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Du lundi 15 juin 2009



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Sommaire

Article 1 : LE SILENCE DE LA MER : VERSION 2009

par Jean-Jacques REY

Article 2 : L' EQUATEUR A LA CROISEE DES CHEMINS

par Eric TOUSSAINT (envoi de Cristina CASTELLO)

Article 3 : RISQUES MAJEURS : un "Pavillon Orange"® pour anesthésier les consciences

par Olivier VERMET (envoi d' Isabelle COSTA)

Article 4 : PRECIS D’ HUMILIATION : [Usage forcené de la violence légale]

par Bernard NOEL (envoi de Michel THION)

DOSSIER : L' ETAT D' INSECURITE : des liens

*** Article 5 : L’ INDECENCE « SECURITAIRE »

par Jean DORNAC

*** Article 6 : COLLEGE DE MARCIAC : les chiens policiers lâchés sur les élèves !

par Zoé D.R et Frédéric DAVID (envoi de Benoist MAGNAT)

*** Article 7 : DROLE DE FACON DE RECEVOIR LES INVITES : expulsion scandaleuse !

par Idelette MUZART, Solange FRANCA et Yves BELLENAND (envoi de Denise BERNHARDT)

***Article 8 : CENSURE DE L' EXPRESSION ARTISTIQUE EN FRANCE

par Thierry EHRMANN

Article 9 : HYMNE DES CITOYENS DU MONDE : levons-nous, peuples de la Terre !

par Marie ROBERT



Article 1




LE SILENCE DE LA MER : VERSION 2009




Les poètes ont toujours été les ennemis du Pouvoir, ils ne doivent pas avoir le pouvoir, même symboliquement, sinon celui d’ouvrir les prisons les mieux gardées : celles de l’âme…
J-J



Quoi que l’on dise sur
l’Europe, elle est une nécessité à ne pas laisser aux idéologues sectaires, et la meilleure façon de la changer, c’est d’en prendre le contrôle, à tous les échelons, et pour cela, il faut d’abord y intéresser les peuples, cela va de soi ! Une éviction concomitante des technocrates qui nous la volent, serait ensuite du meilleur effet. Sur tous les continents, on l'observe, et la crise multiforme du capitalisme accélère ce processus, tout changement majeur dans les choix de société, se prépare à une dimension supra-nationale. La société industrielle a vécu... et se mettre à la page est vital maintenant, surtout pour une organisation politique !

 

Pourtant, je n’en donne pas cher de cette Europe. Dans une majorité des pays qui la composent, les dirigeants ont une vision dégradante de l’humain. A ce propos, on : (surtout ceux qui y perdent) accuse volontiers les internautes de ne pas assez s’engager dans la vie « réelle »… Hé bien ! ils viennent de prouver lors de ces dernières élections européennes, qu’ils savent concrétiser des vues citoyennes, bien souvent au-dessus de la moyenne, et qu’ils pèsent lourd avec leurs suffrages, sans avoir spécialement besoin de s’organiser… Les échanges et l’autonomie du sujet sur le Réseau, si mal reçues par des mentalités jacobines, montrent ainsi le profit que peut en retirer la Cité !

 

A ces dernières élections européennes, un tournant majeur (et pas un faux-semblant comme le 6 mai 2007) a été pris dans la vie politique, française ; même si nous n'en sommes encore qu'aux balbutiements. Sarko-sa n'a eu que sa garde prétorienne et sa frange d'irréductibles (domestiques) pour lui, ce coup-ci. En tout cas l’UMP a mobilisé en sa faveur, en gros, un dixième de tous les inscrits sur listes électorales dans le pays, c’est vous dire, la constipation de l’élan civique ! … Pour un parti au pouvoir, rendons-nous compte du signifié ! Les écolos, eux, passent du statut de supplétifs du PS à celui de pivot de l'opposition aux néolibéraux : rien ne se fera sans eux dorénavant, rendons-nous compte aussi de ce bouleversement sur l'échiquier politique ! Bien des expressions se feront jour à ce sujet... et sans doute de manière plus élégante que cet un essaim de journaleux qui s’acharnent après coup, sur Pierre, Paul ou Jacques ; après avoir pondu leurs œufs dans toutes les crottes que le pouvoir leur a laissées : ils ont l’air bien minables, bref !

 

J’infère donc que Sarko-sa et ses boys-scouts n’ont peut-être même plus un cinquième de la population, effectivement derrière eux aujourd’hui. Un parti au pouvoir, si minoritaire en adhésions, qui se permet un tel mépris de la souffrance sociale, ce n’est même plus de l’aveuglement, mais de la stupidité. Il n’impressionne plus, il fait rire jusqu’au plus modeste d’entre nous, du moins le ferait-il, si la démolition sociale qu’il orchestre passait au second plan ! Quand tout le reste des citoyens sauront privilégier l’essentiel qui est de leur retirer les responsabilités gouvernementales, ils ne pèseront pas plus lourds que leurs idées, c’est à dire un pet puant qui s’envole dans le courant d’air des réalités… Et il y aura d'autres surprises, en parlant d'évolution sociale, je vous laisse méditer… Un genre de débarquement bien particulier a commencé, et celui-là, on ne l'arrêtera pas avec des chevaux de frise comme on n'a jamais vu une quelconque force d'inertie résister à un tsunami ! ...

 

Toujours en rapport avec ces élections européennes, j’émets un commentaire sur les sondeurs (instituts) : ils sont comme les économistes : ils se parent d’arguments techniques, ils veulent étaler leur science, pour épater la galerie, et en fait ils ne savent pas grand chose… Par contre nous savons qui sont leurs clients et où ils sont formés… Ils ne sont ni plus ni moins que des armoires-relais à think tanks libéraux : des moyens d’influer sur l’opinion, voir de la préconditionner, en jouant sur les concepts… En ce sens, on peut suspecter une volonté délibérée de décourager les gens d’aller voter par des procédés malhonnêtes de modelage psychologique, qui voudraient que les résultats soient connus d’avance, entraînant un sentiment d’impuissance du citoyen… Ainsi je partage l’avis de certains camarades de réseau : l'abstention, ils font semblant de s'en affliger, mais ils s'en moquent, la plupart des politiques, mieux, ils la provoquent souvent…

 

Dans ce genre « d’éducation populaire », on nous ressort aussi en ce moment la psychose de la pandémie : grippe porcine, cette fois. Conséquemment il est question de nous vacciner en masse, et avec les manipulations génétiques, on peut tout imaginer et devenir facilement paranos à ce sujet : on va devenir des OGM, nous aussi, comme si nous étions pas assez dépendants à l’état naturel ! En tout cas, ce qui est sûr, c’est l’enrichissement (artificiel ?) de certains laboratoires qui agissent en multinationales de la santé ; alors qu’en parallèle, on détruit les régimes publiques d’assurances maladies et autres protections sociales...

 

Là est la stratégie du choc psychologique, en permanence, et toute la panoplie y passe. Cela fait vendre, et pas que des actualités pour les médias ! Les stocks d’armes biologiques sont peut-être au plus haut, qui sait ! On « écoule » les surplus… Avec l’argent du contribuable ? Bien sûr, comme pour les banques pardi ! C’est pour notre bien à tous, n’est-ce pas ?…Mais cela aurait plutôt tendance à démontrer une chose : à force de défier les lois naturelles pour encourager le productivisme à tout crin, nous allons finir par récolter des malheurs à foison. Et puis, avec d’autres, je crois aussi qu’il s’agit vraiment d’empêcher les gens de se révolter ou d’y songer. On voudrait que la peur s’installe durablement dans les esprits pour ramollir la colère, provoquée par l’injustice et la misère. Ainsi va, tout le cinéma des politiques sécuritaires, dont notre clone d’empereur sait si bien faire la promotion.

 

Ce personnage m’apparaît d’ailleurs comme le fossoyeur du gaullisme… Il manque de grandeur d'âme pour exercer un magistère suprême, mais on le sent capable de remettre en cause des libertés fondamentales rien que par vanité. Cela n’inspire aucune confiance pour ses actions à venir, et nous sommes déjà bien édifiés… On aura beau dire et faire écran de fumée, il n'y a guère que le Conseil Constitutionnel pour l'arrêter.

 

Non seulement, il est la ruine d’un parti, mais il porte atteinte à la dignité du pays, et, seule, la timidité de ses adversaires, explique qu’il ne soit pas franchement inquiété jusqu’à présent. Quant au parlement : les soi-disant représentants du peuple, dont je rappelle en passant qu’une bonne proportion à l’Assemblée Nationale ne représentent même pas un tiers de l’électorat global de leur circonscription, le sénat hors sujet, je vous laisse juger de la confiance qu’ils inspirent ! S’il y a respect en apparence des institutions, il y a trahison en esprit de la nation. Le peuple est même ridiculisé, il a été trompé. Quoique l’on pense de lui, il ne mérite pas cela, le peuple français ! Et s’il y a des abus, il faut s'y opposer ; néanmoins, sachons-le : la voie institutionnelle est étroite, drôlement balisée même ! Il a tout pour lui, le président, dans la cinquième République Française : régime d'essence monarchique... Alors connaissant la qualité de notre représentation nationale, on peut brûler un cierge !  

 

Dans certains pays qui déplaisent fort à nos « défenseurs » de la démocratie, il existe pourtant des référendums révocatoires. Disons-le tout net : c'est un manque énorme par ici ! A votre avis, comment ils ont obtenu de meilleures dispositions constitutionnelles, les citoyens concernés ? ... En restant perclus chez eux, prostrés dans le malheur ? ... Et comment ils ont fait, nos ancêtres, pour obtenir ce que nous avons perdu en si peu de temps ? ... Aujourd'hui, citoyen(ne)s, la retraite est coupée et le précipice est devant... Le choix est limité, mais vous ne gagnerez qu'en faisant face... Le maître cesse de l'être quand il ne peut vous dominer. Je sais, c'est facile à dire, mais il n'y a que soi pour accepter son sort !

 


Jean-Jacques REY







Article 2

Envoi de Cristina Castello : http://www.cristinacastello.com/ &  http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/







L'EQUATEUR A LA CROISEE DES CHEMINS
par Eric Toussaint




Les pages d'origine :
http://www.cadtm.org/spip.php?article4346
http://alainet.org/active/30260&lang=es
http://humeursdejeandornac.blogspot.com/2009/05/lequateur-la-croisee-des-chemins.html

 

Lors des élections générales qui ont eu lieu le dimanche 26 avril, les Equatoriens ont donné un nouveau mandat de 4 ans à leur président Rafael Correa. Celui-ci obtient un peu plus de 55% des voix et devance de plus de 20 points Lucio Gutierrez, son principal adversaire, l’ancien président de droite renversé par une mobilisation populaire en 2002.

 

A la tête de ce qu’il appelle lui-même un « processus de révolution citoyenne », Rafael Correa a déjà gagné plusieurs suffrages importants. Elu président fin 2006, il a remporté en avril 2007, avec 82% de « Oui », le référendum sur la convocation d’élections générales afin de désigner les membres d’une assemblée constituante (à l’époque tout l’establishment et tous les médias étaient contre lui). En septembre 2007, les électeurs ont donné la majorité à l’Assemblée constituante aux candidats d’Alianza País, le nouveau mouvement politique de Rafael Correa, et aux partis de gauche qui soutenaient son projet. Le texte de la nouvelle Constitution a été approuvé par les « assembléistes » en juillet 2008 après 8 mois d’élaboration démocratique au cours de laquelle les élus de l’opposition ont eu tout le loisir de faire des propositions. Ce projet de Constitution élaboré avec une grande participation de la société civile a ensuite été soumis à un référendum le 28 septembre 2008. Il a été approuvé par plus de 60% des votants. Les élections du dimanche 26 avril confirment donc le soutien populaire dont bénéficie Rafael Correa et les partis qui lui sont alliés.

 

Selon les résultats provisoires, le mouvement Alianza País disposerait de 62 élus sur les 124 membres de la nouvelle assemblée nationale issue des élections de dimanche. Les autres partis de gauche qui pourraient s’allier à Correa obtiendraient ensemble une quinzaine d’élus (7 pour le MPD, 5 pour les municipalistes et 4 pour Pachakutik).

 

La nouvelle Constitution garantit davantage de droits culturels, économiques et sociaux à la population. Elle a également instauré un mécanisme démocratique qui permet de révoquer à mi-mandat des élus à tous les niveaux, y compris le président de la République (c’est le cas également des constitutions en vigueur au Venezuela depuis 1999 et en Bolivie depuis 2009).

 

Les changements politiques démocratiques en cours en Équateur sont systématiquement passés sous silence par les grands médias des pays les plus industrialisés. Au contraire, une campagne de dénigrement est méthodiquement orchestrée afin de présenter les chefs d’État de ces trois pays sous l’image repoussante de dirigeants populistes autoritaires.

 

Les expériences de ces trois pays andins, en termes d’adoption de nouvelles Constitutions, sont très riches. Elles devraient inspirer les peuples et les forces politiques des autres pays. Il suffit de comparer la situation en Europe avec l’absence de procédure démocratique en matière d’adoption du Traité constitutionnel. Bien sûr, les expériences en cours au Venezuela, de Bolivie et en Équateur sont aussi traversées par des contradictions et des limites importantes qu’il faut analyser.

 

Les mois qui viennent montreront si, en Équateur, le gouvernement sera capable de prendre des mesures pour affronter les effets de la crise internationale qui affecte fortement la population équatorienne.

 

Sur le front de la dette, depuis novembre 2008, l’Équateur a suspendu le remboursement d’une partie des emprunts réalisés par les gouvernements antérieurs sous la forme de bons (les « bonos global 2012 et 2030 »). Les autorités équatoriennes ont pris cette décision sur la base des résultats des travaux réalisés par la Commission d’audit intégrale de la dette publique [1]. Ces bons sont effectivement frappés de nullité vu les conditions dans lesquelles ils ont été émis. Le 20 avril 2009, le gouvernement a proposé aux détenteurs de ces bons d’accepter une réduction de valeur de 70%. Leur décision est attendue pour le 15 mai 2009. Personnellement comme la majorité de la commission, j’étais partisan de mettre fin purement et simplement au remboursement de ces bons de manière définitive et d’entamer des poursuites légales contre les responsables équatoriens et étrangers (essentiellement de grandes banques des États-Unis) pour les différents délits qu’ils avaient commis. Tout en annonçant que des poursuites légales seraient engagées, les autorités équatoriennes, dont c’était bien sûr leur droit le plus strict, ont choisi une voie plus modérée (à l’image de ce que l’Argentine a réalisé entre 2002 et 2005). L’avenir dira si cette voie permettra d’alléger durablement le poids du remboursement de la dette, mais rien n’est moins sûr.

 

Il n’en reste pas moins que, jusqu’ici, le gouvernement équatorien est le seul gouvernement au monde à avoir entrepris au cours des années 2000 un audit intégral de la dette publique avec une large participation publique. Le fait que d’autres gouvernements n’aient pas encore suivi cette voie a constitué un frein pour les autorités de Quito car elles ont craint d’être confrontées à un isolement international. Une nouvelle crise de la dette publique est en gestation comme conséquence de la crise internationale, initiée dans les pays du Nord en 2007. Dans les mois et les années qui viennent, de nombreux pays vont rencontrer de grands problèmes de remboursement. C’est pourquoi il est important d’adopter une attitude ferme pour défendre le droit des peuples face aux diktats des créanciers.

 


Eric TOUSSAINT
docteur en sciences politiques, président du CADTM Belgique
(Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde)

Source : CADTM, 27 avril 2009.
http://www.cadtm.org/

 

 

Notes :
[1] En tant que membre, j’ai personnellement participé aux travaux de cette commission qui a fonctionné de juillet 2007 à septembre 2008.

 

 

Pages de références de l'auteur :

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric_Toussaint
http://alainet.org/active/show_author.phtml?autor_apellido=Toussaint&autor_nombre=Eric
http://www.voltairenet.org/auteur6485.html?lang=fr

 


Pour développer son info :

 

Equateur : La CAIC a proposé à Rafael Correa de suspendre le paiement de près de la moitié de la dette :
http://www.cadtm.org/spip.php?article3731&var_recherche=Equateur
"Après 13 mois de travail, la Commission d’audit de la dette (CAIC) a présenté ses conclusions et recommandations (voir ci-dessous) au président Rafael Correa le mardi 23 sept 2008 à Guayaquil |1| . La majorité de la Commission proposait au gouvernement de recourir à un acte souverain d’annulation de la dette commerciale externe et d’une partie importante de la dette multilatérale. Finalement, Rafael Correa a préféré une autre orientation : traduire en justice les responsables équatoriens de l’endettement illégitime et frauduleux et faire un procès aux banques nord-américaines à New York pour le rôle néfaste qu’elles ont joué dans l’endettement du pays. Il n’a pas écarté définitivement le recours futur à un acte de suspension de paiement de la dette commerciale et d’une partie de la dette multilatérale mais il fait dépendre cette décision des résultats d’une étude juridique de faisabilité." .../...

 

Résultats de la recherche d'articles sur l'Equateur :


dans site du Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers Monde :
http://www.cadtm.org/spip.php?page=recherche&recherche=Equateur

 

dans site à El Correo de la Diaspora Argentine :
http://www.elcorreo.eu.org/recherche.php3?recherche=EQUATEUR
http://www.elcorreo.eu.org/rubrique.php3?id_rubrique=41

 

Le site francophone de l'Equateur :
http://www.e-equateur.com/
"E-Equateur est un portail Internet pour découvrir les richesses de l'Equateur, culturelles, géographiques, géologiques, artisanales, ethniques" .../...
actualités sur le site en question :
http://www.e-equateur.com/generale.php?p=actu&c=65

 

Site de la présidence de la République équatorienne :
http://www.presidencia.gov.ec/

 

Les dimensions géopolitiques du processus de rénovation politique en Equateur :
http://echogeo.revues.org/index2213.html#tocto1n7

 

Equateur : la réélection du président Correa consolide la gauche radicale en Amérique latine :
http://www.latinreporters.com/equateurpol27042009.html
"QUITO, lundi 27 avril 2009 (LatinReporters.com) - "Nous avons fait l'histoire en gagnant en un seul tour. Je ratifie ma promesse de ne jamais frustrer les plus pauvres. Cette révolution est en marche et personne ne va l'arrêter" s'exclamait le président Rafael Correa dimanche à Guayaquil, la métropole portuaire équatorienne. Sous réserve des effets de la crise économique planétaire, sa réélection attendue à la présidence de l'Equateur pour un mandat renouvelable de quatre ans consolide le camp de la gauche radicale en Amérique latine au moment où le président des Etats-Unis, Barack Obama, se résout à une real politik dans la région." .../...

 







Article 3

Envoi d'Isabelle Costa : http://costa.songs.free.fr/  &  http://lamediterranee.forumactif.com/







RISQUES MAJEURS : UN PAVILLON ORANGE®

POUR ANESTHESIER LES CONSCIENCES


Jusqu’ici, tout va de mieux en mieux

!
par Olivier Vermert
http://www.cuverville.org/




Page d'origine : http://www.cuverville.org/article43342.html
(il y a des notes importantes sur cette page, non prises en compte ici).

 

Mardi 2 juin 2009
Un "Haut Comité Français pour la Défense Civile" vient de labelliser Toulon pour ses efforts en « termes de sauvegarde et de protection des populations face aux risques et menaces majeures ». Divine surprise ? Pas vraiment. Pour obtenir le "Pavillon Orange", il faut se porter candidat. La procédure d’attribution est automatisée et payante, les résultats n’engagent pas la responsabilité du Haut Comité. Cette rigueur force le respect. Autant dire que la populasse peut continuer de dormir tranquille.

 


LE 25 mai dernier, le Haut Comité Français pour la Défense Civile ( http://www.hcfdc.org/index.php ) remettait « aux premières communes labellisées le fanion et le diplôme du Pavillon Orange® ».
Objet : récompenser « les communes qui répondent à un certain nombre de critères en termes de sauvegarde et de protection des populations face aux risques et menaces majeures, et qui ont notamment réalisé un Plan Communal de Sauvegarde ».

 

Une semaine plus tard, Var matin célèbre l’évènement : «  Un label pour protéger les habitants et prévenir les catastrophes [...] [Les] efforts [de la Ville] sont aujourd’hui récompensés [...] Pour ce label, Toulon a obtenu une note maximum que savoure le maire Hubert Falco : 94,50% ».

 

Pourtant, Toulon est parmi les villes les plus dangereuses de France. Pas au regard de l’insécurité dans les cours d’école (celle qui préoccupe notre gouvernement à tel point que, bientôt, on enverra le GIGN dans les haltes-garderies pour des expéditions punitives). Non, le danger dont il est ici question est bien relatif aux risques majeurs, liés pour l’essentiel à l’activité militaro-industrielle.

 


Le pire n’est jamais sûr

 

L’arsenal de Toulon a déjà vu l’explosion de sa poudrière ( http://www.cuverville.org/article1020.html ) en 1899. Une soixantaine de morts, des blocs de roche retrouvés deux kilomètres plus loin, une déflagration ressentie jusque dans le Haut Var. Cent dix ans plus tard, le site de Lagoubran est toujours dédié aux activités pyrotechniques et au stockage des armes, il y a juste un peu plus d’habitants alentour.

 

Toulon, c’est aussi cette ville qui se développa, à l’Ouest, dans le lit majeur d’une rivière détournée par Vauban : ( http://www.cuverville.org/article43124.html ).  Depuis 1913, année de sa construction, la vallée du Las est menacée par la rupture du barrage du Revest : ( http://www.cdig-var.org/virtual/1/lots/Toulon_risque_rupture_barrage.pdf ). Au fil des ans, on y a pourtant installé des établissements scolaires, l’entrée d’une traversée souterraine réputée non inondable, un complexe sportif de 5000 places, et l’intégralité de l’activité nucléaire locale.

 

À ce propos, justement. Il n’y a pas beaucoup de villes en France, et encore moins d’agglomérations de 500.000 habitants, qui peuvent s’enorgueillir d’une activité nucléaire en leur centre. La "piscine" : ( concerne équipements radioactifs) ; les embarcadères des 6 sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) et celui du Charles de Gaulle (porte-avions) : navires à propulsion nucléaire, sont situés à quelques centaines de mètres de l’Hôtel de ville où flotte désormais le sympatoche "Pavillon Orange®".

 

Ici, quand on veut se faire peur, on pronostique l’initiative d’un terroriste qui pourrait ajuster un tir de roquette vers l’arsenal depuis les pentes du mont Faron : dégâts ciblés pour une émission radioactive maximale. Improbable ? Disons, pas plus improbable que l’appontage d’un parapente sur le porte-avions Clemenceau, pourtant réussi par un militant de Greenpeace en décembre 2005 : ( http://www.netmarine.net/bat/porteavi/clem/departoulon.htm ). Mais chut ! Ne donnons pas de mauvaises idées aux vilains mal intentionnés. N’allons pas leur indiquer que la topographie "confidentiel Défense" de l’arsenal est accessible à tout un chacun via les photos satellites de Google maps, par exemple.

 


La sécurité, c’est simple comme un clic

 

Toulon est donc cette ville qui se trouve aujourd’hui récompensée par un pavillon orange trois étoiles, avec Tours, Saint-Étienne et Gonfreville l’Orcher. Oui madame : Gonfreville l’Orcher.

 

Le Haut Comité Français pour la Défense Civile, qui délivre le label, est une association Loi 1901 « qui participe à la réflexion sur la doctrine, l’organisation et les techniques de notre pays en matière de sécurité globale et de défense civile. Ses activités visent notamment à soutenir l’élaboration d’une Défense civile moderne, tant dans ses objectifs que dans ses capacités, et prenant en compte les menaces et risques actuels et futurs qui pèsent sur la sécurité des citoyens ».

Le HCFDC est totalement indépendant comme il se doit, financé par l’État à hauteur de 25% seulement, un autre quart des ressources provenant des cotisations de membres neutres et désintéressés  parmi lesquels : ( http://www.hcfdc.org/vf/membre_vf.php ) la DGA, EADS, Thalès, DCNS, Sanofi, Eurosatory, Sagem sécurité, EDF, GDF Suez, le groupe INTRA, et même Eurodisney [Disneyland Resort]. Sinon, pour ramener de la fraîche, les experts du HCFDC peuvent organiser des colloques, séminaires et « petits déjeuners » avec croissants croustillants et jus d’oranges fraîchement coupées.

 

Entre autres trophées de bonne conduite, le HCFDC a inventé ce "Pavillon Orange® pour la sauvegarde des populations". Son obtention est automatisée, à défaut d’être tout à fait automatique.

 

D’abord, la commune doit se porter candidate. Après avoir rempli la fiche d’inscription sur Internet : ( http://pavillon.hcfdc.org/evaluation/etape1.php ), elle devra s’auto-évaluer, toujours sur Internet, c’est-à-dire vérifier si elle est en mesure de recevoir le pavillon. Si l’autoévaluation s’avère positive, il suffira de payer la somme demandée pour obtenir le label. Il en coûtera ainsi 1500 euros au contribuable toulonnais, puis 750 pour le renouvellement annuel.

 



Art 3 – Délivrance du label

 

Le Pavillon Orange® est attribué après avoir satisfait aux conditions suivantes :

 

1. Etre une personnalité morale de droit public : commune ou intercommunalité (EPCI) et s’être enregistré sur le site www.pavillon-orange.org en remplissant intégralement les informations demandées.


2. Remplir en ligne le questionnaire correspondant et obtenir le nombre de points minima requis pour l’obtention du Pavillon Orange®. Ce nombre de points est calculé par le logiciel du questionnaire et annoncé de manière transparente et gratuite.


3. S’être acquitté du montant correspondant au tarif en vigueur pour l’obtention du Pavillon Orange® par paiement en ligne, mandat administratif, ou par chèque bancaire.


4. Avoir déclaré sincères et véritables les réponses et informations fournies dans le cadre du questionnaire Pavillon Orange® et engagé de ce fait la responsabilité personnelle du signataire du questionnaire, qui doit être un élu : Maire ou conseiller municipal en charge, ou un fonctionnaire territorial ayant délégation de signature pour ce faire (le Président de l’EPCI ou son représentant légal pour les intercommunalités).

 

 

Art 5 – Responsabilité liée au label

 

En souscrivant au Pavillon Orange®, la commune (ou intercommunalité) et son représentant légal s’engagent à déclarer sincères et véritables l’ensemble des réponses apportées au questionnaire rempli en ligne sur le site www. pavillon-orange.org .

 

La responsabilité du HCFDC ne saurait être engagée auprès des tiers pour une attribution du Pavillon Orange® sur des déclarations fausses ou erronées.

 

Elle ne saurait également être engagée vis-à-vis de tiers sur l’attribution du Pavillon Orange® comme garantie d’efficacité de la réponse de sécurité civile d’une commune.

 

L’attribution du Pavillon Orange® ne préjuge pas des capacités d’une collectivité à faire face à des catastrophes de toutes natures.

 

[...]



Source : http://pavillon.hcfdc.org/popups/conditions.php

 

 

Récapitulons. Le Haut comité ne bouge pas une oreille pendant la procédure, il ne peut même pas être tenu responsable dans le cas d’une attribution sur de fausses déclarations.

Étudions le fond, maintenant qu’on sait que l’obtention du label « ne préjuge pas des capacités d’une collectivité à faire face à des catastrophes de toutes natures ».

 


 

Critères d’attribution du Pavillon Orange®

 

Le Pavillon Orange® est décerné à toute commune qui répond à un certain nombre de critères en termes de sauvegarde des populations. On distingue :

 

* Les critères impératifs :
- Avoir établi un Plan Communal de Sauvegarde (PCS) et un DICRIM
- Avoir approuvé le PCS par arrêté municipal et l’avoir transmis à l’autorité préfectorale
- Avoir prévu un poste de commandement communal en cas de sinistre
- Connaître, pour le Maire, ses obligations en matière de direction des opérations de secours

 

* Les critères complémentaires comme, par exemple :
- La formation des élus et personnels communaux à la gestion de crise
- Les exercices effectués et la formalisation des retours d’expérience
- L’implication des populations concernées et la connaissance des gestes de sauvegarde
- Le souci de l’information du public
- L’accessibilité aux informations sur les risques majeurs et les comportements à tenir

 



Source : http://pavillon.hcfdc.org/pavillon.php?&section=criteres

 

 

Oui, Toulon a bien pondu un Dossier d’Information Communale sur les RIsques Majeurs : ( http://www.cuverville.org/article43136.html ). Oui, il paraît que pour la gestion des risques, Hubert Falco a un plan : ( http://www.var.pref.gouv.fr/securitecivile/pcs.htm ). Si en plus, « il connaît ses obligations », c’est génial. Précisons toutefois que l’élaboration du DICRIM et celle du PCS sont imposées par la Loi. Il n’y a donc aucune gloriole à en tirer, surtout quand on poursuit l’urbanisation dans des périmètres de sécurité (un complexe sportif de 5000 places, c’est pas franchement une baraque à frites).


Concernant l’implication des populations : tout baigne, puisque depuis la mise en service du premier SNA en 1983, Toulon a eu droit à un —
UNexercice engageant les civils : ( http://www.cuverville.org/article43294.html ) (sans interrompre la circulation sur l’autoroute qui traverse la zone parce que tu comprends, ça fait des embouteillages). Enfin, il ne fait aucun doute que la mairie est soucieuse d’informer le public — surtout quand elle obtient le pavillon Orange®.

 

Bref. On l’aura compris, ce label avec le ® derrière n’est qu’un outil de propagande supplémentaire à l’usage du pouvoir.

 

Pour vraiment organiser « la sécurité et la protection » des Toulonnais, il n’y a pas trente-six solutions : soit on déménage la pyrotechnie et l’activité nucléaire, soit on orchestre l’exode de quelques centaines de milliers de personnes. Entre le fatalisme et les fanfaronnades, il y a un monde. Sur le chapitre des risques majeurs, la pudeur recommanderait à la classe politique toulonnaise de faire profil bas.

 


Olivier VERMET

 


Pour développer son info :

 

Risques naturels, risques majeurs : leur gestion est-elle possible ?
http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=38
"Le risque s’estime sous forme de probabilités établies d’après deux variables : l’aléa et la vulnérabilité".

 

Prévention des risques majeurs ( Prim.net) :
http://www.prim.net/
Site portail thématique du ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables dédié à la prévention des risques majeurs.

 

LES RISQUES NATURELS :
http://pagesperso-orange.fr/vivre-ici/les_risques/plan.html
"Ce site multilingue est développé par le Centre International d'Etude des Risques Naturels. Il a pour objectif d'exposer clairement et précisément ce que sont les phénomènes naturels et les risques naturels".

 

CRIIRAD (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité) :
http://www.criirad.org/
"association à but non lucratif dont les missions sont d'informer les populations sur la radioactivité et ses risques, de permettre des débats et la participation des citoyens, de dénoncer les infractions, de faire respecter la réglementation et de travailler pour la protection des populations".

 

Échelle internationale des événements nucléaires :
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89chelle_INES
"L'échelle internationale des événements nucléaires (INES, de l'anglais International Nuclear Event Scale) sert à mesurer la gravité d'un accident nucléaire".








Article 4

Envoi de Michel Thion : http://michel.thion.free.fr/






http://www.groupesankara.be/spip.php?article774


PRECIS  D’HUMILIATION
[Usage forcené de la violence légale]
par Bernard Noël




14 avril 2009.
Toujours, l’État s’innocente au nom du Bien public de la violence qu’il exerce. Et natu-rellement, il représente cette violence comme la garantie même de ce Bien, alors qu’elle n’est rien d’autre que la garantie de son  pouvoir. Cette réalité demeure masquée d’ordinaire  par l’obligation d’assurer la protection des personnes et des propriétés, c’est-à-dire leur sécurité. Tant que cette apparence est respectée, tout paraît à chacun normal et conforme à l’ordre social. La situation ne montre sa vraie nature qu’à partir d’un excès de protection qui révèle un excès de présence policière. Dès lors, chacun commence à per-cevoir une violence latente, qui ne simule d’être un service public que pour asservir ses usa-gers. Quand les choses en sont là, l’État doit bien sûr inventer de nouveaux dangers pour justifier le renforcement exagéré de sa police :  le danger le plus apte aujourd’hui à servir d’excuse est le terrorisme.

 

Le prétexte du terrorisme a été beaucoup utilisé depuis un siècle, et d’abord par les troupes d’occupation. La fin d’une guerre met fin aux occupations de territoires qu’elle a provoquées sauf si une colonisation lui succède. Quand les colonisés se révoltent, les oc-cupants les combattent au nom de la lutte contre le terrorisme. Tout résistant est donc qualifié de « terroriste » aussi illégitime que soit l’occupation. En cas de « libération », le terroriste jusque-là traité de « criminel » devient un « héros » ou bien un « martyr » s’il a été tué ou exécuté.
Les héros et les martyrs se sont multipliés depuis que les guerres ont troqué la vo-lonté de domination contre celle d’éradiquer le « terrorisme ». Cette dernière volonté est devenue universelle depuis les attentats du 11 septembre 2001 contre les tours du World Trade Center : elle a même été sacralisée sous l’appellation de guerre du Bien contre le Mal. Tous les oppresseurs de la planète ont sauté sur l’occasion de considérer leurs oppo-sants comme des suppôts du Mal, et il s’en est suivi des guerres salutaires, des tortures honorables, des prisons secrètes et des massacres démocratiques. Dans le même temps, la propagande médiatique a normalisé les actes arbitraires et les assassinats de résistants pourvu qu’ils soient « ciblés ».

 

Tandis que le Bien luttait ainsi contre le Mal, il a repris à ce dernier des méthodes  qui le rendent pire que le mal. Conséquence : la plupart des États – en vue de ce Bien là - ont entouré leur pouvoir de précautions si outrées qu’elles sont une menace pour les ci-toyens et pour leurs droits. Il est par exemple outré que le Président d’une République, qui passe encore pour démocratique, s’entoure de milliers de policiers quand il se produit en public. Et il est également outré que ces policiers, quand ils encombrent les rues, les gares et les lieux publics, traitent leurs concitoyens avec une arrogance et  souvent une brutalité qui prouvent à quel point ils sont loin d’être au service de la sécurité.

 

Nous sommes dans la zone trouble où le rôle des institutions et de leur personnel de-vient douteux.  Une menace est dans l’air, dont la violence potentielle est figurée par le comportement des forces de l’ordre, mais elle nous atteint pour le moment sous d’autres formes, qui semblent ne pas dépendre directement du pouvoir. Sans doute ce pouvoir n’est-il pas à l’origine de la crise économique qui violente une bonne partie de la population, mais sa manière de la gérer est si évidemment au bénéfice exclusif de ses responsables que ce comportement fait bien davantage violence qu’une franche répression. L’injustice est tout à coup flagrante entre le sort fait aux grands patrons et le désastre social généré par la gestion due à cette caste de privilégiés,  un simple clan et  pas même une élite.

 

La violence policière courante s’exerce sur la voie publique ; la violence économique brutalise la vie privée. Tant qu’on ne reçoit pas des coups de matraque, on peut croire qu’ils sont réservés à qui les mérite, alors que licenciements massifs et chômage sont ressentis comme immérités.D’autant plus immérités que l’information annonce en parallèle des béné-fices exorbitants pour certaines entreprises et des gratifications démesurées pour leurs dirigeants et leurs actionnaires. Au fond, l’exercice du pouvoir étant d’abord affaire de « com » (communication) et de séduction médiatique, l’État et ses institutions n’ont, en temps ordinaire, qu’une existence virtuelle pour la majorité des citoyens, et l’information n’a pas davantage de consistance tant qu’elle ne se transforme pas en réalité douloureuse. Alors, quand la situation devient franchement difficile, la douleur subie est décuplée par la comparaison entre le sort des privilégiés et la pauvreté générale  de telle sorte que, au lieu de faire rêver, les images « people » suscitent la rage. Le spectacle ne met plus en scène qu’une différence insupportable et l’image, au lieu de fasciner,  se retourne contre elle-même en exhibant ce qu’elle masquait. Brusquement, les cerveaux ne sont plus du tout disponibles !

 

Cette prise de  conscience n’apporte pas pour autant la clarté car le pouvoir dispose des moyens de semer la confusion. Qu’est-ce qui, dans la « Crise », relève du système et qu’est-ce qui relève de l’erreur de gestion ? Son désastre est imputé à la spéculation, mais qui a spéculé sinon principalement les banques en accumulant des titres aux dividendes mi-rifiques soudain devenus « pourris ». Cette pourriture aurait dû ne mortifier que ses ac-quéreurs puisqu’elle se situait hors de l’économie réelle mais les banques ayant failli, c’est tout le système monétaire qui s’effondre et avec lui l’économie.

 

Le pouvoir se précipite donc au secours des banques afin de sauver l’économie et, dit-il, de préserver les emplois et la subsistance des citoyens. Pourtant, il y a peu de semaines, la ministre de l’économie assurait que la Crise épargnerait le pays, puis, brusquement, il a fallu de toute urgence donner quelques centaines de milliards à nos banques jusque-là cen-sées plus prudentes qu’ailleurs. Et cela fait, la Crise a commencé à balayer entreprises et emplois comme si le remède précipitait le mal.

 

La violence ordinaire que subissait le monde du travail avec la réduction des acquis sociaux s’est trouvée décuplée en quelques semaines par la multiplication des fermetures d’entreprises et des licenciements. En résumé, l’État aurait sauvé les banques pour écarter l’approche d’un krach et cette intervention aurait bien eu des effets bénéfiques puisque les banques affichent des bilans positifs, cependant que les industries ferment et licencient en masse. Qu’en conclure sinon soit à un échec du pouvoir, soit à  un mensonge de ce même pouvoir  puisque le sauvetage des banques s’est soldé par un désastre ?

 

Faute d’une opposition politique crédible, ce sont les syndicats qui réagissent et qui, pour une fois, s’unissent pour déclencher grèves et manifestations. Le 29 janvier, plus de deux millions de gens défilent dans une centaine de villes. Le Président fixe un rendez-vous aux syndicats  trois semaines plus tard et ceux-ci, en dépit du succès de leur action, ac-ceptent ce délai et ne programment une nouvelle journée d’action que pour le 19 mars. Ré-sultat de la négociation : le « social » recevra moins du centième de ce qu’ont reçu les ban-ques. Résultat de la journée du 19 mars :  trois millions de manifestants dans un plus grand nombre de villes et refus de la part du pouvoir de nouvelles négociations.

 

La crudité des rapports de force est dans la différence entre le don fait aux ban-ques et l’obole accordée au social. La minorité gouvernementale compte sur l’impuissance de la majorité populaire et la servilité de ses représentants pour que l’Ordre perdure tel qu’en lui-même à son service. On parle ici et là de situation « prérévolutionnaire », mais cela n’empêche ni les provocations patronales ni les vulgarités vaniteuses du Président. Aux dé-ploiements policiers s’ajoutent des humiliations qui ont le double effet d’exciter la colère et de la décourager. Une colère qui n’agit pas épuise très vite l’énergie qu’elle a suscitée.

 

La majorité populaire, qui fut séduite et dupée par le Président et son clan, a cessé d’être leur dupe mais sans aller au-delà d’une frustration douloureuse. Il ne suffit pas d’être la victime d’un système pour avoir la volonté de s’organiser afin de le renverser. Les jacqueries sont bien plus nombreuses dans l’histoire que les révolutions : tout porte à croire que le pouvoir les souhaite afin de les réprimer de façon exemplaire. Entre une force sûre d’elle-même et une masse inorganisée n’ayant pour elle que sa rage devant les injustices qu’elle subit, une violence va croissant qui n’a que de faux exutoires comme les séquestrations de patrons ou les sabotages. Ces actes, spontanés et sans lendemain, sont des actes désespérés.

 

Il existe désormais un désespoir programmé, qui est la forme nouvelle d’une violence oppressive ayant pour but de briser la volonté de résistance. Et de le faire en poussant les victimes à bout afin de leur démontrer que  leur révolte ne peut rien, ce qui transforme l’impuissance en humiliation. Cette violence est systématiquement pratiquée par l’un des pays les plus représentatifs de la politique du bloc capitaliste : elle consiste à réduire la population d’un territoire au désespoir et à la maintenir interminablement dans cet état. Des incursions guerrières, des bombardements, des assassinats corsent régulièrement l’effet de l’encerclement et de l’embargo. Le propos est d’épuiser les victimes pour qu’elles fuient enfin le pays ou bien se laissent domestiquer.

 

L’expérimentation du désespoir est poussée là vers son paroxysme parce qu’elle est le substitut d’un désir de meurtre collectif qui n’ose pas se réaliser. Mais n’y a-t-il pas un désir semblable, qui bien sûr ne s’avouera jamais, dans la destruction mortifère des servi-ces publics, la mise à la rue de gens par milliers, la chasse aux émigrés ? Cette suggestion n’est exagérée que dans la mesure où les promoteurs de ces méfaits se gardent d’en pu-blier clairement les conséquences. Toutefois à force de délocalisations, de pertes d’emplois, de suppressions de lits dans les hôpitaux, de remplacement du service par la ren-tabilité, d’éloges du travail quand il devient introuvable, une situation générale est créée qui, peu à peu, met une part toujours plus grande de la population sous le seuil du supporta-ble et l’obligation de le supporter.

 

Naturellement, le pouvoir accuse la Crise pour s’innocenter, mais la Crise ne fait qu’accélérer ce que le Clan appelait des réformes. Et il ose même assurer que la poursuite des réformes pourrait avoir raison de la Crise… Les victimes de cette surenchère libérale sont évidemment aussi exaspérées qu’ impuissantes, donc mûres pour le désespoir car la force de leur colère va s’épuiser entre un pouvoir qui les défie du haut de sa police, une gauche inexistante et des syndicats prenant soin de ne pas utiliser l’arme pourtant imbat-table de la grève générale.

 

Pousser à la révolte et rendre cette révolte impossible afin de mater définitivement les classes qui doivent subir l’exploitation n’est que la partie la plus violente d’un plan déjà mis en œuvre depuis longtemps. Sans doute cette accélération opportune a-t-elle été pro-voquée par la Crise et ses conséquences économiques, lesquelles ont mis de la crudité dans les intérêts antipopulaires de la domination, mais la volonté d’établir une passivité générale au moyen des media avait déjà poussé très loin son plan. Cette passivité s’est trouvée brus-quement troublée par des atteintes insupportables à la vie courante si bien - comme dit plus haut – que les cerveaux ont cessé d’être massivement disponibles. Il fallait dès lors décourager la résistance pour que son mouvement rendu en lui-même  impuissant devienne le lieu d’une humiliation exemplaire ne laissant pas d’ alternative à la soumission. Ainsi le pouvoir économique, qui détient la réalité du pouvoir, dévoile sa nature totalitaire et son mépris à l’égard d’une majorité qu’il s’agit de maintenir dans la servilité en attendant qu’il soit un jour nécessaire de l’exterminer.

 


Bernard NOEL

 


Pour développer son info :

 

Pétition : « Pour en finir avec les dérives antiterroristes » :
http://www.ldh-france.org/Petition-Pour-en-finir-avec-les
"Depuis 1986, date où la législation antiterroriste a été instaurée en France, un empilement de lois successives a construit un système pénal d’exception qui renoue avec les lois scélérates du XIXe siècle et rappelle les périodes les plus sombres de notre histoire. C’est dans ce cadre que le Comité pour l’abrogation des lois antiterroriste (Calas) lance sa pétition : « Pour en finir avec les dérives antiterroristes »".../... 

 

13 enquêtes sur la violence d'état :
http://www.france.attac.org/spip.php?article648
"Les enquêtes menées par les juristes sur les sanglants combats de rue qui ont eu lieu à Gênes lors du sommet du G-8 révèlent que pour justifier des violences d’une brutalité incroyable, les gardiens de l’ordre italiens ont menti et falsifié les faits".../...

 

Harcèlement policier contre la France d'en-bas :
http://www.syti.net/Repression.html
"A la demande d'une meilleure sécurité dans les quartiers populaires, le gouvernement français et son ministre de l'intérieur ont répondu par une répression sans précédent, orientée non pas contre les vrais délinquants, mais contre les citoyens ordinaires, et souvent, aux mépris des droits de l'homme. Et une fois de plus, dans cette hystérie répressive, il y a 2 poids et 2 mesures".../...

 

Julien Coupat : "La prolongation de ma détention est une petite vengeance" :
http://panoptique.boum.org/spip.php?article98
.../..."Laissez-moi reprendre d’un peu haut. Nous vivons actuellement, en France, la fin d’une période de gel historique dont l’acte fondateur fut l’accord passé entre gaullistes et staliniens en 1945 pour désarmer le peuple sous prétexte d’"éviter une guerre civile". Les termes de ce pacte pourraient se formuler ainsi pour faire vite : tandis que la droite renonçait à ses accents ouvertement fascistes, la gauche abandonnait entre soi toute perspective sérieuse de révolution. L’avantage dont joue et jouit, depuis quatre ans, la clique sarkozyste, est d’avoir pris l’initiative, unilatéralement, de rompre ce pacte en renouant "sans complexe" avec les classiques de la réaction pure – sur les fous, la religion, l’Occident, l’Afrique, le travail, l’histoire de France, ou l’identité nationale" .../...

 

La « langue dévastée » des grands médias, Prêt-à-dire et prêt-à-penser :
http://lmsi.net/spip.php?article648
"Poncifs, arguments d’autorité, mépris de classe, élitisme, révérence face aux puissants et euphémisation de la violence d’État, hyperbolisation et diabolisation de la colère des opprimés... Mikaël Faujour analyse, dans le texte qui suit, quelques unes des principales figures de la novlangue médiatique. Une langue aussi pauvre du point de vue esthétique, poétique, philosophique, qu’elle est riche de présupposés idéologiques et lourde de violence symbolique".../...










DOSSIER :

 

L' ETAT  D' INSECURITE

 

!




Un petit florilège très inquiétant pour nos libertés






ETAT POLICIER
http://www.lesmotsontunsens.com/etat-policier

 

Violence policière, violence d’Etat
http://souriez.info/+-Violence-policiere-violence-d-Etat-+

 

Contrôle social et politique sécuritaire
http://www.chezguillaume.net/?Controle-social-et-politique

 

La frénésie sécuritaire — Retour à l’ordre et nouveau contrôle social
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3053

 

Pourquoi le projet politique de Nicolas Sarkozy est dangereux pour nos libertés
http://interdits.net/interdits/index.php?option=com_content&task=view&id=35&Itemid=65

 

France : la politique sécuritaire en accusation
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article11908

 

2006 : Justice, prison, immigration : un rapport du Conseil de l’Europe accable la France
http://agi.ouvaton.org/spip.php?article285

 

2008 : Sans-papiers, prisons : le Conseil de l’Europe étrille la France
http://www.europalestine.com/spip.php?article3495

 

Conseil de l’Europe : Mémorandum de Thomas Hammarberg, Commissaire aux droits de l’homme
http://www.educationsansfrontieres.org/article16568.html

 

LOPPSI : ON CENSURE ET VOTRE LIBERTÉ DISPARAÎT
http://libertesinternets.wordpress.com/2009/06/08/loppsi-on-censure-et-votre-liberte-disparait/

 

Refusons le putsch européen de N. Sarkozy !
http://www.laquadrature.net/fr/refusons-le-putsch-europen-de-sarkozy

 

La Nuit Sécuritaire - Appel des 39
http://www.cemea.asso.fr/spip.php?article6550

 

Le système Sarkozy ou les prodromes d’un état policier
http://www.agitateur.org/spip.php?article851

 

La méthode Sarkozy, un totalitarisme en marche !
http://mapage.noos.fr/alalsace/tract28.htm

 

Sarkozy transforme des lampadaires en victimes de l'insécurité
http://www.politique.net/2009042102-sarkozy-insecurite-lampadaires-victimes.htm

 

QUE FAIT LA POLICE ?
http://quefaitlapolice.samizdat.net/?p=261

 

RESISTONS ENSEMBLE : [ressources, informations et témoignages]
http://resistons.lautre.net/




Article 5

Envoi par Jean Dornac : http://humeursdejeandornac.blogspot.com/







L’INDECENCE  « SECURITAIRE »




Page d'origine : http://humeursdejeandornac.blogspot.com:80/2009/05/lindecence-securitaire.html

 

Je crois que, nous, les citoyens éloignés de tout pouvoir, nous ne sommes jamais assez attentifs quant aux événements qui mettent en danger les bases de ce que devrait être une démocratie. Nous en perdons même le sens des réalités.

 


Le besoin de sécurité, qu’il soit réel ou imposé par les pouvoirs, ceci par divers moyens de propagandes médiatiques,
se fait toujours au détriment de la liberté des peuples et donc entame le sens même de la démocratie.

 

En France, avec le gouvernement actuel, nous approchons d’un état d’ « orgie » sécuritaire. Chaque fait divers, où qu’il se passe, quel que soit le domaine concerné, est l’occasion d’écrire et d’imposer de nouvelles lois répressives. Pire, il semblerait que le peuple non seulement approuve, mais demande à ce gouvernement de lui poser des chaînes toujours plus nombreuses, toujours plus lourdes.

 

Dans ce gouvernement, c’est une femme qui tient le ministère de l’Intérieur. J’ai toujours applaudi à la parité, en tous domaines, entre hommes et femmes, le contraire relevant d’une mentalité d’arrière-garde furieusement machiste s’imaginant naturellement supérieure aux femmes. Mais il faut bien reconnaître que des femmes à des postes essentiels, cela donne souvent des catastrophes. Songez à Margaret Thatcher, Condolezza Rice, Golda Meir et quelques autres dont j’ai oublié les noms, toutes mêlées (est-ce un hasard) à des guerres. Cela m’a toujours rempli d’une profonde tristesse tant c’est contre nature que des femmes capables de donner la vie ordonnent de la retrancher chez les autres...

 

MAM (Michèle Alliot-Marie), puisque c’est ainsi qu’on la désigne communément, fait partie de ce genre de femmes au pouvoir qui aiment l’ordre avant la vie. Je m’empresse de dire qu’il ne s’agit pas d’une vérité établie, mais de mon sentiment personnel. Aimer la vie, ce n’est pas réduire les libertés, tout au contraire. Aimer la vie, ce n’est pas enfermer tout un peuple dans des lois toujours plus répressives et sécuritaires. Non, cette répression, c’est juste faire plaisir à quelques « factions » de la population, souvent les plus puissantes en termes de richesses ou de paraître.

 

Pourquoi cette charge contre cette dame qui, au moins en apparence, ne m’a fait aucun mal ? Parce qu’écoutant attentivement les informations à la télé ou les lisant assidûment sur Internet, en quelques jours, j’ai vu une avalanche de lois répressives tomber sur nous. Ces projets de lois vont être proposés à un « parlement godillot », donc bientôt, imposés à tout un peuple, le nôtre.

 

 

Des « mouchards » dans nos ordinateurs

 

Le projet qui m’a le plus heurté, c’est cette future autorisation donnée aux services de police (Loi Lospi 2) de venir placer dans nos ordinateurs des « mouchards » et ceci en notre absence. Ces policiers pourront donc s’introduire dans notre domicile, à notre insu, démonter notre ordinateur, y placer un « mouchard », puis repartir « ni vu ni connu », avant de nous espionner tout à loisir durant 4 mois. Lorsque ces services policiers en sauront suffisamment sur nous, toujours en notre absence, ils viendront récupérer leur « mouchard » sans que nous ne nous soyons aperçus de rien.

 

Comme vous pouvez en juger, c’est un procédé « hautement » démocratique. Au passage, on peut se demander ce qui se passera si jamais vous rentrez chez vous et que vous tombiez nez à nez avec des individus forcément louches puisque vous ne les aurez pas autorisés à s’introduire chez vous. Nouvelles occasions de « bavures » policières en perspective ? Coups de flash-ball, matraque, gaz lacrymogène ou tasers ? Que choisiront-ils pour que vous ne vous souveniez pas de leur visite impromptue ?

 

Ce qui me donne envie d’hurler, c’est que je n’ai encore entendu personne réagir contre une telle proposition totalement choquante !

 

Bien entendu, déjà, on nous annonce que ne seront concernés que les individus soupçonnés de « terrorisme », de banditisme « en bande organisée » ou autres faits de cette nature. Oui, mais ! On sait ce que vaut ce genre de promesses ! Souvenez-vous : À l’origine, les prélèvements ADN ne devaient concerner que les auteurs de viols. Or, désormais, tout un chacun peut se retrouver avec un prélèvement ADN obligatoire s’il ne fait pas partie de la majorité « silencieuse-peureuse » et planquée !

 

Je ne sais pas pour vous qui me lisez, mais en ce qui me concerne, il m’est totalement impossible d’avoir confiance en ce gouvernement ! Oui, impossible !!!

 

D’un point de vue moral, je ne nie pas qu’il faille trouver des solutions contre le véritable banditisme, contre les violeurs, les véritables terroristes, les gangsters de tous poils. Mais on ne badine pas avec la démocratie ! Or, c’est ce que fait le pouvoir actuel ! Nous étions nombreux à nous en douter, il y a deux ans, à le dire même, mais une majorité, certes, peu importante, de nos concitoyens n’a écouté que les « belles paroles » du candidat Sarkozy et n’ont vu que les « paillettes » des artistes qui entouraient ledit candidat…

 

 

Confiscation et vente possible de nos véhicules

 

Autre « joyeuseté » antidémocratique, la répression contre les automobilistes. Mon premier réflexe, lorsque j’ai entendu parler de ce projet, c’était de me dire que, décidément, l’Etat a besoin d’argent (mais ça, on le savait) et que le meilleur moyen reste, comme toujours, de piller les citoyens du pays et, autant que possible, les moins à l’aise, financièrement.

 

Là encore, l’apparence relève de la sécurité des usagers des routes françaises. Et certes, il y a encore trop d’accidents, trop de blessés, parfois à vie, et bien trop de morts. Mais est-ce une raison pour « voler » le véhicule du contrevenant avant de le revendre comme n’importe quel voleur le ferait pour le produit de son larcin ? Pour l’instant, d’après ce que l’on sait, le gouvernement lui-même ne sait pas encore ce qu’il va faire de cet argent malodorant.

 

Malgré tous les discours qui se veulent rassurants, il reste qu’une telle mesure, à mes yeux, est profondément immorale et nous éloigne un peu plus encore du sens démocratique. Je le dis d’autant plus fortement que je ne suis absolument pas concerné n’ayant plus de voiture depuis deux ans. C’est l’esprit d’une telle mesure qui me choque profondément et me confirme que nous allons vers une société du « tout répressif », mais aussi une société de la « récupération » odieuse des biens des moins riches. Quid du droit de propriété, dès qu’il s’agit de pauvres ou de gens modestes ?...

 

MAM, à la télévision, disait, ces derniers jours, que son choix pour l’utilisation de ces fonds provenant de ce que j’appelle un « larcin légalisé » irait vers des associations d’aide aux victimes de la route. Fort bien ! Mais comment la prendre au sérieux lorsqu’on sait que l’argent de feu les « vignettes automobiles » censé revenir aux « vieux » ne leur a jamais été versé ; lorsqu’on sait que l’argent provenant du « lundi de Pentecôte travaillé », si cher à Monsieur Raffarin, cet argent qui devait aller aux maisons de retraite, semble, selon ces dernières, avoir bien du mal à leur parvenir !?

 

 

Quelle est la véritable insécurité, aujourd’hui ?

 

Les discours de très nombreux politiciens, Président en tête, avec la complicité des médias, directe ou indirecte, selon les cas, consistent à nous faire croire que nous vivons dans un monde de violence terroriste, que nos vies sont constamment en danger ; il consiste également, à nous faire croire que l’insécurité règne dans les rues des villes et villages du pays, dans les écoles, sur nos routes, partout, quoi. Sont le plus souvent désignés, les islamistes pour le terrorisme, les gamins de banlieues, pauvres de préférence, pour l’insécurité au quotidien.

 

Mais, ces politiciens, ces gouvernants, ne parlent pas d’une insécurité majeure, l’insécurité sociale dont ils sont responsables en raison de leur idéologie et de nombre de leurs décisions. Grâce à la « crise » financière, produit direct d’une idéologie nauséabonde, le « libéralo-conservatisme » issu de quelques groupes de réflexion américains, groupes appuyés et imposés par Ronald Reagan et Margaret Thatcher, le monde, nous tous en fait, nous sommes en insécurité continuelle. Quelques « truands » en col blanc, « traders », « boursicoteurs » de tout poil, financiers sans le moindre sens moral, sans la moindre conscience, pillent, depuis des années, les économies nationales, les entreprises et donc, les peuples, jetant des masses de citoyens au chômage ou précipitant des peuples déjà démunis dans la morsure cruelle et fatale de la faim.

 

Il est évident qu’il faut, d’urgence, changer de politique, remiser aux oubliettes de l'histoire l’idéologie de l’économisme comme idéal, seule raison et seul sens de vie, si nous voulons éviter des drames aux conséquences tragiques et planétaires. L’injustice entretenue par quelques « fous de fric » ne peut déboucher que sur des conflits. Le terrorisme, en fait quelques cas limités dans le monde, est toujours la conséquence d’injustices monstrueuses, de mépris glacial envers quelques peuples, quelques religions. Mais c’est l’extrême pauvreté, entretenue par les pays riches, qui est la véritable bombe qui éclatera dans peu d’années si nous ne réagissons pas très rapidement.

 

Le drame se noue dans tous les pays, parce que les gouvernants occidentaux, aveuglés par leur idéologie, par leur pouvoir, leur puissance, préfèrent cadenasser leurs peuples sous d’immondes lois sécuritaires, plutôt que de s’en prendre aux responsables économiques et financiers dont la débilité dans l’égoïsme et l’accaparement des biens et ressources ne sont plus à prouver.

 

En fait, par leurs lois d’enfermement des peuples dans un corset sécuritaire indécent, les gouvernants occidentaux, français y compris, désarment leurs peuples et les livres aux « ogres » de la finance, cette finance insensible aux souffrances atroces de l’immense majorité des humains de notre temps.

 

Il est urgent de prendre conscience de tout cela ! De le dire ; de le crier sans cesse !

 


Jean DORNAC
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?auteur1

 







Article 6

Envoi de Benoist Magnat : http://perso.wanadoo.fr/benoist.magnat/







COLLEGE DE MARCIAC (dans le Gers) 
Les chiens policiers lâchés sur les élèves...qui témoignent !




Des pages d'origine :
http://www.e-torpedo.net/article.php3?id_article=2828&titre=College-de-Marciac-Les-chiens
http://grenoble.indymedia.org/2008-11-27-les-chiens-policiers-laches-sur

 

Un papa un peu bouleversé et très en colère !!!

 

J’ai eu cette semaine un mail concernant un descente de police dans un lycée du Gers...On a pu entendre aussi le témoignage sur France inter. J’étais absolument abasourdi par les méthodes utilisées... Mais vous savez parfois on se dit que les gens exagèrent dans leur témoignage... Bref ! je reste interrogateur.

 

Mais voilà que ce WE, j’accueille ma fille Zoé -elle a 13 ans [ou 14 ans, ndlr]- de retour du collège de Marciac... Elle me raconte son mercredi au collège... colère à l’intérieur de moi... révolte... que faire ???

 

J’ai demandé à Zoé d’écrire ce qu’elle me disait là. Elle a accepté.

 

Voici donc son témoignage, avec ses mots à elle :

 

« Il nous l’avait dit, le CPE, que des gendarmes allaient venir nous faire une prévention pour les 4ème et les 3ème.

 

Ce mercredi-là (19/11/2008), toutes les classes sont entrées en cours comme à leur habitude, en suivant les profs.

 

A peine 10 minutes plus tard -nous étions assis- deux gendarmes faisaient déjà le tour de la salle où nous étions. La prof avec qui nous étions, les regardait en nous disant « Ils font leur ronde !?? » . Elle n’était à priori au courant de rien bien sûr. Soudain, la porte s’est ouverte, laissant entrer deux gendarmes... Enfin non, pas exactement !!! Il y avait un monsieur chauve habillé en militaire (le dresseur de chien en fait !) et un gendarme très gros.

 

Le chauve nous a dit : « Nous allons faire entrer un chien ! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas ! Quand il mord, ça pique ! »

 

Enfin il a dit ça, à peu près... Je me rappelle surtout du « Quand il mord, ça pique ! »

 

Après, il est sorti deux minutes et est revenu avec deux autres gendarmes et le chien. Les gendarmes se sont placés aux deux extrémités de la classe tandis que le dresseur regardait son chien déjà à l’œuvre. Le chien s’appelait Bigo. Bigo s’est acharné sur plusieurs sacs, en mordant et arrachant tout ce qui dépassait. Quand à la prof, elle restait derrière son bureau, bouche bée.

 

Le chien s’est attaqué au sac de mon amie, à coté de moi. Le dresseur a claqué des doigts en disant : « Sortez mademoiselle, avec toutes vos affaires ! » Elle a rangé son sac, s’est levée et s’est apprêtée à sortir, mais le dresseur l’a repris vite : « Et ton manteau ! »

 

Elle a rougi et emporté aussi son blouson. Plusieurs personnes de la classe sont ainsi sorties. Le chien vient alors sentir mon sac. Voyant que le chien ne scotchait pas, que rien ne le retenait là, le dresseur lui a fait sentir mon corps avant de s’empresser de me faire sortir. Dehors, m’attendait une petite troupe de gendarmes... Enfin, non, pas dehors : nous étions entre deux salles de classe.

 

Me voyant arriver, ils se dépêchèrent de finir de fouiller une autre fille. Mon amie était déjà retournée dans la classe. Quand ils eurent fini, ils s’emparèrent de mon sac et le vidèrent sur le sol. Un gendarme me fit vider les poches du devant de mon sac. Il vérifia après moi. Je n’étais pas la seule élève. Avec moi, il y avait une autre fille qui se faisait fouiller les poches par une gendarme.

 

Ils étaient deux gendarmes hommes à la regarder faire. Le Gendarme qui fouillait mon sac, vida ma trousse, dévissa mes stylos, mes surligneurs et cherchait dans mes doublures.

 

La fille qui était là, fouillée, elle aussi, se fit interroger sur les personnes qui l’entouraient chez elle. Elle assurait que personne ne fumait dans son entourage. Ils la firent rentrer en classe.

 

C’était à mon tour ! La fouilleuse me fit enlever mon sweat sous le regard des deux autres gendarmes... Je décris : Un gendarme à terre disséquait mes stylos, un autre le surveillait, un autre qui regardait la fouilleuse qui me fouillait et le reste de la troupe dehors. Ne trouvant rien dans ma veste, elle me fit enlever mes chaussures et déplier mes ourlets de pantalon. Elle cherche dans mes chaussettes et mes chaussures. Le gars qui nous regardait, dit à l’intention de l’autre gendarme : « On dirait qu’elle n’a pas de hash, mais avec sa tête, mieux vaut très bien vérifier ! On ne sait jamais... » Ils ont souri et la fouilleuse chercha de plus belle ! Elle cherche dans les replis de mon pantalon, dans les doublures de mon tee-shirt, sans bien sûr rien trouver. Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte ! Les gendarmes n’exprimèrent aucune surprise face à ce geste, mais ce ne fut pas mon cas !!!

 

Je dis à l’intention de tous « C’est bon arrêtez, je n’ai rien !!! »

 

La fouilleuse s’est arrêtée, j’ai remis mon sweat et mon fouilleur de sac m’a dit : « tu peux ranger ! ».

 

J’ai rebouché mes stylos et remis le tout dans mon sac et suis repartie en classe après avoir donner le nom du village où j’habite.

 

De retour en classe, la prof m’a demandé ce qu’ils ont fait. Je lui ai répondu qu’ils nous avaient fouillés. Je me suis assise et j’ai eu du mal à me consacrer aux maths !

 

Tout ça, c’est ce que j’ai vécu, mais mon amie dans la classe à côté m’a aussi raconté.

 

Le chien s’est acharné sur son sac à elle et elle a eu le droit au même traitement. Mais ses affaires sentaient, alors ils l’ont carrément emmenée à l’internat où nous dormons. Le chien s’est acharné sur toutes ses affaires, m’a t-elle dit. Le gendarme lui a demandé si elle connaissait des fumeurs de hash, vu qu’ils ne trouvaient rien. Elle leur a simplement répondu que le WE dernier, elle a assisté à un concert !

 

Le CPE l’a ramené ensuite au collège et elle m’a raconté.

 

Après les cours, le principal a rassemblé tous les élèves et nous a dit que bientôt allait avoir lieu une prévention pour tout le monde.

 

Une prévention ? Avec des chiens ? Armés comme aujourd’hui ? Une élève de 4ème nous a dit que le chien s’est jeté sur son sac, car il y avait à manger dedans. Elle a eu très peur. Les profs ne nous en ont pas reparlé....Ils avaient l’air aussi surpris que nous ! Tous les élèves de 3ème & 4ème ont dû se poser la même question : Que se passe t il ? Et tous les 6ème et 5ème aussi, même s'ils n’ont pas été directement concernés ! »

 

 

Zoé D.R



Qu’en pensez vous ? Que dois-je faire ? Qui parle de violence ?


...

 

Il me semble important d’écrire, ici, que personne du collège a jugé important de communiquer sur ces faits (???). Nous sommes lundi 24/11/2008, il est 15h30 et si Zoé ne m’en avait pas parlé, je n’en saurais rien. Combien de parents sont au courant ?

 

Les enfants « victimes » -et je pèse ce mot- de ces actes sont en 4ème et 3ème. Ils ont donc entre 12 et 14 ans ! Je n’en reviens pas...

 

 

Frédéric DAVID

 


Pages de références :

 

Stop aux gendarmes à l’école :
http://rased-en-lutte.net/2009/02/stop-aux-gendarmes-a-lecole/
"Cela s’est passé au collège de Marciac (Gers), mais cela se passe un peu partout comme ça en France. Un triste matin, les gendarmes font irruption. En force. En armes. Avec leurs camions et leurs gyrophares. Avec des chiens, policiers, comme eux. Suivant les scénarios, les enfants sont plaqués contre les murs, les mains en l’air (genre “descente” pendant la dernière guerre) ou bien enfermés dans leur salle de classe, mais toujours avec défense absolue de faire le moindre mouvement. Les chiens sont lâchés. Ils reniflent les affaires. Ils bavent sur les élèves".../...

 

Cercle de Recherche et d'Action Pédagogiques :
http://www.cahiers-pedagogiques.com/article.php3?id_article=4117
”Bonne insécurité” , c’est le mot (terrifiant) du jour... [irruptions des chiens policiers en salle de classe : affaires de Pavie (près Auch) et Marciac]

 

Demain les chiens ! Élèves, enseignants, ça peut vous arriver demain !
http://sudeduc5962.lautre.net/spip.php?article788
Communiqué de la fédération SUD éducation suite à l’intervention policière avec chien dans le Centre de Formation des Apprentis de la Chambre de Métiers de Pavie (Gers). + témoignage d’un enseignant + témoignage d’un parent d’élève du collège de Marsiac + communiqué de la FCPE Gers ainsi qu’un courrier adressé par cette dernière aux autorités.

 

Commission Citoyens-Justice-Police : Mission d’enquête à Marciac et Pavie (Gers) :
http://www.ldh-france.org/MISSION-D-ENQUETE-College-de
La Commission nationale Citoyens-Justice-Police, au niveau de son antenne de Toulouse, constitue une mission, chargée d’enquêter sur l’origine, la nature et le déroulement des faits des 17 et 19 novembre 2008. 

 

RAPPORT D'ENQUÊTE par Commission nationale sur les rapports entre les citoyens et les forces de sécurité, sur le contrôle et le traitement de ces rapports par l’institution judiciaire :
http://www.syndicat-magistrature.org/IMG/pdf/Rapport_Marciac_version_def_def.pdf








Article 7

Envoi de Denise Bernhardt :

http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/POESIE/oeuvresamies/d-bernhardt/index.html

pour

Jean Dornac :

http://humeursdejeandornac.blogspot.com/ & http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?auteur1






DROLE DE FACON DE RECEVOIR LES INVITES
EXPULSION SCANDALEUSE

!

Témoignages et commentaires franco-brésiliens
par
Idelette MUZART, Solange França et Yves BELLENAND




Page d'origine : http://humeursdejeandornac.blogspot.com/2009/05/professeur-bresilienne-expulsee-de.html


PROFESSEUR BRESILIENNE, EXPULSEE DE FRANCE
On trouve, dans notre pays, des gens fiers de la « préférence nationale ou française ». Les uns comme Jean-Marie Le Pen, ouvertement et fanfaronnant, les autres, notre gouvernement notamment, en affirmant le contraire mais agissant hypocritement.
Dans les deux cas, j'ai honte, honte de ce que devient « l'ex France terre d'asile... » Nous n'en sommes pas encore aux mesures
clairement racistes et fascistes comme chez nos voisins italiens (voire la dernière loi votée en Italie et la constitution de groupes de civils chargés de surveiller tout et tous), mais nous y arriverons si les Français ne réagissent pas rapidement. Je vous invite à lire ce texte, message reçu d'un ami...
Jean Dornac



Chers collègues et camarades.

 

C'est avec colère que je vous fais suivre ce long message en demandant à tous qu'il soit largement diffusé.

 

Ministres et conseillers de cabinet osent nous parler de "l' image de notre université à l'étranger", que notre grève contribue, paraît-il, à ternir.

 

Une histoire absolument vraie, comme celle-là, montre dans le monde entier une image de la France comme un état policier, soumis à l'arbitraire.

 

Elle est arrivée à une collègue brésilienne, elle peut se répéter demain pour n'importe quel invité à un colloque, n'importe quel ami étranger que nous invitons à passer une semaine ou deux à la maison, plutôt que de se ruiner à l'hôtel !

 

Déjà nos partenaires s'inquiètent et se bardent d'attestations et de documents ou même... renoncent à venir participer à un colloque en France ou à y passer une année d'études post-doctorales : trop risqué !

 

L'histoire circulait depuis une quinzaine de jours, en portugais, sur les réseaux universitaires brésiliens, nous l'avions déjà répercuté sur le Réseau Pôle Brésil de Nanterre. Elle est ici en français et complétée par les récits des collègues et amis français qui, malgré leurs efforts, n'ont pas réussi à se faire entendre de la police et à empêcher l'expulsion scandaleuse d'une universitaire qui venait en France passer ses vacances chez des amis et prendre quelques contacts professionnels.

 

A propos, cette année 2009 est l'Année de la France au Brésil, avec force commémorations officielles, visite du Président Sarkozy le jour de la fête nationale brésilienne, le 7 septembre, comme le Président Lula avait visité la France le 14 juillet 2005, pour l'Année du Brésil en France, et aussi des colloques... parmi lesquels un colloque, que je co-organise, consacré aux "Réseaux intellectuels France-Brésil, 19e-20e siècle".

 

Pour le 21e siècle, combien faudra-t-il de "laisser-passer" pour que les Réseaux fonctionnent ?

 

Cordialement

 

Idelette Muzart
Université Paris Ouest Nanterre
Responsable du Réseau Pôle Brésil

 


Témoignages

 


Honte et révolte sont les deux sentiments qui m'animent depuis vendredi dernier. Honte d'être Français et révolte contre un pouvoir qui a comme ligne de conduite la répression dans tous ses états !

 

Les faits : Vendredi 10 avril 2009 une amie brésilienne, professeur-chercheur en université, a été retenue par les services de la police française à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle et a passé la journée en rétention ; parce qu'elle n'avait pas une attestation d'accueil officielle, mais seulement une attestation d'hébergement rédigée par Riviane et moi, comme nous l'avions toujours fait pour tous nos amis brésiliens que nous avons accueillis depuis de nombreuses années.

 

Malgré nos interventions répétées, nous n'avons appris son incarcération que vers 18 h et son expulsion avec 16 autres brésiliens et brésiliennes par le premier avion en partance pour Rio de Janeiro à 21h50 le même jour.

 

Je vous joins le récit de Solange et le mien en fichiers attachés.[je les ai placés plus bas]

 

Nous avons appris par Solange que dans le groupe expulsé, il y avait une jeune fille qui avait payé 5 jours d'hôtel alors que son billet était établi pour 7 jours.

 

Je suis révolté, non seulement par les conditions de détention, mais aussi par la désinvolture et le manque d'humanité qui ressort de cette lamentable affaire, et plus encore par la restriction de nos libertés individuelles, qui découle des conditions de l'établissement de cette « attestation d'accueil » officielle qui est demandée par l'Etat français aux étrangers venant de l'extérieur de l'espace Schengen.

 

En effet, renseignements pris, on demande l'avis d'imposition de la personne qui accueille ; trois quittances d'électricité ; une quittance de loyer ; l'état de salubrité du logement et la photocopie de la pièce d'identité, entre autres renseignements ; et ; 45 euros de timbres fiscaux. Et la mairie ou la préfecture peuvent ne pas autoriser l'accueil... La France a vraiment perdu son aura de « terre d'accueil ».

 

N'avons-nous plus le droit de recevoir nos amis étrangers sans en demander l'autorisation ? C'est une restriction de plus de nos libertés individuelles.

 

Si comme moi vous êtes choqués et honteux faites passer ce courriel à tous vos amis. Merci

 


Yves Bellenand

 


 


Le récit de Solange França

 

Comme tous mes amis le savaient, j'avais programmé d'aller à Paris en vacances, visiter un couple d'amis Yves et Riviane, fêter mon anniversaire, établir des contacts avec des instituts de recherches et d'enseignement et de réaliser mon rêve de connaître la France.

 

Je suis partie d'Ilhéus le 9/4/09 à 12h32, destination Salvador de Bahia par le vol TAM 3680 (TAM LINHAS AERAS SA) puis de Salvador de Bahia destination Paris par le vol TAM 8068 : arrivée à l'Aéroport Charles de Gaulle à 14 heures le 10 /04/2009.

 

Au sortir de l'avion dans l'aéroport CDG, j'ai été retenue pour la vérification des documents. J'ai été conduite sans aucune explication dans une salle de la police française (DPAF de Roissy). Une policière a alors demandé de vérifier mon passeport, mon billet d'avion de retour, l'argent disponible, l'attestation d'hébergement et mes assurances. Pour prouver mon hébergement j'ai présenté une attestation d'hébergement faite par Yves et Riviane Bellenand, ce couple d'amis qui devaient m'héberger durant tout mon séjour à Paris.

 

Je lui ai expliqué que je n'avais pas d'assurances spéciales, mais j'ai présenté ma carte d'assurance privée brésilienne, un bulletin de salaire émis par le gouvernement de l'état de Bahia datant de mars 2009, montrant que je suis en activité à l'Université de Santa Cruz à Bahia (Brésil) comme enseignante-chercheur. Sans autres explications, j'ai été conduite avec deux autres personnes vers une autre salle de la police dans laquelle se trouvait déjà un autre brésilien.

 

J'ai demandé des explications au policier à l'accueil, mais il m'a dit de m'asseoir avec un ton de voix menaçant et agressif. A ce moment là, j'ai réalisé que j'allais être expulsée de France et que je ne pourrais pas demander des éclaircissements parce que je craignais d'être considérée comme « agressive » ce qui pourrait aboutir à des événements encore plus graves comme par exemple être mise en prison sur le territoire français.

 

Plus tard un autre policier a mis des gants et a demandé au brésilien de le suivre dans une autre salle. Dix minutes plus tard un autre brésilien a été aussi emmené. Après deux policières ont demandé à deux autres filles qui nous avaient rejoint d'aller dans une autre salle. Après ça a été mon tour.

 

Dans cette salle il y avait mon sac à dos et mon sac à main. J'ai dû mettre tout sur une table et m'éloigner de mes affaires et les deux policières ont tout fouillé. Elles ont confisqué mon passeport et mon argent (200 réals, 100 dollars et 1800 euros). A ce moment-là, j'ai demandé à nouveau des éclaircissements sur l'expulsion, mais une policière m'a dit de « fermer ma gueule » sur un ton menaçant.

 

L'autre policière s'est alors rendue compte que je ne constituais pas un risque pour la sécurité française et qu'ils avaient commis effectivement un excès de zèle en m'empêchant de rentrer en France. J'ai de nouveau présenté à cette policière mon bulletin de salaire mes trois cartes de crédit (Visa Ourocard Platinum, Mastercard Ourocard Platinum et Ourocard Gold, toutes émises par la Banque du Brésil), l'attestation d'hébergement et des e-mails des professeurs et collègues de travail, avec lesquels j'avais l'intention de m'entretenir durant mes vacances. En effet j'envisageais de faire un post-doctorat en France, dans un futur proche. J'ai montré l'e-mail du professeur Henri PLANA (professeur français à l'UESC - Université de l'Etat de Santa Cruz à Bahia, Brésil) qui est en ce moment en stage post-doctoral au Laboratoire d'Astrophysique de Marseille), de Michel Jean DUBOIS (français, biologiste, qui travaille à Intervivos (www.intervivos.fr) et de Marcelo DE PAULA CORREA, chercheur brésilien, en stage post-doctoral au LATMOS (Laboratoire Atmosphères, Milieux, Observations Spatiales).

 

J'ai expliqué que je n'avais pas d'invitation officielle pour visiter ces laboratoires parce que j'étais en vacances, mais que, même en tant que touriste, et comme coordinatrice de recherches de l'Université, j'allais aussi prendre des contacts professionnels pour envisager un post-doctorat et pour articuler avec des institutions françaises, la soumission de projets dans le cadre du 7ème Programme pour l'Investigation et le Développement Technologique de la Communauté Européenne.

 

Quand j'ai demandé à cette policière comment je pourrais inverser la situation, elle m'a informé que ce serait seulement possible grâce à une intervention de l'ambassade du Brésil en France, et que dans la salle où j'allais être « détenue » il y avait un téléphone et que je pourrais m'en servir. La même policière m'a donné le numéro de téléphone de l'ambassade (01 43 59 89 30).

 

J'ai été conduite dans une salle de détention où il y avait déjà 5 autres personnes détenues. J'avais uniquement les vêtements que j'avais sur moi, un papier avec les numéros de téléphone de Henri et de Riviane et celui de l'ambassade. Mon sac à dos et mon sac à main sont restés par terre dans un couloir d'accès à cette salle et mon passeport et mon argent ont été retenus par la police française.

 

J'ai appelé le numéro de l'ambassade qui répondait seulement avec un répondeur indiquant un numéro à contacter pour les urgences (06 80 12 32 24). J'ai laissé un message sur un deuxième répondeur pour expliquer ma situation. « Détenue dans un aéroport d'un autre pays, désespérée, espérant une aide officielle du Brésil, je n'arrive à parler qu'à un répondeur ».

 

Avec un unique téléphone dans une salle de détention où se trouvaient maintenant quinze autres personnes, j'ai enfin réussi à parler avec mon ami Henri qui était à Marseille, en lui demandant de me venir en aide et de contacter l'ambassade du Brésil, en France, et avec mes amis Yves et Riviane qui se trouvaient à l'aéroport Charles de Gaulle, essayant de résoudre le problème.

 

Le temps passait, quelques personnes désespérées, d'autres en larmes dans une salle pas propre et où il y avait seulement dix places assises avec un unique téléphone disputé par tous. L'énervement, le sentiment d'insécurité et le désespoir augmentaient.

 

Je crois vers 17 heures (je n'avais pas de montre) on nous a apporté de la nourriture dans un sac : une boite de salade au thon, un morceau de pain, un paquet de chips, une bouteille d'eau et un dessert crémeux de bananes et pêches qui a servi a écrire les numéros de téléphone que nous obtenions sur le mur de la salle de détention (nous n'avions ni papier ni crayon !).

 

Vers 18 heures nous étions tous conduits de nouveau dans la salle du département de police où un interprète allait nous signifier notre expulsion. Plusieurs personnes désespérées voulaient des éclaircissements, mais en réalité c'était une formalité de plus qui était destinée à nous informer que nous quitterions la France par le premier vol et que la seule solution était de signer les termes du « refus d'entrée en France » composé de 5 pages toutes écrites naturellement en français.

 

Puis on est retourné dans la salle de détention où j'ai réussi à avoir au téléphone un fonctionnaire du consulat du Brésil qui était au courant de ma situation, ayant écouté le répondeur et ayant parlé avec mon ami Henri. Il m'a informée qu'il ne pouvait rien faire et que je devais retourner au Brésil.

 

J'ai réussi à parler avec Yves et Riviane qui étaient toujours à l'aéroport, et, qui avaient déjà fait des tentatives inopérantes pour prouver qu'ils allaient vraiment m'héberger chez eux.

 

Vers 21 heures, le 10 avril 2009, la police française m'a rendu mon argent et j'étais conduite avec 16 autres brésiliens escortés par 10 policiers français, à la porte d'embarquement pour prendre le vol Tam JJ 8055 destination Rio de Janeiro.

 

En arrivant à Rio, le personnel de la TAM -inefficace et montrant leurs préjugés- m'ont rendu mon passeport et j'ai été conduite à la police fédérale brésilienne pour ensuite prendre le vol TAM JJ 8068, destination Salvador de Bahia, et après le vol TAM JJ 3660, destination Ilhéus. J'aurais dû avoir mes valises à l'aéroport de Rio de Janeiro, mais je ne les ai pas encore reçues (le 13 avril) !

 

Enfin après plus de 75 heures pénibles, mon amie Anna Cristina SHILLING m'attendait tendrement et avec solidarité à l'aéroport d'Ilhéus.

 

Je remercie beaucoup mes amis Henri Plana, Yves et Riviane Bellenand qui en France ont essayé de résoudre cet énorme problème.

 

Je remercie de leur solidarité mes amis français Yvonnick Le Pendu et Michel Jean Dubois et je remercie Anna Christina d'être toujours présente dans les moments difficiles.

 

Et maintenant je voudrais formuler quelques remarques et questions :
   1) - L'agence de voyage brésilienne aurait dû m'informer des documents nécessaires pour le voyage. J'ai posé la question au moment de l'achat du billet ;
   2) - La compagnie aérienne pourrait informer ses clients des documents nécessaires pour le voyage en France ;
   3) - L'ambassade et le consulat brésilien en France n'étaient pas ouverts le vendredi et la personne de garde ce jour-là n'a pas montré le moindre intérêt à résoudre la situation ;
   4) - on ne peut plus visiter ses amis en vacances ? Est-il obligatoire de rester à l'hôtel ?

 

Ce message bien que long ne parvient pas à dire la grande frustration, la peur, l'insécurité, le manque de respect et les préjugés que j'ai vécus durant ces 75 heures.

 

Présentement je voudrais que les autorités brésiliennes et française prennent connaissance de « l'événement » que j'ai vécu et aussi donner des éclaircissements.

 

En fait, ce qui devait être un cadeau d'anniversaire a généré beaucoup de souffrances.

 

Cordialement,
Solange França

 



Suite du récit de Yves Bellenant

 

Vendredi 10 avril, 14 heures, je suis à l'aéroport Charles de Gaulle venu accueillir notre amie brésilienne Solange França qui vient passer trois semaines avec nous. C'est l'occasion pour elle de fêter son 40 ème anniversaire et de prendre aussi des contacts professionnels en vue d'un post-doctorat. Solange est professeur-chercheur à l'Université Santa Cruz de Bahia.

 

L'avion s'est posé à l'heure.
-15 heures, Pas de Solange !
-15h30, j'interpelle un policier et lui demande si tous les passagers sont sortis de la salle de débarquement. «
Non, il y en a encore en salle de police ! »
-16 h, inquiet, je demande à un douanier qui passait s'il veut bien me dire si Solange França a quelque problème. IL revient dix minutes après «
la personne est retenue par la police parce qu'elle n'a pas tous ses papiers en règle . Vous devez vous rendre dans la zone de fret 1 à ZAPI 3 »

 

Aucune indication dans la zone de fret 1 ne signale la ZAPI 3 ! Je finis par trouver. Là, j'expose la situation et on me dit qu'on ne peut me donner aucun renseignement, les personnes détenues n'étant pas encore transférées en Zone de détention. Elle me donne un numéro de téléphone à appeler entre 19 h et 20 h et me fait comprendre que je ne peux rester là.

 

-Vers 18h nous réussissons à avoir la ZAPI au téléphone « deux problèmes : attestation d'hébergement non officielle et problème d'assurances. »
-Nous arrivons devant la grille de la ZAPI à 19 h 20 Là, «
c'est fermé revenez demain matin à 8 h. » Une pancarte signale les horaires de « visite » de 19 h à 20 h.

 

Nous nous rendons à l'aéroport et nous demandons à voir l'officier de police de quart. Nous expliquons à un policier que nous n'étions pas au courant de l'attestation d'accueil délivrée par la mairie ou la préfecture, mais que nous avons fourni une attestation d'hébergement sur papier libre. L'officier de quart dit « impossible ! »

 

-Notre amie a été renvoyée dans son pays à 21 h 50 sans qu'on ait pu la voir !

 


Réseau Pôle Brésil
Université Paris Ouest Nanterre La Défense

 


Pages de référence (entre autres) :

 

Brésilienne, universitaire, touriste et... indésirable en France :
http://www.politique-digitale.fr/bresilienne-universitaire-touriste-et...-indesirable-en-france-synd00578105.html

 

L’image des université française menacé par la chasse aux sans papier :
http://lereseauducoin.free.fr/spip.php?article159









Article 8

Envoi par Thierry Ehrmann : http://blog.ehrmann.org/  &  http://www.demeureduchaos.org/









CENSURE DE L'EXPRESSION ARTISTIQUE EN FRANCE

 


Communiqué de la Demeure du Chaos sur la décision de la Cour d'Appel de Grenoble le 16 décembre 2008 (quatrième jugement depuis 1999).

 

Thierry Ehrmann, auteur de la Demeure du Chaos, et le Collectif des Artistes prennent acte que l'Arrêt de la Cour d'Appel de Grenoble les condamne à la remise en état demandée par le Ministère public, ainsi que la Mairie de Saint Romain, au Mont d'Or, qui s'acharne dans son "négationnisme artistique" depuis 9 années.

 

Ce quatrième jugement qui exige la remise en état, n'est ni plus ni moins que la demande de destruction pure et simple des 3123 oeuvres formant le corpus de la Demeure du Chaos depuis 1999. Il est aussi la conséquence du réquisitoire de l'Avocat général qualifiant Thierry Ehrmann de terroriste intellectuel.

 

Thierry Ehrmann décide donc de se pourvoir contre l'Arrêt de la Cour d'Appel de Grenoble ; en sa qualité de plasticien, il se défendra à nouveau devant la Cour de Cassation et conclura bien entendu à sa relaxe intégrale. Il ne peut imaginer que la plus haute juridiction française choisira la censure de l'expression artistique et la normalisation par les bulldozers.

 

Ce procès historique devrait être plaidé devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme dans le cadre de l'article 10 de la convention européenne des Droits de l'Homme sur la liberté d'expression. La jurisprudence sur cet article a régulièrement fait condamner la France.

 

Forts désormais de 81 000 signatures, Thierry Ehrmann et le Collectif des Artistes appellent plus que jamais à la mobilisation contre la censure de l'expression artistique en France par la signature de la pétition pour la Demeure du Chaos.

 

La Demeure du Chaos, née le 9 décembre 1999 de l'acte conceptuel de Thierry Ehrmann, est une oeuvre au noir se nourrissant du chaos alchimique de notre 21è siècle, tragique et somptueux dont les braises naissent le 11-Septembre .

 

La Demeure du Chaos appelée aussi "Abode of Chaos" dixit le New York Times est devenue aujourd'hui, avec plus de 1 080 reportages de presse écrite et audiovisuelle de 72 pays, en 9 ans, une "Factory" incontournable et unique dans le monde, selon la presse artistique internationale. C'est un musée à ciel ouvert et gratuit, présentant plus de 3 123 oeuvres, où convergent chaque année désormais 120 000 visiteurs. La Demeure du Chaos dénombre, dans le cadre de son statut d'E.R.P. (Etablissement Recevant du Public) muséal, depuis son ouverture au public, 312 012 visiteurs du 18/02/06 au 31/10/08, avec 23,4 % de visiteurs hors-France. Elle est aussi une résidence d'artistes.

 

Un siècle plus tard, la France décide de refaire le procès de Brancusi contre les Etats-Unis sur la définition de l'ouvre d'art au regard du droit.

 

L'Histoire inévitablement se clôturera par : « en 1928, c'était un oiseau, c'est aujourd'hui la Demeure du Chaos ». L'enjeu du procès de la Demeure du Chaos est donc bien la reconstitution d'un consensus cadré par le droit sur la délimitation des frontières cognitives de l'Art. C'est un nouveau « labelling theory » déjà expérimenté par Duchamp que la Haute Cour jugera pour la seconde fois.

 


*****

 


Appel à la résistance



Communiqué n° 2 de la Demeure du Chaos sur la décision de la Cour d'Appel de Grenoble du 16/12/ 2008

 

Bon, j'ai enfin compris le jugement de 25 pages de la Cour d'Appel de Grenoble. Après 5 re-lectures, ce jugement réservé aux Bac +18 (incluant le Doctorat en Droit) se résume finalement assez bien. Selon l'arrêt de Grenoble, l'œuvre d'art n'a aucun droit d'exister de manière autonome sur l'espace public. Elle doit se conformer impérativement au plan d'occupation des sols et autre plan local d'urbanisme. Elle doit répondre au nuancier de couleurs de la région, voire avec une monochromie conforme à la couleur d'enduit du coin. L'oeuvre d'art doit être en parfaite harmonie avec les pavillons des années 80 et les pierres dorées. Et des comme ça en pire, j'en ai sur plus de 12 pages.

 

Pour faire court, on enlève donc à l'oeuvre d'art tout ce qui la distingue de l'urbanisme : sa singularité, l'empreinte de son auteur, ses signes distinctifs, sa forme, son médium, son sujet. Pour aller plus loin, je pense sincèrement que je n'ai jamais vu d'écrits aussi mortifères sur les conditions d'existence de l'oeuvre d'art en France.

 

Cet arrêt par lequel je forme un deuxième pourvoi en Cassation est une véritable condamnation à mort irrévocable du statut de l'oeuvre d'art en France. Malraux doit se retourner dans sa tombe. Et c'est justement parce que ce quatrième jugement de Grenoble est un chef d'oeuvre de technicité juridique, dépourvu de toute sensibilité humaine qu'il est si dangereux. Nous avons dans les mains, une jurisprudence pour killer toute forme de création artistique.

 

Concernant la liberté d'expression, on atteint alors des sommets dans le jugement. Là aussi je vais faire court : Oui, monsieur Ehrmann, vous pouvez vous exprimer à l'intérieur de chez vous, mais ne venez surtout pas troubler l'espace public ou le regard d'autrui. C'est un peu comme si on demandait à un musicien d'aller donner un concert en plein désert. Je l'ai dit, je le répète, le Tribunal suprême est l'histoire de l'art, et ce Tribunal a déjà jugé la Demeure du Chaos ; ce que peut être n'ont pas pu accepter avec humilité, la Cour d'Appel de Grenoble.

 

Quant à l'avocate générale qui me traite de terroriste intellectuel : (  http://blog.ehrmann.org/?p=127 ) son réquisitoire implacable de deux heures traduit un rejet absolu de toute sensibilité artistique, voire pire, de toute forme de liberté d'expression.

 

Les journalistes européens et étrangers qui ont suivi le procès étaient effarés que la France puisse pendant plusieurs jours dans le cadre d'un procès historique éteindre toute forme de débats sur l'oeuvre d'art et son statut juridique pour écouter notamment des témoins tels que le directeur des affaires pénales de la DDE, ou l'ABF, où leurs interventions et la tristesse de leurs propos auraient poussé au suicide un hypomaniaque.

 

Je vous mettrai en ligne dans quelques jours l'intégralité des minutes que nous sommes en train de remettre au propre. Pour ceux et celles qui ont pris des notes, n'hésitez pas à me les envoyez sur contact @ demeureduchaos.org.

 

Ce procès historique est hélas, tout à fait dans l'air du temps, Tarnac, lois d'exception, durcissement des lois sur la presse, contrôle de l'Internet, fichage, etc. Je constate quand même que ce jugement donne raison à une bande de réacs haineux pour détruire 3123 oeuvres depuis 1999 et qui au passage se moque éperdument des 81 000 signataires : ( http://www.999demeureduchaos.org/petition/commentaires.asp ) de la pétition et des 312 000 visiteurs depuis notre ouverture gratuite en 2006.

 

Comme je le disais sur les télévisions et les journaux, "mieux vaut mourir pour ses idées que de trahir sa philosophie". Ce n'est peut être pas pour rien que nous avons peint avec Cart'1 le procès de Socrate en géant sur 7 mètres de haut vers le Temple protestant.

 

Comme je l'ai répété aux télés, que les fachs, les réacs, ennemis de la Demeure du Chaos ne se réjouissent pas trop vite, je leur ferai connaître l'enfer millimètre par millimètre, seconde par seconde, ce sera "Les Rivières Pourpres" en respectant les règles républicaines . Il est évident que l'histoire de la Demeure du Chaos se traduira in fine par un jugement en notre faveur contre la France à la Cour Européenne des Droits de l'Homme.

 

Je suis en train de devenir un incollable de la jurisprudence de l’article 10 de la convention européenne des Droits de l’Homme sur la liberté d’expression : ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Liberté_d'expression ) et de la procédure relative à la C.E.D.H.

 

Finalement, ce procès nous révèle une société française à l'agonie, usée, laminée par une normalisation mortifère où toute forme d'expression ou de création artistique est considérée comme un crime ou un délit.

 


N.B. : vous avez été nombreux à me demander les coordonnées de la Mairie de Saint-Romain-au-Mont-d'Or pour lui exprimer votre sentiment ; en respectant la règle républicaine, madame Françoise Revel, à pleine capacité à vous répondre, car c'est bien en vertu de son mandat qu'elle s'est constituée partie civile pour demander la destruction des 3123 oeuvres :

 

contactmairie@st-romain-au-mt-dor.fr

 

Mme Françoise REVEL, Maire de Saint-Romain
35, rue de la République
69270 Saint-Romain-au-Mont-d'Or

 

Lui écrire par fax au 04 78 22 41 45

 

Standard de la Mairie : 04 78 22 25 06


 

Visite initiatique de la Demeure du Chaos en vidéo HD
http://blog.ehrmann.org/films/999en.html
ou
lecture Dailymotion
http://www.dailymotion.com/relevance/search/demeure+du+chaos/video/x5fy5c_999-visite-initiatique-au-coeur-de_creation

 

Pour les développements futurs, l’analyse complète du dispositif et des motivations du jugement,restez connectés sur le site : http://www.demeureduchaos.org  ou sur le blog : http://blog.ehrmann.org


 

Honte à vous” résume en trois mots la guerre à la vie, à la mort, que nous menons contre les réacs et les négationnistes de l’art qui veulent détruire la Demeure du Chaos comme symbole de la résistance face au conservatisme …
 

 

Thierry EHRMANN

 


PS : la Demeure est éternelle et sera toujours votre Demeure, ouverte à chacune, chacun...


 


 

Extrait d'un communiqué récent sur  http://blog.ehrmann.org :

 

M. Thierry Ehrmann et l'équipe de la Demeure du Chaos suscitent bien des "attentions", faut dire qu'ils ne ménagent pas leur peine et qu'ils ont quelques moyens pour se défendre... J'ai  eu effectivement un petit problème pour accéder au site de la DDC, en cours de vérification de liens, dans la nuit du 14 juin 2009 ; mais là on est dans une bataille où probablement il faut  sortir les gros billets pour le contrat...

(J-J)

 

"DDOS vs. DDC Official Secret (Secret d’état)"
9 juin 2009

"
Pour faire taire la Demeure du Chaos, on sort les grands moyens : on flingue tous les sites Internet de la DDC, groupe Serveur, Artprice, l’Observatoire International des Prisons (OIP) et près de 300 sites associatifs dont l’ensemble est hébergé au coeur de la salle machine secrète de la Demeure du Chaos, que vous connaissez à travers la vidéo HD 999 et la vidéo d’Artprice ou la révolution du marché de l’art.

 

Les moyens : de la démence à l’état pur ! Depuis 7 jours on vit la plus grande attaque informatique DDOS (distributed deny of service)  jamais référencée en France depuis l’histoire de l’Internet. Pour comprendre je vous invite à regarder les deux communiqués d’Artprice qui ont fait l’objet d’une communication officielle visée par l’Autorité des Marchés Financiers et les différentes instances gouvernementale. Communiqué officiel agréé AMF #1 - Communiqué officiel agréé AMF #2 : De la Science Fiction devenue réalité :"
http://www.prnewswire.fr/cgi/release?id=35002
http://www.prnewswire.fr/cgi/release?id=35036

 

.../...















Article 9

Envoi par Marie Robert : http://www.marierobert.com/index.htm  &  http://thea.blog.mongenie.com/









HYMNE DES CITOYENS DU MONDE





Bonjour,
 
L'hymne national de mon pays, la France, est un chant terriblement guerrier aux paroles sanguinaires  parlant de vengeances et de guerre...
 
Dans cet hymne national, la femme universelle que je suis, ne peut reconnaître ses valeurs.
A cet hymne national, la personne que je suis ne peut s'identifier.
Chaque mot est un supplice pour le langage de paix que je porte en mon coeur, en mon esprit, en mon âme.
 
Voilà pourquoi, en conservant le rythme d'un chant de marche et même jusqu'à l'air initial de cet hymne, j'ai écrit cet hymne des Citoyens du Monde.

 

pour le 20 Mars 2009.
J'ai le plaisir de vous l'adresser aujourd'hui,  
 
en toute solidarité
 
Mme Marie ROBERT
Poète des mots, des images et des gestes
Messagère de culture de la paix pour l’Unesco, 
Ambassadrice universelle de la paix
 

 


 

***


Levons-nous, peuples de la Terre

!

 

Hymne des citoyens du monde en 7 couplets et 7 refrains

 

 

 

Levons- nous,  peuples de la terre

 

Bâtissons l’avenir meilleur

 

Exigeons des puissances temporelles

 

La santé, la justice, le respect,

 

Sans distinction, pour tous, exigeons

 

La dignité, l’éducation de nos filles et de nos garçons

 

Marchons sur toute la planète

 

Libres, égaux, et fiers de l’être

 

 

 

A l’œuvre, citoyens

 

Du monde entier, soyons

 

Semons, cueillons

 

Partageons nos rêves de conciliation 

 

 

 

Sœurs et frères riches de promesses

 

Construisons la paix, la sagesse 

 

Apprenons à nos enfants leurs droits

 

En conscience, acceptons nos devoirs

 

Entre l’Orient et l’Occident

 

Aplanissons les différends

 

Reconnaissons nos différences

 

Nos héritages et nos souffrances

 

Vivons dignes, debout dans la lumière

 

 

 

A l’œuvre, citoyens

 

Du monde entier, soyons

 

Créons, marchons,

 

Et cultivons de vraies aspirations 

 

 

 

Marchons ensemble solidaires

 

Femmes et hommes sur notre terre,

 

Ancrés aux espoirs de nos pères,

 

Puisant dans la force des mères,

 

Laissons les armements aux vestiaires,

 

Les cris les larmes au cimetière

 

De nos errances et de nos peines,

 

Du passé réparons les outrages

 

Guérissons des violences les dommages

 

 

 

A l’œuvre, citoyens

 

Du monde entier, soyons

 

Chantons, dansons,

 

Et affirmons notre libération

 

 

 

Portons aux ombres mortifères

 

La clarté des astres du ciel

 

Du dialogue et de l’amitié

 

Vérifions les heureux bienfaits

 

Sans souci de dresser des frontières

 

Ni soumissions, ni esclavages

 

Devenons justes et responsables

 

Gardons vivantes nos couleurs

 

Abondantes, des fruits, les saveurs

 

 

 

A l’œuvre, citoyens

 

Du monde entier, soyons

 

Avançons, résistons,

 

Libérons-nous de toutes oppressions

 

 

 

Faisons de la diversité

 

La richesse de l’humanité

 

D’un pas joyeux, nous progressons

 

Pour la beauté, la vie, nous créons

 

Du nord au sud et de l’est à l’ouest

 

Partout, protégeons la jeunesse

 

Des atteintes et blessures à l’enfance

 

Des pouvoirs, refusons toujours

 

Humiliations, mépris et arrogances

 

 

 

A l’œuvre, citoyens

 

Du monde entier, soyons

 

Veillons, voyons,

 

Avec largesse problèmes et solutions

 

 

 

La guerre est faillite annoncée

 

De l’humanité attachée 

 

Aux quêtes des profits insensés

 

Et des pouvoirs démesurés

 

Au  mépris des plus nobles vertus

 

Du concert des populations

 

Sans violence,  nous apprenons

 

A nous distancer des tensions

 

A gérer les conflits et les haines

 

 

 

A l’œuvre, citoyens

 

Du monde entier, soyons

 

Aimons, parlons,

 

Embellissons nos villes, nos campagnes

 

 

 

Créons des harmonies fertiles

 

Exprimons-nous, communiquons

 

Aux générations en gestation,

 

Léguons la paix en héritage,

 

Laissons vivante, saine, féconde

 

Une planète où il fait bon

 

Respirer, inventer, agissons !

 

Cueillons dans nos jardins secrets

 

L’énergie du courage en partage

 

 

 

A l’œuvre, citoyens

 

Du monde entier, soyons

 

Semons, semons

 

Et récoltons la paix pour les nations

 

 

 

© Texte écrit par Marie ROBERT,

le 12 Mars 2009

Tous droits d’auteur réservés

 

 

 








Dernière modification : 15.06.09, 20:52:53