaires néolibéraux, afin de pouvoir piller toutes les terres disponibles et toutes les richesses naturelles de la planète par l'intermédiaire de sociétés transnationales qui s'adonnent à un banditisme par la puissance de l'argent, d'une sauvagerie sans précédent.
Pour eux, la crise malgache n'est donc pas à résoudre, au contraire, il faut l'entretenir et même l'attiser. Et tous les
prétextes, tous les mensonges, toutes les propositions fallacieuses de solutions sont bons. En l'occurrence, bloquer les "aides" en prenant la crise pour prétexte, et manœuvrer à fond pour que la crise devienne insoluble.
Résultat attendu par les néolibéraux au pouvoir aux Etats-Unis et en Europe : la mort à petit feu, par milliers de
milliers tous les jours, du peuple malgache qui empêche l'appropriation pure et simple de Madagascar par ces dahalo très argentés. Sommes-nous aveugles, ou égoïstement intéressés au point de les laisser faire.
 
N'attendons rien de l'extérieur. Rassemblons nos forces malgaches autour d'un projet de société que nous pouvons initier, mener et maîtriser de bout en bout par nous mêmes.
 
Depuis plus de quatre ans, les Mpivoy proposent le Tetikasa Fokonolona Mivao. Par la force sauvage de l'argent, l'État malgache est totalement squatté de haut en bas de la pyramide. Le Fokonolona est la seule institution de l'État malgache qui reste structurellement incorruptible. Le Fokonolona sera donc l'institution pertinente, laïque et politiquement neutre, donc capable actuellement de rassembler tous les Malgaches sans exclusive, et d'organiser un auto secours et un auto développement local pour tous. Ce grand projet est conçu par des Malgaches à partir des vertus populaires malgaches pour tout le peuple nation malgache. Il n'a aucunement besoin d'aides financières extérieures.
Il est certainement temps que tous les "nahita fianarana malagasy" se penchent sur cette proposition. Et ce n'est pas
trop tard.
 

Joseph RAHARIJESY
http://www.fokonolona-mivao.org/
 
 
Pour compléter son info :
 
Communiqué de presse sur la situation du Sud par le Dr Elimberaza Mandridake
http://mydago.com/2012/11/communique-de-presse-sur-la-situation-du-sud-par-le-dr-elimberaza-mandridake/
"Face à l’ampleur de la catastrophe humanitaire causée par l’Opération spéciale “Tandroka” dans le Sud de Madagascar, plus précisément dans le District de Betroka,  reflet de ce qui se passe actuellement à l’échelle nationale. Il est de mon devoir en tant que citoyen malgache d’abord, et natif du Sud de surcroît, de m’insurger contre les exactions subies par nos compatriotes innocents et de les dénoncer avec force. Il est inadmissible, sous couvert de lutte contre les Dahalo, que des régions entières soient nettoyées avec les biens mis à sac, puis brûlés, et les populations contraintes de fuir cette terreur. Certaines populations, réduites au silence pendant la présence des forces de l’ordre sur place dans le cadre de cette opération spéciale, commencent à dépasser leurs peurs et rapportent des témoignages accablants, dont certains ont été faits par écrit sur des cas de violences, d’abus et d’exactions divers." 







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Article 7

Envoi de I.A.I. International Alliance of Inhabitants : http://fre.habitants.org/






photo 1 de protestataires contre pollution en région Amazone, au Brésilphoto 2 de protestataires contre pollution en région Amazone, au Brésil 

Source des images

photo 3 de protestataires contre pollution en région Amazone, au Brésil


PIQUIA DE BAIXO, BRESIL
:
LA VIE DE 1100 PERSONNES A RISQUE
 
 
par Associação Comunitária dos Moradores do Pequiá
(Association communautaire des résidents de Pequiá)
 
 
 
Page d'origine :
http://fre.habitants.org/nouvelles/habitants_des_ameriques/piquia_de_baixo_bresil_la_vie_de_1_100_personnes_a_risque
 
Mercredi 26 juin 2013
 
Environ 380 familles  (1,100 personnes) vivent depuis environ 40 ans dans la région de Piquiá de Baixo, Açailândia, dans l’état de  Maranhão, Région de l’Amazone, au Brésil.  Depuis l’arrivée des industries de fer et d’acier en 1987, ils sont affectés par les cinq fonderies, un chemin de fer, ainsi que par d’autres installations des industries Vale opérant continuellement et à très grande proximité de leurs habitations.
 
La pollution incessante, la détérioration continue des ressources en eau, cumulées avec un système extrêmement précaire d’assainissement urbain, ont impacté les conditions de vie des habitants, ainsi que leurs terres, leurs moyens de subsistance et augmenté l’insécurité et la pauvreté des communautés affectées, en violation de leurs droits à la santé, ainsi qu’à des standards de vie adéquats.
 
Une enquête conduit par le FIDH ainsi que par ses partenaires Brésiliens,  Justiça Global  et Justiça nos Trilhos,  en 2010/2011, souligne de sérieux problèmes de santé engendrés par les émissions de polluants produits par l’industrie de la fonderie, les fours à charbon, ainsi que par d’autres installations industrielles.
 
La pollution de l’air, de l’eau et du sol a causé/augmenté les problèmes respiratoires, les maladies des yeux et de la peau, ainsi que d’autres infections. L’enquête a également révélé que les habitants souffraient d’un manque d’accès aux services médicaux.
 
Depuis l’établissement de ses industries dans la région, des décès ont eu lieu à répétition, dus à des problèmes sérieux de maladie respiratoire, tel que les cancers des poumons ou d’autres organes. Il y a également eu des morts d’enfants dues au contact de cendres incandescentes. Une enquête conduit par un Biologiste Brésilien de renom, Mr. Ulisses Brigatto Albino, attestait en 2007 que la coexistence de ses industries et des communautés humaines en bonne santé était tout simplement impossible.
 
En 2008, l’association des habitants a effectué une  consultation avec tous les résidents. Autour de 95% a choisi de lutter pour la relocalisation collective dans une autre zone, libre de contamination.
 
La lutte des habitants pour leur relocalisation dure depuis 4 ans et continue jusqu’à ce jour. Malgré quelques avances, tel que la conquête d’une nouvelle terre en mars 2012, ainsi que la consultance technique de projet pour un nouveau voisinage en octobre 2012, de nombreuses autres mesures sont encore manquantes. Au même moment, aucune action n’a été entreprise par le gouvernement afin de contrôler la pollution, prendre des mesures de précaution pour les habitants, ou encore rendre les entreprises responsable des dommages causés depuis 25 ans aux résidents. Le système judiciaire Brésilien n’a pas répondu de façon satisfaisante aux 21 familles ayant entamé des poursuites légales en 2005, et n’a pas fourni de conclusion jusqu’à présent.  L’absence de réparations, de mesures adéquates garantissant la non-répétition, démontre la violation des droits de justice (procès équitable) et de réparation effective.
 
Aujourd’hui les habitants continuent à vivre à Piquiá de Baixo, sous les mêmes conditions. Au même moment de nouveaux projets industriels sont vigoureusement implantés dans la région, avec des permis de l'état brésilien, des avantages fiscaux, et de généreux crédits financiers du BNDES.
 

Association communautaire des résidents de Pequiá
 
Les Traducteurs Volontaires pour le droit au logement sans frontières de l'IAI qui ont collaboré à la traduction de ce texte sont : Anne GRUBER , Miryam SHEMWELL .
 

Pour développer son info :
 
L’indignation, patrimoine de l’humanité. Maintenant, le Brésil.
http://actualutte.com/lindignation-patrimoine-de-lhumanite-maintenant-le-bresil/
"Inattendue, intempestive et non planifiée, ainsi se présente l’indignation. On l’a vu en Tunisie, en Egypte, en Islande, dans l’Etat espagnol et plus récemment en Turquie. Et aujourd’hui au Brésil. La vague de l’indignation atteint ainsi deux pays géopolitiquement clés. Si, il y a quelques semaines, le Printemps turc surprenait les Turcs eux-mêmes et à
l’étranger, aujourd’hui l’histoire se répète avec l’explosion sociale brésilienne."
 
Brésil: la «pacification» de la favela de Rocinha
http://alencontre.org/ameriques/amelat/bresil/bresil-la-%C2%ABpacification%C2%BB-de-la-favela-de-rocinha.html
"Rocinha (à Rio de Janeiro) est l’une des favelas les plus emblématiques du Brésil. Il y a maintenant deux décennies
qu’elle est contrôlée par des bandes de narcotrafiquants et qu’elle est le point de distribution de drogue le plus important de la zone sud de Rio, la zone la plus riche de la ville. La semaine passée (opération effectuée le dimanche 13 novembre 2011 et largement diffusée sur les médias internationaux), la Police militaire l’a occupée, dans le cadre des opérations de «pacification» de certains quartiers de Rio en prévision du «Mundial» de 2014.
Les autorités disent que dans les prochaines années tout va changer ici. Il y a de cela des années, des promesses
semblables avaient déjà été faites après des opérations du même type, et rien n’avait changé."








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Article 8

Envoi par Frédérique COURTIN : https://sites.google.com/site/lefestivalduvivant/






photo de cèdres dans le secteur d'Azrou, Maroc

photo de Michel TARRIER nourissant magot anthropisé

Ces 5 photos sont fournies par les auteurs de l'article et site Web

photo de jeune macaque magot désaltéré photo de Macaque magot aidé en alimentation avec pastèque photo de Macaque magot aidé en alimentation avec pommes


LE SYNDROME DU MAGOT
 
 
 
L'extinction du Singe Magot, protégé, est-elle programmée
par la non-application de la Convention de Berne ?
 
Sous-titre pour les "malentendants" : La Nature marocaine serait-elle la propriété des éleveurs et le forestier ne serait-il que le complice du berger et du boucher ?
 
 
Il semblerait que nous aillons eu quelques difficultés à nous faire comprendre quand il s'agit d'assister des groupes de Magots dont l'anthropisation..., quasiment programmée, date de plusieurs décennies. Pour changer de registre, nous aimerions tenter le dialogue concernant les rares colonies encore sauvages du même Magot et de la même région.
 
Le Royaume du Maroc a bienheureusement adhéré à toutes les conventions internationales de sauvegarde des espèces et des espaces en danger, notamment à la Convention de Berne qui classe le Magot ou Macaque de Berbérie (Macaca sylvanus) au rang des espèces en danger, donc dont il faut protéger le territoire.
 
Nous serions donc curieux de savoir ce qui aurait déjà été effectivement fait en matière de sa protection inhérente à son écosystème.
 
La seule réponse : la création de Parc nationaux (d'Ifrane, du Haut Atlas oriental, du Toubkal...) est invalidée par le fait qu'un fabuleux million d'herbivores domestiques est maintenu en sous-bois sur les 53.000 hectares du Parc national d'Ifrane, et ce, au nom de la tradition d'usage d'un sylvopastoralisme qui ne fait qu'empirer, notamment par l'apparition de troupeaux de rentes émanant de propriétaires absents (l'usage portait à l'origine sur des troupeaux de taille familiale et non sur une mainmise de la filière ovine, rappelons-le) ; que le Parc du Haut Atlas oriental, arasé par le surpâturage, n'abrite plus le moindre Magot car l'espèce en a déjà été éradiquée ; que le Parc du Toubkal n'a jamais prétendu qu'à une protection cosmétique. Seul la troupe résiduelle de Magots qui hante le Parc de Talassemtane, dans le Rif occidental, bénéficie présentement d'une bonne protection, bien que menacée par des aménagements incessants de structures bien inutiles.
 
Tout un chacun sait que les caprins et les ovins ont investi l'entièreté des massifs forestiers qui constituaient l'habitat originel du Magot (y compris les points d'eau). C'est bien pourquoi ce dernier se trouve repoussé sur les marges de son biotope (bords des routes, aires récréatives de pique-nique et polluées de poubelles...) où il est devenu un sujet de distraction (et de moquerie) pour les visiteurs, jusqu'à être considéré maintenant comme une idée de sortie familiale ou touristique. Ici les marchands de minéraux et de souvenirs, ailleurs les gargotes, dont il est le faire-valoir, y trouvent certainement leur compte mais pas l'animal devenu lamentablement dépendant.
 
A ceux qui, voyant ces singes regroupés en ces sites pollués, se laissent à penser qu'il y en aurait bien d'autres à l'intérieur de la forêt, c'est méconnaître ce qu'on appelle le syndrome du Titanic, qui fait que les derniers survivants se regroupent sur l'ultime espace viable. Il en est ainsi des colonies des Magots des alentours d'Azrou (notamment route de Midelt et la piste du Cèdre Gouraud), des cascades d'Ouzoud, de la vallée de l'Ourika et du Zat.
 
L'étude la plus récente (2005) estime le nombre de Macaques berbères survivants comme inférieur à 10.000 individus, soit une régression de plus de 50 % en moins de trente ans (pareille estimation dépassait les 22.000 en 1977). De 2000 à 2008, le Macaque berbère est passé du statut d'"espèce vulnérable" à celle d'"espèce en danger" dans la Liste rouge de l'UICN. Cette espèce est donc menacée en raison de la destruction de son habitat naturel, les populations existantes survivant pour la plupart dans des habitats grandement modifiés par l'homme. Les Magots sont régulièrement capturés pour être vendus (on estime à environ 300 bébés, arrachés aux bras de leur mère, au Maroc, chaque année) ou même tués.
 
La taille réduite de la majorité des groupes observés fait suspecter un mécanisme de fusion-fission entre des sous-groupes, le regroupement de l'ensemble du groupe étant rare. Ce type de sociabilité, mis en relation avec des disponibilités alimentaires réduites, qui implique une dispersion afin d'optimiser l'exploitation des ressources est lié à la dégradation des milieux.
 

Mieux vaut-il protéger, voire secourir, que réintroduire ?
...Tout comme il vaut mieux prévenir que guérir.
 
Dans une vieille futaie en galerie d'une cédraie qui recouvre encore une partie du versant méridional du col du Zad (Province de Midelt), survit une très belle colonie de Magots encore sauvages (une cinquantaine d'individus). Celle-ci est menacée par : la proximité de la route nationale ; l'intrusion sporadique de troupeaux de moutons ; le dépérissement du cèdre et du chêne vert avec érosion du sol ; la raréfaction de la nourriture. Comme ce secteur contient également des invertébrés endémiques et protégés par Convention, nous (l'entomologiste Tarrier qui n'est pas primatologue) sommes souvent intervenus auprès du Haut Commissariat aux Eaux et Forêts afin de faire évincer des troupeaux. Ce qui à chaque fois a été judicieusement fait. NOTRE QUESTION : pourquoi aucun programme durable (avec périmètre inviolable) n'est-il pas envisagé pour assurer la pérennisation de ces Magots avant qu'il ne soit trop tard et qu'ils subissent les affres qui ont mis à mal leurs voisins d'Azrou et d'ailleurs ? Il existe quelques autres colonies du même statut (Djebel Tarharhat près d'Itzer, Aïn Leuh, autres secteurs d'Azrou...) pour lesquelles il conviendrait d'envisager de pareilles mesures de protection, ainsi qu'est obligé de le faire tout pays s'étant engagé auprès des Conventions internationales de protection des espèces menacées.
 
Ou alors, faut-il croire que "tout doit disparaître" avant d'être réintroduit, comme il en est d'un ridiculissime projet de réintroduction du Lion de l'Atlas dans un pays où il ne dispose plus d'aucune proie sinon les gentils moutons du gentil berger. Voire ce qui se passe en France depuis la réintroduction contestée du loup que l'on est maintenant obligé de massacrer pour protéger les gentils moutons du gentil berger. Vous n'êtes pas sans ignorer que la majorité des écosystèmes de la Méditerranée occidentale sont devenus des bergeries et vous connaissez sans doute l'histoire du loup dans la bergerie... Or, Homo sapiens, carnivore civilisé et par erreur, n'entend pas partager ses côtelettes avec un carnivore sauvage.
 
Complément d'informations
(Source : Les Mammifères du Maroc, thèse, Fabrice Cuzin)
 
Unique Primate d’Afrique du Nord, endémique du Maghreb (Maroc et Algérie), le Magot est un des rares singes à vivre dans des milieux où sévit un véritable hiver. De telles adaptations sont rares chez les Primates et témoignent de la grande faculté d'adaptation des Macaques. On en connaît un autre exemple fameux avec le Macaque japonais (Macaca fuscata), apte à survivre dans une épaisse neige. L'habitat du Macaque de Berbérie est essentiellement le milieu forestier. Chez cette espèce très sociable, les mâles ont la particularité de s’occuper longuement des très jeunes. La taille des groupes varie de 2 à 55 animaux. La discussion se poursuit quant aux fameux individus résidant sur le Rocher de Gibraltar : introduits artificiellement durant la Seconde Guerre mondiale ou vestiges de populations qui s'étaient répandues dans tout le sud de l'Europe pendant le Pliocène ? L'espèce habitait alors les côtes méditerranéennes et se retrouvait, au nord, jusqu'en Allemagne et aux Îles britanniques. La population a diminué à l'âge glaciaire et s'est éteinte sur la péninsule Ibérique il y a 30.000 ans.
 
Le Magot ne s'éloigne guère des falaises, sauf dans la forêt de cèdre où les grands arbres lui permettent de se réfugier. Dans cette région, l'espèce n'a jamais été observée à plus de 1,5 km d'une futaie, qu'elle soit constituée de chêne vert ou de cèdre. Il est donc prisonnier de ce biotope qu'il ne peut quitter même pour aller boire en été quand l'eau lui fait défaut..
 
Le Magot se nourrit en grande partie au niveau de la strate herbacée. La ressource en glands est un facteur critique, en particulier pour la période allant de juillet à décembre, où la mortalité des jeunes de l'année est maximale, et d'autant plus que le gestionnaire forestier tend à éliminer le chêne vert du sous-bois de la cédraie originellement mixte. Au niveau de la strate herbacée, le surpâturage entraîne une diminution sévère de la biomasse et de la diversité, et le magot tend à exploiter les seuls milieux où cette strate se maintient (vires inaccessibles aux troupeaux en falaise, rares pâturages traditionnellement mis en défens avant leur ouverture aux troupeaux). Dans les secteurs où cette ressource est très réduite ou a déjà disparu (cédraies du Haut Atlas oriental lors de la dernière décennie), il est devenu vain de chercher à contacter ce singe qui a succombé à la destruction de son milieu.
 
Les principales menaces qui pèsent sur le Magot sont donc :
- Les coupes exercées par la population locale et les coupes légales réalisées sous le contrôle de l'administration forestière qui ont fait régresser le chêne vert, généralement transformé en taillis, inutilisable par le magot, tant en terme de ressource alimentaire (les glands, dont la production est réduite, sont alors accessibles aux troupeaux), qu'en terme d'abri ;
- Les dérangements fréquents par les bergers (qui considèrent que l'espèce est nuisible, à cause des déprédations
exercées sur les cultures fruitières et qui éloignent les singes par des jets de pierre) et leurs chiens rendent les abris (arbres élevés et falaises) encore plus indispensables ;
- L'appropriation des rares points d'eau par le sylvopastoralisme.
 
Face à cette dégradation, les derniers singes qui peuvent survivre sont ceux, anthropisés, qui sont nourris parce qu'ils font office d'animaux de loisirs touristico-récréatifs. Ce phénomène est bien identifiable comme le syndrome du Magot.
 
L'avenir régional du singe Magot dépend donc :
- Au niveau local, du maintien et du développement de ses ressources alimentaires, des actions étant indispensables à court terme ;
- De la régénération de la strate herbacée ;
- De l'arrêt des coupes de certaines futaies de chêne vert, actuellement réalisées dans des secteurs de plus en plus
reculés, où se maintient souvent le Magot ;
- Au niveau régional, le maintien de certains groupes clés est indispensable pour assurer une continuité génétique
entre divers secteurs.
- La mise en œuvre effective des diverses aires protégées (Parcs nationaux et SIBE) permettrait de sauvegarder
certaines populations.
- L'aménagement de corridors, avec une régénération de la végétation (en particulier de la futaie de chêne vert).
Etant donné la problématique contrastée de l'espèce au niveau national, un programme national d'évaluation de l'état
des populations de Magots, permettant la mise en œuvre de mesures de conservation appropriées de l'espèce et de son milieu, est indispensable, avec en particulier une évaluation démographique et génétique des diverses populations, permettant d'évaluer rapidement la vigueur de ces populations. Si le Magot est à la fois assez bien étudié et parfaitement abandonné à son triste sort en milieu de cédraie, les études en chênaie, et particulièrement en milieu pauvre, font défaut et seraient souhaitables afin de proposer d'urgentes mesures... qui ne manqueront pas d'être esquivées !
 
Et n'oubliez pas que c'est pour bâfrer de la bidoche
qu'on évince le Magot de sa forêt...
 
APPEL : https://sites.google.com/site/letedesmagots/
 
Août-septembre 2013 : voyage d’assistance aux Magots de l'Atlas marocain, comme chaque année avec votre aide !

Pour une fois, j'ai vraiment besoin de vous !
 
Grand merci de lire cet appel DANS SON CONTEXTE pour prendre connaissance des tenants et des aboutissants avant de commenter par d'éventuelles critiques !
 
Nous ne "nourrissons" pas ces Magots des bords de route, nous les abreuvons car ils ont soif, nous leur offrons des fruits pour compenser leur carence en vitamines causée par l'abus de la nutrition nocive distribuée par les gens.
Nous ne soutenons pas l'anthropisation de ces Magots, bien loin de là puisque nous sommes des écologistes radicaux, mais tant qu'ils sont considérés comme une attraction (la faute à qui ?), il convient de les secourir, de les assister en connaissance de cause, et non pas d'en rire ainsi que le font les badauds.  Notre démarche est ici animaliste.
Leur dépendance est irréversible tant que les Autorités - qui font ce qu'elles peuvent - ne pourront rendre aux singes tout ou partie de leur habitat, cette cédraie colonisée et usée jusqu'à la corde par la filière ovine et dont les singes sont évincés.
 
En matière de biodiversité de la cédraie marocaine, faites-moi confiance, je m'en préoccupe depuis plus de vingt ans !

Merci pour votre confiance et votre empathie pour ces charmants animaux !
 
Pour en savoir plus et nous aider, voici le lien : https://sites.google.com/site/letedesmagots/
 

Il tue le loup, il frappe l'âne, il caresse son chien et mange l'agneau,
c'est l'homme !
 
Michel TARRIER & Frédérique COURTIN
http://www.micheltarrier.org/
Bonus :
un autre regard sur le monde par M.Tarrier, Écologue, écosophe
http://unautreregardsurlemondetarrier.wordpress.com/2011/08/22/le-maroc-un-pays-%C2%ABmalade-du-mouton%C2%BB/
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sommaire_8



Article 9

Envoi de Denise BERNHARDT : https://fr.wikipedia.org/wiki/Denise_Bernhardt
http://www.jj-pat-rey.com/repertoires-invites_Les-Feux-de-la-Mer.html
http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/POESIE/oeuvresamies/d-bernhardt/index.html






photo de splendide fontaine dans Paris, ville de lumières


illustration par cargaison d'esclaves dans la cale d'un négrier


PARIS
 

 
Ah Paris !
Je t'ai vue et,
j'ai fondu en larmes
non pas parce que tu es la ville de/s Lumière/s
Non pas par ta magnificence
ni pour la beauté de tes imposants immeubles
Ni pour le calme arrogant de tes rues
 
Oui, Paris, j'ai fondu en larmes
te voyant parce que...
Dans chacune de tes pierres
j'entends des cris de nègres
et de négresses capturés
Enchaînés
puis embarqués sur des navires
telles des cargaisons
de bêtes de somme et de trait
Pour Saint-Domingue
 
Oui je t'ai vue
et j’ ai pleuré pour te laver de la honte,
chacune de tes pierres suinte
le sang du bras coupé
ou de la jambe sectionnée du captif
(épris de liberté)
ayant osé fuir l'enfer des plantations
 
Dans le regard bleu de tes filles
je sens la mer
et le louvoiement de tes navires
rentrant aux ports de Nantes et de Bordeaux
chargés de vies assassinées
au profit du métal
et du papier-monnaie
 
Contemplant ton opulence
je sens vivre les ruines de tant de villes
Port-au-Prince et Toi
voilà déjà cinq siècles
que vous cheminez côte à côte ....
 

à Port-au-Prince, HAÏTI, août 2013,
© Antoine-Hubert LOUIS
http://afrolatin.skyrock.com/









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Dernière modification : 21.09.13, 15:59:17