INTERNET-TRIBUNE-LIBRE

Du mardi 15 janvier 2008



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Sommaire

Article 1 : MAUVAISES FUMEES (et quelques illustrations...)

par Jean-Jacques REY

Article 2 : “RÔLE DES CREATEURS CULTURELS : Responsabilité d'être socialement et d'agir pour la société

par Gilbert MARQUES

Article 3 : ARGENT ET PHILOSOPHIE : Non aux discours manipulateurs...

par Guy CREQUIE

Article 4 : LES ILLUSIONS CAPITALES

par Jean-Claude PICAVET

DOSSIER : PETROLE ET SOLUTIONS ALTERNATIVES

Article 5 : A CENT DOLLARS LE BARIL, ON CHANGE DE CIVILISATION

par Yves COCHET (envoi de Benoist MAGNAT)

Article 6 : CRISE DU PETROLE ET ENERGIES ALTERNATIVES

par LA TERRE DU FUTUR (envoi d'Isabelle COSTA)

Article 7 : APPEL DES PEUPLES D'AFRIQUE A L'OPINION PUBLIQUE EUROPEENNE ET MONDIALE

par ATTAC-France

Article 8 : LA SPONTANEITE

par Üzeyir Lokman ÇAYCI



Article 1



MAUVAISES FUMEES




Le rôle d’un dirigeant politique vraiment responsable, c’est d’éviter à son peuple, sinon les difficultés, au moins la guerre, et certainement pas d’encourager à un conflit de civilisation ; encore faut-il qu’il ait un souci du peuple qui ne soit pas de la démagogie ! Les temps ont changé, et ils changeront encore ; mais ce que nous constatons, qui était prévisible depuis longtemps, c’est que monsieur Sarkozy de Nagy Bocsa n’est qu’un clone de néo-con belliciste, agissant comme un moulin à paroles, qui voudrait moudre des « évidences » à ceux qui sont assez niais pour les accepter, et ils sont encore assez nombreux ! Essentiellement, ces « évidences » sont émises par des gens qui ont le vrai pouvoir. Dans notre monde moderne, il est d’ordre économique et d’ailleurs très, trop matérialiste, mais c’est un autre problème... Monsieur Sarko-sa n’est donc qu’un « monsieur poudre aux yeux », chargé de relations publiques, à qui, on laisse des honneurs et des apparats, mais qui sert, obligeamment, des maîtres qui, eux, n’ont aucun souci des nations et des peuples. Il n’est en fait qu’un factotum de l’oligarchie mondiale. Il a été choisi pour ne pas être trop intelligent : mais juste assez pour avoir soif de pouvoir. Au lieu de trouver des solutions, il crée des problèmes à longueur de journée, le monsieur ! En outre et ceci expliquant cela, il n’est pas plus français dans l’âme que Maximilien était mexicain et moi, chinois (pour parodier le chanteur). Les Français qui ont marché dans la combine des apparences, je les plains, ils vont se retrouver bientôt comme les poissons qui ont mordu à l’hameçon : roulés dans la farine et prêts à frire !

 

Pour ceux qui n’ont pas envie d’être pêchés, il n’y a pas trente-six solutions, la meilleure des défenses, c’est l’attaque : le pêcheur doit boire la tasse pour ne plus penser à tenir la ligne ! Mais l’action concertée est plus efficace que le chacun pour soi, en ordre dispersé. Quant à une solution politique, moi, je n’y crois plus : pas dans l’état actuel des partis gnangnan, hérités de la seconde guerre mondiale et du joyeux grenouillage soixante-huitard ! … Il reste le courage ou la fuite comme diraient certains ! C’est vrai que parfois il faut mieux sauver sa peau quand la majorité préfère s’agenouiller, quitte à revenir en force… Après tout, De Gaulle n’a pas agi autrement en 1940 !  En tout cas, ce que j’en sais par des nouvelles qui me viennent des quatre coins du monde, c’est que les Français les plus lucides, ils commencent à s’exiler et pas seulement des jeunes ou des isolés, mais des familles entières… Ce qui rend d’autant plus ridicule, la chasse aux immigrés qui n’a plus aucun sens, si ce n’est de plaire à quelques arriérés ! Il faut voir comment les médias étrangers parlent de nous, il n’y a qu’ici qu’on l’ignore, et cette fois-ci, ce n’est plus pour la noble cause… En fait les nouveaux adeptes de la « France plurielle » en auront chassé du monde pour s’asseoir à leurs aises ! Si on continue à laisser faire, le pays est foutu ! Un facteur majeur pour les futurs rapports de force, est de savoir si maintenant, en plus des résistants de la première heure, il y a assez de citoyens qui sont capables de reconnaître leur erreur, quand ils n’ont pas été abusés… Parce qu’il y a une crise morale dans ce pays, initiée par des gens qui n’en ont aucune, et ce n’est pas d’aller chercher l’absolution chez le pape qui y changera quelque chose !

 

La mentalité des néo-cons de l’UMP, elle pourrait se résumer à cette réflexion par exemple : « S’il ne veut pas être au RMI toute sa vie, il n’a qu’à fermer sa gueule ! On le laisse parler, c’est déjà pas mal ! »… On comprend tout le respect de la Citoyenneté que recouvrent, ces mots ! Vous avez peut-être déjà entendu parler aussi des incitations à la délation, le fichage de la population selon des critères pas toujours avouables, l’espionnage de toutes les communications, le filtrage en préparation d’Internet, les tests ADN, etc. Cela ne vous évoque rien ? … Ceux qui croient, inévitable, cette politique sécuritaire, ils me font bien rire : ils sont comme les serfs au Moyen-Âge ! … Les dirigeants, du genre à notre nouvel « empereur » Sarko-sa, pour faire passer une pilule amère, ils ne savent qu’interdire, surveiller, réprimer, etc. Ils manipulent les chiffres, ils travestissent les statistiques, ils fabriquent les sondages : une véritable industrie pour créer l’« autorité » du nombre (procédé usuel du totalitarisme). Tout ceci est ensuite relayé par des médias serviles, et tout le monde qui a encore sa place, fait semblant d’y croire… Complètement minable en plus d’être dément, et puis, de toute façon, cela ne veut plus rien dire, sauf ceci : ces prédateurs sont des agents retardateurs de l’espèce humaine ! Voilà l’état d’esprit de nos « nouveaux maîtres » ! Monsieur Sarko-sa est et sera le président de la récession, de la régression et de la crise, dans tous les sens du terme. Ah ! il peut bien parler de rupture, moi, j’ai l’impression qu’il a déjà pété un câble ! Dans le fond, heureusement qu’il y a l’Europe et que la France ne peut rien sans elle ; ce n’est quand même pas les Etats-Unis pour jouer cavalier seul un temps vite révolu, elle aura tôt fait d’être remise à sa place ou plutôt, son « empereur » de président et le gouvernement qui lui est inféodé.

 

Pour revenir à une interdiction, une qui s'ajoute et des plus récentes : l’interdiction de fumer dans les lieux publics, sous prétexte sanitaire, il faut y voir d’abord le souci des entreprises ! La vraie raison, déjà évoquée, elle est d’ordre économique ! Outre leurs cancers, les fumeurs reviennent trop chers aux employeurs, ils pèsent sur la productivité, c’est tout ! Bientôt, pour complaire aux patrons, il faudra travailler des journées d’affilée, sans avoir le droit d’une pause, même celle du pipi : veuillez prendre vos précautions avant, SVP ! On revient ainsi à grands pas vers l’esclavage capitaliste du 19ème siècle ; d’autant que les doctrinaires du néo-libéralisme veulent faire sauter la durée légale du travail, ainsi il n’y aura plus d’heures supplémentaires… Je me demande bien comment feront ceux qui, pour avoir l’illusion de gagner plus, étaient prêts à s’abrutir encore plus pour enrichir les banquiers ? Les benêts, vont-ils enchaîner les semaines à 70 heures pour être payés un minimum garanti qui sera décidé entreprise par entreprise, si encore il y en a un ? Mais c’est carrément  le retour aux galères ! … Ne parlons même plus de la retraite qui sera à la carte, le plus tard possible, en souhaitant que des spéculateurs n’aient pas cramé votre épargne avant ! … C’est hallucinant que les gens ne se rendent pas compte du recul qui est en train de s’opérer sous leurs yeux, dont seront victimes encore plus gravement, leurs enfants demain ; tout ça, sous des prétextes idéologiques, fumeux ! Mais quels progrès, quelles libertés nous laisseront les libéraux qui n’iront pas dans leur tonneau des Danaïdes ? Ce système est insane. D’un autre côté, consommer pour consommer, cela n’a plus aucun sens, si ce n’est vider la Vie de son sens d’ailleurs (et la planète avec) ! Comment peut-on fonder une idéologie et une civilisation là-dessus ? Il faut vraiment être débile ! Les « réformistes » libéraux m’apparaissent ainsi comme les médecins d’antan : des adeptes de la saignée à outrance… Avec eux, on était sûr de mourir plus vite ! Morbleu ! je ne vois pas pourquoi on se cache derrière les maux ou les mots : ces gens-là sont des malfaisants, élitistes et misanthropes, et pour une bonne partie d’entre eux, des bandits qui se parent de la loi et voudraient paraître des magistères par la grâce du plus fort… Allez, demain, au lieu de se laisser fumer par les deux bouts, on leur renvoie les allumettes dans le cigare et avec un petit « pétard » en prime ; comme cela, ils pourront s'éclater, eux aussi !

 


Jean-Jacques  REY

 







ANNEXES




Exemples de mauvaises fumées :



1) TENTATIVE DE DESTABILISATION (Slapping) : confer cette page pour mieux comprendre l'attitude : Le « slapping » ou comment bâillonner le citoyen :  http://www.webcitoyen.com/2006/11/le_slapping_ou_.html 
d'un site Internet de libre expression, celui-ci en l'occurrence :
http://www.alterinfo.net/ 
Contenu de ce site : L'information alternative,regard critique sur l'actualité, chroniques, analyses, décryptages. Déconstruction alternative de la politique nationale et internationale et des phénomènes de sociétés.

 

Voici, entre autres autres, deux articles dont on imagine aisément qu'ils peuvent déranger ...

 

*****************************************************************
- Un incident naval souligne les tensions alimentées par la visite de Bush au Moyen-Orient 

 

- Étienne Chouard : les traités européens servent les intérêts de ceux qui les écrivent  
Extraits "croustillants"
:
[Silvia Cattori :
Quels outils les partisans du non ont-ils pour vaincre ces obstacles ?
Étienne Chouard : Il y en a un qui sera peut-être assez fort : c’est une requête individuelle auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui ne fait pas partie de l’Union européenne mais dont l’Union a signé la Convention qu’elle doit donc respecter.
La Cour peut être saisie par une unique personne contre un État. C’est une cour qui protège les individus isolés.
Son argumentation est puissante (voyez le site 29mai.eu), je m’en sers déjà à tout propos. La requête consiste à attaquer l’État français pour violation de l’article 3 du protocole 1 de la Convention qui dit que les « hautes parties contractantes s’engagent à garantir à leurs citoyens des élections libres qui permettent un libre choix du corps législatif
».]

.../...
[
Ce n’est pas fini : depuis 1992, avec l’article 104 du traité de Maastricht, cette interdiction pour les États de créer la monnaie a été hissée au plus haut niveau du droit : international et constitutionnel. Irréversible, quoi, et hors de portée des citoyens.
On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers, propriétaires de fonds à prêter à qui voudra les emprunter », il y aurait eu une révolution.
Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an (*) et nous ruine année après année ; mais on ne peut plus rien faire.
Ce sujet devrait être au cœur de toutes nos luttes sociales, le fer de lance de la gauche et de la droite républicaines. Au lieu de cela, personne n’en parle. C’est consternant
.]

.../...
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Note à J-J :

A ce propos, voilà un relais d'info portant sur une initiative "Référendum pour le traité européen" :  Intensifions nos efforts de mobilisation dans la dernière ligne droite : quelques jours pour changer le  cours de l'histoire ...
- Pétition pour un Référendum à signer et faire signer massivement pour défendre la desmotscratie étouffée ==> http://tinyurl.com/yo42uw
- Tous à Versailles, le 4 février 2008 ==> 
http://www.tousaversaillesle4fevrier2008.fr/ 

- Portez plainte devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour  obtenir un référendum ! ==> http://www.29mai.eu/



2)  FAST DEPORTATION A MELUN
A 13h25, les gouvernants de la France qui gagne expulseront,   si nous n'arrivons pas à l'empêcher,   MANHOUTE ALPHONSE KOUAKOU, 22 ans ,  ivoirien , footballeur professionnel en ligue 2 au club de Libourne  (33) ,  en France  depuis 4 ans et membre de l'équipe nationale ivoirienne.   Il a été "licencié" par son club, parce que sans papiers.
Sa femme vit à   Melun avec la petite fille de 9 ans dont Manhoute Alphonse   est le beau-père, il   a été arrêté  à la préfecture, il a été transféré hier à 15 h au CRA (Le Mesnil Amelot ) et sera expulsé aujourd'hui à 13h25 (vol sur Abidjan), sans vêtements comme il a été arrêté , avec RIEN. Cette "fast deportation" permet à la préfecture d'éviter le passage devant le juge des libertés qui, selon toute probabilité, aurait cassé une procédure irrégulière : il s'est présenté en préfecture pour régulariser sa situation, on lui a dit de revenir avec son passeport, que ça s'arrangerait !
Sa jeune femme, française, est malade et menace d'une grève  de la faim et de l'arrêt   de son traitement  si son mari part demain. Elle est prête à témoigner de leur  histoire.
Leur dossier suivi par le médiateur de la République : Jacques Péricat  à Melun devait aboutir. Il s'est fait arrêté en sortant d'un rendez-vous, au guichet de la Préfecture.   Il a été battu, on a refusé  de lui accorder un coup de téléphone (finalement un agent de police qu'il connaissait  a prévenu son avocate). La police a gardé sa voiture et son dossier  administratif complet.
Puis 24 h de garde à vue, transfert au CRA, expulsion prévue moins de 24 heures plus tard.

 

* Pages de référence :
http://www.educationsansfrontieres.org/
http://resf89.over-blog.com/article-15568675.html

 


3) ELECTIONS MUNICIPALES : LE SIEGE DE CAMPAGNE INVESTI PAR LA POLICE !

Note du transmetteur d'info : Christian JOLI que l'on peut trouver là par exemple :
-
http://echo.levillage.org/reporter/redacteur.cbb?idauteur=1682
-
http://reso.macrocosme.com/?p=17 
"
Curieusement "Couleurs Bordelaises" est une liste menée par Karfa Diallo, président de DiversCités, asso qui a oeuvré pour qu'une plaque soit apposée à Bordeaux (dans quelles conditions !) en mémoire de l'activité négrière de la ville...
Voyez le "blog" de "Couleurs Bordelaises", au bas du message retransmis.

"

 

Installé le 09 janvier et annoncée par un article du Sud Ouest du 10 janvier, le siège de campagne de la liste, situé au Cyber Kebab 12, rue camille Godard, a été investit par la Police de Bordeaux ce Jeudi à 14h30.

 

Une quinzaine d'agents de la Police Nationale accompagné d'un contrôleur Urssaf, d'un commissaire et de policiers en civil, ont fait irruption au siège de campagne. Prétextant un contrôle Urssaf, ils ont contrôlé l'identité de toutes les personnes présentes et convoqué le Gérant, Slimane Et Talib, à l'hôtel de Police, mardi prochain à 14h. Ce cyber kebab, ouvert au mois de mars n'ayant jamais eu le moindre problème ni avec l'hygiène et ni avec la législation du travail. Son gérant, Slimane Et Talib, 30 ans, champion du monde de boxe française, est membre de la liste "Couleurs Bordelaises".

 

 •  Considérant qu'un contrôle Urssaf ne s'effectue qu'avec 1 ou 2 agents du service ;
 •  Considérant qu'un tel contrôle ne peut en aucun s'accompagner d'un contrôle d'identité des clients ;
 •  Considérant qu'une telle descente viole impunément le siège de campagne d'une liste aux élections municipales ;

 

"Couleurs Bordelaises" s'élève et dénonce toute tentative d'intimidation sur son projet et va saisir un avocat pour faire toute la lumière sur cette affaire, et sera présente lors de la convocation de mardi à l'Hôtel de Police de Bordeaux.

 

http://www.couleursbordelaises.fr/blog/ 

mailto: contact(at)couleursbordelaises.fr  -  06 66 66 69 80








Article 2

Envoi par Gilbert Marques :  http://mgversion2.free.fr/mg56/marques02.htm 
http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/PROSE/oeuvresamies/g-marques/index.html








RÔLE DES CREATEURS CULTURELS :

Responsabilité d'être socialement et d'agir pour la société




(
Extrait de correspondance personnelle : avec sa permission)

 

Personnellement et d'une façon générale, quelle est ma position… "d'intellectuel" face à la politique ?

 

Théoriquement ou mieux encore philosophiquement, en tant que créateurs ou auteurs pour ce qui nous concerne, nous ne devrions pas avoir à nous définir politiquement comme étant de droite ou de gauche, mais à émettre des idées directrices pour un certain avenir. Nous ne devrions donc pas avoir à réagir à ce qui se passe au présent mais à préparer le futur à partir de l'étude du passé et de l'actualité nous permettant de projeter ce que pourrait être le mieux-être de la société. Autant dire que nous devrions être les inspirateurs des politiques. Voilà ce qui se passait autrefois, au temps où les philosophes avaient de l'influence sur les idées du peuple. Tout s'est gâté à partir du moment où l'économie a pris le pas sur les idées, définissant l'intérêt particulier comme ligne de conduite en contredisant et en s'opposant à celle que nos prédécesseurs défendaient depuis des lustres, l'intérêt du plus grand nombre. Il n'y avait plus alors une confrontation des politiques dont le rôle est de gérer le présent et le futur proche et les idéologues qui avaient eux la charge de prévoir le moyen et le long terme. Il appartenait alors aux politiques de trouver et de donner les moyens de réaliser au fur et à mesure les pensées qui avaient eu le temps d'être discutées et parfois même expérimentées. Les philosophes, terme générique que j'emploie ici pour désigner les créateurs, relégués au second plan puisque dès l'industrialisation ils ont en quelque sorte perdu leur rôle prépondérant dans la société, les économistes ont pris leur place et les politiques se sont retrouvés pris entre le marteau et l'enclume, nous reléguant au poste de contestataire. C'est à dire que nous n'avions plus et n'avons toujours pas ou plus la possibilité d'influer sur le futur, nous bornant en quelques sorte à contester ou combattre un certain présent social. Les politiques ont alors, consciemment ou non, donné les moyens aux économistes de nous censurer. En résumé, l'idée qui créait la politique et inspirait des œuvres littéraires n'est plus aujourd'hui qu'un élément social parmi d'autres qui a perdu toute son influence. Et pour nous, ce qui a changé tient en ce que nous n'inspirons plus la politique mais qu'elle nous oblige à nous inspirer d'elle pour la combattre et donc à nous situer par rapport à elle. Dès lors, nous avons perdu notre suprématie et les politiques ont diamétralement changé d'inspirateurs, sans pour autant avoir un réel pouvoir comme le souligne ton correspondant. Ils ne l'ont en fait jamais eu, sinon par délégation. Avant, il nous appartenait et maintenant, il est la propriété des économistes d'où, probablement, ce grand virement de bord qui s'est produit depuis la Révolution et qui se poursuit en s'accentuant vers une nouvelle forme de matérialisme de plus en plus dictatorial. SARKO comme BUSCH ou POUTINE avec quelques autres en sont les fers de lance et aussi une forme d'apogée.

 

Ceci pour l'analyse de la situation et de l'histoire, si j'ose dire. Cependant, face à ce que je qualifierai de constat d'échec pour nous qui n'avons pas su, surtout depuis 1968, garder intactes nos prérogatives d'inspirateurs, de modérateurs, de guides en fait, que nous reste-t-il à faire ? Plus grand chose, je le crains. Nous n'avons plus les moyens matériels de nous faire entendre ou plutôt, nous ne les avions plus à cause principalement d'une censure insidieuse puisque le fric est aussi venu pervertir nos idées. Le quotidien a effectivement pris le pas et je donne raison à ton correspondant qui parle de ce que les gens regardent d'abord leur assiette avant de songer à autre chose et, notamment, à ce que pourra devenir leur situation plus tard. Nous avons la lucidité, le savoir peut-être, de le discerner mais nous ne pouvions pas avertir le citoyen moyen de ce qu'il risque s'il persiste à ne pas regarder plus loin que le bout de son nez. J'emploie le passé volontairement parce que ce moyen, nous l'avons aujourd'hui et il se développe à grandes foulées. Je parle bien évidemment d'Internet dont les masses populaires, pour reprendre une locution politique à la Georges MARCHAIS, ont encore un peu peur parce qu'elles ne sont pas encore habituées à son maniement, mais les jeunes générations poussent à son utilisation et d'ores et déjà, beaucoup d'anciens s'y sont mis. Sans doute faudra-t-il peut-être trois ou quatre générations pour que les réfractaires à cette forme de communication disparaissent, mais je suis d'accord avec toi, c'est inéluctable. Reste à espérer que les économistes ne parviennent pas à détourner ce moyen à leur profit en inspirant les politiques pour trouver des solutions de censure. Ils tentent mais sans réussite pour l'instant. Actuellement, le WEB est libre de toute entrave quoique fassent les uns ou les autres pour tenter de le "moraliser". Ceci donne lieu évidemment à des abus ou des déviances : style, les sites pédophiles ; mais même si ce sujet est grave, il n'est qu'une infime goutte d'eau dans un océan d'utilités et je dirai même de nécessités aujourd'hui. Trop d'abondance nuit, dit un proverbe mais en la matière, je ne crois pas que ce soit un handicap parce que ça permet aux idées de circuler partout au niveau planétaire. C'est là que réside le point important. A plus ou moins long terme, cela modifiera les attitudes, les comportements et les peuples prendront peut-être ainsi conscience de leur importance de masse face à une minorité. Je pense que c'est à ce niveau-là que se situe la véritable révolution que tu évoques, et je ne crois pas qu'elle sera violente de la part de ceux qui la fomenteront. Elle se fera progressivement, tranquillement, moins par la contestation ouverte que par un refus d'obéissance presque passif. Essaie de faire bouger une foule faisant de la résistance passive… La violence, si elle doit apparaître et elle apparaîtra probablement, sera le fait de ceux qui pensent avoir le pouvoir et qui déclencheront des hostilités pour le conserver alors qu'à mon sens, ils l'ont déjà presque perdu. Ainsi je vois dans l'agitation incessante d'un SARKO les soubresauts d'un moribond qui ne veut pas lâcher le morceau sans combattre. Comme il est loin d'être bête, il sait que la situation lui échappe et plus qu'un gouvernement royal à la Louis XIV ou impérial à la NAPOLEON, il essaie par tous les moyens d'imposer une dictature même pas à la STALINE, mais à la HITLER. La vengeance du petit juif en quelque sorte qui se voudrait plus Français que les Français ! Un conservateur qui ne veut pas le reconnaître et dont l'idéologie s'effrite. Alors, il colmate les brèches dans l'urgence, mais le phénomène est en marche et lui, ses pareils et ses sbires, sont impuissants à le juguler. Cet accouchement se fera dans la douleur et il est probable que les prochaines décennies seront dures à vivre pour le peuple mais ni les économistes ni les politiques ne pourront maintenir la barre longtemps. La mondialisation se fera et peut-être aussi la fameuse pensée unique, mais certainement pas dans le sens qu'ils espèrent et préconisent. Il va falloir repenser l'économie, la politique et avec elles, la gouvernance. C'est dans cette jointure entre hier et demain que nous devons nous engouffrer pour reprendre notre véritable rôle de penseurs et de guides.

 

Contrairement à ce qu'écrit ton correspondant à ton propos, je ne crois que nous ayons à choisir entre notre travail d'écrivains, de penseurs et celui de l'engagement social ou politique. L'être humain est un tout constitué de plusieurs éléments et je crois qu'à l'époque actuelle, l'écrivain est difficilement dissociable de l'homme ou du citoyen parce qu'ils subissent l'un et l'autre l'époque dans laquelle ils vivent. Et leur rôle n'est pas justement de subir mais bien de dicter. L'attitude de ton correspondant ne me choque pas vraiment mais elle me heurte. Il dit en raccourci : "laisse les politiques faire de la politique et contente-toi de faire ton métier d'écrivain". Pour moi, mon attitude est claire : l'un ne va pas sans l'autre. Je ne peux tout simplement pas séparer l'homme que je suis en deux morceaux : d'un côté le citoyen qui avale des couleuvres sans réagir, y compris dans son travail de créateur, et de l'autre l'écrivain qui s'évade dans son monde imaginaire pour aider à l'endormissement du public. Je juge qu'agir de la sorte serait faire le jeu des politiques qui tentent de me museler. Jusqu'à preuve du contraire, je me pense comme toi un homme libre de ses idées et de ses actes, même s'ils vont à l'encontre de la moralité sociétaire et politique d'aujourd'hui. J'ai conscience de n'avoir pas actuellement un comportement citoyen tel que défini par les autorités, mais je ne suis pas du style à tendre l'autre joue lorsqu'on essaie de me gifler. Je n'ai pas davantage un comportement selon la morale religieuse, parce que c'est la sorte d'acte que je ne pardonne pas. Je ne me lance pas à corps perdu dans la contestation systématique au détriment de mon travail de création, mais je me sers de lui pour analyser et tenter de faire passer mes idées, notamment politiques auprès du public. Je n'écris pas de pamphlets, je ne sais pas faire, mais des textes pouvant être définis comme engagés. Pas toujours, je le concède, mais le plus souvent. Créer n'est pas pour moi un acte gratuit même si ça me vaut critiques ou refus et écrivant ceci, je me rends compte que c'est de plus en vrai au sein même de notre milieu qui devrait pourtant être militant, alors qu'il cède à la pression extérieure du politiquement correct.

 

Consternant constat, certes, mais les choses évoluent et même si je ne suis pas d'un optimisme béat, j'ai bon espoir que les choses changent, même si c'est lentement. L'humain est souvent naïf, manipulable et manipulé, mais il se laisse faire jusqu'à un certain point et nous ne sommes plus très loin de celui de rupture. Je ne jetterai pas la pierre à ceux qui se sont laissés berner par le discours velléitaire de SARKO qui a prêché la cassure. Sans doute ont-ils voulu tenter l'expérience, sans très bien savoir de quoi il s'agissait réellement et ce que terme générique dissimulait. Ils commencent à en avoir un aperçu, dont je ne peux pas croire qu'ils l'approuvent, à l'exception des vieux réactionnaires vivant dans le souvenir d'un autre temps. Je leur reproche seulement leur manque de discernement, leur absence d'analyse objective de leur passé et de leur présent pour définir ce qu'ils veulent vraiment, pour éventuellement choisir le personnage propre à atteindre les objectifs fixés par eux. Car SARKO n'a pas écouté le peuple, et il a toujours laissé entendre qu'il avait des solutions toutes faites sur de faux problèmes sociétaires dont la politique n'a d'ailleurs pas à se mêler. Il a d'autre part toujours insisté sur le fait qu'étant élu, il n'y aurait pas ou peu de concertation ; ce qui laissait évidemment supposer qu'il imposerait ses mesures de gré ou de force. La mascarade des discussions avec les syndicats sur le problème des retraites par exemple est significative. Les délégués gouvernementaux ne se réunissent pas avec les syndicats pour écouter d'éventuelles propositions de solutions, mais avec un cadre de négociations prédéfini, à l'intérieur duquel il n'y a finalement rien à débattre. C'est à prendre ou à laisser, charge aux syndicats de faire avaler la pilule à leurs adhérents, à la base qui ne peut que répondre par un bras de fer. SARKO refuse de discuter, il veut seulement imposer ses propres vues et, en quelque sorte, faire le bonheur des gens malgré eux même s'ils en refusent la forme parce qu'elle ne correspond pas à leurs aspirations. Quand d'aventure quelqu'un veut en faire prendre conscience à SARKO, je suis certain qu'il doit les regarder d'un œil condescendant en leur disant que les gens sont des imbéciles, qu'ils ne savent pas ce qui est bon pour eux, et, que de toute façon, c'est lui, le patron, et qu'il fera en définitive ce qu'il veut. Son ton paternaliste, comme s'il s'adressait à des demeurés, m'agace. Il me fait penser aux Jésuites. Il ne représente ni plus ni moins que ces politiciens d'antan se déclarant populistes mais pas populaires.

 

A cet égard, je lis attentivement même si je ne réagis que sporadiquement, tes différentes chroniques qui me remplissent d'aise. Tu n'es pas le seul et c'est ce qui est réconfortant d'autant que le nombre de contestataires augmente de jour en jour. Seront-ils entendus pour autant ? Peut-être pas par SARKO et son équipe, encore que je le soupçonne d'être assez vicieux pour avoir une escouade de mateurs qui navigue sur le WEB pour vérifier ce qu'il est dit de lui. Il me paraît assez mégalomane pour se laisser aller à ce genre d'espionnage et pour ensuite, prendre des mesures coercitives envers ses détracteurs. Donc, peut-être pas entendus par lui, mais diffusés de telle manière que le monde entier sache qui il est en réalité, et ce qu'il se passe réellement en France, en dehors des informations données par les médias officiels, offrant des versions édulcorées des événements. SARKO n'a en définitive pas les mains aussi libres qu'il veut bien le faire croire, et je crois que c'est ce qui le rend hargneux. Comme il ne peut pas s'en prendre à ceux qui lui dictent sa conduite en se foutant de ses états d'âme, il se venge pour le moment sur le peuple, en prenant des mesures de plus en plus réductrices des libertés individuelles, sans s'occuper des racines des différents maux pourtant révélateurs d'un évident malaise. Quelque chose ne tourne pas rond dans notre pays, mais il se moque de savoir quoi ; l'important étant d'abord et uniquement d'ailleurs, de réprimer. Jusqu'à quand cette solution sera acceptable par les gens ?

 

Je ne peux pas répondre à leur place. Pour moi comme pour toi, elle l'est d'ores et déjà, d'autant qu'apparaît un sacré décalage entre le discours mondialiste du gouvernement et les actes purement nationalistes du même. Cherchez l'erreur !

 

Quelle morale tirer de cette affaire ? Pour être ou redevenir les écrivains que nous n'aurions jamais dû cesser d'être et ne plus avoir à nous situer politiquement, il faut nous préparer à reprendre notre bâton de pèlerin de l'idée afin qu'elle soit désormais directrice et non plus seulement contestataire. Nous devons réapprendre à faire la politique de demain, tout au moins à l'inspirer, et non plus à la subir. Nous ne devons plus laisser le soin à personne de penser en quelque sorte à notre place ; sans quoi l'art libre est mort et, avec lui, les différentes sociétés avec leurs particularités faisant notre richesse.

 

Chapitre clos pour l'instant, car nul doute que nous débattrons de nouveau du sujet.

 


Gilbert MARQUES








Article 3

Envoi par Guy Crequie : http://guycrequie.blogspot.com/









ARGENT ET PHILOSOPHIE




Remarque liminaire :

 

J'ai été amené à rédiger ce bref article car, présentement, de même que certains parlent d'un déterminisme technologique, d'un déterminisme des dons ou des aptitudes, il est aujourd'hui parlé d'un déterminisme de l'argent.
 
Ainsi, il est transformé exclusivement en question morale et métaphysique ce qui relève bien de conduites humaines de celles et de ceux qui détiennent des pouvoirs.
 
En effet, si certains sont toujours plus riches, et d'autres plus pauvres, cela résulte de pratiques humaines de personnes et de groupes sociaux.
Ils ont érigé en système, leurs pratiques codifiées dans des normes et comportements : sociaux, économiques, idéologiques, politiques.

 

Guy CREQUIE

 




NON AUX DISCOURS MANIPULATEURS

 

OU RETOUR A LA PHILOSOPHIE DE L’HISTOIRE  ET DU SENS DES MOTS




La lutte idéologique qui fait rage au stade de la mondialisation met le mot « argent » au centre de bien des débats. En France, le candidat, devenu Président de la République, durant sa campagne électorale et ses lieutenants ont affiché un discours libre de toute entrave concernant la déculpabilisation de l’argent, ils ont avivé l’appétit de réussite individuelle, de fortune, etc.

 

La gauche pour ce qui la concerne, a dénoncé le scandale de cet affichage sans complexes des nantis.

 

S’il est vrai, que ceux qui bénéficient de parachutes dorés, qui bénéficient de jetons de présence, de stocks options, sont loin d’afficher une éthique de la solidarité et un humanisme en action, ni une conception sociale de l’avoir, cependant, qu’ils soient critiques ou laudateurs, tous en restent à la surface des phénomènes, et ne vont pas en profondeur à l’origine de la pensée libérale sur ce sujet.

 

Adam SMITH, qui, avec RICARDO, influença  MARX (et son œuvre le capital qui est d’abord un rapport social), dans ses recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, s’insurge sur la propension à vénérer le riche et le puissant et à mépriser les personnes de condition modeste.

 

Max WEBER, dans son éthique protestante et l’esprit du capitalisme va encore plus loin lorsqu’il exprime que l’avidité d’un gain sans limites n’implique en rien le capitalisme, bien moins encore son esprit… »

 

Ainsi, en déculpabilisant l’argent, il est un nouveau discours manipulateur et erroné qui est bien éloigné de la vérité. Il n’est pas dans mon intention par cette contribution d’ignorer les déficiences du capitalisme basé sur l’exploitation du plus grand nombre par le processus de l’accumulation. Simplement, en parlant de l’argent comme d’un déterminisme isolé d’un rapport social ; il est fait fi de comportements humains qui masquent des rapports sociaux aliénants et oppressifs.

 

Pour leur part, les médias dans la grande majorité des situations ne fournissent pas l’effort pédagogique d’information pour rappeler la vérité historique.

 

Oui ! relisons : BRAUDEL, SCHUMPETER, TYONBEE, MARITAIN, COMTE-SPONVILLE récemment, d’autres, et mettons face à leurs responsabilités ceux qui affichent avec mépris leur indifférence aux plus démunis, et qui brandissent leur gloire financière comme le nouveau Maître.

 

Il revient aux philosophes, de retrouver le sens critique de la philosophie faite pour fonctionner et de donner du sens aux interprétations des contingences de l’existence.

 

Les débats actuels sur le matérialisme de l’argent, de la réussite individuelle, des valeurs de la gestion, me semblent plus pauvres et plus petits que les dialogues antérieurs relatifs à  Dieu et à l’univers, et à ceux du sens et de la totalité de l’histoire humaine en relation avec son environnement naturel.
 

 

Copyright Guy CREQUIE
Poète et écrivain français
Blog : 
http://guycrequie.blogspot.com

 









Article 4

Envoi par Jean-Claude Picavet : http://perso.orange.fr/jcp.sculpteur/index.html








LES ILLUSIONS CAPITALES




L’usage courant du mot pédagogie, ne le rapporte plus seulement à l’enfance, mais à colporter cette idée lancinante que rien d’autre n’est possible que l’économie libérale. Le capitalisme mondial serait désormais la seule règle qui vaille, pour sauver le monde, et finir d’en exploiter toute richesse.
Des régions et des territoires minés, l’âge du faire, continue d’ouvrir d’autres mines, le devoir est de sourire et rentrer dans le rang.
« Quand un sage montre la lune, le crétin regarde le doigt » dit un proverbe Chinois, la bourgeoisie a longtemps cru à ces leçons, sans forcément apprendre ce qui fait sens ou noblesse aux gestes de désigner un astre. L’autorité ou l’estrade ne donne pas la hauteur ou l’assurance des savoirs.

Que désigne ceux qui s’agitent et ordonnent ?
Car outre regardez-moi et vous n’avez pas le choix, l’on ne comprend rien du message.
Eduquer  signifie littéralement faire éclore personnalité et savoirs, comme une maïeutique de mettre à jour et en lumière l’idée de partage et d’universalité. Intégrer et instruire est tout autre chose, vaine pédagogie que de penser guider ainsi un peuple, de montrer qu’il n’est pas d’autre ouverture que là où l’on voudrait le conduire. L’idée que tous les chemins mènent à Rome n’interdit pas le déclin d’un empire ; ainsi en marge des légions ,du pain et des jeux du cirque, l’on connaît l’histoire mais point les leçons. Les œillères autant que les carottes et bâtons sont des outils célèbres de la guidance sans écarts.  Doit t-on limiter sa culture et son esprit à sa condition, admettre cette réalité des ordres constitués, faire allégeance pour y rentrer ? Socrate resterait-il subversif de vouloir éduquer le côté raisonneur des jeunes gens ? Revenir avant 1968 suffit t-il à une droite décomplexée ?

 

La force des Etats et des lois est de faire régner la voix du maître, que la volonté personnelle suffit à l’autorité publique. Celui qui finance, gouverne ; ainsi les logiques d’actionnaires appliquées aux finances publiques suppriment toute indépendance des corps constitués. La démocratie serait-elle un blanc-seing pour qui est élu, devenir patron, un idéal ?
Le fait du prince s’appliquerait donc à la justice de nommer, selon le bon vouloir, un magistrat, et rayer de la carte, des institutions et provinces ; de mettre au pas serait l’avenir. Idem dans la recherche de lier l’excellence aux stratégies du moment, plus que d’investir dans une complémentarité des laboratoires, viser les coups d’éclats et la concurrence, le tableau et l’estrade d’une république de pleutres.
Dans l’art et la vie culturelle, de lier à ce qui marche, la création, entretient cette idée que le marché est ce qui marche, il suffit d’acheter cher quoi que ce soit pour se mettre en scène.
Comme si la commande et l’achat faisaient l’œuvre et l'illusion capitale que la liberté et la créativité viennent de l’acquisition et découlent de ces choix. Peu d’œuvres qui constituent les richesses des musées et des bibliothèques ou d’autres collections,  n’ont été commandées ni même financées ; car c’est toujours a posteriori que la richesse se fait. Il en est de même pour les grandes découvertes, très peu découlent directement des autorités à prescrire ou ordonnancer, car c’est dans le temps que l’intelligence se forme, point de l’exigence des commandes.
L’illusion des maîtres de tenir usine et maison, de gouverner en donnant ordres et leçons, de penser tout régir, d’utiliser cette pédagogie de la résignation pour montrer qu’il est vain de vouloir en sortir. De montrer des signes d’ouverture quand jamais système n’est plus formalisé au point de rendre marginale, toute défiance et création.
Que seul sont possibles, des
lobbies ou des ONG pour sensibiliser et montrer un levier éthico-compassionnel de telle ou telle cause orpheline, de faire des journalistes, les garants d’une liberté des titres et des groupes de diffusion, de chercher notoriété des pouvoirs, d’informer en proxène…
Et si c’était la cause publique des droits de l’Homme, qui était orpheline du primat de l’existence comme bien commun de liberté et d’expression, n’en faisant plus qu’un ticket pour entrer dans les bons circuits.
Les bons quartiers, les bonnes écoles, les bons jobs, comme si la stratégie des ambitions faisait oublier qu’il ne peut y avoir d’élite à la tête de rien que de l’ego à faire jour.  Pouvoir « sur » et pouvoir « de » sont si différents.

 

Si l’idée du bien commun a disparu, que la vie publique est l’arbitrage des intérêts en jeu sans pouvoir sur les enjeux, la pédagogie des lois et de la force publique suffira t-elle à faire croire que la seule justice est de s’en sortir ?
Mais s’en sortir pour quoi et pour où ? Les exemples de réussite des élites montantes des quartiers et des figures nommées de ce que l’on nomme, les minorités visibles, elles aussi nommées de main de maître, montrent-elles autre chose que cette implacable idée que rien d’autre n’est possible que de se soumettre, que la réussite est de rejoindre les sphères de pouvoirs. Comme celle d’un artiste serait de faire la cour et de se vendre, l'immigration choisie, de savoir  qui l’on prend dans son club ? Destin des savoirs et de la science aux desiderata des causes du moment, oui ! les nouveaux réseaux ont le goût du piston et la faloterie . Les gentils compagnons (
goods fellows) de ces élites dirigeantes sont ces gentilles lumières dont Rabelais déjà se moquait (un falot est une lanterne).
Décidément la pédagogie de faire prendre des vessies pour des lanternes a un bel avenir, l’important est de savoir briller en bonne société. Les experts et les bouffons ont un bel avenir d’une société salariée où tout s’achète, y compris la science de redonner la ferveur d’un monde en marche, aller au boulot…
- Au fait, de quoi parle t-on chez les gens "cultivés" ?
Que  décidément les pauvres manquent de connaissances ou de reconnaissance, qu’ils apprennent à lire surtout les consignes avant de réfléchir, que c’est cela, la réussite… Que c’est vraiment honteux qu’il n’y ait pas plus de respect dans cette belle société où tout brille, fait envie… A moins que ce ne soit de la pitié ?

 


Jean-Claude PICAVET







 





 

DOSSIER : PETROLE ET SOLUTIONS ALTERNATIVES

 





Article 5

Envoi de Benoist Magnat : http://perso.wanadoo.fr/benoist.magnat/

pour
Yves Cochet :
http://www.yvescochet.net/wordpress/








A CENT DOLLARS LE BARIL, ON CHANGE DE CIVILISATION
par Yves Cochet




page de référence (entre autres) : http://www.yvescochet.net/wordpress/?p=89


A ce prix, le pétrole brut n'est pas cher, de même que le litre de super à 1,50 euro. Le cours du baril sur le marché new-yorkais retrouve aujourd'hui la cote qu'il avait atteinte en 1980, tandis que l'achat d'un litre d'essence nécessite deux fois moins d'heures de SMIC qu'il y a vingt-sept ans. Ces niveaux nous paraissent élevés car nous nous sommes habitués à des prix extrêmement bas entretenus par les multinationales du pétrole, puis par l'OPEP. Cette époque est révolue. Désormais, les prix du pétrole - et ceux de toutes les énergies - seront toujours à la hausse pour trois raisons principales d'origine géologique, économique et géopolitique :

 

1. - Le maximum mondial de production de liquide hydrocarboné est atteint. Depuis le début de l'extraction industrielle du pétrole, la moitié des réserves originelles a été consommée. Le pétrole restant à extraire réclamant beaucoup plus d'investissement pour une qualité moindre, les prix augmenteront tandis que la production diminuera. Nous entrons aujourd'hui dans l'ère de la décroissance géologique de la production mondiale de pétrole ;

 

2. - La demande est structurellement supérieure à l'offre. Tout le monde veut du pétrole, source d'énergie essentielle au mode de développement industriel. Nous ne pouvons pas vivre sans, nous sommes drogués au pétrole. Cela rendra le choc pétrolier actuel plus durable que les chocs d'origine politique des années 1970 ;

 

3. - Le pétrole, c'est la guerre. Là où il y a du pétrole, une élite dirigeante vit de sa rente - souvent aux dépens de la population - et ces pays sont visés par le comportement prédateur des grands consommateurs comme les Etats-Unis, l'Union européenne et la Chine. La guerre d'Irak est un exemple de cette pétrovoracité industrielle, comme l'a récemment avoué Alan Greenspan.

 

Les autres raisons sont marginales. Un cyclone tropical dans le golfe du Mexique, une grève au Nigeria, une spéculation sur le marché des matières premières... tout cela arrive parfois et pousse à la hausse. Mais ces épisodes passés, le cours du baril ne redescend pas. Les optimistes ne peuvent pas expliquer pourquoi le baril cotait 20 dollars en 2002 et 100 aujourd'hui.

 

Le modèle du monde qui habite le cerveau de l'Occidental moyen est que le marché, la technologie et l'inventivité humaine parviendront à résoudre les problèmes qu'affronte l'humanité, notamment la fin des énergies fossiles à bon marché et le changement climatique. Quel aveuglement ! Si nous voulons conserver les valeurs cardinales de notre civilisation que sont la paix, la solidarité et la démocratie, nous n'avons pas d'autre choix que celui de la décroissance rapide de l'empreinte écologique des sociétés industrielles, en particulier la décroissance de notre consommation d'énergies fossiles. Contre l'évidence des limites géophysiques, les rêves des théologiens de la croissance continuent, même après le Grenelle de l'environnement.

 

Un premier rêve séduit les esprits productivistes : investir plus dans l'exploration permettra de découvrir et d'extraire plus de pétrole. Hélas ! après plus d'un siècle d'exploration géologique, les ressources sont à peu près toutes connues. Depuis plus de quarante ans, le volume des découvertes annuelles diminue. Aucun investissement, aucune technologie ne créera du pétrole qui n'existe pas.

 

Un second rêve imagine que les progrès technologiques peuvent augmenter le taux de récupération des champs de pétrole (c'est-à-dire le pourcentage des réserves originelles par rapport au volume total en place). Ce taux est aujourd'hui de 35 %, en moyenne. /"Un gain de 1 % de taux de récupération équivaut à deux ans et demi de consommation mondiale ! Notre ambition est de le porter en moyenne à 50 %"/, affirme Andrew Gould, le PDG de Schlumberger. Mais le taux de récupération dépend essentiellement de la géologie du réservoir. Il peut varier de 3 % pour un réservoir compact fracturé à 85 % pour un réservoir poreux et perméable. Aucune technologie ne peut transformer un réservoir compact en un réservoir poreux.

 

D'autres rêves persistent dans l'imaginaire des croyants en la prodigalité éternelle de la nature : la technologie contribuerait à la croissance des réserves ; elle montrerait que nous avons encore 40 ans de réserves pour le pétrole, 60 ans pour le gaz, et 250 pour le charbon ; elle diminuerait les coûts d'extraction du brut. La réalité est tout autre quand on prend le temps d'examiner longuement les statistiques comme le font les experts de l'ASPO (Association for the Study of Peak Oil). Ce qui compte, en effet, n'est pas le nombre d'années de réserves, mais le moment où l'extraction atteindra un pic, puis déclinera inéluctablement. Pour le pétrole, nous y sommes.

 

Un dernier rêve s'exprime comme une évidence de bon sens matinée de credo scientiste : la technoscience trouvera des énergies de substitution lorsque la production de pétrole déclinera. Or existe-t-il une énergie aussi concentrée, aussi bon marché, aussi transportable, aussi répandue, aussi facile et universelle d'usage que le pétrole ? Aucune. Les avions ne décollent pas avec de l'uranium ou de l'éolien. Ni avec des agrocarburants (éthanol, diester), dont l'engouement actuel est dû au lobby betteravier et céréalier, au mépris de tout bilan écologique et énergétique.

 

Le pétrole est un ensemble de molécules merveilleuses qui ont permis la fabrication et la diffusion de milliers d'objets et de services dans notre vie quotidienne (véhicules, aliments, médicaments, plastiques, textiles...) et c'est aussi une matière puante et polluante dont il faut nous sevrer rapidement sous peine de chaos écologique, économique et social.

 

La seule politique susceptible d'éviter cette catastrophe est celle de la sobriété, c'est-à-dire la décroissance franche et régulière de la consommation de pétrole dans les pays de l'OCDE. Cette politique n'est pas une adaptation légère due à un souci technique passager, c'est un changement de civilisation dû à la fin du monde tel que nous le connaissons.

 

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Yves COCHET est député Vert de la 11e circonscription de Paris.

Mathématicien, ancien Ministre de l’Environnement

 

 

 

En corrélation, pour développer un peu son info :

 

Pic pétrolier :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_p%C3%A9trolier

 

Guerre secrète contre l'environnement
http://www.syti.net/BushEnvironnement1.html

 

Le pétrole n’est pas un problème. Le pétrole est LE problème, par oleocene.org.
http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=2498

 








Article 6

Envoi d'Isabelle Costa : http://costa.songs.free.fr/  &  http://lezartsdusud.heberg-forum.net/forums.html

pour
La Terre du Futur : http://www.laterredufutur.com/








CRISE DU PETROLE ET ENERGIES ALTERNATIVES




Page d'origine : http://www.laterredufutur.com/html/modules.php?name=News&file=article&sid=110
par le choix thématique : La Terre du Futur: Articles sur les Solutions :
http://www.laterredufutur.com/html/modules.php?name=News&new_topic=13

 


Face à la flambée du Pétrole qui marque une nouvelle crise pétrolière. Des solutions existent pour passer du pétrole qui est la principale cause du changement climatique actuel.

 

Le pétrole est en train de détruire la terre par sa combustion directe, mais aussi, indirectement par ses produits dérivés comme les sacs plastique composés de polyéthylène. Une raison de plus pour lutter contre le pétrole... Le pétrole est en train de détruire la terre : guerres et tensions au Moyen Orient, pollution, catastrophes climatiques. Dehors le pétrole ! Comment se fait-il que les morts autres que nucléaire ne suscitent que l’inertie de tous alors que les morts virtuelles du nucléaire suscitent tant d’émoi ? Mystère..... Mais voici l' [les] alternative [s]...

 

 

Hors Salon de l'Automobile, voici la voiture à air comprimé :

 

Elle est déjà là, bien réelle et sera présentée au Salon Marjolaine. C'est un véhicule économique (5 F aux 100 km au lieu de 80 F aujourd'hui avec l'essence) mais aussi non polluant, et qui va dépolluer. Mais c'est surtout un véhicule qui est le fruit d'un concept technique tout à fait novateur, inventé par Guy NEGRE, un ingénieur qui a fait carrière dans l'industrie pétrolière puis automobile où il a travaillé en Formule 1, on n'a donc pas à faire à un farfelu mais à un vrai pro. D'ailleurs, tous les tests effectués sur cette voiture ont été probants et plusieurs centaines de personnes à ce jour, dans plusieurs pays, l'ont essayé et se sont montrés pleinement satisfaits. Les études et mises au points ont nécessité 7 années de travail d'une équipe de 15 personnes et le dépôt de plus de 20 brevets.

 

Il existe plusieurs versions de ce véhicule : 
  1) Le taxi type Londonien avec bagages à l'avant à côté du conducteur et qui transporte 4 passagers assis.
  2) La camionnette monovolume avec porte coulissante de 450 kg de charge utile.
  3) Un Pick-up à 2 portes avec coffre découvert.


Ces 3 modèles couvrent donc l'essentiel des besoins urbains.
Techniquement, le véhicule est prêt. En 2 mois, sans publicité, 200 clients fermes se sont fait inscrire en liste d'attente pour ce type de véhicule.

 


La pollution industrielle s'ajoute à celle de 6 milliards d'individus qui rejettent du gaz carbonique, à 5 milliards de voitures et de poids lourds qui crachent quotidiennement des oxydes de carbone ; et cette pollution s'accumule au fil des ans. Mais les pressions, les intérêts en jeu, les politiques pensent qu'il est urgent de ne rien faire. Espérons que tous, rapidement, comprendront où est l'intérêt de l'humanité : sa survie dans de bonnes conditions.

 


L'Energie Solaire :

 

L'énergie solaire est à l'origine de toutes les énergies :


-
éolienne : une partie du rayonnement incident réchauffe inégalement l'atmosphère au-dessus des terres et des mers, crée ainsi des zones de basse et de haute pression qui mettent en mouvement des masses d'air.


-
hydraulique : les étendues d'eau réchauffées par le soleil dégagent de la vapeur d'eau qui retombent sous forme de précipitations sur les reliefs. Les cours d'eau grossissant entraînent, par gravité, roues et turbines.

 

- biomasse : la photosynthèse en permet la croissance.

 

L'énergie solaire reçue par notre bonne vieille terre vaut, en chiffres ronds, environ 10.000 fois la quantité totale d'énergie consommée par l'ensemble de l'humanité. En d'autres termes, capter 0,01% de cette énergie nous permettrait de nous passer de pétrole, de gaz, de charbon et d'uranium : c'est dire que cela fait un certain temps déjà que l'homme caresse l'idée d'exploiter cette énergie de manière significative. Il y a pourtant loin de la coupe aux lèvres : en 2002 le solaire a représenté 0,01% de l'énergie consommée en France (et 0,04% dans le monde). Est-ce à dire que nous ne pourrons jamais en tirer mieux ? Pour que chacun puisse se forger son propre jugement, je vous propose quelques calculs d'ordre de grandeur.

 

Pourrait-on produire l'électricité en France uniquement avec des panneaux solaires photovoltaïques ?
La production française d'électricité a été de 550 TW.h en 2002 (1 TW.h = 1 milliard de kW.h).
La production annuelle d'un panneau solaire photovoltaïque est de 100 kWh par m2, au moins sur la majeure partie de l'Europe.

 

Si nous ne regardons que les productions brutes, il faudrait donc couvrir de panneaux solaires une surface de 5.000.000.000 m2 environ pour assurer la production française d'électricité, soit 5.000 km2 environ. C'est certes considérable en valeur absolue, mais rapportée à la surface du territoire métropolitain (qui est de 500.000 km2), cela n'en représente que 1% environ. Et surtout, la surface bâtie en France (hors routes, parkings, et surfaces artificielles non bâties) est désormais supérieure à 10.000 km2 (cette valeur a été atteinte en 1997.)

 

En nous contentant de couvrir la moitié de la surface de toits existante de panneaux solaires, nous pouvons donc disposer d'une production brute qui est du même ordre de grandeur que notre consommation électrique annuelle, c'est-à-dire quelque chose qui est de l'ordre de 20 à 40% de notre consommation d'énergie totale, selon la manière de compter l'électricité.

 

En outre, la consommation finale d'électricité en France en 2002 n'a pas été de 550 TWh, mais plutôt de 420 TWh : 10% de la production est perdue dans le réseau électrique pendant le transport et la distribution, et 15% de notre électricité est exportée. Comme la production solaire est généralement faite sur le lieu de consommation, nous n'avons pas à tenir compte des pertes de réseau pour la production photovoltaïque si celle-ci devient très répandue. Par ailleurs il semblerait curieux de faire de l'électricité de cette manière pour l'exporter, donc c'est plutôt sur les 420 TWh de consommation domestique qu'il faut raisonner, et la surface à mobiliser est un peu moins importante : 0,8% du territoire plutôt que 1%.

 

En outre, la production des panneaux solaires va encore connaître des sauts technologiques. Par exemple, avec les technologies dites des couches minces (parce que cela consiste à déposer de très minces couches de semi-conducteur sur un substrat en plastique), la durée de production du panneau qui compense l'énergie dépensée pour sa fabrication pourrait être ramenée à moins de 2 ans, voire à moins d'un an. Cela lèverait un premier obstacle pour envisager un déploiement significatif de cette forme de production (rappelons que la consommation de filière des hydrocarbures est de 20% : cela signifie que pour chaque litre de pétrole consommé au final nous avons brûlé 20 cl en plus pour l'extraction, le transport et le raffinage).

 


L'énergie éolienne :

 

Cette énergie est produite par la force exercée par le vent sur les pales d'une hélice. Cette hélice est montée sur un arbre qui peut être relié soit à des systèmes mécaniques qui servent à moudre le grain ou à pomper de l'eau, soit à un générateur qui transforme l'énergie mécanique en énergie électrique.
 
Outre les nombreux avantages qu'elle partage avec les autres sources renouvelables d'énergie, l'exploitation de l'énergie du vent présente une série d'avantages propres.

 

   - L'énergie éolienne est modulable et peut être parfaitement adaptée au capital disponible ainsi qu'aux besoins en énergie. Il n'y a donc pas d'investissements superflus. Cette modularité permet aussi de maintenir en fonctionnement la plus grande partie de l'installation lorsqu'une pièce est défectueuse. 

 

   - Les frais de fonctionnement sont assez limités étant donné le haut niveau de fiabilité et la relative simplicité des technologies mises en oeuvre.  

 

   - Le prix de revient d'une éolienne va probablement diminuer dans les années à venir suite aux économies d'échelle qui pourront être réalisées sur leur fabrication.   

 

   - Techniquement au point, les éoliennes sont rentables dans les régions bien ventées.   

 

   - La période de haute productivité, située souvent en hiver où les vents sont plus forts, correspond à la période de l'année où la demande d'énergie est la plus importante.

 

 

Nous l'aurons donc compris avec ces 3 exemples, il existe des solutions alternatives et efficaces au pétrole qui n'est autre que le plus grand fléau que la planète ait connu. Le niveau actuel du Baril prouve simplement que la demande est fortement en hausse. Depuis la révolution industrielle, la consommation d'énergie n'a cessé d'augmenter. Cette évolution est différente suivant les régions : la croissance de la demande énergétique est très importante aux Etats-Unis et en Chine alors qu'elle est relativement faible pour les pays d'Europe de l'Ouest et en régression pour la Russie. La modération de la demande de pétrole en Europe est due aux crises de 1973 et 1979, suite auxquelles les gouvernements ont engagé des politiques de réduction de la dépendance au pétrole. Les Etats-Unis sont particulièrement vulnérables à la pénurie de pétrole. Avec 4,6 % de la population mondiale, ce pays représente pourtant plus de 25 % de la consommation d’énergie mondiale. Bien qu'ils soient eux-mêmes gros producteur de pétrole et de gaz, les Etats-Unis doivent ainsi importer chaque jour plus de 16 % de leurs approvisionnements en pétrole. Cette dépendance risque de s’accroître dans les prochaines années, car ils prévoient une augmentation de 33 % de la consommation de pétrole.

 


Admin
La Terre du Futur

 


Pages de reférences :

 

La production mondiale de pétrole a atteint son pic en 2006
http://www.laterredufutur.com/html/modules.php?name=News&file=article&sid=571

 

La Voiture à air comprimé :
http://www.laterredufutur.com/html/modules.php?name=News&file=article&sid=486
Voiture à air comprimé, conçue par Guy Nègre
http://technosmedias.canalblog.com/archives/2008/01/08/7491642.html
Véhicules et technologies écologiques
http://www.mdi.lu/fra/affiche_fra.php?page=accueil

 

Les énergies renouvelables :
http://www.laterredufutur.com/html/modules.php?name=News&file=article&sid=249

 

Promotion de réalisations remarquables dans le domaine de l'écologie. 
http://www.inti.be/ecotopie/index.html

 

Quelles surfaces mobiliser pour recourir massivement à l'énergie solaire ?
http://www.manicore.com/documentation/solaire.html

 

Naturoscope/Energie :
http://www.fnh.org/naturoscope/Energie.htm

 

Qui consomme le plus de pétrole ?
http://www.linternaute.com/savoir/petrole/consommation.shtml









Article 7

Envoi par ATTAC-France : http://www.france.attac.org/a603








APPEL DES PEUPLES D'AFRIQUE

A L'OPINION PUBLIQUE EUROPEENNE ET INTERNATIONALE




source : http://www.france.attac.org/spip.php?article8053

 

Un sursaut de plusieurs dirigeants africains a eu lieu les 8 et 9 décembre lors du sommet euro-africain de Lisbonne : le président du Sénégal, soutenu par celui d’Afrique du Sud puis par d’autres, a manifesté un refus clair de signer les accords dits « de partenariat économique » (APE), qui sont en réalité de véritables accords de libre-échange, promouvant la concurrence entre partenaires inégaux. Ils auraient des conséquences considérables sur les économies de pays déjà affaiblis par des années de traitements de choc libéraux promus par le FMI et la Banque mondiale. Les mobilisations des sociétés africaines sont importantes et elles se renforcent. Un appel en direction des opinions publiques européenne et internationale est lancé (voir ci-dessous). Attac-France soutient cet appel et poursuit sa mobilisation contre les APE.

 


 

Coalition africaine contre les Accords de Partenariat Economique (APE) et pour l’ouverture d’un dialogue en vue de construire un partenariat pour la croissance et le développement.



Appel des peuples d’Afrique à l’opinion publique européenne et internationale

 


« Jusqu’à présent, nous avons eu une politique pour l’Afrique, il nous faut aujourd’hui une politique avec l’Afrique (…) l’Afrique est redevenue un enjeu géostratégique majeur sur la scène internationale. Le continent africain retrouve aujourd’hui une place en accord avec ses énormes potentialités dans les différents agendas politiques internationaux. » José Manuel Baroso, Président de la Commission Européenne.

 

« Si l’Europe n’a plus que la camisole de force des APE à nous proposer, on peut se demander si l’imagination et la créativité ne sont pas en panne à Bruxelles » Abdoulaye WADE, Président de la République du Sénégal.

 

En Afrique, comme en Europe, les peuples et les dirigeants ont exprimé leur volonté de cheminer ensemble dans le respect et la solidarité, pour consolider des liens que ni, l’histoire, par moment douloureuse, ni les vicissitudes de l’évolution mondiale n’ont réussi jusqu’ici à défaire. Cet acquis doit être préservé.

 

L’Europe a bien compris la force et le potentiel de l’Afrique dans le contexte international actuel. L’Afrique est aussi parfaitement consciente de cette réalité et a décidé d’imprimer sa propre empreinte sur son évolution.

 

La construction d´un nouveau partenariat Europe-Afrique demande cependant à la fois du temps, de la cohérence et une prise en compte des déséquilibres de pouvoir économique et politique et des ambitions légitimes de chaque peuple. Pour être mutuellement avantageux, il doit être fondé sur des principes forts de respect, de solidarité et de confiance.
Or, en cherchant à imposer les Accords de partenariat économique (APE) comme seul modèle de partenariat avec l’Afrique, en ignorant les nombreuses alternatives qui laisseraient aux pays africains la liberté de mettre en œuvre leurs propres politiques de croissance et de développement, en accentuant les pressions sur les gouvernements africains pour la signature des APE et en sapant les fondements du processus d’intégration du continent africain si difficilement mis en œuvre, sur la base du principe « diviser pour mieux régner » de si triste mémoire, l’UE contredit par ses actes son propre discours en faveur de l’intégration et du développement de l’Afrique et se met en porte à faux par rapport aux principes définis en commun.
Oui ! l’Afrique rejette les Accords de partenariat économique. Ces accords portent en eux la désintégration des économies et institutions régionales et rendront impossible tout espoir d’intégration continentale. Ils rendront vaines les tentatives de construire des marchés régionaux ou continentaux. En instaurant une réciprocité commerciale faussement symétrique et inéquitable et en organisant l’invasion de nos marchés par les produits européens subventionnés, ils perpétueront la dépendance de nos économies aux seules matières premières et détruiront nos industries vulnérables, tout en tuant dans l’œuf tout espoir d’industrialisation future. Ils soumettront nos agricultures et porteront de façon irréversible atteinte à notre souveraineté alimentaire. Ils appauvriront nos Etats qui ne pourront plus répondre aux besoins les plus élémentaires de nos peuples et créeront les conditions à davantage de conflits et d’instabilité politique.
Appauvries, sans perspectives de progrès et plongées dans un profond désespoir, nos forces vives seront encore plus tentées par l’immigration. Il est même à craindre que le forcing de la Commission européenne, en dressant la jeunesse et l’intelligentsia africaine contre la coopération avec l’Europe, ne soit totalement contre productif. Cela n’est ni dans l’intérêt de l’Europe ni dans celui de l’Afrique.
La période transitoire mise en avant et les milliards promis par l’Europe ne seront à même de compenser les pertes commerciales, économiques et politiques que ces accords nous feront subir.
Ayant étudié les impacts potentiels de ces accords, l’élite et les masses africaines ont pris leurs responsabilités et exprimé leur refus d’y adhérer. L’accord ne peut hypothéquer le droit inaliénable de nos peuples au développement et au progrès. L’avenir ne dépendra pas de l’assistance mais de la possibilité qu’auront nos peuples de créer par eux mêmes de la richesse et de vivre ensemble sur leur terre dans la paix et la dignité.
Pour nous, l’alternative se situe dans une intégration africaine renforcée, dans la construction d’une agriculture qui nourrit les hommes, un système industriel diversifié, des services dynamiques, des Etats démocratiques qui jouent pleinement leur rôle pour faciliter l’accès au progrès à leurs populations et donner éducation et emploi à la jeunesse. Ces ambitions légitimes ne pourraient se réaliser si le système des échanges qui lie nos économies au reste du monde ne permet pas la création de richesses sur le sol africain et si nos économies sont soumises à une compétition déloyale.

 

Cet appel est une main tendue aux peuples d’Europe. L’Afrique ne s’oppose pas à l’Europe mais veut un partenariat compatible avec ses intérêts et ses aspirations. Nous avons la ferme conviction qu’africains et européens « devraient se forger un destin commun en lançant les fondements d’une alliance objective sur la base de leurs complémentarités. » Nous appelons nos frères et sœur d’Europe, les intellectuels, les organisations et associations, et toutes les personnes de bonne volonté, amis de l’Afrique et simples militants de la justice, de l’équité et du droit des peuples, à se joindre à nous pour que chaque continent jouisse de son droit le plus simple : le Droit à la croissance économique et au DEVELOPPEMENT.
L’Afrique et l’Europe, ensemble, devront redéfinir les termes d’un partenariat qui assurent développement et prospérité mutuelle et qui renforce la solidarité des deux continents face aux nombreux défis dans le monde. Ce partenariat, pour qu’il soit durable, devra nécessairement considérer les leçons de l’histoire ancienne et récente de manière que nul ne subisse à nouveau les affres de la dépendance et de la servitude.
Nous invitons tous les peuples d’Europe à cheminer avec nous pour faire du nouveau partenariat euro-africain en construction un partenariat stratégique orienté vers le développement économique et social et fondé sur la solidarité, la complémentarité, la paix et le respect des droits humains et des peuples en Europe comme en Afrique.

 


La Coalition africaine contre les Accords de Partenariat Economique (APE) et pour l’ouverture d’un dialogue en vue de construire un partenariat pour la croissance et le développement.

 

 

Dans la même veine, voir ces pages par exemple :

 

Face au G8, les alternatives des peuples pour le progrès social : Appel du Forum des peuples :
http://penserpouragir.org/spip.php?article181

 

Contribution de l’assemblée générale des mouvements sociaux au Forum social mondial de Bamako :
http://www.liberationafrique.org/spip.php?article1063










Article 8

Envoi par Üzeyir Lokman ÇAYCI : http://monsite.wanadoo.fr/SEVGI/  &  http://www.artmajeur.com/serap/










LA SPONTANEITE

 

 

 

En pensant

 

En travaillant

 

En mangeant

 

De la compréhension à chaque âge…

 

 

 

Pour surmonter les peurs

 

Se débarrasser des craintes

 

Et faire face aux ardeurs

 

Une volonté de fer…

 

 

 

Pour embellir la vie

 

Améliorer l’amitié

 

Enraciner la sincérité

 

Un cœur exemplaire d’attitudes sans pareilles.  

 

 

 

Pour vivre humainement

 

Dans une coexistence de haut niveau

 

Un amour enraciné

 

Une affection permanente

 

A approfondire

 

Par une personnalité à principes…

 

 

 

Aider sans contre-partie

 

Une tolérance illimitée

 

Approches sans marchandage

 

Et des sacrifices qui se reconnaîtront

 

Les uns dans les autres...

 

 

 

Amis ... Camarades…

 

Voisins... Frères...

 

Sans aucune distinction

 

Une vertu

 

Qui ne considère que la personne...

 

 

 

Construisant des ponts avec des secrets

 

Faisant sentir appréciation et colère

 

Promenant ses hôtes

 

Dans un cœur… 

 

 

 

Grâce à une âme saine

 

Orientant

 

Faisant se comprendre

 

Unifiant à jamais

 

Dans la spontanéité

!

 

 

 

Üzeyir Lokman ÇAYCI

 

Paris, le 23.11.2007

 

Traduit du turc par Yakup YURT ©






 

 





Dernière modification : 14.01.08, 23:14:22