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Du mercredi 23 mai 2012



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Sommaire

Article 1 : PAS D'OUBLI, PRESIDENT : Avec tout le respect, mes doléances !

par Jean-Jacques REY

Article 2 : RESISTANCE FRANCAISE 1939-1945 : FRONT NATIONAL de lutte pour la Libération...

par Mathilde FILLOZ

Article 3 : ENSEIGNEMENT ESSENTIEL...ELECTION PRESIDENTIELLE EN FRANCE

par Guy CREQUIE

Article 4 : LES EFFETS DE LA CATASTROPHE DE FUKUSHIMA SUR LA SANTE

par Pierre FETET (envoi de Martine BOICHOT CAMARA)

Article 5 : FIN DE REGIME A QUEBEC : NE TOUCHEZ PLUS A NOS ENFANTS, MANANTS !

par Robert BIBEAU

Article 6 : LE MALI : CHRONIQUE D’UNE RECOLONISATION PROGRAMMEE

par Aminata Dramane TRAORÉ & autres auteurs africains (envoi de Do)

Article 7 : ARGENT DES DICTATEURS, CORRUPTION ET NEOLIBERALISME

par Gustave MASSIAH (envoi de Martine BOICHOT CAMARA)

Article 8 : TRAVAIL, BENEVOLAT ET REVENU DE BASE INCONDITIONNEL

par René CHABOY

Article 9 : LES MARCHES DE GRANIT : (du camp de Mauthausen)

par Roger-André HALIQUE



Article 1






PAS D'OUBLI, PRESIDENT


Avec tout le respect, mes doléances !




Voilà, en France, en 2012, nous venons d'assister à une bataille entre forces du progrès humain et celles du conservatisme réactionnaire. La victoire électorale a récompensé un camp, ce ne fut certes pas un triomphe (le corps social est tellement malade) mais cela pèsera sans doute fort sur mon destin personnel... Cependant l'affrontement n'est pas fini, ce n'est pas le moment de s'endormir, même si nous sommes nombreux à reprendre souffle.

 

Osons l'écrire : tous ces gens qui veulent ramener le pays en arrière, dans un système pourri, sont moralement condamnables !

 

Au plan de l’évolution personnelle et sociale, incluant l'utilisation des nouvelles technologies, il y a des gens qui refusent d’avancer, mieux, qui essayent de ramener les autres en arrière pour rester au même niveau… Ce n’est pas avec des méthodes autoritaires, propres à l’extrême droite, quelle que soit la variante (et tournante !) économique : comme celle de Le Pen ou celle de Sarközy de Nagy-Bocsa en France, que l’on fera avancer ces gens qui, en fait, ont le tort profond de ne pas se respecter eux-même en voulant faire porter le chapeau aux autres… Leurs frustrations et leurs peurs les rendent mauvais d’abord à eux-même ! Ensuite, cherchant à faire exécuter le sale boulot par les agents de l’ordre dominant, quitte à se décharger de leurs responsabilités (citoyennes y compris parentales), ils s’enfoncent dans l’impossibilité de gouverner leurs vies… C’est pour cela d’ailleurs qu’ils ont tant besoin d’autorité !


De quel esprit de responsabilité, parlait-il au fait, ce sieur Sarközy de Nagy-Bocsa ?
Avec son sectarisme au service de la ploutocratie, il a ruiné la cohésion sociale et le prestige de la France.

Pour moi, cet individu est un malfaisant voire un malfaiteur sinon un escroc de la démocratie (laissons faire à la Justice, son travail). Lui et son équipe avaient entrepris une guerre sociale et il y a eu des morts : beaucoup !


L'ex-président de 2007 à 2012 a sabordé la Droite, je ne vais pas m’en plaindre, même si là-dedans, certains que je respecte, ne se retrouvaient certainement pas dans ses errements idéologiques et ont osé l'affirmer... Ce repoussant personnage avait décidé de mettre en esclavage ses propres concitoyens, les pauvres d'abord car c'était plus facile à faire (à mettre en cage), et par extension, à moyen terme, l’ensemble de la communauté nationale y serait passé ; tout cela pour le compte de la Finance : un système lié au veau d’or qu’il adore !

 

Le pouvoir qu'il orientait, a fait exécuter de sales besognes à nombre de gens, ces dernières années, et peu ont osé résister Il est vrai qu’à la base et aux courroies de transmission, il fallait préserver la situation qu’on avait tant qu’on pouvait… et puis défendre, garder, tenir ses biens, protéger sa famille, etc.

 

De nombreux citoyens ont été tenus à l’écart, exclus et/ou marginalisés, car ils dérangeaient les intérêts dominants. Des esprits indépendants furent déclarés « incontrôlables », mis au placard et/ou surveillés étroitement selon cet angle de vue. La population entière a été fichée abusivement.
Nota : en ce qui concerne la DCRI : les services secrets, français, rebaptisés, fondus et assaisonnés à la cuisine Sarkozy, je crois qu’ils ont mis beaucoup de moyens pour surveiller les citoyens ordinaires qui manquent à la surveillance des individus potentiellement dangereux…ou alors je me trompe, victime de mon parti pris… Possible, mais non garanti !

 

Des êtres humains qui n'avaient souvent que le tort de fuir le danger ou la misère, furent traqués comme des bêtes nuisibles pour détourner l'attention des vrais préjudices occasionnés au peuple de France.
Nota : en ce qui concerne des assassinats en série :
On l’a beaucoup vu et entendu mais toujours attendu « l’homme au Kärcher » ! … Car, hormis d’accabler des citoyens ordinaires, gens paisibles pour la plupart, et de persécuter les étrangers, les pauvres et autres boucs émissaires, il n’a pas révélé grand « talent » et il est apparu plutôt inefficace voire ridicule. Dès son arrivée au pouvoir en France, en 2007, ce fut un long western, étendu pour ne pas dire prévu, mais qu’est ce que "l'ordre" était rassurant ! ... Les règlements à coup de flingue se sont multipliés, les appartements des opposants politiques furent régulièrement cambriolés, certains reçurent des menaces de mort, les libertés furent de plus en plus bridées, les contraintes pour le citoyen lambda s’additionnèrent. etc. Non seulement l'autoritaire à l'Elysée était un incapable, mais il commandait une politique qui générait et semait la violence.
Sur un théâtre plus large, en Europe, la dictature financière qu’il servait, étrangla par la dette les peuples et voudrait même encore supprimer des libertés pour la "liberté d'exploiter du grand Capital" : un exemple scandaleux entre autres, ce projet d'interdire le cash pour "contrer" la fraude… Bin ! voyons :  tout sous contrôle, même le porte-monnaie des citoyens, en particulier celui des pauvres. C’est le rêve des banquiers !


Il y a plein de gadgets inutiles aujourd’hui, c’est fait pour vendre et acheter, même le plus noble de la condition humaine.


Il faut casser ce mécanisme de la domination néolibérale qui privilégie une vision marchande de l'humanité, et il passe par la mise au pas de la Finance : urgente nécessité. Ce n’est pas avec Sarközy de Nagy-Bocsa que nous aurions eu concrètement cela, c’est un défenseur de la Finance et même un de leurs avocats !

 

Et encore, la tactique des néolibéraux, c'est de nous noyer sous un déluge de nouvelles insipides pour saturer notre attention et masquer ainsi l'essentiel de leurs "réformes" qui visent tout simplement à restaurer le féodalisme au profit de la ploutocratie.
Cette dite économie de marché, régie par la Finance, est aussi une atteinte à la démocratie. Pour résumer et si peu versé dans l'humour, le syndrome néolibéral est de créer des pauvres pour en faire des soumis !
Et nous en sommes arrivés ainsi à "l'argument suprême" : la crainte des marchés ou la prise en otage des états par cette même finance qui agit comme une maffia avec ses casinos et ses rackets. Ses obligés brandissent cette menace comme "l’excommunication", pauvres créatures, politicards parasités par la finance, ils sont devenues de vraies pintades !

 

Enfin, pour conclure, les néolibéraux et leurs complices savent très bien miner le terrain social, en éliminant les plus réfractaires à leur idéologie destructive, pour mieux enfoncer les autres "pions"...
C’est donc pour cela, comme des tas d’autres d’ailleurs, qu’ils avaient entrepris de m’éradiquer, moi, simple créateur culturel, en portant directement atteinte à mes droits fondamentaux, après m’avoir longtemps enkysté dans la misère avec leur système d’exclusion, bâti sur les inégalités. Seulement, voilà ! ils se sont trompés. D’une manière générale, ils croient connaître les Hommes, mais ils ne savent qu'apprécier le bétail, à l'aune de son poids de viande, et encore…c’est à vérifier ! Dans mon cas, je ne suis pas attaché à la terre natale comme la plupart des êtres humains, et ils auront du mal à couper le cordon ombilical, ces cyons !
Mais pas d'oubli, président, jamais, pas question d'effacer l'ardoise et de redémarrer à zéro comme si rien ne s'était passé ces dernières années... Ils ont voulu me mettre à la rue ou me faire ramper pour la pitance... Je ne suis pas un saint pour pardonner ni même un juste, simplement un homme, avec ses qualités et ses défauts, et heureusement avec une
Mer-e qui m'a fait devenir ce que je suis.

 

Bonne chance et succès, président de tous les Français maintenant (institutionnellement), vous avez du boulot sur la planche, mais vous venez d'être "baptisé" par les Forces de la Mère Nature : par l'eau et le feu : la foudre précisément, c'est de bonne augure, diront sans doute les superstitieux !
;-)

 

Jean-Jacques REY
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/index.html

 

 


Quelques lectures conseillées :

 

Dead Europe.

Pas de crise économique mais une crise morale, culturelle, intellectuelle et spirituelle en Occident
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/dead-europe-pas-de-crise-116540
"Il n’y a pas de crise économique. Si vous croyez que l’économie est en crise, c’est parce que vous regardez trop les infos et que vous n’observez pas le monde qui vous entoure. On ne va pas se prendre la tête pour quelques chiffres qui indiquent une récession au sens technique du terme."

 

Le vrai résultat du second tour : ce que les médias ne vous disent pas
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-vrai-resultat-du-second-tour-ce-116438
"Les médias dominants nous l’on seriné depuis dimanche soir : la victoire de François Hollande, candidat de la gauche au second tour de la présidentielle, a été nette : il a gagné avec 51,63 % des voix, contre 48,37 % à son rival malheureux Nicolas Sarkozy, le président sortant, candidat de la droite UMP. Sauf que…"

 

"Nous ne voulons pas mourir dans les décombres du néolibéralisme !"
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/04/30/nous-ne-voulons-pas-mourir-dans-les-decombres-du-neoliberalisme_1693201_3232.html
"Les systèmes tiennent souvent plus longtemps qu'on ne le pense, mais ils finissent par s'effondrer beaucoup plus vite qu'on ne l'imagine."

 

L’oligarchie sarkozyste bientôt orpheline ?
http://www.bastamag.net/article2358.html
"
Pour le président candidat, ils incarnent le mérite, l’effort et la réussite patrimoniale. « Ils », ce sont ses proches amis du monde des affaires, son réseau d’investisseurs, de PDG et de grandes fortunes : Les Bernard Arnault, Vincent Bolloré, Martin Bouygues, Jean-Luc Lagardère et consorts. Cette « France du travail » qui « n’a pas à s’excuser pour son patrimoine », selon les mots du Président. Retour sur une oligarchie financière placée au cœur du quinquennat qui s’achève."










Article 2

Envoi par Mathilde FILLOZ : http://www.poesiefrancophone.com/mathilde_filloz.htm







© Mathilde FILLOZ


RESISTANCE INTERIEURE FRANCAISE 1939-1945


FRONT NATIONAL


De lutte pour la Libération et l’indépendance de la France

.
_____________________________________________


Par Mathilde Filloz




C’est ce qui est écrit sur ma carte d’adhérente au Front National de la Résistance durant la deuxième guerre mondiale.


Durant cette campagne électorale des élections présidentielles de 2012, nous avons assisté, et nous assistons encore, à une glorification des Le Pen sous le titre de Front National !


Savez-vous qu’ils ont emprunté ce titre au premier et au principal mouvement de la Résistance française au nazisme ?


Savez-vous ce que vous trouverez sur Google si vous tapez « Front National de la Résistance ? » Vous trouverez ceci : « 
Le Front National de lutte pour la Libération  et l’indépendance de la France est une organisation de la Résistance Intérieure Française créée par le Parti Communiste Français durant la deuxième guerre mondiale. Dès l’occupation allemande en juin I940 (Dès la prise de pouvoir de Pétain - n.d.l.r-) des petits groupes étaient organisés par les communistes dans tout le Pays. »
Savez-vous ce qu’en dit le dictionnaire 
"Le Petit Robert" de 1977 à  "Front National"  : «  Mouvement de Résistance française à l’occupation allemande créé en mai 1941, d’origine Communiste, il s’ouvrit à toutes les tendances, chercha à réunir les divers mouvements mais refusa de s’intégrer aux regroupements opérés à partir de 1943. Il fut le seul mouvement à couvrir les deux zones nord et sud. A la Libération, il était devenu le plus important des mouvements de la Résistance ! »
Peu de jeunes connaissent l’histoire de la lutte contre l’occupant nazi, la lutte de leurs parents, de leurs grands-parents parfois. Ce n’est pas de leur faute. 

...

 

Notre histoire de France des lycées et collèges tient ces événements en quelques lignes discrètes sans autres informations. Surtout pas sur le rôle des communistes !

 

J’étais membre du Front National de la Résistance. Je vais avoir, peut-être, bientôt cent ans. J’avais vingt-huit ans au premier juillet 1940, quand j’y suis entrée.  Je peux encore vous dire ce qu’il était, comment il est né, comment ses membres ont lutté, comment il y en a tant et tant qui ont été déportés, fusillés, torturés, ou comme Jacques Decour,  ont eu  la tête tranchée…


Notre idéal était de détruire le fascisme ! Nos valeurs étaient aux antipodes des Le Pen !


Et quand je les vois, sous ce beau titre ensanglanté du sang de nos camarades disparus dans cette apocalypse, jouer la gloriole, les ambitions, avantageusement soutenus par la Droite et ses médias, je ne peux me défendre d’une espèce de nausée devant une profanation !

 

Le Front National de la Résistance est né dès l’occupation nazie en juin 1940, à l’appel du Parti Communiste Français ( Jacques Duclos et Pierre Villon) nous avons  constitué dans tout le pays une toile d’araignée de tout petits groupes, clandestins, bien sûr.
Dès l’automne les groupes étaient agissants et progressaient. Dès le 3 avril, l’ordre fut donné de se regrouper pour créer un grand mouvement dans tout le pays. Ce qui fut réalisé le 15 mai 1941 ! Le 20 mai, L’Humanité clandestine imprimait l’appel du 15 mai 1941 !

 

Sur ma carte d’adhérente que j’ai photocopiée pour vous, vous trouverez la liste des principaux responsables.
Vous constaterez la diversité des philosophies, des croyances, des professions. Seul le patriotisme, le courage, la détermination, l’amour de la France les conduisaient, les unissaient.
Le mouvement était organisé en sections.
On trouvait les Médecins, les Scientifiques, les Musiciens, les Ecrivains, les Mineurs, les juristes, le Front national de la Police, l’Union des Femmes Françaises, les paysans, etc. et le Front des Jeunes Patriotiques qui furent un important vivier des
Francs Tireurs et Partisans Français créés par le Front National  et qui devint le bras armé du Front National de la Résistance en 1942.

 

Lorsque le Front National de la Résistance se réunit pour la première fois légalement, c’était du 30 janvier au 3 février 1945 à Paris. Il déclarait : Deux millions et demi de membres adhérents !


On reconnaît l’influence du Front National de la résistance et du Parti Communiste Français dans le Programme de progrès social du Conseil National de la Résistance et appliqué après la Libération.


Ce programme avait été construit pour la réunion du Conseil National  de la Résistance où il fut adopté, sous la présidence de
Jean Moulin, le 27 mai 1943 à Paris dans la clandestinité.
C’est peut-être pour cela que Sarkozy s’est tant acharné à le détruire durant son mandat.

 

Vous comprenez, devant tous ces éléments que, combattants contre l’occupation nazie, nous rejetions très fort pour les Le Pen, le droit de se parer de notre titre qui est l’honneur et la propriété des combattants.
Dans un jugement de Tribunal de première instance  en 1999, lors de la brouille entre Maigret et Le Pen, ils ont été déboutés.
Le juge avait estimé que le titre n’appartenait ni à Maigret, ni à Le Pen, mais que «
La Cour faisait droit au mouvement de Résistance Front National à revendiquer l’appellation pour son seul usage ».

 

La procédure juridique s’est poursuivie. Elle est devenue politique. Qui peut bien retenir des décisions qui semblent s’imposer devant l’Histoire ?
Nous ne céderons  jamais !
Il faut informer le peuple afin qu’il ne se laisse pas abuser par ces tristes  politiciens.

Qu’il ne confonde jamais le bon grain et l’ivraie !

 


Mathilde FILLOZ
Résistante dans le Doubs
1940-1945










Article 3

Envoi par Guy CREQUIE : http://guy.crequie.blogspot.com/









ENSEIGNEMENT ESSENTIEL DU SECOND TOUR


DE L'ELECTION PRESIDENTIELLE EN FRANCE !



ANALYSE PERSONNELLE DE GUY CREQUIE




Conformément à tous les pronostics, et à l'unanimité des instituts de sondage qui prévoyaient la victoire de François HOLLANDE, celui-ci a été élu Président de la République pour un premier mandat avec approximativement 51,6%des suffrages exprimés.

 

Me concernant, 2 à 3 jours  avant le scrutin, recevant des mèls de connaissances, j'avais noté des craintes identitaires de nombre de personnes modestes, non membres ou électeurs du FN, ce qui m'avait interrogé et qui explique en partie ce score resserré, contrairement aux pronostics des instituts de sondage qui donnaient une victoire de François HOLLANDE à 53 ou 54%.

 

La situation est grave ; ceci, car avec un score serré, un FN en embuscade, la bataille des législatives va être âpre, et à ce jour, le risque d'une cohabitation n'est pas exclue ! Ceci, car si l'antisarkozysme a joué pour l'élection présidentielle, s'agissant des élections législatives par circonscription avec des négociations locales liées au contexte et à l'ambition de multiples personnes, les résultats sont moins évidents. L'unité de la gauche devra être sans faille au-delà des divergences.

 

Une victoire de la droite aux législatives serait grave, compte tenu de l'urgence pour : réindustrialiser le pays, faire de l'école de la République, le levier préparant le vivre ensemble dans le respect de la laïcité ; améliorer le pouvoir d'achat des salariés, retraités, agriculteurs, artisans, ne pas matraquer fiscalement les classes moyennes éprouvées, en danger dans de nombreux pays, et facteurs d'équilibre pour la cohésion sociale ; trouver des solutions pour améliorer la niveau de la formation professionnelle, en faire un outil décisif pour la réinsertion des sans-emploi ; redonner à la culture, et aux créateurs, la place qui leur revient dans une économie mondialisée et donc, avec des échanges multiculturels.

 

Prendre à bras le corps la question de la dette qui correspond à 90% de notre PIB, et qui pose l'urgente nécessité d'assainir l'économie française, d'encadrer et mieux d'orienter les banques au service des investissements publics.

 

Cependant, avec une campagne de second tour digne de Maurras et des discours de la droite des années 30, SARKOZY réalise plus de 48% et ce sans bénéficier du report de voix majoritaire  du centre, puisque François BAYROU, sans donner de consigne de vote, a clairement signifié qu'il votait HOLLANDE, et Marine LE PEN pour le FN a indiqué voter blanc. Le pourcentage du vote blanc serait à examiner attentivement.

 

Parallèlement, le vote en Grèce et le score de l'extrême droite ne manque pas d'inquiéter survenant après la situation de l'extrême droite dans d'autres pays européens. Espérons, que François HOLLANDE, gagnera son bras de fer pour la croissance auprès d'Angela MERKEL et les membres de la Commission Européenne. Sinon, la situation intérieure française sera difficile, et je ne vais pas revenir sur mes déclarations faites après le premier tour. Il y a un risque de clivage parmi le peuple français à cause des questions identitaires, liées aux valeurs de la république, à la laïcité et aux phénomènes migratoires.

 

Après le résultat du premier tour ( et il peut être relu mes messages) j'ai indiqué, que la culture et les créateurs et la lutte pour la paix avaient été les grands oubliés de la campagne. Cependant, et une fois de plus, j'avais également signalé l'impuissance des candidats de la gauche, a abordé avec sagesse, objectivité et écoute, les préoccupations des habitants, s'agissant de l'insécurité, des flux migratoires, de la crainte du communautarisme ; bref des questions sociétales identitaires qui troublent nombre de nos concitoyens, notamment dans les couches populaires.

 

Jean-Luc MELANCHON, n' a pas abordé ces problématiques dans sa profession de foi de candidat,  Eva JOLY était d'une naïveté déconcertante sur ces sujets. Or, ne pas en parler, est coupable et suspect pour nombre de nos concitoyens, cela est confirmé par le résultat électoral, serré, de ce jour. Quant à François HOLLANDE, certes, il a pris de la hauteur sur le sujet, n'a signalé aucun chiffre précis, il a appelé à la vigilance contre la xénophobie et le racisme, il a appelé au rassemblement de tous les Français, et il a expliqué sa proposition du droit de vote pour les étrangers sous certaines conditions, pour les seules élections municipales.

 

Or justement, on ne peut pas rassembler sur cette question des Français en situation sociale elle-même difficile, qui n'ont pas de pouvoir dans la vie publique, et pour qui : tout nouvel arrivant leur fait craindre de perdre le peu dont ils disposent.

 

Quand ? la gauche, va-t-elle apprendre à traiter ces problématiques d'une façon : certes humaine, en parler sans racisme, haine ou en montrant du doigt tel groupe social, cependant en indiquant entendre ce message de crainte, d'inquiétude, voire d'angoisse et  en désignant politiquement les causes de la situation, et en proposant des solutions pour avancer en ces domaines.


Sinon, elle restera dans son pragmatisme sans éviter les tensions entre franges des populations.
Elle gérera, avec des risques pour l'avenir de sérieuses fissures dans la cohésion républicaine.

 

 

De nos jours, avec les phénomènes migratoires, le brassage des populations, les minorités culturelles font peur, ceci, lorsqu’elles sont en expansion démographique ne pouvant se limiter à certaines zones.

 

Ceci, car comme l’exprimait le philosophe ALAIN : ce qui est étrange dans l’étranger, c’est qu’il n’est pas moi ! Souvent, les gens qui refusent la réalité de l’autre : étranger ou appartenant à une ethnie culturellement minoritaire, ce sont des individus qui, eux-mêmes, sont souvent exclus des décisions de la vie sociale et politique. Ils se perçoivent marginalisés,  ils sont en souffrance sociale, les différences de vécus et de mœurs sont appréhendés comme un risque d’atteinte à leur identité, si eux-mêmes sont en difficulté économique et sociale.

 

Ainsi, si le racisme et la xénophobie sont à combattre, avant de les employer abusivement, il importe de comprendre ces réalités sociales, et d’avoir une politique économique et sociale pour tous, et celle des flux migratoires, équilibrée. Le pays d’accueil et sa culture doivent être respectés et correctement appréhendés par l’immigré accueilli régulièrement,  comme ce dernier doit-être respecté comme être humain.

 

L’enrichissement, alors, passe non pas par le refus de la reconnaissance du pays d’accueil mais par sa compréhension, et ainsi l’ajout de différences, loin d’être un obstacle ou une tare, deviendra un plus qui enrichit et non à soustraire : ce qui crée des peurs, des désordres, et des angoisses.

 

L'échec de HOLLANDE, ceci car le Front de Gauche, vigilant, ne participera pas au gouvernement, ce serait la porte ouverte au FN, si les problèmes économiques et sociaux ne sont pas résolus.
 

 

© Guy CREQUIE
Ancien dirigeant syndical interprofessionnel
Poète et écrivain à finalité philosophique.

 

 


Pour compléter son info :

 

Ne pas laisser le drapeau de l’opposition à Marine Le Pen
http://alencontre.org/europe/france/ne-pas-laisser-le-drapeau-de-lopposition-a-marine-le-pen.html
"
Sarkozy a été battu. Ce résultat nous soulage et nous réjouit. Nous devons analyser le rapport de forces qu’il traduit et la situation qu’il ouvre. Comme dans le reste de l’Europe, «les sortants ont été sortis». La social-démocratie – grecque, espagnole et portugaise – a été balayée. Ici [en France] la droite autoritaire est chassée. La crise déstabilise toute la représentation politique. La mise en œuvre de politiques d’austérité brutales ruine l’adhésion et la confiance de la population vis-à-vis des partis au pouvoir, qu’ils soient de droite, comme l’UMP en France, ou de gauche, comme les partis sociaux démocrates, en Espagne, Portugal ou en Grèce."

 

Un Traité contre les peuples : faire échec au Pacte budgétaire !
http://www.audit-citoyen.org/?p=2341#more-2341
"Le nouveau traité européen  représente un véritable danger pour la démocratie et les droits sociaux en Europe."

 

Statistique et fabrique d’un discours d’État : les chômeurs « fraudeurs »
http://blog.agone.org/post/2012/05/03/Statistique-et-fabrique-d-un-discours-d-Etat-les-chomeurs-fraudeurs
"
Le 8 mars 2012, Nicolas Sarkozy, président de la République et candidat déclaré à sa succession, est interviewé, lors d’une émission matinale très populaire, par Jean-Jacques Bourdin sur la radio RMC. Il n’y cesse, comme dans la plupart de ses apparitions médiatiques, de mobiliser des statistiques dites « officielles »."

 

Merah était-il un informateur des services de renseignements ?
http://www.courrierinternational.com/article/2012/03/27/merah-etait-il-un-informateur-des-services-de-renseignements
"
Mohamed Merah était un informateur de la DGSE, affirme Il Foglio. Sans citer ses sources, le quotidien italien pointe des contradictions dans les déclarations des services de renseignements français, israéliens et pakistanais concernant les voyages effectués par le jeune homme."









Article 4

Envoi de Martine BOICHOT CAMARA






"white smoke" à Fukushima Daiichi R1 (12 mars 2011)

Source de l'image :

http://p-plum.fr/?La-catastrophe-nucleaire-de


"Ces événements font partie des événements classés par l’industrie nucléaire trop improbables pour être pris en compte afin que la centrale soit "économiquement rentable" : la perte à la fois du réseau et des générateurs diesel n’était pas prévu et c’était normal"...


La catastrophe de Fukushima Daiichi photographiée par un drone le 05/04/2011

Source de l'image :

http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp/daiichi-photos.htm

dans l'album photos : "Fukushima Daiichi Nuclear Plant Hi-Res Photos"


(1) Source image__________________________________(2) Source image

(1)"Soupçonnés de transmettre leur radioactivité, des enfants originaires de Fukushima ont été victimes de brimades".

(2)"Les parents d’enfants de Fukushima manifestent leur colère".


"APRES FUKUSHIMA LES MORTS SE MULTIPLIENT"
Titre original :
LES EFFETS DE LA CATASTROPHE DE FUKUSHIMA SUR LA SANTE



par Pierre FETET
Mise au point ici dans :
Commentaire n°14 posté par Pierre Fetet le 04/05/2012 à 18h50
http://fukushima.over-blog.fr/article-fukushima-zero-morts-etc-101593077-comments.htm
l




Page d'origine (avec article complet) :
http://fukushima.over-blog.fr/article-les-effets-de-la-catastrophe-de-fukushima-sur-la-sante-89854801.html

 Source donnée  : http://zebuzzeo.blogspot.fr/2012/05/apres-fukushima-les-morts-se.html

 

Vendredi 25 novembre 2011 (date de l'article d'origine)


Leucémies, pneumonies, saignements de nez, des diarrhées, de la toux, des thyroïdes enflées. Même la famille impériale est touchée.


Radiations causant des changements inhabituels : qu'arrive-t- il aux enfants maintenant ?
(14.07.2011 )
http://www.youtube.com/watch?v=RtLYproD6Zg


Dans cette vidéo sous-titrée en français, on voit entre autres le Dr Masamichi Nishio, chef du centre anti-cancéreux d’Hokkaïdo commenter le livre de Yablokov et Nesterenko et témoigner que la CIPR (Commission Internationale contre les rayonnements) a renoncé à étudier les effets des radiations internes car cela aurait gêné le développement de l’industrie nucléaire.


 

Les mères de Fukushima avaient alerté le monde dès le mois de juin : les enfants avaient des saignements de nez, des diarrhées, de la toux, des thyroïdes enflées... Elles n’ont eu cesse d’informer et d’agir pour que tous les enfants soient évacués de la région de Fukushima. Encore dernièrement, elles se sont mobilisées à Tokyo pour sensibiliser la population, mais en vain pour l’instant. Pourtant, l’actualité semble leur donner raison. Un grand nombre d’informations convergentes indiquent que, suite à la catastrophe nucléaire, l’état général de la santé des Japonais vivant dans une vaste région correspondant au moins à 8 % du Japon est en train de se dégrader.

 

Tweet d'un habitant d'Ibaraki : "Je travaille dans un hôpital d'Ibaraki. Il y a eu des patients avec des saignements de nez perpétuels en avril. Il y en a eu sans raison avec de la diarrhée et de la fièvre en juillet. Maintenant même les membres du personnel de l'hôpital souffrent de diarrhée sans raison...Ça commence à craindre." Tweet d'un habitant de Fukushima : "Mon ami vit à Iwakashi. Il vient finalement de commencer à avoir de l'hématurie (sang dans les urines). Mes petits enfants ont des saignements de nez. Ils ne peuvent évacuer parce qu'ils n'ont pas assez d'argent."


Même si ces tweets n’ont aucune valeur statistique, ils se rencontrent de plus en plus souvent et sont à mettre en relation avec l’augmentation de certaines pathologies, visible sur
ces graphiques mis en ligne par le gouvernement japonais : conjonctivites, pneumonies, et diverses autres maladies sont en nette augmentation en 2011.

 

On avait déjà remarqué chez les enfants de Fukushima que leur thyroïde avait été affectée. Un groupe de chercheurs, sous la direction du Professeur Satoshi Tashiro de l'Université de Hiroshima, avait contrôlé la glande thyroïde de 1149 enfants de la préfecture juste après l'accident, en mars, de la centrale nucléaire. De l'iode 131 avait été détecté chez environ la moitié des enfants. Les enfants, que l’on a affublés de dosimètres, semblent ainsi être devenus des sujets de recherche ! Chez les jeunes évacués, on avait aussi remarqué des dysfonctionnements de la glande thyroïde. Plus au sud, dans la préfecture de Gunma, 80 % des patients atteints de problèmes thyroïdiens voient aujourd’hui leur état s’aggraver. Devant l'inquiétude et la pression des parents, une étude à grande échelle sur les problèmes de thyroïde a commencé le 10 octobre : 360 000 enfants de la région de Fukushima seront suivis de manière régulière tout au long de leur vie.

 

D’autres anomalies ont été remarquées pour ces enfants vivant en zone contaminée comme la perte de poids, le ralentissement ou l’arrêt de la croissance et même des attaques cardiaques, ce qui peut être mis en lien avec la grande toxicité du césium-137. L’ACRO, laboratoire français, a aussi fait des mises en garde à plusieurs reprises, à partir d’analyses effectuées sur l’urine des enfants de Fukushima : 100 % des prélèvements révèlent la présence des césiums radioactifs. Ainsi, plus de 4 mois après les rejets massifs de radioactivité dans l’environnement, ils étaient toujours contaminés alors que leurs parents font des efforts pour limiter cette contamination interne. Il est fort probable que cela soit dû à la nourriture.

 

Et pourtant, cette nourriture contaminée, on la vante et on en fait la promotion pour ne pas laisser tomber la région de Fukushima et son économie agricole. Mais… un présentateur vedette de la télévision japonaise, Norikazu Otsuka, qui mangeait des produits irradiés devant les caméras « pour montrer leur innocuité », a dernièrement été diagnostiqué par son médecin comme ayant contracté une leucémie aiguë.

 


L'empereur du Japon hospitalisé


Un autre promoteur et consommateur des légumes de Fukushima, l’empereur du Japon lui-même, vient également d’être hospitalisé, ainsi que deux autres membres de sa famille. Akihito souffre d’une pneumonie, la princesse Aiko a contracté une Mycoplasma pneumoniae, et la princesse Masako serait victime de fièvre et de toux : ils ont tous les trois des symptômes communs. Or la pneumonie, nous l’avons vu, est une maladie qui augmente fortement au Japon cette année ; Takeo Nishioka, Président de la Chambre des conseillers de la Diète du Japon est d'ailleurs décédé d’une pneumonie le 5 novembre 2011 à l’âge de 75 ans. Même si les cas de l’empereur et de sa famille n’auront pas forcément la même issue, on peut s’interroger sur ces cas à répétition. En avril, on tentait d’expliquer l’augmentation des cas de pneumonies dans la région de Tohoku par l’ingestion d’eau de mer : au moins 11 personnes étaient mortes de pneumonie et environ 150 avaient été hospitalisés dans la préfecture de Miyagi, le nombre de patients étant de cinq à six fois plus élevé que d’habitude. Mais aujourd’hui, comment expliquer cette augmentation ? Comme pour Tchernobyl, il est probable que les radionucléides, en contamination interne, provoquent ces maladies respiratoires.

 

Le problème, ce sont ces irresponsables qui se bousculent à la télévision japonaise pour faire croire aux gens que la situation n’est pas grave. Ainsi, d’après plusieurs scientifiques médiatisés, le plutonium ne serait pas si dangereux. La radioprotection pour tous n’est pas un concept avancé au Japon. Et la population, quand elle ne s’organise pas de manière autonome, en fait les frais. Une télévision alternative, OurPlanet-TV, informe de manière indépendante en diffusant des émissions sur le sujet même de la santé. Par exemple, en juillet dernier, l’émission ContAct a invité Mika Noro, présidente de l'association "Le pont pour Tchernobyl", qui a partagé son expérience : s’étant rendue au Bélarus en 1993 (pays le plus touché par les retombées radioactives de Tchernobyl), elle a éclairé avec lucidité et compétences lles symptômes cliniques chez les enfants de Fukushima. Après la catastrophe de Fukushima, Our Planet-TV a lancé une enquête pour savoir si les retombées radioactives avaient eu des effets sur la santé de la population. Suite à cet appel, ils ont été amenés à étudier plus de 500 cas. Cette enquête met ainsi en évidence que la radioactivité, même à faible dose, a des effets réels sur la santé, ce qui était déjà connu par ailleurs avec la reconnaissance de l’augmentation du risque de cancer.
.../....
Suite à l'article d'origine :
http://fukushima.over-blog.fr/article-les-effets-de-la-catastrophe-de-fukushima-sur-la-sante-89854801.html


Conclusion de l'auteur :


Il est certain que la situation ne va pas s’améliorer au Japon, l'expérience de Tchernobyl le démontre. Le fait de laisser vivre des millions de personnes dans un environnement contaminé apportera son lot de problèmes et de souffrances. Une grande sagesse a fait fuir de cette zone dangereuse beaucoup de femmes enceintes, protégeant leurs futurs enfants des radiations. Mais qu’en est-il de celles qui sont restées ? Que doit-on déduire du non-dit du milieu médical, relevé par Keiko Ichikawa ? Si les médecins japonais cachent les malformations et les enfants mort-nés, comment de réelles statistiques pourront-elles être établies ?

On connaît déjà les dégâts épouvantables causés par l’uranium appauvri dus aux bombardements lors de la guerre en Irak, et on imagine avec effroi l’avenir des populations japonaises soumises à de fortes contaminations. La santé est un sujet difficile à aborder, le lobby nucléaire est très puissant dans le monde entier et cherchera à minimiser toutes les mauvaises nouvelles. Mais la santé n’a pas de prix et chacun doit se battre pour la conserver. Amis lecteurs, ce sujet est très grave, soyez vigilants et dénoncez toute désinformation, partout où vous le pouvez !



Pierre FETET

http://fukushima.over-blog.fr/pages/Lauteur-5474337.html

 



Pour développer son info :

 

Alerte à Fukushima !
http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/alerte-a-fukushima-117001
"C’est un général américain qui a sonné l’alarme : ce qui était à craindre est en train de se profiler à l’horizon, menaçant tout l’hémisphère nord."

 

Les grands travaux de Fukushima
http://fukushima.over-blog.fr/article-les-grands-travaux-de-fukushima-104420999.html
"Pas de répit pour les travailleurs de Fukushima. Il faut d’une part surveiller et refroidir constamment l’ex-centrale pour éviter de nouvelles explosions ou incendies et d’autre part lancer en urgence de grands travaux qui permettront de ralentir la progression de la contamination radioactive dans l’environnement. Désormais, l’avenir du Japon et du Pacifique, et sans doute de l’hémisphère nord en général, dépend non seulement de la réalisation de ces travaux gigantesques, mais aussi de leur efficacité pérenne."

 

FUKUSHIMA INFORMATIONS
“Informations sur l'accident à centrale nucléaire de Fukushima et ses conséquences”
http://www.scoop.it/t/fukushima-informations/
http://www.scoop.it/t/fukushima-informations?page=2
 etc.

 

La catastrophe de Fukushima Daiichi photographiée par un drone  05/04/2011
http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp/daiichi-photos.htm
[
ravages impressionnants ! ]


Fukushima : le début de la catastrophe, c’est maintenant
http://poetesindignes.wordpress.com/2012/04/28/fukushima-le-debut-de-la-catastrophe-cest-maintenant/










Article 5

Envoi par Robert BIBEAU : http://www.robertbibeau.ca/palestine.html






Le "Printemps Erable"


Source des images

par mouvement étudiant LA CLASSE au Québec

http://www.bloquonslahausse.com/la-classe/


Manifestation estudiantine au Québec

Hausse de frais de scolarité : 1625 dolllars canadiens, ça ne passe pas !

Source de l'image

sur site : http://1625canepassepas.ca/


FIN DE RÉGIME À QUÉBEC


NE TOUCHEZ PLUS À NOS ENFANTS, MANANTS

!


(Signé par un carré rouge et blanc)
robertbibeau(à)hotmail.com




[ Pétition contre une loi liberticide : la loi 78 ; voir à  http://www.loi78.com/
"
Cela dépasse la cause étudiante et les droits de scolarité : c'est notre liberté d'expression et notre droit d'association qui est en jeu. Et c'est le Barreau du Québec qui le dit."
Message transféré par
Alix RENAUD.]



Page d'origine de l'article, donnée par l'auteur : http://www.dazibaoueb.com/article.php?art=29773

 

19.05.2012

 

FIN DE RÉGIME À QUÉBEC

Jean Charest haussa le ton et sa voix menue fut entendue jusqu’au fond du Salon bleu par les reporters de la presse docile. Ce n’est pas la fin de règne qu’il avait souhaitée. La clique de journalistes qui lui sont attachée comprit qu’ils devaient s’ajuster, car bientôt eux tous devraient servir un nouveau sous-fifre.

 

Dans ses rêves les plus fous, Charest s’était vu quittant la vie publique sous les applaudissements de ses partisans, bénéficiant de l’entendement complaisant de ses mandants, hypocrites et soumis,  chacun ayant un bon mot pour lui, plutôt que ces chuchotements venant du fond du parlement, en ces derniers moments de son gouvernement décadent.

 

Foin de cette gloire éphémère ! Les rues de Montréal, de Québec, de Sherbrooke, de Gatineau, de Rimouski sont maintenant jonchées de verre brisé, d’affiches le conspuant, de pancartes le ridiculisant, lui, le manant. Les rues de ces cités remplies de chiens enragés, de chevaux apeurés, de policiers ameutés, casqués, masqués, armés, rangés, boucliers et matraques levés, discrédités, défiés par ces milliers et ces milliers d’enfants, d’adolescents, de jeunes et de parents endoloris par ce gâchis. Parents heurtés certes mais fiers de leur progéniture - plus déterminée que nous ne l’avons jamais été - à rejeter le diktat des haut placés – des capitalistes milliardaires et de leurs thuriféraires tellement désolés – non pas désolés de voir nos jeunes matraqués, pas du tout – désolés de se voir gâcher leur sortie de piste après des années de bons et loyaux services au service des riches.

 

Depuis le début de ce conflit, le 12 février dernier, contre ces jeunes malappris, pense-t-il ; qu’il traita avec mépris du haut de sa grandeur légitime, pense-t-il ; jusqu’à ce chant du cygne de la disgrâce commandé par ceux qui à Sagard avaient placé en lui toute leur confiance, aujourd’hui déçue, pense-t-il. 

 

"Ti-Jean", transfuge de Conservateur-libéral à Libéral-conservateur, n’a-t-il pas reçu le sceptre du pouvoir des mains de celui qui le détient ? N’a-t-il pas reçu l’onction de l’arrogance des mains de ceux qui font les Premiers ministres dans le richissime domaine privé du haut de la falaise surplombant le fleuve aux grandes eaux  ? 

 

Réunie récemment au domaine de Sagard, autour de la Table ronde des chevaliers d’industrie et de la finance, ils ont désigné le prétendant politique vassal qui lui succédera. Ti-Jean répudié mais quand même décidé à livrer ce qu’il a promis, suit son chemin avant que d’être congédié. 
 

 

ILS NE VEULENT PAS FAIRE «LEUR PART» POUR LES RICHES

 

Ce ne sont que des jeunots délurés, pense-t-il; inconscients et irresponsables, pense-t-il ; qui lui ont barré la route vers un nouveau mandat, pense-t-il ; qui refusent de faire « leur part » pour sortir les milliardaires de Sagard de la misère, pense-t-il. Ces jeunes sont convaincus qu’ils ont assez donné – particulièrement leurs parents ouvriers - travailleurs – chômeurs – petit-bourgeois paupérisés. Ces jeunes effrontés refusent de verser 1778 $ [canadiens] par année pour le profit de ces milliardaires « appauvris » par leurs crises économiques successives ; vous savez ces constructeurs de routes, de ponts, d’hôpitaux, de complexes municipaux et autres prévarications qui sont légion en cette fin de régime.

Le président de Rio-Tinto Alcan est présent, qui tend la main et reçoit ses 75 millions de subventions des mains du représentant du gouvernement : il apprécierait ce président  que les étudiants fassent « leur part » pour le bénéfice de ses actionnaires. Ils sont des dizaines ainsi à se presser dans l’antichambre de la corruption, à inciter Ti-Jean, l’ébouriffé, à écraser ces jeunes révoltés.

 


TI-JEAN A SON PLAN

 

Depuis le début de ce combat, Ti-Jean, l’ébouriffé, avait espéré qu’ils allaient s’essouffler, pensait-il ; sa tactique avait consisté à nier. Puis, dix semaines de grève et 300 000 grévistes plus tard, il consentit à  discutailler, mais jamais des droits de scolarité, juste de quoi gagner du temps car, pensait-il, ils allaient s’essouffler. Observant que les jeunes ne s’effondraient pas, il pensa que ses cerbères allaient leur faire leur affaire – les limiers de l’insécurité, enragés, déguisés en Robocop, largués par camions, chevaux, autos, motos, bicyclettes, hélicoptères, ne firent pas dans la dentelle et y mirent tout leur zèle. 1000 arrestations et 800 blessés et estropiés plus tard, ils allaient s’essouffler, pensait-il ; mais rien n’y faisait, alors Ti-Jean, le sortant, eut une idée – il était ministre de la jeunesse tout de même. Il ordonna aux juges et aux tribunaux de se compromettre et de réaliser par la loi ce qu’il ne parvenait pas à faire avancer par l’effroi.

 


L’INJUSTICE DES RICHES

 

Les juges à la solde, l’avant-dernier rempart de la loyauté envers les puissants de Sagard, où quelques privilégiés ont été reçus en audience, reconnaissants de pouvoir contempler la Légion d’honneur du seigneur des lieux, heureux de baiser l’anneau et de ployer le genoux devant le pontife de l’assemblée des riches. Les juges se mirent vaillamment de la partie et jetèrent, de ce côté-ci de la balance d’injustice, leurs misérables injonctions de chiffon, espérant stopper la marée humaine des indignés – outrés – désillusionnés à propos de la justice des milliardaires.

 

Cinq cents injonctions plus tard, ils allaient s’essouffler, pensa-t-il ! Eh bien non ! son dauphin s’approchait déjà et Ti-Jean n’avançait pas d’un pas. S’il ne parvenait pas à créer l’illusion d’une solution, il recevrait une sommation de se présenter au château de Sagard – devant la table de ses pairs – rien d’autre en mains qu’une masse de révoltés refusant de faire ce que leurs pères avaient toujours fait avant eux : payer et se la fermer.
 

 

ÉTUDIER PENDANT UNE GRÈVE DES ÉTUDES ?

 

Empêcher les jaunes étudiants « scabs » de suivre leurs cours pendant une grève votée par la majorité est un devoir pour les Partisans qui doivent faire appliquer les décisions de l'assemblée générale, coûte que coûte. Sinon, inutile de faire grève comme chaque ouvrier en conviendra. Plutôt qu’une loi anti-scab, Ti-Jean a concocté une loi pour protéger les « scabs » !

 

À propos des casseurs - des communistes - des étrangers malfamés, infiltrés, voilà une vieille rengaine chauvine ressortie d’une époque ancienne. Cette théorie paternaliste-journalistique voudrait laisser croire que les Québécois sont des moutons dociles, soumis, ataviques,  résignés, prêts à la tonte ; elle voudrait laisser croire que s'il y a de la résistance aux injustices et une guerre de classes pour défendre le droit à l'éducation pour tous, c'est obligatoirement le fait d'étrangers malveillants – le fait de casseurs infiltrés - qui ne peuvent pas refléter « nos » valeurs en la Vierge Marie et au Frère André (ce furent des arguties déclamées pendant la grève de l'amiante dans les années cinquante).

 

Vous en conviendrez, cette rengaine des infiltrations est ancienne et elle méprise notre peuple. Nous sommes à majorité des révoltés, des opposants enragés contre le crime consistant à nous transférer sur le dos le coût de leur crise économique et de leur faillite. Que Sagard assume sa crise, désolé si les profits des Desmarais ne sont pas aussi élevés qu’espérés ; ceux de Bombardier aussi, et pour les profits des banques et bien tant pis ! Que les riches payent et qu'ils se débrouillent avec leurs crises en rafale, nous ne payerons pas.



RACAILLE JOURNALISTIQUE ET ANALYSTES À LA SOLDE

 

Je sais que l’on m’en voudrait d’oublier les chiens de garde du régime – les "prêtres assesseurs" – les Fous des puissants – caméra au poing comme une arme, sélectionnant minutieusement les images capables de faire paraître coupable le moutard innocent et d’attirer la pitié sur le policier casqué – masqué – armé – blindé – protégé par ses  coéquipiers meurtriers. 

 

Derrière ce compère à la caméra austère, trottine et vitupère le reporter à la langue de vipère, quêtant l’aveu de violence de l’étudiant menotté, isolé, presque nu dans les rues de la ville, éperdu, bloqué, encerclé, matraqué, un caillou entre les genoux, « l’assassin ». Le reporter a trouvé un enfant pleurant dans un coin, une pierre à la main, sous un hélicoptère battant l’enfer – la voilà la violence des manifestants étalée dans toute sa crudité – provocante – capable d’ébranler les fondements de cette société que lui, l’affidé bien payé, veut tant préserver. Il a eu tant de mal à le dégoter cet emploi de journaliste servant, pour ne pas se le laisser chiper par le premier venu plus soumis, plus flagorneur que lui ; alors ils crient, le Poirier, le Roy, le Lester, le Mario, le Pratte, le Lapierre, le Martineau et autres misérables : « Qu’on le pende cet enfant, qu’on les pende tous avant qu’ils ne nous aient fait perdre nos emplois fragiles. Voyez, patrons Desmarais, Péladeau, Charest, Harper, je bègue plus fort que tous les autres aspirants. ». 

 

Tous les jours sur les chaînes télé, chaque matin dans les quotidiens, les relayeurs des scribouilleurs sur le terrain, les experts en tout et en rien du tout, faisant fi de leur déontologie et de leur feuille de vigne d’objectivité, se transforment en éditorialistes et s’appesantissent sur la « nouvelle », cherchant à lui faire dire le contraire de ce qu’elle appelle.

 

« Le gouvernement indifférent a tout fait pour s’entendre avec les étudiants, disent-ils. Les étudiants ont tout fait pour perdre leur session, leur argent et leur avenir. Ils veulent étudier « pour ne pas étudier » et n’être jamais diplômés, disent-ils. Les jeunes se battent très fort pour la gratuité scolaire, juste pour faire l’école buissonnière, disent-ils; et autres salmigondis, disent-ils ».
 

 

L’ÉTONNEMENT DES BIEN-PENSANTS

 

Comprenez l’étonnement de tous ces bien-pensants. Ces jeunes gens ne respectent ni monsieur le Premier Ministre, ni son excellence le milliardaire en coulisse, ni les députés dévoyés, ni les juges soudoyés, ni les  journalistes enrégimentés, ni les policiers armés-meurtriers, ni les recteurs surpayés, ni les spéculateurs contributeurs, ni les maires  prévaricateurs, ni les analystes enragés. Mais à la fin, qui respectent-ils, ces étudiants ? Leur père ouvrier, leur mère mortifiée, leurs camarades solidaires – grévistes pour la justice et contre la hausse des droits de scolarité - toutes gens inconnues que l’on a jamais vues à la télé de Péladeau ni dans la grosse Presse à Desmarais, ni à Radio-Can à Harper.

 

Et ces bien-pensants de pontifier : « Nous, pauvres gens, nous avons toujours ployé l’échine devant les puissants, pourquoi ces enfants ne peuvent-ils en faire autant ? Ils ne peuvent vaincre les anges de la mort – nous avons essayé et nous avons été écrasés, ils le seront tout autant ». 

 

Jean Charest sait que sa carrière politique se termine ici, qu’à Sagard, ils ont déjà décidé de le congédier pour son incapacité à gouverner, qu’il faudra rapidement le remplacer et qu’il ne lui reste que l’indignité de transmettre à son successeur cet héritage désastreux. Pourtant, il doit gagner du temps pour préparer la place de son adjudant. Voilà pourquoi il édicte sa « Loi 78 » pour mépriser – casser – écraser ces jeunes qui pourtant ne peuvent être vaincus.

 

Dans un mois, dans six mois, dans deux ans, dans cinq ans, ils reprendront le combat, à moins que la société québécoise ne se résigne à vivre éternellement sous cette loi des mesures de guerre qui ne dit pas son nom. Et même sous cette loi, la résistance est encore possible, le maquis urbain menace tous ces larbins qui demain se demanderont ce qui survient soudain au pays de Maria Chapdelaine, du Survenant, de "Ti-Coune" Charest et des Partisans.

 

Ti-Jean prétend vouloir assurer l’accessibilité de l’éducation pour tous et, pour ce faire, il présente une loi ignoble (Loi 78), mais alors pourquoi attaquer l’accessibilité à l’enseignement par une hausse des droits de scolarité qui chassera plus de 7000 étudiants par année des universités ?

 

Simple, Ti-Jean, décrète le gel des droits de scolarité et le tour est joué. Si ce n’est pas toi, ce sera ton Judas qui le fera. Les jeunes peuvent être matraqués mais ils ne peuvent être battus.


NE TOUCHEZ PLUS À NOS DESCENDANTS, MANANTS !


(Signé par un carré rouge et blanc)

 

Robert BIBEAU
L'ensemble des carnets sur :
http://www.robertbibeau.ca/palestine.html




Sites de référence :


PETITION

Pour le QUÉBEC ET LA DEMOCRATIE : signer contre la loi 78
http://www.loi78.com/
"Cela dépasse la cause étudiante et les droits de scolarité : c'est notre liberté d'expression et notre droit d'association qui est en jeu. Et c'est le Barreau du Québec qui le dit."


Sites du mouvement étudiant :


Coalition opposée à la tarification et la privatisation des services publics
http://www.nonauxhausses.org/
Déclaration de principes :
Mise en contexte

http://www.nonauxhausses.org/declaration/

LA CLASSE  " Bloquons la hausse "
http://www.bloquonslahausse.com/la-classe/

 

Fédération étudiante collégiale du Québec
http://fecq.org/

 

Fédération étudiante universitaire du Québec
http://www.feuq.qc.ca/

 

 

Pour développer son info :

 

Alerte Rouge (Vidéos)
http://youtu.be/cL1Gd1qjqEg
ou :
http://www.youtube.com/watch?v=cL1Gd1qjqEg&feature=youtu.be
Publiée le  7 mai 2012 par 99pourcentQC
«
Vos mensonges, nous les dynamitons
Nous refusons ce passé où déjà vous nous empaillez
Comme des trophées malheureux
Vous nous voulez civilisés nous vous savons barbares
­»
L'Afficheur hurle, Paul Chamberland, 1964
+ quelques exemples :
http://www.youtube.com/watch?v=y5jtouWzbJ4&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=fwPtb0Ho-4g&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=UKN1cFpRuBQ&feature=related  ***

(*** je conseille particulièrement cette dernière, elle est très instructive)
etc. (Réalités depuis des mois masquées en grande partie (en Europe)...)

 

GRÈVE ÉTUDIANTE AU QUÉBEC : Bilan après 13 semaines de Résistance
http://les7duquebec.com/2012/05/09/greve-etudiante-au-quebec-bilan-apres-13-semaines-de-resistance/

 

Déclaration du 17 mai 2012 Les professeurs des universités québécoises s'unissent pour œuvrer à la sortie de la crise

ou URL abrégée : http://cnw.ca/mlb23
Version au format PDF : http://www.spuq.uqam.ca/documents/fr/file/communique%2017%20mai%202012.pdf 
Actualités sur le sujet : http://article.wn.com/view/2012/05/17/les_professeures_et_professeurs_des_universit_s_qu_b_coises_/

 

Conflit étudiant au Québec : vers une loi spéciale
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Quebec-manifestations-etudiantes/p-21604-Conflit-etudiant-au-Quebec-vers-une-loi-speciale.htm
"
Coup de tonnerre pour les étudiants québécois en grève mercredi 16 mai au soir : la ligne dure aura finalement gagné au sein du gouvernement québécois. Le Premier ministre Charest a annoncé le dépôt d’un projet de loi spéciale pour mettre fin au conflit étudiant qui dure depuis 94 jours. Il devrait être déposé d’ici le 19 mai à l’Assemblée nationale où il sera sans aucun doute adopté.
Ce projet de loi prévoit la suspension de la session d’hiver dans les 14 collèges et les départements des 11 universités où les étudiants sont en grève, cette session sera reprise en août jusqu’en septembre.
La loi spéciale prévoit que les étudiants de ces établissements qui voudront retourner en cours pourront le faire en toute sécurité. Les étudiants en grève, eux, ne seront pas forcés de revenir en classe mais ils n’auront pas le droit d’interdire l’accès aux établissements des étudiants qui veulent retourner en cours, sinon ils s’exposeront à des arrestations et surtout à des amendes salées de plusieurs milliers de dollars
."

 

Québec : la ministre de l’éducation démissionne
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/quebec-la-ministre-de-l-education-116980
"
La ministre de l’éducation du Québec, Line Beauchamp, a annoncé lundi 14 mai sa démission après trois mois de conflit étudiant sans précédent. En cause, une augmentation de 82 % des frais de scolarité au cours des sept dernières années."

 

Règlement antimasques - Le fascisme au bout de la matraque
http://www.ledevoir.com/societe/justice/350180/le-fascisme-au-bout-de-la-matraque

 

Quebec : Répression, État policier, chaos vs détresse, blessures et rage
http://actualutte.info/nouvelles-du-monde/amerique/item/311-quebec--r%C3%A9pression-%C3%A9tat-policier-chaos-vs-d%C3%A9tresse-blessures-et-rage
"
Voici le témoignage d'un étudiant qui a participé à la manifestation du 4 mai à Victoriaville organisée par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, et qui tient à l’anonymat :..."

 

Quebec : Entre affrontements et violente répression des opposants aux augmentations de frais d'étude
http://actualutte.info/nouvelles-du-monde/amerique/item/301-quebec-entre-affrontements-et-violente-r%C3%A9pression-des-opposants-aux-augmentations-de-frais-d%C3%A9tude










Article 6

Envoi de "Do" via LGR (liste de diffusion "Le Grand Rassemblement").
Site de l'expéditeur : http://mai68.org/spip/ ; site originel : http://www.mai68.org/






Mali : carte des régions agricoles

Source de l'image

http://www.afriqueverte.org/index.cfm?srub=11

dans Site de AMASSA - Afrique Verte Mali

"L'association a pour objectif d’améliorer la sécurité alimentaire des populations de manière durable.

Elle adhère à la charte d’Afrique Verte International."



Le capitaine Amadou Haya Sanogo à la tête du coup d'état au Mali, le 22 mars 2012

Source de l'image (venant de AP) :

http://www.thehindu.com/news/international/article3271820.ece



(1) Source image__________________________________(2) Source image

(1)Quotidien et commerce, travail de femmes à Ségou, Mali, sur le fleuve Niger

(2)Grenier à céréales au pays des Dogons, Mali, photo dans site de l'association Idiély Na ; but :

ACTIONS SOLIDAIRES DE DEVELOPPEMENT AU MALI


LE MALI


CHRONIQUE D’UNE RECOLONISATION PROGRAMMEE




Page d'origine : http://www.foram-forum-mali.org/index.php/non-classe/le-mali-chronique-dune-recolonisation-programmee/
Autre source : http://frantzfanonfoundation-fondationfrantzfanon.com/?p=1467

 

« Que les chèvres se battent entre elles dans l’enclos est préférable à l’intermédiation de l’hyène ». Proverbe bamanan.

 


1. Le Mali dans l’ordre cynique du monde

 

Mis en lumière par l’amputation des deux tiers de son territoire, le coup d’Etat du 22 mars 2012 et l’embargo total de la CEDEAO, l’extrême vulnérabilité du Mali tient d’abord à la trahison des élites. Elles se voilent la face, réfutent tout débat de fond sur les enjeux de la mondialisation capitaliste. Désormais, tout est clair : la recolonisation du pays à travers les politiques néolibérales entre dans une nouvelle phase qui obéit au schéma libyen avec l’intervention directe de l’OTAN en moins.

 

L‘impérialisme collectif avait besoin d’exploiter, comme à Benghazi, les rancœurs et les rancunes d’une partie de la population qui a le sentiment d’être marginalisée. La rébellion touareg  faisait parfaitement l’affaire. La  revendication des deux tiers du territoire malien par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) vient d’être satisfaite avec la complicité de la  «communauté internationale ».

 

L’os malien étant bien moins dur à briser  que l’os libyen,  il suffisait de mettre à profit l’état de déliquescence de l’armée nationale et de fermer les yeux sur la progression des assaillants lourdement équipés d’armes sophistiquées en provenance des arsenaux libyens pour que le tour soit joué.

 

Tout cela s’est passé rapidement, entre le 17 janvier 2012 et le 04 avril 2012. Les puissants membres de la  « communauté internationale » n’ont donc pas eu à se salir les mains. Ils pensent avoir l’honneur sauf pour avoir fait des déclarations de principes sur l’inviolabilité de l’intégrité territoriale du Mali. Or, c’est lorsque les rebelles du MNLA ont déclaré qu’ils ont atteint leurs objectifs que les Etats-Unis  d’Amérique leur ont demandé de « cesser » les opérations militaires.

 

Les enjeux énergétiques, sécuritaires, migratoires et idéologiques de la guerre globale trouvent leurs expressions dans cette recolonisation que les dirigeants politiques maliens n’ont pas vu venir et que certains d’entre eux refusent toujours d’admettre. La France espère obtenir de la future République laïque et démocratique  de l’Azawad ce que le Président malien Amadou Toumani Touré (ATT) n’a pas su ou voulu lui accorder : la base de Tessalit hautement stratégique au plan économique et militaire ; de la fermeté dans la lutte contre l’émigration « clandestine »  et Al Qaeda au Maghreb (AQMI).

 

Plus ou moins indifférente au sort du peuple malien face à la double agression de la rébellion et de la CEDEAO, l’opinion publique occidentale est ébranlée après avoir appris la participation de Ançar dine et de AQMI à cette recolonisation du Mali.

 


2. La violence de la CEDEAO contre le peuple martyr du Mali

 

Ebranlés et meurtris à l’idée d’être un peuple sans Etat et sans armée digne de ce nom face à des combattants lourdement armés, faisant tomber les villes les unes après les autres, les Maliennes et les Maliens subissent à présent le traitement de choc de l’embargo total de la part de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

 

C’est lors du Sommet extraordinaire du 27 Mars 2012 à Abidjan (Côte-d’Ivoire) que l’organisation sous-régionale a pris la décision d’envoyer à Bamako une  délégation de très haut niveau pour demander au Capitaine Amadou Haya Sanogo qui a pris le pouvoir 22 Mars 2012 de restaurer, le plus rapidement possible, l’ordre constitutionnel. Elle a dû rebrousser chemin face à la mobilisation des victimes de la démocratie formelle et corrompue qui vivent ce coup d’Etat comme une délivrance. C’est à  l’aéroport d’Abidjan que les Chefs d’Etats de la CEDEAO ont donné aux nouvelles autorités maliennes un ultimatum de 72 heures pour s’exécuter au risque de voir le Mali subir un embargo.

 

Ils ont mis cette menace à exécution à partir du lundi 02 Avril 2012, alors qu’à l’issue de la rencontre à Ouagadougou (Burkina Faso) d’une délégation du CNRDRE avec le Président du Burkina Faso qui joue le rôle de médiateur, le Capitaine Amadou Haya Sanogo a accepté le retour à l’ordre constitutionnel. Cette avancée, saluée par la plupart des Maliens et des Maliennes, n’était pas suffisante pour certains des Chefs d’Etat de la CEDEAO particulièrement intransigeants.

 

Les sanctions dont il s’agit se traduisent en autres  par :

 

     -   la suspension du Mali de toutes les instances de la CEDEAO,

 

     -   le rappel des ambassadeurs de l’organisation pour consultation,

 

     -   la fermeture des frontières,

 

     -   le gel des avoirs du Mali à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et le non approvisionnement des banques nationales,

 

     -    la suspension des programmes d’aide au développement

 

 

Le levier militaire pourra se traduire par « la montée en puissance de la Force en attente de la CEDEAO pour parer à toute éventualité… »

 

Plus importants que  l’aide extérieure pour les familles qui en bénéficient, les fonds de la diaspora dont une partie passe par Western Union et Money Gram manqueront également aux Maliennes et aux Maliens.

 

La cherté de la vie qui, à elle seule, a créé un climat quasi insurrectionnel avant la rébellion et le coup d’Etat s’aggrave. Les prix flambent dans les régions occupées où les pillages portent surtout sur les aliments et les médicaments qui commencent à manquer.

 


3. Le sens du coup de force du 22 mars 2012

 

Les femmes, en l’occurrence les mères et les épouses des soldats qui montaient, sous équipés, au Nord pour défendre le Mali ont été les premières à manifester leur colère. Elles sont allées directement vers le Président Amadou Toumani Touré et lui ont demandé, plus d’une fois, des comptes. La dégradation de la situation s’est ensuite traduite par des manifestations portant atteinte aux biens des personnes et personnalités appartenant à l’ethnie Touareg.

 

Le pourrissement de la situation est à l’origine du soulèvement d’Amadou Haya Sanogo et ses camarades qui a débouché sur le coup d’Etat du 22 mars 2012.

 

La « communauté internationale » ne s’est pas émue, outre mesure, des atrocités commises à Aguelhok contre des militaires désarmés ni de l’occupation des villes du Nord les unes après les autres. Mais elle est immédiatement montée au créneau pour condamner un coup d’Etat qu’elle juge d’autant plus inacceptable qu’il survient dans l’un des « pays phare de la démocratie » à la veille d’une élection présidentielle à laquelle ATT n’était pas candidat.

 

Simpliste mais surmédiatisée, cette lecture arrange tous ceux et celles qui se laissent convaincre que le Mali était jusqu’ici une démocratie exemplaire.

 

Le point de vue des déçus et des laissés-pour-compte de la démocratie est superbement ignoré voire méprisé.

 


4. Quand l’ordre constitutionnel « normal » sert de paravent

 

« Nous ne voulons pas d’ancien, rien que du neuf » scandaient les manifestants maliens lors des événements sanglants de Mars 1991 pour traduire leur aspiration profonde à un changement démocratique véritable. Ils étaient persuadés que le Président Moussa Traoré était le seul et unique fautif du naufrage de la nation et que son éviction suffisait à instaurer la démocratie et la justice.  Il n’en a rien été.

 

En vingt ans de « transition démocratique », assistée et encensée par la « Communauté Internationale », la montagne a accouché d’une souris. Le peuple est désemparé mais inaudible. Le coup d’Etat est survenu à cinq semaines du premier tour de l’élection présidentielle, dans un contexte quasi insurrectionnel.

 

Totalement dévoyée, la démocratie servait de paravent aux affaires.

 

Jugeons-en :

 

     -   Le multipartisme que nous appelions de tous nos vœux, au lieu de favoriser le débat d’idées et la confrontation de projets de société entre formations politiques, s’est traduit par la prolifération des partis dont le nombre dépasse 140 actuellement pour un pays de 14 millions d’habitants. Coupés de leur base électorale, les dirigeants démocratiquement élus sont occupés à plein temps par toutes sortes de stratégie de captation de « l’aide au développement » et des opportunités d’affaires que le système néolibéral offre.

 

     -   Ce sont les gagnants de ce système économique et politique mafieux qui, en « démocrates milliardaires » s’apprêtaient à se disputer la place d’ATT en achetant tout ce qui peut l’être, du bulletin de vote à la conscience des électeurs/trices.

 

     -   « Enrichissez-vous et taisez-vous » est la règle non écrite du jeu politique, pendant que les opérations cosmétiques de bonne gouvernance dont le Bureau du Vérificateur Général entretiennent l’illusion de l’exemplarité démocratique.

 

     -   Leurs enfants qui, avec ostentation, fêtent leurs milliards ajoutent à l’indignation des jeunes déshérités qui n’ont droit ni à une école de qualité ni à l’emploi et au revenu ni à un visa pour aller tenter leur chance ailleurs.

 

     -   Aucun parti politique ne peut se prévaloir aujourd’hui d’une base électorale éduquée et imprégnée des enjeux et des défis du changement de manière à choisir leurs dirigeants en connaissance de cause et à les contrôler dans l’exercice de leurs fonctions. Les électeurs/trices ne sont contactés que sporadiquement mais assaillis à la veille des scrutins par des candidats toujours prêts à payer leurs voix.

 

     -   La société civile, dont le rôle est d’éduquer, de contrôler et d’interpeller la classe politique, vit de compromis et de compromissions. C’est en évitant les sujets qui fâchent, qu’elle parvient à bénéficier des financements des partenaires techniques et financiers (PTF).

 

     -   La liberté d’expression chèrement acquise est sous surveillance dans les médias publics. Elle se traduit par l’existence d’un paysage médiatique dense (journaux et radios privés) qui, pour survivre, se comporte comme la société civile : savoir se vendre. Quant à l’unique chaine de télévision nationale, l’ORTM, elle est « la voix de son maître ».

 

     -   Les entrepreneurs véritables, les locaux comme ceux de la diaspora qui ont envie d’investir dans leurs pays sont démotivés par une administration corrompue, prête à entraver les meilleures initiatives quand elle n’y trouve pas son compte.

 


5. Il est encore possible de sauver véritablement le Mali et sa bande Sahélo-saharienne

 

Le Mali n’est pas en danger du fait d’un « putsch militaire » mettant en péril un processus de  démocratisation exemplaire, mais du fait de la démocratie formelle et des enjeux géopolitiques, économiques et stratégiques dont les citoyens ordinaires n’ont pas la moindre idée.

 

Face au rôle de  pompier pyromane de la France dans la crise malienne, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à la loi N° 57-27 du 10 janvier 1957 créant une Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS). Elle visait  « l’expansion économique et la promotion sociale des zones sahariennes de la République Française et à la gestion de laquelle participent l’Algérie, la Mauritanie, le Soudan (l’actuel Mali), le Niger et le Tchad ».

 

Pour sauver véritablement le Mali, il convient de :

 

     -   mettre ce drame national à profit pour renouer avec la pensée critique et le courage politique. Il est illusoire et suicidaire de croire que nous sommes un pays libre et indépendant, qui a juste besoin de dirigeants démocratiquement élus pour aller de l’avant. Les défenseurs de cette thèse sont les gagnants de l’ordre injuste et violent du monde, plus soucieux de leurs intérêts que du sort du peuple malien ;

 

     -   repenser l’indispensable démocratisation du Mali en termes de seconde libération. Cette exigence qui s’imposait au plan politique, économique, monétaire et culturel revêt désormais une dimension  territoriale. La tâche est d’autant plus rude que les enjeux sont colossaux et les rapports totalement asymétriques ;

 

     -   privilégier la résistance par le réarmement moral, la créativité politique et la solidarité envers les plus vulnérables en l’occurrence les femmes, les jeunes et les ruraux. La tentation de mobiliser immédiatement cinquante millions de dollars pour l’achat d’armement ou de faire  appel à la force d’interposition de la CEDEAO, ouvre la voie à une guerre asymétrique et sans fin ;

 

     -   gagner en lucidité et en maturité politique en nous disant que les « émergés » qui dictent leur loi en économie comme en matière de démocratisation ont d’abord besoin des immenses richesses de notre continent, en occultant la violence du modèle économique qu’ils planétarisent : pendant que le Mali s’enlise dans la guerre au Nord et que les Maliens se demandent comment survivre, le pillage de l’or, dont leur pays est riche, se poursuit allègrement au profit des multinationales. Il nous appartient d’être perspicaces dans l’analyse des enjeux et des rapports de force et audacieux dans la défense  des intérêts de notre pays qui ne sauraient être confondus avec le compte en banque de quelques individus légitimés par des élections frauduleuses ;

 

     -   faire du Mali un cas d’école pour la CEDEAO, dont les chefs d’Etat dans leur intransigeance  envers les auteurs du coup de force du 22 mars craignent surtout d’être déstabilisés tant dans leur position de rente que dans leurs certitudes. La remarque est valable pour les partis politiques dont le rêve est de les remplacer dans l’ouverture de nos économies au marché mondial déloyal ;

 

     -   rappeler aux puissances occidentales que ce sont les mêmes politiques d’assujettissement et de pillage qui sont à l’origine de l’émigration « clandestine », l’intégrisme religieux et les attentats qu’ils qualifient de terroristes.

 

Nous concluons, à la lumière de ce qui précède, qu’il n’appartient pas  aux Chefs d’Etat de la CEDEAO d’être juges et partie, en statuant sur l’état de la démocratie comme dans le cas malien, mais aux peuples souverains.

 

La gravité de la situation au Mali et dans la bande sahélienne exige la convergence des luttes des peuples agressés du Sud et celles du Nord dont les dirigeants, donneurs de leçons de démocratie et fauteurs de guerres, se sentent plus redevables de comptes aux agences de notations qu’à leurs électeurs.

 

Rendre justice au peuple martyr du Mali dans les circonstances actuelles, commence par la levée immédiate de l’embargo qui lui est infligé et la reconnaissance de son droit à l’initiative, de penser et de proposer à la CEDEAO une stratégie concertée de sortie de crise.

 


Fait à Bamako, le 04 Avril 2012

 

SIGNATAIRES

 

Aminata Dramane TRAORÉ
animatrice du Foram, essayiste, altermondialiste
&

Seydou Badian Kouyaté (écrivain) ; Assetou Foune Samaké (enseignante) ; Karamoko Bamba (mouvement Nko) ; Ismael Diabaté (Artiste peintre) ; Doumbi Fakoly (écrivain) ; Jean Bosco Konaré (Historien) ; mandé Alpha Diarra (écrivain) ; Madani Koumaré ( économiste) ; Boris Boubacar Diop (écrivain) ; Abdoulaye Niang (économiste) ; Boubacar Coulibaly (expert comptable) ;  Ndo Cissé (Université des Lettres) ; Nathalie Mdela Mounier (écrivain) ; Aissata Cissé (communicatrice) ; Mariam Kanakomo (communicatrice) ; Safi Sy (éducatrice) ;  Sylvie Sanogo (éducatrice) ;  Haoua Keita ; Abdoulaye Sangare (avocat)

 

 

 

Sites de référence :

 

le Forum pour un autre Mali (FORAM) :
http://www.foram-forum-mali.org/

 

le Centre Amadou Hampâthé Bâ (CAHBA)
http://www.centre-cahba-bamako.org/

 


Pour un autre son de cloche :


Site de Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA) :
http://www.mnlamov.net/

 

 

Pour compléter son info :

 

"Tous ensemble pour un monde juste et solidaire"
Drame des migrants africains au Maroc
http://penserpouragir.org/article210.html
"
Dans cet article, nous allons essayer de comprendre les conditions objectives qui mènent chaque jour nos confrères à se jeter dans des aventures d’immigration de plus en plus dangereuses, ensuite nous allons nous arrêter sur les politiques sécuritaires d’expulsions répressions suivi par l’Union Européenne et sous traité aux pays de transit (Maroc, Algérie, Libye, Mauritanie et même le Sénégal...) pour terminer notre article par quelques revendications pour une alternative humaniste et solidaire de gestion du phénomène migratoire."










Article 7

Envoi de Martine BOICHOT CAMARA








ARGENT DES DICTATEURS, CORRUPTION ET NEOLIBERALISME
[1]


par Gustave MASSIAH
[2]

 

 

 


Dossier source : http://www.iris-france.org/Archives/revue/revue_internationale_strategique.php3
Des sources de l'article en ligne :
Socialisme et République Sénégal ; Portail Internet « E-JOUSSOUR »  de la société civile Maghreb/Machrek [avec photo de l'auteur] ; Réseau Initiatives Pour un Autre Monde (IPAM)  pour CEDETIM (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale) [avec version PDF]

 

Janvier 2012
L’argent des dictateurs ne leur est pas venu du ciel ; il a été extorqué !
Les campagnes sur les biens mal acquis ont permis de le mettre en évidence et de le démontrer dans l’espace public[3]. Elles ont confirmé toutes les approches qui relient l’argent des dictateurs et les systèmes de corruption. Comme on peut le voir avec les rétrocommissions, elles montrent que la distinction entre corrompus et corrupteurs est le plus souvent factice[4].

 

Pour apprécier la nature et l’importance des systèmes de corruption, il faut revenir sur la question des échelles. Une étude du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) évalue entre 100 et 180 milliards de dollars les avoirs détournés par des dirigeants au cours des dernières décennies[5]. Et, selon une estimation de la Banque mondiale, environ 1 000 milliards de dollars sont détournés chaque année sous forme de « pots de vins »[6].

 

À partir d’un certain niveau, la corruption devient un élément structurant de l’évolution d’une société. Elle modifie les situations et les systèmes. Quand on compare l’évolution des sommes de plus en plus énormes détournées avec la détérioration des conditions de vie des couches populaires, on peut se demander pourquoi l’enrichissement ne peut pas cohabiter avec la redistribution. En fait, la réponse est claire, même dans le cas de pays rentiers disposant de moyens considérables. L’enrichissement est la conséquence d’un système, sert à le reproduire et participe à sa détermination.

 

La corruption n’est pas nouvelle, mais son importance et ses conséquences dépendent des situations. Ce n’est pas seulement une question morale et les solutions ne peuvent donc se suffire d’un rappel des obligations morales. Il faut prendre en compte l’ « économie politique de la corruption »[7] pour en apprécier l’impact. Et comprendre que la lutte contre ce phénomène ne peut relever d’actions à la marge de la logique d’un système mais en implique la transformation en profondeur. C’est pourquoi les études sophistiquées de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) ou de la Banque mondiale[8], aussi intéressantes soient-elles, ne sont pas très convaincantes. Elles supposent que la corruption pourrait être comprise et combattue sans toucher au fondement du système économique international. La démarche de l’Organisation des Nations Unies[9], en inscrivant la lutte contre la corruption dans le droit international, même si elle est encore peu opératoire, est plus prometteuse.

 

Deux aspects seront abordés dans cette contribution. Le premier concerne la question des dictateurs. La démocratie n’est pas exempte de corruption, mais il est de plus en plus clair que toute dictature génère la corruption et que pour lutter contre elle, il faut commencer par mettre à bas la dictature. Les révolutions arabes éclairent la nature de cette corruption et la place, dans les luttes, de la prise de conscience de ce phénomène. Le second concerne le caractère systémique de la corruption et son exacerbation à travers la logique du néolibéralisme en tant que phase de la mondialisation capitaliste. Il pointe le saut qualitatif dans la corruption que constitue la fusion du politique et du financier, l’inégalité des revenus et la concentration inimaginable des sommes générées par la spéculation financière. Il prend acte de l’incapacité des institutions et des forces politiques à apporter des réponses à la crise économique, sociale, environnementale et géopolitique.

 

 

 

Les révolutions arabes renouvellent la compréhension de la corruption

 


L’importance de la corruption a été soulignée par les insurrections méditerranéennes qui, d’une certaine manière, renouvellent la manière de l’appréhender. Ces mobilisations ont ouvert une nouvelle période[10]. Le vent nouveau parti de Tunis s’est d’abord propagé en Égypte, puis s’est étendu à toute la région Maghreb-Machrek, et enfin a traversé la Méditerranée pour gagner l’Europe du Sud. Mais il affleure dans toutes les régions du monde et trouve un nouveau souffle en traversant l’Atlantique.
Les revendications qui s’expriment à l’échelle mondiale ont pour mot d’ordre : le refus de la corruption, l’urgence sociale, les libertés, l’indépendance. Ces mouvements explicitent, renouvellent et approfondissent les contradictions de la situation actuelle, toutes liées à la prédominance de la corruption : l’explosion des inégalités sociales, l’importance des contradictions sociales entre les couches populaires et les oligarchies, les contradictions idéologiques autour de la question primordiale des libertés, les contradictions géopolitiques liées à l’hégémonie occidentale[11].

 

Les insurrections mettent en lumière l’évolution des classes dominantes. Elles révèlent que des oligarchies se sont dégagées dans les bourgeoisies. Elles contrôlent les pouvoirs, économique et politique. Dans certaines régions, notamment la région du Maghreb-Machrek, elles se sont organisées autour des clans affairistes centrés sur les dictateurs et leurs familles. Ces clans se sont appuyés sur les polices, les milices et les services secrets pour s’autonomiser par rapport aux armées qui les avaient portés au pouvoir. La révolte des peuples a aussi dévoilé la nature des dictatures et le rôle qui leur était dévolu par l’hégémonie occidentale : la garantie de l’accès aux matières premières, la garantie des accords militaires et notamment, dans la région, des traités avec Israël, le « containment » de l’islamisme, justification récurrente des dictatures, et enfin, le contrôle des flux migratoires. Les deux premières tâches des dictateurs, – vendre des matières premières et acheter des armes –, sont les principaux vecteurs de la corruption.

 

Les révolutions arabes mettent aussi au jour la mise en mouvement des couches populaires et l’évolution des conflits sociaux, culturels et politiques. Une nouvelle génération s’impose dans l’espace public avec sa perception des situations et ses nouvelles visions du monde. Il ne s’agit pas tant de la jeunesse définie comme une tranche d’âge que d’une génération culturelle qui s’inscrit dans une situation et qui la transforme. Ce phénomène met en évidence les transformations sociales profondes liées à la scolarisation des sociétés qui se traduit d’un côté par l’exode des cerveaux, de l’autre par les chômeurs diplômés. Les migrations relient cette génération au monde et à ses contradictions en termes de consommations, de cultures, de valeurs. Les résultats sont certes contradictoires entre l'élargissement des capacités de jugement et la prégnance de la culture mondialisée ; mais, l’isolement et l’enfermement des générations en est fortement réduit. Cette nouvelle génération construit, par ses exigences et son inventivité, une nouvelle culture politique. Elle modifie la manière de relier les déterminants des structurations sociales : les classes et les couches sociales, les religions, les références nationales et culturelles, les appartenances de genre et d’âge, les migrations et les diasporas, les territoires. Elle expérimente de nouvelles formes d’organisation à travers la maîtrise des réseaux numériques et sociaux, l’affirmation de l’auto-organisation et de l’horizontalité. Elle tente de définir, dans les différentes situations, des formes d’autonomie entre les mouvements, souvent informels, et les instances politiques. Le rejet de l’autoritarisme et de la hiérarchie accompagne naturellement celui de la corruption.

 

En Europe du Sud, la sortie des dictatures il y a une trentaine d’années a été rattrapée par des régimes ralliés au néolibéralisme qui ont montré les limites de la démocratisation. Cette situation dévoile l’impasse européenne, l’évolution de la nature de l’Union européenne et la nécessité de la réinventer. L’Amérique latine est sortie des dictatures il y a moins de trente ans. Il s’en est suivi la mise en place de démocraties bourgeoises qui ont développé des modèles de croissance néolibéraux socialement inégalitaires et des formes limitées de démocratisation politique. Les États-Unis ont accompagné, et contrôlé, le passage des dictatures aux démocraties bourgeoises. Mais, dans ce processus, de nouveaux mouvements sociaux et citoyens se sont développés, modifiant la situation dans de nombreux pays et dans la région.

 

La période immédiate dans la région Maghreb-Machrek est celle de la démocratisation. Elle passe par l’affrontement avec les forces encore vivaces des régimes dictatoriaux, particulièrement des milices et des polices, la définition de la place des armées et des appareils militaires et l’invention de nouvelles formes démocratiques en liaison notamment avec l’évolution de l’islam politique.

 

La révolte des peuples ne porte toutefois pas que la démocratisation. Ce qu’il y a de nouveau est en gestation ; il n’est pas prédéterminé et n’est visible qu’à l’échelle d’une génération. Rappelons-nous les révolutions de 1848 en Europe, celles du printemps des peuples. Sans Internet, les insurrections parisiennes s’étaient propagées en quelques jours à toute l’Europe. Trois ans après, elles étaient écrasées pays par pays. Trente ans après, ce qu’elles portaient de nouveau, les États-nations, s’était imposé dans toute l’Europe. Dans le nouveau cycle, plusieurs questions sont porteuses d’une rupture plus radicale : celle d’un nouveau mode de développement, de production et de consommation, qui relie la justice sociale et l’urgence écologique ; celle d’une réinvention de la démocratie ; celle d’une nouvelle phase de la décolonisation.

 

La crise de la décolonisation a résulté d’une offensive des pays dominants, ceux du G7, à travers la gestion de la crise de la dette et l’imposition des programmes d’ajustement structurel, constitutives du néolibéralisme. Cette offensive s’est appuyée sur la rupture entre les régimes issus de la décolonisation et les peuples, à propos de la question des libertés, de la démocratie et de la corruption. Elle a construit un système international fondé sur l’alliance entre ces régimes et le bloc hégémonique occidental. Le fonctionnement de cette alliance repose sur la corruption, à la fois dans les objectifs d’une large part des classes dominantes et dans les modalités du gouvernement du monde. La lutte contre la corruption passe par la remise en cause de ce système et par une réponse à la crise de la décolonisation.

 

Cette nouvelle phase de la décolonisation correspondrait au passage de l’indépendance des États, qui a caractérisé la première phase de la décolonisation, à l’autodétermination des peuples. Comme le précisait dès 1976 la Charte des droits des peuples[12], chaque peuple a droit à l’autodétermination externe contre toute forme de dépendance extérieure. Il a droit aussi à l’autodétermination interne, c'est-à-dire à un régime démocratique, au sens d’un régime qui garantisse les libertés individuelles et collectives. Cette nouvelle phase de la décolonisation ne se réduira pas à la montée en puissance des pays dits émergents ; elle implique même la contestation de certaines propensions à traduire par des pratiques dominantes le très positif rééquilibrage économique et géopolitique. Elle se construit dans la convergence des mouvements qui a progressé dans l’espace des forums sociaux mondiaux et auxquels participent activement de nombreux mouvements de la région Maghreb-Machrek. Elle va mettre sur le devant de la scène les questions de l’épuisement des ressources naturelles, et particulièrement de l’eau, du climat, de la biodiversité, du contrôle des matières premières et de l’accaparement des terres.

 

Les nouveaux mouvements sociaux et citoyens qui vont émerger dans la région Maghreb-Machrek devront mettre au centre de leurs préoccupations le rôle de la corruption dans la nature et le fonctionnement du système qu’ils remettent en cause. La lutte contre la corruption dans le système dominant doit déboucher sur sa remise en cause. Elle nécessite la lutte pour la souveraineté et l’indépendance, pour les libertés et la démocratie, pour la justice sociale et l’urgence écologique. Pour cela, il faut prendre en compte le rapport étroit entre la corruption et le néolibéralisme.

 

 

 

La corruption s’exacerbe avec le néolibéralisme

 


Le néolibéralisme en tant que phase de la mondialisation capitaliste est fondé sur une nouvelle rationalité, la subordination de chaque société et du monde à la logique du marché mondial des capitaux, et sur de nouvelles politiques, celles de l’ajustement structurel, des plans d’austérité, de la précarisation du travail et du démantèlement de l’État social.
Le néolibéralisme se traduit par une mutation qualitative de la corruption qui devient prédominante à partir de ses multiples formes. Cette mutation qualitative résulte de la destruction des formes de régulation au niveau des États et du système mondial et de la formidable concentration des pouvoirs financiers et politiques. Elle est dévoilée par les nouveaux mouvements, particulièrement en Espagne (le mouvement des Indignés) et aux États-Unis (Occupy Wall Street) qui ont mis en avant l’ampleur inimaginable des inégalités sociales et ses conséquences pour la démocratie.

 

La liberté pour les capitaux se traduit par un nouveau système international fondé sur un libre échange exacerbé qui repose sur le déchaînement de quatre dumpings[13] : le dumping social et la concurrence sur les salaires, la précarisation et la remise en cause des systèmes de protection sociale ; le dumping fiscal qui s’est traduit par la course à la défiscalisation pour les hauts revenus et les entreprises et par la floraison des paradis fiscaux ; le dumping environnemental qui se traduit par la destruction de tous les mécanismes de protection de l’environnement et de la santé ; le dumping monétaire sur les variations de change. Il s’agit véritablement du cadre institutionnel international de la corruption.

 

L’ajustement structurel généralisé est fondé sur l’ouverture complète des frontières au commerce organisée par les accords de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). Cette ouverture se traduit par une privatisation généralisée de toutes les entreprises, particulièrement des services publics. La logique du capitalisme financier s’impose avec ses exigences de profit très élevé à court terme. Le contrôle des capitaux et des entreprises, associé au manque de transparence des fonds d’investissement et aux paradis fiscaux, est propice à toutes les formes de corruption. Comme l’a expliqué Joseph Stiglitz dans une rencontre à Bercy en 1999[14], il y a besoin d’un État même pour libéraliser, et l’instauration du capitalisme sauvage en Russie a montré que cette libéralisation sans freins conduit à des systèmes mafieux. Une des questions posées aujourd’hui est celle du contrôle mafieux du capital à l’échelle mondiale.


Le cadre institutionnel international a accentué les formes classiques de corruption, notamment dans le commerce des matières premières et de l’armement. Les entreprises sont soumises à une totale emprise des marchés financiers à travers l’actionnariat international. Elles développent de nouvelles méthodes qui sont directement liées à l’économie rentière et aux privilèges[15]. On a par exemple vu fleurir des modèles de calcul économique du « coût d’accès à la rente », qui explicitent concrètement combien il faut consacrer, notamment, à la corruption. D’un autre côté, l’ouverture au marché mondial et l’obligation d’ouvrir les marchés publics à la concurrence internationale accentue les délocalisations et pousse à la concentration des entreprises et aux oligopoles.

 

La question de la dette est directement liée au néolibéralisme. La gestion de la crise de la dette par le G7 a été l’arme principale de la crise de la décolonisation et même d’une forme de recolonisation. Pourtant dès le départ a été posée la question des dettes illégitimes et particulièrement des dettes odieuses, des dettes imposées par les pays occidentaux et des dettes passées par des dictateurs et des régimes illégitimes[16]. La proposition d’un audit citoyen de la dette publique, expérimentée par le CADTM (Comité pour l’annulation de la dette du Tiers monde)[17] en Équateur, ouvre un débat politique sur l’illégitimité de la dette et sur les responsabilités liées à la corruption dans la création et la gestion des dettes.

 

Cette mobilisation a exprimé la colère face à la détérioration des conditions de vie et à la mise en place des plans d’austérité. Elle prend acte de l’incapacité des institutions et des forces politiques à apporter des réponses face à la crise économique, sociale et environnementale. Elle montre que parallèlement et contradictoirement aux tendances autoritaires et conservatrices, les mobilisations populaires ouvrent de nouvelles voies. La question centrale posée par le nouveau cycle de luttes est la question démocratique. Elle est confirmée comme un impératif qui doit être complètement repensé. Les peuples des places affirment que la revendication des libertés est universelle et définissent la démocratie comme le système qui, dans chaque situation, préserve et élargit les libertés individuelles et collectives. Ils expérimentent de nouvelles manières de lier l’individuel et le collectif. Toutes les révolutions sont inachevées mais leur impulsion continue à progresser à travers les mouvements d’émancipation. Les nouveaux mouvements remettent l’impératif démocratique au centre du débat mondial de la transformation des sociétés et du monde. Ils pointent les limites inacceptables et les faux-semblants des démocraties réellement existantes. Ils révèlent que la corruption est le point d’arrivée de la fusion entre le pouvoir politique et le pouvoir économique, de la subordination du politique à l’économique. De là découle la méfiance par rapport aux gouvernements et aux institutions existantes sous leurs différentes formes : « Ils ne nous représentent pas ». La lutte contre la corruption passe par la réappropriation de l’espace public et de la souveraineté populaire.

 

Dans les nouveaux mouvements, de nombreuses prises de position mettent en avant, directement ou indirectement, la lutte contre la corruption. Dans les pays arabes, les villes de l’intérieur ont joué un rôle primordial. Elles ont mis en avant la solidarité et un nouveau territoire de citoyenneté par rapport aux élites urbaines des villes côtières tournées vers l’extérieur et l’exportation. Ces révoltes de l'intérieur renouent avec une tradition arabe ; les nouvelles dynasties, venues des oasis remettaient en cause les dirigeants des villes de la côte, trop corrompues. La jeunesse des villes, en se révoltant, affirme « constatons le dépérissement », « vidons les écuries » et « innovons politiquement ».
 

***

 

La clé de la modification d’un régime autoritaire se trouve dans l’élimination de la rente illégitime, dans le refus de la corruption sous ses différents aspects, la mise en place d’une politique économique non rentière, l’instauration de lois communes d’accès aux droits et dans le contrôle de la spéculation sous ses formes financières et économique[18]. Au-delà de la démocratisation, étape nécessaire aujourd’hui, une orientation alternative à la mondialisation capitaliste est aujourd’hui en gestation. Elle doit répondre aux contradictions ouvertes : les contradictions sociales, écologiques, géopolitiques, démocratiques. Une orientation s’est dégagée dans les forums sociaux mondiaux par rapport à la logique dominante de la subordination au marché mondial des capitaux. Elle correspond à la liaison entre justice sociale et urgence écologique qui nécessite de nouveaux rapports sociaux de production et de consommation. Il s’agit de mettre en avant, pour organiser chaque société et le monde, l’accès aux droits pour tous et l’égalité des droits[19]. C’est le fondement nécessaire d’une société qui refuse d’être régie par la corruption.

 


Gustave MASSIAH

 



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Notes :

 

[1] Cet article est paru sous le titre « Argent des dictateurs, corruption et néolibéralisme »
Revue de l’IRIS n°85, Printemps 2012, Dossier L’argent des dictateurs, sous la direction de Pierre Conesa

 

[2] Membre fondateur du CEDETIM / IPAM (Centre d'études et d'initiatives de solidarité internationale / réseau Initiatives Pour un Autre Monde)

 

[3] Survie, « Les biens mal acquis des dictateurs africains en France », Brochure Survie, 2011.
Transparency International, Rapport mondial sur la corruption, Karthala, 2004.

 

[4] Survie, L’envers de la dette. Criminalité politique et économique au Congo-Brazza et en Angola, Agone, 2001.

 

[5] CCFD-Terre Solidaire, « Biens mal acquis... profitent trop souvent. La fortune des dictateurs et les complaisances occidentales », mars 2007.

 

[6]

http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/NEWSFRENCH/0,,contentMDK:20513363~pagePK:64257043~piPK:437376~theSitePK:1074931,00.html

 

[7] Aitec, « L’économie politique de la corruption », Archimède et Léonard, n° 7/8, printemps-été 1991.
Projet, « Attention corruption », n°232, hiver 1992-1993.

 

[8] Helping Countries Combat Corruption: The Role of the World Bank

http://www1.worldbank.org/publicsector/anticorrupt/corruptn/cor02.htm
http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/NEWSFRENCH/0,,contentMDK:20513363~pagePK:64257043~piPK:437376~theSitePK:1074931,00.html

 

[9] La Convention des Nations unies contre la corruption considère le détournement de biens publics comme une violation des droits de l’homme.

 

[10] Gustave Massiah, « Les insurrections révolutionnaires du Maghreb et du Machrek : cinq premières leçons », Intervention au meeting de solidarité avec les révolutions dans le monde arabe le 2 mai 2011 à la Bourse du travail (Paris), consultable à l’adresse suivante : http://www.reseau-ipam.org/IMG/pdf/les_insurrections_Maghreb_Machrek_gm_090511.pdf

 Gustave Massiah, « Les insurrections méditerranéennes », juillet 2011, consultable à l’adresse suivante :

http://www.attac93sud.fr/spip.php?article896

 

[11] Les contradictions écologiques ne sont pas absentes, notamment autour des questions des matières premières, de la terre et de l’eau, mais elles sont moins explicitement présentes que dans d’autres mouvements en Amérique latine ou en Asie.

 

[12] Déclaration universelle des droits des peuples, proclamée à Alger en 1976, publiée par les Éditions François Maspéro, Paris, 1977.

 

[13] Dominique Taddéi, « Le deuxième stade de la crise », www.cedetim.org, 10 octobre 2011.

 

[14] Première conférence annuelle de la Banque mondiale en Europe sur l’économie du développement, mai 1999.

 

[15] Raymond Benhaim, Ghazi Hidouci et Gustave Massiah « Méditerranée 2030, évolution écologique, économique sociale et politique », Communication à la Biennale de Venise, mai 2008. Résumé publié dans Marcello Balbo (dir.), Médinas 2030, Paris, L’Harmattan, 2010.

 

[16] Aitec, « Légitimité ou illégitimité de la dette du Tiers monde », Archimède et Léonard n° 9, hiver 1992, 138 p.
Damien Millet, Éric Toussaint (dir.), La dette ou la vie, Bruxelles, Aden, 2011.

 

[17] Damien Millet, Éric Toussaint, « L’audit citoyen de la dette : comment et pourquoi ? », www.cadtm.org, 30 décembre 2011.

 

[18] Ghazi Hidouci,  « Conditions nouvelles de Politique arabe », www.cedetim.org, février 2012.

 

[19] Gustave Massiah, Une stratégie altermondialiste, La Découverte, Paris, 2011, 323 p










Article 8

Envoi par René CHABOY : http://lienenpaysdoc.com/











TRAVAIL, BENEVOLAT ET REVENU DE BASE INCONDITIONNEL




Bonjour à toutes et à tous,

 

En remerciant tous nos correspondants pour les articles envoyés en espérant avoir retraduit l'esprit d'une France qui se veut ancrée dans les territoires, tournée vers une Europe Sociale et démocrate, pour un avenir Planétaire solidaire et écologique.

 

Souvenez-vous, le Président de la République Française : Nicolas Sarkozy a été élu en 2007 avec cette phrase très simple « Travailler plus pour gagner plus » . Cette phrase a beaucoup séduit mais ne fonctionne toujours pas.

 

Cette année il est [a été] de nouveau candidat à la Présidentielle en insistant sur la fête du vrai travail. Président du Vrai chômage, des vrais boniments et du vrai gaspillage, il ne donne pas confiance aux électeurs, en pleine campagne entre les deux tours, Nicolas Sarkozy fait machine arrière sur son expression « vrai travail» ; [confer : ]

VIDEO. Nicolas Sarkozy fait machine arrière sur son expression "vrai travail" pour le 1er mai

 * http://www.lexpress.fr/actualite/politique/nicolas-sarkozy-fait-machine-arriere-sur-son-expression-vrai-travail-pour-le-1er-mai_1108493.html

 

[Pour illustration de contre-pied] voir La fête du travail, Sarkozy , la polémique et la mobilisation

 * http://lienenpaysdoc.com/index.php?option=com_content&view=article&id=256:la-fete-du-vrai-travail-sarkozy-et-la-polemique-&catid=13:agenda&Itemid=59

 

De nombreux Français travaillent bénévolement pour une économie sociale et écologique, ne les oublions pas. Vous remarquerez que l'un de ces deux thèmes, très important pour l'avenir de notre pays et de tous les pays de la planète n'a pas ou peu été abordé lors de cette campagne présidentielle.

 

Vous retrouverez l'appel de Jean Paul Jaud réalisateur du film "Nos enfants nous accuseront" sur notre site qui vient appuyer ce constat [sur Lien en Pays d'OC , site Internet officiel, et précisément ici : La fête du travail pour sortir du capitalisme d'exploitation

 * http://lienenpaysdoc.com/index.php?option=com_content&view=article&id=255:la-fete-du-travail-pour-sortir-du-capitalisme-dexploitation-&catid=13:agenda&Itemid=59
Votez vraiment pour nos enfants ! ../...]

 

Le travail ne peut se réduire aujourd'hui à l'unique emploi proposé par le système capitaliste. Battue en brèche par les délocalisations devenues les exploitations de main d'œuvre à bon marché des pays dit en voie de développement, notre économie locale souffre. Si nous n'abandonnons pas socialement et culturellement l'esprit binaire de conflit permanent dominant notre Monde, la vieille Europe en recherche de sa propre métamorphose sera définitivement vaincue par les pays très peuplés en quête de pouvoir d'expansion matérialiste dans cette guerre économique permanente.

 

Il est bon aujourd'hui de se souvenir ces phrases « Quand la Chine s'éveillera, le Monde tremblera» de Alain Peyrefitte et « Le XXI ème Siècle sera spirituel ou ne sera pas » de André Malraux pour comprendre que ce temps est bien arrivé.

 

Chez nous, en Europe : le capitalisme d'exploitation ne donne pas à tous plein épanouissement même à ceux qui bénéficient encore d'emplois.

 

Les sociologues et économistes tournés vers l'avenir de l'Europe et de la Planète rejoignent l'idée d' un nouveau contrat de Travail nous permettant de sortir du gouffre du chômage.

 

Voir la Journée Européenne pour le revenu de base, Initiative citoyenne concernant le revenu de base inconditionnel :

formons et développons des Groupes d'Instauration de Revenu d'Existence

 * http://lienenpaysdoc.com/index.php?option=com_content&view=article&id=252:developpons-des-groupes-dinstauration-de-revenu-dexistence-&catid=13:agenda&Itemid=59

 

Un système industriel, mondialisé, spéculatif, nous a coûté deux grandes catastrophes humaines : les deux guerres mondiales de 1914-18 et 1939-45. Un nouveau contrat de Travail a besoin d'entrer dans nos esprits pour éviter le pire.

 

Innover les voies du travail Libre accompli, avec les êtres humains développant par eux-mêmes les compétences choisies par leur propre motivation, est le moyen d'orienter une nouvelle création économique. C'est la façon la plus juste de rompre avec le chômage découlant d'un capitalisme spéculatif ne profitant qu'à la minorité dirigeante.

 

Pour cela, le revenu d'Existence pour tous (ou revenu de base inconditionnel) devient indispensable à instaurer dans notre pays, en Europe sur la Planète pour sortir de la compétition, moteur du système d'exploitation de la guerre économique livrée par les Etats entre eux.

 

Le Revenu de base inconditionnel est l'idée à se saisir, parlez-en autour de vous.

 

Ce revenu d' Existence pour tous sans conditions est l'idée du XXI ème Siècle . Elle a besoin de nous tous pour faire son chemin, c'est pourquoi le groupe : la fête des bénévoles pour une économie sociale et écologique vivra au-delà du seul jour du 1er Mai et de la campagne présidentielle. La fête des bénévoles se poursuivra pour inventer, innover tous les jours ; pour nous libérer du système capitaliste d'exploitation et faire vivre en permanence une autre société : démocratique et évolutive, sans un revenu de base inconditionnel pour l'existence de tous, cela ne sera pas possible.

 

Vous trouverez sur notre site toutes les informations nécessaires pour en parler autour de vous, pour rejoindre les groupes et en instaurer de nouveaux ...

[ Par exemple ici : Un revenu d'Existence pour en finir avec le chômage et éteindre le capitalisme

 * http://lienenpaysdoc.com/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=10&Itemid=58 ] .
N'hésitez pas à faire connaître ce site et à le visiter, il évolue en permanence avec nos correspondants.

 


René CHABOY

 


Pour compléter son info :

 

Comment Créer un Groupe pour l’instauration d’un revenu d’existence ?
http://lienenpaysdoc.com/images/pdf/girepdf.pdf
"Raison d’être d’un GIRE
Un  GIRE  à  pour  raison  d’être  la  rencontre  de  tous  les  citoyens  qui  veulent  faire  avancer  ce  nouveau  droit  que constitue  l’instauration  d’un  revenu  d’existence  (REx)  pour  tous  et  d’être  pour  eux  un  centre  local  de  ressource permanent afin de les aider au mieux à faire avancer autour d’eux cette idée. Les trois premiers sont apparus à Montauban (82), puis à Toulouse (31) et enfin à Paris (75)."

 

Site plate-forme pour un Revenu De Base Inconditionnel
http://revenudebase.info/
"Co-animé par la communauté des partisans du revenu de base, le site revenudebase.info sera la plate-forme phare pour promouvoir le concept dans la sphère francophone. Ce site couvrira à la fois l'actualité du revenu de base en France et à l'étranger, mais sera également le repère pour retrouver tous les événements à travers la France, ainsi que pour rentrer en contact avec des groupes locaux d'action ou d'autres projets spécifiques."

 

Une plateforme pour promouvoir le revenu de base ? Yes we can !
http://www.tetedequenelle.fr/2012/04/plateforme-promouvoir-le-revenu-de-base/
"Après tant de mois et d’années pour certains à nous battre pour l’instauration d’un revenu de base, notre mouvement est sur le point de passer à la vitesse supérieure."

 

Du revenu garanti aux coopératives municipales
http://jeanzin.fr/index.php?post/2012/05/17/Du-revenu-garanti-aux-cooperatives-municipales
"
Du fait de son inconditionnalité le revenu universel est supposé par la plupart de ses partisans nous « délivrer du travail », le chômage de masse et le travail précaire qui rendent tellement indispensable une garantie de revenu étant confondus avec une « fin du travail » au moins très prématurée. C'est oublier surtout que la caractéristique principale des différents types de « revenu d'existence » consiste à pouvoir le cumuler avec un revenu d'activité afin d'éviter qu'il ne se transforme en « trappe à pauvreté », ce qui en fait donc, tout au contraire, un « revenu pour travailler », permettant simplement d'accéder au travail choisi. Si le revenu garanti peut se comparer à l'abolition de l'esclavage en nous délivrant du travail forcé comme de la subordination salariale, il ne devrait en aucun cas être réduit à l'assistanat alors qu'il constitue une des conditions d'un travail autonome, au moins pour ceux qui sont dépourvus de capital."










Article 9

Envoi par Roger-André HALIQUE : http://www.poesiehalique.com/









Photos d'archives fournies par l'auteur


LES MARCHES DE GRANIT



( Le camp de Mauthausen a été le dernier camp de concentration libéré
par les forces américaines du général Omar Bradley le 5 mai 1945 )



L’humanité fait face aux marches de la haine !
Les cent quatre vingt six, d’où de l'enfer profond
Jusqu'au plus haut du ciel aucun dieu ne répond
Les marches de Mauthausen


Aux accents d'opéra, dantesque mise en scène,
Pendant qu’à l’appelptatz l’orchestre joue Wagner
D’hallucinés zombies remontent au concert
Sur les marches de Mauthausen


La tête pantelante et soumise à l'amen,
Ténébreux margotins que la faim racornit,
Ils portent sur le dos leur trépas de granit
Sur les marches de Mauthausen


Au rythme cadencé des sabots de la haine
Qui chaussés du supplice exaspèrent la chair
Les reins se plient aux coups du brutal Matoucher
Sur les marches de Mauthausen


La Mort double sa chance en tablant sur deux  N
Humains de toute race et de noble vertu,
Espagnols, juifs, hongrois, tant de vies que l'on tue
Sur les marches de Mauthausen


Ainsi l'homme n'a droit qu’à une fin obscène
Et quand sa croix de bois chauffe le crématoire
Une botte nazie écrase sa mâchoire
Sur les marches de Mauthausen
… / …



© Roger-André HALIQUE,
le 5 mai 2012











Dernière modification : 26.05.12, 00:27:35