INTERNET-TRIBUNE-LIBRE

Du vendredi 12 février 2010



Navigation

Accueil général * Choix archives * Site littéraire * Archives 2010

Sommaire

Article 1 : DANS LA CATEGORIE : EXPLOIT DE SAVATE ! (Eléments juridiques pour RSA)

par Jean-Jacques REY

Article 2 : LE COMBAT CONTINUE !

par Guy RICHART

Article 3 : IMPOSSIBLE ABSENCE : QUI LANCERA L'ALERTE ? (Place de l’art et de la culture)

par Nicolas ROMEAS pour "Cassandre/Horschamp"

Article 4 : CENTRE DE RETENTION DU MESNIL 2 ; UN CAMP POUR DES ENFANTS

par La Cimade (envoi de Jean-Paul NUNEZ)

Article 5 : LE VENEZUELA ENCERCLE

par Ignacio RAMONET (envoi d'Alice BSERENI)

Article 6 : LA CULTURE DES NOIRS SERAIT-ELLE UN HANDICAP ?

par Alain MONDESIR (envoi d'Alix RENAUD)

Article 7 : FIN DU MONDE OU RENAISSANCE ? Quand la musique finira

par Cristina CASTELLO

Article 8 : RAPPORT DU CONSEIL DES RETRAITES : Les retraites mises au régime !

par ATTAC-France

Article 9 : LA CHAINE

par Denise BERNHARDT



Article 1






DANS LA CATEGORIE : EXPLOIT DE SAVATE

!

Eléments juridiques pour RSA




Bonjour à tous

 

A propos d'une de mes actions en cours : défense de ma vie privée.

J'avais donc refusé de révéler mes petites économies sur un livret d'épargne et de ce fait, on m'a coupé le RSA :  Revenu de Solidarité Active, sans notification formelle de l'acte. J'ai dû attendre deux mois avant de pouvoir intenter une première action et j'avais anticiper les difficultés... Par la suite les aléas pour trouver le bon interlocuteur et les formes juridiques ont fait obstacle pour recourir à la Cour européenne des Droits de l'Homme : si j'étais parano, je dirai que cette impossibilité a été voulue... Voilà pour le premier round. Mais ils : la Caf de Charente-Maritime et les vicelards qui sont derrière, viennent de commettre une grossière erreur, et un second round est possible. Ce qui prouve bien que ces gens tordent dans tous les sens la législation sociale, et qu'ils sont des amateurs...

 

J'ai pu obtenir des renseignements précieux qui émanent d'un juriste, spécialiste en droit administratif et ami d'un de mes correspondant à Paris. Ces renseignements peuvent aider du monde à travers le pays, je pense en particulier aux  "bénéficiaires du RSA" en Charente-Maritime. En effet, le Conseil Général de ce département, mené par des savates (qui font marcher tout de travers) semble se perdre dans quelques savoirs, élémentaires !... Je partage ces renseignements à la suite.

 

Habitant maintenant dans un autre département, où je n'ai pas fait de demande spécifique de RSA : ce régime infâme qui veut garrotter les pauvres ;  m'affirmant comme auteur autoédité et donc indépendant ; je m'interroge sur la nécessité de poursuivre des procédures pour faire plaisir à des individus malsains qui tirent les ficelles derrière les services administratifs. Pour éviter de sombrer dans des attitudes négatives, il suffit d'en noter les excès. Par exemple, à ce titre, peut nous édifier, la vindicte du "petit roi", réactionnaire, qui mène présentement la France au ridicule achevé ! J'aurai certainement l'occasion de me défouler d'une autre manière, sur d'autres plans, et peux laisser les vicelards tout penauds avec leur jeux de marionnettistes, ils sont minables ! Il apparaît de plus en plus - un simple suivi de l'actualité nous le confirme - que ces mêmes gens, à travers tout le pays, ont une propension à régler leurs comptes personnels par le biais de l'appareil d'Etat ; ce qui traduit leur médiocrité sinon un manque de courage sidérant. Dans ces conditions, on peut même s'interroger sur leur capacité à gouverner des affaires publiques... 

 

Pour revenir à l'origine de mon affaire : pensez donc ! Des économies sur livret A : livret d'un montant plafonné drastiquement et aux intérêts défiscalisés, il faut être tordu justement pour les assimiler à de l'argent placé, surtout à 1,25 % d'intérêt par an ! Mais les pauvres ont-ils encore le droit d'avoir des économies ? ... Les politiques néo-libérales sont abjectes. Ainsi ma démarche valait pour tout le monde, du moins pour les allocataires concernés. Mais peut-être que d'autres pourront agir, en temps et actes utiles, et je veux bien leur filer mes tuyaux...

 

Entre nous, quand on voit comment ce département de Charente-Maritime est dirigé, on peut imaginer sans peine le désastre qui attend la région de Poitou-Charente si l'électorat concerné fait le mauvais choix... Le sieur Bussereau, président du Conseil Général 17 et actuel ministre des transports, qui prétend détrôner Ségolène Royal, au nom des "umpistes", n'est pas à une gaffe près, on le sait ! Fort heureusement, je sais que dans ma région natale, il n'y a pas que des vieux croûtons beurrées, des béni-oui-oui ou des ilotes, qui représentent la base électorale, traditionnelle, de ces savates de l'ordre prudhommesque, marquant outrageusement certaines zones d'ombre dans notre "pays des lumières", et pourtant j'en ai vu de près, des taches !



Voilà la teneur de mes renseignements juridiques :

 


 

[Je peux concrètement contester leur décision de fin de droit (j'en ai reçu enfin une le 21 janvier 2010) en soulevant les moyens suivants] :
 
-
elle est irrégulière en la forme parce qu'elle n'est pas motivée, en violation de l'article 1er de la loi n° 79-587 du 11 juillet 1979 relative à la motivation des actes administratifs et à l'amélioration des relations entre l'administration et le public ("Les personnes physiques ou morales ont le droit d'être informées sans délai des motifs des décisions administratives individuelles défavorables qui les concernent. - A cet effet, doivent être motivées les décisions qui : [...] refusent un avantage dont l'attribution constitue un droit pour les personnes qui remplissent les conditions légales pour l'obtenir"). C'est le cas ici puisque les personnes qui remplissent les conditions pour bénéficier du RSA ont droit d'en bénéficier ;

 

- elle est illégale au fond :

 

    - parce que la CAF de Charente-Maritime a exigé que le demandeur indique le montant de son épargne, ce qui n'est prévu par aucun texte législatif ou réglementaire.

 

    - parce que cette exigence porte atteinte à la vie privée du demandeur et viole l'article 8 de la convention européenne des droits de l'homme et parce que le refus du RSA constitue, pour le demandeur, une privation de ressources contraire à l'article 1er du Protocole additionnel à la convention européenne des droits de l'homme (moyens à soulever pour pouvoir, le cas échéant, saisir ensuite la Cour européenne des droits de l'homme).

 

Précisions :

 

La condition qui a été exigée de M. Rey pour l’examen de sa demande de RSA, relative à la composition de son épargne, ne me semble pas conforme aux textes.

 

En effet, l’article L. 262-41 du code de l’action sociale et des familles prévoit qu’il n’est tenu compte du « patrimoine mobilier ou immobilier, hors patrimoine professionnel » que dans le cas où « il est constaté par le président du conseil général ou les organismes chargés de l'instruction des demandes ou du versement du revenu de solidarité active, à l'occasion de l'instruction d'une demande ou lors d'un contrôle, une disproportion marquée entre, d'une part, le train de vie du foyer et, d'autre part, les ressources qu'il déclare ».

 

Dans le cas de M. Rey, il n’est fait état d’aucune « disproportion », et en tout cas pas constatée par le président du conseil général puisque la demande a été faite avant analyse du dossier de la demande et qu’elle est systématique, de la part de la CAF de Charente-Maritime au moins, la lettre adressée à M Rey le 8 octobre 2009 indiquant que, dans le cadre du calcul du RSA, le montant de l’argent placé sur les comptes doit être déduis » (sic) et qu’ « ils sont retenus (re-sic) à hauteur de 0,75 % de leur montant » (si c’est bien 0,75 %, c’est fort peu puisque cela fait moins de 1 %. N’y a-t-il pas une erreur de la part du rédacteur de la lettre ?).

 

La CAF de Charente-Maritime semble donc bien exiger de tout demandeur du RSA une information qui n’est prévue par la loi que pour certains cas particuliers, dans le cadre desquels M. Rey n’entre pas ou, du moins, dont il n’a pas été vérifié s’il y entre.

 

.../...

 

Texte de référence :

Code de l'action sociale et des familles
(Version consolidée au 27 janvier 2010)
Partie législative - Livre II : Différentes formes d'aide et d'action sociales
Titre VI : Lutte contre la pauvreté et les exclusions - Chapitre II : Revenu de solidarité active

 


 

Des amateurs, je vous dis ! Voilà qui sont ces commis des sales besognes qui veulent vous faire ramper, et il se permettent de crâner, il y a de quoi rire !

 

"Confidence" plus personnelle maintenant :

je pense que des individus qui en avaient le pouvoir en Charente-Maritime, suite à mon départ en exil, mon refus de dévoiler ma vie privée, et peut-être aussi pour vérifier des dénonciations calomnieuses, ont fait procéder à une enquête sur mes moyens d'existence (comme si je pouvais cacher quelque chose !) et cela expliquerait, entre autres, qu'aucun de mes courriers, notamment mes relevés de banque, ne soient parvenus à l'adresse de transfert avant le 24 novembre 2009 ; alors que j'avais rempli les formalités, dans les temps, pour que le transfert soit effectif à compter du 9 novembre. Bien sûr, je n'ai aucune preuve ! Comme je n'avais rien à me reprocher, les responsables se taisent, mais je pense que la décision a été prise à un haut niveau. Cela expliquerait aussi pourquoi la CAF de la Rochelle, qui a bloqué, pendant presque trois mois, la transmission d'un certificat de mutation (bien que j'avais signalé mon changement d'adresse, en bonne et due forme, dès mon arrivée sur nouvelle zone de résidence ...) a pris la décision de me retirer le "bénéfice" du Revenu de Solidarité Active, sous prétexte que je ne remplis plus les conditions, mais sans en préciser le motif d'ailleurs : courrier reçu le 21 janvier 2010 à mon adresse actuelle et donc connue d'eux...

 

Bref ! pour résumer : je ne pensais pas qu'un petit "écrivaillon" de province qui défie, avec une sarbacane, des réactionnaires maintenant sur-armés de moyens d'autorité, méritait tant d'efforts : quel honneur, ils me font !

.../...

Dites-moi ! S'ils en sont réduit à cela, dans notre pays, c'est qu'ils ne sont vraiment pas sûr d'eux, les tarés qui orchestrent la confiscation de la République ! Ils vont avoir d'autres taons à chasser dans pas longtemps, j'en prends le pari !

:o))))))))

 

Ou alors, nous sommes partis pour égaler la Birmanie ou le Honduras, pour ne citer que ces exemples de démocratie !

 

Bon courage à tous !

 

Jean-Jacques REY










Article 2

Envoi par Guy Richart : http://guy.richart.free.fr/  ou  http://www.les-ecrits-de-guy-richart.org/







LE COMBAT CONTINUE
!




Le combat continue, comme disent, les copains. J'en suis ! Surtout que cette fois, j'en ai vraiment marre de Nicolas Sarkosy, des godillots qui le bénissent et de tous les leaders néo-libéraux de cette planète à l'agonie...

 

J'ai décidé, face aux multiples conneries que les Néconservateurs nous servent chaque jour sur la crise, le travail, le chômage, l'âge de la retraite, etc... de préparer la mise en place d'une Société Différente. L'âge des artisans technologistes indépendants de l'économie de marché, mettant en commun leurs connaissances, leurs ressources et leur savoir-faire, à l'échelle d'une famille, d'un village ou bien d'une petite ville, est venu. Je ferai partie de cette Société et j'en ferai profiter tous mes amis autant que faire se peut ! Elle se met en place doucement, dans les campagnes où des ingénieurs, des médecins, des techniciens, des agriculteurs, des menuisiers, des bâtisseurs, des écrivains, des enseignants, fatigués d'un système qui les épuise pour un obtenir un résultat insignifiant, se regroupent en associations actives pour installer un développement durable, basé sur la croissance technologique et morale, pas celle du profit et de la démographie galopante.

 

L'échec catastrophique de Copenhague prouve que les conneries, c'est comme les équations différentielles : à partir d'un certain ordre, il est impossible de les résoudre.

 

Le recul d'Obama sur la recherche spatiale est une concession de trop qu'il fait aux Républicains. Jamais ces loquedus n'ont voulu retourner sur la Lune... Déjà plus personne ne peut accomplir ce voyage actuellement, car les connaissances et le savoir-faire dans ce domaine sont totalement perdus. Ils viennent d'ailleurs de gagner un point de plus dans le cœur des zombies socio-culturels, car ces derniers vont tous voter contre les démocrates désormais, en les tenant pour responsables de ce placard. Il ne s'agit pas d'un problème financier : 8 milliards de dollars sur les 1000 milliards accordés à des gros pignoufs de traders, c'est une plaisanterie ! Nous sommes bien en présence d'un problème de compétences. Les Américains ne savent plus faire fonctionner Apollo et sont incapables de démarrer un autre programme (leur secteur privé encore moins que la Nasa). Les Russes fonctionnent avec des fusées qu'ils fabriquent grâce à des plans et des spécifications quadragénaires, ils ne tiendront plus longtemps la distance et, de toute façon, ils sont limités au voisinage terrestre. Les Chinois ont peut-être envoyé des hommes en orbite avec un vaisseau Soyouz remis au goût du jour, mais ils n'ont jamais fait sortir de leur bidule un spationaute !!!

 

Et là ! Je suis affirmatif en tant que photographe, spécialiste de la physique des mouvements mécaniques ainsi que des effets spéciaux vidéo. Il ne s'agit pas du délire selon lequel Neil Armstrong n'aurait jamais planté le drapeau US sur la Lune !

 

Sur leurs images de leur exploit, les farceurs de communistes à la petite semaine nous montrent un bon militaire patriote s'extraire du vaisseau en orbite :


- 1) leur drapeau flotte comme une banderole en soie du Cirque de Pékin (ça veut dire que le pékin en scaphandre de carnaval, lui, est dans l'eau ou bien dans l'air, certainement pas dans le vide !)


- 2) la Terre en arrière plan ne change pas de position relative par rapport au vaisseau et tourne sur elle-même à des vitesses différentes selon le timing des prises de vue


- 3) l'image et le son de cette sortie dans l'espace sont en HD Dolby Surround alors qu'aucune caméra spatiale Russe, Américaine, Japonaise ni même Française, récente alors que nous maîtrisons cette technologie depuis 40 ans, ne peut fournir en diffusion directe, par un canal radio hors atmosphère, bombardé de particules solaires et de bruit non atténué, une image et un son moitié moins stables et pointus que celui de cette vidéo de propagande.


- 4) Enfin, des objets, difficilement reconnaissables mais parfaitement réels, s'échappent du vaisseau et des scaphandres puis tombent, non pas vers la Terre ou vers la capsule, mais vers le haut de l'image. ( c'est sûr, là, ils sont dans la flotte, les comiques !)


Tout cela, c'est du mensonge et de l'escroquerie à haute dose. La scène a été entièrement tournée dans une piscine d'entraînement.

 

De toute façon, des gens incapables de fabriquer une lampe torche dont la durée de vie est au moins égale à celle de sa pile, en utilisation prudente, ne sont certainement pas en mesure de fabriquer un matériel aussi complexe qu'un scaphandre étanche, pressurisé, chauffé, destiné à affronter des températures variant de -100 à +150°C.

 

En gros cette mélasse médiatique est mise au point par les néo-conservateurs et leur copains Indiens et Chinois, pour faire comprendre aux petites gens comme nous, que notre avenir de bons consommateurs, ne peut passer que par une acceptation d'un travail toujours plus long, un salaire toujours plus bas, ainsi qu'une surveillance toujours plus étroite de nos activités extra-professionnelles.

Voici leurs discours :
- Regardez ! La Chine est une puissance. Elle peut se payer des voyages habités dans l'espace, alors que nous, nous sommes en pleine récession. Les Chinois acceptent de faire des sacrifices, d'être pollués jusqu'à la racine des cheveux, de bosser dès l'age de dix ans, d'être fliqués, etc...

 

Je n'en peux plus de ces crétins et de leurs sabots ferrés en matière de communication.

 

Sans la recherche spatiale, même en acceptant la décroissance économique chère aux écologistes mal informés, en dépit des stupidités que Claude Allègre peut raconter sur ce sujet, l'humanité est condamnée à la famine et à une crise de l'énergie mortelle. De plus, elle se prive de la seule chance qu'elle a, de prévenir et d'éviter une collision mortelle dans le futur proche, avec un astéroïde ou bien une comète. Donc, même avec une société d'artisans technologistes, notre civilisation du marché a tellement bouffé nos ressources et tellement répandu de déchets radioactifs ou bien hautement toxiques, qu'il est hors de question de se passer d'une base lunaire et sans doute des vols habités vers Mars ou les Lunes des géantes gazeuses, pour survivre.

 

Les stratégies qui n'envisagent pas à court terme, des progrès techniques rapides, massifs et surtout utiles, accessibles à tous, ainsi qu'une politique démographique de régulation, sont des tissus de mensonges conscients, meurtriers et démagogiques.

 

La menace sur la distribution électrique en Bretagne, due essentiellement aux laxisme français en matière de recherche sur le thermonucléaire, le solaire, l'éolien vertical et l'hydraulique moderne, ainsi qu'une fausse privatisation de l'EDF qui consiste essentiellement à attribuer les bénéfices de cette entreprise à des fabricants de factures tels que Direct Energie et d'autres plaisantins du même gabarit, m'a forcé à construire une installation de sécurité électrique solaire dans l'appartement, en catastrophe. Cela représente trois jours de travail intensif en continu et de mise au point technique minutieuse, dont je me serais bien passé en plus de mes aller-retour à Paris, parfaitement inutiles mais obligatoires. Les vagues de froid sont loin d'être achevées contrairement à la grippe H1N1, samedi dernier, la neige tombait encore à Paimpol. La menace d'une surcharge du réseau électrique avant le mois de mars reste réelle et reviendra cet été, si une canicule se déclarait. ( Et bien oui, la climatisation, ça ne fonctionne pas au libéral pédaleur, en plus la température générale de la planète augmente, malgré les apparences, chaque année...)

 

Enfin, s'il y a un coup dur avant la fin de l'hiver, une rupture massive de l'alimentation en énergie par exemple,vous savez que chez moi, même à Rennes maintenant, vous aurez toujours de l'électricité, du chauffage et de l'amitié.

 

Voici la vidéo qu'a fait Fabien, mon fils, sur ce boulot presque achevé :
http://www.dailymotion.com/video/xc310m_installation-du-systeme-solaire-ele_lifestyle

 


Cordialement.

 

Guy RICHART










Article 3

Envoi par Nicolas Roméas : http://horschamp.org/

Rédacteur en chef pour Revue artistique et citoyenne "Cassandre" : http://www.microcassandre.org/







IMPOSSIBLE ABSENCE : QUI LANCERA L'ALERTE ?



Place de l’art et de la culture



Pour soutenir et signer cet appel et cri du cœur :
http://www.hors-champ.org/spip.php?article3211




L’absence actuelle de vrai débat public sur la place de l’art et de la culture dans notre société est un symptôme historique extrêmement inquiétant.

 

Elle annonce, pour la première fois depuis la Libération, le risque d’abandon d’une part fondamentale de l’histoire de notre pays.

 

Une part de notre histoire dont est issue la valeur accordée aux choses de l’esprit, à travers notre littérature, notre théâtre, les arts et leur circulation, dans la vision du monde que nous partageons et la place que nous avons su leur donner dans notre vie réelle. Cette absence fait planer la menace d’une défaite devant l’invasion délétère de l’esprit marchand imposée par ce que l’on nomme « globalisation ».

 

Les politiques qui refusent l’ordre néolibéral doivent le comprendre : non seulement la culture - au sens le plus large du mot -, est un enjeu fondamental de civilisation, mais c’est aussi pour eux un atout politique majeur.

 

Comme le dit le grand dramaturge Edward Bond, « que nous resterait-il aujourd’hui des Grecs s’ils ne nous avaient laissé une philosophie, un théâtre, une mythologie, des temples, des statues ? » Autrement dit un immense arrière-plan artistique et culturel créé à partir d’outils symboliques : une langue, des codes, des signes qui nous relient à une mémoire commune, à une volonté d’être ensemble et de rencontrer l’autre, de se frotter à l’inconnu, qui nous constituent en tant qu’êtres pensant, rêvant, imaginant, désirant, créant, construisant l’improbable avenir.

 

Ce sont ces outils qui nous permettent de nous penser, de nous ressentir, autrement qu’en tant que consommateurs ou marchands…

 

Notre histoire récente fut traversée de soubresauts où cette aspiration - ce désir collectif, parfois confus, souvent éclatant et vibrant - s’est manifestée. Des outils ont été construits avec le Conseil National de la Résistance. C’est ce que l’on appelle « le service public de la culture ».

 

Il ne s’agit, en réalité, de rien d’autre que la manifestation concrète, politique, d’une volonté de donner à l’esprit sa vraie valeur dans la collectivité.
Ce service public, qui en France fut incarné par un ministère de la Culture, est en passe d’être démantelé.

 

Deux événements peu commentés, font figure de symptôme.
Au moment précis où plusieurs études alertent sur la désaffection de la lecture parmi les jeunes Français, la direction du Livre du Ministère a été supprimée l’automne dernier ; celles du théâtre, de la musique, de la danse et des arts plastiques ont depuis subi le même sort.
Dans le cadre d’une révision générale des politiques publiques qui veut tout soumettre, y compris l’inquantifiable, à la « rationalité économique », l’ensemble des directions artistiques sont réduites à une Direction générale de la création artistique, coincée entre une Direction des patrimoines et celle des médias et des industries culturelles.
On peut craindre que l’art ne soit plus la priorité de ce ministère...

 


La même rationalité économique a présidé aux débats du Forum d’Avignon : « économie et culture », présenté comme un «
Davos de la culture ». Le symbole est fort. Au moment où la « crise » prouve l’inanité des dogmes néolibéraux qui dominent l’Europe, la culture devient l’ultime nappe phréatique où puiser, au service d’intérêts qui lui sont totalement étrangers.

 

Quel crédit porter à une « économie créative » initiée par des dirigeants d’entreprises comme Nicolas Seydoux, Didier Lombard et Axel Ganz ? Que peut véhiculer une telle « culture », réduite et instrumentalisée par les impératifs d’une « économie de la connaissance ? »

 

Dans l’Europe néolibérale, un faisceau de signes innombrables converge vers la destruction de ce que nous appelons l’humain. Brutalité d’une main, propagande de l’autre, encouragement général à cesser de penser et échanger. Cet encerclement qui concerne tous les aspects de nos vies tend à faire de chacun un individu dénué de sens collectif. On peut s’inquiéter de ce qu’il adviendrait d’une civilisation déjà très altérée par un individualisme stérile, une fois amputée ce qu’il lui reste de capacité à utiliser le symbole comme moyen d’échange et de construction d’une richesse culturelle commune.

 


À leur échelle, de nombreuses collectivités territoriales, avec des politiques qui prennent en compte différents niveaux de l’action artistique et culturelle et pallient les désengagements de l’État, tentent de résister à ce rouleau-compresseur. Comment pourront-elles agir demain, face à un gouvernement qui risque de les priver de toute marge de manœuvre en leur déniant la compétence culturelle ?

 

Il est temps de l’affirmer : nous avons ici des valeurs essentielles à défendre et à promouvoir.
Ces valeurs, ne doivent pas, sous peine d’effacement, se soumettre à la tyrannie du chiffre. Voici un débat public qui mérite vraiment d’être ouvert !

 


L'appel est en ligne ici :
http://horschamp.org/spip.php?article3211

 

 

Nicolas ROMEAS
pour
"CASSANDRE/HORSCHAMP"
http://www.horschamp.org/









Article 4

Envoi de Jean-Paul Nuñes : http://www.placeauxdroits.net
pour
la CIMADE :
http://www.cimade.org/









Centre de rétention de Vincennes Mai 2005 - © D. Delaporte / Cimade



CRA de Versailles ( Crédit photo David Delaporte)


CENTRE DE RETENTION DU MESNIL 2



non à l'ouverture d'un camp d'internement des étrangers !



Pétition et informations sur le site de la campagne
http://www.lacimade.org/mesnil2

 

 

 

Alors que les audiences du procès des inculpés de l'incendie du centre de rétention de Vincennes se poursuivent, l'administration s'apprête à créer à nouveau les conditions d'un drame.
La construction du nouveau centre de rétention du Mesnil-Amelot (77) est achevée. L'ouverture est prévue dans quelques semaines. Avec 240 places de rétention, ce centre sera le plus grand de France. Il s'ajoutera au premier centre de rétention du Mesnil-Amelot qui compte déjà 140 places.

 

L'entrée en fonction de ce véritable camp marque une nouvelle étape de ce que les associations de défense des droits des migrants ont qualifié depuis 2004 d'industrialisation de la rétention. D'exceptionnel, l'enfermement des personnes en situation irrégulière devient peu à peu un outil banal de la politique migratoire.

 

Le centre de rétention comptera 240 places dont 40 places réservées aux familles. Il est organisé en 6 unités de vie de 40 places autour de deux bâtiments administratifs jumeaux eux-mêmes reliés par une passerelle de commandement. Une double enceinte grillagée et barbelée entoure l'ensemble du camp. Des dizaines de caméras, des détecteurs de mouvements s'ajoutent à cet univers carcéral.

 

Comme pour le CRA de Vincennes, l'Administration utilise la fiction de deux centres de rétention mitoyens pour contourner la réglementation : celle-ci limite à 140 places la capacité d'un centre de rétention.

 

La construction envisagée de deux salles d'audiences à proximité immédiate du camp instituera une justice d'exception éloignée de tout regard de la société civile.

 

Un centre de 240 places représente une moyenne de 40 arrivées par jour (c'était le cas au CRA de Vincennes avant l'incendie du 22 juin 2008). Comme l'a montré la situation de Vincennes, ce type d'univers déshumanisé favorise, encore plus qu'ailleurs, le non-droit, les violences, les auto-mutilations et les tentatives de suicide.

 

Les associations signataires s'opposent à l'ouverture du futur centre de rétention du Mesnil Amelot. Elles dénoncent la criminalisation des migrants et appellent les citoyens et les élus à se mobiliser contre l'internement administratif des étrangers.

 


La Cimade



Premiers signataires :
ADDE, Comede, ELENA-France, Emmaüs, Gisti, La Cimade, Ligue des droits de l'homme, Migreurop, MRAP, Réseau Education Sans Frontières, Secours Catholique, Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature



Pétition et informations sur le site de la campagne
http://www.lacimade.org/mesnil2

 

Contact  :  contrecramesnil[a]placeauxdroits.net

 


*****



UN CAMP POUR DES ENFANTS




page d'origine : http://www.lacimade.org/minisites/mesnil2/rubriques/121-L-industrie-de-l-expulsion?page_id=2156


Le camp du Mesnil-Amelot 2 sera le centre de rétention des enfants en Ile de France. En effet, 2 bâtiments, 40 places seront réservées à des familles, leur sont réservés. Prévoyant et organisant l'enfermement des enfants, il est une nouvelle fois l'illustration parfaite des effets de la politique du chiffre et de l'industrialisation de la rétention.



L'institutionnalisation de l'enfermement des enfants


Jusqu'en 2004, une trentaine d'enfants étaient placés en rétention chaque année. En dehors de tout cadre juridique, c'était une pratique de certaines préfectures, de certains responsables de centres de rétention. D'autres la refusait pour des raisons humanitaires ou d'organisation. Quasi clandestin, peu connu, honteux, l'enfermement des enfants restait un phénomène relativement marginal.

 

L'année 2004 marque un tournant dans cette histoire. A la suite du vote de la première " loi Sarkozy" du 26 novembre 2003, qui porte la durée de rétention à 32 jours, la politique du chiffre se met en place. Cette année 2004 est la première où des quotas d'expulsion sont fixés à chaque Préfet, 15 000 expulsions doivent être réalisées. Dès lors, la pression sur les familles et l'enfermement des enfants ne fera que s'amplifier. Dès cette année 2004 nous observons une augmentation des arrestations et placement de familles.

 

Le 30 mai 2005 un nouveau pas est franchi. Un nouveau décret est adopté, pour la première fois, il prévoit le placement d'enfants en rétention. Certains centres sont désormais "habilités à accueillir des enfants", ils doivent être équipés d'un " matériel de puériculture" adapté, sans plus de précision, comme si on pouvait adapter une prison à des enfants.

 

En 2005, 262 enfants ont été enfermés dans les centres de rétention

 

L'enfermement des mineurs est désormais assumé, il est un élément de la politique d'expulsion mise en place par le gouvernement. La violence, la maltraitance des enfants est institutionnelle, prévue, organisée.

 

 

Violence et inhumanité de l'enfermement des enfants


Les enfants placés en rétention sont soumis à des formes multiples de violence : violence de l'interpellation très souvent réalisée à domicile, violence de l'enfermement, violence présente dans ces lieux où les tensions sont très importantes, violence faite à leurs parents interpellés, menottés, privés de toute autonomie, violence de l'expulsion enfin.

 

Dans un grand nombre de cas, les familles sont interpellées à leurs domiciles ou dans les hôtels où elles logent, voire dans un foyer d'hébergement. Les arrestations ont lieu dès les premières heures de la journée. Souvent tout se passe très vite pour que les voisins, alertés, ne puissent réagir. Quand les enfants sont déjà partis pour l'école, les fonctionnaires de police les récupèrent directement à la sortie des établissements scolaires.

 

Puis tout le monde est embarqué, direction la garde à vue où il n'est pas rare que les aînés servent d'interprètes à leurs parents, quelque fois même à la demande des fonctionnaires de police. Les enfants sont les témoins de tout ce processus fait de violence verbale (cris, menaces, pleurs), physique (menottage, bousculade) et de la précipitation d'un départ imposé (prendre quelques vêtements en urgence, le biberon du bébé, fouille du domicile par les policiers, etc.).

 

Nous constatons de nombreux troubles chez les enfants placés en rétention : irritabilité, troubles du sommeil, mutisme, troubles de l'alimentation etc. Les signes de la détresse des enfants enfermés sont nombreux et manifestes.

 

Dans l'immense majorité des cas, ces familles sont pourtant installées en France depuis plusieurs années, intégrées dans leur ville, dans leur région ; les enfants ont entamé leur scolarité en France, etc. Leur expulsion vers un pays que parfois ils ne connaissent pas est toujours un arrachement. Rien ne peut justifier qu'un tel traitement soit infligé à des familles et des enfants au nom de la logique du chiffre. Quelle que soit l'issue, expulsion ou libération, dans une situation toujours aussi précaire voire aggravée par la perte d'un logement, la rupture avec l'école etc. L'enfermement est un traumatisme profond pour les enfants et pour leurs parents.

 

118 familles, 222 enfants ont été enfermées en 2008, 78% avaient moins de 10 ans, 26 d'entre eux étaient des nourrissons de moins d'un an, ils ont passé entre 1 et 32 jours en rétention.

 

 

Un enfermement illégal


A l'évidence traumatisant pour les enfants, leur placement en rétention n'est prévu par aucun texte de loi. Au contraire, le Ceseda prévoit que les mineurs étrangers ne peuvent en aucun cas être expulsés. Hypocritement, l'administration indique que l'enfermement et l'expulsion des enfants et prévu pour ne pas les séparer de leur famille.

 

Il est également contraire à la Convention internationale de protection des droits de l'enfant dont la France est signataire. Celle-ci prévoit en effet que dans toute décision administrative concernant un enfant, son intérêt supérieur doit primer sur toute autre considération.

 

De nombreuses institutions dont la commission nationale de déontologie de la sécurité, le commissaire aux droits de l'homme du conseil de l'Europe, la défenseur des enfants se sont opposés à l'enfermement des enfants.

 

La rétention des mineurs peut aussi être considérée comme un traitement inhumain et dégradant au sens de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'Homme. Plusieurs juridictions judiciaires ont ainsi pris une décision de libération d'un certain nombre de ces familles sur cette base. En 2008, deux préfectures se sont pourvues en cassation contre deux décisions des Cours d'appel de Rennes et de Toulouse qui avaient estimé " que placer une famille avec des enfants en bas âge en rétention est constitutif d'un traitement inhumain et dégradant au sens de l'article 3 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme". Celles-ci ont mis en avant le besoin impérieux de mettre en œuvre des mesures d'expulsion et que les en priver au nom des droits de l'enfant conduirait à la " paralysie de l'action administrative".

 

La volonté de faire du chiffre prend donc le pas sur toute autre considération, y compris la protection des enfants. En France, les zones d'attente et les centres de rétention sont les seuls lieux où des enfants de moins de treize ans sont enfermés, comme si le fait d'être étranger rendait acceptable de les maltraiter.

 

Aujourd'hui des mouvements de vigilance citoyenne comme RESF rassemblent des parents d'enfants scolarisés, des enseignants, des élus et des citoyens qui se mobilisent pour empêcher les arrestations dans les écoles et le placement de familles en centres de rétention. Ils permettent aussi à ces familles de se faire héberger chez des proches ou des bénévoles le temps de la régularisation de leurs parents.

 

Face à la banalisation de l'enfermement des enfants, il est urgent de renforcer la mobilisation pour interdire enfin le placement en rétention des familles.

 


La Cimade

 

 


Pour compléter son info (juste un peu) :

 

Centres de rétention hors normes (article de 2004) :
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article287
"La rétention sous haute tension. Dans un rapport classé « confidentiel » remis à la fin du mois de juillet à Dominique de Villepin et Jean-Louis Borloo (dont La Croix a pris connaissance) l’Inspection générale de l’administration (IGA) et l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) dressent un constat sévère des conditions dans lesquelles sont maintenus, dans certains centres ou locaux de rétention, les étrangers en situation irrégulière avant leur éventuelle expulsion."

 

L'origine de la révolte :
http://www.lacimade.org/minisites/mesnil2/rubriques/121-L-industrie-de-l-expulsion?page_id=2154
"Si la tension est constante à l'intérieur des centres en dépit de conditions matérielles globalement correctes, c'est avant tout en raison des situations individuelles des personnes placées en rétention et menacées d'expulsion. L'examen individuel des situations comme le respect de principes d'humanité élémentaires - respect de la vie privée et familiale, nécessaire protection des malades, des mineurs…s'efface devant l'impératif " d'efficacité " exigé par le Ministère."

 

Liberté pour Fathi :
http://archives.rezo.net/archives/zpajol.mbox/QOOF4BTKLAOEA4W6XK2DBVT7AQXKXNGP/
"Fathi vivait à Nice (O6) depuis 5 ans, il était arrivé par l'Italie comme beaucoup de Tunisiens et il travaillait dans le bâtiment. Depuis quelques mois, avec le soutien de la CGT, il tentait de trouver une solution à sa situation de sans-papiers en créant un collectif. Il s'est fait arrêté le 10 novembre dernier à 7h30 du matin, dans un banal contrôle de police, alors qu'il se rendait au travail. Jugé rapidement, il est placé au centre de rétention de Nice, la caserne Auvare, qui en d'autre temps a servi à arrêté des juifs étrangers qui furent déportés en camps de concentration…."

 

CECI N'EST PAS UNE PRISON :
http://www.assezdhumiliation.org/modules/initiatives_6/index.php?id=2
L'enfermement des étrangers, des images pour comprendre

 

Liste des centres de rétention administrative en France :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_centres_de_rétention_administrative_en_France










Article 5

Envoi de Alice Bséreni : http://www.ateliersdecriture.net/asso-animateurs
pour
Michel Collon :
http://www.michelcollon.info/index.php?








LE VENEZUELA ENCERCLE


Par Ignacio Ramonet
(
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ignacio_Ramonet )




Page d'origine : http://www.michelcollon.info/index.php?view=article&catid=6&id=2507&option=com_content&Itemid=11

 

L’entrée en fonctions, le 2 février 1999, au Venezuela, du président Hugo Chávez a pratiquement coïncidé avec un événement militaire très traumatisant pour les Etats-Unis : l’évacuation de leur principale installation militaire dans la région, la base Howard, située au Panama, fermée en vertu des traités Torrijos-Carter signés en 1977.

 


Les troupes de Howard furent d’abord déplacées à Porto Rico. Mais, là encore, un massif mouvement populaire de refus contraignit très vite le Pentagone à les retirer, à fermer la gigantesque base de Roosevelt Roads et à les transférer au Texas et en Floride. Tandis que le quartier général du Commando Sud (SouthCom [1]) était lui-même déplacé à Miami [2].

 

Pour remplacer ces installations et accroître son emprise sur Amérique Latine, le Pentagone choisit quatre localités stratégiquement situées et y installa (ou renforça) des bases militaires : à Manta en Equateur, à Comalapa au Salvador et dans les îles d’Aruba et Curaçao (Royaume des Pays-Bas). En plus de leurs "traditionnelles" missions d’espionnage, ces installations se virent confier de nouvelles fonctions officielles : surveiller les trafics de drogue et combattre l’immigration clandestine vers les Etats-Unis. Ainsi que d’autres tâches occultes : contrôler les flux de pétrole et de minerais, avoir l’œil sur les immenses ressources en eau douce et inventorier la biodiversité. Mais dès le début, leurs objectifs principaux étaient clairs : il s’agissait surtout de surveiller le Venezuela et d’aider à déstabiliser la révolution bolivarienne.

 

Après les attentats du 11 septembre 2001, le Secrétaire d’Etat américain à la défense, M. Donald Rumsfeld, définit une nouvelle doctrine militaire pour affronter le "terrorisme international". Il décide de modifier la stratégie de déploiement militaire à l’étranger fondée jusqu’alors sur l’existence d’un nombre réduit de très grandes bases dotées d’équipements lourds et de personnels fort nombreux. Il remplace ces mégabases par un nombre beaucoup plus élevé de Foreign Operating Locations (FOL, Site opérationnel prépositionné) et de Cooperative Security Locations (CSL, Site de sécurité en coopération) avec très peu d’effectifs militaires mais équipés de technologies les plus avancées en matière de détection (radars de dernière génération, antennes paraboliques sophistiquées, avions espions Orion et Awacs, drones de surveillance, etc.).

 

Résultat : très rapidement, la quantité d’installations militaires américaines à l’étranger atteint le nombre insolite de 865 bases de type FOL ou CSL déployées dans quelque 46 pays [3]. Jamais dans l’histoire, une puissance a multiplié de telle sorte ses positions militaires de contrôle pour s’implanter à travers le monde.

 

En Amérique Latine, ce redéploiement va permettre à la base de Manta (Equateur) de participer au coup d’Etat raté du 11 avril 2002 contre le président Chávez. La pression sur le Venezuela s’accentue. Washington orchestre notamment une campagne médiatique et lance de fausses informations sur une présumée présence dans ce pays de cellules appartenant à des organisations comme Hamas, Hezbollah et même Al-Qaeda qui disposeraient de "camps d’entraînement sur l’île Margarita [4]".

 

Sous le prétexte de surveiller ces "cellules terroristes" et en représailles contre le gouvernement de Caracas qui a mis fin, en mai 2004, à un demi siècle de présence militaire américaine au Venezuela, le Pentagone renouvelle, en 2005, l’accord avec le gouvernement des Pays Bas pour développer ses bases militaires dans les îles d’Aruba et de Curaçao, situées à quelques encablures des côtes vénézuéliennes. L’activité militaire au sein de ces bases redouble et s’intensifie [5], ce qui a été récemment dénoncé par le président Chávez : "Il est bon que l’Europe sache que l’empire américain est en train d’armer jusqu’aux dents et de remplir d’avions et de vaisseaux de guerre les îles d’Aruba et de Curaçao (...) J’accuse le Royaume des Pays Bas, membre de l’Union européenne - et j’aimerais à cet égard savoir ce qu’en dit l’Union européenne -, de préparer, avec les Etats-Unis, une agression contre le Venezuela [6]."

 

L’Alliance Bolivarienne pour les Amériques (ALBA) est créée en 2005, Hugo Chávez est réélu l’année suivante et on commence à parler, à Caracas, de "socialisme du XXIe siècle". Washington réagit en imposant un embargo sur la vente d’armes et de matériels militaires au Venezuela, sous le fallacieux prétexte que Caracas "ne collabore pas suffisamment dans la guerre contre le terrorisme". Les avions F-16 des forces aériennes vénézuéliennes se retrouvent sans pièces de rechange. Devant une telle situation, le gouvernement bolivarien se tourne vers la Russie et signe un accord pour équiper son aviation de chasseurs Sukhoï. Washington dénonce un soi-disant "réarmement massif" du Venezuela, oubliant de rappeler que les principaux budgets militaires d’Amérique Latine sont ceux du Brésil, de la Colombie et du Chili. Et que, chaque année, la Colombie reçoit une aide militaire américaine de quelque 630 millions de dollars (environ 420 millions d’euros).

 

A partir de là, les choses s’accélèrent. Le 1° mars 2008, grâce à l’aide logistique fournie par la base de Manta, des troupes colombiennes attaquent un camp des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) situé à l’intérieur du territoire équatorien. Quito riposte en décidant de ne pas renouveler l’accord de location de la base de Manta qui arrive à terme en novembre 2009. Washington répond, le mois suivant, en réactivant la IVe Flotte (démantelée il y a soixante ans, en 1948...) dont la mission sera de surveiller et de contrôler la côte atlantique de l’Amérique du Sud. Un mois plus tard, les Etats sud-américains, réunis à Brasilia, décident de créer l’Union des nations sud-américaines (UNASUR) puis, en mars 2009, le Conseil de défense sud-américain.

 

Quelques semaines plus tard, l’ambassadeur des Etats-Unis à Bogota annonce que la base de Manta sera remplacée par celle de Palanquero en Colombie. En juin, avec le soutien technique de la base américaine de Soto Cano (Palmerola), un coup d’Etat au Honduras renverse le président Manuel Zelaya, coupable d’avoir fait adhérer son pays à l’ALBA. En août, le Pentagone révèle qu’il disposera, en Colombie, de sept nouvelles bases militaires... Et, en octobre, le président conservateur du Panama, Ricardo Martinelli, admet que son gouvernement a cédé aux Etats-Unis l’usage de quatre autres bases.

 

Le Venezuela et la révolution bolivarienne se retrouvent donc encerclées par pas moins de treize bases américaines situées en Colombie, Panama, Aruba et Curaçao, ainsi que par les porte-avions et les vaisseaux de la IVe Flotte. Le président Barack Obama semble avoir donné carte blanche au Pentagone. Tout paraît annoncer une agression militaire. Les peuples du monde accepteront-ils que soit commis un nouveau crime contre la démocratie en Amérique latine ?

 


Ignacio RAMONET

 


Notes:
[1] Le United States Southern Command (SouthCom) dirige toutes les activités militaires des Etats-Unis en Amérique Centrale, Amérique du Sud y la Caraïbe.

 

[2] John Lindsay-Poland, "US Military Bases in Latin America and the Caribbean", Foreign Policy in Focus, New York, août 2004.

 

[3] Chalmers Johnson, "Tenmeasures to liquidate theU.S. military bases", Asia Times, 4 août 2009.

http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/KH04Ak01.html

 

[4] Martin Arostegui, "From Venezuela, A Counterplot", Insight Magazine, 3 avril 2003.

 

[5] Eva Golinger, "Más de 100 buques de guerra de EEUU han "visitado" Curazao en un año", Rebelión, 20 décembre 2009.

 

[6] Discours prononcé à l’occasion de la rencontre de l’ ALBA avec les Mouvements Sociaux du Danemark, Copenhague, 17 décembre 2009.

 


Source: Mémoire des luttes : http://medelu.org/spip.php?article322

 


Pour compléter son info :

 

Venezuela : anti-impérialisme et socialisme :
http://www.marx.be/FR/dossiers/em74/article_536.html
"Le 3 décembre 2006, Hugo Chávez était réélu pour un nouveau mandat de président du Venezuela. Depuis le balcon du palais présidentiel, il dédiait " la victoire du peuple bolivarien1 " à Bolivar et au Christ. " Une victoire de l'amour et de la paix ", s'écriait Chávez. Et d'ajouter : " Aujourd'hui commence une nouvelle ère avec, comme ligne stratégique fondamentale, l'approfondissement et l'extension de la révolution bolivarienne. Plus de 60 % de gens ont voté, non pas pour Chávez, mais pour le projet socialiste bolivarien, pour le socialisme vénézuélien."

 

Opérations psychologiques contre le Venezuela : Washington et sa guerre contre la révolution bolivarienne :
http://www.tlaxcala.es/pp.asp?lg=fr&reference=7254
"Un document secret du Centre national de renseignement de l'armée de terre des USA (U.S. Army National Ground Intelligence Center), qui a été récemment déclassé en partie, en application de la Loi d'accès libre à l'information (FOIA de son sigle anglais) aux USA, confirme que l'équipe des opérations psychologiques la plus puissante du Pentagone déploie ses efforts contre le Venezuela. Le document, de l'année 2006, analyse la situation à la frontière entre la Colombie et le Venezuela. Il a été rédigé par le 4ème Groupe (aéroporté) d’opérations psychologiques de l’US Army (4th POG) et le Centre national de renseignement de l'armée de terre des USA, un fait qui confirme que cette même équipe de guerre psychologique travaille dans la région contre le Venezuela."

 

"Les média étaient notre arme secrète" :
http://www.reopen911.info/News/2008/05/01/amerique-latine-la-democratie-attaquee/
"Au-delà du bruit et de la fureur de sa conquête de l’Irak et de sa campagne contre l’Iran, la première puissance mondiale mène une guerre discrète sur un autre continent, l’Amérique latine. En ayant recours à des intermédiaires, Washington vise à restaurer et renforcer le contrôle politique d’un groupe de privilégiés qui prétendent appartenir aux classes moyennes, à détourner la responsabilité des massacres et trafics de drogue du régime psychotique colombien et ses maffieux, et d’écraser les espoirs de la majorité pauvre d’Amérique latine qui ont été soulevés par les gouvernements réformistes du Venezuela, de l’Equateur et de la Bolivie."

 

La militarisation de l’aide d’urgence à Haïti : opération militaire ou invasion ?
http://www.vigile.net/La-militarisation-de-l-aide-d
"Haïti a une longue histoire d’interventions militaires et d’occupation étatsuniennes qui remonte au début du 20e siècle. L’interventionnisme des États-Unis a contribué à la destruction de l’économie nationale d’Haïti et à l’appauvrissement de sa population. Le tremblement de terre dévastateur est présenté à l’opinion publique mondiale comme la seule cause de sa situation difficile. Un pays a été détruit, ses infrastructures démolies. Son peuple a été précipité dans une pauvreté et un désespoir épouvantables. L’histoire d’Haïti, son passé colonial, a été effacée. L’armée étatsunienne est allée secourir une nation appauvrie. Quel est son mandat ?"

 









Article 6

Envoi d'Alix Renaud : http://www3.sympatico.ca/alix.renaud 










LA CULTURE DES NOIRS SERAIT-ELLE UN HANDICAP


?




L'idée a fait son chemin. Certains s'y laisseront prendre et réclameront la tutelle, et ses colporteurs seront certainement bien payés. Il y a de la ristourne dans l'air. Tenez-vous bien !  Page de référence :
http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/556136/les-noirs-seraient-ils-des-incapables.html

Alix RENAUD

 

Remarque à J-J :
J'ai lu l'article auquel réagit Monsieur Mondésir, et je m'en suis frotté les yeux ! Si ce n'est pas une provocation, à la limite de la puérilité, ou tout simplement un buzz : marketing puant, j'avoue être assez consterné par cet étalage de poncifs, et on pourrait même songer à de la servilité !




Lettre Ouverte à M. Albert Kisonga Mazakala,
en réponse à son article : « les Noirs seraient-ils des incapables ? »

http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/556136/les-noirs-seraient-ils-des-incapables.html
par Alain Mondésir,
Juriste et théologien haïtien



La liberté des Haïtiens a servi à faire briller la flamme de la liberté dans le monde, à redonner espoir aux damnés de la terre.



Monsieur,
 
            Dans votre article paru dans la Libre Belgique du 16 et 17 janvier 2010,  vous avez déclaré : « la liberté des Haïtiens n’aura servi à rien sinon à accoucher des régimes tyranniques. »  Selon vous, la cause de cet échec est culturelle, car la culture des noirs serait « un handicap ne favorisant pas un comportement rationnel en matière de gestion d’un Etat moderne ».
 
            Ce genre de thèse raciste n’est pas nouveau. Longtemps avant vous, un certain comte de Gobineau déclarait que les noirs ne pourront jamais s’organiser pour casser les chaînes de l’esclavage, car ils sont inférieurs aux blancs. Aujourd’hui, on n’ose pas mettre en avant cette thèse d’inégalité des races humaines pour conclure à l’incapacité des noirs, on la remplace « gentiment » par la thèse culturelle car cela fait plus savant, plus acceptable.
 
            La victoire sans appel de l’armée indigène haïtienne sur les troupes coloniales esclavagistes de Napoléon Bonaparte, le 18 novembre 1803, qui débouchera sur la proclamation de l’indépendance d’Haïti le 1 er  janvier 1804, a ébranlé les fondements du racisme. Cette épopée est une épiphanie. La liberté se fait chair, la déclaration universelle des droits de l’homme a désormais un visage. A quoi a servi cette liberté ?
 
            La liberté des Haïtiens a servi à faire briller la flamme de la liberté dans le monde. Le libérateur des colonies espagnoles de l’Amérique du Sud, Simon Bolivar, se réfugia à la ville des Cayes (Haïti) à la fin du mois de  décembre 1815, car il ne pouvait pas résister aux troupes de  Ferdinand VII, roi d’Espagne. Le président haïtien, Alexandre Pétion, reçut  Bolivar à Port-au-Prince. Il lui donna des armes et des munitions en abondance.  Des volontaires haïtiens se sont mis à la disposition de Bolivar au nom de la noble cause de la liberté. Pour tenir une promesse faite à Pétion, Bolivar proclama la liberté générale des esclaves dans les pays qu’il délivra. La liberté des Haïtiens n’aura servi à rien bien sûr ! Pour vous, ce serait mieux de rester esclaves ?
 
            Après 206 ans d’indépendance, Haïti n’arrive toujours pas à se développer, néanmoins sa contribution à l’histoire universelle n’est pas réduite à néant. L’unique révolution d’esclaves dans l’histoire de l’humanité, ce n’est pas rien. Sauf pour les colonialistes, les esclavagistes et leurs suppôts. Pour les partisans de la liberté, blancs ou noirs, chrétiens ou musulmans : Haïti est symbole de liberté et « le pays où la négritude s’est mise debout pour la première fois » (Aimé Césaire). A cause de cela, les ennemis de la liberté décidèrent d’étouffer la révolution haïtienne dans l’œuf. Thomas Jefferson, président des USA, imposa en 1806  l’embargo économique de la jeune nation haïtienne. Embargo qui durera plus d’un demi-siècle. En 1825 Charles X, roi de France, exigea d’ Haïti - sous la menace de ses canons -  une indemnisation de 150 millions de francs-or (5 milliards de francs en 2003 ou 800 millions d’euros), soit l’équivalent du budget de la France de l’époque. S’y ajoutait, une division par deux des droits de douane sur les produits français. Même avec sa réduction à 90 millions en 1838, la dette sera éteinte en 1893, les ultimes agios courant encore au début du 20 ème  siècle. Mission accomplie. Les   esclavagistes ont réussi à isoler Haïti pendant deux siècles, à asphyxier son économie. Il ne faut surtout pas permettre la propagation de ce mauvais exemple.
 
          Les ennemis de la liberté n’auraient pas pu réussir sans la complicité de plusieurs dirigeants haïtiens qui se sont succédés ; des dirigeants corrompus qui ne pensaient qu’à leurs intérêts mesquins. Mais la grande majorité des Haïtiens ont toujours lutté pour la liberté, pour la démocratie. La démocratie est un long processus. Les pays occidentaux ont mis des siècles avant d’arriver à instaurer des Etats démocratiques. Beaucoup de gens ont versé leur sang pour cette cause. De grâce ! cessez cette propagande selon laquelle : « notre culture apparaît comme un handicap ne favorisant pas un comportement rationnel en matière de gestion d’un Etat moderne. » D’autres avant nous ont dû faire un long chemin avant de construire des Etats modernes. Ils ont connu l’horreur de la guerre, de la tyrannie et même la misère. Maintenant qu’ils se disent champions de la démocratie, des droits de l’homme, qu’ils cessent de soutenir les dictateurs et les dirigeants corrompus.
 
         Je ne peux pas terminer cette lettre ouverte sans vous remercier, monsieur, pour votre solidarité. Alors qu’Haïti est durement éprouvée par un terrible tremblement de terre, vous estimez que c’est le moment de critiquer sa révolution. En même temps, vous faites des reproches aux dirigeants africains qui, selon vous, ne sont pas venus en aide à un pays frère. Votre cynisme n’a d’égal que votre hypocrisie. Sachez, monsieur, que nous ne sommes pas à la fin de l’histoire. Il y a deux siècles, Haïti ébranla par la preuve les thèses racistes sur l’inégalité des races humaines, un jour elle fera taire les thèses racistes sur l’incompatibilité de la culture des noirs au développement. Haïti est un symbole pour les opprimés du monde et pour les combattants de la liberté ; elle ne les décevra pas. Les Haïtiens seront au rendez-vous de l’histoire.

 


Alain MONDESIR

 

 

Pour compléter son info, une piqûre de rappel :

 

Steve Biko, Etudiant et militant anti-apartheid :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Steve_Biko
"Né à King William's Town dans la province du Cap, Steve Biko est très tôt confronté à la politique à cause de son frère, arrêté en 1963 pour militantisme anti-apartheid.
.../...
Biko et le Black Consciousness movement critiquent l'ANC et les libéraux blancs, préconisant une émancipation des Noirs par eux-mêmes, en affirmant que, même s'ils sont de bonne volonté, les Blancs ne peuvent comprendre entièrement le point de vue des Noirs sur la lutte à mener. Il se prononce contre l'intégration entre noirs et blancs, se déclarant contre « le fait qu'une minorité de colons impose un entier système de valeurs aux peuples indigènes ». Pour lui, la « libération psychologique » doit précéder la « libération physique »: les Noirs ne peuvent se libérer politiquement de l’apartheid que s’ils cessent de se sentir inférieurs aux blancs".

 

"Comment peut-on être noir?" Le parcours d'un intellectuel haïtien à la fin du XIXe siècle :
http://www.cromohs.unifi.it/10_2005/sibeud_haitien.html
"L’historien Nicholas Dirks affirmait il y a quelques années que la culture fut l’enjeu essentiel du colonialisme[1]. La formule est séduisante, mais de quelle culture parle-t-on? La notion de 'rencontre coloniale' invite à employer le pluriel et à envisager la colonisation comme une confrontation de cultures, inégalement armées mais ontologiquement équivalentes. La symétrie ainsi restaurée entre la culture des colonisateurs et la culture des colonisés pose cependant problème. Elle atténue en effet l’écart que l’exercice de la domination coloniale creuse entre la culture européenne devenue culture de la domination et toutes les autres cultures, renvoyées à leur étrangeté ou à leurs défaillances."

 

Lilian Thuram : « L’identité du Noir commence par l’esclavage » :
http://prs12.com/spip.php?article6245
"Le footballeur estime primordial de travailler sur l’histoire pour avoir prise sur le monde actuel. Extraits de l’entretien accordé pour notre hors-série. Comment vous êtes-vous intéressé à la question de l’esclavage, un fait précis vous y a-t-il conduit ? Lilian Thuram. Né aux Antilles, je suis arrivé à neuf ans en région parisienne, à Bois-Colombes. Les gosses de mon âge me surnommaient parfois la Noiraude, du nom de cette vache stupide d’un dessin animé. Je ressentais déjà une blessure, car la Noiraude signifiait la stupidité. En grandissant, j’ai voulu comprendre pourquoi le Noir véhiculait une image négative. Et, inévitablement, je suis tombé sur l’esclavage."

 

Le mal-être blanc :
http://www.indigenes-republique.org/spip.php?article1230
"Ce texte, le premier que j’écris à la première personne, est le résultat d’une sollicitation des Indigènes de la République, pour leur « Parlement anticolonialiste » d’octobre 2006. Après deux « indigènes » noirs et arabes répondant respectivement aux questions « Qu’est-ce qu’être noir dans la France de 2006 ? » et « Qu’est-ce qu’être arabe dans la France de 2006 ? », je devais en bonne logique répondre à la question « Qu’est-ce qu’être blanc dans la France de 2006 ? »."










Article 7

Envoi par Cristina Castello : http://www.cristinacastello.com
http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/







FIN DU MONDE OU RENAISSANCE


?


Quand la musique finira

 

Par Cristina Castello





«
Qu'est-ce que l'ont fait à la terre ?
Qu'est-ce que l'ont fait à notre belle sœur ?
Dévastée, pillée, violée et frappée
Perforée avec des couteaux dès l’aube
»
The Doors

 


Fin du monde, apocalypse, épilogue d'une Ère… expressions pour nommer la peur qui traverse le cœur du monde. Soif du pétrole, guerres, faim, ouragans, raz de marée, discrimination, déforestation, réchauffement de la planète. Étendu serait l'inventaire des ignominies perpétrées par l'Homme contre la Terre, et contre l'homme. La planète s’ébranle, nous secoue et nous frappe, et chacun essaye de s’abriter à sa manière : par la foi, la négation de la réalité, l'humeur ou… le  ridicule ; certains assistent à des cours pour « rendre des miracles » [sic], d'autres mangent dans un cercueil, et quelques-uns essayent de voler comme les oiseaux.

 

« Quand la musique finira », a alerté Jim Morrison (« The Doors ») en 1967, comme une métaphore de la fin du monde. A-t-il été prophétique ? Disparaîtra-t-il ? Chaque fois, elles sont plus nombreuses les voix de notables —entre eux, la majorité des républicains américains—, qui annoncent la chute de la longue étape conduite par la superpuissance du Nord. Les yeux de l'Humanité, de même ceux qui ont été sourds, aveugles et muets, ont commencé à s’ouvrir. Oui. Nous vivons le principe de la fin du capitalisme, la chute de l'Empire Américain.

 

Certes, ce Régime hégémonique et unipolaire qui a adoré le « Dieu Marché » au détriment des citadins, ne s'épuisera pas d'un jour à l'autre. Le futur de la Russie n'est pas défini ; La Chine ne pense qu’à nourrir ses presque 1.400 millions d'âmes, et l'Union Européenne est désorientée, et elle choisit toujours de privilégier les nantis.

 

La majorité de ses pays liquident les droits sociaux, construisent des États policiers et aboutissent à la chasse d'immigrants, comme un cyclone qui assassine des fleurs vierges.

 

La pauvreté est au cœur même de la vie. Cependant, on en parle comme s’il ne s’agissait que d’un détail, ainsi on supprime son aspect dramatique. On en a déjà parlé et ... on passe à autre chose. Beaucoup de riches très riches vivent isolés entre gardiens et grilles ; et ceux qui n’ont rien, ou presque, sont enfermés dans le dictionnaire. Là où ils sont définis ainsi : « Pauvre : malheureux, miséreux, triste », sans ajouter que la pauvreté, c'est une forme de violence. Et de terrorisme. La musique est ton ami particulier / Danse sur le feu comme elle te le demande / la musique est ton seul ami / Jusqu'à la fin /, résonne la voix de Jim Morrison, au milieu de l'abandon général.

 

Le silence. Le silence qui déchire l'âme du monde  —la peur— se brise dans des déraisons, parfois amusées. Dans la Villa Borghese (Rome), vingt personnes ont mangé, il y a peu, à cinquante mètres de hauteur, sur la « coupe » des arbres, soutenus par une grue : elles voulaient jouir du paysage. Et, peu de jours après, le maire de la ville a dit à la presse que le fascisme n'incarnait pas le « malheur absolu ». Mamma mia !

 

Depuis que « septembre noir » a commencé, la crise financière de Wall Street, et qu’elle s'est étendue au monde, il reste évident que les riches ne paient pas le prix, seulement les personnes du commun.  Récession, hausse de prix,  salaires qui s’effondrent, grèves, manifestations sociales et augmentation de la pauvreté, c'est la monnaie quotidienne. Et voilà que le cauchemar continuera. Comme contrepartie, les grandes fortunes, loin de se volatiliser, passent d’une main à d'autres ; de celles de Merrill Lynch à celles de la Banque d’Amérique, pour citer l'un des cas.

 

Est-ce la fin ? Le « septembre noir » —plus qu'une cause que nous subissons aujourd'hui— a été un déclencheur. Et c'est une conséquence. Cette chute a commencé en 1981 avec Ronald Reagan et le fondamentalisme du marché : la « Reaganomics », a été reconnue comme son invention. Celle de la ploutocratie la plus impitoyable, et aussi celui-là du rejet de la responsabilité de l'État envers ses citadins. Pendant presque trente ans, les « maîtres de l'univers » —appelés ainsi par l'écrivain Tom Wolfe dans Le bûcher des vanités— dirigent le destin de la planète. Les maîtres sont des minorités. Écœurés de richesses matérielles incalculables, ils décident du destin de la majorité : de tous ces humbles de plus en plus exclus de toute espérance. La détresse croît et s'étend sur les générations, comme une toile d'araignée.

 

Par ailleurs, le centre-gauche pas plus que la gauche n’ont pu, encore, articuler des propositions sérieuses ; ils sont encore sous le choc des crises successives —sauf dans quelques pays d’Amérique latine— et ils n'ont pas de réponse devant le désastre.

 

Combien de temps durera cette chute ? Selon la plupart des analystes les plus conservateurs, entre dix et quinze ans, bien que, plus probablement, vingt. Tout dépend du résultat de la lutte entre la minorité des nantis et la minorité de résistants qui luttent pour le bien de la majorité des « sans voix ». Et ici ne conviennent ni le pessimisme ni l’optimisme mais la conscience d’un monde éveillé pour assumer la responsabilité de tous. Parce que tant de fois les peuples bénirent dans les urnes les mêmes choses qui les sacrifiaient dans la vie ; et parce que le paysage des moutons est aussi beau dans ses troupeaux, que dégradant pour l'Homme qui vit de bêlements.

 

Les papillons affolés titillent face à l'imminence de l’inconnu, tandis que l'homme paraît une feuille sous la tempête, sans savoir même comment réagir. « Je vais danser l'Apocalypse », a dit, face aux multitudes, le bailaoir sévillan, Israël Galván ; sa danse a traduit dans des images cette sensation de fin. Avec des sons réels de bombardements et de missiles. Une annonce ? Francis Coppola avait fait déjà son « Apocalypse Now », mais le monde a continué à marcher. A-t-il bien avancé ?

 


La chute enchantée

 

C'était l'écrivain finlandais Arto Paasilinna qui a trouvé une sortie harmonieuse à ce revers. Il a écrit en 1991 : Le Cantique de l'Apocalypse joyeuse, traduit de nos jours uniquement en français. C'est une fable joyeuse qui éclaire l'espérance, et nous conduit jusqu'à en 2023. Comme une fantaisie qui encourage l'imagination, il rachète l'utopie et nous invite à un monde fantastique, sans nier l’épouvante. Curieusement, le nom de famille de l'auteur —traduit en notre langue— signifie « force de pierre » ; et c'est justement ce qu'Arto nous offre dans son Cantique : un essaim de lumières sur notre avenir hasardeux. Mais oui, cela nous demande le devoir de résister durant cette fin provisoire du monde qu'il prévoit en 2023 ... avec plus de victimes, fruit des râles du capitalisme. Certes, Paasilinna raconte la chute du Mur de Berlin (1989) et —bien que joyeux et ironique— il prophétise ce que nous vivons et devrons vivre. Avec le Mur, l'une des icônes les plus connues fut la « Guerre Froide », s'effondrait aussi le système économique, politique et social représenté par l'Union soviétique. Aujourd'hui, selon les spécialistes les plus brillants du monde, entre autres, Joseph Stiglitz —prix Nobel l'Économie 2001— la crise de Wall Street est au capitalisme ce que la chute du Mur fut au communisme. Comme tant d'autres voix, Stiglitz prédit la fin de l'enrichissement obscène des secteurs financiers et des multinationales, qui retiennent toujours le Pouvoir. Pour retourner la situation, il faudra attendre des années.

 

Oui, le nombre d'affamés dans le monde est de 925 millions : seulement en un an, 75 millions se sont ajoutés aux faméliques. Et bien que, d'un côté et d'un regard idéalisé, certains voient dans l'Amérique latine une espérance, non moins de 26 millions de ses gens grossiront — presque d'un jour à l'autre — les files des affamés. La musique est ton ami particulier / Danse sur le feu comme elle te le demande / la musique est ton seul ami / Jusqu'à la fin / « The Doors » nous défient.

 


L'œil de Dieu ?


À la frontière entre la France et la Suisse, les scientifiques cherchent la « Particule de Dieu ». Ils ont inventé un Grand collisionneur de hadrons (LHC), pour découvrir l'origine de l'Univers. Tout est mis en doute. « Tout ce qui est solide fond dans l'air », comme Marshall Bergman a écrit en 1988.

 

La peur, la peur qui lacère ; la sensation d'être des marionnettes sous la folie des puissants ; l'inconnu et le guetteur incitent aussi à l'humour ... noir. Des fossoyeurs ukrainiens de l'entreprise « Éternité » ont fait un restaurant dans un espace de vingt mètres de longueur. C’est un cercueil —le mais grande do mundo —, décoré avec des cercueils et dont les assiettes ont des noms relatifs à la mort : « Nous nous voyons dans le Paradis », ou « Riez de l'enfer », par exemple. Un autre cas : malade du vide et assoiffé de sang, un jeune homme argentin a tué son papa, l'a cuisiné et ... l'a mangé. En contrepartie, le Suisse Yves Rossi, pourvu d'ailes équipées de réacteurs sur son dos et son corps comme fuselage, a volé sur les 35 kilomètres du Canal de la Manche en dix minutes. Par grâce, il y a aussi des oiseaux.

 

Crise énergétique, changement climatique, réchauffement global, déforestation, discrimination d’immigrants qui cherchent un lieu sous le soleil et trouvent la mort de la main de leur frère, l'homme ; occupations de pays et massacres de la part de l'Empire ; crise financière ; militarisation de l'Amérique indigène ; menace de manque d'eau, tandis que les irresponsables la gaspillent ; la médecine inaccessible pour la majorité, le manque de demeures et d'éducation, les morts par panique …

 

L'homme a épouvanté la Nature et aujourd'hui nous sommes exposés à sa juste furie. Mais maintenant, quand ce qui se joue n’est rien moins que la destinée de tous, le pire n’est plus que la perte du sens de la vie, des valeurs humaines. Pris par les urgences et par la banalité dont le Système fait preuve pour distraire l’attention des dépourvus ou indifférents, nous ne voyons pas le kaléidoscope qui —comme un miracle — nous convoque avec mille images à donner vie à la vie.

 

Aujourd'hui nous connaissons la réalité. Qu'est-ce qui vient après ? Il y a seulement des présomptions. Les prophéties mayas deviendront-elles certaines ? Selon celles-ci, après avoir subi beaucoup de malheurs, le 22 décembre 2012 commencera une nouvelle Ère. Changeons-nous de paradigmes... ou choisissons-nous les ombres ?

 

D’après "Une brève histoire de l'avenir", livre du français Jacques Attali, il y a trois alternatives. La première —que tous, et toujours, les faits, écartent— est la continuation de l'Empire des USA, ce qui signifierait la fin du monde. L'autre, également grave, est le super-conflit qui suivra sa chute, dans le cas où la mondialisation capitaliste continuerait ; le chaos suivrait in crescendo, alors que l'anomalie internationale permettrait que les nouveaux groupes de déprédateurs —avec l'accès aux armes de destruction massive— croiseraient l'espace et les mers. Si cette hypothèse s'accomplit, l'espèce humaine s'éteindra.

 

Une autre possibilité : la super - démocratie. Si l'humanité ne veut pas s’autodétruire, le chemin serait un contrat social planétaire, avec instances de gouvernabilité et des actions collectives à l'avantage de la nature. Ainsi, l'existence pourrait être inaugurée, comme un profil humain pour transiter le temps. Déjà George W Bush, c'est certain, qualifié comme « le pire entre tous les présidents des USA ». Mais, avec le président flambant neuf, quoi ? Les oiseaux nous regarderont-ils depuis leur chemin aérien et décideront-ils d’être « libres comme les hommes » ?

 

 Ou continuerons-nous à rêver d’être « libres comme le vent » tandis que nous vivons, prisonniers et entourés de murailles par la peur ?

 


Cristina CASTELLO
poète et journaliste argentine. Paris - Buenos Aires.
http://www.cristinacastello.com
http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/










Article 8

Envoi d'ATTAC-France : http://www.france.attac.org/









RAPPORT DU CONSEIL DES RETRAITES


Les retraites mises au régime !




Page d'origine : http://www.france.attac.org/spip.php?article10720


L’orchestration de la propagande en faveur d’une nouvelle réforme des retraites a accéléré son tempo. Après les exigences exprimées par le Medef tout au long de l’année 2009 pour reculer l’âge de la retraite et la certitude affichée par le gouvernement d’y procéder, le Conseil d’orientation des retraites a remis au Parlement son rapport qui étudie le passage d’un système par répartition par annuités à un système par points ou par comptes notionnels.

 

Le résultat des réformes de 1993, 2003 et 2007 est désastreux : l’allongement de la durée de cotisation à 40 et bientôt 41 ans, le calcul de la retraite sur les 25 meilleures années au lieu des 10 pour les salariés du privé et l’indexation sur les prix et non plus sur les salaires et la productivité ont conduit à une baisse des pensions de 15 à 20 %. Cela n’empêche pas l’aggravation des déficits des caisses de retraite, essentiellement due à la crise, et les entreprises continuent d’évincer les salariés avant qu’ils aient acquis la totalité de leurs droits.

 

Le COR examine les effets des trois leviers disponibles pour piloter l’équilibre du système de retraite. Il note que « l’effet positif d’une hausse du taux de cotisation sur le solde du régime est immédiat et durable » et c’est le seul levier pour lequel les effets sont si positifs.

 

Pourtant, l’augmentation du taux de cotisation est absente des solutions et le gouvernement s’apprête à utiliser une fois de plus un seul levier, celui de l’allongement de la vie active, soit en reculant l’âge légal du départ à la retraite, soit en allongeant encore la durée de cotisations, dont les conséquences seraient pires que celles des précédentes réformes, compte tenu de l’aggravation des conditions de travail et de la précarité accrue. En focalisant sur l’emploi des seniors, il ne favorise pas la lutte contre le chômage des jeunes, ni le taux d’emploi des femmes. Et il ignore le fait que la descendance finale des femmes est à un niveau suffisant pour renouveler les générations.

 

Le COR imagine alors ce que donnerait un changement complet de système.
Disons-le nettement : ce serait une catastrophe. Que ce soit par points ou par comptes notionnels, il s’agirait de se débarrasser de la contrainte d’avoir à assurer un taux de remplacement minimal du salaire. Cet objectif serait atteint dans un système par points en jouant sur la diminution de la valeur du point, et, dans un système par comptes notionnels, en neutralisant l’effet de l’âge de départ à la retraite puisque la somme perçue par le retraité pendant tout son temps de retraite serait répartie en fonction de l’espérance de vie de sa génération. Dans les deux cas, la plupart des salariés, et surtout les salariés pauvres et effectuant les travaux pénibles, seraient obligés de travailler toujours plus longtemps.

 

Le résultat serait sans appel : le COR estime à 15 % la nouvelle baisse des pensions à prévoir. De plus, le COR reconnaît qu’un système notionnel, censé s’équilibrer automatiquement, n’y parvient pas car les incertitudes tenant aux évolutions économique et démographique, qui sont le propre de tout système de retraites, ne sont pas atténuées. En revanche, un système par points ou par comptes notionnels qui serait accompagné d’une diminution des droits non contributifs tendrait à aligner le système par répartition, vidé ainsi de son contenu, sur un régime d’épargne individuelle. Il ne resterait plus qu’à reprendre une campagne de publicité pour promouvoir des fonds de pension aujourd’hui défaillants.

 

La question des retraites ne sera pas résolue tant qu’on ne s’attaquera pas à la racine du problème : la répartition fondamentale entre revenus du travail (retraites incluses) et revenus du capital, qui est elle-même liée à l’emploi et à la durée du travail. Tant que le tabou de ne pas accroître les cotisations patronales, soit en augmentant le taux, soit en élargissant l’assiette, dominera, rien ne sera possible hormis l’aggravation de la pauvreté, des inégalités et des discriminations envers les femmes.

 

Attac, qui a joué un rôle important en 2003 pour décrypter les mensonges et les bêtises entourant la question des retraites, s’engagera résolument au côté de ceux qui prendront le parti de la solidarité et qui refuseront celui de l’accaparement des richesses par une minorité.

 


ATTAC-France,
Montreuil, le 28 janvier 2010
http://www.france.attac.org/










Article 9

Envoi de Denise Bernhardt : http://www.lemanoirdespoetes.fr/denise-bernhardt.php 

http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/POESIE/oeuvresamies/d-bernhardt/index.html









LA CHAINE



 

Dans notre état en perdition, l’espoir se tisse de guingois

 

Quelques progrès ici, des marches dévalées ailleurs

 

Et par-dessus tout, la voix de la pensée unique qui s’étend

 

Jetant nos députés en bas de l’hémicycle.

 

 

 

Car en effet, las de ne pouvoir se faire entendre

 

Dans l’enceinte feutrée de l’Assemblée du Peuple

 

Outrés de voir, que le pouvoir voulait les bâillonner

 

Ils se sont rassemblés au pied de la Tribune pour chanter

 

Chanter la « MARSEILLAISE »

 

 

 

Histoire !  minute de silence …mais à travers le bruit

 

Et l’abrutissement des foules formatées

 

Le geste sublime a sombré dans l’abîme des jours

 

Quelques indignations ici, des lamentations ailleurs

 

Respect ! Honneur !

 

Chuchotement des fils de la trame

 

 

 

© Denise BERNHARDT, 27 Janvier 2009
Sociétaire des Poètes Français
Déléguée pour HAITI











Dernière modification : 14.02.10, 08:16:11