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Du jeudi 24 novembre 2011



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Sommaire

Article 1 : LA DICTATURE ECONOMIQUE EN EUROPE

par Jean-Jacques REY

Article 2 : ARGENT DETTE : UNISSONS NOS INDIGNATIONS... L'ARTICLE 123

par Marc JUTIER

Article 3 : G 20 ET REALITES DES PEUPLES

par Guy CREQUIE

Article 4 : RETOUR A L'ORIGINE DU MONDE...

par Thierry EHRMANN

DOSSIER : MOUVEMENT MONDIAL DES INDIGNÉS : des liens

*** Article 5 : MAUX ET MOTS D'UN INDIGNÉ

par Bamba GUEYE LINDOR

*** Article 6 : LE TROISIEME AGE DE LA DEMOCRATIE

par Thomas COUTROT (envoi de Boris PRAT)

*** Article 7 : LES INDIGNÉS DU MONDE S'UNISSENT POUR UN CHANGEMENT MONDIAL

par Isabel GARCIA (envoi de Martine BOICHOT CAMARA)

***Article 8 : ALLOCUTION DE SLAVOJ ZIZEK AUX INDIGNÉS DE "OCCUPY WALL STREET"

par Slavoj ZIZEK (envoi de B. BEC)

Article 9 : LA LAISSE ET LE COLLIER

par René FRANCAL (envoi de Just OKOR)



Article 1





la nouvelle « gouvernance économique » menace la démocratie.

Source de cette image :

http://dessousdebruxelles.ellynn.fr/spip.php?article140



LA DICTATURE ECONOMIQUE EN EUROPE




Peu de monde a l’air de le réaliser, dans les masses populaires, ou de manière très diffuse et parcellaire, mais nous subissons une dictature de fait : fi de l’indépendance et de la souveraineté des Etats !
Et il suffit de quelques agences de notation, embouchant leurs trompettes, pour que nos gouvernements se mettent en scène comme de simples majorettes, abdiquant devant la trop fameuse « loi » des marchés qui sert cette dictature financière : une "chose" complètement irrationnelle puisqu' elle dévore ce qui la nourrit, appelée l'économie réelle...
Ainsi nous assistons à la plus intense régression sociale depuis la fin de la seconde guerre mondiale : tout ça pour sauver un système complètement pourri ! Trop de finance tue la finance, pourrait-on dire pour parodier certains sentencieux… Et la finance internationale, dans sa machinerie infernale, elle commet bien plus d'attentats que les terroristes de la Terre entière !
 



L’hystérie dans les Marchés, mais aussi la démission intellectuelle.
 
A vouloir la peau de la zone euro à tout prix -certains parlent d'un complot- la finance américaine, avec l’hypocrite consentement des gouvernements anglo-saxons, nous offre le spectacle de la vermine grouillant sur une charogne. Evidemment, ils sont les premiers intéressés à cette disparition. L'euro, une monnaie refuge, alternative au dollar, ne les arrange pas du tout en vérité, et les "guides" de l'Occident tiennent à leur privilèges… Voulant monétiser sa dette, le gouvernement américain n’est pas en reste : ils veulent continuer à faire payer au reste du monde (comme avant) les dépenses colossales, liées à leur impérialisme.
Et nous pouvons constater l’incompétence voire la soumission de nos propres gouvernements, en Europe, à cette déraison d’Etat, derrière leurs bravades ridicules. Il y a bien crise en effet, mais c’est d’abord celle du politique.
Des gouvernants irresponsables mettent en jeu les principes fondamentaux de la démocratie et en passant, ceux de la souveraineté des états qu'ils sont censés représenter… Ils cèdent au chantage de cette finance qui a la « bénédiction » des pouvoirs états-uniens, en martyrisant leurs ressortissants...
Mais un problème majeur pour la mobilisation sociale et donc aussi l’indignation ; c’est l’ignorance du peuple. Par exemple, dit-on,  85 % des Français ignorent le mécanisme d’endettement des états : la fameuse dette souveraine. On ne trouve des informations à ce sujet que sur Internet, parfois dans la petite presse alternative et des radios libres. Rien de ce sujet ou presque ne filtre sur les grands médias, et quand c’est le cas, nous avons affaire à des experts bien dressés ! ... Evidemment c’est la nature même du sujet qui les dérange, vu leurs dépendance envers le Capital ainsi que leur mode de fonctionnement, aiguillé par le profit et le spectacle. Mais il y a une part de responsabilité qui incombe aux 85 % d’ignorants. Quel que soit le prétexte qu’ils invoqueront, bien peu font réellement des efforts pour s’informer ; alors que l’information est disponible pour qui veut bien s’en donner la peine. Il suffit simplement d’aller la chercher où elle se trouve, même en demandant de l’aide ; ce qui est à la portée d’une intelligence commune.

 


L'Europe en danger.

 

Les néolibéraux, leurs ultras et néocons sont en train d’hypothéquer l’avenir de l’Europe et son idéal de civilisation même, par leur incapacité à prendre les bonnes décisions et pire, en étant nuls pour affirmer son identité au-delà de la crise monétaire. Ils sont comme des bouchons dans les flots animés par les marchés en folie "organisée" ; autrement dit les spéculateurs boursiers et les agences de notation (américaines) font la pluie et le beau temps et ces gens ne savent que danser avec eux !

 

Sans parler des néoconservateurs, les gouvernements néolibéraux ou socio-démocrates en Europe, marionnettes du pouvoir occulte de la Finance, ont tué, aux yeux des citoyens, l’image d’une Europe protectrice et progressiste ; pendant qu’ils vidaient de sens la démocratie (ou de ce qui en tient lieu) qu’ils n’hésitent pas à imposer, considérations géopolitiques aidant, à d’autres gouvernements et nations par le fer et le feu ; voulant de la sorte surtout détourner l’attention des peuples, en "Occident", des problèmes structurels d’une économie financiarisée à la folie ; et du même coup, visant à s’assurer le contrôle des matières premières sur les autres continents et la sécurité des approvisionnements en énergies fossiles.

 

Ainsi les peuples qui ont fait le choix de refuser leur adhésion à l’Union Européenne, ont été plus avisés que ne laisse entendre, la propagande des « bien-pensants », libre-échangistes et fédéralistes ; et ; les peuples dont la volonté n’a pas été respectée ou contournée par des procédés constitutionnels, élitistes, peuvent justement exiger la fin de l’escroquerie, ainsi que d’être consultés par voie du référendum, pour décider vraiment de leur avenir, et, je dirai, en connaissance de cause maintenant…
Car si on ne devait retenir qu'un exemple pour s'alarmer, c'est bien cette  récente annonce de référendum en Grèce, aussitôt abandonné sous la pression du lobby néolibéral avec les technocrates et gouvernements à sa dévotion en Europe. Comment se fait-il qu’à la simple annonce d’une consultation du peuple, les soi-disant élites, les marchés et la Finance tremblent d’inquiétude ?  édifiant et affligeant spectacle, vraiment !  En idées de valeurs morales, c’est le monde à l’envers. Voilà bien la preuve que leur « démocratie », en Europe, est devenue une dictature éhontée.

 


Le droit de se révolter.

 

Et puis, soyons clair, se révolter est légitime devant tant de duplicité et d’incompétence. Les droits fondamentaux, dans l’existence sur Terre, en viennent à être remis en cause par de simples vues de l’esprit (comme celles des agences de notation) et par d’incroyables montages et combinaisons financières, déconnectées de l’économie réelle. Il s’agit là de véritables châteaux de cartes qui prétendent nous emprisonner dans l’absurdité, avec les barreaux de notre résignation. Je pense que nombre de citoyens doivent se dire aujourd’hui, que leur « Europe » est une belle merde avec nos banquiers-boursiers : y a intérêt à revoir la copie ; parce qu' en fait de triple A, j'en connais quelques uns qui ont un triple 0 à lui coller dessus, mais avec un facteur de puissance très fort !
En tout cas, c’est une camisole pour les peuples, cette Europe confisquée par des camarillas… Après ce que je viens de voir de l’acharnement sur les Grecs, les Espagnols, les Portugais, et maintenant les Italiens –et bientôt nous autres en France– je ne me fais plus d’illusions, aucunes : l’Europe à la sauce néolibérale, pantin des marchés, est devenue une dictature, économique pour commencer, mais dans les autres domaines, cela ne saurait tarder au train où vont les choses. Même plus d’alibi démocratique ! On est en train d'imposer au peuple les candidats « convenables »...

 

S'il n'y a pas de changement radical dans le projet de société, en Europe et ailleurs, la seule solution qui restera aux peuples ne voulant pas couler avec leurs dirigeants du « star business » corrompu, cela sera la désobéissance civile sinon le blocage de l’activité économique, accompagné du boycott des banques et du crédit, de la consommation superflue, la fermeture des bourses et le congédiement des gouvernants minables, et surtout, les citoyens devront retrouver le goût de s’occuper, eux-même, de leurs affaires, cultivant ainsi les fondamentaux de la démocratie : à ce sujet, beaucoup de matériel intellectuel et donc de propositions, existent, il manque simplement une volonté politique de les appliquer.

 

Enfin, je pense que les professionnels de la politique sont des gens à encadrer sérieusement…car ils sont des humains comme nous, certainement pas des saints, et le pouvoir monte vite à la tête sans parler de vouloir le conserver… Un problème majeur est souvent la dilution des idéaux dans l'exercice de ce pouvoir. Les gens détenant de grands pouvoirs passent leur temps à jongler avec les réalités ; or ce n'est pas le meilleur moyen de proposer des vues réellement alternatives...
Les vues, vraiment alternatives, qu’attendent sans doute en ce moment la majeure partie des peuples, désabusés, sont simples à exprimer pourtant : il s’agit de
proposer un autre contrat social que les "jeux" du néolibéralisme économique. En particulier, cela veut dire un autre rapport au revenu dans l’existence, au nom de l’universalité de la condition humaine. Finie alors, l’exploitation en masse de l’individu pour le profit de quelques uns ou plutôt de leurs intérêts. Leur domination volerait en éclat, si chaque individu pouvait déterminer librement son choix d’existence qui le pousse au mieux de ses possibilités ; et donc par conséquent à le rendre plus intéressant pour les autres. Voilà une revendication juste et humaine.

 


Résumons. On est en train de nous endormir avec un semblant de démocratie, mais le totalitarisme est à l’œuvre, il agit pour les intérêts d’une caste qui n’a que les apparences de l’humain… Avec une froide détermination, ils ont programmé la fin de la démocratie (ou ce qui en tenait lieu). Une majorité de citoyens ne se rend pas compte du danger et voilà le plus grave.
La dictature mondiale, financière, se met en place à grande vitesse, elle ne se cache plus, elle veut s’imposer sans fard à mesure que sa base de légitimation s’effondre. C'est une course contre la montre maintenant pour la neutraliser. 



Jean-Jacques REY

http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/index.html

 

 

Quelques liens intéressants pour compléter et "habiller" mes vues :
;-)

 

Un appel pour un « audit citoyen de la dette publique » :
http://occupyfrance.org/14-11-2011/un-appel-pour-un-audit-citoyen-de-la-dette-publique/infos/354  ;
http://occupyfrance.org/

"Un texte réclamant un « débat national sur la dette publique » vient d’être publié et signé par des économistes classés à gauche.../...  
Écoles, hôpitaux, hébergement d’urgence… Retraites, chômage, culture, environnement… nous vivons tous au quotidien l’austérité budgétaire et le pire est à venir. «Nous vivons au-dessus de nos moyens», telle est la rengaine que l’on nous ressasse dans les grands médias. Maintenant «il faut rembourser la dette», nous répète-t-on matin et soir. «On n’a pas le choix, il faut rassurer les marchés financiers, sauver la bonne réputation, le triple A de la France».".../...

 

L’Europe, une escroquerie au service des milieux financiers qui bafoue les besoins des peuples et nie la démocratie :
http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/l-europe-une-escroquerie-au-104221
"Départ de Berlusconi : Ce que le peuple n’a pu obtenir nous dit-on, les milieux financiers l’on fait ! La question est posée à Gérard Longuet, notre ministre de l’agriculture, de savoir si cela a à voir avec l’opinion des Italiens ? Il répond sans ambiguïté « L’opinion, c’est les investisseurs » montrant sans complexe ce que les dirigeants européens pensent des peuples, de leur souveraineté.".../...

 

L’UE à l’ère post-démocratique :
http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/l-ue-a-l-ere-post-democratique-103539
"La crise grecque révèle la véritable idéologie de l'Union Européenne : méfiance vis à vis des peuples et rejet de la démocratie. Bienvenue dans l'ère post-démocratique.
La surprise de Sarkozy et de Merkel face à l'annonce d'un référendum en Grèce illustre parfaitement les rouages profonds du système européen, qui mènent les pays de l'Union vers un régime nouveau qui s'affranchit progressivement des règles et des mécanismes démocratiques.".../...

 

(Envois d'infos par Guy Crequie et Sylvain Blanchot)
Lettre ouverte aux peuples d’Europe par Mikis Theodorakis :
http://cnr-midipyrenees.blogspot.com/2011/11/lettre-ouverte-aux-peuples-deurope-par.html
Mikis Thedorakis et Manolis Glezos

appellent les peuples d’Europe à se soulever contre les marchés financiers :
http://www.cnr-resistance.fr/mikis-thedorakis-et-manolis-glezos-appellent-les-peuples-deurope-a-se-soulever-contre-les-marches-financiers/

 

(envoi d'infos par Marie-France Daubigny)
Avez-vous déjà entendu parler de la loi dite LOPPSI 2 ?
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/loppsi-2-les-dictateurs-en-ont-85763
".../... Cet acronyme signifie LOi de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure. Maintes fois annoncée depuis trois ans, cette loi était devenue l’Arlésienne. Le virage sécuritaire, xénophobe et liberticide de la politique sarkozienne, marqué par le discours du chef de l’Etat à Grenoble le 30 juillet dernier, prend une forme beaucoup plus concrète, puisque cette loi a été votée par le parlement (février 2010), puis encore « durcie » avec de nombreux amendements stupéfiants (à chaque fait divers, un amendement), votée par les sénateurs en pleine réforme sur les retraites (1), et s’apprête à revenir au Parlement en deuxième lecture, du 14 au 21 décembre prochain, pour être définitivement adoptée.".../...
En sus, je recommande de lire ceci :
Police, justice : « La Loppsi 2 n'est pas notre France »
par Sandrine Bélier et Eva Joly, eurodéputées Europe Ecologie-Les Verts, 
http://www.rue89.com/2011/01/17/la-loppsi-2-nest-pas-notre-france-186163
"Alors que la Hongrie est montrée du doigt en raison d'une loi sur les médias que François Baroin, le porte-parole du gouvernement, a jugé incompatible avec les traités fondamentaux européens, la droite française s'apprête à voter cette semaine la Loi de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, dite Loppsi 2. Un texte dont les effets sur les libertés fondamentales, pour être plus insidieux, n'en sont pas moins dangereux, irresponsables et contraires aux valeurs de l'Union européenne et des droits de l'homme.".../...

 

(Envoi d'infos par Martine Boichot-Camara)
Lancement de l'audit citoyen de la dette publique :
http://www.audit-citoyen.org/
Mobilisation pour un audit citoyen de la dette publique !
http://www.audit-citoyen.org/?page_id=412
"Le rouleau compresseur médiatique de la dette justifie aujourd’hui la mise en place de mesures injustes : d’une part, des coupes violentes dans les salaires, dans les pensions, dans la fonction publique et les services publics, et des attaques sur les droit du travail ; de l’autre, un statu quo inacceptable en termes de régulation de la finance.
Un des objectifs principaux du collectif pour un audit citoyen de la dette publique consiste à fournir des outils de mobilisations pour dénoncer cette « arnaque » de la dette. Il est possible d’agir...".../...
Archives pour la catégorie Ressources :
http://www.audit-citoyen.org/?cat=17

 

(Envoi d'infos par René Chaboy)
Des solutions et des pistes pour une France innovatrice :
La solution nationale : une constituante

[http://lienenpaysdoc.com/index.php?option=com_content&view=article&id=169:une-solution-la-constituante-&catid=13:agenda&Itemid=59]
Avec vous, un autre modèle de société est possible

-des solutions locales pour un désordre global- :
[http://lienenpaysdoc.com/index.php?option=com_content&view=article&id=116:avec-vous-un-autre-monde-est-possible-&catid=10:actualites&Itemid=58]
Le revenu de base inconditionnel, idée du XXI ème Siècle ?

[http://lienenpaysdoc.com/index.php?option=com_content&view=article&id=114:le-revenu-de-base-inconditionnel-idee-du-xxi-eme-siecle-&catid=10:actualites&Itemid=58]

 

(Envoi d'infos par Boris Prat)
Quand les écarts de revenus furent enfin plafonnés par Jean Gadrey :
http://www.laviedesidees.fr/Quand-les-ecarts-de-revenus-furent.html
"En ce début de XXIIe siècle, plus personne ne conteste la nécessité de plafonner les écarts de revenus pour garantir la cohésion sociale et préserver l’environnement. Il y a un siècle, pourtant, cette idée semblait encore utopique. C’est avec la grande crise de 2008-2015, et les inégalités sans précédent qui la provoquèrent et l’accompagnèrent, que ce projet finit par s’imposer.".../...










Article 2

Envoi par Marc Jutier : http://www.jutier.net/  & http://marcjutier.over-blog.fr/







ARGENT DETTE : UNISSONS NOS INDIGNATIONS


POUR EXIGER L'ABROGATION DE L'ARTICLE 123



Première étape pour nous libérer des chaînes de l’argent dette.




Source donnée par l'auteur :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/unissons-nos-indignations-pour-103363


L’immense dette n’existe pas, ce n’est qu’une croyance collective, une hallucination ! Et pourtant cette pyramide de Ponzi est à la base de la plupart des tracas du monde dans lequel nous vivons. Pillage des ressources naturelles, pollution de toutes sortes, exploitation humaine, inégalité sociale, gâchis, chômage, stress et suicide au travail, malnutrition et faim dans le monde, tout cela est dû à une invention : l’argent fiduciaire, le système monétaire à réserves fractionnaires. Par ce système, 1 % de la population mondiale pillent, exploitent et manipulent avec un instrument fictif : une monnaie qui est créée à partir de rien.


 Combien de temps encore, nous, les 99 % restant, vont-ils croire au « Dieu Argent », au veau d’or qui n’est même plus d’or ! Combien de crises monétaires, financières, économiques, sociales, combien de guerres, allons-nous encore supporter avant de réaliser la colossale escroquerie, la grossière manipulation derrière cette pitoyable invention : la MONNAIE !  

[http://www.scribd.com/doc/66367429]

 

 Nous sommes riches de l’accumulation des savoir-faire, des connaissances, des techniques, des inventions, des immeubles, des réseaux, des ponts, des usines automatisées, etc., laissés par les générations qui nous ont précédés. En fait, nous n’avons jamais été aussi riches et ces 1 % continuent à nous manipuler, à nous faire croire à la peur du lendemain, à la peur de manquer, à la crise économique, à nous mettre en compétition tous contre tous sur le marché du travail – c’est un peu comme si les esclaves se battaient pour être en esclavage ! N’est ce pas ridicule ?

 

 Qui manipule la création et la circulation de la monnaie ? Au profit de qui ? Avec quelles conséquences économiques, politiques, budgétaires, sociales, écologiques, humaines ? Pourquoi en est-il ainsi ? Comment changer ça ? Qui cherchera à nous en empêcher ? Aux USA et en Europe, la faillite des États et des collectivités est avant tout une conséquence, cumulée sur des décennies, de l’interdiction désormais faite aux États souverains - c’est-à-dire le Peuple - de créer sans avoir à payer d’intérêts au secteur financier la monnaie nécessaire à ses investissements publics.

 

 Cette question de la monnaie, opaque comme le sont, toutes les évidences, avant d’être pointées du doigt, a été et est encore méconnue du public, de l’écrasante majorité des élus, de la majorité des acteurs économiques et des commentateurs autorisés sur les médias, c’est-à-dire suffisamment lisses ou mal informés pour être autorisés à se présenter à l’écran ou sur les ondes. Le débat, resté longtemps circonscrit dans quelques sphères d’économistes ou d’activistes marginaux a explosé depuis la crise de 2007-2008… grâce au Net et uniquement sur le Net. Dans les médias dominants, le silence radio et le brouillage systématique sur ces questions reste de la plus grande rigueur.

 

 La question de la création et de l’organisation de la circulation monétaire et du crédit frappera aux portes des chancelleries, s’invitera sur les plateaux des médias, sur la place publique et résonnera aux pieds des gratte-ciels jusqu’à leur sommet, ou du sommet jusqu’à leur base. Les questions d’argent passent pour techniques et obscures. En fait c’est très simple !

 

 On raconte aux gens que l’argent qu’ils empruntent à leur banque est de l’argent créé par une banque centrale et que d’autres ont déposé sur leur compte. C’est un mensonge ! En réalité plus de 90 % de l’argent que l’on dépose sur son compte courant ou qu’on épargne est de l’argent mis en circulation par une banque au moment où des gens, des entreprises ou des collectivités contractent une dette auprès d’elle. Aujourd’hui, seuls 7 % de l’argent est créé par les États ou les banques centrales. Tout le reste, c’est de l’argent qui circule sous forme de dettes accordées par les banques généralement privées qui en ont le monopole. Voilà les faits. Pourquoi laisser la chose dans le flou ou à des experts ? Sommes-nous trop bêtes pour nous saisir de la question ? Pourquoi les débats démocratiques, médiatisés, surtout à un moment où les états sont en faillite, n’abordent-ils jamais cette question ?

 

 Que la monnaie soit mise en circulation sous forme de crédits par les banques en fonction de critères qui sont les leurs et non pas de critères d’utilité publique, éthiques, écologiques, citoyens, etc. voilà la principale question de civilisation que soulève, le système actuel. Mais dans le système de la circulation monétaire par les banques, le fait que l’argent qui circule soit simplement la contrepartie de dettes n’est pas la seule chose à comprendre. Il est important de comprendre qu’il s’agit d’une cavalerie qui s’accélère à cause des intérêts exigés à chaque étape et qui nous conduit droit à une catastrophe écologique et sociale globale.

 

 En 20 ou 30 ans ces intérêts doublent la somme à rembourser, ce qui condamne le système global à une croissance exponentielle de l’activité économique, de la création monétaire, de la surexploitation des ressources ! En effet, à chaque tour de ce manège infernal, nous ne pourrons rembourser cette somme doublée que s’il y a suffisamment de monnaie… c’est-à-dire si d’autres s’endettent à leur tour, et ainsi de suite et toujours plus, toujours plus vite. C’est une « cavalerie » qui ne marchera que le temps de trouver d’autres gogos, privés ou publics pour s’endetter.


 La création et la circulation monétaire conçues et contrôlées par des banquiers centraux ainsi que par les banquiers privés, en fonction des seuls critères de l’économie capitaliste, est un processus qui cache sous son capot le moteur le plus puissant, le plus aveugle et le plus secret de la malédiction de la croissance qui ravage la planète, éteint les espèces, fait fondre les pôles, facilite les investissements les plus fous, condamne tous les budgets à la faillite et soumet irrémédiablement les peuples aux puissances d’argent.


 Depuis trois siècles, la monnaie mise en circulation par la dette soumise à l’intérêt par les banques est aspirée par les sphères financières et investies dans un capitalisme sans âme, sans esprit et sans direction autre que le profit ; ce cancer a gagné toute la planète. Dans ce système monétaire, la puissance financière des banques est devenue titanesque et s’est alliée à celle des industries et des médias dans lesquels tout ce beau monde a investi, ce qui a créé un pouvoir d’une puissance d’influence irrésistible et inouïe. Aucun pouvoir public ne lui résiste. La classe politique des démocraties représentatives – gauche et droite confondue – sont, sauf quelques voix vite marginalisées, absorbés dans ce système et ils sont d’ailleurs souvent recyclés dans le secteur de la finance.

 

 Le pouvoir politique des États et des instances internationales, loin de pouvoir jamais être un contre-poids à cette puissance, est devenue en réalité, dans les faits, un simple relais de plus pour celle-ci. Aucune régulation politique n’est plus possible face à ce monstre gavé de crédit et d’intérêts et dont la puissance croît exponentiellement. Les lobbies financiers et industriels, au service de politiques entrepreneuriales sans âme, par leur mainmise sur les médias qu’ils poussent au bavardage stérile, musèlent les esprits et les consciences éclairées, masquent leurs fraudes, leurs escroqueries, leurs pollutions et leurs crimes et font faire l’apologie, auprès des foules sentimentales, de leurs expéditions armées faites au nom de la « civilisation » et dont le seul but est d’étendre et d’accélérer le pillage des ressources du moindre recoin du globe. Depuis les trois siècles que ce système fonctionne ainsi, les choses n’ont fait qu’empirer. Dans ce système de création et de circulation monétaire par le crédit et la dette, tout l’argent contribue à renforcer l’influence et la puissance de complexes et de collusions à la rationalité déshumanisée. Il y a bien collusion, consanguinité des sphères publiques et privées, concernées, et opacité anti-démocratique, afin de soustraire la question de la création et de la circulation monétaire à tout débat politique public. La sphère financière a une puissance de corruption et d’influence, pour défendre leurs intérêts, hors de tout entendement. Avec cet argent créé ainsi de rien, soit « ils » vous achètent soit « ils » vous éliminent ! Le mot de dictature financière n’est donc pas usurpé.

 

 Imaginez que demain tous les ordinateurs de toutes les banques du monde perdent la mémoire. Rien n’a été détruit, aucune catastrophe naturelle, aucune guerre. Que se passerait-il ? Nous voici enfin libéré d’un fardeau purement imaginaire qui n’existait que par la magnétisation, dans un sens ou dans l’autre, de minuscules secteurs sur des disques de cuivre : les disques durs des ordinateurs des banques. Nos chaînes de l’argent-dette disparues, n’aurions-nous pas l’intelligence de construire un monde plus paisible ? Bien entendu, les 1 % nous diront que sans cet ordre monétaire, ce serait le chaos, l’anarchie, la barbarie. Bien sur ! sinon comment justifieraient-ils leur domination ?

 

 N’en avez-vous pas assez d’être esclaves des financiers ? N’en avez-vous pas assez de voter pour des politiques qui ne vous disent même plus qu’il serait possible de faire autrement ? N’en avez-vous pas assez d’être manipulés par quelques intellectuels, économistes ou journalistes ? N’en avez-vous pas assez d’avoir le cerveau lavé par les publicitaires ? N’en avez-vous pas assez de travailler pour acheter des produits dont vous n’avez pas réellement besoin ? N’en avez-vous pas assez d’être considérés comme du bétail par les 1 % ?

 

 Sur le Net et dans la rue, nous sommes de plus en plus nombreux à avoir compris que nous n’avons jamais été aussi riches et que nous sommes les esclaves d’un système monétaire profondément inique et absurde. En effet, le système monétaire à réserves fractionnaires permet aux banques commerciales de créer plus de 90 % de la masse monétaire en circulation à partir de 8 % de réserves (accords de Bâle II ) – ex nihilo – et d’en réclamer des intérêts à tous : aux ménages, aux entreprises et même, depuis le 3 janvier 1973, à l’ État ! Pourtant, dans les médias dominants, aucun journaliste n’évoque cette escroquerie ! Sommes-nous dans une société schizophrénique ?

 

 La solution est simple : rétrocéder la totalité du pouvoir de création monétaire à l’État. Une fois que l’État l’aura récupéré à 100 %, il est facile d’imaginer une société très différente. D’abord, l’État se financera principalement par ce pouvoir. Libéré du fardeau de l’argent-dette, grâce aux technologies et débarrassé de l’obsolescence programmée, le travail véritablement utile ne représentera qu’un faible pourcentage de l’effort contraint d’aujourd’hui. Nous pourrons alors envisager un nouveau contrat social qui donnera à chacun de quoi vivre décemment.

 

 Aujourd’hui, le système monétaire est inacceptable, il est similaire aux privilèges accordés aux nobles avant la révolution Française. Cette réforme monétaire sera l’élément déclencheur d’une nouvelle civilisation. La civilisation actuelle, basée sur la rareté de la production et de la gratuité des ressources naturelles, n’a plus de sens alors que nos moyens de productions sont plus efficaces que jamais et que nous avons atteint et même largement dépassé les taux de renouvellement naturels de notre planète.

 

 La première étape de la révolution monétaire passera par l’abrogation de l’article 123 du traité de Lisbonne. Cet article interdit à la Banque Européenne de prêter de l’argent aux états et aux collectivités territoriales. Or, c’est justement en empruntant à sa banque centrale que l’État créait l’argent nécessaire à ses besoins sans avoir à payer d’intérêts. Commençons, tous bords politiques confondus, par abolir cet article scélérat. C’est lui qui institue l’esclavage public de la dette. En Europe, une grande partie des impôts sont détournés pour payer des intérêts aux nantis et aux financiers alors que les services publics sont démantelés ou bradés aux multinationales sous prétexte de faire des liquidités pour rembourser une dette devenue inextinguible.

 

 L’article 123 est, en Europe, la cause principale du surendettement public cumulé et du manque de liquidités des États. L’instauration de ce verrou tiré en catimini à l’insu des peuples pour les réduire à l’esclavage, les étouffer, les inciter à brader leurs services publics, illustre par excellence la toute-puissance scélérate des lobbies financiers, l’ignorance du peuple et la corruption mêlée d’incompétence des pouvoirs politiques. Ce racket des contribuables et des États au profit des possédants a commencé aux USA dans les années 20 avec la Fed, en France avec la Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France – aussi appelée loi Pompidou-Giscard – qui a aussi été le cheval de Troie des néo-libéraux pour l’étendre à toute l’Union Européenne avec les traités de Maastricht (article 104) puis de Lisbonne (article 123).

 

 Avec la Fed, la loi Giscard, les traités de Maastricht et de Lisbonne, en Occident, non seulement le Souverain, le peuple, l’État ne bat plus monnaie comme on le croit, mais il s’interdit en plus, lui-même, de créer la monnaie dont il a besoin pour les investissements publics ou le bien commun. Il s’oblige, lui-même, à se financer en s’exposant aux spéculateurs, moyennant le paiement d’intérêts aux riches et aux fonds d’investissements.

 

 Si vous êtes Français et que vous ne savez pas pourquoi vous avez eu tort de voter OUI au référendum sur le traité constitutionnel Européen en 2005, ou bien si vous n’avez pas « tout compris » pourquoi vous avez voté NON, maintenant vous savez pourquoi. La perle des arnaques néo-libérales, venue tout droit des U.S.A., y est sertie dans l’écrin de cet article 123, rédigé, comme il se doit, de façon technique et dont le sens est inaccessible au commun des électeurs et des élus. Les dettes ont commencé à gonfler en France et en Europe à partir de l’instauration de ces textes piégés et sont devenues impossibles à rembourser. Les revenus de l’impôt sur le revenus suffisent à peine à payer les intérêts de cette dette, indéfiniment… jusqu’à la faillite de l’État ou à la révolution monétaire. Ces intérêts, pour un pays comme la France, s’élèvent désormais tous les ans à 40 milliards d’Euros. Le montant des intérêts versés est relativement stables ces dernières années malgré l’augmentation des encours en raison de la baisse des taux d’intérêts (40,5 milliards en 2008, 39,0 milliards en 2009, 40,1milliards en 2010), avec un niveau plus élevé des remboursements du principal (112,9 milliards en 2008, 125,7 en 2009 et 110,7 en 2010). Le service de la dette passait ainsi à 153,3 milliards en 2008, 164,7 en 2009 et 150,9 en 2010, avec des émissions d’emprunts plus élevés encore : 191,8 milliards en 2008, 259,8 en 2009 et 192,6 en 2010.

Confer :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Service_de_la_dette

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique_de_la_France

 

http://www.dettepublique.org

 

 Il va de soi qu’une des plus urgentes revendications est l’abrogation de l’article 123 du traité de Lisbonne et la restauration sous une forme ou une autre de la souveraineté monétaire pour financer les investissements nécessaires au bien commun. L’abrogation de l’article 123 n’aura que des avantages et aucun inconvénient pour l’écrasante majorité d’entre nous, de même que l’abolition de l’esclavage n’a eu aucun inconvénient, sauf bien-sûr pour ceux qui vivaient de son commerce ou de son exploitation.

 

 Gandhi, avant d’obtenir l’indépendance et la liberté de l’Inde, a commencé par un acte symbolique, facilement fédérateur, pointant au cœur du système de l’iniquité. Il a commencé par la « Marche du sel ». La revendication de l’abrogation de l’article 123, la restitution de la liberté de créer la monnaie pour le bien commun, pourra bien être la Marche du Sel des peuples d’Europe, puis du monde. Unissons nos indignations, trop sélectives, alors que nous savons bien maintenant comment « tout se tient ». Tant qu’à frapper la bête aux mille têtes hideuses, frappons-la tous ensemble, au cœur.

 

 Sortons de la schizophrénie de la société du spectacle. Nous avons toutes les ressources en nous pour bâtir une Nouvelle Civilisation  [http://www.scribd.com/doc/68205200]  merveilleuse, il suffit pour cela de croire en nous. Ni colère, ni haine, ni violence. La révolution commence par une prise de conscience individuelle. N’achetez que le nécessaire, retirez votre argent des banques, si vous travaillez, ne faites que des choses bénéfiques pour autrui, sinon – vous travaillez dans une usine d’armement, dans une banque ou dans le marketing par exemple – faites-vous licencier, cultivez votre jardin, échangez avec votre voisin, aimez vos proches et même vos moins proches, éteignez votre téléviseur et faites connaître ce message ou un message similaire à tous ceux que vous pouvez par Internet ou en direct.

 


Marc JUTIER
http://www.jutier.net/
http://marcjutier.over-blog.fr/

 

 

Pour renforcer ce point de vue :

 

Dette publique et "loi Rothschild" : la cécité volontaire des médias :
http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/dette-publique-et-loi-rothschild-104163
"C'est le point aveugle du débat : la dette publique est une escroquerie ! En cause, la loi Pompidou-Giscard de 1973 sur la Banque de France, dite "loi Rothschild", du nom de la banque dont était issu le président français, étendue et confortée ensuite au niveau de l'Union européenne par les traités de Maastricht (article 104) et Lisbonne (article 123).
D'une seule phrase découle l'absolue spoliation dont sont victimes 99% de la population : "Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la banque de France".
En clair et pour faire simple, la Banque de France a désormais interdiction de faire crédit à l’État, le condamnant à se financer en empruntant, contre intérêts, aux banques privées, au lieu de continuer à emprunter sans intérêt auprès de la banque de France qui lui appartient. Depuis l'application de ce principe, la finance et son infime oligarchie donnent la pleine mesure de leur asservissement des peuples, en une spirale exponentielle d'accroissement des inégalités.".../...

 

Oui Monsieur Fillon, l’heure de vérité pourrait bientôt sonner :
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/oui-monsieur-fillon-l-heure-de-103809

 

La pensée de la rupture et de l’effondrement du Système :
http://www.dedefensa.org/article-la_pensee_de_la_rupture_et_de_l_effondrement_du_systeme_04_11_2011.html

 

Un petit cours d’économie, par les indignés de la Puerta del Sol :
http://ellynn.fr/dessousdebruxelles/spip.php?article155
"Un membre du groupe économie de la Puerta del Sol, explique les concepts basiques d’économie qui entrent en jeu dans la compréhension des réformes constitutionnelles type « règle d’or », qui visent à introduire l’interdiction des déficits publics dans les constitutions." .../...
Voir aussi :
Règle d’or : Le coup d’Etat des marchés financiers :
http://ellynn.fr/dessousdebruxelles/spip.php?article156

 

La Grèce devrait refuser de payer une dette odieuse :
http://www.melvineenaction.com/Europe/La-Grece-devrait-refuser-de-payer-une-dette-odieuse.html
"Une grande part de la dette nationale dans la zone euro n’est pas légitime parce qu’elle est créée par des politiques tenues contre les intérêts du people. Pour cette raison, les citoyens ne doivent pas payer ces dettes…. L’exemple de l’Equateur nous a montré que tous ces contrats illégaux ou odieux peuvent être découverts après la création d’une Commission d’Audit. … Le peuple Grec doit se mobiliser et l’exiger." .../...

 

Pour sauver l’euro, il faudra le refonder :
http://alencontre.org/?p=3133

.../...

"Nous le croyons profondément. L’erreur radicale de diagnostic est fort bien résumée dans le titre même de leur tribune : «La crise européenne est une crise de la dette, pas de l’euro».".../....










Article 3

Envoi par Guy Crequie : http://guycrequie.blogspot.com/ &

http://www.uera.fr/ecrivains/crequie_guy.htm







G 20 ET REALITES DES PEUPLES


Quelques commentaires !




Le samedi 5 novembre 2011.

Le récent G20 à Cannes (ville symbolique de la richesse et de la beauté en France) a confirmé quelques craintes et hypocrisies.

Il s’est tenu, alors que notre planète va dépasser les 7 milliards d’habitants et ce, alors que les Etats-Unis menacent l’UNESCO de ne plus verser leur contribution à hauteur de 22% des recettes de l’Institution dont la vocation est la science, la culture et l’éducation. Alors que des pays attendent cette aide pour des réalisations nécessaires à leur développement, supprimer cette subvention serait criminel ! Avec tant d’habitants, éveiller, éduquer les consciences, est un enjeu humain vital !

 

Le G20  a connu une véritable dramaturgie. Le référendum prévu par le Premier ministre grec : PAPANDREOU, pour faire avaliser par le peuple le plan d’aide  européen a finalement été annulé, les pressions européennes ont eu raison de l’intention.

Le Premier Ministre grec, a demandé cette nuit la confiance à son Parlement ; il l’a obtenu avec 3 voix d’avance, appelant à un cabinet de coalition, cependant son crédit étant fortement entamé, il risque prochainement d’y laisser son poste.

De ce G20, il ressort que la récession organisée est déclarée. Et ce, alors que bien des peuples sont déjà et de trop, en souffrance sociale et économique. Ce qui ressort des décisions est que l’on s’achemine vers plus d’intégration européenne et d’un gouvernement économique piloté par l’Allemagne avec le renfort de  la France, qui parle de convergence !

 

Parmi les solutions envisagées il est entendu toutes sortes de propositions : ainsi, Jacques ATTALI, sur une chaîne de télévision a parlé de décider d’un point de TVA européenne, laquelle permettrait à L’Europe en tant que telle : et non aux Etats d’emprunter sur les marchés.

Des économistes vont même jusqu’à évoquer l’hypothèse souhaitable d’une monnaie complémentaire à l’euro : l’euro franc !

L’Euro : servant  aux échanges internationaux et transactions ; l’euro Franc plus souple et réactif, permettant la croissance, la relance du pouvoir d’achat. Cette monnaie complémentaire existant pour la Belgique, la Suisse, le Brésil…

*

 

En réalité, et la conférence de presse commune : OBAMA-SARKOZY,  n’a pas permis d’entendre le contraire, les peuples sont appelés à  se serrer la ceinture encore plus fort. Même si cela n’est pas dit directement, mais découle des décisions.

 

L’Italie, est placée sous contrôle du FMI et de L’Europe. Le Premier Ministre BERLUSCONI, est menacé et après lui, à qui le tour ??? L’Espagne ? !

Le Portugal, vit actuellement un plan drastique ! La France est sous la vigilance pour son triple A, des agences de notation. Avant la présidentielle, le Président SARKOZY, compte tenu de la lourdeur des sacrifices consentis pour les plus faibles et les couches moyennes, prendra quelques dispositions touchant les plus riches, mais souvenons-nous, des cadeaux fiscaux royaux de 2007 en leur faveur.


La journée de mobilisation à Cannes des altermondialistes a connu peu d’échos médiatiques, comme celle des Indignés le 4 novembre !

Les idéologies de légitimation renforcent leur emprise médiatique à l’approche de l’élection présidentielle.


A contrario, il faudrait relancer la croissance, augmenter les recettes publiques, en luttant contre le chômage. En France, rétablir la balance commerciale déficitaire de 50 milliards d’euros.

La taxe sur les transactions financières proposée par la France et l’Allemagne, a été repoussée par Les Etats-Unis………Or, son montant annuel devait notamment servir à lutter pour le développement durable en protégeant l’environnement. Signalons, qu’un pays comme le Brésil, a su se protéger en créant des taxes sur les mouvements de capitaux.

 

Le dirigeant chinois, lequel a accepté d’aider la zone euro, a déjà trouvé une partie de sa contrepartie ; la monnaie chinoise : le Yuan, sous-évalué, ne sera pas réajusté à  sa valeur commerciale réelle. Ceci, malgré l’exigence de L’Allemagne qui préconise une politique monétaire forte. La question du protectionnisme, contre laquelle s’indignent la Chancelière allemande et le Président français, a reçu le même accueil glacial de la part des Américains (Etats-Uniens) et des Chinois.

Les Américains connaissent actuellement une légère reprise économique, ils ne vont pas, se plier à des contraintes encore plus gênantes pour eux.

*

 

En France, à l’approche de l’élection présidentielle, il est ce constat : Les 3 grands candidats (ou présentés comme tels) : SARKOZY, HOLLANDE, BAYROU, au-delà de leurs différences, sont tous pour la logique européenne, et pour plus d’intégration.

 

MELANCHON, MONTEBOURG, ne remettent pas en cause l’Euro et la zone euro, cependant, ils veulent une autre répartition des richesses, et s‘attaquer  la mondialisation destructrice d’emplois en protégeant l’Europe.

 

Si leur optique n’est pas entendue, popularisée, la seule qui apparaît offrir une autre alternative au pouvoir en place, étant indépendante, souverainiste et nationaliste, est Marine LE PEN. Ceci, hormis la situation particulière du député Nicolas DUPONT-AIGNAN. Elle refuse l’euro et la zone euro.

 

Si la récession s’installe, tout ceci favorisera Marine LE PEN, si les voix de la Gauche ancrée ne sont pas entendues.

Des peuples, dont celui de la France, consultés par référendum ont refusé la Constitution européenne ; cependant celle-ci a été adoptée par d’autres moyens et aujourd’hui, des dirigeants politiques revendiquent plus d’Europe.

D’un côté, il y aura Nicolas SARKOZY, qui va parler d’une nouvelle rupture, et ce par la rigueur et les réformes structurelles, lesquelles cependant pénalisent le peuple. De l’autre, il y aura Marine LE PEN qui va dire : « ce qui arrive, je vous l’avais bien dit »… François BAYROU pour sa part appellera  à l’union sacrée : gauche-droite pour sauver le pays. Bravo la clarté, ceci prouve que la gauche a une lourde responsabilité, et ce n’est pas une adaptation à la crise et à ses solutions libérales, le remède !  Non ! François HOLLANDE, il faut une vraie gauche, qui n’hésite pas à affirmer et afficher ses valeurs et choix en faveur des plus faibles, et des couches moyennes, PME.

La proposition d’une banque publique européenne, distincte de la BCE, que préconisait Martine AUBRY a été repoussée par la Chancelière allemande. Cependant, le candidat à l’élection présidentielle devra affirmer sa différence ! Sinon, devra-t-on, reprendre la formule utilisée par Jacques DUCLOS en 1969 : blanc bonnet et bonnet blanc ? Le candidat du pouvoir en place, et celui, socialiste,  à propos de l’Europe n’ont que des nuances à proposer ?
 
On verrait bien une Gauche qui augmenterait les salaires et pensions pour augmenter la croissance, diminuer le désendettement par plus de justice sociale ; ceci car certains font de l’argent, et uniquement cela ! Au plan mondial 20% détiennent 80% de la richesse mondiale. En France, on a même entendu des grands patrons il y a peu, revendiquer plus d’imposition. Le gouvernement, va jouer sur quelques leviers :

TVA augmentée sur quelques corps de métier, les niches fiscales encore rabotées, et donc, non sur les entreprises du CAC 40, mais, sur les petits épargnants et propriétaires, des non remboursements médicaux, et de nouvelles taxes. Il est parlé d’une éventuelle modification de l’impôt sur les sociétés ; cependant, celles-ci ont déjà reçues tant d’aides et exonérations...



Avec la déclaration finale lors du G20, les gouvernements, en évoquant le monde et leur unité, entendent masquer leur politique austère, en la justifiant au nom de l’intérêt de tous les pays comme la seule possible.


Dernières précisions


Ajout de quelques réalités :

- En France, la part des dépenses publiques dans le PIB, a diminué depuis 1993. Or la dette a contrario explose depuis 2008. Rappelons, que le sauvetage des banques en Europe selon l’OCDE, est estimé à 11900 milliards. Le poids des cadeaux fiscaux pour un pays comme la France est estimé à 100 milliards d’euros ; le poids des intérêts payés par an concernant les emprunts sur les marchés financiers serait de 150 milliards de dollars. Or, en Europe, il est parlé à nouveau de recapitaliser les banques et ce sans contrepartie comme en 2008 et la récession, elle, sera payée par des reculs sociaux au détriment des peuples.

- Lors de leur interview commune en direct, les Présidents OBAMA et SARKOZY, se sont réciproquement congratulés, se donnant un  coup de main indirect dans la perspective de leur candidature présidentielle de 2012. Sinon : les pays émergents : la Chine, mais également l’Inde, le Brésil, vont aider financièrement la vieille Europe. Certes également, les pays émergents, vont payer une contribution plus importante au FMI, et en retour, leur poids au sein de l’Institution sera accru (du moins en principe.)

- A propos de la taxe sur les transactions financières, la France et l’Allemagne, indiquent vouloir l’appliquer dès l’an prochain dans leur pays respectif. Le Brésil, l’Argentine, se sont déclaré intéressés. D’autres pays gagnent du temps, les Etats-Unis et la Grande Bretagne y sont hostiles. Cependant à ce sujet, le Président OBAMA a eu cette formulation subtile : Il a parlé d’une redevance sur les recettes comme principe partagé mais : quand et comment, et sur qui ?

 

Sinon, après la Grèce, et en contrepartie d’un gouvernement d’union nationale ou  à minima de coalition, les projecteurs sont présentement braqués sur l’Italie ; mardi devant son parlement, le Président du Conseil italien : BERLUSCONI joue son poste !

Cependant, la situation financière française n’est guère plus brillante. Les Italiens ont une dette estimée à 1900 milliards d’euros, celle de la France est de 1700 milliards. La dette italienne représente 120% de son PIB (produit intérieur brut), celle de la France, a explosé depuis 3 ans sous le sarkozysme, elle dépasse les... 55% du PIB.
[note de J-J REY :
" La dette publique, « au sens de Maastricht » estimée par l'Insee, a été évaluée pour la fin du premier trimestre 2011 à 1 646,1 milliards d'euros, soit environ 84,5 % du PIB. Elle représentait 663,5 milliards d'euros à la fin de 1995, ou 55,5 % du PIB et avait atteint 1 211,6 milliards d'euros (64,2 % du PIB) à la fin de l'année 2007.
.../...
La dette publique est évaluée fin 2009 à :
    * 1 841,5 milliards d'euros selon les critères de la comptabilité publique française (passif financier brut) ;
    * 1 489,0 milliards d'euros (78,1 % du PIB) selon les critères de Maastricht.
confer :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique_de_la_France
(à comparer aux États-Unis dont l'endettement total s'élèverait à 350 % du PIB !)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique_de_la_France#cite_note-36 "] 
L’Italie a une croissance atone ; celle de la France n’est pas brillante. En Italie, l’évasion fiscale est considérable. La personnalité du Président du Conseil italien conjugue tout dans le symbolisme négatif : celui de la dépravation des mœurs, de l’échec politique et économique.


La dictature des marchés a son incidence directe sur la vie politique. Après la Grèce, après l’Italie, bien des commentateurs préconisent l’union nationale face à la crise. C’est ce que défend François BAYROU pour la France. Il est à prévoir que dans ce contexte, bien des médias valorisent cette position, ce qui peut provoquer un retour en force d’audience de François BAYROU dans la perspective de l’élection présidentielle.

 


Dans ce contexte : 

 

Ce lundi 7 septembre, le Premier Ministre français François FILLON, va présenter les mesures prises pour réduire la dette de la France de 6 à 8 milliards d’euros. Ce seront une nouvelle fois, les couches moyennes, les salariés et les retraités, qui vont payer l’essentiel de la note. Cependant, le budget militaire reste lourd, malgré la crise mais le peuple sera convié à la responsabilité budgétaire et à la raison !


Rien n’est interdit à la démagogie politique.



Information ci-dessous, qui ne dépend pas de l’auteur Guy CREQUIE, et sur laquelle : chacune, chacun peut avoir son opinion


A noter :
Une première. Jeudi 3 novembre, à Cannes,
Laurence Parisot, la présidente du Medef, et Sharon Burrow, la secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI) ont présenté une déclaration commune du Labour 20 (L20) et du Business 20 (B20). Les organisations patronales et syndicales du G20, exprimant leur "profonde inquiétude quant à la situation économique mondiale", demandent en chœur, et "avec insistance", aux gouvernements de faire des questions sociales "une priorité afin de réduire le chômage et éviter qu’une proportion croissante de la population ne perde confiance et espoir en l’économie mondiale".

Préparée depuis un an par Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA), côté patronal, et par Mme Burrow, côté syndical, cette première déclaration commune a été directement parrainée par Mme Parisot et par les secrétaires généraux de la CFDT et de FO, François Chérèque et Jean-Claude Mailly.

 


© Guy CREQUIE
Ecrivain français
Blog
http://guycrequie.blogspot.com









Article 4

Envoi par Thierry Ehrmann : http://blog.ehrmann.org/
Demeure du Chaos : http://www.demeureduchaos.org/






Evocation artistique pour Carlo Giuliani, mort en martyre au G8 de Gênes (2001).

Source : http://www.flickr.com/photos/home_of_chaos/120663420/


Portrait peint de Stéphane Hessel - Indignez-vous !

Source : http://www.flickr.com/photos/home_of_chaos/5494385579/



RETOUR A L'ORIGINE DU MONDE...




Le 3 novembre 2011
Dans la mythologie grecque, Chaos (en grec ancien Χαος / Khaos, littéralement « Faille, Béance », du verbe χαινω / kainô, « béer, être grand ouvert ») est l'élément primordial de la théogonie hésiodique.
[ Note de J-J REY : de là voir concepts artistiques et cosmogonie propre au collectif de la Demeure du Chaos, c'est plutôt libre et libéré : une déconstruction radicale... ;-) http://blog.ehrmann.org/2010/lypo2010_online.pdf ]

 

Selon Hésiode, il précède non seulement l'origine du monde, mais celle des dieux. Chaos précède ainsi Gaïa (la Terre), Éros (l'Amour), le Tartare (les Enfers), l'Érèbe (les ténèbres des Enfers) et Nyx (la Nuit).
« Donc, au commencement, fut Chaos, et puis la Terre au vaste sein, siège inébranlable de tous les immortels qui habitent les sommets du neigeux Olympe, et le Tartare sombre dans les profondeurs de la vaste terre, et puis Amour, le plus beau des immortels, qui baigne de sa langueur et les dieux et les hommes, dompte les cœurs et triomphe des plus sages vouloirs. De Chaos naquirent l'Érèbe et la sombre Nuit.

De la Nuit, l'Éther et le Jour naquirent, fruits des amours avec l'Érèbe.
À son tour, Gaïa engendra d'abord son égal en grandeur, le Ciel étoilé qui devait la couvrir de sa voûte étoilée et servir de demeure éternelle aux Dieux bienheureux. Puis elle engendra les hautes Montagnes, retraites des divines nymphes cachées dans leurs vallées heureuses. Sans l'aide d'Amour, elle produisit la Mer au sein stérile, aux flots furieux qui s'agitent.
» (Hésiode)

 

Que tout ce beau monde de la haute finance, technocrates et grands responsables européens se mettent à hurler à la mort, maudire, calomnier, voire traiter Georges PAPANDREOU de facho est quand même le comble. Avec un peu de recul, la Grèce rappelle à l'Europe et aux grands de ce monde ce que la Démocratie signifie. Il ne faut pas oublier l'étymologie pour démocratie : du grec ancien δημοκρατία / dēmokratía, « souveraineté du peuple », de δῆμος / dêmos, « peuple » et κράτος / krátos, « pouvoir », « souveraineté »; le peuple renvoyant cependant à la notion plus restrictive de citoyens (la citoyenneté n'étant pas forcément donnée à toute la population).

 

Il est vrai que la décision grecque vient violer nos technocrates européens qui ont prêté serment d'allégeance absolue aux marchés financiers. Cette décision est politique car à ce stade, compte-tenu des enjeux et des choix, un seul homme porteur d'un mandat n'a plus la légitimité pour décider au nom de tous. Le peuple Grec seul peut trancher et choisir son destin. Aller plus loin sans légitimité mène à une guerre civile, n'oublions pas que la Grèce des colonels n'est pas lointaine (1974).

 

Les interrogations du gouvernement grec devraient interpeller l'ensemble de la caste politique européenne. Il n'y pas qu'à Athènes où le peuple conteste la représentation parlementaire. A Madrid, Puerta del Sol, un des premiers slogans des indignés fût contre les hommes politiques : vous nous avez trahis, vous ne nous représentez pas. Le mouvement des Indignés touche désormais 135 pays !

 

A New York, le mouvement Occupy Wall Street, rappelle qu'ils font partie des 99% dont les politiques ne se préoccupent jamais. La fureur de certains dirigeants français ou européens en dit long sur leur vision de la Démocratie et de l'Europe. L' Histoire retiendra de Papandréou qu'il a eu un sursaut d'orgueil et de survie pour animer les origines de la Grèce avec la Démocratie.

 

Un journal grec titrait hier : "la Grèce, capitale BERLIN, son porte-parole, Nicolas SARKOZY". Et oui, le G20 ne sera pas le Sacre du Prince. Les alter-mondialistes ont donné de la voix contre cette garde retranchée de plus de 12 000 policiers pour protéger le Cartel que n'aurait pas renié le Bûcher des Vanités.

 

J'ai un vrai problème : comment peux-t-on nommer le nouveau président de la B.C.E. (Banque Centrale Européenne), Mario DRAGHI, alors qu'il est l'homme de Goldman SACHS, qui a organisé les faux bilans de la Grèce pour lui permettre de rentrer dans l'Europe. Je vais vous dire mon avis : la Grèce représente pour le P.I.B. européen, une part infime : [2,65% (pour le 3ème trimestre 2009, en millions d’euros, et le pourcentage qu’il représente de la zone euro) : voir source ici ] , elle a près de [11] millions d'habitants, et comme par hasard, la sortie de la Grèce ou un aménagement de sa souffrance serait à l'origine d'un Krach planétaire... Mais non ! mes p'tites louves et loups, le vrai secret, c'est que toutes les dettes sont assurées par les CDS : ces Credit Default Swaps sont censés assurer toutes les dettes des pays triple A (AAA) ; la réalité est sordide, les assureurs secrets des CDS qui sont au Luxembourg sont très proches des banques qui font de la titrisation de dettes étatiques. Et là, la boîte de Pandore est ouverte...

 

Je pense que ce G20, intuitivement, sera le miroir d'un fantôme dénommé Carlo Giuliani, mort en martyre au G8 de Gênes (2001) que vous pouvez retrouver sur les murs de la Demeure du Chaos.

 


Thierry EHRMANN
http://blog.ehrmann.org/?page_id=150
http://www.flickr.com/photos/home_of_chaos/
http://www.borderlinebiennale.tv/
http://www.999ddc.org/petition/petitio.html











DOSSIER :

 

MOUVEMENT MONDIAL DES INDIGNÉS


 



Ils veulent un monde meilleur et une réelle démocratie



Une vague d’indignés refusent le monde qu’on leur propose.

Source de cette image :

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/les-enfants-d-hessel-102951


Une grande victoire pour les Indignados en Espagne.

Source de cette image :

http://actualutte.info/2011/11/25/une-premiere-grande-victoire-pour-les-indignados-en-espagne/




Actualutte a lancé un site d’information complet dédié au mouvement des indignés
http://actualutte.info/indignes/


Mouvement mondial d' indignation face aux politiques et aux financiers...
http://mediascitoyens-diois.blogspot.com/2011/10/mouvement-mondial-d-indignation-face.html


La valse des indignés
http://journal.alternatives.ca/fra/journal-alternatives/publications/nos-publications/articles-et-analyses/articles-d-alternatives/article/la-valse-des-indignes


Indignés : une révolution mondiale ou rien
http://www.lepost.fr/article/2011/10/28/2625079_une-revolution-mondiale-ou-rien.html


La Révolution des Indignés
http://blog.syti.net/index.php?article=375


Démocratie Réelle Maintenant !” Manifeste (Français)
http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/democratie-reelle-maintenant-99784


Le « printemps occidental » : les « indignés » relèvent la tête
http://www.legrandsoir.info/le-printemps-occidental-les-indignes-relevent-la-tete.html


La démocratie participative au coeur de l'Euro-revolution

http://fr.myeurop.info/2011/05/31/la-democratie-participative-au-coeur-de-l-euro-revolution-2577


Nouvelle donne pour les mouvements sociaux en Europe
http://ellynn.fr/dessousdebruxelles/spip.php?article149


Occupy everywhere
http://alencontre.org/ameriques/americnord/usa/occupy-everywhere.html


Espagne: l’enthousiasme du 15-M est toujours vivant
http://alencontre.org/europe/espagne/espagne-l%E2%80%99enthousiasme-du-15-m-est-toujours-vivant.html


#OccupyBrussels : 10.000 personnes dans les rues
http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/occupybrussels-10-000-personnes-102509


Appel citoyen d’Occupons la Défense
http://www.occuponsladefense.net/2011/11/appel-citoyen-doccupons-la-defense/


Les Indignés veulent occuper la Défense
http://www.lebuvardbavard.com/2011/11/les-indignes-veulent-occuper-la-defense_05.html


Un premier bilan de l’occupation de La Défense
http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/un-premier-bilan-de-l-occupation-104626


ACTION JURIDIQUE COMMUNE DES VICTIMES INDIGNE-E-S DE LA DEFENSE
http://paris.reelledemocratie.com/node/709


Comment le 1% règne sur les Etats-Unis
http://alencontre.org/ameriques/americnord/usa/comment-le-1-regne-sur-les-etats-unis.html


Les demandes du mouvement des Indignés chiliens
http://www.mediareporter.fr/les-demandes-du-mouvement-des-indignes-chiliens/


La leçon d’histoire des jeunes portugais à Angela Merkel
http://fr.myeurop.info/2011/09/29/la-lecon-d-histoire-des-jeunes-portugais-a-angela-merkel-3447


Madagascar : Des « indignés » contestent les pratiques politiques

http://www.pambazuka.org/fr/category/features/78111


Occupy San Francisco : « I like it there » !
http://www.contretemps.eu/r%C3%A9cits/occupy-san-francisco%C2%A0-%C2%AB%C2%A0i-it-there%C2%A0%C2%BB%C2%A0


Grèce: naissance d’une dictature économique
http://alencontre.org/?p=3211


Occupy Wall Street :

30 000 manifestants et des centaines d’arrestations pour le second mois d’occupation

http://actualutte.info/2011/11/18/occupy-wall-street-30-000-manifestants-et-des-centaines-darrestations-pour-le-second-mois-doccupation/


Le 11/11/11 à Bruxelles : liberté d'expression et de circulation à la tête du client
http://www.lebuvardbavard.com/2011/11/le-111111-bruxelles-liberte-dexpression.html


Appel aux blogueurs et aux journalistes
http://www.occuponsladefense.net/2011/11/appel-aux-blogueurs-et-aux-journalistes/


L’Etat français adresserait-il une déclaration de « guerre » aux Indignés ?
http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/l-etat-francais-adresserait-il-une-103379


Les Indignés à Saint Denis
http://www.pressenza.com/npermalink/les-indignes-a-saint-denis


Bruxelles : Les Indignés assignés à résidence
http://www.lebuvardbavard.com/2011/10/bruxelles-les-indignes-assignes.html


« Nous sommes les 99 %, nous, étudiants, travailleurs, chômeurs, sommes 99 % de la population, tandis que seulement 1 % possèdent et contrôlent les richesses du monde et prennent les décisions pour nous. »

Source de cette image :

http://www.leplacoteux.com/index.asp?s=detail_actualite&id=135373


photo : Dimitri Messinis/AP/SIPA

Mercredi 25 mai, 18h, Athènes. Des milliers de jeunes et moins jeunes se sont donné rendez-vous sur la grande place de la Constitution qui fait face au Parlement.“

Source de cette image :

http://fr.myeurop.info/2011/05/26/apres-les-indignes-espagnols-les-exasperes-grecs-2543




Article 5

Via blog "OCCUPY FRANCE" :  http://occupyfrance.org/






OCCUPY-LA-DEFENSE

© Emmanuel Vivenot

Gallerie : http://www.flickr.com/photos/saddaminsane/

Cette photo a été prise le 5 novembre 2011,

source : http://www.flickr.com/photos/saddaminsane/6330057816/in/pool-occupydefense/

Page de choix : http://www.flickr.com/photos/saddaminsane/page4/



OCCUPY-LA-DEFENSE

© Emmanuel Vivenot

Gallerie : http://www.flickr.com/photos/saddaminsane/

Cette photo a été prise le 6 novembre 2011

source : http://www.flickr.com/photos/saddaminsane/6330057654/in/photostream

Page de choix : http://www.flickr.com/photos/saddaminsane/page4/



MAUX ET MOTS D'UN INDIGNÉ




Page d'origine : http://occupyfrance.org/12-11-2011/maux-et-mots-dun-indigne/nous-sommes-99/338

 

A mon frère Marc, appelé affectueusement le vieux.

 

Mon grand, ménageons notre monture, nous n’avons  plus 18 ans. Ainsi, nous pourrons accompagner encore plus loin ce mouvement.


Déterminés, nous le sommes. Pacifiques, non-violents, c’est notre devise. Debout pour mettre fin à l’arbitraire, l’injustice et l’incompréhension. Fermes, nous ne voulons plus de ce système de fauves. Nous sommes majoritaires et nous allons le démontrer !
Indigne, l’attitude de nos dirigeants, quelle cruauté, une violence unidimensionnelle face à un mouvement pacifique. Depuis cinq jours et quatre nuits, des hommes et des femmes de tous âges se regroupent avec allégresse sous l’arche de La Défense, sans défense ni protection au regard des forces de l’ordre qui les brutalisent sans répit, les empêchant d’avoir le stricte minimum pour se protéger du froid : tentes arrachées, cartons déchirés, duvets et même couvertures de survie ne sont pas tolérés.


Que faire face à cette barbarie du pouvoir ? Un pouvoir qui montre le mépris total qu’il porte à ses citoyens, non-assistance à personnes en danger et de surcroît provocation de mort lente. Engager un bras de fer avec plus faible que soit relève de la lâcheté, pousser des humains vers leur destruction lente ne relève que d’un esprit fasciste.
Aujourd’hui les indignés, touchés au plus profond d’eux, sont déterminés à continuer la lutte comme ils savent le faire, d’une manière pacifique, sous le vent, la pluie et le froid.


Aux miens : Je suis profondément triste et meurtri par cette situation. Que puis-je faire pour empêcher que mes proches se retrouvent un à un à l’hôpital ? Malheureusement rien face à un Etat qui n’a plus rien de beau à offrir ! Me voilà triste, courbé, mais pas à genoux, les bras croisés dans le dos, les yeux à demi éteints mais le cerveau bien alerte, pensant comment venir à bout de ce monstre. Oui, j’y pense et je continuerai à y penser, surtout dans les conditions actuelles ! Vous pouvez m’enlever mes tentes, mes couvertures, même ma nourriture, mais jamais vous ne pourrez m’empêcher de penser !

 

Des indignés se rassemblent partout dans le monde pour mettre fin à un système destructeur dont le bilan est effroyable : guerres, génocides, déportations et aujourd’hui programmation de la mort lente des plus faibles. De Dakar à Madrid, de New York à Athènes, de Paris à Tunis, les peuples se lèvent pour dire non ! Non à l’injustice, non au racket organisé par une bande minoritaire qui nous impose sa voie, voie de la division : musulmans face aux juifs, chrétiens aussi, les blancs avec les blancs, les noirs avec les noirs et les gros, les grands, les petits, les homos, plein de petits groupes pour mieux les gérer, diviser pour mieux régner. Nous, les indignés, nous sommes tout cela et voilà pourquoi nous faisons peur : nous sommes indivisibles. Cette méthode a atteint ses limites. Les indignés sont de partout et de nulle part, sans drapeau ou plutôt un seul drapeau, celui du ciel ! Nous sommes sans frontière, c’est pourquoi  nous dénonçons le fait qu’il existe des papiers jusqu’à ce qu’une bonne partie des nôtres en manquent.

 

Nous exigeons un toit pour tous, à manger, des soins pour tous, des moyens adéquats pour l’éducation de nos enfants. Oui, un tel monde est possible et sa mise en place est déclenchée.
Vous avez étouffé les marches des peuples tunisiens, égyptiens, et vous nous avez imposé de choisir entre la peste et le choléra en Côte d’Ivoire. Là où nous nous trouvons à La Défense, nous sommes entourés des tours d’Elf, Total et d’Areva, signature de l’impérialisme français en Afrique, ces tours sont debout, couchant à jamais des milliers des nôtres se trouvant en Afrique, du Niger au Congo, en passant par le Gabon.
Mais ce n’est que partie remise, attendez notre revanche, rien ne pourra arrêter notre projet d’en finir avec ce système capitaliste. Fanon disait :
« Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, l’accomplir ou la trahir » .  Nous avons choisi d’accomplir notre mission !


Nous ferons table-rase du passé pour établir un monde meilleur dans lequel chaque être, où qu’il se trouve, soit heureux de vivre.
Je ne terminerai pas sans saluer le soutien des commerçants et riverains de la défense.  Vos croissants chauds du matin, vos thermos de soupe, le soir, nous redonnent de la force sur tous les plans humains du geste et de l’attention. Par ces gestes, vous nous montrez la sympathie et surtout l’affection que vous avez vis à vis du mouvement.


Je me nomme ambassadeur des Indignés pour vous remercier et vous transmettre le remerciement de l’ensemble des Indignés.
Tous ensemble, nous réussirons à changer ce monde. Plus de divisions, partageons ce que la vie nous offre avec amour. Nous voulons un monde équitable ! Ne déshabillez plus Mamadou ou Mohamed soi-disant pour habiller Pierre mais en réalité pour s’en mettre plein les poches.

 

A vous, Sarkozy, Obama, Ouattara, Wade, la liste est longue… Vos bandes minoritaires empestent la planète. Nicolas, tes RSA, APL et CMU, ne font que reculer l’échéance de notre déchéance, et encore même ça, tu ne le donnes pas facilement.
Les indignés veulent un changement et le vent de renaissance commence à souffler des quatre coins de la planète.
Salut, les artistes, vous êtes dans le vrai. Ce que nous avons vécu depuis le 4 novembre montre que rien ni personne ne pourra stopper notre marche, nous sommes debout et nous le resterons jusqu’à ce que ce monstre soit anéanti.

 

Vivons l’union des peuples pour la justice et le progrès !

 


Bamba GUEYE LINDOR
publié par le "
Nous sommes les 99%"
http://occupyfrance.org/cat/nous-sommes-99

 


Pour développer son info :

 

Par recherches personnelles et suite aux transferts d'Infos

de Nathalie GUELMA et Martine BOICHOT CAMARA :

 

- http://www.fruncut.org/blog/Nog20-02112011 

 

- http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jsdHF4hCQx6MrHiILnTXhg96-HuQ?docId=CNG.fc77f6a2c3018401c5a0772d7743d598.201

 

- http://www.youtube.com/watch?v=0Tm4o-f7qo8

 

 

LIVE : Occupation de la Défense à Paris !

VOIR ALBUM PHOTOS & VIDEOS PAR LIENS SUR CES PAGES (très bien dotées).
http://actualutte.info/2011/11/04/live-occupation-de-la-defense-a-paris-3/

http://actualutte.info/2011/11/12/live-mouvement-des-indignes-en-france-et-dans-le-monde/
"Vendredi 4 octobre, les indignés Parisiens ont débuté l’occupation de la Défense pour une durée indéterminée ! Suivant l’exemple d’Occupy Wall Street, c’est donc le quartier d’affaire qui est concerné. Dès les premières heures, une violente répression s’est abattue sur le petit campement d’une quarantaine de tentes. 1 blessé grave et plusieurs autres blessés suite aux 8 charges policières. Les tentes, la nourriture, les bâches et les couvertures de survie ont été saisies.. De plus, les lumières ont été éteintes.. Suivez le direct, mise à jour régulière de cette page.
Une nuit bien froide pour nos libertés, sous la Défense, entourés par des CRS en nombre qui fouillent nos sacs à la recherche de tentes ou de bâches… Des fois qu’on puisse se mettre au chaud… La répression que l’on nous fait subir pèse des tonnes sur nos épaules fatiguée ce matin. Mais autour de nous les tours Total, Areva, EDF et autres brillent de leurs plus belles lumières et le chauffage habite leurs luxueux locaux vides de toutes âmes… La démocratie au sens noble a perdu toute essence aux mains des financiers et des gouvernements actuels…

Nous sommes encore trop peu nombreux pour défier le pouvoir. Mais la lutte continue, nous ne lâchons rien !"

Actualutte a lancé un site d’information complet dédié au mouvement des indignés. Rendez vous maintenant sur ce site : Mouvement des indignés ou en URL développée : http://actualutte.info/indignes/

 

A la surprise générale, la nôtre incluse, et pour notre plus grand bonheur l’occupation se poursuit.
http://paris.reelledemocratie.com/
A.A.R.D.Y : Actions Artistiques pour une Réelle Démocratie Ya!
http://paris.reelledemocratie.com/node/281
"Objet ? Faciliter la mise en oeuvre d'actions artistiques en soutien au mouvement Réelle Démocratie Maintenant, par la mise en réseau des compétences, contacts et matériels nécessaires."

 

Témoignage du #NoG20 vécu de l´intérieur.  | France Uncut - On paiera pas leur crise !
http://www.fruncut.org/blog/Nog20-02112011
"Hier nous étions des clowns dans la manifestation unitaire contre le G20, nous étions une "police de l'amour" ou des contrôleurs populaires d'impôts impayés, nous étions avec le "mur volant" du G99%. Aujourd'hui nous nous sommes organisés pour créer une action directe non-violente pour surprendre l'oppression policière de Nice et dénoncer aux yeux du monde entier ce sommet du G20.
Nous avons installé une cuisine populaire dans une rutilante agence bancaire LCL dont le groupe spolie chaque année 1,6 milliards d'€uros aux contribuables. Nous avons invité les niçois à nous rejoindre afin de créer de nouveaux espaces de solidarité.
Le défi était grand certes, mais nous n'avons manqué ni d'envie ni d'audace pour réussir : après l'occupation en musique de la banque, qui a rapidement fermé ses portes, nous nous sommes installés en assemblée populaire avec de nombreux niçois aussi curieux que motivés. Nous avons pu offrir du café et des jus de fruits aux passants. Ce fût un grand succès, le tout agrémenté de musique, de danse, de rencontres, de joie et d'engagement."

 

EN DIRECT - Les anti-G20 à Nice pour faire entendre la voix des "peuples"
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jsdHF4hCQx6MrHiILnTXhg96-HuQ?docId=CNG.fc77f6a2c3018401c5a0772d7743d598.201

"LE POINT A 18H45 - La manifestation de Nice contre le G20 a réuni entre 5.400 et 10.000 manifestants. Le cortège a atteint sans heurts les "Abattoirs".
- C'est dans ce centre culturel que les protestataires tiendront jusqu'à vendredi un "sommet des peuples", en contrepoint au sommet du G20 à Cannes, qui s'ouvre dans un contexte de panique générale après la décision surprise du Grec Georges Papandréou d'organiser un référendum sur le plan de sauvetage européen. FIN DE NOTRE DIRECT."

 

NoG20 Nice Indignés-Uncut news 01-11-2011 [vidéos]
http://www.youtube.com/watch?v=0Tm4o-f7qo8
http://www.youtube.com/user/ReelDemocratieRennes
"Le contre sommet "NoG20" se déroule aux "Abattoirs" de Nice. Environ 10 000 manifestant-e-s sont venu-e-s s'opposer aux 1% qui décident pour les 99%. Sur place, le "sommet des peuples" se tient jusqu'à vendredi en réponse au G20, qui s'ouvrira à 30 km de là ce jeudi 3 Novembre à Cannes..."
www.fruncut.org/blog

etc.










Article 6

Envoi de Boris PRAT : http://sites.google.com/site/totoborisprat/  &
http://moinscplus.blogspot.com/






Les Indignes, place de La Bastille, le 29 mai 2011

contre les politiques menées par l'Union européenne, la BCE et le FMI, toutes asservies à la dictature de la finance,

et ils avancent des propositions pour un monde meilleur et une réelle démocratie.“

Source de l'image :

http://www.actuchomage.org/2011091617152/Mobilisations-luttes-et-solidarites/la-marche-europeenne-des-indignes-arrive-a-paris.html



Source de l'image :

http://hettange.grande.free.fr/index.php/2011/10/16/les-indignes-monde/



LE TROISIEME AGE DE LA DEMOCRATIE


par Thomas Coutrot, co-président d'Attac France
http://www.france.attac.org/




Le 23 novembre 2011

Le mouvement des indignés n’est pas un feu de paille. Son extension rapide sur le planisphère  – entre la révolution tunisienne de décembre-janvier et l’occupation de Wall Street, il se passe moins d’un an – atteste qu’il touche des ressorts profonds dans la conscience des citoyens du monde entier ; les pouvoirs iraniens ou chinois craignent eux aussi comme la peste une révolution Twitter.

 

Ce mouvement passera par des hauts et des bas. Il connaîtra des tentatives de récupération – M. Trichet qui « interprète le message » des indignés et Mme Merkel qui les « comprend »... Il aura des points forts et des points faibles (comme la France en ce moment). Mais il est appelé à durer et à marquer profondément le climat politique mondial des années à venir.

 

La raison en est simple : la crise actuelle met à nu les mécanismes de confiscation du pouvoir et des richesses construits depuis trente ans par le néolibéralisme sous couvert de formes politiques démocratiques. La fusion des élites financières et étatiques – nulle part aussi institutionnalisée qu’aux USA avec l’achat en toute transparence des hommes politiques par les lobbyistes des multinationales – éclate au grand jour avec les plans faramineux de sauvetage de la finance et leurs corollaires, les plans d’hyperaustérité imposés aux peuples.

 

Ces plans suscitent bien sûr des résistances sociales. Grèves, émeutes, manifestations syndicales se succèdent dans les pays les plus touchés. Mais le mouvement des indignés n’est pas un simple mouvement social. Il n’exprime pas seulement le point de vue de catégories spécifiques de la population – jeunes, retraités, salariés, femmes… touchées par des politiques régressives. Il n’agrège pas des individus appartenant à des groupes sociaux aux intérêts communs et qui chercheraient à faire pression sur les décideurs politiques pour infléchir leurs décisions en leur faveur. C’est avant tout un mouvement citoyen radicalement démocratique, dont le sens profond est clair :  le compromis entre capitalisme et démocratie permis depuis deux siècles par le système représentatif est aujourd’hui épuisé.

 

Reprenons les trois principales critiques adressées au mouvement, pour montrer les incompréhensions qu’il suscite et en creux, son caractère radicalement novateur.

 

« Ils n’ont pas de revendications » ! Même si des assemblées populaires ont pu élaborer des listes de revendications très variées, le mouvement en lui-même ne porte aucune exigence positive fédératrice. Sa critique de la domination des banques et des politiciens ne s’accompagne pas de mots d’ordre simples qui définiraient des buts à atteindre. L’important n’est pas là : il est dans le refus par les simples citoyens que des représentants élus prennent des décisions contraires à la volonté populaire. Il est dans l’exigence que chacun-e puisse peser, contrôler, participer aux décisions. Il est dans l’exigence de la démocratie réelle.

 

« Ils n’ont pas de porte-paroles » ! Justement… Les indignés expriment une critique radicale de la confiscation « démocratique » du pouvoir par des élites autoproclamées et (en général) confirmées par le vote. Ils ont compris le caractère antidémocratique de toute représentation, où les représentants, aristocratie légitimée par l’élection, s’érigent en pouvoir sur le peuple (ou, dans les syndicats ou associations, sur les adhérents…). Le refus de tout porte-parole permanent, le souci obsessionnel d’éviter qu’un ou plusieurs individus s’élèvent au-dessus du mouvement en prétendant – avec malheureusement son assentiment - le représenter, reflètent une compréhension très profonde des mécanismes de la domination politique dans tout système représentatif.

 

« Ils rejettent la politique ». Aberration suprême que cette accusation, qui revient souvent chez des militants d’extrême-gauche déçus de voir qu’ils sont l’objet de la même méfiance que les politiciens sociaux-démocrates ou de droite. Ces militants sont indignés… que leurs tentatives de faire prévaloir la juste ligne dans les assemblées populaires se heurtent à la volonté farouche des citoyens de ne pas abdiquer leur libre-arbitre au bénéfice d’un groupe politique constitué qui les instrumentaliserait dans sa conquête de places ou dans la compétition politique institutionnelle. Comme si le fait que des citoyens s’emparent des places publiques et y mettent en débat les affaires communes n’était pas une manifestation éclatante de leur passion de la politique au sens noble du terme !

 

C’est ainsi du moins que les Anciens voyaient la démocratie, et ce jusqu’aux révolutions bourgeoises du XVIIIè siècle. Les historiens de la démocratie (Manent, Sintomer, et même Rosanvallon…) ont montré comment les révolutionnaires avaient pour la plupart une peur bleue de la démocratie. Celle-ci signifiait pour eux le pouvoir de la populace, le rejet des hiérarchies sociales, fussent-elles basées sur la propriété ou le talent, exigence de participation directe de chacun aux affaires de tous. Ils ont montré le lent processus par lequel la bourgeoisie a fini par accepter le suffrage universel, après l’avoir dépouillé de presque tout caractère subversif.  La participation directe des citoyens, le tirage au sort des titulaires de charges politiques pour éviter la confiscation du pouvoir par sa professionnalisation, qui étaient jusqu’en 1789 unanimement associés à l’idée originelle de démocratie (Montesquieu écrivait « le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie ; le suffrage par le choix est de celle de l’oligarchie »), sont devenus des aberrations incompréhensibles pour des « Modernes » tout occupés à accumuler le capital et les jouissances matérielles. Le capitalisme parlementaire, ce deuxième âge de la démocratie, a largement dépouillé celle-ci de son contenu égalitaire et subversif.  


Mais les indignés rejettent les ersatz de démocratie. La crise sociale, la crise écologique, l’affaissement des imaginaires consumériste et productiviste intimement liés au capitalisme ne permettent plus la légitimation des notables, possédants ou experts, fussent-ils choisis par des électeurs formatés par des systèmes : éducatif, productif et médiatique, générateurs de résignation et de passivité, sociales. Face à l’effondrement de ce monde confisqué par des élites qui montrent chaque jour davantage leur irresponsabilité, l’exigence qui monte chez les citoyens est celle d’imposer une démocratie réelle, c’est-à-dire le pouvoir du peuple et pas des oligarchies.


Ce cadre d’interprétation définit alors des tâches assez précises pour les amis de l’émancipation. Les aspirations des Indignés ne peuvent se concrétiser que par l’introduction de réformes politiques fondamentales qui abolissent la privatisation de l’État, non seulement par la finance, mais par la classe politique elle-même. L’impulsion pour imposer ces réformes ne peut naître que de la rue, mais leur concrétisation suppose une révolution institutionnelle. Les places publiques sont aujourd’hui les laboratoires où les citoyens-chercheurs construisent des pratiques radicalement démocratiques pour éviter la confiscation représentative : tirage au sort des animateurs d’AG ou des orateurs parmi des volontaires, rotation systématique des charges fonctionnelles, construction d’une pensée collective par l’écoute active et le refus de  la dictature de l’urgence, préservation d’une structure horizontale d’organisation… Ces pratiques s’ancrent dans des expériences historiques nombreuses quoique souvent refoulées, en particulier dans la tradition libertaire et autogestionnaire du socialisme. Elles prolongent bien des innovations portées par le mouvement altermondialiste depuis dix ans. Elles ne visent pas la tâche, impossible dans des sociétés vastes et complexes comme les nôtres, d’éliminer toute représentation, de généraliser la démocratie directe pour toutes les décisions. Ces innovations doivent et peuvent déboucher, dans les années qui viennent, sur des innovations institutionnelles radicales qui arracheront l’État des mains des oligarchies. Sur l’invention d’un troisième âge de la démocratie, où la représentation serait enserrée dans l’étau du contrôle populaire.


Le paradoxe qu’il faut lever est alors le suivant : comment introduire des innovations institutionnelles sans passer par des mécanismes représentatifs, comme par exemple une Assemblée Constituante élue au suffrage universel ? C’est le paradoxe de toute révolution : abolir illégalement mais légitimement l’ancienne légalité. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’il faudra nécessairement mais de façon aujourd’hui imprévisible en passer par de tels paradoxes. En attendant, la tâche qui se présente à nous aujourd’hui est favoriser la maturation au sein du mouvement social et citoyen, mais aussi dans les partis politiques progressistes et dans l’opinion publique en général, d’un ensemble de pratiques sociales et de propositions institutionnelles aptes à refonder la démocratie. Qu’on pense par exemple au travail idéologique colossal qui consisterait à réhabiliter l’idée selon laquelle le tirage au sort constitue un mécanisme institutionnel décisif de la lutte contre la professionnalisation du pouvoir et la confiscation représentative !

 


Thomas COUTROT

http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Coutrot
http://www.speculand.com/_Thomas-Coutrot_


 

Pour compléter son info :

 

Une interview intéressante :

 

Thomas Coutrot :

" avec l’économie sociale et solidaire pour des alternatives efficaces, rationnelles et solidaires" :
http://www.nord-social.info/spip.php?article598

 

 

Quelques articles lus et à signaler :

 

Sortir les États de la servitude volontaire :
http://www.cadtm.org/Sortir-les-Etats-de-la-servitude

 

Taxe sur les transactions financières : un possible jeu de dupes :
http://www.rtbf.be/info/opinions/detail_taxe-sur-les-transactions-financieres-un-possible-jeu-de-dupes?id=6833003

 

La démondialisation : anatomie d’une controverse :
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1768










Article 7

Envoi de Martine Boichot Camara






Carte des révoltes dans le monde - Mouvement des Indignés

Du jamais vu : 85 pays entrent en Révolte simultanément [!]

Source de l'image :

http://www.tixup.com/international-politique/9155-du-jamais-vu-85-pays-entrent-en-revolte-simultanement.html



Photo 1_______________________________________________photo 2


Photo 3 : © GOBination

Galerie de photos de GOBination : http://www.flickr.com/photos/gobination/


Sources des photos :

1 – Les Indignés à Pau, France, par David Le Déodic :

http://hettange.grande.free.fr/index.php/2011/10/16/les-indignes-monde/

2 - Des Indignés masqués devant cathédrale Saint-Paul pour « Occupy-London » :

http://www.lesoir-echos.com/londres-le-pied-de-nez-des-indignes/image-du-jour/34276/

3 - défilé des Indignés à Montréal :

http://www.flickr.com/photos/gobination/6297280553/in/set-72157628016940576



LES INDIGNÉS DU MONDE S'UNISSENT


POUR UN CHANGEMENT MONDIAL



par

Isabel Garcia




Page d'origine : http://pressenza.com/npermalink/les-indignes-du-monde-sxunissent-pour-un-changement-mondial

 

le 25 octobre 2011
Ce samedi 15 octobre à Paris la mobilisation citoyenne des "Indignés" fait de nouveau histoire. Le mouvement a été suivi par dizaines de milliers de personnes sur les réseaux et 2000 personnes sur place. De l'Europe traversant la Chine aux Etats-Unis en passant par le Chili, la première journée mondiale des "indignés" peut certainement être considérée comme un succès.


De l'Europe aux continents, depuis la chine aux Etats-Unis en passant par le Chili, la première journée mondiale des «Indignés" a réuni samedi des dizaines de milliers de personnes et a été marquée par des slogans comme "Peuples du monde, levez-vous" ou "Descends dans la rue, crée un nouveau monde". Les "Indignés" avaient appelé à manifester dans 1000 villes de 82 pays, selon le site : " 15october.net ", contre la précarité liée à la crise et le pouvoir de la finance.

 

"Le mouvement des indignés renaît comme une force globale" a en tout cas, estimé le quotidien espagnol El Pais ce 16 octobre, tandis que dans la Republica, l'éditorialiste Eugenio Scalfari affirme "qu'il existe désormais de toute évidence un mouvement International".

 

De New York à Los Angeles des slogans sont scandés par les manifestants: "Chaque jour, chaque nuit, occupons Wall Street", "Nous sommes le peuple", "Nous voulons du travail". Le mouvement s'est étendu comme un tsunami sur tous les Etats: Denver, Boston, Portland, Chicago, Seattle...

 

A Washington, plusieurs milliers d'autres "Indignés" ont fait cause commune pour manifester contre la "rapacité" de la finance et pour "l'emploi et la justice".

 

Quelques 300 manifestants se sont rassemblés devant la Maison Blanche et le département du Trésor contre la "mafia financière", avant de rejoindre un autre rassemblement, de plusieurs milliers de personnes, réunies à l'appel d'une vingtaine d'organisations.

 

Plus de 10.000 Canadiens ont également manifesté, pancartes ou guitares en main, dont 5.000 à Toronto, dans le quartier financier. Leurs exigences allaient d'une meilleure répartition des richesses à "la vérité derrière 9/11", ou à la "défense des droits des animaux".

 

"Nous resterons le temps qu'il faudra", a affirmé à Montréal, Paul, un jeune homme, après avoir passé la nuit sous la tente le samedi avec une centaine d'autres manifestants et vêtu d'une vaste robe africaine. En s'exprimant dans le plus pur français québécois, alors que ses camarades transis luttaient sans grand succès avec une grande bâche que de puissants coups de vent froid, empêchaient d'attacher aux arbres du square Victoria, dans le centre-ville.

 

Malgré la pluie et les évènements parallèles, un rassemblement s’est produit au Brésil sur la Place Cinelandia, à Rio, lieu référent pour les manifestations de la ville. Environ 400 personnes, avec comme particularité une qualité et un respect entre les gens qui y ont assisté.

 

Du côté de l'Amérique latine, en Bolivie des rencontres de jeunes Indignés se sont produites sur la place principale de Santa Cruz, avec des projections de vidéos, pancartes, manifestations. On pouvait entendre parmi ceux-ci des paroles comme: "horizontalité, indignation, mouvement, création de commissions, citoyenneté fraternisée et communauté ouverte".

 

Par contre en Russie on ignore encore si une manifestation s’est tenue à Moscou. Selon les internautes, une manifestation se serait tout de même tenue à Saint-Pétersbourg. Dans les Balkans, les rassemblements ont réuni environ 3.000 personnes à Zagreb et des centaines dans des villes comme Sarajevo et Belgrade.

 

En Asie, c'est devant la bourse de Taiwan à Taipei, qu'un manifestant a expliqué à la BBC comment ce mouvement était devenu global: « Il n’y a pas qu’aux Etats-Unis que les inégalités sont devenus un énorme problème ». Même au Japon, 200 personnes ont défilé dans les rues de Tokyo pour attirer l’attention sur la pauvreté avec une marche vers les bureaux du gouvernement nippon. Des actions symboliques contre les banques internationales et centres financiers du lieu se sont mises en place aux philippines, Corée du sud, Hong-Kong, Indonésie et Singapour.

 

De l'autre côté du globe à Sydney en Australie, 2.000 personnes manifestaient, suivies par quelques centaines à Auckland et Wellington en Nouvelle-Zélande. Dans d'autres villes comme Adelaide, Brisbane, Byron Bay, Melbourne, Perth et Townsville les gens aussi sont descendus dans les rues.

 

A Athènes, épicentre de la crise financière européenne, plusieurs milliers de manifestants se sont massés en soirée devant le parlement, dans une ambiance bon enfant.

 

Au Portugal, autre pays durement touché par la crise, 50.000 personnes de tous âges ont défilé à Lisbonne, aux cris de "FMI dehors", rangés derrière une banderole proclamant "Stop troïka", en référence aux créanciers du Portugal (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international).

 

A Madrid, berceau du mouvement né le 15 mai, des dizaines de milliers de personnes ont convergé jusqu'à la Puerta del Sol. Place emblématique que les "Indignés" avaient occupée pendant un mois au printemps. "Le problème, c'est la crise, révolte-toi", proclamait une grande banderole en tête de la marche. Dans la soirée, une marée humaine a envahi la place.

 

A Londres 800 "indignés" se sont rassemblés dans la City, tout comme à Rome, où la police de nouveau a provoqué des heurts mineurs avec les manifestants à la mi-journée.

 

Ce mouvement a essaimé désormais un peu partout dans le monde - y compris en Suisse où quarante personnes ont passé la nuit le samedi sur la Paradeplatz, au cœur de Zurich, malgré le froid glacial. Les activistes n'entendent pour l'heure pas interrompre leur mouvement de protestation contre le système bancaire.

 

Pour l'Allemagne, dans une joyeuse ambiance de village alternatif, 4000 personnes se sont réunies dont 150 "indignés" campaient toujours aux abords de la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort (ouest) lundi 17 octobre au milieu de la journée, a constaté un journaliste de l'AFP. A Berlin aussi plus de 10.000 personnes ont manifesté.

 

Bruxelles: "Nous ne sommes pas des marchandises dans les mains des banquiers et des politiciens", proclame, leur tract. La semaine du "15 Octobre" où les yeux étaient braqués vers Dexia, deux marches d'indignés, ont convergé à Bruxelles, venus d'Espagne et de France, où elles ont été rejointes par des citoyens d'autres pays d'Europe, dont la Grèce.

 

Dans les Pays-Bas, un millier de manifestants se sont rassemblés à La Haye, autant de monde sur la place de la Bourse à Amsterdam.

 

A Paris "Les jeunes ont raison d'être indignés", a déclaré M. Draghi à des journalistes en marge de la réunion du G20 à Paris. "Ils sont en colère contre le monde de la finance. Je les comprends" [ "... !?" : commentaire à J-J REY ] , a déclaré cet économiste de 64 ans.

 

La démocratie réelle de Paris est un « mouvement politique, dans le sens qu’il veut avoir une influence politique » mais « indépendamment des partis et syndicats », assure un indigné qui appuie le mouvement depuis Paris.


Le mouvement des indignés défend une position pour que « le capitalisme mercantile arrête de transformer les êtres humains en marchandises ». Certains membres du mouvement estiment qu'ils peuvent agir beaucoup mieux sans les politiciens « mais nous devons commencer de zéro. Nous ne pouvons pas compter sur les politiciens », ont-ils soutenu devant la presse.


Et beaucoup d'autres villes que je n'ai pas citées se sont rassemblées sur les places...

 

En conclusion cette journée mondiale nous laisse réfléchir sur l'avenir du monde car de l'Amérique jusqu'à l'Asie, de l'Afrique à l'Europe, " tous les peuples se lèvent pour revendiquer leurs droits et réclamer une vraie démocratie ", comme (l'explique) le manifeste du 15 octobre.

 

Maintenant il s'agit de trouver la direction à suivre pour les prochains mois :

 

Violence ou Non-Violence ?

 

Confrontation ou Négociation ?

 

Et vous quelle est votre Direction ?

 


Isabel GARCIA
http://pressenza.com/press_release/newsByAuthor/author_id/453










Article 8

Envoi de B. BEC : http://www.bbec.lautre.net/www/spip_truks-en-vrak/








Le philosophe Slovène Slavoj ZIZEK (orthographe originelle : Žižek)

parle à la foule des "Indignés", formant le mouvement "Occupy Wall Street",

à Zuccotti Park, New York City.

Source de l'image :

http://www.imposemagazine.com/bytes/slavoj-zizek-at-occupy-wall-street-transcript



Indignés défilant à New-York

Ils sont jeunes, chômeurs, sans abri, étudiants, parents, grands-parents, activistes, anarchistes, radicaux de gauche, immigrants, résidents, artistes, ou encore électeurs. Inspirés par le printemps arabe libérateur, ils se sont soulevés et ont investi les rues du Lower Manhattan à New York.

Plus précisément contre Wall Street, parangon du capitalisme, ils crient haut et fort tous les jours qu’ils sont les 99% par rapport au 1 % restant de la population américaine se partageant à elle seule les richesses et autres dividendes de l’économie américaine.“

Source de l'image :

http://poetesindignes.wordpress.com/2011/11/19/el-watan-est-alle-a-la-rencontre-des-indignes-aux-usa/

Ce site, parmi d'autres, permet de suivre l'actualité concernant le mouvement mondial des Indignés :

http://poetesindignes.wordpress.com/



ALLOCUTION DU PHILOSOPHE : SLAVOJ ZIZEK

AUX

"INDIGNÉS" DU MOUVEMENT "OCCUPY WALL STREET"




Source : http://www.imposemagazine.com/bytes/slavoj-zizek-at-occupy-wall-street-transcript

 

Traduction : http://www.legrandsoir.info/slavoj-zizek-allocution-a-liberty-place-occupy-wall-street-impose-magazine.html


Ils disent que nous sommes des perdants, mais les véritables perdants sont là-bas à Wall Street. Ils ont été sauvés avec des milliards de notre argent. Ils nous appellent des socialistes, mais il y a toujours du socialisme pour les riches. Ils disent que nous ne respectons pas la propriété privée, mais lors de la crise financière de 2008, plus de propriété privée durement acquis a été détruite que tout ce que nous aurions pu détruire, nous mêmes, en nous y consacrant jour et nuit pendant des semaines. Ils disent que nous sommes des rêveurs. Mais les véritables rêveurs sont ceux qui pensent que les choses peuvent continuer ainsi indéfiniment. Nous ne sommes pas des rêveurs. Nous sommes en train de nous réveiller d’un rêve qui se transforme en cauchemar.

 

Nous ne détruisons rien. Nous ne faisons que constater comment le système se détruit lui-même. Nous connaissons tous cette scène classique dans les dessins animés. La chat arrive au bord d’un précipice mais continue de marcher, en ignorant qu’il n’y a rien en dessous. Ce n’est que lorsqu’il regarde vers le bas, et qu’il s’en rend compte, qu’il tombe. C’est ce qui nous arrive ici. Nous disons à ces types à Wall Street : « hé, regardez en bas ! »

 

Au milieu du mois d’avril 2011, le gouvernement chinois a interdit à la télé, au cinéma et dans les livres toutes les histoires qui parlent d’une réalité alternative ou de voyage dans le temps. C’est bon signe pour la Chine. Ces gens rêvent encore d’alternatives, alors il faut interdire ces rêves. Ici, nous n’avons pas besoin d’une prohibition parce que le système dirigeant a réprimé même notre capacité de rêver. Regardez ces films que nous voyons tout le temps. Il vous est facile d’imaginer la fin du monde. Une astéroïde détruit toute vie sur terre et ainsi de suite. Par contre, vous n’arrivez pas à imaginer la fin du capitalisme.

 

Alors que faisons-nous ici ? Laissez-moi vous raconter une merveilleuse vieille blague de l’époque communiste. Un Allemand de l’Est est envoyé travailler en Sibérie. Il sait que son courrier serait ouvert par les censeurs, alors il dit à ses amis : « Mettons-nous d’accord sur un code. Si ma lettre est rédigée à l’encre bleue, ce qu’elle raconte est vraie. Si elle est rédigée à l’encre rouge, elle est fausse. » Au bout d’un mois, ses amis reçoivent leur première lettre, écrite à l’encre bleue. La lettre dit ceci : « Tout est merveilleux ici. Les magasins sont pleins de bons produits. Les cinémas passent de bons films occidentaux. Les appartements sont grands et luxueux. La seule chose qui manque ici c’est l’encre rouge. » C’est ainsi que nous vivons. Nous avons toutes les libertés que nous voulons. Mais ce qui nous manque, c’est l’encre rouge : le langage pour exprimer notre non-liberté. La manière que nous avons appris à parler de la liberté – la guerre contre le terrorisme et ainsi de suite – falsifie la liberté. Et c’est cela que vous êtes en train de faire ici. Vous nous donnez à tous de l’encre rouge.

 

Il y a un danger. Ne tombez pas amoureux de vous-mêmes. Nous passons un bon moment ici. Mais rappelez-vous, les carnavals ne coûtent pas très cher. Ce qui compte, c’est le lendemain, lorsque nous serons tous retournés à nos vies quotidiennes. Est-ce que quelque chose aura changé ? Je ne veux pas que vous-vous souveniez de ces journées comme, vous savez, du genre « Oh, nous étions jeunes et c’était merveilleux. » Souvenez-vous que notre message essentiel est « nous avons le droit de réfléchir aux alternatives. » Si la règle est brisée, nous ne vivons pas dans le meilleur des mondes. Mais le chemin est long. Il a de véritables problèmes à résoudre. Nous savons ce que nous ne voulons pas. Mais que voulons-nous ? Quelle organisation sociale pourrait remplacer le capitalisme ? Quel genre de nouveaux dirigeants, voulons-nous ?

 

Rappelez-vous : ce n’est pas la corruption ou la cupidité qui est le problème. C’est le système qui est le problème. C’est lui qui vous oblige à être corrompu. Méfiez-vous non seulement de vos ennemis, mais aussi de vos faux amis qui sont déjà à l’œuvre pour diluer le processus en cours. De même qu’on vous offre du café sans caféine, de la bière sans alcool, de la crème glacée sans matière grasse, ils vont tenter de transformer ceci en une protestation inoffensive, morale. Une processus décaféiné. Mais la raison de notre présence ici est que nous en avons assez d’un monde où, pour recycler des cannettes de Coca, vous donnez quelques dollars à la charité, ou vous achetez un cappuccino à Starbucks où les 1% reversés à des enfants affamés du tiers-monde suffisent pour s’acheter une bonne conscience. Après avoir sous-traité le travail et la torture, et que nous sommes en train de sous-traiter nos vies amoureuses aux agences matrimoniales, nous avons sous-traité aussi notre engagement politique. Nous voulons le reprendre.

 

Nous ne sommes pas des Communistes si le communisme désigne un système qui s’est effondré en 1990. Rappelez-vous que ces communistes-là sont aujourd’hui les capitalistes les plus efficaces et impitoyables. En Chine, il y a un capitalisme encore plus dynamique que votre capitalisme américain, et il n’a pas besoin de démocratie. Cela signifie que lorsque vous critiquez le capitalisme, ne cédez pas au chantage que vous seriez contre la démocratie. Le mariage entre démocratie et capitalisme est brisé. Le changement est possible.

 

Qu’est-ce qui nous paraît possible, aujourd’hui ? Observez les médias. D’un côté, en matière de technologie et de sexualité, tout paraît possible. On peut aller sur la lune, devenir immortel grâce à la biogénétique, avoir du sexe avec n’importe qui et n’importe quoi. Mais regardez du côté de la société et de l’économie. Là, presque tout devient impossible. Vous voulez augmenter un peu les impôts pour les riches ? Ils vous répondent que c’est impossible, que nous perdrions notre compétitivité. Vous voulez plus d’argent pour la santé ? Ils répondent « impossible, cela nous entraînerait vers un état totalitaire. » Il y a quelque chose qui ne va pas dans le monde, où on nous promet l’immortalité mais où on vous interdit de dépenser plus pour la santé. Il faudrait peut-être redéfinir nos priorités. Nous ne voulons pas un meilleur niveau de vie, nous voulons une meilleure qualité de vie. Si nous sommes Communistes, c’est uniquement dans le sens que le peuple nous importe. Le peuple de la nature. Le peuple des privatisés par la propriété intellectuelle. Le peuple de la biogénétique. C’est pour cela, et uniquement pour cela, que nous devrions nous battre.

 

Le communisme a totalement échoué, mais les problèmes du peuple demeurent. Il nous disent que nous ne sommes pas des Américains. Mais il faut rappeler quelque chose à ces fondamentalistes conservateurs qui prétendent être les véritables Américains : qu’est-ce que Christianisme ? C’est le saint esprit. Qu’est-ce le saint esprit ? C’est une communauté égalitaire de croyants reliés par leur amour des uns pour les autres, et qui n’ont que leur liberté et leur responsabilité pour y parvenir. Dans ce sens, le saint esprit est présent ici. Et là-bas à Wall Street, ce sont des païens qui vénèrent leurs idoles blasphématoires.

 

Il vous suffit d’avoir de la patience. La seule chose que je crains, c’est qu’un jour nous rentrions tous chez nous pour nous réunir ensuite une fois par an, pour boire des bières et pour nous remémorer avec nostalgie « ah ! quel bon moment nous avons passé là-bas ». Promettez-vous que ça ne sera pas le cas. Nous savons que souvent les gens désirent quelque chose sans vraiment le vouloir. N’ayez pas peur de vraiment vouloir ce que vous désirez.

 

Merci beaucoup.

 

Slavoj ZIZEK
(orthographe originelle : Žižek)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Slavoj_%C5%BDi%C5%BEek
http://www.egs.edu/faculty/slavoj-zizek/biography/
http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article98
http://www.imposemagazine.com/tag/zizek

 


Parmi moult articles et contributions, sans parler de son oeuvre consistante, je signale ces deux articles intéressants de l'auteur :


Pour sortir de la nasse : Refus obstiné d’un ordre intenable :
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/11/ZIZEK/19826
"A Madrid, Athènes, Bucarest ou Paris, la colère populaire témoigne d’une exaspération sociale, d’un profond désir de changement. Manquent encore la stratégie politique permettant de le faire aboutir et l’espérance qu’il adviendra. Faut-il prendre le risque de laisser passer l’occasion au motif que les conditions de sa réalisation n’existent pas encore ? Ou faire le pari que parfois « l’impossible arrive » ?"

 

Slavoj Zizek : « La logique du capitalisme conduit à la limitation des libertés » :
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1344
"« Voilà le futur : non pas une dictature directe, mais un changement de règles où l’état d’exception va coïncider avec l’état normal. Parallèlement à cela, la moindre intervention forte dans l’économie est désormais perçue comme irrationnelle, catastrophique. Il y a comme un pacte selon lequel l’économie aurait ses propres règles dépolitisées, le débat « démocratique » se limitant finalement aux questions culturelles. La tragédie réside précisément dans cette dépolitisation radicale de l’économie, conjuguée au glissement vers un état d’exception permanent. » Slavoj Zizek est philosophe, chercheur et enseignant."

















Article 9

Envoi de Just Okor













LA LAISSE ET LE COLLIER



Perdu dans le désert, le voyageur, trompé
Par un effet-miroir dû au soleil couchant,
Croit voir comme une oasis où se désaltérer,
Et va poursuivre en vain ce rêve alléchant !

 

De même, un joueur espère s'enrichir
En misant sur le nombre apparu en dormant.
Il croit qu'un mystérieux destin va le servir,
L'alimenter sans peine en ors et en diamants !

 

Un autre encor ira chez la cartomancienne,
Croyant qu'elle pourra, par un tarot savant,
Conjurer les démons maléfiques, les hyènes,
Qu'il sent autour de lui ricaner en bavant !

 

Pauvres hallucinés, victimes de mirages,
Jouets de leurs désirs, leurs peurs et leurs penchants.
Hors du monde réel ils se fient aux montages
Que des professionnels savent rendre aguichants.

 

Ces pros connaissent l'art d'emballer le crédule
Et de le maintenir dans leurs filets prenants,
En le berçant d'espoirs, de craintes, de scrupules,
Le tout dans un décor étrange et fascinant.

 

Croire au surnaturel ne peut être interdit,
Mais il faut dénoncer le mirage inhérent,
Qui dévoie la raison, masque par féerie,
Le bon sens des gogos, adeptes et croyants.

 

Quand on y réfléchit, voyez les religions !
Tout clérical soutient : " Faute d'être croyant
En notre Dieu à nous, le seul, le vrai, le bon,
Votre âme tombera dans l'enfer effrayant."

 

Il en découle donc, n'importe votre foi,
Que vous serez damné, destiné à l'enfer,
Même si, de tous temps, vous avez marché droit,
De votre probité vous avez  été fier.

 

Alors, ne croyez plus à ces discours chauvins,
A ses marchands d'espoir, inventeurs de romans
Qui vous empêcheraient d'aimer votre voisin,
Parce qu'il est juif ou copte ou encor musulman.


C'est dit : n'acceptons pas le collier et la laisse,
Que, toujours, les meneurs veulent nous imposer.
Rejetons le licou  sans peur et sans faiblesse,
Nous n'avons nul besoin d'être catéchisés.

 

Dénonçons fermement tous les courants sectaires
Qui, par mille moyens, veulent nous gouverner,
Soudoyant pour cela jusqu'aux parlementaires,
Pour imposer leur cause et nous endoctriner.

 

Nous devons protéger notre libre arbitre,
Le droit d'apprécier, voire de critiquer,
De donner notre avis, avoir droit au chapitre
Sans risquer pour cela de nous voir matraqués. 

 

Gardez-vous, je vous prie, de vous montrer sectaire,
De dire que c'est vous qui êtes du bon clan,
Appréciez autrui à sa façon de faire,
Ce qui compte avant tout, c'est son comportement.

 


le 12 01 2010,

© René FRANCAL











Dernière modification : 27.11.11, 23:09:51