INTERNET-TRIBUNE-LIBRE

Du mercredi 23 février 2011



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Sommaire

Article 1 : L’OBJET D’UNE REFORME

par Jean-Jacques REY

Article 2 : DES TEMPS TRES PARTICULIERS... GRANDES HYPOCRISIES

par Jean DORNAC

Article 3 : J’ACCUSE : LE MANIFESTE

par Comité de soutien aux 4 de Tours (Contact : Patrick BOURBON)

Article 4 : LE DEBUT DE LA FIN DE LA LANGUE FRANCAISE EN HAITI

par Pradel CHARLES (envoi d'Alix RENAUD)

DOSSIER : EMANCIPATION DES PEUPLES, CHUTE D'UN EMPIRE : des liens

*** Article 5 : LA GUERRE DES GUERRES

par Oscar FORTIN (envoi de "Marissé")

*** Article 6 : LA CRISE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE

par Robert BIBEAU

*** Article 7 : LE VENT DE LA REVOLUTION

par Alexis ASUMANI BENGANTUNDU

***Article 8 : LA TUNISIE LIBEREE DU JOUG D'UN DICTATEUR

par Ginette HESS SKANDRANIE (envoi de Madeleine HESS)

Article 9 : PERDITION

par Jack HARRIS



Article 1






L’OBJET D’UNE REFORME




Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais la propagande de droite s’intensifie en France, toujours avec les mêmes ingrédients pour généraliser la peur (sous entendu, il faudra des « protecteurs »…) après les « ennemis » intérieurs, on dénonce « l’épouvantail » extérieur : actuellement, c’est le Mexique, et « on » voudrait bien choisir le candidat des adversaires, celui qui sera le plus inoffensif, indiqué pour essayer de perpétuer le néolibéralisme : système pourri, pervers et incohérent définitivement  ; et, entre nous, c’est qu’ils admettent déjà une prochaine raclée, pris dans la débâcle du système dominant. Cela, malgré la tactique « super fine » de leur petit raïs placé au sommet de la pyramide républicaine, cinquième modèle ! …

 

C’est vrai, si les médias s’en font généreusement la caisse de résonance, au vu de tous les crimes et délits commis en ce moment en France, la politique sécuritaire de ce gouvernement, au service d’intérêts de classe, aurait lamentablement échoué, et elle ne sert donc qu’à l’exercice du pouvoir…

 

Le moindre observateur le notera, l’irascible coq Sarko, n’a plus le choix, il vire à Droite toute vapeur après « l’ouverture » à gauche, en espérant racoler les voix d’extrême droite, c’est un remake bien sûr, mais aussi une tactique de désespéré (desperado ?) car on sait qu’un coup de bluff marche rarement deux fois à la suite en politique, mieux vaut renouveler son jeu entre temps. Cette tactique est fondée sur la crainte qu’elle inspire ; alors qu’en fait, comme beaucoup de grands « massacreurs » (du néolibéralisme en particulier) le volatile n'a que l'art de paraître… Est-il au moins capable de réaliser qu’il s’enfonce dans son fumier ?

 

Moi, je dis que le monsieur en question devient niais. Voilà qu’il accuse sans vergogne les magistrats et cherche d’autres boucs émissaires, enfermé dans sa tactique suicidaire (il n’est même pas populiste convaincu et cela saute aux yeux). Il leur reproche des manquements ou fautes professionnelles, alors qu'en parallèle le gouvernement à ses ordres leur réduit les moyens drastiquement. Il devient de plus en plus évident qu’il a des comptes à régler, liberticides, avec le seul contre-pouvoir qui résiste vraiment à son entreprise de démolition de la nation française. On sait ce qu’il en est advenu des autres, au-delà des apparences et à quelques rares exceptions près… Car de médias indépendants, je vois peu ; une grande partie des intellectuels patentés sont à la botte ; les syndicats sont largués par l’évolution de la société voire ridiculisés ; tout le secteur associatif et culturel est laminé depuis des années, etc. Que reste-t-il ? Peut-être allons-nous, avoir des surprises…

 


Décidément, quelle lourde erreur a fait le peuple français en 2007 ! Je me rappelle fort bien avoir entendu, à cette époque, entre autres paroles d’inconscients, féaux ou sujets dans l’âme : «
celui-là ou un autre, ces politiques, ils se valent tous… on en essaye un, après on verra bien, il sera toujours temps d’en changer ». Oui, mais après des années de plomb et moult casses dans tous les domaines : il y aura du boulot pour réparer ! On peut avoir de la mansuétude pour les innocents, moi, j’ai peu d’indulgence pour ceux qui délèguent… au petit bonheur la chance ! Constatons que ce genre de résignation joue à la roulotte russe avec le futur et a condamné les jeunes générations… Faudra pas s’étonner de la suite ! Et la France, ce n’est pas encore le Mexique de Calderon (un petit copain idéologique à l'UMP...) en état d’anomie, pour servir de marche aux frontières d’un empire agonisant : celui des néocons yankees ; sinon quel café, nous dégusterions ! Mais encore un peu de décadence, et on va y arriver à ce stade…

 


Cette société, la nôtre actuellement en France, tend à générer de l’irrespect, de la tension, de la violence…
Sans arrêt, le néolibéralisme nous fait vivre dans le stress, l’émotion, pour obscurcir la raison, et ainsi, mieux dominer ses sujets. Nous avons céans d’illustres représentants de cet ordre ignoble qui jouent à fond sur ce registre, espérant sauver ce qui peut l’être de leurs avantages, c’est dire s’ils sont courts en projets… En marges de manœuvres, c’est certain !

 

Ceux que les gens ne comprennent pas ou admettent difficilement, c’est que pour les citoyens lambda, ceux d’entre eux qui ne rentrent pas dans leur moule, les tenants du néolibéralisme au pouvoir les éliminent impitoyablement… Dans les pays dits civilisés, on ne les fait pas assassiner physiquement, directement, on emploie des moyens plus « softs » , on se débrouille pour les exclure de la société, cela va du bris moral à la misère jusqu'à la prison, et tous les moyens sont bons, s’ils sont variés. Il y a bien confiscation de la démocratie, corruption des valeurs de la république où elle est instituée, et surtout de nos existences…

 

J’insiste, il n’y a vraiment rien d'évolué dans cette façon de concevoir les rapports sociaux, je ne vois que des fauves qui se disputent des proies et par dessus tout, la carcasse de l’Etat. Le but ultime de ces gens-là est de s’enrichir (artificiellement), et pour cela, ils n’ont aucun scrupule. Ils ont confisqué l’idée même de liberté en s’en emparant pour disqualifier tout contrôle sur leurs affaires : souvent immorales quand ce n’est pas illégales ! Ces gens sont la cause d’une véritable gangrène sociale, tous ceux qui pactisent avec eux, perdent leur âme.

 

Il y a donc bien matière à réformer, du moins dans la façon de gouverner en démocratie,  c’est peut-être pour cela qu’il faudrait se débarrasser en premier de ceux qui ont l’obsession de la réforme… Voyez-vous lesquels je veux dire ? Alors, on commence quand ?

 


Jean-Jacques REY










Article 2

Envoi par Jean Dornac :  http://blog.francetv.fr/couleurs-poesies/
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?auteur1







DES TEMPS TRES PARTICULIERS




lundi 7 février 2011

Nous vivons des temps très particuliers. Je ne sais si c’est vrai, pour vous aussi, mais nous sommes très nombreux à connaître le drôle de sentiment que le temps s’accélère, et pas seulement pour les plus âgés d’entre nous… C’est comme si quelque chose d’important se préparait, quelque chose comme un changement d’ère… C’est bien ce qui arrive en Égypte et semble se préparer dans plusieurs autres pays arabes, après la révolution tunisienne.

 

La spéculation honteuse et dramatique sur les matières premières dont dépend l’alimentation mondiale, profitant de conditions climatiques catastrophiques, l’an dernier, prépare, elle aussi, de nombreuses révoltes totalement justifiées. Il est inadmissible que des rapaces profitent de la misère du monde pour parfaire des fortunes déjà indécentes.

 

Il en est un qui ne change pas et, à mon avis, ne peut pas changer parce qu’il est pétri de conservatisme et d’ambitions présidentielles futures. Je parle, bien sûr, de Nicolas Sarkozy. C’est que la place est confortable, très bien (trop sans aucun doute !) payée, et parfaite pour entretenir un ego depuis longtemps surdéveloppé. Cet ego lui fait faire de lourdes erreurs, comme chez tous les malades de l’ego. Ne trouvant pas d’arguments valables pour faire remonter une cote de popularité qui fleurète avec les abysses, il en surajoute sur le sécuritaire et l’indignation lorsqu’un crime est commis par un malade. Il a toujours un urgent besoin de bouc émissaire. Il faut bien qu’il tente de montrer sa différence ! Comme d’habitude, après un fait divers atroce, sa première envie était de faire voter une nouvelle loi, la sixième dans ce domaine, sauf erreur de ma part, en bien peu d’années. Las, ses députés pourtant bien attachés à ses bottes, cette fois, ont renâclé. Ne pouvant, par ce biais trop facile faire plaisir à la France qui a peur, son électorat privilégié, il s’en est pris aux magistrats et plus ou moins directement aux policiers de la région de Nantes où le drame s’est joué. Ils sont tous accusés de négligence et, quasiment, de complicité du crime ! Ils doivent donc être « exécutés » !

 

Ce qu’il oublie un peu vite de dire, c’est que par sa volonté de plaire aux thèses néolibérales en démolissant les secteurs publics français, il n’a jamais donné les moyens de servir ses obsessions à ceux qui sont chargés de les appliquer. Les crédits nécessaires ne sont jamais arrivés, ils sont aussi pauvres que le flot de paroles présidentielles et sécuritaires est abondant.

 

Il vient, par conséquent, de réussir à se mettre une large part du monde de la Justice à dos ! Pire même, lui qui laisse entendre depuis toujours qu’il est l’Ami des policiers, il a trouvé le moyen d’en dresser un certain nombre contre lui ! Je dois vous avouer que ce n’est pas sans un certain plaisir que je vois les magistrats se révolter contre les accusations aberrantes du Président. Toute révolte contre ce pouvoir, qui me semble parfois complètement dément, est une espérance qu’on en finisse bientôt avec lui. Nous avons moins de chance que les Égyptiens qui, au pire, n’auront à supporter leur dictateur que jusqu’en septembre. Nous, nous devrons encore subir, au minimum Sarkozy durant 15 mois. C’est long, très long, bien trop long pour la France et ses citoyens !

 

Ne vous méprenez pas, je ne compare pas Sarkozy à Ben Ali ou à Moubarak. Ici, nous avons au moins les apparences de la démocratie. Nous pouvons encore écrire ce que nous pensons. Même si nous n’avons aucune chance d’être écoutés, nous pouvons encore manifester, ce qui fait toujours du bien au moral. Nous avons encore des médias libres… pourquoi souriez-vous ? D’accord, la façon de présenter les informations n’est pas neutre. Il nous reste Internet, certes, c’est déjà ça. Par contre, ne comptez pas manifester contre Sarkozy s’il visite votre ville ou votre quartier. Les citoyens présents sont soigneusement sélectionnés, parmi les adhérents de l’UMP.

 

Donc, nous vivons encore en démocratie. Mais pour combien de temps ? Et, surtout, quelle est la qualité de cette démocratie ? À mon sens, il existe autant de démocraties différentes que de dirigeants différents. Le mot, certes, est toujours présent, presque partout, mais que recouvre-t-il en réalité ? En France, chaque Président lui donne la couleur qu’il préfère. Ce qui rend le sens de la démocratie très aléatoire…

 

Avec Sarko, nous avons la démocratie des boucs émissaires, la démocratie dépendante de l’argent et des riches, la démocratie de plus en plus ultra sécuritaire, et la démocratie du bling bling le plus stupide… Vous avez dit démocratie française ?

 

 

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Autre éditorial



GRANDES HYPOCRISIES

!




lundi 31 janvier 2011
Si pénible que cela puisse être, il n’est pas inutile d’écouter, parfois, nos politiciens actuellement au pouvoir. Sans réaliser de grandes réflexions, on peut se rendre compte, immédiatement, dans certains discours, à quel point ils peuvent être hypocrites. Ainsi, François Fillon que trop de Français aiment à mon goût.

 

Hier, en déplacement au Mans, le Premier ministre, parlant de la situation explosive en Égypte, a déclaré, entre autres, ceci : « Ce que nous disons simplement au gouvernement égyptien, c'est qu'il faut qu'il entende les revendications. Il faut que la violence cesse et que le dialogue s'installe ». À première vue, rien que de tout à fait normal. Cependant, songez à ce que son gouvernement, sous les ordres de son patron de l’Élysée, à fait, tout récemment : Près de trois millions de Français, dans les rues de nos villes, ont dit leur refus de la réforme injuste des retraites. Monsieur Fillon a-t-il écouté ces voix, a-t-il entendu ces revendications clamées sans violence ? Que nenni ! On passe tout droit, l’avis des syndicats et de la populace n’ayant pas le moindre intérêt, comme de bien entendu !

 

Une large majorité des Français a rejeté, par référendum, le traité constitutionnel européen. Monsieur Sarkozy, fraîchement élu, a-t-il entendu cette volonté populaire ? Que nenni ! Il a fait voter le traité par sa majorité à la botte ! En résumé, je crois que ces personnels politiques, pour conserver un semblant de dignité et de cohérence, feraient bien de se taire !

 

Autre sujet, pourtant très proche… Notre pouvoir semble se scandaliser devant le massacre d’un peu plus d’une centaine de Tunisiens, tout comme il se choque par le massacre de près d’une centaine d’Égyptiens, ces derniers jours. C’est bien, c’est ce qu’il faut faire ! Mais, parce qu’il y a un gros « mais », pourquoi ce même gouvernement ne réagit-il pas ou très peu lorsque l’armée israélienne massacre, à tour de bras, comme à Gaza, lors de l’atroce « plomb durci » ? Pourquoi semble-t-il trouver normal ou acceptable ce massacre-là qui a fait plus de mille morts ?

 

Cette duplicité va jusqu’au soutien de Madame Pécresse à la censure que vient de subir, sous la pression du CRIF, la réunion à l’Ecole Normale Supérieur de la rue d’Ulm à Paris, réunion que devait tenir, entre autres, Stéphane Hessel. Voilà un homme de bien, un homme qui dit ce qui est juste, toute sa vie l’a prouvé. Mais voilà, il devient infréquentable pour les membres du gouvernement parce que le CRIF assimile Monsieur Hessel à un antisémite, lui qui, pourtant, est également Juif. Cette censure discrédite, à mes yeux, une fois de plus, ce gouvernement qui prétend tellement « être » la France. Hé bien non, qu’ils proclament cela si ça les chante, personnellement, et je sais ne pas être seul, en rien, ils ne me représentent. Nous ne partageons aucune valeur, eux et nous !

 

Quelle est la, ou les, fautes de Stéphane Hessel. Bien sûr, il ose soutenir les Palestiniens en disant sa volonté et la nécessité de boycotter les produits israéliens venant des territoires occupés et colonisés. Mais à mon avis, il est coupable, aux yeux du pouvoir, d’une autre faute grave : Ce vieux Monsieur, ose demander au peuple de s’indigner ! Donc, d’ouvrir enfin les yeux sur les réalités qui détruisent, peu à peu notre pays. Il ose, lui, l’ancien résistant, demander aux citoyens de n’avoir plus peur et de résister à leur tour ! Ne plus avoir peur, quel scandale aux yeux d’un pouvoir qui ne vit et n’existe que par la peur en de nombreux domaines qu’il inflige à ce peuple encore trop endormi ! Oui, Stéphane Hessel nous demande de nous réveiller, et il est grand temps, avant que le système Sarko ne nous soit imposé cinq ans de plus ! En ce qui concerne Stéphane Hessel et la réaction du pouvoir, rappelez-vous de la chanson de Guy Béart : « Celui qui dit la vérité doit être exécuté ! » Méditons ces paroles…

 


Jean DORNAC










Article 3

Envoi par « Comité de soutien aux 4 de Tours » : http://baleiniers.org/

Contact : Patrick BOURBON ; 02 47 63 27 06 ; ( contact[au]baleiniers.org )







« J’ACCUSE : LE MANIFESTE »




Le 5 février 2011

 

Introduction

 

Le texte et l'action "J'ACCUSE - LE MANIFESTE" développés ci-dessous sont à l'initiative

 du « Comité de soutien aux 4 de Tours », qui, depuis juillet 2010, réclame la relaxe des quatre

 militant-e-s solidaires des sans-papiers traduit-e-s en correctionnelle pour diffamation sur plainte

 de Brice Hortefeux. Ce dont on les accuse ? D'avoir alerté l'opinion sur l'usage possible

 des fichiers scolaires par les préfectures, pour repérer les familles sans-papiers, les arrêter,

 les expulser du territoire – et fait référence à des méthodes utilisées pendant l'occupation.

 

 Le prochain épisode judiciaire de cette affaire, c'est l'audience du 17 février 2011

 au tribunal correctionnel de Tours. Mais au-delà du résultat, ce procès est symptomatique

 des choix répressifs du pouvoir, pour affaiblir les militants de la solidarité, pour museler la protestation

 contre toutes les formes de régression dans le domaine des libertés et des droits de tous,

 quelle que soit leur nationalité.

 

 Aux attaques du pouvoir, le texte et l'action« J'Accuse – Le Manifeste » répliquent

 par 7 accusations majeures contre lui. Ses indignations et ses dénonciations, nous vous demandons,

 à vous organisations politiques, associations, syndicats, à vous, hommes et femmes, à vous humains,

 de les partager, en vous engageant et en le signant sur http://manifeste.baleiniers.org .

 


*********


 

J’accuse les gou­ver­ne­ments et les diri­geants de l’État français de ne pas res­pecter les enga­ge­ments inter­na­tionaux de la France à travers la Décla­ration Uni­ver­selle des Droits de l’Homme et la Convention Inter­na­tionale des Droits de l’Enfant. [1]

 

J’accuse les gou­ver­ne­ments et les diri­geants de l’État français de dis­cré­diter par là même les valeurs fon­da­trices de ces textes et les enga­ge­ments pris en notre nom. En effet, en pro­clamant, en 1789, la Décla­ration des Droits de l’Homme et du Citoyen et en adoptant comme devise « Liberté, Égalité, Fra­ternité », la France a pris la res­pon­sa­bilité his­to­rique que, venant d’elle, toute vio­lation de ces prin­cipes est une mise en cause des valeurs portées par ces textes et un blanc-​​seing offert aux dic­ta­tures. L’application à des boucs émis­saires - les sans-​​papiers, les étrangers, ceux qui mani­festent de la soli­darité à leur égard – de mesures atten­ta­toires aux libertés et aux droits fondamentaux, constitue la pré­misse de l’installation d’une forme d’État dont nous serons tous les victimes.

J’accuse les gou­ver­ne­ments et les diri­geants de l’État français d’atteinte aux droits fon­da­mentaux liés à la vie humaine. Ainsi je m’indigne que, sous pré­texte qu’elles sont sans papiers, des per­sonnes puissent être privées d’ « un niveau de vie suf­fisant pour assurer leur santé, leur bien être et ceux de leur famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les ser­vices sociaux néces­saires », Je m’indigne par exemple de la fin de la gra­tuité des soins pour les sans-​​papiers pauvres. Je m’indigne que des per­sonnes et des familles ne puissent béné­ficier des pres­ta­tions familiales nécessaires à une vie décente alors que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Je m’indigne que le Conseil d’État puisse sug­gérer au Préfet de Paris de loger les sans-​​papiers sous des tentes. Je m’indigne de la des­truction des habitats des familles Roms et des gens du voyage. Je m’indigne qu’il ait fallu faire condamner 19 fois par le Tri­bunal Admi­nis­tratif le Préfet d’Indre-et-Loire, pour qu’il applique la loi sur le droit à l’hébergement des deman­deurs d’asile. Je refuse de m’habituer à la pré­carité et je conti­nuerai à lutter contre toutes ses formes, pour tous.

 J’accuse les gou­ver­ne­ments et les diri­geants de l’État français d’atteinte au respect dû à la per­sonne humaine. Je m’indigne notamment de la bru­talité poli­cière lors d’arrestations ou d’expulsions. Je m’insurge contre les arres­ta­tions à proximité des écoles comme celle qui a eu lieu, à Tours, le 7 janvier 2011, à la sortie de l’école Paul Bert. Je m’indigne de l’existence de Centres de Rétention Administrative où sont « retenus », c’est-à-dire parqués, des hommes, des femmes, des enfants, sur simple décision administrative. Je m’indigne que l’on puisse séparer un enfant de l’un de ses parents alors que « Les États parties veillent à ce que l’enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré, à moins que les auto­rités com­pé­tentes ne décident, sous réserve de révision judi­ciaire et confor­mément aux lois et pro­cé­dures appli­cables, que cette sépa­ration est néces­saire dans intérêt supé­rieur de l’enfant. ». Je m’indigne que la légis­lation relative à l’entrée et au séjour en France crée une caté­gorie de tra­vailleurs cor­véables à merci parce que privés des droits liés au travail : «  1. Toute per­sonne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des condi­tions équi­tables et satis­fai­santes de travail et à la pro­tection contre le chômage. 2. Tous ont droit, sans aucune dis­cri­mi­nation, à un salaire égal pour un travail égal. 3. Qui­conque tra­vaille a droit à une rému­né­ration équi­table et satis­fai­sante lui assurant ainsi qu’à sa famille une exis­tence conforme à la dignité humaine et com­plétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de pro­tection sociale. 4. Toute per­sonne a le droit de fonder avec d’autres des syn­dicats et de s’affilier à des syn­dicats pour la défense de ses intérêts. » Je refuse de m’habituer à toute forme de dis­cri­mi­nation et je m’engage à lutter contre toutes les régres­sions des droits de la per­sonne et pour leur extension à tous.

 J’accuse les gou­ver­ne­ments et les diri­geants de l’État français de pra­tiques atten­ta­toires aux libertés. « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opi­nions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans consi­dé­ra­tions de fron­tières, les infor­ma­tions et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. » Je m’indigne des pré­ten­tions du gou­ver­nement français à interdire à des citoyens la réflexion sur les ensei­gne­ments à tirer de l’Histoire, notamment celle de la période Vichy pour les quatre prévenu-​​e-​​s de Tours. Je m’indigne de toutes les ten­ta­tives d’intimidation visant à l’instauration d’une autocensure. Je m’indigne aussi des atteintes à la vie privée que repré­sentent par exemple les sus­pi­cions quasi sys­té­ma­tiques de « mariage blanc » et les entraves au mariage qui pèsent sur les couples mixtes alors que « Nul ne sera l’objet d’immixtions arbi­traires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa cor­res­pon­dance, ni d’atteintes à son honneur et à sa répu­tation. » Je refuse de m’habituer à des pra­tiques liber­ti­cides. Je conti­nuerai d’exiger que l’exercice de la citoyenneté ne soit pas réduit au fait de glisser un bul­letin dans une urne et je m’engage à lutter pour les droits et libertés fon­da­mentaux et leur extension pour tous.

 J’accuse les gou­ver­ne­ments et les diri­geants de l’État français de mettre à mal la soli­darité humaine, valeur supé­rieure à toute autre consi­dé­ration. Je m’indigne notamment du non-​​respect du droit à l’éducation : « Toute per­sonne a droit à l’éducation. » Comment un enfant de « sans-​​papiers » peut-​​il étudier quand il ne sait pas s’il y aura quelqu’un, pour lui, à la sortie de l’école, où il dormira le soir même et donc où il pourra faire ses devoirs ? Je m’indigne qu’à dix-​​huit ans un jeune voie ses études s’interrompre bru­ta­lement parce que, devenu majeur, il devient clan­destin. Je m’indigne que des lycéens, des apprentis et des étudiants se voient interdire les stages et la vali­dation de leur année sco­laire ou uni­ver­si­taire. C’est en par­ti­culier vrai de tous les cursus en alter­nance qui néces­sitent un titre de séjour portant la mention « travail » ou de ceux qui exigent des stages à l’étranger. Je m’indigne de toutes les pra­tiques admi­nis­tra­tives qui rejettent, excluent, entravent bru­ta­lement une insertion en cours ou acquise depuis de longues années. Je m’indigne de la xéno­phobie d’État incarnée par un ministre qui a signé la hon­teuse cir­cu­laire du 5 août 2010 qui, sous couvert d’évacuer des cam­pe­ments illi­cites, visait expli­ci­tement une popu­lation : les Roms. Je m’indigne que demeure au gou­ver­nement, un ministre condamné par la Justice pour propos racistes. Je refuse la cri­mi­na­li­sation de toutes les formes de soli­darité, par exemple avec les expulsés menottés, bâillonnés… Je refuse d’accepter toute poli­tique qui écrase les soli­da­rités pour mieux diviser la société. Je m’engage à contribuer à la recons­truction d’une société soli­daire et humaine.

 J’accuse les gou­ver­ne­ments et les diri­geants de l’État français d’instaurer des espaces d’arbitraire de plus en plus étendus. Je m’indigne de l’existence et de la mul­ti­pli­cation des fichiers et des dérives liber­ti­cides qu’ils engendrent, sans parler de leurs uti­li­sa­tions poten­tielles, par exemple pour mettre la main sur des sans-​​papiers, à travers leurs enfants, avec Base-​​élèves. Je m’indigne que la légis­lation sur les étrangers per­mette d’ancrer dans notre droit la pré­do­mi­nance du pouvoir de l’administration sur celui des juges – les recon­duites aux fron­tières, les pla­ce­ments en rétention sont des déci­sions administratives. Ainsi le sort de dizaines de mil­liers de per­sonnes dépend du bon vouloir de fonc­tion­naires pré­fec­toraux. Le projet de loi dit LOPPSI 2 étend ce pouvoir de l’administration à de nou­veaux domaines comme le déman­tè­lement des camps et de l’habitat non-​​conforme. La même loi ins­taure déjà deux caté­gories de Français dont une peut être déchue de sa natio­nalité. Alors que, près de Gre­noble, police et gen­dar­merie s’entraînent ensemble pour former des esca­drons de la guerre sociale (les UMIR, unités mixtes d’intervention rapide), le Ministre de l’Intérieur attaque une décision de Justice afin de prendre la défense de poli­ciers qui avaient fabriqué de fausses preuves. Est-​​ce le signe de ce que sera la société de demain ?

Je refuse de me laisser prendre au piège de tous les dis­cours popu­listes et je m’engage à lutter contre la xéno­phobie, contre le racisme, et contre leur bana­li­sation comme ins­tru­ments des poli­tiques de régression sociale en France, en Europe et dans le monde.

Je m’engage et je signe : http://manifeste.baleiniers.org/

 

COMITE DE SOUTIEN AUX 4 DE TOURS
Contact : Patrick BOURBON,
02 47 63 27 06 ( contact[au]baleiniers.org )









Article 4

Envoi d'Alix Renaud : http://www3.sympatico.ca/alix.renaud







LE DEBUT DE LA FIN DE LA LANGUE FRANCAISE EN HAITI
par
Pradel Charles




Page d'origine :
http://groups.google.com/group/tout-haiti/browse_thread/thread/6f6a92c37f7146b/286364af9df4f47c?hl=en%3Fhl%3Dfr&lnk=gst&q=Le+d%C3%A9but+de+la+fin+de+la+langue+fran%C3%A7aise+en+Ha%C3%AFti.+#286364af9df4f47c

par :
http://groups.google.com/group/tout-haiti/search?hl=en%3Fhl%3Dfr&group=tout-haiti&q=Charles+Pradel&qt_g=Search+this+group

 

Autre source :

http://haiti-nation.com/index.php?option=com_content&view=article&id=647:le-debut-de-la-fin-de-la-langue-francaise-en-haiti&catid=35:libre-tribune&Itemid=78

 

15 Janvier 2011
Avec une capacité d’accueil de 10, 000 étudiants par jour (très important à noter)  l’université offerte à Haïti par nos voisins Dominicains marque le début de la fin de la Francophonie ou Franco-stupidité  dans la première république noire du monde. Ce campus va en effet plus que tripler la capacité d’accueil de l’université d’état qui est de 3000 places annuellement pour un total de 15 000 étudiants  d’après les chiffres provenant du site Internet de l’université d’Etat d’Haïti (j’espère qu’ils sont à jour).

 


Stupide comme les  Français !

 

Acculée de jour en jour et au bord de l’extinction, la langue française peut être mise dans la catégorie des espèces en voie de disparition. En effet, la langue la plus parlée au monde est le mandarin (Chinois), l’anglais est la langue officielle pour le business à travers le monde qui lui-même est en compétition très serrée avec l’espagnol qui, très bientôt, va le dépasser. Quelle est l’utilité pratique du français dans cet environnement linguistique, mondial, très dynamique ? A terme, la langue française ne sera bonne que pour les musées ou pour un petit groupe de nostalgiques. D’autant plus qu’elle est en passe de perdre à moyen terme une partie relativement importante de sa franco-stupidité : Haïti ; 10, 000,000 d’âmes aujourd’hui, 13 à 16 000,000 très bientôt.

 

La grande question à se poser, pourquoi les Français n’avaient-ils pas établi en Haïti une ou plusieurs universités pour consolider leur cacophonie, pardon ! francophonie. Il n’y a aucune explication rationnelle à leur attitude et manque de clairvoyance ; car cela aurait été une démarche intelligente, ancrant d’avantage leur présence dans la première république noire du monde. Le corollaire obligé de cette présence linguistique et culturelle française serait l’achat de plus de Renault, de Peugeot et de produits français. Peut être que le marché haïtien n’était pas encore très alléchant. Mais que diable ! il n’y a pas que le profit dans la vie. Les auto-flagellateurs diront que les haïtiens  sont responsables puisqu’ils devraient propreté à leur maison d’abord. Nous leur dirons d’allez se faire voir car quand ces messieurs de l’international veulent quelque chose d’Haïti, ils l’obtiennent sans coup férir, ils n’ont qu’à tordre le bras ou le cou de leurs représentants en Haïti, Oops !… de nos dirigeants. D’ailleurs les Dominicains n’ont pas posé le problème de la corruption des dirigeants haïtiens pour se lancer dans ce méga projet.

 


La langue de Molière a perdu une dent !

 

Stupidité ou peut-être racisme, puisque la géopolitique montre clairement qu’avec la montée en puissance des Dominicains, Haïti et les élites haïtiennes n’avaient pas d’autres choix que de se mettre à l’écoute de la langue de Cervantès, avec déjà des dizaines de milliers d’étudiants haïtiens fréquentant les universités dominicaines. Pour l’édification de nos lecteurs, contrairement aux universités haïtiennes, les universités dominicaines offrent plus de 400 programmes de différents niveaux et accusent un effectif de plus de 322,000 étudiants dont la moitié fréquente les 12 campus de l’université autonome de Santo Domingo, la première université dans le « nouveau monde » créée en 1537.


Très bientôt, nous assisterons à l’émergence en Haïti d’une élite intellectuelle à "background" espagnol ou plutôt Dominicain à côté de celle qui est maintenant formée dans les universités nord-américaines. La portion congrue (le reste) sera celle qui sera formée en Haïti  et deviendrait par ainsi minoritaire dans son propre pays. Plus de 2, 000,000 d’Haïtiens en République dominicaine, un autre 2, 000,000 en Amérique du nord et seulement  une infime partie de nos réfugiées économiques, appelés diaspora, se retrouve dans un pays francophone. Pour ces quatre millions de réfugiés économiques qui sont dans une lutte constante avec l’anglais ou l’espagnol, le français ne leur est d’aucune utilité.
 

 

Quelle est donc la place du français et de la France dans tout cela ?

 

Cette université sera très certainement contrôlée par les professeurs PHD dominicains et l’espagnol sera naturellement une langue d’enseignement. Nous n’allons pas verser des larmes de crocodiles pour l’extinction lente mais sûre du français en Haïti, car nous  comprenons les motivations des Dominicains, nous devons nous positionner pour tirer notre épingle du jeu, car «  Se sòt ki bay enbesil ki pa pran ». Pourquoi défendre le français lorsque la France ne nous a rien donné en contrepartie. La France devrait donc payer le prix pour l’isolement linguistique dans lequel sa langue nous a fourrés. Très bientôt on assistera à des écoles primaires et secondaires qui modifieront leurs cursus pour préparer les enfants pour une meilleure intégration dans ce nouvel univers, c'est-à-dire beaucoup plus d’anglais et surtout d’espagnol dans les écoles.

 

A quoi servent 30 millions de dollars si l’on projette un revenu récurrent de plus de 2 milliards de dollars par an. Ils ne sont pas si bêtes que cela les Dominicains, à court terme on ne va pas seulement les voir sur la route de carrefour, mais ils seront partout dans les grandes salles et les grandes familles. Les soucis des nouveaux dirigeants Dominicains sont purement économiques et non ethniques… ils veulent avancer leur agenda.
De fait, les produits dominicains ne seront pas seulement les spaghettis, les pâtes dentifrices et les œufs, ils seront également les directeurs généraux, les ministres et pourquoi pas les futurs présidents d’Haïti. La France deviendra de plus en plus lointaine et froide. Son influence diminuera et notre relation avec elle ne sera que sporadique dans les rencontres de la franco-stupidité.
Les Dominicains ont osé et ils vont réussir leur pari ; car rien n’est plus important que de contrôler la tête de l’élite d’un pays. Dans  un avenir par trop lointain, on assistera à un croisement de fer entre deux groupes d’intellectuels et de technocrates. Les « autres » majoritaires, composés principalement d’hispanophones, et la minorité francophone, réduite à une peau de chagrin, à cause justement de la courte vision de la politique française à l’égard d’Haïti.
 

 

Le Français disparaîtra en Haïti par une absence d’utilité.

 

Les investisseurs coréens qui vont venir s’installer dans le nord du pays et les autres qui vont suivre, visent les marchés nord et sud-Américains, ils n’ont que faire de la langue française et des francophones, ils ont besoin de cadres bien formés pouvant s’exprimer couramment en anglais et surtout en espagnol. D’où la nécessité de cette université placée stratégiquement dans le nord, le nouveau pôle de développement du pays. Pourquoi le nord parce qu’il y a aussi la Citadelle que les dominicains convoitent pour ajouter dans le "package deal" offert à leurs touristes.
 

 

La République Fédérale Haïtiano-Dominicaine !

 

Les structures politiques et surtout la classe économique de l’autre côté de la frontière ont compris que, très bientôt, la République Dominicaine deviendra notre principale partenaire économique. Et de plus, dans un avenir pas trop lointain, économie d’échelle aidant, les deux pays n’auront de choix que de créer un marché commun  qui se transformera en une espèce de fédération et, à très long terme, les deux pays n’en feront qu’un. Je vois déjà des yeux éberlués, prêts à faire un arrêt cardiaque, pas de panique, restons calme ! Et  pour répondre à vos questions, imaginer, en 1945, comment les Français ou les Allemands auraient accueilli l’idée du marché commun européen, de la monnaie commune européenne, et aujourd’hui, d’un représentant des affaires étrangères européennes et il flotte même l’idée d’un Président de l’Europe et d’une armée européenne...

 

Anticipant ces chaînes d’évènements à venir et comme diriger, c’est prévoir, les Dominicains ont pris le devant pour mettre en place le plus grand outil de domination et d’intégration : une université. Ils ont déjà sécurisé la  main d’œuvre à bon marché, maintenant ils veulent former sur le territoire haïtien les nouveaux cadres ou technocrates qui viendront servir dans la nouvelle phase de leur projet de développement qui sera des investissements à forte valeur ajoutée, surtout la technologie de pointe de leur côté de la frontière, et ils vont partager avec nous l’industrie hôtelière et touristique et surtout nous laisser la sous-traitance.

 

La grande question pour nous autres, Haïtiens, est comment tirer avantage ou du moins gérer cette dynamique qui semble nous être imposée ? S’il y a une chose positive pour l’instant, ce sera notre rapprochement avec les pays de l’Amérique latine, avec une utilisation généralisée de la langue de Cervantès, car il semble que la langue de Molière ait perdu une dent.

 

Quel que soit le nom officiel donné à ce complexe universitaire, le peuple va toujours l’appeler l’université dominicaine comme nous appelons nos réfrigérateurs : frigidaires, nos génératrice : delco.

 


Pradel CHARLES,
le 15 Janvier 2011

 


Pour développer son info :

 

Découvrir plus de sujets, visitez : http://groups.google.com/group/tout-haiti?hl=en?hl=fr
"
Tout Haïti est un espace ouvert à tous ceux qui sont intéressés à contribuer au progrès d'Haïti. 
Tout Haïti est un espace de pensées libres pour la promotion et la circulation des idées et des approches pertinentes pour aider au développement d’Haïti et de l'homme Haïtien
".
un exemple :
A propos des deux langues haïtiennes :
http://groups.google.com/group/tout-haiti/browse_thread/thread/124b3ed0e1f2d2a4?hl=en%3Fhl%3Dfr

 

Haïti, Repiblik d'Ayiti :
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amsudant/haiti.htm

 

Revisiter l’intellectuel haïtien: sa nature, son rôle et sa fonction dans le corps social :
(Première partie)
http://haiti-nation.com/index.php?option=com_content&view=article&id=315:revisiter-lintellectuel-haitien-sa-nature-son-role-et-sa-fonction-dans-le-corps-social&catid=53:la-litterature-&Itemid=77
(Deuxième partie)
http://haiti-nation.com/index.php?option=com_content&view=article&id=342:revisiter-lintellectuel-haitien-sa-nature-son-role-et-sa-fonction-dans-le-corps-social&catid=53:la-litterature-&Itemid=77











DOSSIER :

 

EMANCIPATION DES PEUPLES,

 

CHUTE D'UN EMPIRE




Discrédit de l'Occident et faillite d'un modèle économique






Faillite des régimes rentiers
http://algeriedebat.over-blog.com/article-faillite-des-regimes-rentiers-66456039.html

 

La politique de l'homme providentiel
http://polymedia.skynetblogs.be/archive/2011/01/28/la-politique-de-l-homme-providentiel.html

 

LE MONDE ARABE À L’AUNE DE LA RÉVOLTE POPULAIRE: Changer ou mourir !
http://www.africatime.com/rwanda/nouv_pana.asp?no_nouvelle=582292&no_categorie=1

 

Intime conviction : Tunisie : la révolte pour changer la destinée du pays Mali : l’effet de contagion est possible
http://www.malijet.com/actualite-politique-au-mali/intime_conviction_tunisie.html

 

Le monde change, et nous avons un grand rôle
http://www.michelcollon.info/Le-monde-change-et-nous-avons-un.html

 

L'Occident face aux Révolutions arabes
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23195

 

La chute de Moubarak et la faillite des empires occidentaux
http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=1244

 

Révolution au Maghreb et au Moyen-Orient : Qu’ils s’en aillent tous
http://ch.indymedia.org/fr/2011/02/80194.shtml

 

C'est le crime organisé international qui dirige tout - Silence Médias !
http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-c-est-le-crime-organise-international-qui-dirige-tout-silence-medias-66483608.html

 

Il était une fois dans l’Empire du Mal
http://www.legrandsoir.info/Il-etait-une-fois-dans-l-Empire-du-Mal.html

 

Révolution tunisienne de 2010-2011
http://fr.wikipedia.org/wiki/Révolte_de_Sidi_Bouzid

 

Égypte - Révolution du Nil - de quelques illusions à détruire pour un succès total
http://mai68.org/spip/spip.php?article2240

 

LA RÉVOLTE DES BAHREÏNIS SOUS L’ŒIL DE L’US NAVY
http://www.alterinfo.net/LA-REVOLTE-DES-BAHREINIS-SOUS-L-OEIL-DE-L-US-NAVY_a55450.html

 

LYBIE : Dans le précipice
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23326

 

Le réveil de la rue arabe : une époque de changements ou un changement d’époque
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/le-reveil-de-la-rue-arabe-une-89250

 

J’ai pensé … au Maghreb : et si la démocratie était un leurre ?
http://c-monavis.blogspot.com/2011/02/jai-pense-au-maghreb-et-si-la.html#more

 

Déclin de l’Occident et montée de l’Orient
http://www.voltairenet.org/article157953.html




Article 5

Envoi de "Marissé" : http://humeursdejeandornac.blogspot.com/







LA GUERRE DES GUERRES


par Oscar Fortin
http://humanisme.blogspot.com/


 


Page d'origine : http://humanisme.blogspot.com/2011_01_01_archive.html
source :
http://humeursdejeandornac.blogspot.com/2011/02/la-guerre-des-guerres.html
autre source :
http://www.alterinfo.net/LA-GUERRE-DES-GUERRES_a54591.html

 

Quelque chose de nouveau se dégage du panorama mondial, quelque chose qui n’apparaissait pas avec autant de clarté que ce n’est le cas aujourd’hui. Les peuples s’éveillent et comprennent mieux que quiconque ce quelque chose de nouveau. C’est que les rideaux derrière lesquelles se cachent les tireurs de ficelles, ceux et celles qui commandent les pouvoirs politiques, judiciaires, financiers, tombent. Ils apparaissent maintenant sans masque, à découvert tant dans leur cupidité que dans leurs manipulations et leurs mensonges. Ils ne peuvent plus se cacher ni dissimuler leur mesquinerie et leurs crimes. Les sépulcres blanchis à l’intérieur desquels ils y dissimulaient leur pourriture viennent d’éclater.

 

Nous n’en sommes plus à des différents idéologiques, à des ambitions du pouvoir pour le pouvoir, à des choix démocratiques entre un parti et un autre, mais à un saut qualitatif dans la conscience du pouvoir des peuples à assumer eux-mêmes leur propre destinée. Éclairés et soutenus par la présence de nouvelles technologies, surtout celles de l’information alternative et des communications, ils peuvent détecter les faussaires qui se paient leur tête et les mettre à la porte. Ils ont vaincu la peur. Ils ont retrouvé une nouvelle solidarité.

 

Lorsque le peuple vénézuélien se soulève, en 2002, pour chasser les putschistes et ramener leur Président là où il l’avait placé trois ans plus tôt, il a alors donné un signal que le temps des tricheries était fini. Lorsque le peuple bolivien, en 2008, a fait sa longue marche vers le Parlement pour y rejoindre son Président, en grève de la faim depuis plusieurs jours, il a démontré que le véritable pouvoir leur appartenait et que les sénateurs devaient s’exécuter pour approuver leur nouvelle constitution. Maintenant ce sont les peuples du Moyen-Orient qui se lèvent et disent c’est assez. La Tunisie, l’Égypte et d’autres qui suivront voient les chaînes avec lesquels on les retient dans la pauvreté, la misère et, sans doute plus que tout, dans la tromperie, la tricherie, le mensonge, la manipulation, le vol pur et simple. Cette prise de conscience frappe de plein fouet leur dignité comme personne et comme peuple. Ils sont indignés, blessés et en colère.

 

De toute évidence les enjeux de ces changements de garde et de gardiens ne se réaliseront pas sans que les grands joueurs des pouvoirs dominants essaient de reprendre le contrôle de la situation, non plus avec la force des armes, mais en se fondant dans le peuple, un peu comme des caméléons, pour encore une fois le manipuler plus subtilement. Déjà, nos médias font ressortir certaines figures qui émergent de ces foules. Il faudra de la clairvoyance et de cet instinct qui permet de détecter les faussaires. Quoi qu’il en soit, la situation à venir ne pourra plus être de même nature que celle qui est dénoncée et combattue par les peuples porteurs d’une conscience nouvelle des réalités sociales et politiques.

 

Dans le livre de l’Apocalypse, il y a une façon d’identifier ces sépulcres blanchis et le sort qui les attend.

 

« Mais les lâches, les renégats, les dépravés, les assassins, les impurs, les sorciers, les idolâtres, bref, tous les hommes de mensonge, leur lot se trouve dans l'étang brûlant de feu et de soufre : c'est la seconde mort. » Apocalypse 21,8

 


Oscar FORTIN
Québec, le 31 janvier 2011
http://humanisme.blogspot.com










Article 6

Envoi par Robert Bibeau : http://www.robertbibeau.ca/palestine.html







LA CRISE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE


par
Robert Bibeau

Robertbibeau[au]hotmail.com


 

 

Page d'origine : http://www.robertbibeau.ca/palestine/edito12.1.2011.html


 2.      La crise économique

L’empire américain s’affaiblit. Ce constat que les maîtres de l’empire rejettent, le peuple américain l’appréhende. Un sondage d’opinion d’août 2010 a mis en évidence que 65% des Américains pensaient que leur pays était désormais « en état de déclin » (3). Il est malheureusement exclu que l’empire s’effondre de lui-même, tout doucement, sous le poids de ses dettes et de ses contradictions internes. L’empire ottoman a été démembré après sa défaite au cours de la Grande guerre. Le IIIe Reich allemand a été écrasé après avoir mis l’Europe à feu et à sang. L’Empire britannique a connu son dernier sursaut suite à sa mise en échec en Inde et devant le Canal de Suez. L’empire français a saccagé l’Indochine et l’Algérie avant de déclarer forfait.  L’empire américain s’accroche, s’arme et résiste à sa mise au rancart. C’est de la bête blessée dont il faut se méfier le plus (*).

 

2.1    La stratégie américaine

Les partenaires commerciaux des États-Unis se sont fait flouer par le dollar. La spéculation sur les marchés monétaires internationaux, la gestion frauduleuse de valeurs boursières fumeuses (dont on verra la mécanique dans le chapitre sur les produits dérivés), le surendettement des divers paliers de gouvernement fédéral, états et municipalités – le déficit budgétaire fédéral devrait être de 1 580 milliards en 2010 – a entraîné la dévaluation du dollar et donc la dépréciation des immenses réserves de tous les pays créditeurs des États-Unis, notamment la Chine.

En décembre 2010, la Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé un deuxième cycle d’assouplissement quantitatif (« quantitative easing ») – l’impression de mille milliards de dollars américains – une démarche agressive et unilatérale, largement perçue par les rivaux économiques des États-Unis comme un acte d'hostilité. Cette dévaluation de fait du dollar a pénalisé tous les détenteurs de devises américaines (notamment tous les pays producteurs de pétrole qui effectuent leurs transactions en dollars).

Les pays concurrents des États-Unis cherchent à défendre leurs industries d’exportation en intervenant pour bloquer l’augmentation de leur taux de change et contenir les investissements spéculatifs qui font monter leur monnaie en provoquant une surchauffe de leur économie (4). En effet, quand une monnaie comme le dollar se dévalue, les investisseurs convertissent leurs avoirs en monnaies fortes, plus rentables et plus sécuritaires. Ainsi, le Brésil a dû faire face à un afflux de capitaux qui a poussé le gouvernement à en taxer l’entrée pour éviter une flambée du real, sans grand succès d’ailleurs. Malgré des taux d’intérêt proches de zéro, le Japon voit sa monnaie monter en flèche, bien qu’il ait dépensé 24 milliards de dollars, au cours du mois de septembre 2010, afin de tenter de maintenir la valeur du dollar et d’arrêter la montée du yen.

Selon les statistiques officielles, les banques centrales de Corée du Sud, Malaisie, Indonésie, Thaïlande et Taiwan ont racheté près de 30 milliards de dollars en moins d’un mois (entre le 27 septembre et le 11 octobre 2010), afin de soutenir la devise américaine et éviter ainsi la dépréciation de leurs réserves en dollars et une montée de leurs propres monnaies.

En effet, la réévaluation de leur monnaie entraîne par voie de conséquence une hausse des prix des produits exportés, et tous ces pays sont essentiellement tournés vers les marchés étrangers (5). Ce n’est pas tant la concurrence des manufacturiers américains ou européens qui les inquiète que celle de la Chine qui, à son tour, manipule les taux de change de sa monnaie pour la maintenir à un bas niveau et  se protéger de ses concurrents.

 

2.2      Paradis fiscaux et produits dérivés

Les capitalistes modernes, maîtres d’une économie qu’on pourrait penser dématérialisée, sont ainsi emprisonnés dans une spirale de crises économiques à répétition n’offrant aucune solution, d’autant plus que la moitié des flux financiers internationaux sont invisibles, non taxables, non imposables, non contrôlables. Ils transitent via des paradis fiscaux (Bermudes, Caïmans, Barbade, Seychelles, Monaco, Macao, etc.). Ce stratagème permet à ces capitalistes financiers de se soustraire aux taxes, aux impôts et aux autres redevances fiscales de leur pays respectif. On comprend maintenant pourquoi chacun d’entre nous doit payer plus de taxes et d’impôts à la place de tous ceux-là qui n’en payent pas.

Ces derniers bénéficient de surcroît d’un « congé » législatif et juridique. En effet, à partir de ces paradis, tout leur est permis, y compris de blanchir l’argent sale et de le mêler aux capitaux licites dérobés au fisc et aux  appareils juridiques. Cette situation provoque des contradictions au sein du camp “capitaliste” : ceux qui se soumettent aux règles fiscales et judiciaires acceptent mal la concurrence déloyale de ceux qui s’y soustraient dans ces États de complaisance.

Il faut savoir qu’une grande part de ces flux financiers concernent des produits dérivés constitués de CDS (Credit Default Swap), des dettes (créances), souvent non solvables, que des assureurs obligataires garantissent et transforment en titres financiers selon le principe d’une pyramide de Ponzi (**). En effet, des dettes, souvent non solvables, deviennent ainsi du crédit, de l’argent fantôme ! Ces produits financiers dérivés totalisaient 690 000 milliards de dollars au début de l’année 2008 et 444 000 milliards de dollars en 2009. Cette diminution a reflété le retrait de nombreuses banques européennes et asiatiques qui entendent se dégager peu à peu de ces produits spéculatifs sulfureux; alors que les banques américaines, dont quatre des plus grandes (JP Morgan, Bank of America, Citibank et Goldman Sachs), continuent à spéculer sur cette monnaie virtuelle, engrangeant 211 850 milliards de dollars de ces actifs de « Monopoly », soit presque 3,7 fois le PIB (Produit intérieur brut) de tous les pays de la planète (6).

Force est de constater que le rôle du dollar comme monnaie de réserve pour les échanges internationaux tire à sa fin. À telle enseigne que récemment la Chine et la Russie se sont mises d’accord pour utiliser leur monnaie respective au lieu du dollar dans leurs transactions commerciales bilatérales. Auparavant la Chine avait conclu le même accord avec le Brésil. Dès que les pays de l’OPEP cesseront d’utiliser le dollar pour le commerce du pétrole, cela en sera fini de l’hégémonie du dollar (7). Retenons bien cette observation, car elle nous permettra de mieux comprendre la politique américaine vis-à-vis de l’Iran.

Tous ces pays tentent d’échapper au carcan du dollar. En effet ils se font escroquer deux fois par les Américains : en dévaluant son dollar d’une part, le gouvernement états-unien déprécie les réserves de dollars de ses concurrents, devise qu’il leur a pourtant imposée lors des accords de Bretton Woods (8); d’autre part,  il déprécie également la valeur des obligations gouvernementales qu’il leur a vendues. La Chine et le Japon détiennent de très importantes réserves de « débentures » américaines libellées en dollars. Il en est de même pour les pays exportateurs de pétrole dont l’Iran. À la mi-2009, les banques centrales des pays créditeurs des É-U détenaient un montant astronomique de 4.000 milliards de dollars en bons du Trésor américain. Le Président russe Dimitri Medvedev a alors insisté sur le fait qu’il était temps de mettre fin au système unipolaire artificiellement maintenu et basé sur « une devise de réserve qui avait été forte dans le passé » (9).

C’est cette gabegie que le président du Fonds monétaire international appelle « La guerre des monnaies ». Suite à la grande dépression des années trente, les pays impérialistes s’étaient lancés dans une telle guerre des monnaies qui a abouti à la Deuxième guerre mondiale. Nous prépare-t-on une Troisième guerre mondiale ?

 

2.3          La crise financière et monétaire

Comment et pourquoi cette « guerre des monnaies » ? Pour comprendre, examinons la crise de l’euro. Depuis un an l’Union européenne est ébranlée par la crise de sa monnaie. La guerre de l’euro a débuté par l’attaque concertée des agences de notation américaines Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch Ratings contre notamment la Grèce, l’Irlande et le Portugal ; l’Espagne devrait suivre incessamment.

L’abaissement des cotes de crédit de ces pays par ces agences étasuniennes les a relégués dans la catégorie des investissements spéculatifs, ce qui a augmenté considérablement le coût de leurs emprunts sur les marchés obligataires. Comme ces pays sont déjà lourdement endettés, une hausse de trois ou de quatre points du coût de leurs emprunts a fait bondir leur service de la dette déjà surchargé et a réduit considérablement les sommes disponibles pour les services de santé, d’éducation et le reste, d’où les mesures d’austérité qui leur sont imposées par l’Union européenne et par le FMI.

Cette attaque des agences de notation a été appuyée, selon le professeur Paye, par l’appareil d’État américain qui a relayé les déclarations alarmistes du conseiller économique du président Obama, Paul Volcker, lequel a suggéré une future désintégration de la zone euro. Pourtant, les États-Unis sont, toute chose étant égale par ailleurs, aussi endettés que ces pays mis au pilori par les banquiers.

Cette offensive contre l’euro visait à ramener aux États-Unis les capitaux étrangers qui avaient commencé à fuir l’ombrelle du dollar pour se réfugier sous le parapluie de l’euro. Ces capitaux étrangers sont nécessaires à la couverture du déficit de la balance financière (entrée moins sortie des argents et des valeurs des États-Unis – 398 milliards de dollars en 2009), déficit qui s’ajoute au colossal déficit de la balance commerciale (achat moins vente de marchandises et de services – 990 milliards en 2009) lequel s’ajoute à une partie du déficit budgétaire des gouvernements américains (– 1 409 milliards de dollars en 2009 pour l’État fédéral seulement) (10).

L’objectif américain pour l’ensemble de cette opération de déstabilisation de l’euro est de créer les conditions pour une intégration du marché commun européen (UE) au marché commun nord américain (ALENA) en un très vaste bloc transatlantique, d’ailleurs prévu, après un vote du Parlement européen, à l’horizon 2015.

Les États-Unis envisagent-ils le retrait de l’euro et son remplacement par le dollar pour l’ensemble de la zone transatlantique ?  La chose est possible. Il s’agirait alors de renflouer le dollar ou la « nouvelle monnaie commune » pour  la maintenir en tant que devise de réserve internationale. Pour ma part je crois plutôt que la tactique américaine est d’attacher solidement l’économie nord américaine à l’économie européenne, sans toutefois se défaire de l’euro, de façon qu’une attaque contre le dollar déclenche une réaction américano-européenne sur tous les marchés. Cette option est préférable pour les banquiers américains qui ne souhaitent pas partager la gestion de leur monnaie avec Bruxelles.

L’économiste Jean-Claude Paye décrit ainsi le but de l’opération de sauvetage de l’euro : « L’enjeu fondamental, en mettant la pression sur la monnaie commune, est de faire payer la crise aux salariés et ainsi d’effectuer un gigantesque transfert de revenus des ménages vers les entreprises, principalement les institutions financières. (…) La politique budgétaire de diminution accélérée des déficits des États causée par leurs déboursés en faveur des banques et des entreprises, va se faire au détriment du pouvoir d’achat des populations européennes et ne peut se faire sans une récession économique». (11).



2.4    Le transfert

L’idée du transfert est de rejeter le coût de la crise sur le dos de la population en réduisant les dépenses des ménages et les dépenses gouvernementales affectées à la reproduction de la force de travail (école, soins de santé, médicaments, services sociaux, services municipaux, loisirs et culture) Les sommes ainsi « économisées » seront versées via le service de la dette et les subventions directes au grand capital spéculatif, aux entreprises, et surtout aux banquiers, comme l’a souligné Marc Fiorentino (12). C’est ce phénomène que l’économiste Paye appelle le transfert d’immenses sommes d’argent des ménages vers les entreprises (13). Mais cette pseudo solution ne sera pas viable à moyen terme et ses limites sont déjà perceptibles. Les mouvements sociaux qui s’annoncent, et dont la population grecque nous a donné un avant goût en décembre dernier, sont les signes précurseurs de l’irréalisme d’une telle politique.

Explicitons maintenant la mécanique de ce transfert. Le prix d’une marchandise correspond à la somme des facteurs de production auxquels s’ajoute la plus-value produite par les travailleurs et source unique de profit. Une façon de contrer la baisse des taux de profit est de réduire les coûts du facteur de production appelé main-d’œuvre, en d’autres termes de réduire le coût de reproduction de la force de travail. C’est la raison pour laquelle on observe un parfait consensus chez les capitalistes internationaux pour inciter leurs gouvernements à réduire les dépenses en éducation, en santé, en services sociaux, en culture et en loisir et à attaquer les régimes de retraite des travailleurs (qui est en fait une attaque contre les salaires) : ces fonds que les travailleurs ont mis de côté pour assurer leurs vieux jours. Les coupures dans les régimes de retraite et l’augmentation du nombre d’années de travail requis pour obtenir une pension complète visent à maintenir ces ouvriers sur le marché du travail afin d’accroître la concurrence entre les travailleurs et ainsi réduire la pression à la hausse sur les salaires que crée la pénurie de main-d’œuvre. Les mesures de gestion des flux d’immigration – émigration complètent cette stratégie afin de s’assurer que le coût de la force de travail (salaires et bénéfices marginaux)  et le coût de reproduction de la force de travail (éducation, santé bien-être et loisir) soient réduits à leur minimum.

Phénomène étonnant, les taux de chômages élevés pourraient laisser penser que la main-d’œuvre est en surabondance alors qu’en réalité la main-d’œuvre qualifiée est une denrée rare et donc coûteuse. Le système capitaliste n’a jamais su planifier adéquatement le développement de la main-d’œuvre parce qu’il est impossible dans ce système anarchique de développement économique d’anticiper quels  secteurs économiques seront les plus profitables pour le grand capital dans les années à venir. L’armée de réserve des travailleurs est donc sans cesse transférée d’un secteur industriel et commercial à un autre.

Comme un malheur ne survient jamais seul, ces compressions relatives des salaires et des bénéfices marginaux – en définitive des dépenses des ménages et des déboursés gouvernementaux en biens et en services – entraînent une contraction de la demande intérieure à laquelle le capital n’a pas d’autre moyen de répondre que de tenter d’accroître ses parts de marchés extérieurs. Afin d’être concurrentiels sur ces marchés extérieurs, les capitalistes doivent réduire davantage les coûts de main-d’œuvre et stabiliser le taux de change de leur monnaie. C’est ce que l’on appelle la spirale de la misère, la spirale déflationniste, qui succède très souvent à une spirale inflationniste. Comme ce processus a cours dans plusieurs pays capitalistes à la fois, ce sont des centaines d’entreprises qui se retrouvent en concurrence féroce pour s’accaparer des marchés de plus en plus éloignés et exigus (14).

 

2.5    La stratégie chinoise

Les États-Unis font des remontrances à la Chine et prétendent qu’elle devrait réévaluer sa monnaie afin de renchérir le prix de ses produits et permettre une relance de l’industrie américaine. Dans une lettre envoyée au vice-Premier ministre Wang Qishan (avant la visite du président chinois Hu Jintao aux États-Unis prévue en janvier 2011), 32 sénateurs américains ont déclaré qu’il était « impératif » que les deux pays « travaillent ensemble de manière constructive ». « Nous demandons à la Chine de prouver son engagement à adopter un taux de change déterminé par le marché en laissant sa monnaie s’apprécier de manière significative avant la visite du président Hu », ont écrit les sénateurs américains (15).

Il faut plutôt comprendre que cette prise de position des sénateurs est une fumisterie destinée à tromper les travailleurs américains qui souffrent de la délocalisation de leurs usines,  voulue par les capitalistes américains que représentent ces 32 sénateurs ?

Les entreprises occidentales sont justement celles qui ont délocalisé leurs usines des États-Unis, du Canada, d’Europe occidentale en partie vers l’Europe orientale et les pays baltes, et en partie vers la Chine et vers l’Inde (informatique, pharmaceutique, etc.); alors elles ne souhaitent certainement pas nuire au développement de leurs filiales étrangères et leur couper l’accès aux marchés occidentaux qu’elles desservent désormais à partir de la Chine notamment. En 2010, la Chine a connu une hausse importante de ses exportations et ce sont les sociétés à capitaux étrangers qui furent la principale source de l’excédent commercial, ont indiqué les douanes chinoises, précisant que sur les 11 premiers mois de l’année, elles ont compté pour 112,5 milliards de dollars sur un excédent total de 170,4 milliards de USD (16).

L’effet pervers qu’aurait la réévaluation du yuan chinois serait d’augmenter le prix des millions de produits, babioles et vêtements importés de Chine. Ce sont donc les consommateurs américains, européens,  canadiens et australiens qui en définitive paieraient le prix de cette hausse de la valeur du yuan.  

De toute façon, un renchérissement du yuan n’entraînerait pas une hausse significative des ventes des entreprises américaines, car dans la plupart des cas les moyens de production ont été détruits lors de la délocalisation des usines vers la Chine, l’Inde, le Viet-Nam ou les Philippines. À titre d’exemple, l’usine de la General Motors en banlieue de Montréal a été démantelée lors de sa délocalisation ; on ne reconstruit pas rapidement une usine de montage d’automobiles et toutes les entreprises sous-traitantes qui en dépendent.

La délocalisation a entraîné une baisse dramatique des effectifs industriels dans la population active américaine qui est passée de 32,6 % en 1974 à 18 % environ en 2009. Avec un PIB de 14 600 milliards de dollars, l’industrie américaine ne représente plus que 2 993 milliards de dollars (20% du total) dont la majeure partie dépend de l’industrie de l’armement (30% des exportations mondiales). La consommation représente 70 % du PIB des Américains. Les USA ne produisent pas, ils consomment. Les États-Unis sont de moins en moins un pays industriel et de plus en plus un État parasitaire et prédateur spécialisé dans la consommation de masse de produits importés achetés à crédit, en quelque sorte la Rome dégénérée des temps modernes.

De plus, un renchérissement de 10 % ou de 15 % du prix des produits chinois ne serait pas suffisant pour permettre aux entreprises occidentales de concurrencer la Chine. Il faudrait une hausse de probablement 25 ou 50 % des prix pour que les usines canadiennes, américaines ou françaises puissent produire à meilleur marché. Par contre, suite à une telle hausse de prix les dragons asiatiques et l’Inde seraient à même de s’emparer des marchés et d’y malmener leurs concurrents chinois. On le voit, les guerres commerciales inter impérialistes sont féroces et  perpétuelles. Si les grands capitalistes internationaux font consensus pour rejeter le fardeau de la crise sur le dos des travailleurs, en revanche, ils se déchirent comme des chiffonniers pour s’approprier les ressources naturelles et les marchés.

Ce refus de réévaluer sa monnaie semble étrange de la part de la Chine. Ses coûts de production sont si bas qu’elle pourrait hausser ses prix de dix ou de quinze pour cent sans perdre ses marchés étrangers au profit de l’Inde ou d’autres pays asiatiques. Alors pourquoi ne réévalue-t-elle pas sa monnaie pour empocher ce bénéfice facile ? C’est que les impérialistes chinois sont de fins renards. Cette hausse de prix entraînerait une baisse de la demande pour les produits chinois de la part des consommateurs pauvres que desservent tous les Walmart de ce monde (70 % de tout ce que vend cette chaîne américaine, première entreprise mondiale, provient de Chine) et provoquerait une spirale inflationniste catastrophique dans les pays importateurs. Étant donné que 80 % des ménages occidentaux sont déjà très lourdement endettés, une soudaine hausse des prix entraînerait le défaut de paiement et la faillite personnelle de nombreux consommateurs  comme ce fut le cas en 2008 aux États-Unis lors du crash de l’immobilier, une crise dont l’économie mondiale ne s’est pas encore remise (17).  

L’intérêt présent de la Chine est de résister à la cupidité des multinationales occidentales installées sur son sol et de maintenir le pouvoir d’achat des consommateurs occidentaux en attendant qu’elle ait développé son marché intérieur et conquis les marchés africain et sud américain et consolidé ses positions sur les marchés occidentaux. Le gouvernement chinois vient d’annoncer 1 500 milliards de dollars d’investissement afin de développer de nouveaux secteurs de production. C’est donc la Chine qui présentement jugule les poussées inflationnistes sur les marchés occidentaux. Quand le temps sera venu, les capitalistes chinois passeront à la caisse, et alors les temps seront très difficiles pour leurs concurrents occidentaux. C’est alors que la bourgeoisie nous serinera à l’oreille le chant raciste et sinophobe de la guerre impérialiste contre les Chinois, contre les Coréens et contre tous ces « jaunes hypocrites » qui appauvrissent « nos » misérables riches. 

À suivre…

Salutations cordiales.


Robert BIBEAU
http://boycottisraelinternational.com
http://www.robertbibeau.ca/palestine.html

 


_______________________

 

*  Il va de soi que nous sommes sortis du “capitalisme” primitif, concurrentiel, tel que le Marx et Engels en ont effectué l’analyse et la critique: il s’agit d’une forme mutante et tératologique du capitalisme d’antan (qui fut d’abord un capitalisme patrimonial),  à savoir un anarchocapitalisme d’actionnariat, oligarchique, intégré (capital industriel et capital bancaire) et internationaliste en phase impérialiste.

 

**  Une telle pratique financière est basée sur le principe de la pyramide, le spéculateur financier devant sans cesse trouver un plus grand nombre de nouveaux investisseurs spéculateurs dont l’argent lui sert à payer les intérêts des spéculateurs précédents jusqu'à ce que la pyramide s’écroule faute de nouveaux investisseurs spéculateurs (18).

 


Notes :

 

(3)  Barry Grey. La Réserve fédérale américaine attise une guerre monétaire mondiale. 10.11.2010. 

http://www.wsws.org/francais/News/2010/nov2010/mone-n10.shtml

 

(4)  Mecanopolis. La disparition des États-Unis en tant que superpuissance mondiale. 12.12.2010. 

http://www.centpapiers.com/la-disparition-des-etats-unis-en-tant-que-superpuissance-mondiale/52049

 

(5)  Gilles Bonafi. Crise systémique : l’heure de vérité approche. 10.12.2010. 

http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4851

 

(6)  http://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_de_Bretton_Woods

 

(7)  Paul Craig Roberts.  Le déclin de l’empire américain : la Chine et la Russie larguent le dollar US. 7.12.2010.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=22308 

 

(8) La balance commerciale des biens et services reflète la différence entre les exportations de biens et services et les importations de biens et services, exprimée en pourcentage du PIB. Une balance positive indique que les exportations dépassent en valeur les importations (excédent commercial). Une balance négative indique au contraire que les importations dépassent en valeur les exportations (déficit commercial). La statistique met en relation ce solde avec la taille de l'activité économique (PIB). 

http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?langue=fr&codePays=USA&codeStat=NE.RSB.GNFS.CD&codeStat2=x
Les États-Unis ont accusé un déficit budgétaire record de 1.409 milliards de dollars pour l'ensemble de l'exercice 2008-2009, clos fin septembre. Le déficit équivaut ainsi à 9,9% du PIB américain, un niveau inédit depuis 1945, écrit le CBO dans son analyse mensuelle sur le budget. Cela reste moins que prévu, selon l'estimation du Bureau du budget du Congrès (CBO) publiée mercredi. Cette estimation doit encore être confirmée par le département du Trésor, qui publiera les chiffres officiels pour l'année 2008-2009. La Maison Blanche et le CBO avaient indiqué fin août
qu'ils attendaient un déficit fédéral de 1.580 milliards de dollars pour l'ensemble de l'année budgétaire passée. 

http://www.20minutes.fr/article/557461/Economie-Deficit-budgetaire-americain-record.php

 

(9) Jean-Claude Paye. Attaque contre l’euro et démantèlement de l’Union Européenne. 6.7.2010. 

http://www.voltairenet.org/article166199.html

 

(10) Marc Fiorentino. Les contribuables européens vont payer des dizaines de milliards d’euros pour recapitaliser la Banque Centrale Européenne. 14.12.2010. http://bellaciao.org/fr/spip.php?article111629

 

(11)  Jean-Claude Paye. Attaque contre l’euro et démantèlement de l’Union Européenne. 6.7.2010. 

http://www.voltairenet.org/article166199.html

 

(12) 1000 milliards de dollars – le discret fiasco des fonds de retraite US.  http://mai68.org/spip/spip.php?article1976

 

(13) Jacques Adda. Les leçons de la déflation japonaise. 1.12.2008. 

http://www.alternatives-economiques.fr/les-lecons-de-la-deflation-japonaise_fr_art_801_40862.html

 

(14) AFP. Chine : boom du commerce extérieur avant des discussions avec Washington. 11.12.2010. 

http://www.inversalis-productions.eu/blog/2010/12/chine-boom-du-commerce-exterieur-avant-des-discussions-avec-washington/

 

(15)  AFP. Chine : boom du commerce extérieur avant des discussions avec Washington. 11.12.2010.

http://www.inversalis-productions.eu/blog/2010/12/chine-boom-du-commerce-exterieur-avant-des-discussions-avec-washington/

 

(16)  Radio-Canada. Le Canada parmi les plus endettés. 17.11.2010.  

 http://finances.ca.msn.com/actualites/rc-article.aspx?cp-documentid=26411090 

 

(17) Wikipedia. Cartes de l’Iran. http://fr.wikipedia.org/wiki/Iran  http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Iran_topo-fr.jpg

 

(18)  L.D. Pyramide de Ponzi. 21.2.2009.

http://www.pause.pquebec.com/sujet/pyramide-de-ponzi.htm










Article 7

Envoi par Alexis Asumani Bengantundu :  http://citoyensdumonde.fr/Journal-des-Sans-Frontieres.html








LE VENT DE LA REVOLUTION




Chers sœurs  et frères,

 

La situation  politique en Afrique devient  de plus en plus  insupportable. En cinquante ans de souveraineté, nous  n’avons jamais  réussi  à nous  unir  pour former  les bases  institutionnelles  d’un Etat  viable. Cette  révolution  tunisienne  est une leçon   à méditer pour les chefs  d’Etat du continent, pour  la plupart  vieillissants, ils ne peuvent  plus rester  sourds  aux aspirations  légitimes de leur population  et de leur  jeunesse : l’emploi, les soins, l’éducation…

 

Je les invite  à réfléchir  au fait  qu’aucun  pouvoir  n’est éternel.

 

J’avais 19 ans  lorsque Teodor Obiang Nguema est arrivé  au pouvoir  en Guinée Equatoriale. Aujourd’hui,  j’en ai 57, il est toujours  là  et c’est  lui qu’on  choisit  pour diriger une organisation : l’Union Africaine  qui s’est  fixée  comme objectifs la promotion  de la démocratie, des droits  de l’homme et le développement économique. Quelle leçon  de démocratie  donnera t-il à  un Laurent Bagbo qui refuse  de se plier au  verdict des urnes ?

 

La division du monde  entre Soviétiques  et Capitalistes aura duré  de 1945 à 1989.

 

Ce n’est qu’à partir  des années 1990, après la chute  du mur de Berlin  que le monde  commence  à évoluer. Une grande partie  de l’Afrique  est alors « menacée » par le sommet  de La Baule, qui  pose  le principe  de ce  que certains  qualifieront  de « Conditionnalité démocratique » en  matière  d’aide  au développement et d’autres, de pur chantage. C’est  la naissance  de la démocratie « version africaine »

 

Depuis  le monde a changé.

 

L’année 2011 vient-elle  conclure  ce que 1989 avait  commencé ? La question  reste ouverte.

 

Il faut reconnaître  que pendant  longtemps, trop longtemps, Washington, Londres, Paris, Bruxelles,  et d’autres  ont préféré  avoir  pour interlocuteurs  des dictateurs  amis plutôt  que des démocrates ennemis, sous prétexte  d’éviter  à tout prix  le chaos. Les raisons  de cette situation sont connues : lutte  contre  l’expansionnisme islamique assimilé au terrorisme, création  et protection des zones  économiques exclusives et d’approvisionnements  en énergie.

 

La rue  tunisienne, d’où est partie,  la révolution, nous transmet  un message clair  et  sans équivoque : une  époque  vient  de finir. Ce ne sont pas idées, les principes ou les contraintes des grandes puissances qui vont  changer, mais plutôt  la cruauté des faits, qui se déroulent  avec  une rapidité extrême. Après la Tunisie et l’Egypte (le plus  grand allié arabe  de l’Occident), c’est maintenant l’Algérie, la Libye, le Maroc…qui sont  au bord  de l’implosion. Ce phénomène risque  de ne pas s’arrêter  là. Malgré leurs différences sur le plan  de l’économie ou des contraintes géostratégiques, les revendications de leur population  sont les mêmes : la lutte  contre la corruption, le favoritisme, le népotisme, le chômage…jusqu’ où cette vague  ira-t-elle ? Qu’est ce qui  va changer ? Qui  va partir ? Qui va rester et à quel prix ?

 

A la lumière  des faits, rares  sont ceux qui  ont, à l’époque, correctement  interprété et géré  les conséquences  de la chute  du mur de BERLIN. Dans la plupart  des Etats  d’Afrique  subsaharienne, l’organisation  en catastrophe et en toute impréparation des conférences  nationales a laissé  des séquelles  encore  visibles aujourd’hui. Après le vent  de l’Est, nos pays  seront-ils à mesure  de gérer le souffle  engendré  par la révolution tunisienne ?

 

Certains  Africains  ne semblent pas voir arriver ce « vent  du Maghreb »...

 

Il  est possible  de le constater au Cameroun où Paul BIA  sollicite  un nouveau mandat, en RDC  où Kabila modifie  la constitution, en Côte d’Ivoire  où l’on  s’accroche au fauteuil présidentiel  sans  mesurer les  risques  que cela  représente  pour le continent  tout entier. Pourquoi ne pas supprimer  les élections  et promouvoir  les présidences à vie en Afrique alors ?

 

Réfléchissons à ce que court l’Afrique et le reste  du monde.

 

JE SUIS et demeure :

 

Alexis ASUMANI BENGANTUNDU
Solidarité Bonne Volonté/Goma, RDCongo
BP 78 Gisenyi./Rwanda
esperoab[a]yahoo.fr

 

 

A l'appui :

 

L'AFRIQUE : UN CONTINENT EN FAILLITE ECONOMIQUE ?
http://afriquepluriel.ruwenzori.net/faillite-eco.htm

" Résultats désastreux sur le plan économique  :
- PIB de l'Afrique subsaharienne équivalent à celui du Mexique !
- L'Afrique sub-saharienne ne représente que 2% du PIB, 1.7% des exportations  et moins de 1% de la valeur ajoutée industrielle du monde !
- PNB moyen par habitant = 350 dollars (91), ce qui apparente le continent dans son ensemble aux pays les plus pauvres de la planète; PNB a décru de 1.2% par an depuis le début des années 1980"










Article 8

Envoi de Madeleine Hess









LA TUNISIE LIBEREE DU JOUG D'UN DICTATEUR


Par Ginette Hess Skandrani




Page d'origine : http://www.plumenclume.net/articles.php?pg=art873
(attention, c'est un site "fourre-tout", je mentionne par honnêteté intellectuelle, après recherche personnelle, mais il est évident que je n'apprécie pas tout dans le stock d'articles en magasin, j'ai même de l'aversion pour certains auteurs là-dedans : négationnistes et/ou néonazis, je laisse les curieux se faire leurs idées...)

J-J

 


La Tunisie libérée du joug d’un dictateur … par sa jeunesse, les Nouzouhs venus du Sud.

 


LA REVOLUTION POURRA-T-ELLE ABOUTIR ?

 


Plusieurs de mes amis, opposants tunisiens de la première heure ou soutien de cette opposition en France m’ont demandé pourquoi je n’ai rien écrit sur cette libération de la Tunisie alors que je n’arrêtais pas de diffuser les textes d’analyse des uns et des autres sur la situation de ce pays.

 

J’ai préféré attendre, suivre les événements, essayer de comprendre, voir si cette révolte pouvait continuer sans se faire récupérer comme cela est arrivé tant de fois par le passé.

 

Cela  fait douze ans que je ne peux me rendre en Tunisie, Ben Ali m’en ayant interdit l’entrée à cause de engagement concret contre le dictature, mon soutien aux prisonniers politiques, ma dénonciation d'un régime corrompu, mes actions publiques contre la banalisation de la répression policière et de la torture.
 
CELA FAIT DOUZE ANS QUE JE DÉNONCE LE SOUTIEN ÉCONOMIQUE ET POLITIQUE DONT BÉNÉFICIE LE DICTATEUR  SOUS PRETEXTE QU’IL CONSTITUERAIT UN REMPART CONTRE LA MONTÉE DE L’ISLAMISME ET PAR SES POSITIONS DE SOUTIEN AU SIONISME comme en témoigne l' installation d’ un « Conseil économique israélien » sur l’avenue Bourguiba, alors que l’encre de ces « accords d’Oslo » qui trahissaient l’Intifada, n’était pas encore séchée.

 


Ma fille Franco-tunisienne, ainsi que ma petite fille qui avait tout juste onze ans, ont également eu des problèmes lors de leur arrivée à l’aéroport et gardées au commissariat afin d’être interrogées pendant plusieurs heures. Mon ex-mari a été obligé de produire l’acte de divorce pour pouvoir rentrer en Tunisie. La famille tunisienne, sur place a également été soupçonnée à cause de mes engagements contre la dictature tunisienne. Le pouvoir benaliste était d’une telle férocité qu’il s’en prenait à toute la famille grande et petite et également aux amis de tous ceux qui osaient le critiquer. Il est vrai, qu’étant en France, je prenais moins de risque que la famille qui était au pays. Mais fallait-il se taire pour autant ?

 

Nous étions peu nombreux, il y a une quinzaine d’années, à soutenir les Tunisiens, à accueillir les réfugiés, à essayer de comprendre comment ce pays qui prétendait respirer l’hospitalité, la douceur de vivre, qui vantait ses plages, son sable fin et son ciel bleu pouvait traiter aussi férocement sa population.

 

Mes liens avec la Tunisie sont des liens très étroits qui datent de mon mariage avec un Tunisien. J’ai été souvent dans sa famille que j’ai toujours appréciée.

 

J’ai beaucoup aimé ce pays malgré le fait que l’on ne pouvait s’exprimer ouvertement dans la rue , dans les cafés, ou le TGM, le train qui faisait le tour de la baie de Tunis. Déjà sous Bourguiba, les gens chuchotaient quand ils critiquaient le gouvernement. Sous Ben Ali, c’était encore pire, ils attrapaient des torticolis à force de se retourner dans tous les sens pour voir s’ils n’étaient pas écoutés. Ayant été élevée librement en Alsace par des parents engagés communistes et anticolonialistes, je n’avais pas l’habitude de ce genre d’attitude et j’étais souvent mal à l’aise, sans compter que je gênais mes interlocuteurs. Surtout que j’étais très curieuse de nature et je que je posais plein de questions sur l’organisation de la société, sur la politique du pays, sur les liens avec les Palestiniens.

 

J’ai pris vite conscience que la décolonisation ou la « déprotectoration » de la Tunisie n’était pas terminée et que ce pays dépendait toujours de la France. J’ai vu également déferler cette société de consommation occidentale au détriment des consommations, productions, distributions locales. Le formica devenait roi, ainsi que le pain industriel et le préfabriqué dans une société qui avait des traditions ancestrales et surtout communautaires. C’est cette solidarité familiale, de clan, communautaire qui me plaisait le plus, vu que j’arrivais d’un pays où l’individualisme, le matérialisme, la compétition, l‘élimination des plus pauvres était roi.

 

J’ai été accueillie dans une grande famille très ouverte et tolérante. Mes belles sœurs, dont certaines portaient le hidjab, d’autres non, étaient très ouvertes et discutaient de tout avec moi, y compris de leurs relations de couple. Plusieurs membres de la famille étaient pratiquants, d’autres se disaient laïcs. Les débats étaient très intéressants. J’avais compris que certains se réfugiaient également dans la pratique de l’islam pour échapper à cette occidentalisation déferlante. J’avais également compris avant l’heure que les accords de partenariat signés entre l’Europe et la Tunisie allaient achever la petite paysannerie du sud, l’artisanat et la petite industrie et détruire ce qui faisait la richesse de la société tunisienne : son hospitalité et sa solidarité avec les plus pauvres.

 

La pauvreté du Sud est également issue de ces accords coloniaux signés individuellement par certains pays du Maghreb au détriment de leurs productions locales. Au lieu de négocier groupés, les gouvernements ont préféré aller chacun tout seul à la soupe. Une soupe qui se révéla bientôt indigeste pour les peuples, surtout le peuple tunisien. La révolte des jeunes contre la pauvreté, l’exclusion et le manque d’avenir vient pour beaucoup de cette exploitation européenne à travers les accords de « partenariat » coloniaux.

 

Lorsque j’avais compris, avec l’arrivée au pouvoir de Ben Ali, qui avait d’abord suscité un énorme espoir, vu ses promesses de changement, que la Tunisie allait continuer à être traitée comme une éternelle assistée par l’ancien « protecteur », j’ai essayé de discuter. Mais comme ils étaient tous attirés par le progrès, le consumérisme occidental et qu’ils voulaient tous vivre comme des Français…j’ai compris que c’était trop tôt et qu’il fallait attendre.

 

L’ensemble de la « gauche laïque et démocratique » tunisienne soutint Ben Ali dès sa prise de pouvoir, signant avec lui un « Pacte national ».

 

La motivation principale du putsch médical pour virer Bourguiba avait été d’empêcher les islamistes du mouvement Ennahda (la Renaissance) d’arriver au pouvoir par une révolution populaire. Ben Ali engagea une répression féroce et efficace contre ces islamistes, soutenu dans cette opération par la quasi-totalité de la « gauche laïque et démocratique » des deux côtés de la méditerranée. Quelques avocats courageux osèrent s'opposer. Les relais internationaux,  en premier lieu la Fédération internationale des droits de l’homme ont pris position contre les tortures. La répression était organisée avec la bénédiction unanime de l’Occident démocratique saluant en lui un « rempart de notre civilisation » contre l’islamisme obscurantiste. Une fois son « travail de nettoyage » des islamistes achevé, Ben Ali s’occupa à son tour de cette « gauche » timorée. Les uns furent réduits au silence et à l’exil, d’autres furent achetés et ont rejoint le pouvoir.

 


Lorsqu’il y a eu les premières répressions contre les opposants, arrestations des militants d’Ennahda suivie par celle des groupes d’extrême gauche, des militants des droits de l’homme, peu de gens ont bougé en France. Ils ont tous cru le « Super menteur » qui prétendait empêcher l’islamisation de la Tunisie en se servant honteusement de la propagande des généraux algériens responsables du putsch électoral sous le même prétexte. Entre dictateurs, on se sert les coudes.

 

Lorsque j’ai commencé à dénoncer les arrestations arbitraires, les interrogations dans les ministères, les tortures dans les commissariats, le flicage de la population… je me suis fait traiter de sous-marin des islamistes par cette gauche conditionnée, y compris par LES VERTS dont j'étais une des dirigeantes. (membre du CNIR)

 

Nous avons crée des comités, des associations en soutien aux Tunisiens, toutes tendances confondues, et lancé une campagne pour le respect des droits de l’homme en Tunisie.
 
Nous avons organisé des manifestations, des rassemblements, des conférences afin de dénoncer la torture, les arrestations, tout en soutenant les réfugiés tunisiens qui ont réussi à s’enfuir, souvent à travers la Libye et qui se sont regroupés dans une association « Solidarité tunisienne ». Nous avons soutenu les grèves de la faim pour la libération des prisonniers tunisiens.

 

J’ai également participé pendant deux années à la rédaction du journal de l’opposition « L’Audace » où je tenais une rubrique mensuelle sur les prisonniers. Je réalisais également des interviews des femmes libérées de prison tout en plaçant de temps en temps mes articles de soutien aux Palestiniens.
Je n’ai jamais fait de différence, contrairement à d’autres entre les laïcs et les religieux. Pour moi, ils étaient tous Tunisiens et victimes de la dictature de Ben Ali et de sa clique mafieuse.
J’ai été menacée par la police secrète de Ben Ali à Belleville, agressée et surveillée continuellement.
J’ai également programmé plusieurs émissions sur « Radio Méditerranée », une des dernières radio vraiment libre dont j'étais animatrice,  en invitant des opposants tunisiens afin de débattre de la dictature de Ben Ali et de ses sbires.

 

Mes enfants et petits enfants m’ont souvent reproché mon engagement contre le dictateur et ses ramifications, car ils ne pouvaient plus aller en Tunisie. Ce pays était également leur pays de par leur naissance. Ils l’aimaient beaucoup ainsi que la famille qui était restée en Tunisie.

 

 

 

L'AVENIR D'UNE TUNISIE DEMOCRATIQUE POUR L'ENSEMBLE DU PEUPLE TUNISIEN DANS TOUTE SA DIVERSITÉ

 


Maintenant que les jeunes ont libéré le pays et donné un coup de pied à Ben Ali, ce voleur qui a trouvé refuge au pays des intégristes, il faut espérer qu’ils arriveront également à se débarrasser du système mafieux qu’il avait tissé, de tous les agents officiels et secrets dont il avait parsemé le pays, des mouchards, des indics de toutes sortes et des faux-culs qui arpentaient les trottoirs comme des prostitués, tout en surveillant tout le monde, y compris les touristes.

 


Je me demande si une Tunisie démocratique s’intégrant dans un futur Maghreb uni, se tournant résolument vers l’Afrique tout en gardant ses racines méditerranéennes sera réalisable?

 

 

 

UN GOUVERNEMENT D'UNITÉ NATIONALE POURRA-T-IL VOIR LE JOUR DEMAIN ?

 


Lors des manifestations et rassemblement pour la Tunisie à Paris, les militants tunisiens ne sont pas arrivés à faire des cortèges unitaires.Il y avait d’un côté les associations laïques, comme la FTCR ou la LTDH ou les syndicalistes de l’UGTT qui nous reprochaient nos positions sur la décolonisation de toute la Palestine et préféraient que nous ne défilions pas dans leur cortège. De l’autre côté, les représentants d’Ennadha et de tous leurs sympathisants, qui eux , nous accueillaient favorablement vu qu’ils sont également antisionistes. Mes relations avec Ennadha ont toujours été correctes, alors que je suis une « libre penseuse » notoire. Je respecte les croyants, qui en principe me le rendent bien. Je déteste également cette laïcité intégriste s’attaquant en priorité aux musulmans et qui me rappelle trop l’inquisition chrétienne qui voulait convertir tout le monde.

 

Maintenant que la majorité d’entre eux ont retrouvé leurs passeports et sont retournés chez eux, j’espère qu’ils arriveront à dialoguer entre eux et à construire, DÉGAGÉS DU COCON FRANCAIS ET EUROPÉEN, UNE IDENTITÉ TUNISIENNE plurielle et multiculturelle pour laquelle ils se sont tous battus.

 

Le combat pour une démocratie à la tunisienne, qui n’est pas celle des impérialistes et sionistes occidentaux, une démocratie créée et discutée par l’ensemble du peuple tunisien aura bien du mal à émerger.

 

Mais cette démocratie-là, initiée par cette jeunesse dans la rue, concrétisée par les nombreuses discussions et négociations entre toutes les tendances politiques et sociales du pays finira par émerger.

 

J’ai toujours fait confiance au peuple tunisien et je suis sûre qu’il finira par gagner sa libération. Il a donné l’exemple à tous les peuples arabes dont certains, comme l’Egypte et le Yémen, commencent déjà à suivre son exemple. Il a également suscité beaucoup de réflexions chez la jeunesse européenne qui pourrait bien prendre exemple de son courage et de sa perspicacité.

 


Paris, le 9 février 2011
Ginette HESS-SKANDRANI

 

 

 

Pour développer son info :

 

Ginette Hess-Skandrani :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ginette_Hess-Skandrani
http://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Ginette_Hess-Skandrani

 

Biographie de Ginette Skandrani :
http://www.biographie.net/Ginette-Skandrani
"Ginette Skandrani (née Ginette Hess en 1938) est la présidente de l'association La Pierre et l'Olivier  qui revendique la création d'un État palestinien multi-confessionnel sur l'ensemble du territoire constitué par Israël et les Territoires palestiniens. Elle est aussi la co-éditrice de la "vraie-fausse" interview Manifeste judéo-nazi d'Ariel Sharon".

 

Ginette Hess Skandrani agressée chez elle ! ...
http://www.planetenonviolence.org/Ginette-Hess-Skandrani-agressee-chez-elle-Justice-Pas-de-sarkoprotection-pour-les-prosionistes-fascistes_a1025.html
"Ginette Hess Skandrani, militante de toutes les causes anticolonialistes depuis 40 ans, a été agressée à son domicile mercredi soir par deux jeunes individus de type séfarade qui l’ont très violemment tabassée. 
Note de la rédaction
Alors que les actes de violence de certains bénéficient d'une surenchère médiatique, les violences subies par Ginette n'ont pas été rapportées dans les médias de masse. Ce n'est pas la première fois que des actes de violence des prosionistes fascistes bénéficient d'une "couverture médiatique", autrement dit qu'ils sont passés sous silence. Ce "protect-sionisme" est condamnable: "qui ne dit mot consent".
Ginette Hess Skandrani est une femme de 67 ans. Elle est, par tempérament et par conviction, non-violente. Elle ne dispose, pour se protéger, ni d’armes ni de gardes du corps ni d’escorte policière."

 

Billets d'humeur, de Ginette Hess Skandrani :
http://www.aredam.net/billet-humeur-ginette-hess-skandrani.html

 

C’EST TOUTE LA PALESTINE QUI EST A DECOLONISER :
http://www.aredam.net/decolonisation-de-toute-la-palestine-texte-de-ginette-hess-skandrani.html
Par Ginette Hess Skandrani
La Pierre et l’Olivier, réseau de solidarité avec le peuple de Palestine.
"Des gens de tous bords, de gauche comme de droite, politisés ou non, religieux pratiquants ou non, athées, libres-penseurs, commencent à se rendre compte que l’entité sioniste plus agressive et plus suicidaire que jamais, n’a pas sa place dans un Moyen-Orient arabe qui ne demande qu’à se développer plus harmonieusement."

















Article 9

Envoi par Jack Harris : http://harris.jack.monsite.wanadoo.fr/

http://www.monsieur-biographie.com/biographies/3457/jack-harris.php












PERDITION



 

Quand je vois mon pays partir en déchéance

 

Par des individus pleins de concupiscence

 

Qui pillent sans vergogne au sein du patrimoine

 

Ne laissant pas au peuple un simple brin d'avoine.

 

 

 

Je me demande bien à quoi a-t-il servi

 

D'affronter autrefois tant de dangers pour lui ?

 

J'étais fier d'un drapeau qui me faisait honneur,

 

J'ignorais qu'aujourd'hui il me ferait horreur.

 

 

 

Car tout ces mécréants, ces hommes politiques

 

Qui flattent leur ego sur les places publiques

 

Sont tels des charognards dépeçant la victime

 

Sans le moindre remords à l'égard de leur crime.

 

 

 

Notre pays se meurt rongé par la vermine

 

Qui grouille sur ses chairs, que personne élimine

 

Tant le peuple est craintif à ces bêtes féroces

 

Qui lui font miroiter des répressions atroces.

 

 

 

Existe-il encor' des êtres dont l'honneur

 

Les poussera un jour à affronter la peur

 

Pour chasser les sangsues éprouvant la nation

 

Que je vois lentement partir en perdition/

 

 

 

Extrait de l'ouvrage "Le coeur en exil"

 

© Jack HARRIS











Dernière modification : 27.02.11, 16:14:46