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Du samedi 23 mai 2009



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Sommaire

Article 1 : LE CREPUSCULE D’UNE CERTAINE FRANCE

par Jean-Jacques REY

Article 2 : LETTRE OUVERTE A BERNARD THIBAULT : Secrétaire Général de la C.G.T.

par Marcel COLLET (envoi de Benoist MAGNAT)

Article 3 : OPERATION « LA REVOLTE BLANCHE »

par Gérard GAUTIER (envoi de Cristina CASTELLO)

Article 4 : GRIPPE PORCINE : Les mensonges politiques et la campagne de désinformation

par Michel CHOSSUDOVSKY (envoi de Cristina CASTELLO)

DOSSIER : FINANCES : LES TARES ET LES ESPOIRS : des liens

*** Article 5 : KRACH : LE PIRE EST DEVANT NOUS : Mais il existe des solutions !

par Gilles BONAFI (envoi de Jean-François CHABOT : Actuwa !)

*** Article 6 : BAISSE DU LIVRET A, FRANCE D'EN HAUT ET DU BAS : Réalités sociétales actuelles !

par Guy CREQUIE

*** Article 7 : CONSTITUER UNE DEMOCRATIE FINANCIERE

par Michel PORTAL

***Article 8 : LES SYSTEMES D'ECHANGES LOCAUX

par collectif d'auteurs, coordonné par Philippe LECUYER (envoi de Jean-François CHABOT : Actuwa !)

Article 9 : CONTE : UN PRESIDENT DE PAYS ETAIT HABILLE TRES CLASS...

par Murielle MESSORI



Article 1





LE CREPUSCULE D’UNE CERTAINE FRANCE




Les morts vivent dans la pensée des vivants. Ce pays est devenu fou, je me demande quand la raison va l’emporter… En face de toi, Mer, le vain se meurt et vit le sens profond, celui de la Vie. Tu as parlé, Mère, et le Soleil a souri, ce fut  un peu plus qu’une féerie…

J-J



La plupart des hommes ne savent que reproduire les schémas de domination qui les obligent à n’être pas eux-même, mais des créatures au service d’intérêts…

 

Il y a des braves citoyens qui se vantent d’avoir « travaillé toute leur vie » et « gagné à la sueur de leur front ce qu’ils ont… » : souvent juste ce qu’il faut pour être ligotés dans la société de consommation, et en fait ils n’ont fait que ramper et enrichir les banquiers toute leur vie, quand on y réfléchit bien… C’est quand même un drôle de justificatif d’existence : être prisonnier de son plein gré pour mieux posséder des biens matériels qui sont l’illusion parfaite, vous dépossédant du sens de votre vie ! En France (par exemple), il y a ainsi un tas d’esprit moyens, des « petits blancs » très souvent, qui ne comprennent pas qu’ils ont besoin du reste du monde, simplement pour avoir du travail et survivre, selon « l’ancien système » (économique de domination). Mais pire, ce système est en train de voler en éclats aujourd’hui, et ces « petits blancs » que l’on retrouve dans toutes les sociétés, un tant soi peu riches, issues de la « Révolution industrielle », ne comprennent pas les nouveaux rapports de force dans le monde : qu’il en est fini, de la supposée supériorité de l’homme blanc, des vertus de « sa » civilisation et du colonialisme ! Les préjugés ont vécu… Nous ne sommes plus dans les années folles de l’entre-deux-guerres (mondiales) au vingtième siècle, qui ont favorisé les antagonismes sociaux jusqu’à provoquer les catastrophes humaines que l’on sait… Un pouvoir fort, fut-il appuyé sur un gigantesque complexe militaro-industriel et une idéologie fasciste, n’a aucune chance d’impressionner le reste du monde ni de rebattre les cartes de l’impérialisme, pour « mieux » assurer leur confort, à ces petits blancs. L’écroulement actuel de l’empire américain le démontre, mais il y a eu d’autres exemples avant… Il va falloir composer, s’adapter à de nouveaux enjeux, faire confiance aux jeunes, et pour cela, des dirigeants intelligents sont nécessaires : des gens qui ne regardent pas le monde au travers de leur nombril, et qui s’occupent uniquement de péter plus haut que le voisin !

 

L’économie possède une dimension infinie, si notre compréhension reste dans un périmètre statique… Aux mains des politiques actuels, c’est tout l’Occident qui est perdant à terme, on peut même craindre une disqualification totale, et ce sont tous ceux qu’on regardait avec condescendance jusqu’alors, qui prendront leur revanche ! Il ne faut pas oublier que tout le développement de l’Occident est basé sur l’esclavage, que cela soit dans sa forme primitive ou des plus élaborées par la suite… Certaines élites occidentales ont érigé la lâcheté en principe directeur de conscience et prétendent donner des leçons de morale à l’univers entier : la première raison, c’est qu’ils en croquent… Aujourd’hui, cela tend à devenir une farce et même, pour respecter la dimension sociale, une sotie ! Je vais vous dire : les minables scintillent sous les dorures, mais ne supportent pas les lumières, qu’ils soient riches ou pauvres ! On ne peut pas avancer avec ces gens. Je ne ferai certes pas plaisir à certains, mais il y en a autant dans les partis politiques que dans d’autres organisations comme les syndicats… Nous trouvons là des gens qui sont attachés au vieux système du productivisme et de l’emploi salarié, qui structure encore un peu les sociétés jusqu’à ce jour. Leur existence : la justification de leur rôle, est même consubstantielle à ce système. Enfin, effectivement, on ne peut nier qu’il y ait aussi un problème d’acquis, et pour résumer : de passage de témoins entre générations, avec son inévitable cortège de dissensions et le besoin de renouveler les idées !

 

*


En fait le libéralisme économique qui se veut la panacée universelle pour le développement, c’est la loi des maffieux, aussi condamnable sinon plus que la gestion d’Etat par des apparatchiks.

 

Plus ça va, plus je me demande comment un système économique aussi débile a pu abuser les populations aussi longtemps ? Il est en dehors du bon sens, déconnecté de la raison et même contre nature ! Il porte tout et son contraire et même sa mort programmée. A-t-on vu quelque chose de plus idiot ? Comment se fait-il que les peuples n’y ait vu que du feu et/ou se soient laisser abrutir ? etc. Je sais, la plupart ont des réponses, mais le problème, c’est qu’on subit toujours l’arbitraire, et que le gouvernement de l’heure les ignore superbement ces réponses, mieux qu’il joue avec… Et ainsi le chancre du néoconservatisme ronge librement la démocratie, lui qui recourt à l’ultralibéralisme en faveur des oligarchies. Il opère avec la technique habituelle des libéraux, mais avec une brutalité décuplée qui vise à stupéfier ses victimes et toute opposition institutionnelle. Nous, Français, n’avions pas connu cela depuis la marotte à Vichy ! Il faut espérer que ce cauchemar se termine bientôt, car ces maudits régisseurs poussent à la révolte pour mieux instaurer l’état d’urgence : le dernier stade avant la dictature !

 

Je pense que tant que la vieille économie ne sera pas détruite ou du moins, profondément réformée, il n’y aura aucune chance de rebond… On vivra dans les crises en permanence : elles sont à répétition depuis la banqueroute du triste sire John Law, à l’aube du libéralisme économique. Tous les gens qui la servent, cette vieille économie, à un titre ou un autre, voudraient nous voir crever avec nos nouvelles technologies, en refusant qu’elles nous apportent un revenu en dehors des schémas classiques de distribution des biens et services. L’erreur que nombre d’acteurs économiques ont fait, jeunes ou moins jeunes, c’est de croire que l’on pouvait greffer les NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) sur le cadavre déjà moribond de la civilisation industrielle. Ils ont ignoré aussi les changements de mentalité qui vont de pair et encore plus, leurs effets… Ce qui explique que nous sommes aujourd’hui dans le clair-obscur, entre deux mondes… Et il va y avoir du dégât, car les avatars de la crise économique ne sont qu’une conséquence logique d’un changement de paradigme « civilisationnel ». Paradoxalement, ce sont les états, mis au service de politiques libérales, qui sont les béliers de la dématérialisation de l’économie… Toujours pour des raisons à courtes vues : les réductions budgétaires et les coupes sombres dans les effectifs.

 

*


A la suite de moult esprits citoyens, je vois trois pistes essentielles, maintenant, qui vont affaiblir les « barbares » qui nous gouvernent présentement, en France et dans la plupart des pays occidentaux, suite à l‘écroulement des sociaux-démocrates et autres centres-gauche.

 

1) Pour décrédibiliser la société de consommation, il faut refuser de consommer, du moins bêtement, et encore plus de s’endetter pour consommer. Pour cela, il serait bon d’ignorer résolument les sirènes des médias, contrôlés par la finance et les multinationales, et boycotter systématiquement leurs produits d’appel, même ceux qui empruntent à l’écologie : le nouveau must (le capitalisme serait ainsi sapé à la base)…

 

2) La destruction du système monétaire, actuel, doit s’opérer au plus vite et mettre fin à toute hégémonie : fini les privilégiés qui font payer aux autres leur train de vie ; à l’échelle du monde, c’est environ un quidam qui vampirise cinq autres... Les finances devraient relever d’un service public, géré par un organisme mondial, indépendant des états, et à défaut, il faudrait une monnaie commune pour accélérer l’harmonisation des niveaux de vie (cela réglerait bien des problèmes comme l'immigration)...

 

3) Enfin, il serait indiqué qu’un rang de la justice prédomine dans le monde entier, au-dessus des états ; qu’elle soit généralisée et que des magistrats soient spécialement formés pour cela, au nom des peuples et pas des gouvernements. Voilà qui serait un contre-pouvoir véritable et pas un artifice, contrôlé par la puissance des nations, comme il en existe actuellement (il n'y aurait plus d'impunité pour ceux qui s'en prennent aux droits fondamentaux)...

 

*


Le capitalo-libéralisme ne vise pas à l’élévation de l’âme, mais à l’abrutissement du sujet… C’est une technique de domination, pas très différente du féodalisme, qui a marché pendant trois siècles et nous vient des disciples à Mammon, c’est à dire depuis l’Antiquité !

 

Pour revenir à nos "moutons", n’oublions pas : ce sont les principes moraux et universels de la République Française qui sont éclaboussés en cette époque. Sinon je pense que ce pays ou du moins sa société est complètement malade, et possède de moins en moins la capacité de savoir ce qu'il veut (je ne parle même pas d'y voir clair) !!! ... Ce n’est pas qu’une question de Droite ou de Gauche, c’est une question d’intérêt national : le peuple français a été trahi encore une fois, devinez par qui ? … Des élites corrompues, et en l’occurrence, par la finance internationale. C’est l’anti-France qui a pris les commandes en 2007 ; alors il est temps de retrouver les lumières !

 


Jean-Jacques REY







Article 2

Envoi de Benoist Magnat : http://perso.wanadoo.fr/benoist.magnat/







LETTRE OUVERTE

A BERNARD THIBAULT Secrétaire Général de la C.G.T.



par Marcel COLLET




Camarade THIBAULT, entends-tu la colère qui gronde dans les manifs et les usines ?

 

Je viens d’écouter ta déclaration sur FRANCE-INTER ainsi que celle de J. C. MAILLY de F.O. et celle de F. CHEREQUE de la CFDT. Je ne suis pas surpris, ce n’est pas la 1ère fois que tu tiens des propos démobilisateurs qui permettent que tu aies droit aux compliments du MEDEF et des ministres de SARKO.

 

Par cette lettre, je veux te faire part du grave mécontentement qu’éprouvent un grand nombre de militants qui sont scandalisés par les conséquences du virage réformiste de notre C.G.T. depuis quinze ans (pour la plupart des membres du Bureau Confédéral et plusieurs secrétaires de fédérations : REFORMISME est devenu synonyme de COLLABORATION). Je reviendrais un peu plus loin sur ta déclaration de ce jour.

 

Hier, je participais à ma 42 ème manif du 1er mai (interdite de 1954 à 1967). C’est la 3ème qui connaît un tel succès.

 

1968 – Nous étions environs 100 000 manifestants dans les rues de Paris. Le succès de cette manif nous aida considérablement au cours des semaines suivantes pour développer les luttes qui permirent des résultats importants.

 

2002 fut également un grand 1er mai dirigé contre les dangers de l’extrême droite (LE PEN en particulier).

 

En conséquence (mis à part 2002) le 1er mai 2009, c’est le plus important depuis plus d’un demi-siècle.

 

Hier à Laval, selon les infos de France Bleue Mayenne, nous étions près de 4000, c’est quinze à vingt fois plus que les années précédentes (y compris en 1968 il y avait moins de 300 participants). Ce succès est le résultat de l’action unitaire mais également et surtout du mécontentement qui touche l’ensemble des travailleurs, retraités, chômeurs, lycéens, étudiants, etc.

 

Quelques mots sur des propos que tu tenais à la radio, début avril : «il est souhaitable que le 1er mai nous soyons encore plus nombreux que le 19 mars. » S’exprimer ainsi, c’est vraiment irresponsable de penser que le 1er jour d’un long week-end, on va mobiliser autant qu’un jour de travail. C’est aussi la démonstration, à quel point les membres du Bureau Confédéral sont coupés de la base.

 

Maintenant j’arrive aux déclarations de ce jour (ce matin 2 mai sur France Inter) dans l’ordre de l’émission : J. C. MAILLY, B. THIBAULT, F. CHEREQUE . Déclaration correcte du S.G. de F.O. qui propose qu’après le succès du 1er mai, il faille organiser une grève nationale interprofessionnelle, ensuite (j’ai vraiment l’impression qu’avec CHEREQUE, vous vous êtes partagé le sale boulot) tu es le 2ème intervenant pour dire qu’il n’est pas possible de demander aux travailleurs de faire grève, vu qu’ils ont de grosses difficultés financières (quel mépris pour les salariés les plus pauvres ! ) CHEREQUE ferme le ban, en affirmant que le gouvernement devra tenir compte de la mobilisation du 1er mai. Il n’est pas interdit de rêver, penser que l’on peut faire reculer les requins de la finance avec deux manifs par trimestre, c’est vraiment dans le domaine du rêve.

 

Je rappelle qu’en 1968, nous étions plus de neuf millions en grève avec occupations des entreprises, quelques millions d’autres salariés n’étaient pas dans le mouvement. Beaucoup d’entre eux nous ont rejoint dans les luttes dans les années suivantes parmi les grévistes, des millions étaient payés au SMIC, quelquefois moins, notamment les jeunes qui subissaient un abattement et les salariés de l’agriculture.

 

Dans la ville où je travaillais, Argenteuil dans le Val d’Oise, sur environ 10 000 grévistes, de nombreux smicards notamment les femmes et les immigrés étaient très engagés dans le mouvement. Sur les fiches de paie du mois de juin, un bon en avant, 35 % de plus pour le SMIC et 55 % sur le SMAG (Salaire Minimum Agricole Garanti). L’action commune des O. S. avec les ouvriers qualifiés, les employés, les techniciens et une partie des cadres avait été positive pour tous.

 

Deux exemples récents démontrent que les travailleurs les plus pauvres n’hésitent pas à s’engager dans l’action, nos camarades de Guadeloupe et de Martinique, encore plus mal payés qu’en métropole se sont engagés dans une lutte difficile et ils ont imposé les résultats que l’on connaît (44 jours de grève en Guadeloupe)

 

Depuis un an, les sans papiers ont aussi démontré que des travailleurs mal payés et pauvres peuvent faire reculer le patronat et le gouvernement, il est vrai qu’ils ont le soutien de nombreux militants de la base, si bien que le Bureau Confédéral a du prendre le train en marche et soutenir la lutte des sans papiers.

 

Avant de conclure, je veux ajouter quelques mots sur les dizaines de milliers de salariés qui luttent, quelquefois depuis plusieurs mois, notamment dans la métallurgie, la chimie, l’enseignement, l’EDF, la santé, la Poste, etc. J’ai une pensée particulière pour les camarades de l’EDF (ERDF) qui vont recevoir pour le mois d’avril des fiches de paie amputé de 40 à 60 %. Je pense aussi aux enseignants qui depuis cinq ans ont perdu la valeur de plusieurs semaines de salaires sans obtenir des résultats suffisants. Les directions confédérales portent une partie de la responsabilité de cette situation, jusqu’à présent elles n’ont pas pris les dispositions nécessaires pour réaliser le TOUS ENSEMBLE, EN MEME TEMPS.

 

En 1968, dans un contexte, avec des points communs avec celui que nous connaissons en 2009, la C.G.T. n’a pas appelé à la grève générale mais nous avons distribué des millions de tracts appelant à la généralisation des grèves, le résultat fut concluant.

 

Il est grand temps que la direction confédérale entende cette volonté d’agir TOUS ENSEMBLE. A de nombreuses occasions, nous avons imposé des acquis considérables, notamment en 1953, 1968, 1995. C’est possible, dès maintenant, à condition que la C.G.T. retrouve ses couleurs.

 

J’ose espérer que ces aspirations qui grandissent partout à la base seront entendues.

 


Marcillé, le 2 mai 2009,
Marcel COLLET
Militant C.G.T. depuis 1955
Les Ramayes
53440 - Marcillé-La-Ville

 

P.S. :
Depuis 1995, j’ai adressé une demi-douzaine de courrier à la Direction Confédérale, je n’ai jamais reçu de réponse… Vu la dégradation de la situation actuelle, cette lettre sera rendue publique.

 







Article 3

Envoi de Cristina Castello : http://www.cristinacastello.com/ & http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/

pour

Gérard Gautier : http://www.blanccestexprime.asso.fr/








OPERATION « LA REVOLTE BLANCHE »




Des pages d'origine :
http://blanccestexprime.olympe-network.com/articles.php?lng=fr&pg=518
http://humeursdejeandornac.blogspot.com/2009/05/operation-la-revolte-blanche.html


Pour les prochaines européennes comme pour tous les autres scrutins, les partis se moquent du nombre des abstentions ! Ils ont intégré cela depuis longtemps dans leurs stratégies.

 

La preuve est que pour leur financement la loi de 1995, qu'ils ont eux-mêmes votée, leur a permis de "faire une OPA » et main basse sur la vie politique et la démocratie en France, et de décider que les "mannes publiques" c'est à dire nos impôts serviraient.

 

En effet ce financement s’établit sur le nombre des inscrits et non sur le nombre des votants !

 

Pour information, je viens de procéder à une étude sur le sujet. Il apparaît que malgré l'abstention grandissante de 4%, au premier tour des législatives entre 2002 et 2007, les deux partis majoritaires qui sont pourtant les responsables de la crise actuelle (en dehors de celle directement financière) se partagent plus de 75% du pactole soit une augmentation pour eux de plus 3% ... En fait un problème d’enrichissement sans cause !

 

Aussi,

 

- devant le refus qui est opposé à sa demande, depuis 1989, par les politiques en général et en particulier par le président de la République, de voir le vote blanc reconnu comme étant un suffrage exprimé, l’association Blanc c’est exprimé - qui a fait la démonstration que cela serait pourtant favorable à un retour des électeurs vers les urnes,

 

- en considérant tous les éléments qui justifient le pronostic d’une nouvelle augmentation du nombre des abstentions, l’association "BLANC C’EST EXPRIME"


APPELLE une nouvelle fois les électeurs à NE PAS S’ ABSTENIR !
ELLE LES APPELLE A VOTER !
MAIS CETTE FOIS… A VOTER BLANC !
ELLE LES APPELLE A PARTICIPER A

 

« LA REVOLTE BLANCHE ! »



Les « raisons de la colère »

 

OPERATION « LA REVOLTE BLANCHE »

 

Dans leur ensemble les Français se déclarent favorable à l’Europe initiée par Jean Monnet et Robert Schuman. Or, malgré cela, il apparaît que le divorce s’accentue sans cesse entre eux et cette institution. En effet, le taux de participation diminue lors de chaque scrutin européen.

 

1979 : 60.7% - 1984 : 56.7% - 1989 : 48.7% - 1994 : 52.7% 1999 : 46.8% 2004 : 42.76%

 

Il y a de nombreuses raisons à ce regrettable état de fait !


Les citoyens


-
ignorent le rôle des députés européens
-
ne se sentent pas directement concernés
-
constatent le manque de débats sur les véritables enjeux et les perspectives concernant l’institution européenne
-
manquent de confiance dans les institutions communautaires qu’ils ne comprennent pas : pour eux, l’Europe est livrée à la financiarisation de l’économie et aux seuls intérêts des multinationales et autres monopoles trusts contre les PME/PMI, et loin de toute équité sociale.
-
regrettent « l’incohérence » du découpage des circonscriptions (?)
-
déplorent, que, de par la volonté du Président de la République, leur vote ait été remis en cause après le référendum pour la constitution
-
ont assisté à l’abandon par certains élus de leur mandat européen pour un national,
-
n’ont plus confiance dans leurs représentants qui les méprisent et ne se rappellent de leur existence qu’au moment des élections.


Mais surtout


Les Français assistent au spectacle pitoyable des marchandages et autres parachutages des deux partis majoritaires qui entendent se servir dans de nombreux cas, une nouvelle fois, de manière indécente, des élections européennes comme, d’un véritable « Pôle emploi » pour cumulards en quête de nouveaux privilèges ou anciens élus en manque de mandat.

 

Il n’est donc pas surprenant que le sondage « Eurobaromètre » démontre, que le taux des abstentions est annoncé, une nouvelle fois, sous la poussée de la défiance démobilisatrice, en forte progression.

 

MALGRE CELA IL FAUDRA VOTER !
Ne cautionnez pas les politiciens qui n’ en veulent qu’à votre mandat !


NE VOUS ABSTENEZ EN AUCUN CAS !
Ne faites pas le jeu des politiciens…qui vous refusent la reconnaissance du vote blanc.
Ils se moquent de votre défection !


NE RENONCEZ PAS A VOTRE DROIT DE VOTE !
Demain vous ne l’aurez peut-être plus !


PARTICIPEZ A L’ OPERATION
« LA REVOLTE BLANCHE »
VOTEZ BLANC… MAIS VOTEZ !


VOTER EST UN DROIT...C' EST AUSSI UN DEVOIR !...

VOTER EST UN DROIT...C' EST AUSSI UN DEVOIR !...



Saint-Brieuc le 27 avril 2009

 

Gérard GAUTIER
Ancien Conseiller Régional de Bretagne
Président Mouvement « BLANC C’EST EXPRIME »
B.P. 330, 22003, Saint – Brieuc cedex 1 ; téléphone : 02.96.33.50.34
SITE :
www.blanccestexprime.asso.fr








Article 4

Envoi de Cristina Castello : http://www.cristinacastello.com/ & http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/

pour
Jean Dornac :
http://humeursdejeandornac.blogspot.com/ & http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?auteur1







GRIPPE PORCINE
Les mensonges politiques et la campagne de désinformation



Par Michel CHOSSUDOVSKY
Global Research
Le 1er mai 2009




Des pages d'origine :

http://humeursdejeandornac.blogspot.com/2009/05/les-mensonges-politiques-et-la-campagne.html 

http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=7562&lg=fr 


Qu'est-ce que la grippe? L'influenza (la grippe) est une maladie respiratoire grave et contagieuse causée par des virus de la grippe. Des millions de personnes aux États-Unis ont la grippe chaque année. La plupart des gens sont malades pendant environ une semaine. Certaines personnes (surtout les jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes ayant des problèmes de santé chroniques) peuvent devenir très malades et peuvent mourir de la grippe. (Centers for Disease Control and Prevention)

 

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a relevé le niveau d’alerte pandémique au niveau 5 sur une échelle qui en compte 6.

 

Le niveau 5 d’alerte de l'OMS signifie qu’« une propagation interhumaine du virus (a été observée) dans au moins deux pays et qu’une pandémie est imminente... Il signifie également une augmentation des efforts pour produire un vaccin ... Des cas humains ont été confirmé, au Mexique, aux États-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne, en Israël, en Nouvelle-Zélande et en Espagne. »

 

Selon les reportages, l'OMS a pris cette décision après qu’un « [enfant] de 23 mois soit décédé [de la grippe porcine] au Texas, après être rentré d’un voyage au Mexique dont le but était d’y recevoir un traitement médical. »

 

Toujours selon les reportages, la grippe porcine a été confirmée dans les 11 états des États-Unis. Les responsables de la santé à l'OMS à Genève et à Washington, sont cités pour avoir dit que la « propagation du virus ne s’arrêtera probablement pas. »

 

Les médias ont passé en mode pleine vitesse, en faisant peu d'analyse et d'examen de la preuve, en concentrant leur attention sur les quelque 2,400 cas de grippe non confirmés au Mexique.

 

« la propagation mondiale est imminente ...
tous les pays devraient activer leurs plans de préparation »,
La pire crise sanitaire à laquelle le monde a fait face depuis 90 ans ...
»

 

Le jour suivant celui où l’OMS a augmenté l’alerte pandémique au niveau 5, un scientifique attaché au Centre de contrôle et de prévention des maladies de l'Union européenne, a insinué, sans preuve, que l'épidémie pourrait avoir des répercussions sur 40% à 50% de la population de l'UE « de manière bénigne ». (Voir europeanvoice.com, le 30 avril 2009).

 

Le professeur Neil Ferguson, un membre du groupe de travail sur la grippe porcine de l'Organisation mondiale de la santé, a déclaré que « 40 pour cent des personnes au Royaume-Uni pourraient être infectées dans les six prochains mois si le pays était frappé par une pandémie. »

 

« Nous ne savons pas vraiment de quelle ampleur sera l'épidémie, nous le saurons au cours des deux prochains mois ... Il est presque certain que, même si elle devait s’estomper au cours des prochaines semaines – ce qui est probable - nous aurons une épidémie saisonnière à l'automne. »

 

« Nous pouvons nous attendre à ce que plus de 30 à 40 pour cent de la population devienne malade au cours des six prochains mois, si elle se transforme bel et bien en une pandémie. Nous pourrions avoir un nombre important de personnes infectées les prochaines semaines mais, si j’étais un homme qui aimait parier, je dirais que ça ne durera pas longtemps, car nous arrivons à l’été. » Le professeur Ferguson a déclaré que les 152 morts au Mexique sont probablement une proportion relativement faible du nombre total de personnes infectées, qui pourrait se transformer en des dizaines ou des centaines de milliers. » (Daily Express, 1er mai 2009)


Les reportages des médias déforment la vérité. La réalité est transformée. Les déclarations politiques ne sont pas soutenues par des preuves médicales et scientifiques. Les déclarations du professeur Ferguson ne sont pas fondées. Il n'a pas pris la peine de vérifier le nombre de cas de grippe porcine au Mexique qui ait été « confirmé en laboratoire ».


Trente à quarante pour cent de la population britannique ? Jusqu'à 50% de la population de l'Union européenne ?


Sur quelles bases reposent ces déclarations ?


Le 27 avril, il y avait, selon les reportages, un seul cas de la grippe porcine dans l'ensemble de l'Union européenne : « Le premier cas confirmé de grippe porcine en Europe fut diagnostiqué en Espagne. Le ministère de la santé du pays a confirmé la nouvelle lundi matin, à la suite d’examens fait sur un homme qui vient de rentrer d'un voyage au Mexique. » (BBC, le 27 avril 2009)

 


Affaiblir le mouvement de protestation sociale


Les déclarations de cette nature sur « l’inévitable propagation » de la maladie, crée, tout à fait délibérément, une atmosphère de peur, d'insécurité et de panique. Elles servent également à détourner l'attention des gens d'une crise économique mondiale dévastatrice qui entraîne le Monde dans la pauvreté et le chômage de masse, sans parler de la guerre au Moyen-Orient et des questions entourant les crimes de guerre de l'US-OTAN.

 

La Vraie Crise Mondiale se distingue par la pauvreté, l'effondrement économique, les conflits ethniques, la mort et la destruction, la dérogation aux droits civils et la disparition des programmes sociaux. L'annonce de l’UE d’une pandémie de grippe porcine sert inévitablement à affaiblir le mouvement de protestation sociale qui se propageait à travers l'Europe.

 

Les mesures d'urgence qui ont « fermé » des zones urbaines entières, sont largement perçues comme un prétexte du gouvernement de Felipe Calderon pour lutter contre la dissidence sociale grandissante envers l'une des administrations les plus corrompues de l’histoire mexicaine. Au Mexique, la parade du 1er mai, qui était organisée contre le gouvernement Calderon, a été annulée.

 


Le bilan de l'OMS


Le groupe consultatif de l'OMS a identifié 148 cas confirmés en laboratoire à travers le monde de grippe porcine, dont 8 décès, à peine une pandémie :

 

« Le 29 avril 2009 - La situation continue d'évoluer rapidement. À 18h00 GMT, le 29 avril 2009, neuf pays ont officiellement rapporté 148 cas d'infection par la grippe porcine A/H1N1. Le gouvernement des États-Unis a signalé 91 cas humains confirmés en laboratoire, avec un mort. Le Mexique a signalé 26 cas humains confirmés d'infection, dont 7 morts.
Les pays suivants ont signalé des cas confirmés en laboratoire, sans décès : l'Autriche (1), le Canada (13), l'Allemagne (3), Israël (2), la Nouvelle-Zélande (3), l'Espagne (4) et le Royaume-Uni (5).
D’autres informations sur la situation seront rendues disponibles sur le site de l'OMS sur une base régulière.
» (WHO.org)

 

Dans une déclaration faite le 29 avril, la Directrice générale de l'OMS, la Dr Margaret Chan a confirmé que :
«
Sur la base de l'évaluation de toutes les informations disponibles, et suite à plusieurs consultations d'experts, j'ai décidé de relever le niveau actuel de l'alerte à la pandémie de grippe du niveau 4 au niveau 5.
Les pandémies de grippe doivent être prises au sérieux en raison précisément de leur capacité à se propager rapidement à tous les pays du monde.
... L’OMS suivra la pandémie aux niveaux épidémiologique, clinique et virologiques.
... J’ai fait appel aux pays donateurs, à l’UNITAID, à l'Alliance GAVI, à la Banque mondiale et à d'autres afin de mobiliser les ressources.
»

 


Une mine d’or pour les conglomérats pharmaceutiques


Big Pharma a été identifiée par l'OMS comme étant la solution à la crise :
«
J’ai [la Directrice générale de l'OMS] fait appel aux entreprises de fabrication de médicaments antiviraux pour évaluer la capacité de production ainsi que tous les moyens de l’augmenter. J'ai également pris contact avec les fabricants de vaccins contre la grippe qui puissent contribuer à la production d'un vaccin contre la grippe pandémique. »

 

La pandémie de grippe porcine constitue une mine d’or pour une poignée de conglomérats du domaine de la biotechnologie. L'Union européenne a déjà donné le feu vert pour travailler avec Big Pharma afin de développer un vaccin contre la grippe porcine.

 


L’étude de la preuve


Les données utilisées pour justifier une alerte mondiale de niveau 5 sont infimes. L'OMS a déclaré qu’une « épidémie mondiale de la maladie est imminente ». Tel que le documente William Engdahl, les symptômes de la grippe porcine ne sont pas spécifiques, ils sont semblables à ceux de la grippe en général. (Voir William Engdahl, Global Research, le 29 avril 2009).


L'avis scientifique contredit la déclaration officielle de l’OMS :


« Les scientifiques qui étudient le virus arrivent au consensus que cette souche hybride de la grippe - au moins dans sa forme actuelle – n’est pas de nature à être aussi mortelle que les souches qui ont causé les pandémies précédentes.

 

En fait, l'actuelle épidémie de virus H1N1, qui a fait son apparition le mois dernier à San Diego et au sud du Mexique, pourrait même ne pas faire plus de dommages que les habituelles grippes saisonnières qui se propagent chaque hiver sans tambour ni trompette.

 

La reproduction en modèles épidémiologiques et mathématiques des preuves préliminaires provenant des laboratoires de génétique, démontrent que les pires scénarios sont susceptibles de ne pas se produire au cours de l'épidémie actuelle. » (Los Angeles Times, le 30 avril 2009)

 


Le Mexique


La grippe est une maladie courante. Il y a des millions de cas de grippe dans toute l’Amérique, sur une base annuelle. « Selon le Canadian Medical Association Journal, la grippe tue chaque année jusqu'à 2,500 Canadiens et environ 36,000 États-uniens. Dans le monde entier, le nombre de décès attribuables à la grippe chaque année se situe entre 250,000 et 500,000 » (Thomas Walkom, The Toronto Star, le 1er mai 2009)

 

La plupart des cas de grippe signalés au Mexique ne portent pas la marque de la souche A/H1N1.

 

Selon les reportages de la presse, la plupart des cas mexicains « suspectés » d’être la grippe porcine, n'ont pas été confirmés par des analyses en laboratoire. Le ministre mexicain de la Santé, José Ángel Córdova a confirmé qu'il y avait « 2,498 cas graves de pneumonie atypique liés à des conditions de grippe... [qui] pourraient être liés au virus A/H1N1 ». Parmi les 2,498 cas de grippe, 159 sont morts, de la grippe ou de ses effets, mais seulement sept de ces décès étaient liés à la souche de la grippe porcine, selon la déclaration officielle du ministre de la Santé.

 

Les chiffres ci-dessus correspondent au modèle en général des grippes observées au Mexique au cours des années précédentes. « Dans une année normale, entre 6,500 et 7,500 Mexicains meurent de maladies comme la pneumonie. » (Ibid)

 

159 décès « ont été imputés à l'épidémie », mais les rapports des laboratoires laissent entendre que la grippe porcine a été la cause de seulement 7 des 159 cas.

 

Par exemple, dans la ville de La Gloria dans le Veracruz, où il y a eu une épidémie d'infections respiratoires aiguës, des 450 cas, 35 ont été testés pour déterminer s’il s’agissait du virus de la grippe porcine et un seul de ces cas était positif.

 

Aucun détail n'a été donné quant aux résultats de laboratoire relatifs aux 7 cas de décès.

 

La plupart des reportages de presse parlent de 152 morts attribuables au virus H1N1, alors qu’en fait, seulement 7 de ces décès sont associés à la souche A/H1N1, selon le ministre de la Santé. Les autres décès pourraient être dus à des cas de grippe ordinaire et/ou de ses effets.

 

Aux États-Unis, un seul laboratoire dans tout le pays a la capacité de confirmer la souche du virus à savoir, le Centers for Disease Control and Prevention situé à Atlanta. Combien y a-t-il de laboratoires au Mexique qui ont la capacité de confirmer la souche du virus ?

 

Selon les reportages, les échantillons sont envoyés au « National Institute of Epidemiological Diagnosis and Reference » du Mexique, qui les transmet à des laboratoires du gouvernement des États-Unis et du Canada. Ce que cela laisse entendre, c’est qu’il n'y a pas de laboratoire d'analyse qui puisse documenter le nombre relativement élevé de cas suspects. Selon les déclarations du ministre, les analyses en laboratoire portant sur les 159 décès sont menées dans les laboratoires du Mexique avec le support de la CDCP basée à Atlanta, et que les résultats sont disponibles.

 


Les États-Unis


Aux États-Unis, il y a eu 109 cas signalés du virus (au 30 avril 2009), dont seulement cinq furent hospitalisés. Le Centers for Disease Control des États-Unis a confirmé que l'enfant de 23 mois au Texas était mort du virus de la grippe porcine, suite à son hospitalisation et à son examen clinique.

 


La désinformation des médias


Les reportages aux nouvelles indiquent que «
des centaines d’écoliers de New York seraient tombés malades de la grippe porcine. » Il n'y a toutefois aucune preuve corroborée par des analyses en laboratoire de l'incidence de la souche H1N1 de grippe porcine. En toute probabilité, les enfants souffrant de la grippe, n’est en fait qu’un événement courant au mois d'avril. « Tous les cas étaient bénins, aucun enfant n’a été hospitalisé, aucun enfant était gravement malade, » a déclaré le Dr. Frieden. Les responsables de la santé en sont arrivés à la conclusion préliminaire après avoir procédé à des analyses virales de prélèvements dans le nez ou dans la gorge de huit élèves, ce qui leur a permis d'éliminer les autres souches de grippe. »

 

Les tests ont été effectués sur des enfants dans le Queens, mais les tests n'ont pas été concluants : parmi ces « centaines d'enfants », il n'y avait pas de rapports d'analyse en laboratoire qui aient pu permettre une identification positive du virus de la grippe. En fait, les reportages sont contradictoires : selon les reportages, le CDCP basé à Atlanta est le « seul laboratoire dans le pays qui puisse confirmer la présence de la nouvelle souche de la grippe porcine, qui a été identifié comme H1N1. » (NYT, le 25 avril 2009)


La grippe est une maladie courante. À moins d’une analyse approfondie en laboratoire, l'identité du virus ne peut pas être établie.


Il est révélateur que le CDCP basé à Atlanta joue un rôle clé dans l'identification du virus pour le compte de plusieurs pays d'Amérique latine, dont le Mexique, le Guatemala, le Salvador et le Costa Rica. Le 30 avril, le gouvernement états-unien a établi un laboratoire du CDCP au Mexique. En d'autres mots, une agence gouvernementale états-unienne monopolise la réalisation des examens en laboratoire, les données et les analyses.

 


Michel CHOSSUDOVSKY

professeur d'économie à l'Université d'Ottawa

et

directeur du Centre de Recherche sur la Mondialisation

 

Traduction libre de Dany QUIRION

Samedi 02 Mai 2009

pour Alter Info
http://www.alterinfo.net/ 

Source :

http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=13433










DOSSIER :

 

FINANCES : LES TARES ET LES ESPOIRS

 

!




POUR S'INFORMER SUR L'ARGENT

 

L'île des naufragés :
http://www.michaeljournal.org/ilenauf.htm


[ ne demandez pas à votre banquier ! ]
consultez par exemple

(une compilation par Michel PORTAL)
:



 

http://economiedistributive.free.fr/

 

http://bioeconomie.net

 

http://assoc.pagespro-orange.fr/aded/

 

http://www.appropriate-economics.org/

 

http://www.selidaire.org/spip

 

http://money.socioeco.org/

 

http://www.silesfemmescomptaient.com

 

http://www.fauxmonnayeurs.org

 

http://dbloud.free.fr/distributisme.pdf

 

http://dbloud.free.fr/monnaie.htm

 

http://dbloud.free.fr/worgl.pdf

 

http://dbloud.free.fr/lignieres.pdf

 

http://www.cndp.fr/archivage/valid/10505/10505-4365-4175.pdf

 

http://lorangebleue.org/

 

http://bankster.tv

 

http://dailymotion.com/swf/xryjf

 

http://vimeo.com/1711304?pg=embed&sec=1711304

 

http://www.aises-fr.org/citoyen.html

 

http://www.openmoney.org/top/omanifesto.html

 

http://www.argent-salaire.com/

 



Article 5

Envoi de Jean François Chabot : http://www.actuwa.org
Actuwa ! : http://www.actuwa.org/ga-in_francais.html







KRACH : LE PIRE EST DEVANT NOUS


Mais il existe des solutions !



Par Gilles BONAFI




Page d'origine : textes complets à  http://www.letransmuteur.net/crise-systemique-les-solutions/

 

Nouriel Roubini un des rares économistes avec Paul Jorion à avoir prédit le krach économique d’aujourd’hui annonce que le pire est devant nous !

 

Nous assistons en ce moment à un débat pitoyable pour savoir si nous sommes oui ou non en récession. En fait il ne s’agit ni d’une récession, ni d’un krach, mais d’une crise systémique. De quel système s’agit-il ?

 

Le fonctionnement de notre économie possède en effet deux tares majeures : la croissance perpétuelle et la création de la monnaie à partir de dettes.

 

I) La croissance perpétuelle

 

Kenneth Boulding, économiste affirme :
«
Toute personne croyant qu’une croissance exponentielle peut continuer à l’infini dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. »

 

Il est en effet impossible de continuer à produire des biens de façon croissante sans détruire la planète. Ainsi, certains écologistes devraient méditer sur le fait que c’est la façon dont fonctionne ce système économique qui est responsable de la destruction de notre environnement.

 

D’ailleurs Albert A. Bartlett, physicien en conclut :
«
La plus grande déficience de la race humaine est notre incapacité à comprendre la fonction exponentielle. »

 

II) La création de la monnaie à partir de dettes

 

Les habitants de la planète sont persuadés que l’on crée de la monnaie à partir des dépôts et des placements. C’est faux ! Il existe une vérité qui doit être révélée : l’argent est créé à partir de la dette.

 

Graham F. Towers, gouverneur de la Banque du Canada de 1934 à 1954 a dit :
«
Chaque fois qu’une banque fait un prêt, un nouveau crédit bancaire est créé : de l’argent tout neuf. »

 

Maurice Allais, Prix Nobel de Sciences Économiques (1988) affirme :
«
Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents. »

 

John Kenneth Galbraith, économiste :
«
Le procédé par lequel les banques créent de l’argent est tellement simple que l’esprit en est dégoûté. »

 

Donc, sans dette, pas d’argent, et sans argent, pas de dette. La crise des subprimes a d’ailleurs posé un problème fondamental puisque les crédits n’étaient pas honorés.

 

Lorsque l’on analyse le krach actuel sous cet angle, tout s’éclaire. Une économie fonctionnant sur la dette est contraire à l’évolution de l’espèce humaine car elle génère non seulement du malheur, mais, de plus, elle détruit la planète en l’obligeant à créer de la croissance.

 

Ainsi donc, tout est lié, et nous assistons aujourd’hui à la fin d’un système, avec en point d’orgue, la cessation de paiement (hyper-inflation) des USA au deuxième trimestre 2009. La destruction du dollar est en cours et l’on devra remplacer cette monnaie par une autre (peut être l’Améro !)

 

Cette crise systémique va générer de grands drames (chômage, fonds de pensions détruits, guerres, etc.). Nous sommes à la croisée des chemins et il n’existe malheureusement que 2 solutions.

Je reprends ainsi l’analyse d’Immanuel Wallerstein chercheur au département de sociologie de l’université de Yale, ex-président de l’Association internationale de sociologie :
"""

Nous sommes dans une période, assez rare, où la crise et l’impuissance des puissants laissent une place au libre arbitre de chacun : il existe aujourd’hui un laps de temps pendant lequel nous avons chacun la possibilité d’influencer l’avenir par notre action individuelle. Mais comme cet avenir sera la somme du nombre incalculable de ces actions, il est absolument impossible de prévoir quel modèle s’imposera finalement. Dans dix ans, on y verra peut-être plus clair ; dans trente ou quarante ans, un nouveau système aura émergé.
Je crois qu’il est tout aussi possible de voir s’installer un système d’exploitation hélas encore plus violent que le capitalisme, que de voir au
contraire se mettre en place un modèle plus égalitaire et redistributif.

"""

Ce qui est en cause ici, pour reprendre l’expression de Paul Jorion, c’est la survie de l’espèce. Nous avons l’opportunité historique de changer les choses et faire en sorte que cette forme d’esclavagisme cesse. Les élites par cupidité et faiblesse nous ont abandonnés, mais je sais qu’une grande partie d’entre elles ne veulent plus de ce fonctionnement stupide. Il faut donc que chaque citoyen et surtout ceux qui ont du pouvoir (Francs maçons, militaires, journalistes, religieux, etc.) se lèvent et construisent un monde nouveau dans lequel l’homme, et non l’argent, retrouvera sa place.

 

Mahatma Gandhi nous a prévenus :
"""

Vous participez à un système machiavélique de manière plus efficace en obéissant à ses ordres et décrets. Un tel système ne mérite pas l’allégeance. L’obéissance à ce système équivaut à s’associer à l’enfer. Une personne intelligente résistera de toute son âme à ce système diabolique.

"""

 


******

 

UNE CONSTITUTION POUR L'ECONOMIE



On peut lire actuellement dans l’ensemble de la presse que l’économie mondiale redémarre, que la crise est sur le point de s’achever.
C’est faux et voici pourquoi.

 

Abderrahmane MEBTOUL, expert international et surtout un des plus grands économiste d’Algérie a déclaré : « de l’avis de tous, la crise actuelle est la pire que le monde ait connu depuis la grande dépression avec une perte en sous capitalisation, évaluée par le FMI, fin février 2009, à 52.000 milliards de dollars. »

 

Face aux catastrophes à venir, il a d’ailleurs lancé un appel, afin de mettre en place une cellule de crise en Algérie.

 

Selon l’agence Bloomberg, l’ensemble des dépenses, prêts et garanties offerts par l’Etat américain atteignent désormais les 12.800 milliards de dollars (PIB des USA : 14 000 milliards). Boursier.com 31/03/2009.

 

L’OCC (Office of the Controler of the Currency), l’agence de tutelle des banques Us a publié un rapport explosif (avril 2009).

 

On apprend ainsi que la situation des prêts immobiliers est devenue incontrôlable avec 10 % de défaillances et surtout 694 056 procédures de saisies en cours au 4ème trimestre 2008. Vous pouvez d’ailleurs avoir le résumé de ces chiffres en consultant le tableau page 13 du rapport dont voici le lien : http://www.occ.treas.gov/ftp/release/2009-37a.pdf .

 

Le département du Commerce a signalé que les mises en chantier ont chuté de 10,8% (510 000 au mois de mars) aux USA et que le nombre de permis de construire a reculé de 9% (513.000). Source : Le Figaro.fr du 16/04/2009.

 

Les 1000 milliards de dollars du G20 ont donc déjà été dépensés et je ne parle même pas de la faillite prochaine de General Motors et Chrysler (que j’avais annoncée l’année dernière).

 

Heureusement, il y a Robert Reich, ancien ministre du travail de Bill Clinton qui s’est « réveillé » le 3 avril et a indiqué sur son blog que la crise actuelle était comme en 1929 « une dépression » . Ouf, nous sommes sauvés !

 

Bernard Lietaer (qui a mis en place l’euro et spécialiste des questions monétaires) avait donné une image exacte de l’ampleur de la crise aux USA, dans son livre blanc en novembre 2008 :

« L’opération de sauvetage américaine coûtera plus que la somme de toutes les activités historiques suivantes du gouvernement américain, ajustée pour l’inflation : prix de l’achat de la Louisiane, le New Deal et le Plan Marshall, les guerres de Corée, du Vietnam, la débâcle de S&L, la NASA et la course à lune réunis. »

 

Face à cette pyramide de problèmes nos gouvernements mettent en place des solutions provisoires qui n’auront pour effet que d’aggraver encore plus la situation. Quelles sont ces solutions :


- le « bidouillage » de la comptabilité des banques.
- différer l’échéance fatale des prêts immobiliers aux USA.
- développer l’émission de DTS (droits de tirage spéciaux).


 

I. « Magouilles » comptables et prêts immobiliers US

 

Le 02 avril, en plein G20, les USA ont changé leurs normes comptables ce qui va permettre d’après Robert Willens, un ancien directeur de Lehman Brothers Holdings Inc. d’améliorer le bilan des banques de 20 %. Un « miracle » a donc eu lieu qui permet désormais aux entreprises financières de fixer elles-mêmes le prix de leurs produits financiers (car il n’y a plus d’acheteurs) et tout cela sous la contrainte et les menaces. Arthur Levitt, ancien président de la SEC a dit :

« ce qui me perturbe le plus à propos de l’initiative de la FASB (l’organisme qui fixe les règles en matière de comptabilité, à l’origine de la nouvelle réglementation) est qu’elle semble résulter de menaces indignes de membres du Congrès, qui sont redevables à des représentants d’entreprises ». Source : Bloomberg du 29 mars 2009 : « Mark-to-Market Lobby Buoys Bank Profits 20% as FASB May Say Yes ».

 

En Europe, Christine Lagarde (ministre de l’économie) indique « qu’il faut quand même que tout le monde soit placé sur un pied d’égalité », et donc, dans la liesse générale, les ministres européens des Finances réunis à Prague ont « appelé l’IASB (Bureau des standards comptables internationaux) à coopérer étroitement avec le FASB (américain) pour répondre immédiatement à ces problèmes. » Nous aurons ainsi droit nous aussi à notre « bidouillage » comptable. Nous vivons décidément une époque formidable.

 

En ce qui concerne les prêts immobiliers US nous assistons au même phénomène. Je l’ai indiqué ci-dessus, 10 % des prêts immobiliers US ne sont pas remboursés. On renégocie donc à tour de bras et on retarde l’échéance qui sera fatale car la majeure partie de ces emprunteurs sont insolvables et la situation s’aggrave de jour en jour avec le chômage. D’ailleurs, un américain sur dix reçoit une aide en bons d’alimentation (Reuters du vendredi 3 avril) et 5,1 millions d’emplois ont été détruits depuis le début de la récession selon le journal Le Monde du vendredi 3 avril. C’est vrai, tout va bien ! Pour ceux que cela intéresse, vous pouvez consulter l’excellent article de Paul Jorion du 12 avril (sur son blog) intitulé : La reprise aux États–Unis (non, je plaisante).

 

En conclusion de cette première partie, je reprends les propos de Paul Krugman, prix Nobel d’économie : « J’ai l’impression qu’elle [l’administration, ndlr] ne cherche qu’à gagner du temps au lieu d’admettre la réalité des pertes essuyées par les banques et de faire ce qui est nécessaire pour nettoyer ce foutoir. »

 

Il ose même une phrase digne d’un théoricien du complot : « Le problème est que nous avons une administration qui va chercher conseil chez ceux qui ont créé cette crise ». Source : Libération.fr du 15 avril 2009.

 

Au-delà de ce déni de réalité, nous nous apercevons que nos dirigeants sont face au problème de notre système monétaire dont le pilier (le dollar) est en train de s’effondrer et tentent d’apporter des solutions que le G 20 a concrétisé en développant les DTS. Lorsque je lis certaines études sur la crise systémique actuelle, je suis stupéfait du manque de profondeur de certaines analyses. Ainsi, étudier le krach actuel en se focalisant sur les « dysfonctionnements » de la finance revient à donner une vision parcellaire du problème.

 

En effet, il faut l’analyser dans sa globalité et notamment sur le plan monétaire.

 

La destruction du dollar en cours pose un problème fondamental au monde. En effet, quelle sera la monnaie de référence des échanges mondiaux ? Ainsi, cette crise est une crise systémique car, sur le plan strictement économique, nous assistons à la faillite de notre système monétaire. De nombreux économistes ont une vision étroite du krach actuel et désignent la finance comme seule responsable de nos malheurs. Or, certains commencent à aborder le problème structurel que pose notre système monétaire. Il est temps de faire un petit rappel historique.

 

II. Analyse de la crise et DTS

 

En juillet 1944, les USA imposaient au monde le dollar comme monnaie de référence. C’était la mise en place de la charte monétaire dite de Bretton Woods. Or, il faut le rappeler, le dollar était à l’époque convertible en or (35 dollars l’once). Jacques Rueff, économiste, et surtout clairvoyant, avait alors déclaré que c’était pour le monde « le secret d’un déficit sans larmes. »

 

Puis, par étapes successives, le dollar a cessé d’être convertible en or (1971), pire encore, il est devenu « flottant » (1973), c’est-à-dire déconnecté de toute réalité économique. D’ailleurs, John Connally, secrétaire au trésor, déclarait en 1971 : « Le dollar est notre monnaie, mais c’est votre problème. »

 

Cerise sur le gâteau, on a abandonné le système de change fixe par les accords de Kingston de janvier 1976 (les plantes jamaïcaines peut-être !).

 

Georges Pompidou qui a travaillé à la banque Rothschild de 1954 à 1962 (donc un spécialiste des questions monétaires) avait à l’époque donné un bon aperçu de la situation :

« il n’y a pas de système monétaire international valable sans parités fixes ». Nous nous sommes donc peu à peu acheminés vers un « non système monétaire ».

Une étude récente de la banque mondiale a ainsi démontré que nous avons eu 176 crises monétaires depuis 1971.

 

Comment les USA ont-ils pu maintenir ce système si longtemps ? Par la violence, bien sûr. Thomas Friedman, conseiller spécial de la secrétaire d’État Madeleine Albright sous l’administration Clinton, avait été très explicite :

« La main cachée qui tire les ficelles du marché a besoin d’un poing caché pour être efficace. McDonald’s ne saurait prospérer sans McDonnell Douglas… Et le poing caché qui assure un monde propice au développement des technologies de la Silicon Valley, c’est l’armée, les forces aériennes, la Marine et le Marine Corps américains ». Source : Thomas Friedman, The Lexus and the Olive Tree : Understanding Globalization, Farrar, Strauss and Giroux, New York, 1999, p. 373.

 

C’est d’ailleurs lui qui a promu les taux de change flottants en 1953 dans son article « The Case for Flexible Exchange Rates ». Il affirmait à l’époque qu’il fallait laisser les marchés déterminer la valeur des monnaies nationales. Cette vision anarcho-capitaliste de l’économie s’est diffusée partout dans le monde grâce à l’école de Chicago mais surtout au travers de la Société du Mont-Pèlerin (étrange pèlerinage !). Pascal Salin, ancien président de cette société, économiste et philosophe écrivait à l’époque : « Dans une période où le marxisme et l’interventionnisme étatique dominaient les esprits, Friedman a joué, à contre-courant, un rôle absolument irremplaçable. » Irremplaçable en effet, car il a contribué à détruire l’économie mondiale après 176 crises monétaires !

 

Ceux qui recherchent les coupables, feraient mieux de regarder de ce côté. L’idéologie libertarienne a été une catastrophe que nous payons très cher aujourd’hui. Karl Popper, qui a participé à la création de la société du Mont- Pèlerin, prosélyte de l’ultra libéralisme, savait très bien ce qu’il faisait : « La liberté, si elle est illimitée, conduit à son contraire ; car si elle n’est pas protégée et restreinte par la loi, la liberté conduit nécessairement à la tyrannie du plus fort sur le plus faible. » Karl Popper « La société ouverte », ch.12, section 2.

 

Face au vide institutionnel, la finance a donc pris le dessus et la valeur de chaque monnaie a été déterminée par les marchés, une application directe des idées libertariennes de Milton Friedman qui a d’ailleurs obtenu un prix Nobel d’économie en 1976.

 

D’ailleurs, James D Grant membre du CFR dans une discussion avec Paul Volcker (directeur du conseil pour la reconstruction économique) et Lawrence Summers (responsable actuel du conseil économique d’Obama), le 23 mai 2007, a dit : « le dollar est basé sur la foi, nous émettons 850 milliards de dollar par an… Donc quelqu’un pense-t-il que c’est …(inaudible) ». J’aime beaucoup la censure discrète (inaudible !). Nous sommes au mois de mai 2007 et ils savent que le système va dans le mur. Pour ceux qui comprennent l’anglais, un pur bijou ! Source :

http://www.cfr.org/publication/13468/bretton_woods_ii.html .

 

Nous connaissons la suite, une montagne de dette pour soutenir les USA, ce qui s’apparente à une taxe impériale, et nous avons laissé « circuler 1000 fois plus d’argent qu’il n’existe d’actifs sous-jacents » comme l’affirme Pierre Pascalon dans son étude pour l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques) :« Il faut un véritable Bretton Woods II ».

 

Or, le 18 mars (« le jour où le dollar est mort », pour reprendre la célèbre phrase des analystes de la banque Standard Chartered) la FED (banque centrale US) a décidé de racheter des bons du trésor, ce qui revient à monétiser la dette.

 

Igor Panarin ancien expert des USA au KGB enfonce le clou en déclarant : « Le dollar n’est garanti par rien. » Le journal russe Izvestia affirme quant à lui : « La dette étrangère du pays a grandi comme une avalanche ; c’est une pyramide, qui doit s’effondrer. » Source : Bloomberg.com du 25 novembre 2008.

 

Nous le voyons, notre système monétaire basé sur le dollar n’est plus viable.

 

Le problème de la monnaie est donc au cœur de cette crise et vous avez remarqué que j’insiste lourdement sur ce point car les solutions qui seront « trouvées » seront d’ordre monétaire. J’ai expliqué dans mes quatre précédents articles que les monnaies nationales étaient en phase avancée de destruction (dollar, livre sterling par exemple) et que de nouvelles monnaies continentales (dollar nord-américain, Acu pour l’Asie, Sucre pour l’Amérique du sud, l’Arabo lancé par le Conseil de Coopération du Golfe), virtuelles dans un premier temps, étaient en train de naître. Ainsi, nous assistons à la destruction des nations écartelées entre de grands pôles continentaux d’une part et des régions d’autre part. Des monnaies complémentaires apparaissent comme les comptes Hour gérés par la Bank of Ithaca dans l’état de New York par exemple. Le dollar s’effondre donc et avec lui l’Empire US car le cœur économique du monde s’est déplacé vers l’Asie (Chine et Inde).

 

Le 19 février, le quotidien du peuple (People’s Daily) annonçait que « la Chine autorisait les pays en déficit commercial avec elle à produire des obligations en yuans (et non en dollars). »

 

Elle a de plus signé un accord avec l’Argentine lui permettant de payer en yuan et « a conclu des accords d’échange de devises d’une valeur totale de 95 milliards de dollars, avec la Malaisie, la Corée du Sud, Hong Kong, la Biélorussie, l’Indonésie, et maintenant l’ Argentine ». Source : China Economic Review du 31 Mars 2009.

 

L’AFP, le 26 mars, a affirmé « qu’un groupe d’experts de l’ONU dirigé par l’économiste américain Joseph Stiglitz a préconisé un nouveau système monétaire international pour remplacer l’actuel, basé sur le dollar. Un nouveau système monétaire international, ressemblant à des droits de tirage spéciaux (DTS) très élargis » La Chine a enfoncé le clou en proposant que les droits de tirage spéciaux (DTS ou SDR en anglais) puissent jouer le rôle « de monnaie de réserve supra- souveraine. »

 

Georges Soros a confirmé : « la monnaie américaine pourrait finalement être remplacée comme devise mondiale de réserve, éventuellement par les Droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international ». Source : Reuters le 06 avril 2009.

 

Les DTS ont été créés en 1966 par le FMI en complément des réserves officielles des pays membres, c’est un droit qui permet de « tirer » des devises. Les DTS sont déterminés en fonction d’un panier de valeur de 4 monnaies : le dollar, l’euro, le yen et la livre sterling. Il manque donc le yuan et le rouble.

 

Or, le 28 mars 2009, l’agence Reuters nous apprend que « la Russie est favorable à une extension du droit de tirage spécial (DTS) du Fonds monétaire international afin qu’il inclue le rouble, le yuan et l’or. » Ceci est dans le droit fil des propositions chinoises et confirmé par le Quotidien du peuple du samedi 11 avril.

 

Certains parlent même d’élargir le système à d’autres monnaies comme Arkadi Dvorkovitch, conseiller économique au Kremlin. Il faut cependant rappeler que le fonctionnement des droits de tirage spéciaux pose problème car il va falloir fixer de nouvelles quotités des monnaies qui constituent un DTS. Voici par exemple le panier de devises composant un DTS en octobre 2005 (Wikipédia) : 0,5770 USD - 0,4260 EUR - 21,000 JPY - 0,0984 GBP.

 

Les quotités dépendent des quotes-parts des membres et vous l’avez deviné, les USA sont majoritaires avec 16, 77% des voix. Que va-t-il se passer lorsque la Russie et la Chine entreront dans le système ? Il faut rappeler que de par son fonctionnement, le droit de tirage spécial favorise celui qui fournit les liquidités et, je vous le rappelle, les USA sont ruinés (ils devront fournir 100 milliards de dollar pour le plan de relance du G20). La Chine devrait donc logiquement devenir un acteur majeur de cet instrument monétaire.

 

De plus, il s’agit d’un crédit et il faudra donc payer des intérêts .D’ailleurs, face aux besoins croissants de liquidités et la défaillance prochaine de nombreux états il est à craindre que le FMI ne laisse se développer les droits de tirage de manière anarchique. De nouveaux emprunts obligataires libellés en DTS apparaîtront, du crédit pour résoudre la crise du crédit, ubuesque !

 

Ce système est appelé à être provisoire et comme l’ECU, monnaie virtuelle qui s’est transformée en euro, nous aurons dans un premier temps des monnaies continentales (Sucre, Acu, etc.) qui deviendront réelles pour, au final, être regroupées au sein d’une monnaie unique mondiale dont plusieurs noms circulent (Global, Phoenix, Terra). Je désirais écrire un article au sujet de la monnaie mondiale (prochain opus) mais l’actualité des DTS a pris le dessus.

 

Voilà, j’espère vous avoir éclairé sur le fonctionnement de notre pauvre petite planète. Il manque cependant une analyse, et ce sera ma conclusion.

 

J’ai été très surpris de ce qui a été écrit concernant l’arrestation de Bernard Madoff. Il a d’ailleurs été très étonné lui-même des accusations de monstre lancées contre lui. Sa ligne de défense est simple et elle devrait vous en dire long sur notre système économique. Il a ainsi déclaré que l’économie mondiale était une vaste pyramide de Ponzi et qu’il ne comprenait pas pourquoi il devenait le bouc émissaire d’un système alors qu’il en était le révélateur. Ce système qui fonctionne sur la dette et la captation par quelques-uns de l’essentiel des intérêts impose au fil des ans d’élargir la base de crédit. Et, lorsque l’on commence à prêter à des gens qui ne peuvent rembourser (les pauvres), le système s’écroule. Voilà, c’est aussi simple et stupide que cela. Le chômage va donc exploser, les retraites se transformeront en revenu minimum, la sécurité sociale sera réservée à quelques-uns. Dans les pays pauvres, on mourra de faim par millions.

 

La solution classique consiste à provoquer un gros conflit mondial, en attisant les haines, ce qui permet de se débarrasser des chômeurs et des stocks d’armes et ensuite de reconstruire. J’invite d’ailleurs ceux qui tiennent des propos virulents envers Israël ou les arabes à avoir en tête cet axe d’analyse. Le sentiment diffus que quelque chose de très grave est en préparation est omniprésent. Il reste cependant un petit espoir. Paul Jorion, sur son blog, réfléchit à l’élaboration d’une constitution pour l’économie qui se ferait sur le net et accessible par tous. J’invite donc ceux qui peuvent nous aider concrètement à prendre contact avec lui afin de changer ce monde abominable car il est temps de nous prendre en charge.

 

Jean Guéhenno :« Nous rêvons une vie, nous en vivons une autre, mais celle que nous rêvons est la vraie. »


Gilles BONAFI

 

 

Source :
http://www.legrandsoir.info/


Les contributions de l'auteur sur ce site :
http://www.legrandsoir.info/recherche.html?cx=partner-pub-4397068416067908%3A4t6i7watqf6&cof=FORID%3A9&ie=ISO-8859-1&q=Bonafi

 







Article 6

Envoi par Guy Crequie : http://guycrequie.blogspot.com/







BAISSE DU LIVRET A
FRANCE D'EN HAUT ET FRANCE DU BAS

Réalités sociétales actuelles !




Le livret A, mais également les livrets : bleu, codevi, LDD, etc. vont être rémunérés à 1,75% contre 2, 5% auparavant. La décision a été annoncée ce 1 mai.

 

Ce taux de la rémunération est le plus bas depuis la création du livret A en 1818.

 

Mieux, on nous explique que ce taux aurait pu descendre à 1% si le Ministère de l'économie avait appliqué la méthode de calcul automatique définie par la loi.

 

Ce taux, se calcule normalement en fonction de l'inflation, mais aussi en fonction du taux du marché monétaire. Certes, ceux-ci ont considérablement baissé ces derniers mois, dans le sillage du cours de la banque centrale européenne.

 

Cependant, cette mesure intervient, ceci, alors que par exemple le gouvernement a permis depuis quelques mois à tous les établissements bancaires de proposer à leurs client le livret A qui, auparavant, était le monopole de la Caisse D'Épargne. Surtout, ce mode de placement, qui a la préférence des Français, a 52 millions d'utilisateurs...

 

Ainsi, alors que d'un côté, le gouvernement dit vouloir faciliter le recours à ce placement privilégié par les plus modestes, les couches populaires, il en limite la rémunération et ce, en pleine crise financière, alors que les plus modestes paient déjà le prix fort de cette crise.


 

C'est ce type de placement qui est touché et menacé !



J'attire solennellement l'attention du Président de la République et du Gouvernement sur les points suivants : ce taux de rémunération le plus faible, intervient, alors que notre pays connaît la crise la plus sévère depuis les années 30. L'actualité sociale actuelle, ne cesse de nous parler de licenciements, fermetures de sites, délocalisations (ceci, alors que certaines entreprises ont perçu des fonds publics) dans le même temps où des dirigeants de grandes entreprises perçoivent des dividendes records ou reçoivent des indemnités de départ (ces fameux parachutes dorés) dont les montants anormalement élevés choquent, celles et ceux qui peinent  à boucler leur budget mensuel.

 

Certes, le gouvernement, par décret, a installé quelques règles : mais transitoires ; et dont le respect sera à vérifier.

 

Surtout, le gouvernement semble ne pas avoir compris qu'il applique un dispositif basé sur des normes techniques, alors qu'il touche à un dispositif, lequel dégradé, atteint le psychologique des Françaises et des Français. Ceci, alors que les vertus de l'action politique sont altérées dans la conscience populaire. Il  y a une crise de légitimité institutionnelle en France. Les syndicats toutes centrales confondues, et ce, alors qu'il en existe de nouvelles depuis quelque temps : Sud, UNSA, FSU, représentent environ 9% des salariés...

 

Les partis politiques de gauche avec l'expérience du pouvoir, confrontés à  la gestion, n'ont pas apporté les réponses aux attentes et espoirs. Aujourd'hui, les appellations du type "gauche caviar" symbolisent cette déception. L'espoir du grand soir électoral (avec le programme commun), l'attrait du socialisme réel ont disparu avec l'écroulement du modèle socialiste de l'Est.

 

 

Je note au passage, que la réaction des confédérations syndicales et des partis de la gauche traditionnelle et de l'extrême gauche, m'apparaissent étonnement modérées face à cette atteinte à l'un de nos symboles  populaires.

 

 

Si nous étions en 1936 ou 1968, une telle mesure pourrait-être l'étincelle facilitant la mobilisation sociale. Cependant, en 2009, avec les pertes d'emplois ; les crédits ; la peur du lendemain ; la vision claire d'une alternative absente ; le recul en la croyance du pouvoir attractif des grandes institutions ; les salariés, en dehors de quelques accents de solidarité nationale : comme pour les Téléthon, Sidaction, sont en difficulté pour les mobilisations sociales, durables.

 

Ce lundi, les confédérations syndicales se réunissent afin d'examiner les suites aux 19 mars et 1 mai, et l'idée d'une grève générale de 24 H a de la difficulté à être partagée par toutes, compte tenu du contexte. Or, en 1966 et 1967, précédant les événements de mai et juin 1968, il y eut plusieurs journées de ce type qui furent très suivies.

 


Le Président de la République avait placé sa campagne de l'élection présidentielle comme étant celle du PA (pouvoir d'achat) il a ratissé parmi les couches populaires en empruntant au FN (Front National) : la politique sécuritaire et la fermeté en matière d'immigration. Il a capté, y compris dans les milieux modestes,
en usant des références à BLUM, JAURES, MOQUET, synonymes d'engagement, de valeurs, de courage, de justice sociale et d'attachement à la nation.



En s'attaquant à ce symbole populaire du livret A, c'est une nouvelle altération au crédit politique de nos gouvernants qui sera une nouvelle fissure, aggravant l'écart entre la France du haut et celle du bas dont parlait l'ancien Premier Ministre J-P. RAFFARIN.


 

Nul n'a intérêt à affaiblir la représentativité des confédérations syndicales et ces dernières l'ont compris, en réalisant une unité d'action inédite. Cependant, en accélérant la désespérance, la perte d'illusions et de repères, le gouvernement peut provoquer des formes d'actions sociales inédites, s'apparentant aux jacqueries du XXI siècle.

 

Le caractère précaire de la situation des salariés n'autorisant pas une action de masse sur la durée, pilotée par des confédérations, mais il pourrait se produire une multitude d'actions sporadiques de désespoir, se nourrissant et disparaissant, selon les tensions et événements, et suivies de près par les casseurs qui en seraient la conclusion anarchique pour le désordre comme but en lui-même.

 

J'attire l'attention du Président de la République, du  gouvernement, sur les limites à  l'injustice. J'attire, l'attention des formations politiques de la gauche, sur la gravité extrême de la situation et sur la nécessité pour elles, de savoir dénoncer, proposer intelligemment, hors des querelles de personnes, des solutions dignes, possibles et audacieuses.



©  Guy CREQUIE
Ancien dirigeant départemental interprofessionnel d'une confédération syndicale
Ecrivain, chercheur en sciences sociales et humaines
Messager de la culture de la paix de l'UNESCO-ambassadeur universel pour la paix -chanteur lyrique pour la paix
Représentant français au sein du forum mondial de la littérature et de l'art pour la paix (IFLAC)
Docteur Honoris Causa de l'Académie mondiale de la culture et des arts








Article 7

Envoi par Michel Portal : http://www.auray.fr/vie-associative/les-associations/education-famille/la-liste-alphabetique/






CONSTITUER UNE DEMOCRATIE FINANCIERE




L'argent n'est pas tout et l'activité humaine n'est heureusement pas limitée au système marchand ! Ce texte pose cependant la question d'un contrôle du système monétaire à tous ses niveaux (local, national et international) ; comme valeur et comme technique.

Accorder crédit ou pas à tel ou tel projet, n'est-ce pas commander ?
Pourquoi n'avons-nous aucun délégué élu pour contrôler la BCE ? Une BCE indépendante des gouvernements : c'est bien. Une BCE dépendante de banques privées pour ses emprunts : n'est-ce pas la confiscation du bien commun ?

Nos démocraties politiques sont visiblement en voie d'épuisement. Pour leur secours et l'avenir de l'être humain, faisons naître une démocratie financière.

 


"
Nous ne pouvons freiner notre sympathie, même sous l'effet de la raison la plus rigoureuse, sans détériorer la part la plus noble de notre nature" **

Charles DARWIN.

 

Subjectif ou objectif l'échange entre membres d'une même espèce est naturel. L'échange de base de type monétaire est le troc. Notons qu'il permet déjà l'injustice si l'échange est inéquitable.

 

Pour faciliter le troc, l'assouplir et le généraliser, l'invention d'une référence commune, une monnaie - coquillages, dents de cochon... ou billets de banques - est progressive mais universelle, tout à fait transculturelle. Même si elle doit se défendre contre faux-monnayeurs et autres malhonnêtes, la monnaie est un outil remarquable. Comme le troc, elle n’échappe pas au besoin de confiance ; besoin strictement réciproque. Avec raison, elle a été comparée à une circulation sanguine dans le corps social.

 

 

 

Remarques préalables

 

Avant d'entrer plus en finances, il est nécessaire de mesurer deux faits.

 

- Depuis des siècles, les Humains ont inventé et mis au point des machines. Celles-ci accomplissent de plus en plus de tâches répétitives, manuelles et logiques. Au point qu'il n'existe plus de travail rémunéré pour tous (alors que nombreuses activités nécessaires sont en souffrance parce qu’insolvables). La connexion travail/revenu fonctionne de plus en plus mal, créant de la misère au sein même de l’abondance (voir déjà la crise de 1929).

 

- Le plafond de l'injustice économique est crevé depuis longtemps. Les variations de richesse entre égaux (égaux=membres d'une même espèce) sont scandaleuses. C'est encore pire si, au lieu de comparer les revenus, on examine les patrimoines.

 

Pour arrêter l'injustice galopante, la guerre économique et le gaspillage écologique, nous devons découpler en partie : travail et revenu. Solution: un revenu d'existence acquis à chacun de la naissance à la mort. Chacun devient en somme "fonctionnaire" pour une part, il échappe à la crainte du lendemain et en contrepartie devient chargé de la création de sa propre activité. Inventer ou intégrer une entreprise utile, lui permet de gagner plus et de contribuer davantage à la richesse collective. Un revenu d'existence pour tous est sans doute la façon correcte d'aborder la question des flux migratoires de plus en plus déséquilibrés, massifs et violents.


Toute valeur morale mise à part, les biens matériels existent. Ils sont là, techniquement, rapidement disponibles pour les besoins de tous. Avec une monnaie obéissant à l'intérêt général, les organisations mondiales et nationales peuvent décider des contributions nécessaires pour ce partage premier. Elles pourraient s’y appliquer comme elles s'appliquent au sauvetage des banques faillies.

 

 

 

LA CRISE A BIEN TROP DURE

 

Depuis longtemps le (très vieux) mur de l'argent s'écroule. Il continuera de provoquer des drames tant que l'humanité qui a besoin maintenant d'une conscience planétaire, écologique et démocratique, n'aura pas imposé une orientation monétaire correcte. “La paix n’est pas l’absence de guerres, mais un pas vers la justesse”.

 

Un G20 vient d'avoir lieu. Pour caricaturer : on efface l'ardoise financière d'un libéralisme échevelé, sur le dos des puissances publiques et de leurs membres les plus vulnérables... sans qu’il y ait intention claire de ne pas recommencer. Il y a déjà eu 1929. Beaucoup d'informations diffusées compliquent la réflexion, restent à la surface du problème ou veulent nous le faire oublier. Nous ne devons plus lâcher cette question cruciale de la monnaie sous peine de malheurs. Les négociations financières internationales ont à devenir permanentes et transparentes, ouvertes à tout pays, toute communauté, comme un embryon de gouvernement, pardon, de gouvernance planétaire.

 


Le point 

 

Les mathématiques financières et équations de Fischer ou autre n'y changeront rien. Le problème pour nous est maintenant de ne pas nous venger des exploitations, mais de réguler juste entre collectivismes et individualismes également immoraux. Après une grande puissance publique abusive (l’ URSS) morte avec la chute du mur de Berlin en 1989, en 2008, c'est le privé anonyme, caché derrière la FED qui doit accepter sa fin. Aura-t-il l'élégance et le savoir faire d'un Mikhaïl Gorbatchev ? On peut en douter : son pouvoir est tellement ancien et habituel. Les banques centrales, privatisées par des anonymes, ont un pouvoir illégitime et nous devons le leur ôter. Nous avons à réaliser des trocs équitables via une et des monnaies humanisées. L'humanité a certes besoin de démocratie politique, elle a aussi un urgent besoin de démocratie économique, de démocratie financière en premier.

 


Question de philo et d’éthique

 

Comme le confessionnalisme intégriste, comme l'étatisme sans limite, le libéralisme sans frein est violent et assassin. Toute valeur, y compris les plus certaines (Liberté et Bien Commun ici) a besoin de limites (cf Albert Camus "Le premier homme"). Le pouvoir de l'individu doit être assuré et limité. Le pouvoir de l' Etat, même au nom du "Bien Commun", doit aussi être assuré et limité (et le pouvoir d'une église quelconque "au nom de Dieu" aussi. Mais c'est hors sujet).

 

Question d'éthique, même si ça s'analyse comme une erreur tactique ces jours-ci, je dis dès maintenant que, sans être libéraliste, je suis partisan de liberté. Nous ne devons pas attendre des prises de pouvoirs, artificiellement bolcheviques (= majoritaires en russe) sous l’action de groupes extrémistes manipulables par l'argent, pour défendre la liberté. Ce qui heurte dans le libéralisme n'est pas la liberté, mais la liberté sans limites et donc sans éthique. Ce qui heurte dans tout collectivisme ou communautarisme n'est pas une laïcité soucieuse de liberté, mais un athéisme ou une croyance, obligatoires.

 

 

 

COMMENT CONSTITUER UN NOUVEAU POUVOIR POSITIF ?



Le personnel politique actuel n'a pas l'autorité suffisante.

 

Le personnel politique actuel, nos représentants souvent choisis à travers des scrutins contestables (listes entières, vote blanc ignoré, proportionnelle excessive ou bafouée), grevé de cumuls malgré des sondages perpétuellement contraires, surchargé de responsabilités de leurs propres aveux, pas assez nombreux au total, trop bien traité en haut des échelles hiérarchiques et trop chichement en bas (Sorte de "Tiers-état" du monde politique que constituent les Conseillers municipaux et autres fantassins de la démocratie au sein desquels existe, un vrai gisement d'emplois utiles) n'a pas l'autorité suffisante pour qu'on lui remette, en plus, un pouvoir sur l'argent... Argent qui trop souvent “fabrique” le personnel politique professionnel !

 

L'humanité a besoin de se constituer un nouveau pouvoir, un pouvoir autonome par rapport aux argentiers anonymes et dégagé des "politiciens de métier" (expression analysable comme une cléricalisation du politique).

 


Pour maîtriser la finance, un embryon développable existe.

 

Le pouvoir politique actuel, démocratique seulement des lèvres, autrement dit quand il ne sait pas faire autrement, confie les condamnations en assises - tâche difficile s'il en est ! - à des jurés, citoyen-nes ordinaires, tirés au sort, vous ou moi. A ces neuf personnes s'ajoutent, en France, trois juges professionnels pour allier compétence avec... sincérité. Les résultats de ces jurys mixtes sont supérieurs à ceux d’autres formules (justice royale ou d'état, tribunaux révolutionnaires).

 

En adaptant cette référence aux finances, nous pourrions constituer par tirage au sort de volontaires, des conseils, des jurys enrichis de professionnels élus par leurs pairs afin de gérer, veiller, contrôler l'activité bancaire ; de la banque mondiale et des banques centrales aux banques locales ; sans oublier les banques commerciales et les banques insuffisamment coopératives. Bref ! coller un oeil citoyen et un oeil spécialisé sur toute la chaîne bancaire.

 

"C'est parce que l'argent gouverne le monde,

qu'il importe de savoir qui gouverne l'argent."

 

Dans la tradition continuée de la banque allemande du temps du Deutsche Mark ; vers une monnaie neutre, une banque indépendante des gouvernements et indépendante des intérêts privés, chaque institution bancaire devrait être accompagnée par un conseil.

 

 Ce conseil serait constitué :
- de citoyens (ou de sociétaires) tirés au sort et acceptant cette charge en nombre suffisant (à déterminer en fonction de l'importance de l'établissement).
- de spécialistes de la banque élus par leurs collègues de travail
- et d'experts des impôts élus de même par leurs collègues de travail.

 

(Conseil inspiré donc des jurys de cour d'assises unissant citoyens tirés au sort (9) et juges professionnels (3))

 


Trois directions à conjuguer ensemble pour l’action.

 

 Deux institutionnelles et une, citoyenne et non violente de rappel.

 

 1- Les états nationaliseraient leurs banques centrales, elles-mêmes contrôlées citoyennement et professionnellement par des jurys ad hoc. Elles seraient en négociations permanentes avec un FMI lui aussi contrôlé et géré avec des citoyens volontaires, tirés au sort. Mandat unique et renonciation à tout autre mandat ou affaire.

 

 2- Les puissances publiques ne nationaliseraient pas les banques d'affaires, commerciales ou mutuelles et de crédit local. Il existe un levier pour demander des comptes aux banques où nous déposons notre argent. Nous restons propriétaires de ces sommes. A vrai dire, nous trouvons la "sécurité bancaire" trop chèrement payée.
Les directions auraient à devenir obéissantes à leurs conseils sur la base : un humain égale une voix. Et non plus suivant le nombre d'actions ou de parts de chacun ! Les rémunérations des acteurs auraient à se diriger vers des normes naturelles repérées scientifiquement (de la moitié au double de la norme). Les chefs ont déjà l'avantage d'avoir des métiers plus intéressants que leurs subordonnés et il est malsain pour eux, leur famille, leurs amis qu'ils travaillent trop.
Les taux de crédit des prêts d’investissement et de consommation seraient limités à un maximum (taux d'usure variable mais connu et enseigné dès l'école) fixé par un FMI rénové, lié à une ONU démocratisée...
Tout ceci est trop vite dit et nous ne nous leurrons pas sur les capacités d'initiatives institutionnelles...du moins au début du mouvement d'assainissement financier.

 

3- A chaque fois que les réformes institutionnelles sont insuffisantes au sommet ou au niveau des souverainetés nationales, nous pouvons délibérément créer et user de monnaies locales. Ce mouvement signifie que des groupes de citoyen-nes ne peuvent plus, ne veulent plus patienter et décident de vivre, un peu ou beaucoup, vers davantage de justesse et de justice dans leur coin.
Avant cette extrémité - pacifique -, les équipes d’initiatives citoyennes locales peuvent prendre l’habitude de demander audience, de proposer, discuter avec les responsables locaux des banques comme ils vont rencontrer régulièrement les élus politiques.
Les monnaies locales sont à voir, non à la place mais à côté des monnaies officielles ; en concurrence en somme vers un mieux disant. Elles sont une prolongation des systèmes d'échanges locaux (SEL) où réémerge le troc. Les premières monnaies locales modernes après les "Assignats", les "Greenbacks" d'Abraham Lincoln, apparaissent en Allemagne dès 1930. A ce jour, on en dénombre plus de 50. Elles se manifestent pour limiter ou dénouer des crises (Allemagne Berlin, Autriche, Suisse (WIR), France (Lignières-1956, ticket restaurant, chèques vacances), Argentine 1998, Japon, USA (Time dollar), Royaume-Uni (Livres spéciales dans plusieurs comtés en 2008...). Elles s’institutionnalisent s’il le faut, disparaissent ou se folklorisent quand un ordre plus satisfaisant revient. Un rapport de la Deutsche Bank sur les "Regiongeld" a confirmé leur utilité, le rappel à un ordre monétaire qu'elles représentent.

 

 

 

Conclusion

 

Le meilleur avenir monétaire est sans doute dans un équilibre entre :
 - une monnaie mondiale unique, comme un sage pont espéranto,
 - et des monnaies locales qui font jeu commun avec les diverses cultures et langues maternelles et imposent s'il le faut les évolutions nécessaires pour qu'un mur d'argent anonyme ne confisque plus les trésors ou la simple survie en endettant le monde entier. L'argent par lui-même, ne travaille pas.



RAPPEL


Il est possible de ne pas revoir les années qui suivirent la crise de 1929 jusqu'à la guerre mondiale en 39. Nos machines peuvent depuis longtemps produire le nécessaire pour tous en respectant l'écologie. La rareté multiséculaire pourrait ne plus exister. S'il n'y a pas d'emploi pour tous, il est possible de distribuer des revenus à tous.

 

Les monnaies alternatives ne sont pas nuisibles : un rapport de la "Deutsche Bank" l’a démontré. Elles ne sont pas contre, mais à côté des devises officielles. Elles permettent de favoriser l’activité locale et pallier les détresses évidentes. Elles constituent une objection de conscience collective limitant l'exploitation. Ces monnaies se développent, servent, durent ou disparaissent et se folklorisent quand la distribution monétaire devient supportable ou correcte.

 

Battre monnaie a toujours été le pouvoir du roi. Seule l'ONU : un "G192" réunissant tous les pays, peut légitimement construire une monnaie mondiale donnant confiance. Un G192 est convoqué par l’ONU les 1, 2 et 3 juin. Parlons-en autour de nous, pour engager une contestation décentralisée touchant au portefeuille !

 

Auray, le 18 avril 2009,
Merci pour les interventions de multiples correspondants, spécialistes ou non, qui concourent à l'évolution de la recherche-action.
Cordialement et polycitoyennement,

 

Michel PORTAL
41 rue du Château
F 56400 Auray
Breizh / France / Ewropo

 

 

** On pourra valablement contester la Nature lorsque le nombre de morts par catastrophe naturelle dépassera celui des morts par guerres et autres violences sociales ou individuelles.









Article 8

Envoi de Jean François Chabot : http://www.actuwa.org
Actuwa ! : http://www.actuwa.org/ga-in_francais.html









LES SYSTEMES D'ECHANGES LOCAUX




Des pages d'origine :
http://www.letransmuteur.net/les-systemes-d-echange-locaux/
http://www.onpeutlefaire.com/les-systemes-d-echange-locaux

 

Principes

 

L’argent a été conçu comme un outil pour améliorer les échanges entre les hommes.

 

En effet, avant la création de l’argent, les échanges étaient limités au simple troc. La création de l’argent a permis d’étendre largement les échanges. Mais aujourd’hui, les échanges entre les hommes sont limités car ils n’ont pas assez d’argent pour acheter tout ce dont ils ont besoin, créant marasme économique et chômage.


Pourquoi n’y a-t-il pas assez d’argent ?


En fait, il n’y a jamais eu autant d’argent qu’aujourd’hui, mais il ne sert plus prioritairement aux échanges entre les hommes. En effet, l’argent sert à gagner de l’argent en spéculant (comme avec les assurances vie qui se développent rapidement depuis quelques années), et donc il circule dans les circuits financiers de la spéculation (95% de l’argent sert au circuit spéculatif, 5% seulement servirait au commerce). Autre cause du manque d’argent : les gens ont peur de l’avenir, donc ils sont plus prudents dans leurs dépenses et modèrent leurs achats, ralentissant ainsi la vitesse de circulation de l’argent (le fait de retarder tous les mois de 3 jours ses achats, ralentit de 10% la vitesse de circulation de l’argent et donc diminue de 10% les transactions totales, effectuées). De plus les banques qui gèrent l’argent le font dans leur propre intérêt (gagner de l’argent) et pas dans l’intérêt des hommes (très peu de banques prêtent aux personnes qui veulent créer leur emploi, obligeant à passer par la collecte directe de l’argent d’amis).


De nombreuses personnes disposent de temps libre (surtout avec le chômage actuel !) ou de production excédentaire qu’elles ne peuvent vendre car il n’y a pas d’argent pour les rémunérer.


Il y a des marchandises ou des personnes disponibles pour travailler, et aussi des acheteurs potentiels pour ses services et ses marchandises, mais il manque l’outil nécessaire (l’argent) pour que ces transactions s’effectuent.


Comme aujourd’hui l’argent ne joue plus son rôle vital de vecteur des transactions entre les hommes, il est urgent de créer un nouveau système permettant les transactions sous peine d’étouffement.



Naissance du L.E.T.S.

 

C’est ainsi que Michael Linton, écossais résidant dans l’île de Vancouver au Canada, imagina le LETSystem (Local Exchange and Trading System = Système d’Echange et de Commerce Local), afin d’aider les nombreuses personnes au chômage dans cette région et souvent douées d’un savoir-faire très utile pour tous. Ce système traduit en France par “Système d’Echange Local” ou SEL, s’est développé au Canada, aux USA, et en Grande Bretagne (plus de 200 groupes dans ce pays), permettant, dans les régions en crise, aux personnes utilisant ce principe de vivre normalement.


D’autres systèmes ont déjà fonctionné avec succès :

 

  * Wörgl en Autriche en 1932-33, ville de 5000 habitants avec 1500 chômeurs. Le maire créé une « monnaie franche » : au bout de 9 mois, il n’y a plus de chômeurs, de nombreux équipements sont construits, tout va pour le mieux sauf pour la Banque Nationale qui n’est pas d’accord. L’expérience s’arrête et les problèmes réapparaissent.


  * A Lignières en Berry en 56-57 et Marans en Charente Maritime en 57-58, la même chose s’est produite : le fisc est intervenu pour stopper ces réussites.

 

On peut se poser la question de la légalité du Système d’Echange Local.

 

Se poser cette question, c’est rentrer dans le jeu de ceux qui ont fait les lois (en particulier les banquiers et les financiers). Il faut plutôt se poser la question : “Que nous dit notre conscience ? Faut il se laisser dépérir car nous n’avons pas les moyens d’acheter ce dont nous avons besoin, ou faut-il vivre pleinement en créant les moyens pour respirer mieux, pour faire circuler l’énergie entre les hommes ?” Actuellement, les Systèmes d’Echange Locaux sont tolérés, car les Etats ne savent pas résoudre les problèmes du système économique, et ils peuvent aider à désamorcer des violences qui, inévitablement, vont se produire dans le futur.

 


Les avantages du SEL

 

Ce système permet à la monnaie nationale de circuler et aux gens d’en avoir assez pour payer leurs impôts, électricité, téléphone, eau, et tous les objets manufacturés. Ce système dégage finalement plus d’argent pour les échanges nationaux (en particulier pour les taxes et impôts), donc chacun s’y retrouve.
Ce sont les productions locales qui vont être favorisées par ce système, évitant les importations lointaines et l’exploitation du tiers monde, en faisant travailler les personnes les plus proches de chez nous. Ainsi les agriculteurs et les artisans ne craignent plus les concurrences déloyales.

 

Ce réseau est très intéressant pour les personnes travaillant à mi-temps, ayant assez d’argent pour payer la part obligatoire en euros, le SEL permettant d’apporter la part complémentaire.

 

Dans le cadre économique actuel, il serait possible de faire disparaître tous les chômeurs (plus 5 millions de chômeurs, CES, RMI, stages divers…) en transformant de nombreux emplois à plein temps en emplois à mi-temps avec complément en SEL (4 millions d’emplois à plein temps transformés en 8 millions d’emplois à mi-temps). Pour l’Etat, les économies seraient considérable sur les indemnités chômage, de pré-retraite, de RMI, de CES…, et sur tous les stages de formation qui servent à cacher la misère, sans compter l’amélioration des situations psychologiques (plus de chômeurs dépressifs) diminuant les frais médicaux, les violences, les trafics de drogues…

 

Ce serait l’économie informelle au secours de l’économie institutionnelle. En France, l’Etat considère le SEL comme du travail au noir et donc ne veut pas la favoriser.

 

Certains pays comme la Nouvelle Zélande et l’Australie reconnaissent déjà l’intérêt des réseaux SEL pour permettre aux chômeurs de rester en contact avec le marché du travail, de ne pas entrer dans le circuit de l’assistanat et de maintenir des liens sociaux qui évitent la descente vers l’isolement et la marginalisation.

 

La création des SEL peut permettre aux hommes de continuer à vivre, même si l’économie mondiale s’écroule comme le montre les soubresauts de plus en plus importants des bourses et des monnaies.

 


Fonctionnement

 

La zone géographique

 

Pour que le SEL puisse fonctionner, il faut que les gens ne soient pas trop éloignés, afin que les personnes puissent se déplacer facilement les unes chez les autres pour effectuer les échanges. Cela peut être une grande ville, un département ou une partie de département.

 

 

Le choix de l’unité d’échange

 

Pour plusieurs groupes, l’unité de compte est le “Grain de Sel”. Une heure de travail comptera par exemple 60 Grains de sel. Toutes les compétences au sein du SEL sont mises sur un pied d’égalité. Ainsi, une heure de ménage pourra avoir la même valeur qu’une heure de cours informatique.

 

Ce principe est bien sûr à adapter selon les circonstances :

 

  * Certains échanges ne mobilisent pas la personne à 100% (garde d’animaux, mise à disposition de matériel, etc.). Dans ce cas, il semble logique que le taux horaire soit sensiblement plus faible.


  * Certains échanges nécessitent un temps de préparation. Le montant de l’échange devra tenir compte de ce temps supplémentaire.

 

Il est rare qu’il y ait une réglementation stricte, ou que des plafonds soient fixés… Vous pouvez ainsi laisser libre court à la négociation. Il est important de privilégier la notion de plaisir, qui doit primer sur la notion de temps (plaisir à échanger, à négocier, plaisir à exécuter, à donner, à recevoir) de même que la notion de don (ne pas avoir envie d’évaluer) ou la notion de solidarité (l’évaluation de l’échange peut dépendre des moyens de chacun au moment de l’échange). Ainsi pour ne pas s’enfermer dans une échelle d’évaluation stricte, il est laissé ce plaisir de négocier, cette liberté d’accepter ou de refuser un échange.

 

Il s’étudie actuellement la possibilité d’avoir des échanges entre plusieurs secteurs (par exemple pour aller en vacances dans une autre région) et si les groupes utilisent la même unité comptable, les échanges seront plus faciles.

 

Avantage du SEL : si un jour ou l’autre la monnaie nationale s’écroule suite à la spéculation des financiers, le système SEL permet toujours aux personnes d’échanger même si l’économie officielle est dans le marasme noir.

 

 

L’établissement d’un annuaire des membres

 

Le SEL ne peut bien fonctionner que si chacun connaît les offres et les demandes des autres membres du réseau. Il est donc établi régulièrement un annuaire recensant toutes les offres et les demandes, les compétences, le matériel disponible, l’état des comptes…

 

L’état des comptes ouvert à tous, permet de donner priorité pour le travail à ceux qui sont en négatif, et d’éviter de trop grosses transactions avec ceux qui sont trop en négatif.

 

Toutefois, il est nécessaire d’avoir des comptes en négatif pour faire tourner le système.

 

L’endettement n’est pas pénalisé et montre que l’on effectue des transactions, c’est le moteur du système. Par contre, les personnes, qui ont beaucoup de positif et qui ne l’utilisent pas, vont bloquer le système. Ce système est justement créé pour que l’énergie circule, donc gare au comportement de thésaurisation qui tue déjà le système économique officiel.

 

Dans certains groupes, les compteurs de grains de sel est remis à zéro à la fin de l’année pour éviter ce problème.

 

 

L’enregistrement des échanges

 

Chaque membre dispose de bons d’échanges qu’il envoie, après transaction, à la personne chargée des enregistrement des transactions. Ces transactions sont enregistrées avec un programme informatique adapté au SEL, permettant régulièrement l’édition des comptes des transactions et de les distribuer à tous les membres.

 

Certains échanges peuvent s’effectuer pour moitié en “Grain de Sel” et pour moitié en euros (par exemple) lorsque le produit vendu est fabriqué avec des matières premières achetées en euros, car l’artisan doit pouvoir les payer lorsqu’elles viennent du circuit classique. Dans ce cas là, seul les Grains de Sel seront enregistrés, les transactions en euros n’intéressent pas le groupe.

 

 

Les frais de fonctionnement

 

Pour payer les frais de fonctionnement du SEL (téléphone, timbres, photocopies…), une cotisation annuelle est demandée, généralement de l’ordre de 15 euros, et certains SEL ont ajouté 120 Grains de Sel pour indemniser les personnes gérant le SEL.

 

 

Les “marchés tout en Grain”

 

Certains groupes SEL organisent régulièrement des marchés réunissant tous les membres du groupe et où toutes les transactions s’effectuent en “Grain de Sel”. Ces marchés sont très utiles pour permettre aux membres du réseau de faire connaissance et de permettre, outre des échanges de produits, d’échanger des informations et de créer des liens qui vont favoriser les échanges futurs.

 

 

La fiscalité et les assurances

 

Normalement toutes les transactions sont passibles de la TVA. Pour les échanges en “Grain de Sel”», la TVA devrait être payé en “Grain de Sel”. Une personne a rempli deux déclarations d’impôts, une pour les travaux en euros, une en Grain de Sel. A suivre…


Pour les personnes effectuant des travaux chez d’autres personnes, elles doivent avoir un statut et une assurance. Des études sont en cours pour trouver les meilleures solutions.

 

 

La coordination des SEL

 

Afin de résoudre les problèmes qui se posent aux SEL, une coordination nationale se réunit régulièrement. Des informations sur les groupes étrangers sont aussi échangées.


La coordination a également pour but d’aider toutes les personnes qui veulent créer des SEL.

 

Coordination : Sel’idaire - BP 34 - 80081 Amiens Cedex - www.selidaire.com 

 

A lire, le numéro 210 de “S!lence” de novembre 1996, un dossier sur le “SEL” avec les points de vue de François de Ravignan, Denis Clerc et Alain Lipietz. Deux autres articles de ce dossier SEL dans le numéro 211 de décembre 1996.

 

 

Le SEL et la justice

 

Le passage en justice de 3 membres du SEL, Pyrénéens, loin d’ébranler ce système, a créé de nouvelles solidarités entre les membres de ce réseau et un afflux de demandes pour développer de nouveaux SEL.

 

Grain de Sel” par Alain Rollat, journal Le Monde du 10 janvier 1998.
LE RESPECT de la justice interdit de commenter ses jugements. Mais il n’est pas interdit de sourire à la justice quand ces jugements ridiculisent ceux qui la rendent…
Par exemple, la condamnation à 300 euros d’amende avec sursis, que le tribunal de Grande Instance de Foix vient d’infliger, à la demande des professionnels ariégeois du bâtiment, à deux membres du Système d’Echange Local (SEL) pyrénéen, qu’elle a jugé coupables de travail clandestin pour avoir réparé le toit d’une voisine en échange de quelques légumes (journal Le Monde du 08.01.98), prendra assurément une place de choix dans le grand bêtisier des anachronismes judiciaires.
Il est d’ailleurs dommage qu’ARTE ait été, jusqu’à présent, la seule chaîne de télévision à mesurer la portée internationale de cette décision à laquelle la chaîne franco-allemande a consacré jeudi soir, l’essentiel de son journal de 19h30. Car il y a là de quoi illustrer à merveille, pour l’édification des générations futures, la difficulté chronique de la justice à vivre avec son temps.
Les magistrats en cause bénéficient, certes, comme tous les plaignants, de circonstances atténuantes. A première vue, le fonctionnement de ces réseaux d’entraide, qui remplacent l’argent par le troc, et au sein desquels on peut échanger des services contre des biens, la réparation d’un robinet contre un kilo de patate, la réfection d’un mur contre un cochon, ou une leçon de musique contre un bocal de champignons, semble procéder de la pratique moyenâgeuse remise au goût du jour par de singuliers utopistes.
La transparence qui caractérise ces échanges et la philosophie qui inspire ces communautés se traduisent par l’émergence de micro-sociétés parallèles dont les normes échappent à l’entendement de la société dominante, parce qu’elles se fondent sur d’autres valeurs que les valeurs marchandes. Il en résulte donc, c’est vrai, en cas de contentieux, des situations de vide juridique.
Mais si, aujourd’hui, ces systèmes d’échange se développent partout en Europe, et pas seulement dans les campagnes, cela signifie qu’ils répondent à des besoins en remplissant un autre vide : “
Ils sont une parade contre la crise pour les gens sans argent” souligne le sociologue Smaïn Laacher. “Ils mettent une goutte d’huile dans les rouages de notre société de consommation”, ajoutait jeudi soir la présentatrice du journal d’ARTE. Elle concluait en souhaitant que l’Union Européenne reconnaisse vite leur utilité publique. Bonne idée ! Ces bricoleurs de solidarité sont en effet, pour l’instant, sur le terrain, les seuls à bâtir l’Europe sociale.

 

"Tribune de la Dépêche du Midi du 18 janvier 1998"
… En revivifiant l’idée de lien social au sein de petits groupes locaux, en ravivant la notion de fraternité, nous ne faisons rien d’autre que de réaliser une école de solidarité et de démocratie. Qui pourrait s’en plaindre ? Surtout pas l’Etat qui sait le prix que lui coûte une carence de lien social (violence, solitude, déprime et maladie). Sans fraternité, pas de démocratie !
Cette nouvelle jurisprudence est la porte ouverte à des milliers de procès à venir visant les SEL !
Il faudrait alors aller plus loin en condamnant les “Restos du Cœur” qui font concurrence aux épiciers, la Croix Rouge qui fait concurrence aux ambulanciers… alors que les SEL existent depuis 20 ans dans de nombreux pays, il est bon de noter que le pays des Droits de l’Homme est le seul, à ce jour, a s’être permis de condamner l’entraide. Les sans-culottes peuvent aller se rhabiller…

 

 

Dans Guide des Alternatives des Editions du Fraysse
collectif d'auteurs, coordonné par Philippe LECUYER















Article 9

Envoi par Murielle Messori : http://myrabelle.poevie.free.fr/









CONTE

UN PRESIDENT DE PAYS ETAIT HABILLE TRES CLASS...




Un président de pays était habillé très class… ses habits coûtaient très très cher… Il se servait de son apparence : de ce que l’on voit en premier, pour faire croire et/ou laisser croire que, ce qui est là, devant nous, est vrai… vrai puisqu’on le voit…, mais pas seulement….

 

De très nombreux habitants de son pays le mettaient sur un piédestal, tellement ils étaient éblouis par cette présentation de richesses matérielles : richesses matérielles que les médias voulaient faire entrer dans la tête des gens comme « naturelles » et même comme « nécessaires » pour être bien, heureux dans sa vie !!!!!?

 

Ces personnes involontairement et/ou volontairement usaient à foison de « on dit », de « qu’en dira-t-on ? » pour faire passer le message suivant : « un être humain qui porte de telles affaires coûteuses, de prix, présente bien, très bien même ! Cela donne une impression, une image de « propre sur lui », donc de probité, de bon sens,… avec tout cela sur lui, plus son sourire, son allure, ses habits… ça doit être un homme bien, un homme bon ! ainsi raisonnaient une majorité de gens , ne cherchant pas au-delà de ce qu’ils avaient sous les yeux, donc pas plus loin que le bout de leur nez, agissant aussi très souvent comme les autres, par mimétisme, se disant que si la majorité pense comme cela, alors… moi aussi !!!

 

D’autres avaient une autre attitude : ils voyaient bien eux aussi l’apparence, l’extérieur, la surface renvoyée par l’habillement de la personne, mais ne considéraient pas cet accoutrement comme justifiant une confiance aveugle… une confiance inébranlable, inaltérable… Non, eux ne s’arrêtaient pas à cette image-là, ils allaient au-delà, et recherchaient des réponses vraies, car complètes, à leurs questionnements, et avaient donc un regard critique mais ouvert : ils ne condamnaient pas d’emblée tout ce que faisait et/ou disait leur président, mais regardaient les événements tels qu’ils étaient en ayant un regard le plus objectif possible…

 

Eh ! Imaginons un instant que le président soit sans tous ses artifices, qu’il ne présente plus bien… qu’il n’ait plus d’habits coûteux, class, plus de cravate, qu’il ne porte plus son sourire (qu’il prête  plus qu’il ne le donne) à ses habitants, et qui est donc faux car pas naturel, car hélas ! ne venant pas de l’intérieur de sa personne et de sa personnalité. Imaginons en outre qu’il n’ait plus d’argent : que deviendrait-il socialement parlant : un clochard, un mendiant… lui accorderiez-vous autant d’importance, de crédit, d’influence sur vos vies… ?

 

Un jour, ils durent tous voter pour un autre président et/ou pour une autre présidente.
Qui gagna d’après vous ? Quelqu’un dont ils avaient évalué précédemment la conduite, donc ils approuvaient les agissements ? En surface, en gros, oui… mais dans les détails, très peu, beaucoup trop peu pour avoir un jugement éclairé, aiguisé… si bien que ce fut encore cette fois-là qu’ils choisirent une personne sur sa bonne mine, sur son habillement, sur son extérieur, sur son apparence…

 

Et pour les prochaines élections, vous, jugerez-vous uniquement votre futur(e) président(e) sur ce qu’il (elle) montre visuellement de sa personne, ou aussi et surtout sur d’autres critères plus profonds, car plus réfléchis ? A vous de voir…

 

En effet, il présentait trop bien même : cela donne une impression...

 


© Murielle MESSORI

 

 

 








Dernière modification : 25.05.09, 03:37:38