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Du jeudi 30 décembre 2010



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Sommaire

Article 1 : L’ORDRE NEOCON : REGNE DU DESORDRE !

par Jean-Jacques REY

Article 2 : GRANDE VICTOIRE POUR L'INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE ?

par Heidi STEVENSON, commentaire de Thierry THEVENIN (envoi de Sylvain BLANCHOT)

Article 3 : REDUIRE LA MORTALITE CHOLERIQUE EN HAITI

par Jean SAINT-VIL (envoi de "Marissé")

Article 4 : LES « CAPRICES » DE BENJAMIN NETANYAHU

par Robert BIBEAU

DOSSIER : LA FINANCE FOLLE : des liens

*** Article 5 : TRAVAIL-CRISE-CAPITAL ET DEREGLEMENTS SOCIAUX !

par Guy CREQUIE

*** Article 6 : MASSIVE MANIPULATION DU PRIX DES METAUX PRECIEUX

par François MARGINEAN (envoi de Vincent ROBEYNS)

*** Article 7 : SI LA DETTE EST BIEN UN PROBLEME, CE N'EST PAS CELUI QU'ON PRETEND

par Raphaël THALLER et Lilian BRISSAUD (envoi de Guy CREQUIE)

***Article 8 : CONTE DES ANES

par Michel PORTAL et compagnie

Article 9 : LA VIOLENCE ETAIT DANS L'HOMME

par Üzeyir Lokman ÇAYCI



Article 1






L’ORDRE NEOCON : REGNE DU DESORDRE
!




Tout le monde a le droit de gagner son pain et à des conditions décentes d’existence, non ? Et bien ! pas pour l’ordre des néocons(ervateurs) : face épouvantable de l’ultralibéralisme, coincée entre ces deux émonctoires de l’humanité que sont, l’élitisme et le féodalisme qui se voudraient maintenant le progrès ! Les individus de cet ordre voudraient encore s’accrocher aux privilèges d’être une minorité riche, serait-ce en faisant massacrer les « surplus » de population et de richesse humaine ; alors que tout le système qui leur a permis de dominer, est en train de s’effondrer ! …
Ainsi ils veulent retourner au Moyen-âge, du moins en esprit, avec leurs affidés : les banquiers, spéculateurs, traders, et les petits singes de ce cirque financier : boursicoteurs, grouillots, tous ces joueurs invétérés de l’économie de marché qui font leur loi et plus généralement, mais spécifiquement, celle de la fameuse « loi du Marché » qui n’est autre que celle des marchands, déguisé sous « l’ordre naturel des choses », mise au service des impérialistes !
C’est pour cela  que les adeptes de cet esprit-là : l’esprit marchand radicalisé en somme, sont une engeance de par et pour le Monde ! Ces gens n’ont pas l’esprit des lions, comme ils prétendent, mais l’esprit des hyènes… Partout, ils insultent  l’idéal de la démocratie et partant de là, les valeurs républicaines. Pour s’imposer, ils ont parfait une tactique éprouvée : ils suscitent les réactions primaires, abusant ainsi les peuples jusqu’à faire prospérer les extrémistes et autres convulsionnaires… Mais surtout ils s’en prennent à l’intelligence même de ces peuples, pour les tenir en condition de servage, et particulièrement, ils s’en prennent à l’éducation et la Culture, mettant en péril ce qu’il y a de plus raffiné dans notre Civilisation dont la création artistique, surtout quand ils ne peuvent contrôler ou canaliser toutes ces facettes du génie humain par leur maudit argent.…Ainsi j’affirme sans détour que l’ordre néocon est le règne du désordre de l’esprit et le retour aux ténèbres de l’obscurantisme qui précède toujours le chaos et la barbarie, par conséquent une menace extrême pour tout ce qui fait notre humanité !… 

 

La chienlit néolibérale, répandue à la mode néocon, qui parasite présentement l’Europe pour mieux l’inhiber en tant qu’émancipatrice des peuples, est comparable à une coulée de boue… Ainsi nous voyons la dégradation de notre qualité de vie et cette volonté persistante, proprement intolérable, de faire payer les errements de la finance par les peuples, avec en prime, le blocage de l’ascenseur social et la volonté de faire accepter la misère et la sujétion comme une fatalité ou « l’ordre normal des choses » pour la quasi totalité de l’humanité ; donc le voilà bien qui perce, ce retour à peine déguisé à l’ancien système féodal, qui est voulu par de soi-disant élites, immorales, cupides et insensées, qui marchent sur l’air de « après moi, le déluge » !

 

En Europe toujours, je pense que ces soi-disant élites (la plupart du temps préfabriquées) préparent leur fin et elles l’auront bien cherché. Le plus préoccupant est qu’elles ne maîtrisent rien de la « machine infernale » qu’elles ont montée et promue : une démonstration par l’absurde ! L’Europe et ses nations ressemblent de plus en plus à un ponton à la dérive, au milieu des flots de l’incertitude, ce même ponton qui se couvre des excréments de tous les « oiseaux » de mauvais augure qui y trouvent refuge… Le plus hallucinant de cette impuissance réside dans leur volonté quasi bestiale de surenchère sécuritaire. Il n’est donc guère étonnant de sentir une grosse fatigue générale qui transit la plupart des individus dans les peuples pour le moment… La différence avec les générations précédentes, c’est que dans bien des cas, l’énergie du refus s’est retournée contre soi… Personnellement, je n’ai jamais autant rencontré de déprime et de désarroi, dans la vie quotidienne, chez mes concitoyens. Que font ces gouvernants à nos peuples ? Pour cela, plus que pour mes difficultés personnelles de réfractaire, je ne pardonnerai pas. S’il m’arrive d’être las, les néocons et leur affidés ne m’enlèveront pas mes convictions, et je pense avoir meilleure conscience qu ‘eux…

 

Revenons à la dimension collective. Non contentes de détruire les services publics et de ronger les liens sociaux, ces politiques ultra-libérales visent à enlever la fierté de soi… Et c’est exactement le but recherché pour faire taire la contestation : comme on sait, le facteur moral est déterminant dans une guerre, et les gens qui mettent ces politiques en œuvre, font la guerre à la Civilisation, tout simplement, et pour des avantages à court terme en plus ; car la Nature et les forces de la Vie les rattrapent… Eux, ils ne sont que les agents de la Mort ! Au tribunal de l’Histoire, il y en a qui laisseront des traces, mais pas celles qu’ils croient, j’en suis certain et il est dit…

 

Inquiétant aussi, est, le discrédit des corps intermédiaires dans cette grande messe noire qu’on nous sert comme « évolution nécessaire et inéluctable » : la destruction des classes moyennes est à l’œuvre. Les néocons, ces nantis ultra exclusifs, radicaux des néolibéraux, excellent, comme je l’ai souligné précédemment, dans l’art de récupérer les frustrations populaires qu’ils provoquent sciemment, afin de les retourner contre ceux qui ont encore un petit quelque chose à défendre et seraient les plus tentés de contester leur « nouvel » ordre suicidaire. C’est bien un retour à l’ancien régime qui est voulu, insistons lourdement là-dessus ; sauf qu’en ces temps présents, il s’agit plutôt de « noblesse d’argent ». 

 

Les pouacres qui nous servent de dirigeants à l’heure actuelle, en France, sont l’image même de ce personnel politique, dévoyé, qui sert de rouages à la finance internationale pour faire passer ses diktats. Ceux qui sont incontrôlables, sont impitoyablement éliminés. C’est comme pour les médias, il n’y a d’indépendance que le nom ! D’ailleurs la plupart des dirigeants étatiques, dans notre monde moderne, sont plus le choix des grandes puissances économiques que des élus du peuple… Non ! mais là, je plaisante, la plupart des citoyens lambda s’en rendent compte aujourd’hui. Certains pensent à une conspiration mondiale… Bon ! quelque part, cela serait plus rassurant, nous aurions affaire alors à un ennemi identifiable ; mais je pencherai plutôt pour l’emballement de la « machine infernale » qui échappe à tout contrôle, puisque tel est son but, et qui nous envoie dans le mur, et croyez-moi, le mur, je répète, ce n’est pas la crise économique ! … Alors quand on voit ces minables se faire leur cinéma à Cancun, en se targuent d'être des gens "responsables", on s’ébaudit (avant de se préparer un radeau de survie)… 

 

Cela dit, de manière générale, la propagande néolibérale s’appuie sur l’ignorance et la stupidité, cela aussi n’est pas une découverte ni une surprise, et le travail de sape contre l’éducation et la culture y trouve sa raison, il faut bien se garder d’en minorer les effets et les conséquences, surtout si on parle de l’avenir d’une société. A ce sujet, par exemple, la réaction des étudiants anglais, italiens ou grecs, contre les manœuvres néocon(nes) est salvatrice. J’espère que cela donner des idées à d’autres qu’on a voulu intimider et qu’on transforme en troupeaux de bêtes qui vont à l’abattoir ! …

 

Pour conclure, et pour terminer l’année en beauté, avec promesse pour l’avenir (…) notre cher président qui veut sauver sa peau et condamne de ce fait son camp à une raclée monumentale, je trouve que cela devient presque pathétique ! Il n’a décidément pas compris qu’un président « made in C.I.A. » ne peut pas faire durablement l’affaire des Français, non pas à cause d’américanophobie ; mais parce que la façon de vivre aux USA - leur fameux « way of live » - n’est pas idoine ici et ne peut convenir à notre culture. Ainsi donc, Sarko-sa, l’iconoclaste caractériel aux manières ostentatoires, a fait un très mauvais choix de stratégie en 2007, qui condamne aujourd’hui la Droite classique dans son ensemble, pour obtenir un succès tactique, éphémère. C’est là où on voit tout le manque de vision de cet apprenti des pompes funèbres qui veut enterrer nos acquis sociaux ! Evidemment, le néolibéralisme a ses billes à Gauche aussi et peut raisonnablement espérer en une alternance, sinon profitable du moins sans conséquences notables, sauf que… Il est menacé non seulement par les idéologies des extrêmes, mais aussi par une véritable remise en cause de son modèle dominant qui, remontant de la base tout horizon confondu, commence à déborder ces soi-disant « élites » et tous les intermédiaires qui se sont vendues à sa cause. Cela promet d’être intéressant dans les années à venir…

Bonne année 2011 ! 

 

Jean-Jacques REY










Article 2

Envoi de Sylvain Blanchot : http://www.sblanchot.com/







GRANDE VICTOIRE POUR L'INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE
?




[
Une petite enquête sur Internet pour vérifier l'info relayée par mon pote Sylvain, (car je suis loin d'être un spécialiste dans le domaine concerné) m'amène à mettre en garde mes lecteurs sur les divergences d'opinion qui existent sur le sujet, à consulter un complément d'info par les liens en bas de cet article, et à mettre en exergue l'avis d'une personne qui m'apparaît au moins un connaisseur...

Jean-Jacques REY ] :

 

"Propagande, désinformation, enjeux de pouvoirs autour de l’herboristerie en Europe"
Mise au point personnelle sur la rumeur
par
Thierry Thévenin, le 18 octobre 2010  
http://www.herbesdevie.com/SPIP/article.php3?id_article=73
ou

http://www.syndicat-simples.org/actualites/les-plantes-medicinales-bientot-interdites-dans-lue-propagande-desinformation-enjeux-de-pouvoirs-autour-de-herboristerie-en-europe

 


"
Bonjour,

 

En réponse aux multiples mails d’inquiétude que j’ai reçu ces jours-ci  de la part d’adhérents du syndicat Simples et de bien d’autres personnes, voici  mon analyse personnelle ainsi que quelques réflexions à propos du texte suivant :
«
Grande victoire pour l’industrie pharmaceutique :  les plantes médicinales bientôt interdites dans l’UE »,
texte signé Heidi Stevenson qui « tourne » largement sur le web en ce moment et que j’ai reproduit plus bas, à la suite de mon analyse.
NB : j’ai ajouté çà et là, dans le texte original (en italique) des commentaires personnels (en gras pour plus de lisibilité)

 

ANALYSE :
.../... 
a le mérite de mettre en lumière un phénomène bien réel et inquiétant : l’inflation galopante des outils et des procédures réglementaires qui, sous le louable prétexte de protéger le public, le déresponsabilisent et l’assujettissent progressivement aux rares groupes de pression ou d’intérêt - groupes de lobbying -  (industriels, distributeurs, médias,…) qui sont suffisamment organisés et puissants pour avoir les moyens de décrypter, analyser, orienter ces mesures ou même plus simplement d’exister légalement en passant à travers le crible de ces dispositions juridiques d’une incroyable complexité.

 

Si vous en doutez ou si voulez simplement mesurer cette complexité, allez explorer l’adresse suivante : http://ec.europa.eu/health/human-use/herbal-medicines/index_en.htm (in english, sorry…) et notamment « la brève description de la procédure » qui nous intéresse à la page  : http://ec.europa.eu/health/files/eudralex/vol-2/a/vol2a_chap1_2005-11_en.pdf

où on apprend bien sûr que la motivation des concepteurs poursuit bien entendu le double objectif suivant: « the protection of public health and the free movement of medicinal products. »
NB: Par ailleurs, est complètement oubliée au passage dans ces processus de validation, la question pourtant cruciale de la disponibilité et de la durabilité des ressources médicinales, lesquelles sont encore pour une écrasante majorité issues de la récolte sauvage.
.../...

 

Seront jetés dans le no-man’s land de l’illégalité – ou bien peut être dans un futur musée européen des arts médicinaux premiers - des multitudes de remèdes créoles, berrichons, tibétains, nigériens ou cévenols et  de remèdes de la tradition orale méprisée  qui ne justifieront pas des « éléments bibliographiques appropriés »; … à moins qu’ils ne « passent leur licence » dans l’éprouvette de quelque ethnopharmacologue patenté de l’industrie pharmaceutique pour renaître sous la forme d’un médicament dûment breveté et reconnu par l’EMA (European Medicines Agency).

 

La politique - inévitable - qui est poursuivie à travers la Directive 2004/24/CE est de fait partiale et réductrice. Elle favorise l’hégémonie des 3 cultures dominantes au niveau mondial : occidentale (« officielle »), chinoise (MTC) et indienne (ayurvédique); et encore, cette hégémonie étant elle même traitée « au rabais ».

 

Le rempart de la réglementation est-il vraiment l’outil le plus pertinent aujourd’hui pour protéger un citoyen européen globalement  ignorant et passif en matière de protection et de gestion de sa propre santé et globalement en voie « d’érosion » généralisée au niveau de son savoir médicinal traditionnel ?
Ou bien ce rempart serait-il celui - stratégique -  d’une citadelle administrative pour la conquête de laquelle se battent sans merci, les quelques groupes de lobbying précités afin de s’en disputer l’une de ses concessions les plus profitables : le marché de la « santé naturelle »

?

 

La suite à : http://www.herbesdevie.com/SPIP/article.php3?id_article=73
ou
http://www.syndicat-simples.org/actualites/les-plantes-medicinales-bientot-interdites-dans-lue-propagande-desinformation-enjeux-de-pouvoirs-autour-de-herboristerie-en-europe

 


*************

 


Page d'origine : http://gaia-health.com/articles301/000301-big-pharma-scores-big-win-medicinal-herbs-disappear-eu.shtml
[
important à lire, notamment les notes de mise à jour... ]

 

Source en français : http://www.votresante.org/suite.php?dateedit=1285910864

 

Disparition programmée de l'homéopathie, la phytothérapie, la gemmothérapie, les plantes de Médecine chinoise, l'herboristerie, l''aromathérapie, extraits de plantes, eaux florales, élixirs, macérats, oligo-thérapie pour les faire rentrer dans la Pharmacie.

 

Grande victoire pour l’industrie pharmaceutique : Les plantes médicinales bientôt interdites dans l’UE C’est quasiment fait. Nous allons voir disparaître les préparations à base de plante, ainsi que la possibilité pour les herboristes de les prescrire.

 

L’industrie pharmaceutique, qui depuis quelques décennies tente d’éliminer toute concurrence, a presque atteint son but. Le 1 avril 2011—dans moins de huit mois—pratiquement toutes les plantes médicinales seront illégales dans l’Union Européenne. L’approche adoptée aux Etats-Unis est un peu différente, mais a le même effet dévastateur. Les gens sont devenus des réceptacles pour toutes les cochonneries que l’industrie pharmaceutique et l’agrobusiness choisit de déposer, et nous n’avons d’autre choix que de payer le prix qu’ils demandent.

 

L’industrie pharmaceutique et l’agrobusiness sont presque arrivés à contrôler chaque aspect de notre santé, depuis la nourriture que nous mangeons jusqu’à la façon dont nous nous soignons quand nous sommes malades. Soyez-en sûrs : cette prise de contrôle prendra tout ce qu’il reste de notre santé.

 


Dès le 1er avril prochain

 

Dans un des pires poisson d’avril de tous les temps, la directive européenne pour les produits à base de plantes médicinales traditionnelles (THMPD) a été décrétée le 31 mars 2004. Elle réglemente l’usage des produits à base de plante qui étaient auparavant librement échangés.

 

Cette directive demande à ce que toutes les préparations à base de plante soit soumises au même type de procédure que les médicaments.

 

Peu importe si une plante est d’un usage courant depuis des milliers d’années. Le coût de cette procédure, estimé à 90 000 à 140 000 euros par plante, est bien au-delà de ce que la plupart des fabricants peuvent payer, et chaque plante d’un composé doit être traitée séparément.

 

Peu importe si une plante utilisée depuis des milliers d’années est sans danger et efficace. Elle sera considérée comme un médicament. Bien sûr, les plantes sont loin d’être des médicaments. Ce sont des préparations faites à partir de sources biologiques. Elles ne sont pas nécessairement purifiées, car cela peut modifier leur nature et leur efficacité, comme pour tout aliment. C’est une distorsion de leur nature et de la nature de l’herboriste de les prendre pour des médicaments. Cela, bien sûr, ne compte pas pour le monde pharmaceutique européen contrôlé par Big Pharma, qui a gravé le corporatisme dans le marbre de sa constitution.
Le Dr. Robert Verkerk de l’Alliance for Natural Health, International (ANH) décrit le problème qui se pose si l’on demande à ce que les préparations à base de plantes répondent aux mêmes normes de conformité que les médicaments :
Faire passer un remède classique à base de plante provenant d’une culture médicale traditionnelle non-européenne au travers du système d’autorisation de mise sur le marché de l’UE s’apparente à faire passer une cheville carrée dans un trou rond. Le système de régulation ignore les traditions spécifiques et n’est donc pas adapté. Une adaptation est requise de toute urgence si la directive est discriminatoire à l’égard des cultures non-européennes et viole par conséquent les droits de l’homme.

 


Le droit commercial

 

Pour mieux comprendre comment cela peut se produire, il faut savoir que les lois du commerce ont été au centre des initiatives visant à mettre tous les aspects de l’alimentation et la médecine sous le contrôle de l’industrie pharmaceutique et de l’agrobusiness.

 

Si vous avez suivi ce qu’il s’est passé aux Etats-Unis concernant le lait cru et la Food and Drug Administration (FDA) qui déclare que les aliments se transforment par magie en médicaments quand on affirme qu’ils sont bons pour la santé, vous avez pu remarquer que la Federal Trade Commission (FTC) a pris part au processus.

 

Les aliments et les médecines traditionnelles sont considérés comme des questions commerciales plutôt que comme une question de droits de l’homme. Cela place les désirs des grandes corporations, plutôt que les besoins et désirs des gens, au centre des lois sur les aliments et plantes. C’est cette distorsion qui transparaît dans les déclarations outrageusement absurdes de la FDA, affirmant par exemple que les Cheerios (des céréales de petit-déjeuner) et les noix sont presque des médicaments simplement parce qu’on dit que c’est bon pour la santé.

 

Le but de tout cela est de sécuriser le monde pour le libre-échange des multinationales. Les besoins et la santé des gens ne rentrent tout simplement pas en considération.

 


Comment combattre cette intrusion sur notre santé et notre bien-être

 

Ce n’est pas chose faite, du moins, pas tout à fait. Si vous tenez aux plantes, et si vous vous souciez des vitamines et autres suppléments, agissez s’il vous plaît. Même si ces questions vous semblent sans importance, pensez aux gens pour qui ça l’est. Doit-on leur interdire le droit au traitement médical et aux soins de santé de leur choix ?

 

L’ANH lutte activement contre ces intrusions. Ils vont actuellement devant les tribunaux pour tenter de stopper la mise en application de la THMPD. Nous ne pouvons qu’espérer qu’ils réussiront, mais l’histoire récente montre qu’aucune manœuvre légale ne peut s’opposer à ce rouleau compresseur. Nous ne pouvons pas nous asseoir et attendre les résultats de leurs efforts. Nous devons voir leurs efforts comme faisant partie d’un tout, dans lequel chacun de nous joue un rôle.

 

C’est à vous—à chacun d’entre vous—d’agir. Envoyez une lettre ou un message à votre député Européen en déclarant, en termes non équivoques, que vous soutenez fortement l’action de l’ANH pour stopper la mise en application de la THMPD et que vous espérez qu’ils vont aussi prendre position pour les droits des gens à choisir leurs remèdes médicinaux.

 

Imaginez-vous devant vos enfants ou petits-enfants vous demandant pourquoi vous ne l’avez pas fait. Comment allez-vous leur dire que leur bien-être ne vous intéressait pas ? Comment allez-vous leur dire que regarder la dernière émission de télé-réalité importait plus que de consacrer quelques instants à écrire une simple lettre ?
C’est seulement en luttant activement que cette farce contre votre bien-être peut être stoppée. Notre droit à protéger notre santé et celle de nos enfants est sur la balance. Si vous vous souciez du bien-être de vos enfants et petits-enfants, vous devez agir. Exprimez-vous, car maintenant, c’est le moment de vérité. Vous pouvez rester assis et ne rien faire, ou vous pouvez vous exprimer.

 

Et après l’avoir fait, parlez-en à toutes les personnes que vous connaissez. Dites-leur qu’il est temps d’agir. Il n’y a vraiment pas de temps à perdre.

 


Heidi STEVENSON
à Gaia-health,
(trad. NewsOfTomorrow.org, 12 septembre 2010,
transmis par le Dr Hervieux, 30 septembre 2010)

 

Pétition :
Pour la liberté en matière de thérapeutique des malades et des médecins :
http://www.lapetition.be/petition.php?petid=8350

 


Pour compléter son info :

 

Alerte à propos d'une menace d'interdiction de nombreuses plantes médicinales :
http://silicium.blogspirit.com/archive/2010/10/17/fausse-alerte-a-propos-de-l-interdiction-des-plantes-medicin.html
(Le blog de Jean-Daniel Metzger)

 

Europe : mon plaidoyer pour les plantes médicinales :
http://www.rue89.com/michele-rivasi/2010/12/14/europe-mon-plaidoyer-pour-les-plantes-medicinales-180673
(Par Michèle Rivasi, Députée européenne)










Article 3

Envoi de "Marissé" : http://humeursdejeandornac.blogspot.com/







REDUIRE LA MORTALITE CHOLERIQUE EN HAITI


Par Jean SAINT-VIL
Maître de Conférences des Universités




L’épidémie cholérique qui a éclaté vers le milieu du mois d'octobre 2010 en Haïti apparaît comme l’une des plus meurtrières dans le monde en ce début du 21 e siècle. En l’espace de deux mois, elle a provoqué, selon les chiffres officiels, plus de 2 500 décès sur 114 497 cas observés. Soit presque autant de morts que l’épidémie qui avait frappé le Pérou en 1991 et qui a été à l’origine de 3 000 morts pour 300 000 cas dans ce pays. Le taux de létalité de l’épidémie haïtienne est donc anormalement élevé, soit 2,2 % contre 1% au Pérou et dans le reste du monde. Elle reflète entre autres les conditions sanitaires difficiles qui prévalent dans ce pays, couplées avec un niveau de misère effrayant et un faible taux de desserte des populations urbaines et rurales en eau potable et en assainissement.


Jusque-là ni vu, ni connu en Haïti, le choléra s’est aussi propagé avec une rapidité fulgurante dans le pays aux dépens des villes et des campagnes, des plantations et des prisons, des fermes et des bidonvilles. Le mal a surpris plus d'un par son ampleur, y compris les spécialistes habitués à des propagations plus lentes de ce mal dans d’autres espaces, d'une manière telle qu'on n'a jamais vue, selon le Professeur Renaud Piarroux en comparaison avec d'autres cas comme celui du Zaïre, dans la région de Goma en 1994.


Plus d’une fois, on a annoncé le ralentissement du fléau. Cependant, chaque phase de baisse est curieusement suivie de nouvelles accélérations inquiétantes, alors que le mal pourrait s'inscrire dans la durée.


Il est intéressant d’analyser l’évolution de la létalité due au choléra depuis son apparition ainsi que des moyens qui ont été mis en œuvre pour limiter les dégâts provoqués par le fléau.

 


1. Historique de la maladie en Haïti.


L’historique de l’épidémie du choléra en Haïti a été bien retracé dans plusieurs documents et dans la presse haïtienne.

 

1.1 L’éclatement de l’épidémie


Les premiers cas sont apparus mi-octobre sur les bords d'un affluent du fleuve Artibonite, plus précisément au village de Méyè, à proximité de la base des casques bleus népalais de la Mission de l'ONU en Haïti (Minustah) à Mirebalais, dans le centre du pays.


Le samedi 15 octobre, trois patients ont été hospitalisés, présentant des symptômes diarrhéiques et gravement déshydratés ; le dimanche 16, quatre nouveaux cas sont parvenus, aux caractéristiques similaires, d'une même famille. Décision fut prise de les isoler et d'en informer la Mission médicale cubaine. Le lundi 17, vingt-huit nouvelles personnes sont arrivées avec des symptômes identiques.


La Mission médicale a dépêché d'urgence un groupe de spécialistes en épidémiologie qui ont procédé à des analyses de sang, de vomissures et de selles et réuni d'autres données, qui ont été envoyées pour analyse au laboratoire et étudiées aussi à l’étranger, notamment aux Etats-Unis.


1.2 Une contamination rapide


Le mode de contamination a été particulièrement rapide, s’étendant en moins de deux semaines, d’abord aux localités longeant le fleuve Artibonite jusqu’à ses bouches à Grande-Saline. Puis, les déplacements des premiers malades firent le reste, par hôpitaux interposés et par les erreurs commises par les parents et leurs proches.


Les recherches qui ont été effectuées ont permis d’identifier la souche responsable de l’épidémie : la souche 01. On sait que cette souche, d’origine asiatique, est particulièrement virulente et « est même classée dans le groupe du pire », selon le docteur Mekalanos de l'Ecole de médecine de Havard.


Plus d’un affirment que des eaux usées nauséabondes provenant des toilettes des soldats népalais étaient régulièrement rejetées directement dans le fleuve par une société de vidange. D’où le soupçon qui s’est porté sur cette catégorie de casques bleus qui ont été rapidement accusés par une partie de la population d'avoir importé la maladie. L’hypothèse était  d’autant plus plausible qu’une épidémie avait éclaté un mois plus tôt dans leur pays d’origine. La maladie s'est d'abord propagée tout le long du fleuve, frappant plusieurs localités, de Mirebalais à Grande-Saline. Les choses se sont aggravées par le fait des déplacements de malades vers plusieurs villes disposant de formations sanitaires, comme Saint-Marc, Arcahaie, Gonaïves, Port-au-Prince, Cap-Haïtien, etc. Mi-novembre, tous les départements étaient touchés et, début décembre, près de la moitié du territoire national était contaminée.


La souche qui existe en Haïti est différente de la souche ayant sévi au Pérou en 1991 et qui s’était propagée dans plusieurs pays d’Amérique du Sud (Équateur, Colombie, Brésil, Chili, Bolivie, Venezuela) et d'Amérique centrale (Mexique, Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua), sans jamais inquiéter la Caraïbe insulaire.


Dans les cas les plus sévères, le choléra, dont la période d’incubation est très rapide – moins d’un jour – peut tuer sa victime en l’espace de quatre heures après déshydratation rapide et irréversible et la perte des électrolytes.


La propagation du choléra s'effectue à 75 % par des personnes infectées, dites porteurs sains, disséminant la maladie partout où les conditions de misère sont maximales. C'est pourquoi un ensemble de mesures d'hygiène sont strictement recommandées en situation d'épidémie cholérique, notamment le lavage des mains à répétition dans la journée, la décontamination des fosses d’aisance, la non-dissémination des matières fécales et autres déchets humains, l'utilisation d'eau et de boissons non souillées par le bacille, l'interdiction de consommation des mets non cuits et le réchauffage systématique des aliments avant ingestion.


1.3 Un ensemble de conditions favorables en Haïti


Il existe en Haïti de nombreuses conditions favorables au choléra, expliquant d’ailleurs sa propagation à la vitesse que l’on sait. D’abord, certaines conditions hydriques : milieux où règnent les eaux sales, les eaux dormantes, les eaux des égouts et des latrines, les embouchures des lacs, les rizières, les eaux des puits artisanaux, les canaux d’irrigation.


Egalement, des conditions de vie comme l’indisponibilité quasi-généralisée en eau potable, le faible taux de desserte de la population en lieux d’aisance, l'ignorance des nombreux principes de base d’hygiène, la bidonvilisation et les systèmes immunitaires affaiblis. Aussi, nombre de nos compatriotes ne peuvent-ils suivre les précautions qui leur sont recommandées. Par exemple, faire bouillir l'eau comme mode de traitement alors qu'ils ne peuvent pas s'acheter du charbon de bois. De même, se procurer les produits désinfectants pour le traitement de l'eau.


En conséquence, nombre d’épidémiologistes présument que le choléra s'installera de manière durable sur le territoire haïtien pour y prendre un caractère endémique. A l’opposé, d’autres comme le docteur Gazin pensent que la topographie très montagneuse du pays est défavorable au développement durable de cette maladie.

 


2. La lutte contre le choléra en Haïti


2.1 Comment soigner et prévenir le choléra ?


Depuis le début du 20e siècle en Inde, on a pu réduire considérablement le taux de décès (de 60 à 30%) en réhydratant les patients par voie intraveineuse. Parallèlement, grâce à la décontamination par l’eau de Javel, le taux de mortalité a pu être abaissé à moins de 1%.


On pourrait prévenir le choléra en vaccinant l’ensemble de la population. A raison de 20 dollars américains par personne, ce mode de protection ne coûterait pas moins de 180 millions de dollars. Une somme au-dessus des moyens du pays dont le budget annuel de la santé vient d’être augmenté de 6, 2 millions de dollars lors de l’élaboration du budget de l’exercice 2010-11, au titre de l’effort du gouvernement dans le cadre de la lutte contre le choléra.


En Haïti, l’effort a été d’une promptitude exemplaire,  grâce à la conjugaison des moyens de la coopération internationale (bailleurs traditionnels et ONG) et à la coordination du ministère de la Santé Publique et de la Population. Une grande campagne de prévention et de sensibilisation a pu être lancée en un temps record et ont été créés des unités de traitement du choléra ainsi que des centres de traitement du choléra dont le fonctionnement a permis de maintenir à un niveau relativement faible la létalité qui sévissait lors de l’éclatement de l’épidémie.


2.2 Les variations de la létalité


Le volume de la population touchée est spectaculaire, atteignant le chiffre officiel de 119 497 cas et 2 535 décès au  13 décembre 2010. La réalité est plus brutale, compte tenu de l'ampleur des omissions et des cas non déclarés dans un pays aux statistiques très approximatives.

 

Tableau 1. Evolution du choléra en Haïti depuis l'apparition de la maladie

 

Date

Décès

Patients hospitalisés

Cas recensés

Nombre de décès par jour et par séquence

20 octobre

135

1 498

 

 

27 octobre

292

4 147

 

22

10 novembre

724

11 125

 

30

17 novembre

1 250

20 867

 

75

22 novembre

1 523

27 933

66 593

25

3 décembre

1 882

39 010

84 391

30

6 décembre

2 071

43 243

88 789

60

7 décembre

2 120

 

93 222

107

1 3 décembre

2 323

 

104 614

33

14 décembre

2 535

 

114 497

 

 

 

2.2.1 La létalité quotidienne


Tout au début, le choléra tuait environ 60 personnes par jour, à la faveur de l'effet de surprise qui a entouré le déclenchement d'un mal qui était tout à fait inconnu sur le territoire haïtien. Il y a des fois où la létalité avait flirté avec un effectif quotidien de 80 morts comme entre le 10 et le 17 novembre. Puis, grâce à la mobilisation et la sensibilisation qui ont suivi la panique et l'émotion du début, le nombre de tués a connu des baisses significatives, comme on s'en aperçoit pour la période de stabilisation relative s'étendant du 27 octobre au 10 novembre, soit 30 tués par jour. Une remontée de la mortalité quotidienne s'est produite entre le 10 et le 17 novembre où l’on avait dénombré environ 75 par jour. Une baisse du rythme des décès a été observée entre le 17 et le 22 novembre, soit 25 tués par jour, précédant une nouvelle chute du quota quotidien des victimes entre le 22 novembre et le 3 décembre, qui tombe alors à une trentaine par jour. Une rupture soudaine de la baisse s'est manifestée au début du mois de décembre, notamment entre le 3 et le 6 décembre qui voit une remontée de la mortalité journalière autour de 60 personnes, se poursuivant avec l'atteinte d'un cap inquiétant de 107 morts entre le 6 et le 7 décembre.


La létalité due au choléra en Haïti est assez variable, passant des taux effrayants de plus de 25% du début pour diminuer par la suite ans autour de 2,3% au niveau national. Ainsi, vers la mi-novembre, les taux observés dans les départements géographiques oscillaient entre 7,2 % pour le département du Nord et 1,6% pour celui du Sud, d'après le bulletin numéro 3 du ministère de la Santé publique et de la Population.


On note des disparités en termes de létalité suivant les structures d'accueil des malades du choléra. Au sein des structures de la Mission cubaine, le taux de mortalité s'est révélé particulièrement bas, soit 0,83 % contre 3,2% pour les autres institutions hospitalières et des niveaux sans doute supérieurs à 20 % au sein des communautés éloignées.


L'analyse de l'évolution des décès, des hospitalisations et des contaminations se révèle donc très complexe, incompatible avec toute précipitation et n'autorisant point à émettre des hypothèses dans un sens ou dans un autre, comme plus d'un l'ont fait jusque là. Que de fois la presse tant locale qu'internationale a annoncé le recul ou la stabilisation du fléau ! Il faut prendre en compte de nombreux facteurs comme la disponibilité en personnel et en logistique sanitaire des territoires affectés, la précocité de la survenue de l'épidémie dans une région, les conditions topographiques, etc.


2.2.2 La létalité par département


La répartition des décès dus au choléra révèle la prédominance du département de l'Artibonite qui capitalisait 791 cas au 6 décembre, soit 39%, suivi du Nord avec 368 cas (18 %) ; en troisième position venait l'Ouest avec 319 cas (16 %), puis le Centre avec 201 cas (10 %), le Nord-Ouest avec 191 cas (9 %), la Grande-Anse avec 117 cas (5,8 %) ; les départements du Nord-Est, du Sud, du Sud-Est et des Nippes figurant de manière négligeable avec chacun moins de 50 décès.


Toujours en ce qui concerne le nombre de décès, la part de l’Artibonite, toujours en tête, tend à décliner, passant de 93% de l’effectif total vers la dernière semaine d’octobre à 67% au 11 novembre, puis à 38% au 10 décembre et à 32% au 13 décembre 2010. Inversement, au fur et à mesure que la maladie gagne du terrain, la part relative du département  de l’Ouest augmente, atteignant 387 décès au 13 décembre et tend à supplanter celle du département du Nord où l’on déplorait à la même date 443 cas de mortalité en lien avec le choléra.

 

Tableau 2. Evolution de la létalité due au choléra depuis le 22 octobre 2010

 

Département

22/10/10

11/11/10

10/12/10

13/12/10

Artibonite

194

540

791

806

Centre

14

61

201

222

Grande-Anse

0

0

117

178

Nord

0

76

368

443

Nord-Est

0

0

40

72

Nord-Ouest

0

57

191

207

Ouest

0

61

319

387

Nippes

0

0

2

24

Sud

0

1

34

63

Sud-Est

0

0

8

76

Total

208

796

2 0 71

2 478

 

 

L'Artibonite qui a été le premier département touché reste donc le plus affecté par la maladie. On peut considérer légitimement qu'il représente la zone la plus à risque en termes de choléra. Les conséquences pour le pays et pour les populations sont d'autant plus graves que le département de l'Artibonite est la zone agricole la plus importante du pays (riziculture, cultures maraîchères, les tubercules qui poussent en milieu humides comme le mazoumbelle) en même temps une zone d'aviculture où les animaux ont besoin d'eau comme habitat préférentiel et enfin une zone de pêche abritant poissons et fruits de mer qui sont dans les eaux salines et les mangroves.

 


CONCLUSION

 

Malgré les efforts louables qui ont été déployés grâce à l’aide de la communauté internationale,  de Cuba à l’Union Européenne en passant par la France, les Etats-Unis, l’Espagne, Médecins Sans Frontières, Médecins du Monde, Action contre la Faim, et autres, le choléra continue d’endeuiller le pays, au rythme de 40 à 50 décès par jour depuis mi-octobre. On s’est plus d’une fois fait des illusions en déclarant prématurément et à plusieurs reprises que l’épidémie recule. Néanmoins, la course de ce  mal reste inquiétante et imprévisible, marquant une progression en dents de scie vers le haut.


Les perspectives de la lutte contre le choléra sont très sombres pour un pays qui est devenu un Etat d’urgences avec toutes sortes de catastrophes : catastrophes naturelles, catastrophes politiques, catastrophes écologiques, etc. Actuellement, l’épidémie qui a tué 2 535 personnes  a déjà débordé sur la République Dominicaine, menaçant sans doute le reste du monde à commencer par les pays qui entretiennent des relations suivies avec Haïti. L’extension du choléra est d’autant plus inquiétante que la souche 01 qui sévit dans le pays est considérée comme particulièrement virulente et que les dernières prévisions des épidémiologistes évoquent 400 000 cas dans douze mois dont 200 000 vers mars 2011. Mais, rien ne dit qu’on ne franchira pas le cap de 500 000 cas vers juin 2011, voire d’un million de cas à l’horizon de décembre 2011, soit presque un Haïtien sur dix et peut-être aussi d’ici là 5 000 décès !


Le prix à payer pour le choléra risque donc d’être particulièrement lourd tant pour l’Etat haïtien qui sera contraint de prévoir des ressources pour la lutte contre le fléau que pour les populations en termes de vies humaines et de dépenses de santé et d’hygiène.


Pourquoi ne pas fixer, pour l’année 2011, l’objectif d’un taux de létalité cholérique à 1% ?



Jean SAINT-VIL
jeanssaint_vil[ à ]yahoo.fr









Article 4

Envoi par Robert Bibeau : http://www.robertbibeau.ca/palestine.html http://boycottisraelinternational.com/







LES « CAPRICES » DE BENJAMIN NETANYAHU




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5.11.2010  
Shlomo Sand, cet historien israélien qui a déconstruit le mythe de l’exode et de la dispersion des Judéens, des Cananéens et des Pharisiens (peuples ou sectes de religion juive selon la Bible) et exposé le mythe du « retour des juifs en Palestine », une terre qu’ils n’ont jamais quittée (1), n'a, semble-t-il, rien compris aux « pourparlers directs » en cours entre le Président Mahmoud Abbas de l’Autorité palestinienne dont le mandat est échu depuis dix huit mois, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
 
Nous reproduisons ici un extrait de sa dernière allocution : « 
Dans les négociations qui semblent se dérouler entre Israël et les Palestiniens, Benyamin Netanyahu exige de son partenaire de négociation qu’il reconnaisse Israël comme État juif. On peut comprendre que notre Premier ministre, un homme qui se montre si peu pratiquant, n’est peut-être pas sûr de son identité juive, d’où son incertitude quant à l’identité de son État et son besoin de chercher une reconnaissance de la part de ses voisins. » (2).
 
Shlomo Sand n’a rien compris, pas plus que Gidéon Lévy d’ailleurs qui, dans un article du journal Haaretz, écrivait  récemment :   «
Un destin qui va dépendre d’une prestation de serment à un État juif... Cela peut transformer le pays en une théocratie, comme l’est l’Arabie Saoudite.  Rappelez-vous de ce jour. C’est le jour où Israël peut changer de nature. Il peut aussi par conséquent changer son nom au profit de « République juive d’Israël », comparable à la République islamique d’Iran. » (3). La démocratie est en danger en Israël, conclut Gidéon Lévy.

 

Que ces intellectuels se rassurent, Israël ne changera pas de nature, par contre, il changerait de statut s’il n’en tenait qu’à Netanyahu, mais ce « caprice » du Premier ministre ne risque pas de se réaliser. Il ne fait aucun doute que les intégristes judaïques au pouvoir à Tel-Aviv souhaitent officialiser, dans les textes et par des proclamations publiques, la création, il y a 62 ans suite à la Nakba, de la « République juive d’Israël » sur les terres arabes de Palestine. Mais ce n’est pas pour l’heure, l’objectif premier de Netanyahu.

 

Pour comprendre quel est l’objectif véritable de Netanyahu par cette exigence d’une reconnaissance d’Israël en tant qu’État juif, d’abord par les israéliens eux-mêmes et ensuite par les Palestiniens, il faut se reporter aux négociations de Taba en janvier 2001 dont les présents « pourparlers directs » ne sont que la continuation comme celles-là avaient été le prolongement des Accords d’Oslo.  

 

On constate en effet une grande cohérence dans la démarche des divers gouvernements sionistes en terre palestinienne, quelque soit le parti au pouvoir à Tel-Aviv. « La rédemption de la terre » que les intégristes religieux juifs recherchent ouvertement a toujours été la politique officieuse de l’État colonial israélien. Ariel Sharon ne disait-il pas : « Prenez toute la terre que vous pourrez. Ce que nous prendrons sera à nous. Ce qu’ils conserveront sera à eux ». Moshe Dayan proclamait quant à lui : « Tous ceux qui voudront partir de cette terre, nous les aiderons à partir; ceux (les Palestiniens) qui resteront vivront comme des chiens. ». Bref, le plus de terre possible avec le moins d’arabes possible, telle est la devise de l’entité sioniste depuis sa création en tant que colonie occidentale au Proche-Orient (4).

 

Benjamin Netanyahu ne fait que poursuivre par ces « pourparlers directs » les objectifs que Sharon poursuivait par sa répression sanguinaire de l’Intifada, ou qu’Ehud Barak poursuivait dans les négociations de Taba. 

 

Aux négociations de Taba (2001), Barak avait mandaté les leaders de la « gauche » israélienne pour négocier l’aval des Palestiniens pour sa réélection comme Premier ministre contre Ariel Sharon alors en campagne sous la bannière du Likoud. Mais Barak avait fait sévèrement encadrer sa « gauche » par son chef de cabinet : Gilad Sher, qui présenta aux négociateurs palestiniens la revendication ultime de Barak, soit que les Palestiniens reconnaissent  « La fin des hostilités, la fin du conflit entre Juifs et Palestiniens ». Selon Ehud Barak une telle reconnaissance de la fin du conflit par l’ensemble des Palestiniens revenait à reconnaître internationalement l’entité sioniste – l’État d’Israël – dans ses limites de 2001 et, pour les Palestiniens, à renoncer à leurs revendications sur les terres déjà conquises, annexées et occupées ainsi qu’à renoncer à leur droit de retour ; bref, à renoncer aux différentes résolutions adoptées à l’ONU en leur faveur (la 194, la 242 et les autres) (5).

 

Le présent « caprice » de Netanyahu d’obtenir des négociateurs palestiniens, la reconnaissance de l’État hébreu comme « État juif », vise exactement les mêmes objectifs.  C’est que tous les premiers ministres israéliens, de Ben Gourion, en passant par Golda Meir, Shamir, Rabin, Sharon, Barak, jusqu’à Netanyahu, ont compris que les droits des Palestiniens sur la terre arabe de Palestine aussi bien que le droit de retour des Palestiniens sur leur terre usurpée et spoliée sont des droits inaliénables, reconnus par toutes les conventions internationales, droits qui ne peuvent être aliénés par une tierce partie telle l’ONU, les États-Unis ou la « communauté internationale », du moins tant que les Palestiniens continuent de les revendiquer, de résister et de vivre sur la terre ou à proximité de la terre, dans des camps de réfugiés en attente de rentrer chez eux. Seul le renoncement des Palestiniens, eux-mêmes, à leurs propres droits légitimes pourrait permettre aux Israéliens et à la soi-disant « communauté internationale » de répudier ces droits inaliénables, de les enterrer dans une mer de paperasse et de résolutions d’où ils ne ressurgiraient plus jamais.  

 

Netanyahu n’est pas un pauvre hère nostalgique qui rechercherait son identité juive démocratique. Il n’est pas non plus un tenant d’une théocratie judaïque pour diriger l’entité sioniste coloniale. Netanyahu n'a rien à faire de la foi juive -  si ce n'est pour utiliser ses adeptes intégristes comme chair à canon dans ses plans coloniaux en Palestine occupée – toute la Palestine occupée – dans les limites du mandat britannique telles que définies lors de la Conférence de San Remo en  avril 1920 (6).
 
Par cette reconnaissance de l'État juif  de la part des Palestiniens, eux-mêmes, Netanyahu voudrait amener les Palestiniens à renoncer définitivement à leurs droits fondamentaux sur 90 % de leur terre de même qu'aux Résolutions de l'ONU qui les garantissent. C’est la raison pour laquelle Netanyahu n‘est pas chaud à l’idée de « louer la Vallée du Jourdain » comme le propose les américains
(7). Ce n’est pas de location dont rêve Netanyahu mais d’annexion définitive, consacrée par le droit international et acceptée par les négociateurs palestiniens en contrepartie du privilège pour eux de gérer le "bagne-bantoustan-État palestinien" sous mandat israélien dont il détiendrait la clé.

 

Le Président échu Mahmoud Abbas de l'Autorité sans autorité voudrait bien signer tous les renoncements et toutes les reconnaissances que les israélites voudront bien lui faire signer mais il sait  que le Peuple palestinien rejettera ces « accords », cette auto répudiation de ses droits et de sa terre.  C'est le dilemme d’Abbas et de ses acolytes, comment faire accepter l'inacceptable à son propre peuple ?  Alors, par avance, il tente d'écraser toute voix dissidente, toute résistance, en préparation de cette grande répudiation. On assiste en ce moment à la « moubarakisation » du pouvoir de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie comme il en fut en Égypte suite aux accords de Camp David et à l’assassinat de Sadate (8).

 

Nous le disions déjà dans un récent écrit « La bataille pour la Cisjordanie fait rage » sachant que la bataille de Gaza est déjà gagnée par la Résistance et que celle des camps de réfugiés au Liban, en Syrie et en Jordanie aura lieu plus tard si jamais Abbas s’avisait de parapher quoi que ce soit qui ressemble à l’acceptation de la création d’un bantoustan palestinien sous protectorat israélien (9).  Finalement, il se pourrait bien que les capricieux pourparlers de « paix » Netanyahu - Abbas aient déjà échoué (10).

 


Robert BIBEAU
Robertbibeau[à]hotmail.com

 


_
____________________________
Notes : 

 

(1)    Shlomo Sand. Comment le peuple juif fut inventé.  Sur Daily motion. 

 

(2)    Article du Courrier international. 

http://www.courrierinternational.com/article/2010/10/07/l-etat-juif-peut-nuire-a-la-democratie

 

(3)    La république juive d’Israël.  lundi 11 octobre 2010 - Gidéon Lévy – Haaretz.  Voir l’article en annexe 1.

 

(4)    Les Palestiniens dans le siècle. Élias Sanbar. Gallimard. 1994.

 

(5)    Détruire la Palestine ou comment terminer la guerre de 1948.  Tanya Reinhart. La Fabrique. 2002.

 

(6)    Les Palestiniens dans le siècle. Élias Sanbar. Gallimard. 1994.

 

(7)    Les États-Unis proposent à Israël de louer la vallée du Jourdain ( AFP radio).  Voir l’article en annexe 2.

 

(8)    http://fr.wikipedia.org/wiki/Anouar_el-Sadate

 

(9)    La bataille pour la Cisjordanie fait rage.  Robert Bibeau.  12.10.2010. http://www.robertbibeau.ca/palestine/edito12102010.html

 

(10) http://www.ism-france.org/news/article.php?id=14340&type=analyse&lesujet=Initiatives%20de%20Pa

 

 

Pour élargir le champ de réflexion :


Les éditoriaux :  http://www.robertbibeau.ca/palestine3.html











DOSSIER :

 

LA FINANCE FOLLE

 

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Impuissance ou aveuglement ? Les deux réunis, mon capitaine !






Pourquoi nous sommes des économistes atterrés :
http://economistes-atterres.blogspot.com/2010/09/pourquoi-nous-sommes-des-economistes.html

 

Madoff, la finance devenue folle, par Paul Krugman :
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2431

 

Rigueur pour les pauvres, cadeaux pour les riches : la criminelle hérésie économique libérale :
http://humeursdejeandornac.blogspot.com/2010/12/rigueur-pour-les-pauvres-cadeaux-pour.html

 

La grande crise financière – trois années déjà et ça continue :
http://www.cadtm.org/La-grande-crise-financiere-trois

 

Bonus des traders, régulation de la finance, moralisation du capitalisme :
http://la-sociale.viabloga.com/news/bonus-des-traders-regulation-de-la-finance-moralisation-du-capitalisme

 

Crise financière en Europe : en finir avec le rafistolage :
http://www.france.attac.org/spip.php?article11955

 

Politique monétaire : La proposition de loi 157 :
http://monnaie.wikispaces.com/Proposition+de+loi+157

 

Bank of America poursuivie par l’Arizona et le Nevada pour saisies immobilières frauduleuses :
http://e-torpedo.net/article.php3?id_article=3353&titre=Bank-of-America-poursuivie-par-l

 

L'expérience de paupérisation de la classe moyenne argentine :
http://conflits.revues.org/index173.html

 

Financement des retraites : l’Etat fait cadeau de 172 milliards aux entreprises chaque année :
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3087

 

Cette précarité que Sarkozy voudrait oublier :
http://sarkofrance.blogspot.com/2010/12/cette-precarite-que-sarkozy-voudrait.html

 

Quelques exemples d'effets concrets pour les usagers des 524 mesures

de la révision générale des politiques publiques (RGPP) :
http://www.miroirsocial.com/actualite/quelques-exemples-d-effets-concrets-pour-les-usagers-des-524-mesures-de-la-revision-generale-des-politiques-publiques-rgpp

 



Article 5

Envoi par Guy Crequie : http://guycrequie.blogspot.com/







CRISE-CAPITAL (rapport social)
TRAVAIL et DEREGLEMENTS SOCIAUX !




Une autre contribution ultérieure, traitera de l’analyse contemporaine de ce qu’est l’essence humaine, en relation avec la VIème thèse de MARX sur FEUERBACH, et de son caractère d'actualité.

 


Ce jour, constatons, que la crise financière internationale, qui a secoué nos pays et systèmes bancaires permet ce triste bilan : dans bien des pays occidentaux, de 2005 à 2009, le poids de la rémunération des actionnaires sous toutes ses formes, a augmenté selon les situations de 200 à plus de  1000%, pendant que dans le même temps, les salaires n’augmentaient que de quelques %.

 


Sans la moindre gêne, et avec cynisme,  les grands médias, nous assènent sèchement  ces chiffres, lesquels,  sont autant de réalités humaines.

 

Avec la crise, selon les régions et pays,  des milliers, dizaines, voire centaine de milliers d’emplois, principalement industriels, sont détruits, ou victimes des délocalisations. Pour des familles, c’est le drame, l’absence d’emploi, les Difficultés financières, l’exode, la pénurie pour élever dignement ses enfants.

 

Mais, au-delà des chiffres, le drame de l’absence ou la privation d’un travail, est plus que la seule réalité financière. Le travail lui-même, doit être  circonscrit dans sa réalité propre et soumis à l’analyse conceptuelle.

 

Mes propos de ce jour,  n’abordent pas la question de la rémunération des salariés et de sa valeur par rapport aux compétences exercées dans le travail. C’est un autre sujet, qui renvoie à la valeur d’usage du travail, au temps de travail socialement nécessaire à la création de richesses ou à la circulation de services, à l’analyse des concepts d’aliénation et de réalisation, aux questions des qualifications mises en œuvre ou non…

 

Le travail, (l’acte de travail), ce n’est pas un simple lieu et des périodes de la fabrication de biens et services. Le développement du psychisme humain, se fait pour une part de base  partir du travail et du produit du travail, et plus encore, des formes de la conscience sociale y prennent naissance.

 

Le travail, est le producteur indirect de toute l’activité sociale humaine, de par son existence, l’homme ou la femme se construise humainement. La spéculation financière, la bourse, ne sont que des moyens volatiles de l ‘argent non garanti par la réalité matérielle produite.

 

L’acte de travail, est un des lieux du creuset de la pratique et de la conscience individuelle et collective. Les rapports sociaux noués dans l’entreprise,  le chantier, le laboratoire, ou le bureau, sont le lieu où le moment où la réalité psychobiologique constitutive de l’espèce humaine, est reprise de fond en comble et transformée.
 

 

Notre enjeu millénaire de civilisation, est celui d‘initiatives constructives, pour traduire dans les pratiques, la conviction selon laquelle, il n’est de richesse que d’êtres humains.

 

Il n’y a pas d’argent roi, comme nous le disons trop vite,  mais les logiques du capital : rapport social, celles de l’argent capital. Inventer la voie pour leur dépassement, par une révolution de l’esprit, impliquant ensuite, celle de la transformation de structures injustes et aliénantes, et ce par un processus d’expérimentation sociale, allant bien au-delà de l’indispensable non commercialisation du corps humain, telle est l’une des tâche de notre millénaire débuté, de nos sociétés et l’une des fonctions de l’analyse philosophique pour en préparer l’avènement.

 

Face aux dérives du marché, ce nouveau Maître, ce Dieu athée de la finance et du pouvoir, il est, et reste cette interpellation sur le sens de notre existence sur cette planète terre ? Qu’elle s’en réclame, s’en exalte, ou s’en offusque, ou qu’elle soit prise de panique, la personne humaine a pour défi de devenir au sens propre, la créatrice d’elle même !

 


Quelle humanité voulons-nous être à l’horizon 2050 et 2100 ?
 

 

Comme l’écrivait déjà en 1994, dans un ouvrage, le philosophe Lucien SEVE, qui me donna des cours de philosophie, et qui fut longtemps le seul philosophe membre du Comité national consultatif d’éthique : « Il faut s’en prendre à toutes les formes à la fois, de cette ruineuse dépossession –techniques, politiques, culturelles, sans omettre surtout ses formes socio-économiques– car là, est sans doute l’épicentre du ravage.


Actuellement, aucune partie du monde, ne peut désormais se permettre d’échapper aux métastases de la cancérisation financière… »



Alors G20, FMI, banque mondiale, ONU, OMC, etc... pour les peuples, il faut inverser la tendance a toujours davantage creuser l’abîme entre ce que le genre humain sait faire, et ce que les êtres humains sont en mesure de maîtriser, voilà l’urgence !


Faire confiance aux dirigeants d’Etats sans contrôle, la crise financière à l’évidence nous le démontre, c’est une citoyenneté consciente, lucide et déterminée qui devient l’urgence !



Guy CREQUIE

http://guycrequie.blogspot.com/










Article 6

Envoi de Vincent Robeyns : http://groups.google.com/group/Youri?hl=fr & http://youri.skynetblogs.be/
https://groups.google.com/group/AlterEFP?hl=nl







MASSIVE MANIPULATION DU PRIX DES METAUX PRECIEUX


par François Marginean




Page d'origine : http://les7duquebec.wordpress.com/2010/11/17/massive-manipulation-du-prix-des-metaux-precieux/

 

Ceci est une des plus grandes histoires de fraude économique de la décennie. Une autre de plus. Il y a eu Enron, l’affaire Bernard Madoff, la crise des saisies immobilières, l’assouplissement quantitatif et les autres, sans oublier le dollar US qui est manifestement mûr pour une dévaluation catastrophique.

Il s’agit de l’impressionnante fraude et la manipulation qui a lieu dans les marchés des métaux précieux, dont particulièrement l’or et l’argent, par des institutions financières majeures. Une histoire un peu complexe qui sera ici expliquée en termes simples et compréhensibles. C’est d’une importance capitale puisque cette fraude a le potentiel de causer un massif effondrement économique.

Depuis un bon moment déjà, plusieurs observateurs et experts aguerris avaient de sérieux doutes que les prix de l’or et de l’argent étaient vastement manipulés. Cependant, grâce à un témoignage d’un très courageux informateur, la manipulation éclatante des marchés mondiaux des métaux précieux est maintenant exposée publiquement. Elle révèle aux yeux de tous l’incroyable corruption du système financier mondial. La U.S. Commodity Futures Trading Commission (CFTC) est une agence indépendante du gouvernement américain qui est chargée de la régulation des bourses de commerce, où se traitent les matières premières et qui a pour mission de protéger les usagers des marchés ainsi que le public de la fraude, manipulation et pratique abusive.

Mais il se trouve que la Commodities Futures Trading Commission s’est assis sur de solides évidences que l’élite bancaire manipule grossièrement les cours du prix des métaux précieux depuis au moins quelques années. Bien qu’ils aient reçu des informations claires et sérieuses à ce propos, ils n’ont absolument rien fait avec celles-ci. En novembre 2009, Andrew Maguire, un ancien opérateur des marchés de l’argent métallique (trader) de Goldman Sachs, rattaché au bureau de Goldman Sachs à Londres, avait contacté la CFTC pour signaler une manipulation illégale du marché de l’argent par les opérateurs de marché de JPMorgan Chase.

Avant de poursuivre, il est important de comprendre comment le marché des métaux précieux fonctionne. Plus de 95% des transactions de métaux précieux sur les marchés mondiaux sont des échanges de titres en papier et non de métaux physiques en tant que tel. C’est-à-dire que moins de 5% des détenteurs d’or ou d’argent possèdent physiquement ces métaux, sous forme de barres, de pièces de monnaie ou autres, alors que les autres 95% ne détiennent que des titres, des documents attestant qu’ils possèdent une certaine quantité d’or ou d’argent dans les coffres-forts d’une banque quelconque à quelque part. Or, il a maintenant été révélé que la majorité de ces métaux précieux transigés ne sont pas appuyés par de véritables réserves physiques et tangibles. Depuis longtemps, la plupart des gens ont assumé que le London Bullion Market Association (LBMA), le plus vaste marché d’or au monde, possédait suffisamment de réserves réelles pour garantir les «dépôts d’or» pullulant dans les banques majeures de la LBMA.

Mais ce n’est pas le cas. En fait, les gens commencent à réaliser qu’il existe bien peu d’or réel dans le système de la LBMA. Lorsque les gens pensent qu’ils achètent de «l’or» ou de «l’argent», ils ne font qu’acheter des morceaux de papier attestant qu’ils possèdent ces métaux. Mais est-ce vraiment le cas ? Il semble que non. Soutenant cela, Jeffrey Christian de CPM Group a confirmé lors d’audiences publiques de la CFTC que les banques de la LBMA ont effectivement émis cent fois plus de titres d’or qu’il n’existe réellement de lingots d’or physique.

Oups !

Qu’arriverait-il si tout le monde décidait de vendre ou de prendre possession de leur or? Cela pourrait s’avérer être une catastrophe. En même temps, cela pourrait aussi être une arme redoutable entre les mains de la population pour punir et envoyer un puissant message au cartel des banquiers privés qui sont les artisans et les profiteurs de cette crise économique mondiale. De véritables terroristes économiques. Mais on y reviendra plus tard.

Le fait est que, de nos jours, la plupart des transactions sur le London exchange ne sont que du papier contre du papier. Les petits et grands investisseurs le savent, les banques centrales qui sont les plus grands acheteurs nets ces derniers mois sont tout aussi conscients que ce papier ne vaut rien. Alors, on assiste présentement à une nouvelle ruée vers l’or et les autres métaux précieux qui enflamme la planète entière. Les gens achètent ces métaux parce qu’ils sont une vraie commodité, un lieu où traditionnellement les gens se réfugient lorsque l’économie s’effondre ou que le dollar américain chute en valeur. Plus la monnaie fiduciaire perd de sa valeur, plus les gens se précipitent vers ces valeurs sûres, entraînant un effet de domino dangereux. C’est la raison pour laquelle les prix des métaux précieux sont manipulés à la baisse: pour éviter cette course folle vers les portes de sortie et entraîner un effondrement catastrophique des monnaies fiduciaires, dont l’important dollar américain. Cette facette sera abordée plus en détails sous peu.

Pour l’instant, il serait nécessaire de souligner que ce n’est pas vraiment le prix des métaux précieux qui augmentent, mais bien la valeur de la monnaie fiduciaire qui chute. L’inflation est une taxe cachée, car elle est le résultat d’une dépréciation de la monnaie fiduciaire et de la contraction de la masse monétaire. Il faut donner davantage de ces billets de papiers pour acheter les mêmes produits.

Le constat est qu’il y a des milliers de clients autour du globe qui pensent détenir d’énormes dépôts en or et en argent métallique sur lesquels ils paient des frais d’entreposage et pourtant, ces dépôts ne sont qu’imaginaires – la seule chose qu’ils possèdent vraiment est une pile de documents en papier.

Andrew Maguire expliquait cette situation de cette façon: « sur 100 clients qui se présentent, il y en a seulement un qui pourra réellement mettre la main sur son or ou argent. En d’autres mots, il y en a aura 99 qui repartiront les mains vides; et sans de nouveaux fonds arrivant dans les marchés, le seul fait de demander possession de cet or ou argent va créer un défaut de paiement ». (Source)

Qu’est-ce qu’un défaut de paiement? Voici une définition assez claire:

Le défaut de paiement désigne le fait qu’une entreprise ou un pays (NDLA: ou une banque, institution financière) ne soit pas en mesure d’honorer une partie ou la totalité de ses engagements envers un tiers.

Le défaut de paiement de la part d’une entreprise peut entraîner la faillite de celle-ci.

Conséquemment, il est simplement impossible pour la LBMA de remettre tout cet or et argent qu’ils doivent aux propriétaires de ces contrats. Sans doute, cela représente un gigantesque problème. Le pire est que ce type de situation n’est pas sans précédent. Par exemple, Morgan Stanley a dû verser plusieurs millions de dollars en 2007 pour régler les poursuites judiciaires qui les accusaient d’avoir prélevé des frais de stockage auprès de 22 000 clients propriétaires de lingots d’argent qui n’existait pas.

Adrian Douglas, est l’éditeur de MarketForceAnalysis.com et membre du conseil d’administration du Gold Anti-Trust Action Committee (GATA). Il estime qu’il y a jusqu’à 50 000 tonnes d’or inexistant qui aurait été vendu. Ceci, explique-t-il, « est l’équivalent de toutes les réserves minières d’or à travers la planète qui reste à exploiter, ou encore, l’équivalent de 25 ans de production minière d’or». Le système fractionnaire bancaire est donc aussi à l’œuvre dans les marchés des métaux précieux et cette fraude pourrait totaliser 5 trillions de dollars ($5000 milliards). Soudainement, la fraude de $50 milliards de Madoff parait minuscule.

Adrian Douglas analysait dans cet article les données de la LBMA provenant de leur propre site Internet et il a calculé qu’environ 20 millions d’onces d’or sont échangés à chaque jour. Il cite Paul Mylchreest qui a fait une analyse détaillée de ces données sur les échanges quotidiens d’or sur les marchés de Londres et il en est venu à la conclusion que 2134 tonnes d’or transigeaient par jour. Ce chiffre est énorme puisqu’il c’est 346 fois plus d’or qui est extrait quotidiennement dans le monde.

Et cela, c’est sans parler des faux lingots d’or découvert par des fonctionnaires à Fort Knox, aux États-Unis, qui est censé être l’or du Trésor américain. Des millions de lingots d’or se sont avéré être des faux! Ils contenaient des noyaux de tungstène avec seulement un revêtement externe d’or véritable. Ce phénomène de lingots d’or avec un cœur de tungstène ont fait leur apparition en Allemagne, tel que rapporté par les médias allemands et américains, mais aussi en Chine et en Angleterre. Et que dire de cet or qui rouille en Russie ?

Est-ce que quelqu’un essaie de faire peur aux petits investisseurs dans le but de les tenir loin de l’or pour les pousser vers les marchés boursiers, maintenant que nous nous dirigeons vers une autre vague de cette crise économique mondiale ?





Manipulation du prix des métaux précieux

William Murphy, le président du Gold Anti-Trust Action Committee (GATA), a été invité à témoigner. GATA a compilé des données sur la manipulation des marchés de l’or et de l’argent pendant un bon moment déjà.

Quand on lui a demandé une preuve solide de la manipulation, Murphy a publié une bombe bien gardée par un informateur qui avait envoyé des courriels à la CFTC en expliquant comment les traders de JPMorgan ont truqué le marché de l’or pour ensuite s’en vanter. Le dénonciateur, un commerçant de Londres de métaux précieux nommé Andrew Maguire, avait des preuves assez accablantes contre le cartel, mais le panel du CFTC était visiblement réticent à en apprendre plus et ne demandait rien d’autre à ce sujet.

Maguire a expliqué à la CFTC la manière dont s’y prenaient les commerçants d’argent chez JPMorgan Chase et leur a révélé qu’ils se vantaient ouvertement de leurs exploits – y compris la façon dont ils envoient un signal à l’avance au marché afin que d’autres négociants puissent réaliser un profit au cours des épisodes de compression des prix.

Les traders sauraient reconnaître ces signaux et faire de l’argent en misant sur la baisse du cours des métaux précieux, aux côtés de JPMorgan Chase. Maguire a expliqué à la CFTC qu’il existe des manipulations systématiques du marché au moment des expirations des contrats, ainsi que lors d’autres moments stratégiques.

Le 3 février dernier, Maguire a envoyé un avertissement deux jours à l’avance par courrier électronique à Eliud Ramirez, qui est le chercheur principal pour la CFTC, à propos d’un événement de manipulation des marchés qui était pour se produire.

Maguire a averti Ramirez que le prix des métaux précieux serait supprimés lors de la publication des données de paie non agricoles, le 5 février. Comme la manipulation des marchés des métaux précieux se déroulerait le 5 février, Maguire envoyé des courriels supplémentaires à Ramirez, lui expliquant exactement la nature de ce qui se passait.

Ce n’était pas seulement le fait que Maguire avait prédit que le prix de l’argent serait forcé à diminuer qui surprend le plus, c’est surtout le niveau de précision qu’il a été en mesure de communiquer à la CFTC qui a été le plus spectaculaire. Il avait averti la CFTC que le prix de l’argent, peu importe l’état du nombre d’emplois, se retrouverait en dessous de $15 l’once. Au cours des deux prochains jours, le prix de l’argent a chuté, partant de $16,17 l’once jusqu’à un creux de $14,62 l’once.

Grâce à l’alerte de Maguire, la CFTC a pu observer un crime se dérouler en temps réel, directement sous leurs yeux.

Alors qu’est-ce que la CFTC a fait à ce sujet?

Rien.

Absolument rien.

Les marchés ont été supprimées par les grandes institutions financières depuis des années, ce qui a créé un « étranglement » potentiel sur les marchés des métaux précieux qui pourrait envoyer le prix de l’or et l’argent dans la stratosphère.

La réalité est qu’il n’y aurait plus d’or dans le monde entier si tous les fonds indiciels cotés (Exchange Traded Funds – ETF) demandaient la livraison physique de leurs avoirs.

En fait, Maguire affirme que l’arnaque des ventes à découvert par les grandes institutions financières se chiffre en milliers de milliards de dollars, ce qui en fait une des plus grandes fraudes financières de l’histoire.

Maguire nomme cela du  « terrorisme financier  » et il accuse les institutions financières impliquées dans cette fraude de «trahison», mettant ainsi la sécurité nationale en péril.

La sécurité nationale est menacée.

Parce que si la véritable ampleur de cette fraude venait qu’à se savoir, elle pourrait provoquer l’effondrement du système financier dans son ensemble.

(Source, traduction par l’auteur)

Voici une entrevue avec Andrew Maguire. Il est aussi possible de consulter ces différentes sources pour complément d’information:

- Andrew Maguire finally exposes systemic fraud by CFTC & JPMorgan

- A London trader walks the CFTC through a silver manipulation in advance

- Media Blackout – Wall Street Journal Hiding Andrew Maguire Revelation Of JP Morgan Chase Gold/Silver Manipulation

- Bill Murphy of GATA Reveals Whistle-Blower in Gold Price Suppression

 

Une arme redoutable entre les mains de la population

Depuis trop longtemps, les banquiers privés ont fait la loi et sont demeurés insensibles aux aléas économiques de la population. Les financiers et banquiers privés sont maintenant coupables de crimes et de fraudes financières extrêmement graves et finalement, de terrorisme économique. Pourtant, rien ne semble pouvoir les empêcher de continuer et d’éviter la prison à vie.

Il ne reste qu’une guerre à mener – celle qui va opposer l’humanité aux banquiers privés. Beaucoup d’individus commencent à comprendre que le système fractionnaire bancaire est le cœur de leur système frauduleux, mais qu’il est aussi leur talon d’Achille. Cette arme pour s’enrichir sur le dos de la population devenue esclave économique pourrait bien se retourner contre eux, avec des effets dévastateurs. Et cette arme se retrouve maintenant dans les mains de la population mondiale.

Déjà, les Français parlent de retirer massivement leur argent des banques le 7 décembre 2010 et invite le reste du monde à y participer:

StopBanque c’est l’appel au retrait massif d’argent en banque et a la fermeture des comptes secondaires (épargnes) le 7 décembre 2010.
StopBanque c’est 14 000 participants, 61 000 personnes en attentes, première initiative citoyenne spontanée pour se défendre de la corruption médiatique et politique, et de l’esclavage de plus en plus précis que nous impose le grand capital…
StopBanque c’est aussi un écho mondial !!!

Notre démarche est Légale, Pacifique, laïque, non politisée et non syndicalisée.

Parce que visiblement, aujourd’hui, manifester ne sert plus à rien pour se faire entendre de nos élites et que le vrai pouvoir est aux mains des banques internationales,
ALLONS TOUS COMME UN SEUL HOMME RETIRER NOTRE ARGENT DES BANQUES LE 7 DÉCEMBRE 2010 !!!

« Ils sont grands car nous sommes à genoux ! » (Source et voir aussi cette page)

À voir absolument, cette vidéo de Éric Cantona qui propose clairement cette solution pour faire la révolution:

http://www.youtube.com/watch?v=o5pfHZd6NfE&feature=player_embedded# !

La Révolution se fera en s’attaquant au cœur même du système:
Lors d’une interview pour le Quotidien « 
PressOcéan » , en marge d’un tournage d’un film à Nantes le 8 octobre 2010, le célèbre footballeur Eric Cantona explique clairement une méthode de faire la révolution en s’attaquant directement au moteur du système qui sont les banques.
Ce sera une Révolution sans arme dit-il…

D’après lui, le fait de manifester dans la rue en masse n’est pas assez efficace pour faire bouger les choses… Il nous dévoile sa méthode, écoutez:

Eric Cantona parle de la Révolution selon lui.

«La révolution est très simple à faire. Le système, c’est quoi ? Le système tourne autour des banques. Le système est bâti sur le pouvoir des banques. Donc, il peut être détruit par les banques! Au lieu qu’il y ait 3 millions de personnes qui aillent dans la rue, il suffit qu’il y ait 3 millions de gens qui aillent retirer leur argent des banques et les banques s’écroulent, 3 millions, 10 millions de gens… Et là, il y a une vraie menace, une vraie révolution! Pas d’armes, pas de sang, une révolution à la Spaggiari. C’est pas compliqué». Eric Cantona, 44 ans (Source)

Max Keiser, a proposé une autre façon d’envoyer un message clair aux banquiers privés en faisant s’écrouler JP Morgan en se procurant tous et chacun une once d’argent métallique ou de prendre physiquement possession de ses avoirs en métaux précieux. Cela est facile, puisque JP Morgan et les autres ont vendu 100 fois plus d’or et d’argent qu’il n’en existe réellement, alors ce ne serait pas long avant qu’ils soient obligés de déclarer faillite. Au prix actuel de l’argent, il n’en coûterait qu’environ $26 US pour déclarer la guerre ! Ensuite, il n’y aura qu’à regarder les prix des métaux précieux monter en flèche, dont l’or qui pourrait facilement atteindre la barre des $3000, $5000 et peut-être même jusqu’à $8000 l’once d’ici 2015, en plus de voir les banquiers paniquer et faire faillite !

La balle est dans notre camp. À nous de jouer !

 

François MARGINEAN










Article 7

Envoi de Guy Crequie : http://guycrequie.blogspot.com/








Pourquoi est-il urgent de contrer la contre-révolution fiscale à l’œuvre ?



SI LA DETTE EST BIEN UN PROBLEME,

CE N'EST PAS CELUI QU'ON PRETEND


par Raphaël THALLER et Lilian BRISSAUD, économistes.




Note : issu d'une tribune libre dans l'Humanité, le 18 Novembre 2010


« Les caisses de la France sont vides.» Depuis des années, c’est le même refrain : nous dépensons trop et nous mangeons le pain de nos enfants. En réalité, le thème de la dette publique a pour but de nous faire accepter une diminution des dépenses publiques, qui répond elle-même à l’objectif de diminution des impôts. Plus exactement : les impôts payés par les entreprises et par les classes riches de la société, c'est-à-dire le capital. On peut alors montrer que si la dette constitue bien un problème, ce problème n’est pas celui que l’on prétend. De sorte que ceux qui n’ont pas de mots assez durs pour la fustiger n’ont en réalité aucunement l’intention de la supprimer.

 

Si l’État emprunte de l’argent, c’est pour pouvoir combler ses déficits budgétaires, c'est-à-dire la différence entre ses dépenses et ses recettes fiscales. Ce déficit s’est élevé à 56 milliards d'euros en 2008 et à 100 milliards en 2009. Ce déficit ne provient pas d’un excès de dépenses publiques mais de la politique de baisse des impôts. Ce phénomène a été reconnu par Gilles Carrez, rapporteur UMP de la commission des Finances de l'Assemblée nationale :
«
L’accumulation de baisses d’impôts depuis 2000 semble avoir conduit à un accroissement du déficit structurel car, si le taux de prélèvements obligatoires apparaît en baisse tendancielle sur la décennie, le taux de dépenses publiques, en revanche, reste stable. »

En clair : les dépenses sont constantes, les recettes diminuent. S’il n’y avait pas eu toutes les baisses d’impôt effectuées depuis dix ans, les recettes de l’État auraient dû se monter en 2008 à 348 milliards d'euros, à comparer aux 265 milliards collectés en réalité. Il manque donc chaque année au moins 83 milliards d'euros dans les caisses de l’État ! Cela concerne surtout l’impôt sur le revenu, payé par les plus riches, ainsi que l’impôt sur les sociétés : crédit d’impôt recherche, taxation réduite des plus-values, taxe professionnelle. Il faut y ajouter les droits de succession, le bouclier fiscal, la baisse de la TVA pour les restaurateurs. Qui ne paie pas ses impôts s’enrichit. Chaque année, le déficit se reproduisant au rythme des nouvelles baisses d’impôts, on entretient ainsi le mythe d’un État trop dépensier. D’autant qu’il existe en France une certaine aversion populaire à l’égard de l’impôt. La classe dirigeante s’appuie habilement sur elle pour véhiculer sa propre haine envers l’impôt, voie royale vers les privatisations et le démantèlement du service public.

 

En outre, la dette nourrit grassement la « classe des créanciers de l’État », que Marx déjà dénonçait. Car on n’emprunte qu’aux riches. L’État se tourne vers ceux qui cherchent à prêter leur argent, c'est-à-dire à le placer : banques, assurances… Ce qu’on appelle les marchés financiers. Il s’agit d’une fonction spécifique au capitalisme : le capital de prêt, générateur d’intérêts. On aura compris que ces « investisseurs » à qui l’État s’adresse sont ceux qui bénéficient des allégements fiscaux ! Ce que l’État ne leur prend plus sous forme d’impôt, désormais il leur emprunte, avec remboursement du prêt. Quand on prétend que ce seront « nos enfants » qui paieront « nos dettes », c’est un jugement unilatéral, car ce sont les enfants des créanciers qui se feront rembourser par les enfants des débiteurs. La dette n’est donc pas une affaire entre générations, mais c’est un règlement de comptes, à l’intérieur d’une même génération, entre créanciers et débiteurs.

 

Au remboursement de la dette s’ajoute le paiement des intérêts. Plus de 40 milliards d’euros sont ainsi versés chaque année aux créanciers de l’État. C’est le deuxième poste du budget. Les créanciers vont demander des intérêts les plus élevés possibles, quitte à propager l’idée que l’État est en faillite, comme on l’a vu pour la Grèce. Plus le débiteur est réputé pauvre, plus le risque d’insolvabilité est important, plus les intérêts à payer sont élevés : qui paye ses dettes s’appauvrit. La Grèce a dû payer des intérêts deux fois supérieurs à ceux de l’Allemagne. Or, les créanciers justifient la hausse du taux d’intérêt par le prétendu risque qu’ils encourent. Mais ils demandent aux États les plus riches, à l’Europe tout entière, au FMI, de garantir les prêts afin précisément de supprimer tout risque !

 

Il est enfin à noter que la dette publique s’internationalise : les sommes prêtées à l’État français par des créanciers étrangers sont égales aux sommes prêtées par des créanciers français à des États étrangers. Les États conduisant tous la même politique fiscale, cela fait croire que chaque État est prisonnier des marchés financiers et tributaire de la bonne appréciation des agences de notation. En réalité, c’est l’inverse : ce sont les « investisseurs » à la recherche de bons placements lucratifs qui sont dépendants des choix politiques délibérés effectués par les États à leur profit.

 

La dette publique est trop rentable pour disparaître. Rentable économiquement, mais aussi politiquement, car elle fonde la baisse des impôts, qui est un vrai programme politique à elle toute seule. C’est bien une véritable contre-révolution fiscale qui s’opère. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen stipule que l’impôt est une « contribution commune, également répartie entre les citoyens, en raison de leurs facultés ». Cet impôt-là est en train de disparaître. L’histoire ne se répète pas, dit-on. C’est faux. Car si l’on veut mater cette contre-révolution fiscale, et il en est encore temps, il faudra bien recommencer l’affaire à son commencement. Débiteurs de tous les pays, unissez-vous.

 


Raphaël THALLER et Lilian BRISSAUD

 

 

Pour approfondir :
  
Voir l’article complet de "
Droit d'alerte" : La dette publique est-elle un problème ?
faisant
la lettre d'information n° 11 de Cidecos "spécial dette publique" :
http://hussonet.free.fr/fiscali.htm  ou en lien direct : http://gesd.free.fr/da1110.pdf 










Article 8

Envoi de Michel Portal :
http://www.auray.fr/vie-associative/les-associations/education-famille/la-liste-alphabetique/









Bonjour à Toutes et à Tous,

 

Tradition et modernisme, une oeuvre collective à fins multiples (version2)

 

Comme nous ne comprenions plus grand'chose à la crise bancaire rabâchée chaque jour dans les médias, nous avons demandé à un expert financier de nos amis de nous l’expliquer de façon simple. Il a choisi de nous conter ceci:




CONTE DES ANES




            Il était une fois un homme d'affaires qui, arrivant dans un village, proposa aux habitants d'acheter des ânes : 1000 euros/l’un.
C'était avant le pétrole et les ânes comptaient beaucoup. 1000 euros, c'était un bon prix et une partie de la population vendit ses animaux.

 

  Le lendemain, l'homme revint. Il offrait 1500 euros pour chaque âne que l'on voulut bien lui vendre. Les affaires marchaient,  l'homme payait rubis sur l'ongle.
Les jours suivants, il revint encore et le prix monta jusqu’à 3000. Même les plus prudents vendirent. L'homme eut bientôt acheté tous les ânes du canton. Voyant qu'il n'y avait plus d'âne à acheter, il fit savoir qu'il reviendrait dans une semaine et paierait 5000 euros pour chaque âne sain.

 

  Avant cette échéance, l'homme d'affaires envoie son mandataire au village. Celui-ci arrive avec de nombreux ânes -parmi lesquels on peut reconnaître les anciens ânes du village-. Il les met en vente à 3500 euros. Rapidement les ânes sont achetés ; les derniers autour de 4000.

 

Les villageois se réjouissent à l'avance de l'argent qu'ils vont facilement gagner dans quelques jours, sans avoir eu à travailler !
Beaucoup de ceux qui n'ont pas la somme nécessaire pour faire affaire, l'empruntent à de plus riches, prêteurs du village ou de l’extérieur.

 

  La semaine passe, mais on ne revoit pas l'hommes d'affaires... Ni lui, ni son associé. Le village se retrouve avec plus d'ânes que nécessaire - ânes qu'il faut bien sûr nourrir - et avec une bonne part des villageois, endettés.

 

  Bientôt, beaucoup de ceux qui avaient emprunté ne peuvent honorer leurs échéances. Ceux qui avaient prêté, vont se plaindre auprès du conseil municipal:
- “Si nous ne sommes pas remboursés rapidement, nous serons vite ruinés.
Nous ne pourrons continuer de prêter et le peuple sombrera dans la misère.”

 

  Afin d'éviter la catastrophe, le maire décide d'intervenir. Il vide la caisse communale et emprunte ce qu’il faut à une banque.
  Mais, au lieu de réfléchir collectivement à la manière d’utiliser cet argent et d’en donner aux villageois pour qu'ils puissent rembourser leurs dettes, il le donne aux prêteurs.

 

  Remis à flot, ceux-ci décident de ne pas annuler les dettes de leurs débiteurs.
- “C’eût été injuste à l’égard ceux qui avaient honoré leur dette, disaient-ils !” Ils continuèrent donc de poursuivre le recouvrement de leurs créances avec intérêts.
 Certains villageois durent revendre leur âne, voire deux. Souvent à l’extérieur du village, mais toujours à perte. Leurs capacités de cultiver et de produire se trouvaient amputées.
 Quand il n’y avait plus d’argent, les prêteurs saisissaient les biens des familles ; dont des ânes qui furent bradés. Il n'était pas rare que la liquidation de la totalité des biens ne couvre pas la totalité des sommes dues !
Aussi des prêteurs continuèrent-ils longtemps à percevoir remboursements et intérêts. Du moins des villageois qui survécurent aux chocs et n’avaient pas quitté le village à la cloche de bois.
 
  Le maire avait d’un coup dilapidé le trésor municipal, sans succès. Pire, il avait endetté son pays. Il demanda alors l'aide des communes voisines. Mais soit elles étaient également endettées, soit elles refusèrent d’aider, considérant que le montant des dettes était tel qu'il n’offrait plus de garantie suffisante.

 

 La population du village se retrouva démoralisée, avec pénurie d'ânes, des personnes endettées à vie, la commune ruinée et la haine contre une poignée de riches prêteurs -du pays ou d'ailleurs- détestés.
Des Jeunes se droguèrent, d’autres se mirent à voler ou passèrent à la violence, au vandalisme, contre d’autres ou contre eux-mêmes.
La musique devint fausse, le chant rare et la danse solitaire.
 

 

Trois fins à choisir

 

a) L'homme d'affaires confus, réapparaît. Il envoie un nouvel assistant qui offre son aide au conseil municipal afin de redresser la situation du village et des villageois. Il fixe des conditions draconiennes pour prêter de l'argent. Que la commune réduise ses dépenses et lui verse des intérêts conséquents. Le maire augmenta les impôts, rogna les services publics et baissa les salaires des fonctionnaires locaux. Le village maigrit encore. Le peuple s'appauvrit plus  et resta endetté, pour certains sur plusieurs générations.

 

b) Alors que se multipliaient les suicides d'habitants surendettés et les agressions contre les prêteurs, un nouveau maire fraîchement élu décida courageusement d'annuler dettes et créances dans le village. Plusieurs prêteurs locaux approuvèrent car ils purent à nouveau vivre en paix dans leur village. Mais des prêteurs extérieurs grondèrent dans les journaux. Des compagnies dites "de sécurité" débarquèrent. La menace était claire et la population commença à se diviser entre partisans de l'ordre et ceux de la révolution.

 

c) Le nouveau maire avec son conseil décida d'affirmer un pouvoir local. Il fit imprimer une monnaie destinée à être valable sur l'ensemble de sa juridiction. Comme il était honnête, les gens eurent confiance. Avec les bons d’achat nouveau, il paya le traitement des fonctionnaires et employés municipaux, embaucha des chômeurs pour mettre en chantier les projets utiles qui attendaient, et distribua le dernier tiers à toutes les citoyennes et citoyens de la commune. Les affaires reprirent. Une réflexion s’engagea puis on négocia. Bientôt l'exemple commença d'être suivi aux environs. Des prêteurs étrangers à la commune acceptèrent la nouvelle monnaie qui, ainsi, eut cours au change.
On dansa ferme.

 


Michel PORTAL et compagnie















Article 9

Envoi par Üzeyir Lokman ÇAYCI : http://monsite.wanadoo.fr/SEVGI/
http://uzeyircayci.sitemynet.com/fleur/index.htm  &  http://www.artmajeur.com/serap/












LA VIOLENCE ETAIT DANS L'HOMME



 
Ce que l’on ne remarque pas dans les pollutions

 

A la porte d’entrée d’un grand magasin
Malgré le rappel « Interdit aux animaux … »
Le vécu de l’intérieur était exclu de cet écriteau…

 

L’enfant malmené à Paris était désarmé
Comme
Ceux bombardés en Irak…
Ou fusillés en Palestine.
 

 

Innommables déficiences de comportement

 

Dans la dédalle des rayons du magasin
Un enfant âgé de deux à trois ans, non accompagné de sa mère
Etait en train d’être battu par son père
Sans dessus dessous.

 

Quelle vue abjecte
Qui n’était dans la zone de captation ni des caméras
Ni du personnel de surveillance.
 

 

Ceux qui vieillissent dès l’enfance
 
Un père pouvant violenter de manière sadique
Sans accorder aucune importance
Aux sensibilités des consommateurs
Passant dans les parages
En se foutant pas mal
De l’innocence
D’une petite créature…
 

 

Incapables de se diriger aux-mêmes

 

Un progéniteur d’enfant confisquant
L’avenir et les espoirs de son rejeton
Le puissant à pouvoir incontrôlé
N’aime point l’être humain...
 

 

La violence était dans l’homme

 

Dans un centre commercial
Une ombre incapable d’aimer
La violence qui se nourrit de colère
Agit dans un environnement
Incapable de lui dire
« Va casser des verres à la maison… Cogner contre les portes …
Ou mâche du chewing-gum!»
 

 

On te fera porter le fardeau de quelqu’un d‘autre

 

L’origine de tes douleurs ne sera pas comprise par l’équité, la justice...
Dans le futur, tu seras accusé indépendamment de ton passé!
Il y en aura qui voudront profiter
De ta vulnérabilité… de tes rébellions contre les injustices…
Quant à ton père porte-faix de violence
Subira la peine de ses grossièretés
En restant seul et sans personne
Malgré toi...

 

L’origine de tes douleurs ne sera pas comprise par l’équité, la justice...
Dans le futur, ceux qui t’accuseront indépendamment de ton passé
Te feront porter le fardeau de quelqu’un d‘autre!
 

 

Üzeyir Lokman ÇAYCI,
Bouchelay, le 01.12.2007,
Traduit du turc par
Yakup YURT ©











Dernière modification : 03.01.11, 12:33:24