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Du jeudi 23 septembre 2010



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Sommaire

Article 1 : LE GOUVERNEMENT DE LA HONTE NATIONALE

par Jean-Jacques REY

Article 2 : A PROPOS DE SÉGRÉGATION : De délires en provocations, toujours plus bas !

par Gilbert MARQUÈS

Article 3 : REFLEXIONS SUR CETTE MANIF CONTRE LES EXPULSIONS

par un ami (anonyme) de Gilles DELCUSE

Article 4 : UNE NÉCESSITÉ IMPÉRIEUSE ET JUSTE : Taxe sur transactions internationales de devises

par Forum mondial UBUNTU (appel initial de Federico Mayor)

Article 5 : LE DROIT HUMAIN DE VIVRE DECEMMENT, TOUT SIMPLEMENT

par Joseph RAHARIJESY

Article 6 : AUX CITOYENS DU MONDE : LES PENSEES ET L'APPEL D'UN AFRICAIN

par Alexis ASUMANI BENGANTUNDU

Article 7 : LA SITUATION DES ETRES HUMAINS A PETITE RIVIERE DE NIPPES : Haïti

par FOSRED (envoi de Denise BERNHARDT)

Article 8 : LA FINANCE : UN ÉTAT AVANT TOUT ÉTAT : IMAGINONS AUTRE CHOSE

par Michel PORTAL

Article 9 : UNE ATTAQUE IMMINENTE CONTRE LE PAKISTAN ET L’AFGHANISTAN

par Robert BIBEAU



Article 1






LE GOUVERNEMENT DE LA HONTE NATIONALE




Les dérèglements de notre vie nationale (concernant la France) atteignent des proportions inimaginables, il y a seulement un an ; pourtant nous étions nombreux à nous attendre au pire ; mais sans doute pas à être gouvernés par de tels énergumènes, n’est-ce pas ?… Ils battent tous les records dans le domaine de la mauvaise foi, ils sont experts en vacheries et, dans les procédés comme dans la stratégie, ils sont des pitres lamentables, bien plus condamnables que ceux qu’ils maltraitent et à qui, d'une certaine manière, ils font honneur ! Je parie que la nausée doit gagner nombre d’entre vous maintenant. Il y a de quoi et de se demander comment (un peu bêtement) on a pu en arriver là… C’est le ridicule complet, dans la manière de gouverner, chez ces gens-là ; et ; aux yeux de la planète, la France passe pour le royaume des fous ! Il y en a qui ont beau jeu de brocarder… Les lézardes, dans la raison de quelques uns de nos dirigeants actuels, sont de plus en plus manifestes, ce n’est plus un clan de néocons, avides de pouvoir, cupides et cyniques, mais plus trivialement, un gang de trublions qui s’essayent – en amateurs – aux commandes de l’Etat. Ils s’enferment dans leurs visions et en plus ils sont fort limités, je dirai même qu’ils n’ont plus de marges de manœuvres, tellement ils déplacent les limites vers le précipice…

 

Une des meilleures questions à se poser maintenant, c’est quand ils seront débarqués, les énergumènes au gouvernement : avant ou en 2012 ? Je n’ vous dis pas la « distillerie » d’ici là : il y aura de quoi saouler le bon peuple qui se fait déjà bien déshabiller dans la farce populiste ! Ce gouvernement  ne cesse de tourner autour du pot pour diviser, cloisonner le corps social. Il cherche toujours des boucs émissaires, des coupables à sanctionner, pour faire oublier les fautes et manquements de ses membres. Où est la sagacité là-dedans, je ne parle même pas de morale ! Que devient la cohésion sociale ? L’unité même de la nation est en danger. La seule solution, pérenne à mes yeux, pour nous éviter pareil désastre et péripéties à l’avenir, c’est la constitution d’un vaste front républicain (je l’ai déjà dit) et le changement de constitution. Les institutions de la Cinquième République étaient faites, sur mesure, pour d’éminents personnages qui avaient une certaine idée de la France, pas pour des clowns et des cabots !

 

Cet homme : le président Sarkozy De Nagy-Bocsa, ne gouverne pas dans l’intérêt du pays : la France, mais pour se faire beau. Il est tellement imbu de sa personne, que se sachant « cuit », il veut pratiquer la guerre de la tête, euh ! pardon, de la terre brûlée. Mr Sarkozy de Nagy-Bocsa a adopté un principe de gouvernement : la guerre sociale à outrance. C’est un très bon attaquant, sauf qu’il marque toujours contre son camp ! Mais il est tellement égoïste qu’il se moque bien de l’entraîner à la ruine, ce camp… Pas étonnant dès lors, qu’il y en ait, là-dedans, qui prennent leurs distances ou qui se démarquent nettement de lui  : en politique comme dans d'autres domaines, ce n’est jamais bon signe, cela veut dire que le « chef » perd son autorité (du moins morale). Autrement dit, le « roi » et ses conseillers, ont perdu les pédales de leur petit bolide de programme, en pensant gagner la course ! On se demande même s’ils s’aperçoivent qu’ils s’envolent dans les décors : crac ! boum ! hue !

 

C’est probablement un tournant majeur, sinon le début de la fin, cette rentrée d’automne (le déclin, il avait commencé depuis longtemps). Il semblerait que cette fois-ci, on ait décidé de lui résister, frontalement… Vous dire que beaucoup de monde attendent la suite, avec impatience, est un gag ! ...  Je dirai qu'il est essentiel, sur un sujet de société aussi important que le régime des retraites, que les Français obtiennent un référendum. D'abord, c'est prévu par la constitution, et ensuite notre président qui recourt tant à la démagogie, ne doit pas avoir peur du jugement populaire ou alors il signe ce qu'il est...

 

En fait, au-delà du symbole, le report de l’âge de départ à la retraite cristallise un mécontentement voire une rage très grande de beaucoup de nos concitoyens devant le pourrissement de nos institutions et la dégradation de nos acquis sociaux. C’est avant tout un problème de valeurs, il n’y a pas à biaiser, et des gens qui ne font qu’insulter le bon sens, en guise de « réformes », ne peuvent que susciter, tôt ou tard, l’ire du peuple et de la majorité de la population ; mais ne dirait-on pas que ce monsieur Sarkozy n’a jamais rêvé que de prendre sa revanche sur ses origines,  en foulant aux pieds ce qui a fait la grandeur de notre pays ? Je pense qu’il y une peine incompressible qui se prépare aussi pour lui, et tout son baratin n’y servira à rien.

 

Vouloir le pouvoir pour le pouvoir, cela ne sert que petitement à se faire plaisir, et c’est là toutes les limites des ambitions intéressées. Notre « p’tit roi » se voulait efficace… On attend toujours de voir l’efficience de sa volonté ! Ce n’est pas d’adorer les chiffres qui y changera grand chose… Ses discours ne servent qu’à masquer son impuissance, cela fait peut-être tourner la tête ici, mais rire bien du monde à l’étranger. Monsieur est un pompier pyromane qui, à force d’arroser tout azimut, se trempe la culotte ! Il fait fi de toute pondération et ignore superbement l’intérêt collectif. Normal, il ne pense qu’à lui, répétons-le, plus préoccupé de laisser sa trace que de bien gouverner ! Avec ça, la France a rejoint le club fermé des républiques bananières. Arguer de la légitimité de son élection ne fera pas oublier l’action illégitime de l’élu. Messieurs, les fidèles serviteurs, les petits souliers et pique-sous de l’UMP,  préparez déjà votre retraite en larguant les voiles : bon vent et gare aux tempêtes à venir !

 


Jean-Jacques REY










Article 2

Envoi de Gilbert Marquès :
http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/PROSE/oeuvresamies/g-marques/index.html
http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/POESIE/oeuvresamies/g-marques/index.html







A PROPOS DE SÉGRÉGATION


De délires en provocations, toujours plus bas !




La peur de l'autre n'explique pas tout, de sorte que se pose la question de savoir si l'incompréhension doit nécessairement entraîner la répression plutôt que la concertation. A la lumière des événements qui jalonnent la carrière de Nicolas SARKOSY depuis son arrivée au ministère de l'intérieur, et plus encore depuis son accession au pouvoir, et compte tenu de l'équipe dont il s'est entouré, je crois la plupart des composants du gouvernement actuel profondément racistes.

 

Examinons quelques cas particuliers débouchant sur la généralisation de mesures coercitives. Ainsi a-t-on stigmatisé les femmes voilées sous prétexte qu'elles représentent un danger potentiel puisque sous leurs vêtements amples, elles peuvent dissimuler une bombe. Autant dire que toutes ces femmes sont pressenties comme des terroristes. Personnellement, je n'ai rien à foutre qu'elles portent le voile intégral

dans la rue, le niqab ou la burka, à partir de deux choses bêtement simples : qu'elles ne soient pas obligées de le faire mais que ce soit un choix de leur part en réponse à leurs convictions et qu'elles ne fassent pas de prosélytisme. D'autre part, qu'elles acceptent de se plier à certaines contraintes d'usage dans certains lieux afin que s'établisse un respect mutuel. Sinon, dans la foulée, pourquoi n'interdirions-nous pas alors aux Israélites de porter la kippa en pleine rue ou aux Chrétiens d'arborer des croix ? Ce sont là tous signes extérieurs et ostentatoires d'appartenance à une religion dans un état laïque et, à ce titre, ils ne sont pas davantage admissibles les uns que les autres. Pour respecter pleinement les Droits de l'Homme, il faudrait appliquer les mêmes mesures à tout le monde ou à personne. N'est-il pas écrit dans la Constitution que tout citoyen est égal en droit et en devoir. Dès lors, pourquoi stigmatiser une communauté plutôt qu'une autre ? Parce que dans le cas précis de ces Musulmanes minoritaires portant ces vêtements traditionnels leur visage est dissimulé ? Parce qu'un tel costume pourrait cacher une imposture ? L'argumentation paraît mince parce qu'un simple quidam peut tout aussi bien entrer dans un lieu public à visage découvert avec un sac rempli de bombes et tout faire péter sans avoir été soupçonnable au préalable alors que ces femmes, à cause même de leur costume, se désignent comme différentes. Je ne les crois pas idiotes au point de prendre des risques inconsidérés alors qu'elles savent attirer l'attention sur elles. La polémique me paraît donc vaine au point de légiférer sur ce sujet. Il me semble que décider avec elles des situations particulières dans lesquelles elles devraient apparaître à visage découvert pour respecter les us et coutumes de l'Etat, serait plus profitable. Les choses bien expliquées et bien comprises valent toujours mieux que d'imposer unilatéralement pour des raisons obscures. Cela s'appelle, je crois, la diplomatie.

 

Dans cet ordre d'idée, je me souviens d'une réflexion de SARKO qui a déclaré au Pape, si je me souviens bien, lors de son voyage au Vatican, que l'Occident devait être chrétien et en particulier la terre de France, fille aînée de l'église comme le voulait la royauté d'antan. Intrigué et agacé par de tels propos, je me suis demandé si notre président n'avait pas l'intention de rendre obligatoire l'affiliation à cette religion comme jadis. Il ne manque d'ailleurs pas d'afficher son appartenance, ce qui est à la fois injurieux pour des incroyants comme moi et aussi discriminatoire dans le sens où il n'a pas à se comporter officiellement comme un croyant alors, qu'élu par une majorité issue du peuple, il doit la représenter dans son intégralité et de façon neutre, religieusement parlant. Cette appartenance relève du privé, comme ses histoires de fesses. Il est bien le premier président depuis longtemps à s'afficher de la sorte, et ça devient intenable car non seulement il ne respecte pas ses électeurs mais, de plus, il se moque ouvertement d'eux. D'accord, agissant ainsi, il se saborde lentement mais sûrement, y compris dans son propre camp qui semble commencer à en avoir assez de ses caprices ; mais n'oublions pas qu'il est en place, en principe, jusqu'en 2012 et qu'il a donc encore du temps pour finir de tout foutre en l'air. C'est ce qu'il va laisser en héritage que je redoute : un pays détruit socialement, politiquement, intellectuellement et évidemment, économiquement.

 

Certains espèrent une sorte de révolution des œillets telle qu'en a connu le Portugal. Comte tenu des abus de pouvoir auxquels s'adonne allègrement le gouvernement actuel, ne suscitant (jusqu'à maintenant) que des oppositions de pure forme et sporadiques, je n'y crois personnellement pas. Certes, un mouvement plus radical pourrait effectivement partir de ces banlieues pauvres où les gens n'ont rien à perdre puisqu'ils n'ont rien. Mais je crains cette violence aveugle, et, ce ne seront pas, si l'événement se produit, de simples dégâts collatéraux. Ce sera de la violence à l'état pur, presque une sorte de folie criminelle, tout du moins dans un premier temps, qui sera bref mais destructeur. Après, le mouvement sera, comme toujours, immanquablement récupéré par des partis, des syndicats ou autre chose. Sans faire de catastrophisme ni même de racisme primaire, j'espère que ce ne sera pas par des mouvements islamistes ou autres mais extrémistes, puisque les populations de ces banlieues sont en majorité issues de l'immigration et subissent des vexations notoires. Ces jeunes en particulier sont des marginalisés facilement manipulables, parce que, je pense, s’ils ne sont certainement pas plus bêtes que les autres, ils manquent d’une certaine éducation, si ce n’est de culture, leur permettant d’avoir une sorte de libre arbitre. Ils réagissent plus par instinct que par réflexion, et ce sont ces réactions épidermiques, peu organisées et sans objectif réel ou précis qui exaspèrent les foules et qu'utilise le gouvernement pour jeter l'opprobre en justifiant ses lois sécuritaires et privatives des libertés fondamentales.

 

Pourtant et sans excuser ces… casseurs, je crois pouvoir les comprendre notamment à cause des nouvelles mesures prises à l’encontre des Roms. On ne me fera pas croire, je le répète, que nous n’avons pas un gouvernement raciste après tout ce qui s’est fait avant même que SARKO soit président ; puisque cela a commencé dès sa prise de fonction au ministère de l’intérieur. Voici ce que j’écrivais récemment à une amie qui me parlait de ce problème des ROMS :


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- J'ai d'autre part utilisé le lien que vous m'avez envoyé pour lire l'article consacré aux gens du voyage. Très intéressant car quoique dise le gouvernement, il y a non seulement amalgame mais aussi méconnaissance totale des différences existant entre Roms, Tziganes et Gitans, par exemple. Est-ce ignorance volontaire ou feinte pour fondre tout le monde dans un même chaudron, je ne saurai dire. Quoiqu'il en soit, cette volonté délibérée me révolte dans le sens où beaucoup de Gitans ont la nationalité française, ce qui n'est pas le cas des Roms venus de Roumanie. J'ai ainsi l'impression que nous sommes traités comme des citoyens de seconde zone et ceci m'est intolérable d'autant que nombre d'entre nous sont sédentarisés et vivent comme des citoyens réputés normaux.

 

- Pour vous en dire un peu plus, ma famille est pour partie originaire d'Andalousie et pour partie de Camargue. Une branche est sédentarisée dans ces deux endroits et une autre est effectivement non sédentaire. Pour celle qui est sédentaire, la majorité vit de l'agriculture et de l'élevage alors que quelques autres, comme moi, font ou ont fait carrière dans l'administration ou dans divers métiers après des études. Pour ceux vivant en caravanes, ce sont pour la plupart des forains qui travaillent soit sur les marchés, soit sur les fêtes avec des manèges. Ces derniers ont acquis tout à fait légalement terrains ou domaines où ils se retirent l'hiver afin que les enfants soient scolarisés normalement.

 

- Qu'y a-t-il donc là d'anormal ? Ne sommes-nous pas parfaitement intégrés alors que nous payons nos impôts comme n'importe quel citoyen ? Oui, bien sûr, nous suit la réputation de voleurs de poules, mais bon ! stigmatiser des communautés sur de telles bases paraît pour le moins exagéré même si nous ne sommes pas, comme n'importe quelle communauté, exempts de tout reproche. Il y a toujours des brebis galeuses dans toute société et les soi-disant "bons Français" n'échappent pas à la règle. Il y a aussi parmi eux des voleurs, des assassins et d'autres vivant en marge volontairement.

 

- Les Roms, pour leur part, ont d'autres coutumes et pour autant que je sache, s'ils ont émigré de Roumanie, c'est parce qu'ils sont l'objet dans ce pays, non seulement d'une marginalisation mais aussi d'une forme exacerbée de racisme. Ils sont partis sans trop savoir où aller ni que faire. La France leur a paru être une sorte de paradis où ils pensaient pouvoir s'assimiler. Peut-être, comme le prétendent certains, le fait des aides sociales n'y est-il pas totalement étranger ? C'est possible mais il y a des règles qu'ils ignorent et trop peu sont enclin à les leur apprendre. Dès lors, comment parvenir à s'intégrer quand, rejetés, ils se voient obligés de continuer à survivre en communauté dans laquelle se perpétuent des coutumes ne correspondant pas aux françaises ? Parce que là, il ne s'agit plus de marginalisation mais de rejet ! Ils sont obligés de vivre d'expédients comme ils l'ont été dans leur pays d'origine et en dehors de toute légalité.

 

- Dès lors répondre aux besoins légitimes et vitaux par la seule solution de l'expulsion est-il légitime ? Détruire les camps illégaux en est-elle une autre ? Mais que pouvait-on attendre d'un gouvernement fascisant sinon encore et toujours des mesures répressives n'apportant aucune solution aux différents problèmes. Doit-on obligatoirement soigner le mal par le mal ?

 

- Expulsions, certes ! Mais c'est bien vite oublier que les Roms, d'origine roumaine, sont citoyens européens et qu'il y a maintenant libre circulation entre les états de l'Union, ce qui implique de l'aveu même des intéressés renvoyés en Roumanie avec un pécule, qu'ils reviendront en France à la première occasion. Résultat de l'opération ; des sommes importantes engagées en pure perte et qui seraient probablement mieux utilisées à tenter d'intégrer ces populations soit en France, soit en Roumanie. Des discussions dans ce sens seraient entreprises entre les deux états mais les expulsions continuent avec à la clé, des circulaires ministérielles plutôt explicites sur les quotas.

 

- Destruction des camps illégaux ? D'accord mais en l'absence de structures suffisantes pour accueillir les gens du voyage, d'autres camps tout aussi illégaux vont être bâtis ailleurs. Allons-nous dès lors assister à une chasse aux sorcières ?

 

- Enfin et même si je suis tout à fait d'accord sur le fait que les Roms n'avaient pas à détruire les biens publics à Grenoble où ont eu lieu des émeutes, je pense que les lois actuelles sont suffisantes pour punir les fauteurs de troubles sans devoir, en plus, jeter l'opprobre sur toute une frange de la population faisant partie de la diversité culturelle nationale parce que ce ne sont pas seulement les Roms qui vont avoir à souffrir de ces mesures, mais aussi les Tziganes et les Gitans et pourquoi pas demain, tous ceux qui n'appartiennent pas intégralement à tel type défini de population ? Va-t-on assister, sans réagir, à la détermination d'un certain arianisme tel que le firent les Nazis ? Ceux ne possédant pas ces caractéristiques seront-ils d'autorité déchus de la nationalité ?

 

- Quelques Roms ont commis une faute grave mais à quoi bon s'en prendre du coup à l'ensemble de ces peuples qui sillonnent nos routes ? Comment, d'autre part, réagir face aux autorités quand il devient impossible de s'intégrer et que subsister au jour le jour, dans la pauvreté, reste une équation insoluble ? Y a-t-il vraiment d'autres solutions que le vol, la prostitution et autres trafics ?

 

- Il faudrait une volonté, de part et d'autre, de dialoguer pour trouver de véritables solutions viables et durables. A ces questions légitimes, il est répondu par une répression brutale qui appelle des réactions tout aussi disproportionnées. En l'état, les deux parties ont tort.

 

- Le gouvernement actuel se veut aveugle et sourd, ce n'est pas nouveau. Imposer et cogner sont ses seules réponses à tout. Finalement, comte tenu des origines slaves du président, ce n'est pas si étonnant qu'il puisse paraître… Il veut les faire oublier en s'affichant comme un nationaliste pur et dur et pour cela, il est prêt à toutes les compromissions, y compris les plus ridicules. Attention citoyens, peut-être que d'ici 2012, si vous mesurez plus de 1,60 mètre les bras levés, que vous n'avez pas les cheveux noirs et ondulés, une voix de fausset, que vous ne ressemblez pas en fait au président, vous risquez d'être déclaré persona non grata sur le territoire !

 

Qu’ajouter de plus à cela sinon que jamais, même durant toute ma carrière administrative, je ne me suis senti un citoyen comme les autres malgré mes efforts d'intégration entrepris dans ma jeunesse mais vite abandonnés face à l'inertie d'une grande majorité de mes compatriotes. Certes, je me suis rarement plié aux règles mais plus que cette dissidence que je revendique aujourd'hui, on m’a fait ressentir ma singularité de… race. Je n’agissais pas comme les autres non parce que je pensais autrement mais parce que je n’étais pas un véritable Français, seulement une sorte de bâtard plus toléré qu'accepté. Je crois que d’une certaine façon, les jeunes de nos banlieues qui ont pourtant une carte d’identité nationale, subissent la même forme de rejet. Cependant, ils n’ont pas les structures nécessaires pour s’organiser et lutter autrement que comme ils le font. Ils sont exaspérés comme l’ont été avant eux les républicains espagnols réfugiés, les Italiens venus après guerre sauver l’agriculture française et d’une façon générale, tous les étrangers, d’origine ou non, qui, pour une raison ou une autre, ont décidé un jour de s’installer en France. Ainsi les camps de rétention avant expulsion sont une véritable honte comme l'ont été en leur temps les camps de concentration. Doit-on renouveler Drancy ou le Vel d'Hiv ? D'ailleurs, la communauté internationale ne s'y trompe pas qui dénonce cette xénophobie exacerbée, y compris certains grands quotidiens américains, pays où règne encore pourtant un certain racisme. Jusqu'à l'église qui, par l'entremise du Pape, adresse une remontrance…

 

Et si tous les citoyens français rendaient leur carte d'identité et refusaient leur nationalité pour se déclarer apatride ? La plupart, malheureusement, n'auraient pas les couilles de le faire, trop contents qu'ils sont de se sentir bien dans leurs baskets en croyant que les mesures totalitaires vont aider à obtenir plus de sécurité. Ils ne se rendent même pas compte, incapables qu'ils sont de réfléchir, que le résultat obtenu sera le contraire de celui attendu, et que s'ils n'y prennent pas garde, ce sera eux demain qui seront sur la sellette pour n'importe quelle raison futile.
"""""

 


Gilbert MARQUÈS

Aussonne, le 21 septembre 2010

Compilation et montage par Jean-Jacques REY

de différents extraits de lettres que je lui ai adressées.










Article 3

Envoi de Gilles Delcuse : http://destroublesdecetemps.free.fr/







REFLEXIONS SUR CETTE MANIF CONTRE LES EXPULSIONS
[celle du 4 Septembre  2010]




Note :


" Original, libertaire et bien sûr, contestataire, voilà le point de vue d'un jeune esprit. Je ne veux pas dire que je sois d'accord avec tout dans ce texte, mais il respire la sincérité et la fraîcheur d'esprit ; ensuite il y a des arguments qui méritent l'attention ; et puis ; enfin, le monde est divers dans sa richesse d'existences et, moi, assez éclectique, tant que mes valeurs profondes le permettent... Si on lit entre les lignes, il faut d'abord y voir de l'amour pour l'être humain là-dedans, tout simplement. Cela nous change du vernis, couramment utilisé dans le "politiquement correct" et les médias, sponsorisés... Admettons au moins, que la cogitation n'attend pas le nombre des années !

:o))

Jean-Jacques REY


 

« La vie nomade n'est plus compatible avec  la vie moderne en Europe »
François Fillon, 30 août 2010.

 


Il n’y a pas de «problématique spécifiquement Rom», et les attaques contre les Roms ne sont pas des « attaques spécifiques », contrairement à ce que les spécialistes de manipulation (UMP, etc.) et la fausse opposition (la Gauche, les humanistes libéraux, etc.) veulent nous faire penser – mais un moyen de diviser pour mieux régner. Ceux qui, activement ou passivement, suivent et acceptent l’un des deux partis-pris d’un pseudo-débat, sont finalement aussi complices de leur
propre misère que ceux qui sont en première ligne dans ce «débat».

 

Considérons d’abord les manipulations dominantes de l’Etat dans les mains de l’ultra-droite (Sarkozy, Hortefeux, Besson, etc.). Les Roms sont accusés avec une augmentation de 250% de délinquance spécifiquement Rom. Les statistiques changent d’un jour à l’autre, et seulement à la hausse, et même si elles sont vraies - préoccupons-nous des causes de ces résultats.
D’abord, si les gens de Roumanie (et Bulgarie) n’ont pas de preuve de ressources, ils perdent tous leurs droits sociaux (RSA, CAF, etc.) après trois mois de séjour en France (et ce n’est pas le cas pour les autres ressortissants de l’UE - eux, ils gardent accès aux mêmes droits sociaux que les Français). Pour accéder à l’emploi, ils doivent payer 900 euros à l’Office Français de l’Immigration pour une carte de séjour (et ce n’est encore une fois pas le cas pour les autres ressortissants de l’UE...). S’ils trouvent du travail (chose difficile dans des quartiers où il y a
officiellement 23% de chômage), ils sont toujours les premiers à prendre la porte lors des licenciements économiques provoqués par la crise. Et maintenant, la majorité des banques (il y a deux mois) ont décidé (secrètement et probablement illégalement) de refuser d’ouvrir des comptes en banque aux Roumains qui ne vivent pas dans des logements directement à leur nom (hébergés par des associations ou des proches). Mais pour être logés, il leur faut un compte en banque... ce n’est pas difficile de repérer le cercle vicieux imposé à ceux qui sont venus ici dans l’illusion que cela serait moins difficile en France. Pendant ce temps, la classe capitaliste française achète les meilleurs terrains en Roumanie, particulièrement sur la côte, et les bétonnent, embauchant et virant ceux qui sont au plus bas de l’échelle sociale, qui sont forcés par le « monétarisme » (monnaie-terrorisme) à vendre leurs corps à ces racailles. 

 

Alors, ce n’est pas difficile de comprendre pourquoi ils peuvent être forcés  de voler plus que d’habitude. Certes, souvent les Roms (comme trop d’autres pauvres) s’en foutent  s’ils volent des magasins, des sociétés et l’Etat ou des autres prolétaires un peu plus haut sur l’échelle de la misère, mais c’est sûr qu’ils sont forcés de voler et/ou de mendier pour survivre.

 


Ce n’est pas pour rien qu’ Hortefeux, novembre 2008, pendant une grande conférence européenne sur la question d’immigration, a proposé que la prochaine réunion de l’UE au sujet des contrôles d’immigration auraient lieu à
Vichy – une ville bien connue pour avoir voté pour les lois xénophobes et affolantes de 1940. Malgré cela, c’est bien probable que la majorité  des spectateurs prolos pense  qu’ Hortefeux, ex-membre d’une organisation fasciste « Le Groupe Union de Droit » à la Faculté d’Assas fin des années 70, début des années 80,  est un bon mec, malgré le fait qu’il est Le Parrain… de Jean Sarkozy, généralement détesté partout.  Il faut se souvenir qu’ Hortefeux a été enregistré en disant d’un membre arabe de l’UMP (qui, depuis, s’est retiré du parti), « Quand il y a seulement un, ça va. C’est quand il y en a plusieurs que les problèmes commencent. » Et pour sa classe [sociale], ce n’est pas seulement quand il y a plusieurs Arabes que les problèmes commencent : c’est quand il y a plusieurs prolos rassemblés pour confronter nos problèmes et nos séparations, que les problèmes vraiment commencent pour eux.  Ainsi les tactiques de diviser pour mieux régner s’intensifient : frapper celles d’en bas, pour  frapper plus facilement celles plus haut plus tard.

 

Il y a un mois en Nissan-lez-Ensérune (Hérault), un mec de 73 ans a tiré à l’estomac sur 2 jeunes femmes, évidemment non armées, qui étaient en train de cambrioler sa maison. Il les a presque  tuées. Une pétition sur Internet, initiée par un groupe fasciste  « La Ligue du Midi », était signée par plus de 7500 personnes, parmi lesquelles la quasi totalité des habitants du village  (on espère que, si quelqu’un tirait sur les voleurs Bettancourt et  Woerth et qu'il serait mis en taule, alors une pétition Internet pour sa libération recevrait plus que 7,5 millions de signatures) !  Ce mec fasciste a dit quelque chose comme : « Il faut annihiler cette sale race ». Les rues autour de ce village étaient couvertes de signatures de ce groupe fasciste avec des slogans comme : « Tout un village en colère » et « Libérez notre ami René ».
Il y a des pauvres, même résignés, spectateurs, qui disent, en parlant des Roms : «
Vaudrait mieux qu’ils soient envoyés à Auschwitz plutôt que d’habiter ici ». Généreux  – ils auraient trouvé du travail à Auschwitz, c’est sûr – un « travail qui rend libre ».  Ces même pauvres seront, tôt ou tard, les victimes des attaques brutales de l’Etat (au nom du besoin de « serrer vos ceintures ») décrétées pour maîtriser la crise provoquée par le capital financier/’’fictif’’. L’avenir pour eux sera aussi brutal que celui des gens qui ont soutenu Hitler quand il a envoyé dès 1933-34 les gitans et autres "paresseux", rebutés par le travail aux camps. 10 à 12 ans plus tard, où étaient ces pro-fascistes résignés ? Grattant dans les ruines pour des miettes, s’ils n’étaient pas morts. Il ne faut pas faire d’erreurs : s’il n’y a pas un développement d’un mouvement révolutionnaire  anti-étatique et anti-marchandise partout dans le monde, les horreurs de la misère « tiers-mondialiste » (au moins 20 000 enfants qui meurent chaque jour  à cause de l’économie totalitaire) viendront brutalement, petit à  petit, dans les pays comme la France dans les 20 prochaines années. Avec les désastres environnementaux, incités par la logique du marché mondial, la vraie possibilité d’une troisième guerre, et la malveillance du contrôle étatique, beaucoup de cette misère arrivera bien plus tôt.

 

* * *

 

Mais que dire de la fausse opposition (Ligue de Droits Humains, les Verts, NPA, PCF, l’Eglise Catholique, CGT, CFDT, Confédération Paysanne, etc. etc.) ? Qu’importe les bonnes intentions de beaucoup de leurs militants de base, ces organisations sont, des fois, pire qu’inutiles dans la lutte contre l’ultra droite dans le gouvernement. Le fait qu’ils ne sentent aucune honte de choisir le 4 septembre  pour cette manif afin de fêter le 140 ième anniversaire de la naissance de la Troisième République sous Thiers (le bourgeois libéral, responsable des massacres, l’emprisonnement et l’exil de dizaines de milliers de Communards) indique leur perspective « citoyenniste ». Ayant des positions hiérarchiques clairement définies dans cette société merdique, les leaders de ces organisations ne peuvent pas soutenir des attaques indépendantes et autonomes contre l’état, et ils ne peuvent pas conceptualiser un mouvement contre les séparations différentes sauf un soumis à leur direction, soumis à ce monde aliéné, soumis aux exigences de l’argent, des chefs gauchistes-libéraux, et de la police « correcte ».
Ainsi, leur perspective est totalement légaliste.
 

 

Besson veut passer une loi qui permette d’expulser les Roms et les Bulgares dans des affaires «de mendicité agressive » ; en comparaison avec les personnes qui sont forcées, par des sociétés et par le besoin d’argent, d’accrocher les gens avec des sondages qui ont pour but la vente de cochonneries, il est assez rare de voir les mendiants accrocher directement les gens. Mais clairement, la main libre va être donnée aux flics pour harceler les mendiants, surtout les mendiants Roms. En réponse, il y a beaucoup d’humanistes libéraux qui proposent aux Roms de fournir des papiers aux Bureaux des Impôts, disant combien ils ont gagné en faisant la manche : la logique est de montrer qu’ils ont des ressources et ainsi qu’ils peuvent rester dans ce pays merdique (comme tous les pays).  On peut imaginer l’intensification énorme du contrôle social nécessaire pour vérifier ces comptes.

 

Et regardez celui-ci qui vient d’un tract signé par les organisations libérales/gauchistes mentionnées au-dessus : 
Nous, organisations associatives, syndicales et politiques diverses qui avons en commun l’attachement aux principes fondamentaux de la République laïque, démocratique et sociale, rappelons avec force que l’article 1er de la Constitution « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».
Nous appelons donc l’ensemble des citoyens à manifester publiquement leur opposition à ces stratégies de stigmatisation et de discrimination et aux logiques de « guerre » qui menacent le vivre ensemble, pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun
»... bla bla bla ! Ils pensent développer un mouvement uni derrière des platitudes qui désarment notre vraie conscience de la réalité qui n’est pas du tout libre, égale ni fraternelle.  La guerre est, était et sera (s’il n’y pas une révolution qui réussit) la vraie expérience de la majorité des personnes forcées de vendre leurs vies pour survivre, une guerre lancée chaque jour par les organisateurs de ce monde de la marchandise pourrie. Comme de Villepin, Raffarin et Fadela Amara (qui reste dans le gouvernement alors qu’apparemment elle est contre les expulsions), avec qui il n’y a aucun différence fondamentale,  ils ont peur que la politique de Sarkozy puisse éclater dans leurs gueules,  puisse catalyser une explosion plus générale - comme en ‘68 – mais cette fois contre et sans les partis de gauche et les syndicats qui manipulent et vendent leurs membres sans  fin.

 

Parmi les voyageurs il y a beaucoup de contradictions qui doivent être confrontées si un mouvement contre cette connerie mondiale peut se développer.
Parmi les Roms, il y a ceux qui ont travaillé et qui envoient leurs enfants à l’école (pour leur mal-éducation) et ceux qui font  la manche ( pour le faire, ils ont besoin de leurs enfants).
Les voyageurs à Bordeaux ont insisté sur le fait qu’ils n’étaient pas des Roms; ils ont bloqué un pont le 15 août, le jour de la rentrée, et ont affronté les CRS en portant le drapeau français (quelle contradiction !).
Il y a des gens qui habitent sur des propriétés privées avec la permission du propriétaire, qui pensent qu’ils sont sains et saufs. Mais la loi ne donne pas la permission de se garer n’importe où ; et ; de toute façon, les flics peuvent les menacer avec les expropriations des véhicules à cause de toutes sortes de petites infractions (les pneus, les assurances, etc.).

 

Il y a des gens qui pensent que, parce qu’ils ne sont ni Roms, ni gens du voyage, qu’ils ne seront pas concernés (c’est comme la citation  relative à l’époque  nazi : « Ils sont venus pour les communistes, mais je n’étais pas communiste, ainsi je n’ai rien dit... »). Mais les sans-papiers, les SDF, les mères et pères isolés, les Français d’origine étrangère, les chômeurs, les personnes menacées par le chômage, tous ceux qui sont précaires, ça veut dire la grande majorité, sont concernés – pas comme « citoyens » - mais comme prolétaires, comme ceux qui ne peuvent pas déterminer leurs vies sans une révolution.

 

Une manif n’est pas suffisante. C’est trop facile, et superficiel,  de montrer seulement une attitude moraliste et indigne. De seulement être un numéro, une statistique quantitative, un chiffre pour dire « il y avait 100 000 manifestants dans les rues » - même s’il y aurait un million dans la rue, si rien ne se passe, rien ne change.  Il faut transformer tout l’environnement aliéné, partout où il y a des gens rassemblés en masse (les stades, les centres commerciaux, les théâtres, les gares, etc. etc.), par des centres de dialogues, faire des discours qui peuvent être un prélude à une transformation physique, une attaque contre la vie stupide que l’on nous impose.

 

La prochaine fois, les feux seront ou ceux des super-pauvres, des pauvres et des pauvres à venir qui n’acceptent  pas encore d’être résignés, brûlant avec la colère contre notre situation sociale, folle, ou ceux des spéculateurs mettant le feu au monde par le changement climatique ou par la guerre (les feux récents dans l’ Hérault ne seront rien en comparaison avec un avenir dominé par les fous furieux au pouvoir ).Un

révolutionnaire merveilleux a dit 2 ans avant la 2 ième Guerre Mondiale, « La bourgeoisie peut détruire et ruiner ce monde avant qu’elle quitte la scène de l’histoire. Nous n’avons pas peur des ruines : nous portons un nouveau monde dans nos cœurs. »  Mais ça c’était avant la bombe nucléaire, les OGM et l’écroulement écologique, nous avons de bonnes raisons d’avoir peur en face des ruines que ces racailles imposent – mais nous avons plus à craindre en soumission à cette peur.

 

« C’est moins le bruit des bottes qu’il faut craindre aujourd’hui que le silence des pantoufles »

!

 


Roms, Chômeurs, SDFs, Sans-Papiers,

Retraités, Travailleurs Salariés

nous sommes tous précaires

nous sommes tous voyageurs sans sécurité dans ce monde pourri

nous n’acceptons pas notre hiérarchie de la misère…

 

Nous ne sommes pas faibles parce que nous ne sommes pas unis

 

Nous ne sommes pas unis parce que nous sommes faibles

 

 

4 Septembre  2010

 

Un ami de Gilles DELCUSE
désirant l'anonymat
http://destroublesdecetemps.free.fr/









Article 4

Envoi de Manuel Manonelles : http://www.ubuntu.upc.edu/index.php?pg=3&lg=fra
Directeur du Forum UBUNTU à Barcelone, Espagne.







UNE NÉCESSITÉ IMPÉRIEUSE ET JUSTE
L’HEURE EST VENUE D’APPLIQUER UNE TAXE
SUR LES TRANSACTIONS INTERNATIONALES DE DEVISES


Communiqué du Forum Ubuntu
à l’occasion de la tenue du
Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le développement
au siège des Nations unies, à New York, du 20 au 22 septembre 2010



Pour adhérer au communiqué, cliquez ici :
http://www.ubuntu.upc.edu/index.php?lg=fra&pg=2&ncom=29

 


Le besoin de nouveaux financements venant compléter l'Aide publique au développement (APD) classique se fait plus impérieux que jamais, dans l'optique d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et de respecter d'autres engagements internationaux en matière de développement. Les mécanismes innovants de création de sources de financement du développement ont ainsi été longuement débattus par la communauté internationale, la société civile internationale et les milieux universitaires depuis la proposition de la Taxe Tobin, faite en 1971. Les propositions en matière de création éventuelle  d'un impôt international sur les transactions de devises sont désormais inscrites au programme des responsables politiques.

 

Nous devons aujourd'hui affronter un échec aussi profond que scandaleux : les millions qui, durant des décennies, n'étaient pas disponibles pour alléger la souffrance d'une grande partie de la population mondiale (lutte contre la faim, et contre la dénutrition infantile en particulier, pandémies telles que le sida, la tuberculose ou la malaria, absence d'accès à l'eau potable, etc.) sont pourtant bien présents lorsqu'il s'agit de « sauver » un système financier dont l'avidité nous a menés au bord du gouffre. Il est donc temps d'agir !

 

Des institutions politiques et des acteurs sociaux de premier plan et aussi divers que le Parlement européen (1) ou la Confédération syndicale internationale (CSI-ITUC) (2) soutiennent l'élaboration de propositions concrètes de nouveaux mécanismes ; plus précisément, ils appuient l'initiative défendue de longue date par le Forum UBUNTU et la société civile du monde entier (3) à savoir l'application d'une taxe sur les transactions financières dans le but de contribuer au développement et à la lutte contre le changement climatique (4).

 

Récemment, un Groupe international d'experts (5) a en outre confirmé, à la suite de la demande du Groupe pilote sur les financements innovants pour le développement (6), la viabilité technique de cette proposition, ce qui a débouché sur le soutien explicite d'un groupe important d'États menés par la France, le Japon, la Belgique et l'Espagne (7). Selon les experts, l'achat-vente de devises constitue le secteur financier dans lequel il serait le plus simple d'appliquer une taxe, en raison des caractéristiques techniques de ce marché. Vient s'ajouter à cette simplicité l'évidence claire que ces échanges ne sont soumis à aucune forme d'imposition et qu'ils ne produisent pratiquement aucun type de croissance économique, pas plus qu'ils ne se traduisent par des avancées en matière de développement. Bien au contraire, dans de nombreux cas, ils entraînent une instabilité et une volatilité économiques considérables, qui nuisent au développement durable. D'après les calculs des experts, la mise en place d'une taxe de seulement 0,005 % sur ces transactions serait suffisante pour générer une somme nettement supérieure à 30 milliards de dollars par an (8).Cela représenterait une source importante de nouvelles ressources, qui, en complément de l'APD, pourraient être utilisées en vue du respect des engagements internationaux envers le développement (tout particulièrement en ce qui concerne les OMD), mais aussi dans le domaine de la lutte contre le changement climatique.

 

Nous attirons toutefois l'attention sur le fait qu'une fois assurée la mise en place de cette nouvelle taxe, les nouveaux fonds qui en seront issus devront être gérés de manière démocratique, transparente et participative, dans le cadre du système des Nations unies et avec la participation centrale des agences et des programmes jouissant d'une légitimité et d'une solvabilité formellement reconnues en matière de lutte contre la pauvreté et l'exclusion.

 

Il est donc temps de passer à l'action. Le Forum UBUNTU exhorte les responsables politiques internationaux et la société en général à se mobiliser dans les plus brefs délais en faveur de la mise en place d'une taxe sur les transactions de devises. Il est temps que les gouvernements commencent à appliquer les recommandations formulées dans les rapports déjà réalisés plutôt que d'en commander de nouveaux. C'est la seule façon d'inverser la tendance actuelle en matière de réalisation des OMD, qui, comme le souligne le dernier rapport du secrétaire général des Nations unies sur ce sujet (9), sont très loin d'être atteints. L'on pourra ainsi commencer à avancer vers la réalisation concrète de ces objectifs — et d'autres encore —, en s'engageant fermement pour un plus grand respect de la dignité humaine au niveau mondial.

 

Si vous voulez adhérer, remplissez le formulaire au bas de page web :
http://www.ubuntu.upc.edu/index.php?lg=fra&pg=2&ncom=29

 


Barcelona, 16 septembre 2010,
Federico Mayor ; Mario Soares ; Adolfo Pérez Esquivel (Prix Nobel de la Paix) ;

Noam Chomsky (Author & Prof. Em. M.I.T.) ; Susan George (Author & Honorary Chair of ATTAC) ;

Ricardo Díez Hochleitner (Honorary Chair, Club of Rome) ; Ingrid Srinath (CIVICUS) ;
Ambassador Anwarul K. Chowdhury (Former Under-Secretary-General and High Representative of the UN) ;
Aminata Traoré (ASF African Social Forum) ; Richard A. Falk (Princeton University & California University) ;
Ignacio Ramonet (Director Le Monde Diplomatique) ; Cándido Mendes de Almeida (Academy of Latinity) ;
etc. [ voir liste à :
http://www.ubuntu.upc.edu/index.php?lg=fra&pg=2&ncom=29 ) ]

 

 

__________________________


1- Pour consulter la résolution : http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+P7-TA-2010-0089+0+DOC+XML+V0//FR


2- http://www.ituc-csi.org/ituc-calls-for-un-summit-to.html


3- Voir notamment le travail réalisé par ATTAC ou par la Campagne pour la taxe Robin Hood.


4- L’univers des transactions financières est très vaste ; l’échange de devises en constitue une dimension. Lorsqu’est évoqué le besoin d’y appliquer une taxe, il y est souvent fait référence de manière générale, sans préciser sur quel secteur il faudrait appliquer cette taxe.


5- http://www.leadinggroup.org/IMG/pdf_Financement_innovants_web_def.pdf


6- http://www.leadinggroup.org


7- http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/aide-audeveloppement_1060/evenements_19763/financements-innovants-il-est-temps-agir-1er-septembre-2010_85673.html

 ; http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/aide-audeveloppement_1060/evenements_19763/financements-innovants-du-developpement-conclusions-reunion-dugroupe-travail-01.09.10_85620.html


8- Chiffre qui, selon les données du dernier rapport de la Banque des règlements internationaux (daté du 1er septembre 2010), pourrait même s’avérer nettement supérieur, car ces transactions ont considérablement augmenté au cours des dernières années – en dépit de la crise –, avec une croissance de 20 % entre 2007 et 2010.


9- http://mdgs.un.org/unsd/mdg/Resources/Static/Products/Progress2010/MDG_Report_2010_En.pdf










Article 5

Envoi de Joseph Raharijesy : http://www.fokonolona-renove.org/







LE DROIT HUMAIN DE VIVRE DECEMMENT, TOUT SIMPLEMENT




Référence :


Message (du 16 juin 2010) de Bernard Bruyat,

président de l'OPDLM : Observatoire des Pratiques de Développement du Local au Mondial :  
 

 

Bonjour

 

A la suite de notre Forum de la Convivialité nous avions provoqué un réunion avec l'aide du MOC pour travailler autour de l'idée de mise en place d'un revenu de vie.

 

Cette journée nous a permis d'aboutir à la création du MRIE (mouvement pour un revenu inconditionnel d'existence).

 

L'OPDLM qui soutient le MRIE encourage nos contemporains à venir nous rejoindre  pour porter cette belle et grande revendication.

 

Des comités locaux pour sa promotion sont à mettre en place et nous voulons bien venir animer leurs créations selon nos disponibilités.

 

Nous travaillons au logo du RMIE pour sa communication.

 


MOUVEMENT POUR UN REVENU INCONDITIONNEL D'EXISTENCE

 

Le revenu inconditionnel d'existence désigne le versement d'un revenu unique à tous nos contemporains de tous les pays, quels que soient leurs revenus, leur patrimoine, et leur statut professionnel.
Distribué de la naissance à la mort sans condition ni contrepartie, il permettrait à chaque individu de satisfaire ses besoins essentiels et le laisserait libre de mener sa vie comme il l'entend.
Ce revenu inconditionnel d'existence doit permettre à chacun de poursuivre des activités non marchandes et de créer des richesses non monnayables, utiles à la recomposition du tissu social.

 

Calculé à partir des richesses produites par le pays et cumulable avec les autres revenus, le revenu inconditionnel d'existence viendrait se substituer aux prestations et transferts sociaux qu’il viendrait remplacer parfaitement (même objet) et avantageusement, même montant au minimum).
Son cumul avec les autres revenus permettrait d’éviter la création de trappes à pauvreté ou inactivité puisque toute activité rémunérée génèrerait un revenu supplémentaire pour l'individu.

 

Pour les collectivités, ce nouveau mode de partage des richesses serait très simple à gérer et mettre en œuvre.
Il permettrait de retrouver plus d’égalité entre contemporains, en particulier entre les femmes et les hommes.
Le revenu inconditionnel d'existence, qui s'inscrit dans un programme plus large d'extension de la gratuité, traduirait enfin la reconnaissance de l'utilité sociale de toutes les activités "hors-salariat" (travail domestique, service à la personne, etc.), sur la voie d’une démarchandisation de la société.

 


OPDLM : Observatoire des Pratiques de Développement du Local au Mondial : http://www.opdlm.jimdo.com/

 

http://www.appelpourlerevenudevie.org/

 


 

Le Revenu Inconditionnel d'Existence
- Un droit nouveau et universel.
- Par le partage des revenus des biens communs de l'humanité.
- Brisons la jungle interhumaine, dans nos têtes et dans nos institutions.
Ce n'est pas une utopie mais une urgence vitale pour l'espèce humaine.

 


Dans une récente réunion-débat d'Attac Est Tourangeau, j'ai exposé brièvement ma bataille permanente – avec le Dr Philippe Lesieur - pour l'horizontalité sociale. En gros :

un plancher décent inconditionnel de revenu individuel pour tous et toutes ; un SMIC égal à une fois et demie ce revenu plancher généralisé ; un plafond légal indépassable des hauts revenus de toutes catégories, égal à 5-7 fois le SMIC (10-14 fois le SMIC pour un couple) ; une grille des revenus accessibles par tous et toutes avec les mêmes critères : compétence exigée par le poste, ancienneté de service rendu à la société (et non à une entreprise), et pénibilité du poste ; et une limite des fortunes individuelles à 1000 fois le SMIC, c'est-à-dire une fortune individuelle correspondant à 83 années de salaires, 166 années pour un couple – bien entendu hors foncier, car le foncier devrait être affecté et mis en disponibilité et non approprié -.

 

Des citoyens de l'assistance, qui se disent de gauche, en étaient scandalisés en avançant qu'il y aurait un tollé général contre cette proposition, car selon eux le public ne veut pas qu'on donne des sous (plancher décent inconditionnel) à des gens valides qui ne travaillent pas. Comme s'ils ne savaient pas que des millions d'enrichi-e-s par les divers systèmes sociaux jungliers interhumains vivent déjà dans cette situation d'énorme rente à vie sans travailler.

 

J'ai répondu que je ne cherche aucune place élue nulle part. Il s'agit bel et bien d'un droit de chaque fille et de chaque fils vivants de l'humanité en ce début du 21ème siècle, un droit que je défendrai avec beaucoup plus d'énergie que celle déployée pour défendre l'article 1er de la Déclaration universelle des droits humains par l'ONU en 1948 :

"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits".

 

Un argument de poids porté par le MRIE (Mouvement pour le revenu inconditionnel d'existence) est que les avancées technologiques devenues fulgurantes (exponentielles) mettront de plus en plus de gens au chômage total ou partiel, quel que soit le système social de demain.

 

Un deuxième argument de poids avancé par le MRIE est la reconnaissance dans le RIE "de l'utilité sociale de toutes les activités "hors-salariat" (travail domestique, service à la personne, etc.)".

 


*******

 

Nous soutenons que ce droit (le RIE) est absolu et inaliénable. Pourquoi ?

 

L'humanité – c'est-à-dire l'espèce humaine – vit sur la planète Terre depuis près de trois millions d'années. Chaque peuple et chaque génération ont laissé une ou des découvertes et des réalisations scientifiques, techniques, artistiques, culturelles, technologiques. Elles s'accumulent et ne sont pas toutes détruites par les catastrophes naturelles ni par les guerres.

 

Par le truchement des systèmes sociaux pyramidaux – pour ne pas dire jungliers (de jungle interhumaine) – successifs (1), ces biens produits et non détruits ni consommés ont été accaparés par quelques clans de prédateurs qui les ont déclarés comme leurs propriétés privées. Ainsi, l'utilisation de ces biens communs de l'humanité rend richissimes quelques milliers de familles, tandis que des milliards de fils et filles de la même humanité souffrent dans une famine chronique meurtrière.

 

Il est temps, en ce début du XXIème siècle, de faire l'inventaire exhaustif et précis des biens que toutes les générations précédentes et actuelles nous ont laissés, et de les cogérer d'une manière horizontale et juste.

 

Un listage en trois catégories de ces biens est proposé ci-dessous [NDLR : en bas de cet assemblage de textes]. Il servira de base à ceux et celles qui veulent mieux compléter la liste, organiser ce droit nouveau et briser l'ignorance, tout défaitisme et tout fatalisme entretenus à ce sujet.

 

Le Revenu Inconditionnel d'Existence doit être complété par un niveau suffisant de Sécurité sociale, de services publics et d'entreprises publiques dans chaque pays. Sans quoi, le RIE ne pourrait jamais assurer "l'existence". Il faudra des institutions publiques pour le compléter avec bonheur.

 

Pour illustrer mon propos, l'exemple du combat mené aujourd'hui par le Dr Naina Randriamananjara à Madagascar est éclairant. D'un côté, son équipe peut assurer techniquement sur place une chirurgie cardiaque de très haut niveau – jusqu'à présent, il n'y a pas de possibilité de chirurgie cardiaque à Madagascar - ; il a établi un projet chiffré très ambitieux de la mise en place et du fonctionnement d'un centre à Talatamaty (une banlieue d'Antananarivo) qu'il baptise de "Fo-malagasy" (Cœur-malgache) ; mais le remboursement d'un emprunt de cette hauteur reste à très haut risque puisque la Sécurité sociale n'existe pas à  Madagascar.

 

De l'autre côté, on annonce que la Chine va exploiter les minerais de fer autour d'un village malgache appelé Soalala, avec une promesse de 8 milliards de dollars au bas mot en deux décennies. Sans parler de toutes les autres mines déjà en exploitation. Et chaque coin de Madagascar s'avère receler une mine "d'ors" de toutes sortes.

 

Il est donc tout à fait normal que chaque Malgache de tout âge, et sans exception, bénéficie sans condition :

 

- d'un RIE provenant de l'exploitation rationnelle, écologique et partageuse des richesses naturelles malgaches,

 

- de transfert sans condition de technologies qui sont des biens communs de l'humanité,

 

- et de développement de la couverture sociale et de tous les services publics (de la santé en premier) de Madagascar.

 

Tout cela est faisable immédiatement à Madagascar. Mais la seule question problématique : quel pouvoir pourra naturellement mettre en place le RIE et ses compléments institutionnels ?

 


(1) Systèmes sociaux jungliers. L'humanité a vécu une dizaine de systèmes de jungle interhumaine : le patriarcat, le servage, l'esclavage, le royalisme, le colonialisme, le néocolonialisme ou impérialisme financier, le capitalisme libéral sous ses trois formes usurière, actionnariale et spéculative, le présidentialisme, la dictature y compris stalinienne, et le néolibéralisme.

 


*******

 

Il faut et il suffit d'user avec sagesse sans exiger le superflu.

 

 

Tout être humain naît avec cent milliards de neurones. Ce qui lui permet, contrairement aux autres mammifères et aux reptiles nos voisins d'espèces, de choisir entre deux logiques sociales : le moi-ou-toi concurrentiel et junglier, comme les bêtes, ou le toi-et-moi horizontal, solidaire et universel, spécifiquement humain, donc humanisant.


Si nous développons le moi-ou-toi dans notre immense mémoire mentale, nous aboutissons à la situation où la jungle libérale mondialisée nous mène aujourd'hui : la dissémination des armes de destruction humaine massive, l'utilisation intensive de produits de dévastation rapide de la biodiversité planétaire, et l'auto empoisonnement des humains par leur propre nourriture. En clair, l'auto anéantissement imminent de notre espèce.


Si par courage, éducation et volonté, nous osons développer dans nos synapses le toi-et-moi horizontal, solidaire et universel, à commencer par nous-même d'une manière inconditionnelle et tout de suite, nous pouvons encore sauver notre espèce humaine.

 

Le moi-ou-toi junglier construit toutes les sociétés pyramidales, dans lesquelles le RIE (Revenu Inconditionnel d'Existence) et ses compléments institutionnels (Sécurité sociale et services publics suffisants) ne seront que des rêves irréalisables. Par contre, le toi-et-moi humanisant bâtit et entretient une société horizontale, c'est-à-dire où les citoyens et citoyennes se considéreront à égalité de dignité, de droits, de pouvoirs et de libertés. La survie de l'espèce humaine est à ce prix. Et le RIE et ses compléments institutionnels s'établiront naturellement.

 

Nous, à Madagascar, avec notre projet Fokonolona rénové, nous contribuons à humaniser l'humanité. Si vous ne me croyez pas, allez donc visiter :  http://www.fokonolona-renove.org/ , surtout la rubrique "Le Fokonolona rénové et l'humanité".

 


*******

 


 

Voici notre proposition d'inventaire des Biens communs de l'humanité :


Les biens communs de l'humanité
se répartissent en trois catégories.



A. Les richesses naturelles :

 

1. L'espace et le territoire planétaires sont la propriété commune de tous les êtres vivants de la planète Terre. Aucun mètre carré, aucun mètre cube de notre planète commune ne doit appartenir à un individu ou à un groupe privé de personnes. Le foncier peut être affecté, mis à disposition pour un temps donné, mais jamais aliéné en propriété privée. Sachons que nous comptons aujourd'hui près de sept milliards d'êtres humains, plus toute la biodiversité nécessaire à notre survie à tous et toutes.

 

2. La vie et le vivant représentent la richesse naturelle terrestre la plus précieuse. Tout brevetage, toute forme d'appropriation privée et d'utilisation lucrative du vivant relèvent de la liberté sauvage (libéralisme), par conséquent de la régression suicidaire de l'espèce humaine.

 

3. Les composants naturels du sol et du sous-sol, l'eau, l'air et leur contenu naturel, et toutes les énergies naturelles sont des biens communs de l'humanité. Dans leur exploitation pour les besoins de l'humanité et de la biodiversité, le prix de vente des produits transformés ne doit pas excéder la triple exigence du coût salarial de cette transformation, de la participation au RIE et aux cotisations sociales et fiscales nécessaires au vivre bien ensemble au local et au planétaire. A Madagascar, nous devons penser aux grands prédateurs néolibéraux qui veulent y piller les immenses biens communs naturels de l'humanité. 
 

 

B. Les biens créés et accumulés par l'humanité :

 

1. Le savoir environnemental (dit savoir scientifique) et le savoir-faire (technique et technologie). Aucune personne privée ne doit se les accaparer. L'humanité a maintenant près de trois millions d'années d'existence. De telle sorte qu'aujourd'hui, aucun chercheur ni groupe de chercheurs, aucun ingénieur, honnête, ne peut prétendre faire aboutir son invention ou sa recherche sans recourir à l'énorme socle de savoir et de savoir-faire fourni par les générations précédentes et actuelles de tous les peuples.

 

2. De la même façon, grâce ou à cause des sacrifices de tous les peuples et de leurs générations dans les systèmes jungliers vécus par l'humanité, toutes les grandes œuvres artistiques et architecturales, toutes les grandes infra-structures, tous les services et entreprises publics, et tous les fonds privés d'assurance, appartiennent à l'humanité.

 

3. Pareil pour tous les butins financiers de la prédation libérale et néolibérale, placés en bourse, qui pompent chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde même, des milliards d'euros ou de dollars, à partir de l'économie réelle vers la bulle financière spéculative. Et leurs corollaires, les paradis fiscaux où se cachent des immensités de butins. 
 

 

C. Les richesses produites aujourd'hui :

 

Les richesses naturelles et les biens communs créés et accumulés par l'humanité forment un socle incontournable, obligatoire qui permet toute nouvelle technologie et toute nouvelle entreprise de haute technologie, qu'elles soient de production de biens ou de services, et où qu'elles se trouvent sur la planète.

 

En ce début du XXIème siècle, les fruits de l'utilisation industrielle et agricole de tous ces biens communs de l'humanité doivent être l'objet d'affectation et/ou de partage décidés par tous les fils et toutes les filles, adultes, de l'humanité, de manière à ce qu'aucun être humain vivant ne souffre plus de pauvreté ni de faim ni de famine ni de maladie soignable.     



*******


Aucune personne privée ne doit s'approprier, d'une manière ou d'une autre, tout ou partie des biens naturels planétaires, des biens créés par l'humanité au fil des millénaires et des richesses produites actuellement chaque jour par tous et toutes.


Tout être humain, majeur et en vie, a un droit naturel et inaliénable, égal pour tous et toutes, à la cogestion de l'affectation de ces biens communs. Chaque citoyen / ci-toyenne a le devoir absolu de le revendiquer.


 

Joseph RAHARIJESY
(infatigable militant pour le toi-et-moi horizontal, solidaire et universel)
http://www.fokonolona-renove.org/










Article 6

Envoi par Alexis Asumani Bengantundu : http://citoyensdumonde.fr/spip.php?article62
http://www.recim.org/civil/p2007-3.htm







AUX CITOYENS DU MONDE :

LES PENSEES ET L'APPEL D'UN AFRICAIN




Paix et Liberté plus Conseil de sécurité

 


Bonjour mes chers frères et sœurs Citoyens du Monde,

 

Ce n’est pas la première fois, et ce n’est certainement pas la dernière, que l’Etat d’Israël s’attaque à un objectif civil moyennant l’utilisation de forces militaires – aériennes et navales – lourdes  et impressionnantes.

 

Ce n’est sûrement  pas  la première fois non plus, et  hélas ! probablement pas la dernière fois, qu’Israël lance une opération militaire  d’envergure  en dehors  de ses frontières.

 

Ce n’est pas la première fois  enfin qu’Israël foule au pied le Droit International, et plus particulièrement  le Droit International humanitaire, et lance un énième défi au Conseil de Sécurité de l’ONU, en ignorant ses multiples résolutions. Dernière en date,  la résolution 1960 (du 9 janvier 2009) adoptée à la suite  de l’opération Plomb Durci contre Gaza et en vertu  de laquelle le Conseil de Sécurité  soulignait  notamment « La nécessité  de faire en sorte que les biens et les personnes puissent  emprunter régulièrement  et durablement  les points de passage de Gaza »  et appelait « à la fourniture et la distribution sans entrave dans tout Gaza de l’aide humanitaire, y compris les vivres, le carburant  et les traitements médicaux ».

 

En réalité, Israël, fort de son impunité  et de l’immunité  dont il bénéficie au sein des instances onusiennes, a habitué la communauté  internationale  totalement impuissante  à son égard, à  de tels défis. A chaque nouvelle opération, Israël  franchit  une étape  supplémentaire dans les sens de la provocation. Avec la dernière attaque contre la flottille de la liberté, l’Etat hébreu  n’a fait qu’administrer une nouvelle preuve à tous les Etats, alliés et ennemis, neutres  et engagés, puissants et modestes, Occidentaux, Arabes, Musulmans  et non alignés, qu’il entendait continuer  de se prévaloir  d’un statut  à part, en matière  de droit international commun, et qu’aucune  norme juridique  internationale, conventionnelle, coutumière ou unilatérale, ne s’impose à lui.

 

En se livrant à une attaque  contre un convoi humanitaire, international, en dehors de ses eaux territoriales, en tuant  une dizaine  de militants, en blessant  une quarantaine  et en arrêtant des centaines, Israël a commis une série de crimes d’une extrême gravité qui engagent sa responsabilité internationale et qui auraient dû lui valoir des sanctions collectives (Chapitre VII : [Action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression], votées des Nations-Unies). De même, cette cascade de forfaits aurait dû valoir aux dirigeants de l’Etat hébreu et aux exécutants  de l’opération,  des poursuites pénales, aussi bien devant les juridictions internes des différents Etats, signataires de la 4 è convention de Genève relative à la protection de civils, que devant la cour pénale Internationale.

 

Mais le Conseil de sécurité s’est borné à exhorter Israël à engager une enquête « Transparente, crédible, impartiale et rapide » à libérer immédiatement les navires et les civils détenus et garantir la livraison de l’aide du convoi ». L’attitude peu énergique  du Conseil de sécurité ne peut que conforter Israël à faire fi de la légalité internationale.

 

La première fois que, je parlais d’Israël et Palestine, mon frère Daniel DURAND m’avait montré que nous devons travailler beaucoup plus pour l’édification  des valeurs  humanitaires.

 

« Qui craint de souffrir, il souffre déjà de ce qu’il craint »

 

(Lisez les Essais de Montaigne)  

 


**************

 


La démocratie en Afrique sous les tropiques…
et un appel à partager discussions et pensées

 


Mes sœurs et frères,

 

Avoir des présidents dits démocratiquement élus et des institutions dites républicaines ne changent grand-chose au quotidien des Africains.

 

La croissance est là…mais la croissance ne se mange pas, tout comme la démocratie !

 

Réputés être des modèles en la matière en Afrique de l’Ouest, le Sénégal, le Mali et le Bénin n’ont pas vu la pauvreté de leur population reculer. Ils n’ont pas pu donner des emplois  à leur jeunesse désœuvrée. Si les institutions élues sont gages de stabilité de la vie politique, elles ne sont toujours pas porteuses de mieux être économique.

 

L’Afrique a besoin de démocratie économique, celle là même qui interdit l’équité dans la gestion des deniers publics. A quoi servent les élections si elles installent des pouvoirs qui VAMPIRISENT les ressources de l’Etat et CONDAMNENT leurs peuples à vivre dans la misère ?

 

Quel est leur SENS si elles permettent tout simplement d’arbitrer la lutte entre des aristocraties rivales, qui relaient aux commandes pour se servir et non pour servir ?

 

La vraie démocratie commence  par la remise à chacun  de ce qui lui revient dans ce qui appartient à tous. Autant  dire qu’elle n’existe pas sous les tropiques. Dans un contexte  de déliquescence  de l’enseignement  public, seuls les enfants des « gens d’en haut «  sont  formés dans les bonnes écoles, essentiellement privées, avant d’être pistonnés pour accéder  aux emplois les plus convoités. Tout fonctionne suivant le même principe discriminatoire, de l’organisation de concours d’accès à l’administration, à l’attribution des titres fonciers, en passant par la délivrance de documents administratifs et la distribution de la justice. Ceux qui ne l’ont pas [le piston], souvent les mêmes sur plusieurs générations, ils ne sortiront jamais et nulle part.

 

A quand la démocratie économique garantissant, au-delà  des textes constitutionnels, les mêmes droits  à tous, l’égal accès de tous aux ressources publiques, à une formation correcte, à l’emploi, à la propriété foncière, à une justice équitable ? C’est surtout  de cette démocratie là que les Africains ont besoin.

 

Nous oeuvrons aujourd’hui pour la Paix  et la Liberté  et la vraie démocratie enfin pour l’Universalité.

 

Le citoyen du Monde Yves ANGELLOZ contribue  à cette universalité à travers les « Jeux Mondiaux de la Paix » ; le Citoyen du Monde Daniel DURAND, quant à lui, c’est à travers le RECIM (Registre des Citoyens du Monde) ; le poly Michel PORTAL travaille dans la NEF ( Nouvelle Economie Fraternelle) ; Jean-Jacques REY œuvre pour son réseau dans le Réseau… Je n’arrive pas à citer toutes les femmes et tous les hommes, Citoyens du Monde,  qui cherchent à contribuer à l’installation  des institutions universelles.

 

Africains, Européens, Américains, Asiatiques se retrouvant dans  ces organisations de bonne volonté, nous sommes tous citoyens du monde. Nous savons que la loi d’entraide a sa source  dans la doctrine  générale  de charité  et d’amour universel. Et l’amitié  est un sentiment très proche  de l’amour, une tendresse  en raison  de laquelle sacrifier sa vie pour un ami  est une éventualité  normale.

 

Mes chers sœurs et frères, Citoyens du Monde, le Philosophe Alain nous dit que « Aimer, c’est trouver sa richesse hors de soi  », et, Aristote, dans l’Ethique à Nicomaque : « Vivre ensemble et mettre en commun discussions et pensées : c’est en ce sens là, semble–t-il, qu’on doit parler de vie en société quand il s’agit des hommes, et il n’en est pas pour eux comme pour les bestiaux où elle consiste seulement à paître dans le même lieu »

 

Trouvons notre richesse hors de nous, mes frères et sœurs.

 

Qui aimera mettre en commun discussions et pensées ? A bientôt.

 


Polycitoyennement,

 

Alexis ASUMANI BENGANTUNDU
Solidarité Bonne Volonté/Goma, RD du Congo
BP 78 Gisenyi/Rwanda
+ 243 811520025
+ 243 853363310

esperoab[mettre arobase]yahoo.fr










Article 7

Envoi par Denise Bernhardt :
http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/POESIE/oeuvresamies/d-bernhardt/index.html
pour
FOSRED : http://www.fosredhaiti.org/
(Fédération des Organisations Solidaires pour la Relance de la Démocratie [à Haïti]







LA SITUATION DES ETRES HUMAINS A PETITE RIVIERE DE NIPPES



L’Héroïne de la Cholette bravant la faim

rien qu’avec de la marmite, de l’eau et du feu !




Vendredi 27 Juin 2010, à Petites Rivières de Nippes, une délégation de la Fédération des Organisations Solidaires pour la Relance de la Démocratie (FOSRED) s’est rendue sur place en vue de planifier les activités du festival que FOSRED compte réaliser du 23 au 25 Août 2010 à Cholette, 2ème section communale située au département des Nippes. Le Président de la fédération (FOSRED), en l’occurrence Monsieur Pierre Fritzner, en compagnie d’autres responsables, ont effectué une visite des lieux sur le site devant accueillir cette festivité.

 

10 heures du matin, les habitants de la dite section, sous nos directives, essaient d’aménager un bassin dans la rivière située dans la localité de Movette qui servira de lieu principal de destination et de détente pour les visiteurs, où ils pourront prendre des bains de rivière. C’est à ce moment-là qu’un riverain de la zone nous a appelés pour nous signaler la triste réalité d’une famille composée de huit (8) personnes.

 

A notre arrivée sur place, la mère vide les lieux, probablement par peur de se voir avilir par les habitants et les curieux, accompagnant la délégation de la FOSRED. Mais l’aînée de la famille que nous surnommons l’héroïne pour notre papier, âgée seulement de 11 ans, reste et continue à faire sa besogne journalière, sans même prendre le temps de voir ce qui se passe autour d’elle.

 

Incroyablement, la fille de 11 ans se laisse surprendre en train de bouillir des mangues vertes pour se nourrir, elle et les autres membres de sa famille. Nous l’interrogeons sur le pourquoi d’une telle action, et elle nous répond ainsi : "J’ai faim, je n’ai rien à manger, je n’ai que des mangues vertes, alors je suis obligée de les faire bouillir ".

 


Cette scène dégradante, honteuse où la dignité humaine est quasiment inexistante pour une fille de 11 ans, appelée à être femme dans 7 ans, nous interpelle pour ne pas avoir su garder la grandeur d’âme des pères de la nation qui nous a été léguée, après 206 ans d’indépendance, faisant de ce coin de terre la première république noire du monde, et qui pis est, cette scène macabre se déroule juste à 112 kms de la capitale politique d’Haïti : Port-au-Prince.

 

Port-au-Prince, devenant république d’Haïti par notre façon de faire, où sont brassés également des millions de dollars tant par les soi-disant d’Homme d’État que par les ONGs qui ne font que prendre des photos pour une distribution de tente, pour la mise en place d’une citerne d’eau potable ou pour tout simplement une distribution de kits alimentaires, et qui, dans notre malheur, prennent le plaisir de photographier et de prendre en vidéo la moindre bagarre liée à ces dites distributions, qui, pour la FOSRED, sont des distributions que nous qualifions tout simplement d’avilissement.



Pourquoi la présence des Nations-Unies et de la communauté internationale en Haïti ?? Où sont les hommes du Gouvernement ? Où sont les ONGs faisant un peu partout à travers le monde des levées de fond au nom du peuple Haïtien ? Pourtant les constats sont palpables. Rien qu’à 112 kms de la capitale, on trouve encore des êtres humains allant au-delà du Moyen-Âge, se faisant bouillir des mangues vertes pour pouvoir atténuer leur faim.


Depuis 25 ans, ces soi-disant bienfaiteurs venus de tous les recoins de la terre, se font plutôt passer pour des malveillants sans foi ni loi, venant en mission pour s’enrichir au nom du plus pauvre, tout en constatant que les plus pauvres ne font que de stagner dans leur état de pauvreté.

 

La FOSRED s’interroge sur :


1--Comment peut-on changer la situation d’un peuple sans se rendre là il y a vraiment le besoin, sans même prendre le minimum pour apprendre un peu de son histoire pour mieux comprendre sa réalité ?
2--Comment peut-on également changer la vie socio-économique d’un peuple sans prendre le temps qu’il faut pour identifier les principaux et réels leaders ou organisations travaillant pour leur amélioration ?
3--Comment peut-on améliorer les conditions de vie d’un peuple si les institutions internationales dites venues aider le pays, ne font que concentrer leurs principales ressources à Port-au-Prince qu’on appelle ironiquement République de Port-au-Prince, en excluant le reste du pays pataugeant dans la misère ?

 

La Fédération des Organisations Solidaires pour la Relance de la Démocratie (FOSRED) :

-a) sollicite une présence effective des ONGs internationales venant partout du monde en mission pour aider Haïti,

-b) de décentraliser leurs ressources et leurs services,
-c) fournir à travers tout le pays une assistance significative plus particulièrement dans les Nippes en vue de restaurer la dignité de cette famille et tant d’autres familles de la République d’Haïti et non de la République de Port-au-Prince.

 


FOSRED
Fédération des Organisations Solidaires pour la Relance de la Démocratie
Entre Waney 87 & 89, rue Beliotte # 11 Carrefour
Téléphone : (509) 3464 0650 / 3450 3200/ 3890-2280
www.fosredhaiti.org
PS : Souhaitez –vous aider cette population ?
Si oui, contactez-nous via cet e-mail :
info[mettre arobase]fosrehaiti.org

.

 


Note :
http://www.fosredhaiti.org/qui-sommes-nous
La Fédération des Organisations Solidaires pour la Relance de la Démocratie (FOSRED) est une Coalition d'organisation a caractère social sans but lucratif créer le 15 mars 2000 dans la capitale haïtienne oeuvrant au renforcement organisationnelle aussi bien pour le développement harmonieuse et durable en Haïti conformément à la législation haïtienne, notamment aux dispositions de la loi en vigueur.
Elle est une organisation libre, démocratique et indépendant de toute domination. Elle consiste  à diagnostiquer les problèmes par la réflexion, l’action et la réaction en exerçant  des pressions sur les instances concernées en vue de l’amélioration du bien être des citoyens(nes). En fait, nous voulons les responsabiliser










Article 8

Envoi par Michel Portal :
http://www.auray.fr/vie-associative/les-associations/education-famille/la-liste-alphabetique/











LA FINANCE: UN ÉTAT AVANT TOUT ÉTAT.
IMAGINONS AUTRE CHOSE




Parallèlement aux combats bien réels que chacun trouve prioritaires (retraites, santé, éducation, sécurité, paix, nucléaire, nitrates, pesticides, justice, droits de l'être humain, spiritualité impartiale, etc... la liste est longue), vous devriez garder une place afin de lutter pour un argent correct, un système monétaire équitable.

 

L'argent n'est pas tout bien sûr, mais il colle à beaucoup de problèmes. Si vous avez déjà tenté d'agir pour améliorer notre société, vous vous êtes sans doute rendu compte que l'argent pesait sur votre combat préféré. "Pas de sous", "Pas assez d'argent" empêchent bien des réalisations (publiques comme privées) alors même qu'un besoin humain est là, reconnu, que la planète s'en trouverait mieux, que les personnes compétentes existent et sont peut-être au chômage, que les techniques sont au point et les matières premières disponibles. Un simple manque d'argent est-il un argument recevable ?

 

Nous avons trop dans l'idée que la richesse est l'argent, les billets, un compte garni, l'or, des matières précieuses ou des oeuvres d'art. Or, il s'agit-là d'une illusion forte et très entretenue. Je paie avec des billets ou ma carte et j'oublie - un peu ou beaucoup - que la richesse est en vérité l'ensemble des biens et des services utiles produits par le travail - rémunéré ou non - des Humains. Mon billet ou mon diamant, de toutes façons, ne peut acheter que ce qui existe.

 

A quel prix ? A bien réfléchir, un prix est seulement une addition de salaires et de marges (bénéfices et intérêts). Seuls en effet les êtres humains se font payer (et certains malheureusement n'y réussissent pas vraiment !) Ni les matières premières, ni les objets au final ne touchent de l'argent. L'argent, c'est toujours quelqu'un qui le perçoit. Ça surprend et pourtant, c'est élémentaire : l'argent lui-même ne travaille pas ; contrairement à ce que dit le slogan. Derrière l'argent - pièces, billets et comptes - est enfouie la question du partage des richesses que produit le travail (les emplois rémunérés, mais aussi les nombreuses autres actions utiles qui ne sont pas monnayées: travaux de personnes au foyer, de bénévoles, etc.)... 
 

 

"Parce que les lois étaient mal faites, on a trouvé les hommes paresseux -

 parce qu’ils étaient paresseux, on les a mis dans l’esclavage"
Michel de Montaigne

 


Pour avancer, je suggère de repérer, sans parti pris et sans idéologiser si possible, les règles et lois qui ont vigueur à la source de l'argent. Les règles initiales donnent un exemple - Encourageant ou pernicieux, celui-ci sera contagieux pour l'ensemble de la société -.
La source d'argent est la création monétaire. Qui est légitimement propriétaire de cette émission? Je laisse cette question à votre jugement. L'or dont certains (qui en ont) rêvent la restauration, a été abandonné comme source depuis le 15 août 1971. Ça va mal, direz-vous, mais ça allait déjà mal avec l'or (1939-1945, 1929, 14-18, ... sans remonter jusqu'à l'antiquité) -. Qu'est-ce donc que l'argent ? Je vais regarder trois étapes.

 

 Étape 1 : Parlons d'abord de la cerise sur le gâteau. La monnaie, créée principalement par la planche à billets de la banque centrale des USA : la FED (officiellement publique), est achetée à bas coût (au taux de moins de 1% actuellement) par quelques grandes banques très discrètes. Ni vous, ni moi, ni nos États, ni nos entreprises, ni les nombreuses autres banques intermédiaires n'ont accès à ces prêts favorisés. Ces banques "à part" (et depuis peu l'État US) bénéficient en fait du privilège tout à fait royal d'émettre la monnaie. Les autres États passent après. Ils sont éliminés de cette création (les "puissants" USA l'étaient depuis 1913 jusqu'à récemment). L'ensemble des États est maintenu dans la rareté monétaire et par suite contraint à des emprunts léonins de gré, à force de corruptions ou par réglementation.

 

Étape 2 : En Europe par exemple, un règlement commun interdit aux États (soi-disant souverains) de créer l'argent qui leur est nécessaire à la banque centrale imprimant leur monnaie. Privés de planches à billets, nos pays doivent obligatoirement emprunter sur le marché bancaire. Emprunter et non pas créer (Pour la différence, le prix, voir plus bas l'étape 3). L'interdiction de "battre monnaie" a commencé en France avec une loi discrètement votée en janvier 1973. Elle a été confirmée depuis par les traités de Maastricht (art 104), puis Lisbonne (art 123) pour les 27.

 

Le motif officiel de cette interdiction (avec laquelle Juppé et Hollande sont complètement d'accord) est en partie fondé, mais en partie seulement. Une telle liberté peut servir à faire fonctionner égoïstement et follement la planche à billets de chaque État. Il est vrai que des États ont usé et abusé de cette facilité dans le passé (Allemagne nazie, Italie, etc...). Mais cette facilité, ce sont les banques privilégiées planquées derrière la FED qui l'ont retrouvée (avec le trésor US et la BCE un peu... il faut bien acheter les silences de ceux qui savent. Et ça coûte cher). Le national-socialisme est justement tombé, mais le fonctionnement des planches à billets, créatrices de monnaie (normalement en relation avec la production des richesses) est toujours aussi peu démocratique, aussi peu participatif, aussi peu social. Voyez l'actualité.

 

Étape 3 : Après la cerise et la curieuse recette de l'étape 2, nous trouvons le gâteau. Évidemment, les gouvernants des différents pays ont besoin d'argent; ne serait-ce que pour équilibrer la masse monétaire en circulation avec la quantité croissante de travaux et de services effectuée dans les pays. Comme il est interdit de fabriquer de la monnaie nouvelle (même légitime), les pays l'empruntent à ceux qui en ont. Qui en a ? Des très Riches bien sûr (surtout des banques) qui profitent de l'épargne déposée et spéculent. Peuvent prêter massivement, ceux qui ont déjà beaucoup plus que le nécessaire.
L'Allemagne obtient l'argent à 3%. La Grèce à 10% ou plus. La France à 4%. Inégalité devant la "ressource". Pas d'égalité des chances entre pays, la paix est en danger. Et pas besoin d'être sorti de polytechnique pour calculer que 3, 4 ou 10% l'après midi, c'est plus qu'1% (ou moins) le matin ! Un sacré
bénéfice sans travail sur des sommes énormes pour les Riches prêteurs aux États. De façon masquée mais bien réelle, la haute Finance et des Riches (sans souveraineté proclamée) taxent ainsi légalement (étape 2) nos États qui s'endettent et ne peuvent récupérer qu'en nous imposant. Est-ce légitime ?


Cette taxe constitue maintenant le principal des dettes publiques croissantes dont on nous rebat les oreilles. Même les États assez bien gérés, subissent. Les intérêts d'emprunts les alourdissent anormalement. Pas étonnant qu'il faille peu à peu mettre en coupe les services publics, les petites et moyennes entreprises, les citoyens ordinaires. Pas étonnant qu'il y ait des retombées violentes, des émeutes de la faim dans des pays pauvres...
Les mauvaises gestions étatiques existent, mais l'essentiel des dettes est maintenant un profit indu. En France, la croissance de la dette - comme le chômage - a débuté en 1973. Elle est au bénéfice de Prêteurs qui n'ont rien de Pauvres (emprunt Giscard par ex.). On joue de notre sens moral: payer ses dettes est très nécessaire. Je veux être honnête et j'en suis d'accord. Mais pas d'accord pour l'arnaque ! Depuis 1973, la France a payé en intérêts à ses Prêteurs, quasiment le montant de la dette totale actuelle: 1500 milliards d'euros environ. La Finance nous a imposé sans le dire, avant même nos gouvernants. Ce n'est pas durable.
La Finance est plus qu'un État dans l'État, c'est un État avant tout État.

 


Imaginons une nouvelle étape: une main enfin invisible pour régler les planches à billets?

 


L'étape 3 a besoin des étapes 1 et 2. La cerise-planche à billets dont nous avons parlé en 1, puis la recette pipée vue en 2, cachent en 3 un énorme gâteau: une rente constante sans travail. Par nos États subornés ou complices, une ponction permanente de la Finance sur l'activité générale.
Les crédits premiers dont la Finance dispose par la cerise, lui permettent d'orienter puis, année après année, de diriger effectivement l'économie, en un mot de faire la politique. Elle choisit de prêter ce qu'elle veut, à qui elle veut et à ses conditions. Les milliers de milliards dans ses mains sont en attente. De l'économie virtuelle, ils peuvent s'investir du jour au lendemain dans le réel et pas le plus sage...
Pour garder la main, les Hiérarques de la finance corrompent les Corruptibles, mettent en placard (doré) les Gêneurs et violentent les Résistants.
Je ne veux pas parler des "coups" spéculatifs et autres bulles lourdes des "Toubiguetoufelles" qui sont autant de vols crapuleux (souvent entre crocodiles avec retombées économiques) à punir par la loi ordinaire. Ils masquent la mécanique ordinaire de l'exploitation.
Ce ne sont pas les têtes des Hiérarques qu'il faut faire tomber, mais le système entier qu'il faut démocratiser en profondeur en tenant compte de ce qu'est l'être humain: ni naturellement bon, ni naturellement mauvais mais capable des deux.

 

Un drogué (la finance établie) supporte très difficilement la suppression de sa drogue. Il faut donc être très diplomate avec une finance habituée aux facilités de la corruption et de la violence (Elle tient bien des politiciens professionnels), mais ne rien céder sur le fond. Dans la marche vers une régulation monétaire honnête, tâchons de discerner.
La banque, non, pas la banque, la création monétaire (les banques centrales) devrait devenir indépendante des gouvernants des États-Nations (acquis de l'histoire), mais également des Financiers (acquis du présent). Le nouvel argent devra être public évidemment, mais sans être sous la coupe des gouvernants comme des financiers. Un objectif pourrait être pour les États d'obtenir l'argent neuf au même prix que les banques les plus favorisées (moins de 1%). Les citoyens doivent imposer une impartialité entre public et privé dans la compétition économique. C'est un moyen pour relativiser des idéologies concurrentes capables de devenir ennemies.

 

Toutes classes confondues, c'est à ceux qui portent l'esprit de démocratie dans tous les pays, aux travailleurs très utiles (y compris les patrons d'industrie et les bénévoles non rémunérés), au peuple entier de constituer le corps du système de réglage des planches à billets, de le mettre au point et de l'ajuster au fur et à mesure. Pour obtenir une "planche de salut" monétaire, il nous faut des planches à billets sous la responsabilité de citoyennes et de citoyens sincères, nombreux, libres, motivés, rendus compétents par adossement à des professionnels de l'argent. La planche à billets a besoin de corrections massives ou fines, fréquentes, éclairées, localisées, régionalisées ou mondialisées.

 

Je n'attends pas de miracle d'un grand soir, mais une action monétaire démocratique à la manière des vers de terre rendant la terre féconde par son aération. L'être humain reste l'être humain susceptible de corruptions et de violences. Cependant en "collant" auprès de chaque institution financière (en commençant avec celles qui voudront être volontaires), un regard de jurés-conseillers tirés au sort, aidés de travailleurs de la banque et du fisc élus par leurs collègues de travail (imitation adaptée à l'argent des jurys de cours d'assises existants depuis des décennies), il devrait devenir possible de faire respirer les monnaies honnêtement. Sans inflations voleuses ou profits sans travail.
 
Pour la correction des planches à billets, on ne peut compter sur un seul jury-conseil populaire, ni sur une hiérarchie établie entre plusieurs. Par contre la multiplication de jurys-conseils, non par élections (souvent instrumentalisées par la finance établie) mais grâce au hasard, auprès d'instances financières pourrait donner des résultats positifs. Il y aurait impossibilité pour les tenants actuels de l'argent de soudoyer l'ensemble des organes de veille. Une main enfin invisible?

 

Cette nouvelle mécanique monétaire supposerait des négociations suivies entre États, entre collectivités, entre communautés avec jumelages libres, basés sur le franc-parler et l'égalité de temps d'expression des participants. Le but étant de construire une confiance puisque la confiance est consubstantielle à toute monnaie crédible.
Une ONU non-discriminante pourrait être le siège premier ou dernier des jurys-conseils, sous les auspices de la Déclaration Universelle des Droits du 10 décembre 1948 au sortir de la dernière guerre mondiale.

En réalité sans doute, le phénomène monétaire régulateur et transformateur passera souvent au début par de petites banques sociales et mutuelles ou par des groupes de démocrates locaux ou familiers par communauté, équipés s'il le faut de monnaies locales complémentaires (Ces monnaies sont peut-être plus à mon sens des outils de pédagogie et de prise de conscience que des objectifs finaux).
Ces groupes seront courageusement responsables d'une diffusion de l'esprit de justice sur un territoire géographique défini (ou sur un "territoire" plus virtuel). Ils ne se contenteront pas de mots. Ils seront donc et contestés à la moindre erreur de pilotage. Leur honneur sera de refuser l'exclusion de quiconque de notre humanité commune, inventrice,
dans toutes ses cultures, de monnaies pour ses échanges.


Cordialement et polycitoyennement

 


Michel PORTAL

41 rue du Château
F 56400 Auray
Breizh / France / Ewropo / Terglobo
michelportal2[mettre arobase]free.fr










Article 9

Envoi par Robert Bibeau : http://www.robertbibeau.ca/palestine.html









UNE ATTAQUE IMMINENTE

CONTRE LE PAKISTAN ET L’AFGHANISTAN




24.06.2010


Pourquoi crier « au loup » avec l’État-major israélien ?

On fait grand cas depuis quelques jours du fait qu’une escadre américaine a traversé le canal de Suez en direction de la Mer Rouge. Le porte-avions
Truman et une douzaine de navires d’escortes, dont un lanceur de missiles israéliens, se dirigent vers le Golfe Persique selon le journal "Haaretz" lui-même alimentée de première main par l’État-major israélien (1).

 

Pendant ce temps, des officiers de l’armée israélienne, encore eux, informaient le "Sunday Times" de Londres de l’accord de l’Arabie saoudite pour un usage offensif de son espace aérien en prévision d’une attaque israélienne imminente contre les centres de recherche nucléaires iraniens. Devant le démenti formel et précipité de l’Arabie saoudite, les colporteurs de rumeurs se sont fait souffler une voie alternative : soit la Jordanie, l’Irak puis le Kuweit sous occupation américaine (2) serait le nouveau couloir d’attaque imminente contre l’Iran. Des bombes de fort tonnage, anti-bunkers Blu-117, seraient acheminées vers la base américaine de Diego Garcia et vers les dépôts de sécurité américains en Israël. Les avions américains B-2, capables de percer les défenses anti-aériennes iraniennes, seraient prêts à décoller pour attaquer l’Iran, sans compter qu’un sous-marin nucléaire Dolphin, fournis par l’Allemagne à Israël, mouillerait dans le Golfe Persique.  

 

Comme si ce scénario d’apocalypse ne suffisait pas, le journal "Il manifesto" colporte une autre information très précise, émanant elle aussi de l’état-major israélien; des troupes aéroportées et des marines feraient parties de l’escadre qui a traversé le canal de Suez. Le mystérieux officier d’État-major israélien a toutefois refusé de dévoiler la date et l’heure précise de l’attaque contre le centre nucléaire iranien de Bushehr. On s’étonne d’un tel manque de courtoisie de la part d’un officier aussi prolixe... (3)

 

Pour Michel Chossudovsky, la dernière résolution du conseil de Sécurité de L’ONU autorisant des sanctions aggravées contre l’Iran ne serait rien de moins qu’un « Feu vert » de l’ONU à une attaque préventive américano-israélienne contre l'Iran. Monsieur Chossudovsky de conclure que « La  résolution du Conseil de sécurité transforme l'Iran en proie facile » (4).

 

Aucune résolution de l’ONU ne peut transformer l’Iran en proie facile pour l’impérialisme américain.  Les États-Unis l’ont déjà prouvé lors de l’invasion de l’Irak, ils se passent très bien des résolutions de l’ONU quand ils décident d’agresser et d’envahir un État libre et indépendant.

 

Les États-Unis n’ont absolument pas besoin des avions F-16 qu’ils ont fournis aux israéliens, non plus que du navire porte-missiles ou encore moins du sous-marin nucléaire israélien de seconde main pour effectuer cette agression contre les centres de recherche nucléaires, iraniens. Lors de l’attaque contre l’Afghanistan, de même lors de l’invasion de l’Irak, officiellement, les troupes israéliennes avaient été tenues à l’écart du théâtre des opérations. Si des avions B-2 sont basées à Diego Garcia, elles peuvent effectuer le travail de destruction, il est inutile d’y impliquer les avions américains pilotés par des israéliens, et il est totalement ridicule d’amener un porte-avions américain dans le Golfe Persique pour en faire la proie de la contre-offensive iranienne et pour éventuellement le bloquer, avec toute son escadre, dans cette petite mer intérieure, en cas de fermeture de l’étroit Détroit d’Ormuz.

 

Enfin, Les États-Unis en sont-ils réduits à envisager l’utilisation de l'arme atomique contre l’Iran ?  Non, pas encore assurément. Dernier argument, après  la déconfiture irakienne dont les américains ne sont toujours pas sortis, mais dont ils espèrent se sortir prochainement grâce à la collaboration de l’Iran Chiite et de son appel au calme en direction des résistants Chiites irakiens, il est absolument exclu que les États-Unis envisagent un débarquement et une invasion terrestre de l’Iran. Soyons sérieux, un million de soldats irakiens ont été tenus en échec par l’Iran Khoméniste. Combien de soldats américains seraient requis pour l’occupation du territoire iranien ?  

 

Sans compter que les troupes de L’OTAN s’embourbent de plus en plus en Afghanistan où elles sont mises en échec par la résistance afghane qui ne bénéficie pas du tout du soutien iranien,  mais seulement du soutien de leurs frères d’armes du Pakistan où les attaques aériennes américaines font de nombreuses victimes civiles, mais ne marquent  aucun progrès militaire. Imaginez quelques instants l’avenir des troupes de l’OTAN dans cette partie du monde si l’IRAN soutenait la résistance afghane, la résistance pakistanaise, et si elle lançait la résistance Chiite irakienne contre les collaborateurs kurdes et contre les collaborateurs irakiens !  Après tous ces désastres militaires américains, qui croira sérieusement que les États-Unis s’apprêtent à ouvrir un nouveau front militaire contre l’Iran ?
 

 

La Résolution 1929 de l’ONU

 

Que dit la Résolution 1929 présentant une nouvelle volée de sanctions adoptée par le Conseil de sécurité le l’ONU le 9 juin dernier ?  « Le Conseil de sécurité a voté l'imposition d'une quatrième série de très larges sanctions contre de la République islamique d'Iran, qui comprennent un embargo sur les armes ainsi que des « contrôles financiers plus sévères ». Le président iranien Ahmadinejad a, quant à lui, qualifié la résolution du Conseil, de papier souillé sans valeur (5).  Contrairement à M. Chossudovsky  nous ne croyons pas que cette résolution  fournisse « un feu vert à l'alliance militaire États-Unis-OTAN-Israël pour menacer l'Iran d'une attaque nucléaire préemptive punitive, appuyée du sceau du Conseil de sécurité de l’ONU. » (6).

 

C’est d’ailleurs la raison qui explique que les alliés de l’Iran,  la Russie et la Chine, ont préféré voter en faveur de cette résolution injuste, inique mais en pratique inoffensive, et que ces deux puissances n’ont pas l’intention de respecter comme le subodore monsieur Chossudovsky : « Si elle était pleinement appliquée, non seulement la résolution invaliderait les accords bilatéraux de coopération militaire avec l'Iran, mais elle créerait une brèche dans l'Organisation de coopération de Shanghai (l’OCS). » (7). Bonnes conclusions monsieur Chossudovsky. 

 

Il est dangereux pour les démocrates du monde et pour les peuples épris de paix et de justice de spéculer sur les alliances impérialistes et de proposer d’appuyer une alliance agressive (l’OCS) contre une autre alliance agressive (L’OTAN)  comme le suggère l’auteur de l’analyse :   « La Fédération de Russie et la République populaire de Chine ont cédé aux pressions américaines et elles ont voté en faveur d'une résolution, qui n'est pas seulement préjudiciable à la sécurité de l'Iran, mais qui affaiblit sérieusement et sape leur rôle stratégique en tant que potentielles puissances mondiales rivales sur l’échiquier géopolitique eurasien. ». (8) Qu’est-ce que les peuples du monde ont à gagner du renforcement des puissances mondiales rivales russe et chinoise ? La guerre inter puissances rivales ?

 

Pour preuve que personne ne compte respecter cette nouvelle volée de sanctions adoptée par le Conseil de sécurité,  quelques jours après l’adoption de la Résolution 1929, le Pakistan signait un accord d’approvisionnement en gaz avec l’Iran et ouvrait la porte à l’approvisionnement chinois par oléoduc évitant le Détroit d’Ormuz tant menacé. Ce dernier point est de nature à indisposer fortement les américains (9) qui perdent ainsi un puissant moyen de pression sur l’économie chinoise. Nous l’avons déjà écrit, les américains ne font pas la guerre dans cette partie du monde pour construire des pipelines et assurer l’approvisionnement en hydrocarbure mais pour entraver la construction de pipelines et l’approvisionnement de leurs concurrents commerciaux en pétrole et en gaz peu dispendieux (10)

 

Les américains souhaitent-ils à ce moment-ci de l’histoire perturber l’approvisionnement en pétrole et en gaz de leurs alliés européens et japonais ainsi que de leurs concurrents et fournisseurs indiens et chinois ?  Nous ne le croyons pas. Une hausse drastique du prix des énergies fossiles entraînerait l’économie américaine et mondiale dans une crise indescriptible alors qu'elle ne s'est pas encore remise de la crise spéculative contre l'euro (11).  
 

 

Qui est menacé par le porte avion américain et ses complices israéliens ?

 

Il est vrai que le loup américain rode dans cette contrée et il prépare une agression à grande échelle mais ce n’est pas à l’Iran qu’il va s’en prendre cette fois-ci. Les peuples du nord du Pakistan et du sud de l’Afghanistan courent d’immenses dangers et l’on peut s’attendre à des bombardements massifs et à des massacres de masses dans ces deux régions. Ceux qui souhaitent comprendre les motifs de ce branle-bas de combat au Proche-Orient doivent regarder du côté de l’éviction du général en chef des troupes d’occupation américaine en Afghanistan : le général McChrystal, « démissionné » pour avoir refusé de mener une nouvelle offensive meurtrière dans la province de Kandahar (12).  Il ne faut pas crier «  au loup » dès qu’un porte-avions américain se déplace – ils se déplacent constamment – mais il est requis de bien analyser la situation, sans se laisser berner par les officiers d’État-major israéliens, sans cette élémentaire prudence, l’analyste  devient leur porte-voix et leur « papagaio » *.

 

Il faut dès à présent dénoncer l’agression imminente des forces combinées de l’OTAN, d’Israël et des États-Unis contre la résistance et contre les peuples du nord du Pakistan et du sud de l’Afghanistan.

 


Robert BIBEAU
robertbibeau[mettre arobase]hotmail.com
http://www.robertbibeau.ca/palestine.html

 

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* Perroquet

 


(1)-  
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=19864

 

(2)-   http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=19832

 

(3)-   http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=19818

 

(4)-   http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=19719

 

(5)-   http://fr.wikipedia.org/wiki/Mahmoud_Ahmadinejad

 

(6)-   http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=19719

 

(7)-   http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=19719

 

(8)-   http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=19719

 

(9)-   http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=19864

 

(10)- http://www.robertbibeau.ca/palestine/echappe.doc

 

(11)- http://www.robertbibeau.ca/palestine/crisegrec.doc

 

(12)- http://www.mecanopolis.org/?p=18295&type=1











Dernière modification : 26.09.10, 20:31:07