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Du dimanche 29 avril 2007



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Sommaire

Article 1 : LA FRACTURE NUMERIQUE

par Jean-Jacques REY

Article 2 : LA VICTOIRE DES MEDIAS VENDUS AU LIBERALISME

par Michel DEBRAY

Article 3 : PAS D'ETATS D'AME

par Michel GICQUEL (Avenir d'ATTAC)

Article 4 : LE BILAN DE NICOLAS SARKOZY ET DE l'UMP

par Anonyme (envoi de Martin CODRON)

Article 5 : AU CHOMAGE COMME DANS L'EMPLOI, NON A LA PRECARISATION

par CIP-IDF (Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France)

Article 6 : LIBERALOLAND

par Guy RICHART

Article 7 : LA CATASTROPHE A AIRBUS NE TOMBE PAS DU CIEL

par Jean-Luc MELENCHON

Article 8 : LA TERRE BIENTOT INHABITABLE

par Caroline STEVAN (envoi d'Isabelle COSTA)

Article 9 : COUPABLES

par Jack HARRIS

Article 10 : PARTIR JUSQU'AU BOUT

par Sandrine FERAUD

Article 11 : DEMAIN, IL FERA SOLEIL

par Murielle MESSORI (dite Myrabelle)



Article 1


Et d'abord bonne nouvelle :






EFFET DE LA FRACTURE NUMERIQUE

?



Il y a certainement pas mal de raisons qui expliquent ce vote dimanche 22 avril 2007 dont certaines se voudraient originales, comme par exemple de voter au centre pour bousculer les rapports de force traditionnels Droite-gauche ; mais il en est une qui sera certainement masquée dans l’immédiat, car elle est profondément inquiétante, révélatrice sur la nature humaine, et elle interpelle au-delà de la responsabilité collective, le for intérieur de chacun : on pourra même compléter cette dernière expression littéraire par le terme plus scientifique d’idiosyncrasie (que je trouve, ma foi ! assez savoureux en l'occurrence)…

 

Voilà, je me demande au-delà du délire de mes cogitations express, s’il n’y a pas dans les résultats de ce premier tour, en partie, un effet de la fracture numérique ? … Je voudrai éviter d’être catégorique, mais on pourrait avancer une hypothèse qui m’est venue à l’esprit, après recoupement de quelques phénomènes comportementaux, observés, ces derniers mois, et à la lecture de quelques articles sur Internet * (voir référence plus bas).

 

La moitié de la population qui est non connectée, se sentant « oubliée », aurait voulu rappelé son existence aux « branchés ». Elle aurait signifié par là ses frustrations profondes de ne plus être dans le coup. Autrement dit, petit à petit, insensiblement, les internautes seraient perçus comme une sorte d’élite qui renvoient les autres à leur propres limites ; d’où l’envie de les rappeler à l’ordre, et au plan social, cela se traduirait par du rigorisme et la remise en cause du développement ; pour illustration : l’homme qui a mal aux pieds et qui crient aux autres marcheurs que cela va trop vite… Avant même les hiatus entre générations, cette attitude induit fréquemment des incohérences dans les représentations d’esprit et l’expression des sentiments. Les psychologues souriront certainement de ce que je représente là une évidence !

 

Ainsi, au lieu de faire un effort pour se mettre à niveau, la population concernée préfère la solution de facilité pour se venger, et comme toujours, elle recourt à la coercition pour réduire les différences qui l’exaspèrent ; paradoxalement, elle est alors tentée de s’en remettre à un pouvoir fort : souvent personnifié par un « sauveur » qui va la rendre encore plus inférieure ; illustration : au Moyen-âge, le seigneur avec ses sujets… Cela expliquerait pourquoi aujourd’hui, des gens qui ont tout à craindre de lui, choisiraient l’ex-ministre Sarkosy pour défendre leurs intérêts. Il les fera alors marron, comme il faut, sans aucune pitié, mais avec leur consentement légitime ! Cela ressemble bigrement à l’intronisation des pouvoirs les plus totalitaires, ou plus simplement nous explique le « suicide collectif » de 2002 par vote prédestiné !

 

Evidemment les médias traditionnels qui ont tout intérêt à entretenir une certaine configuration de la société pour perpétuer leur influence, mettent de l’huile sur le feu… Quel caca à défaut de chaos ! Est-ce un des derniers soubresauts d’un monde ancien qui se crispe sur ses valeurs ? On verra bien ! En tout cas nous sommes bien dans la configuration de l’empire de la médiocrité qui gagne, il ne tient qu’à nous de stopper son extension… Des gens qui sont capables de voter contre leurs valeurs par dépit, c’est qu’ils n’en ont plus, et voter pour un « dompteur de fauves » rien que pour signifier que nous sommes tous des bêtes, ne fera pas gagner plus d’intelligence !

 


Jean-Jacques REY



* Référence Internet :
Fracture numérique : http://www.vecam.org/article548.html




Article 2

Envoi de Michel Debray : http://m_debray.club.fr/index.html





LA VICTOIRE DES MEDIAS VENDUS AU LIBERALISME




Ils voulaient le bipartisme à l’anglo-saxonne, ils l’ont. Une droite réactionnaire, fascisante, ultra-libérale capable de proférer des énormités dignes du patronat du XIXe siècle ou des années 1930, à l’époque où il ne faisait pas bon ne pas aller à l’église, être fille-mère ou une avorteuse est là, incarnée par le "moderne républicain démocrate" qu’est Sarkozy. Une gauche propre sur elle, ruisselante de moraline, libérale de toutes façons, vendue à l’Europe du FMI, de la Banque mondiale et de l’OCDE, capable de reprendre les même antiennes du déclin, de la dette, de la nécessaire flexibilité et de la sacro-sainte entreprise est là, incarnée par une lectrice de Elle au sourire figé. Entre Mona Lisa, Jeanne d’Arc et la Marianne des timbres-postes des années 50...

 

Un bonheur marqué par les soldes de janvier et de juillet, enluminé par la grâce du dernier Goncourt, électrisé par une question fondamentale du genre "Est-ce que sucer c’est tromper ?" ou "Êtes-vous caleçon ou boxer moule-burnes ?" ; une félicité béate de consommateur averti, survitaminée par la pub omniprésente ; une citoyenneté peinarde, excitée par des slogans vides de sens, le langage n’étant plus le médium de la pensée mais l’expression d’une grossière médiocrité intellectuelle, composée d’un suffrage universel informatisé et d’une charité téléthonique; une métaphysique en self-service : un petit coup de réincarnation ici, une pincée de Mecque ou de Vatican là, une grosse dose de parapsychologie et de sectes de toutes obédiences, le tout régenté par la PEUR de tout et de tous, suprême moteur de l’obéissance et du panurgisme absolus.

 

"Le Meilleur des Mondes, Big Brother", nous avons tout et tout était déjà là, en germe ou en pleine floraison dès 1984...

 

Les médias, pas seulement dans les rédactions, pas seulement dans les émissions de débats, mais partout : dans les séries, les fictions, les films, les documentaires, les émissions pour enfants, les chaînes musicales, les médias donc, pas seulement télévisuels mais radiophoniques et évidemment de presse écrite distillent ou assènent, à longueur de journée, sans relâche, avec une avalanche de spots publicitaires commerciaux ou institutionnels quelques "vérités" indiscutables et du reste indiscutées. Pour le voir, il suffit d'exercer un regard critique et réflexif : pourquoi, à ma grande surprise, je me laisse avoir par tel argument ? La réponse, souvent, tient en quelques mots : je m'emmerde parce que je me suis laissé éduquer pour cette tranquille et triste sinécure : s'emmerder.

 

Depuis le bicentenaire de la Révolution de 1789, une des vérités médiatique décrète ceci : la révolte et notamment la révolte par la violence est vouée à l’échec et est moralement condamnable. Robespierre et la Terreur sont alors voués aux gémonies par tous les historiens que je nomme révisionnistes car ils réécrivent l’histoire de la Révolution française à l’aune de leur penchant pour le libéralisme économique et/ou de leur haine du peuple qui vont souvent de pair. Ces néo-collabos se comptent de Mona Ozouf à l’inénarrable François Furet. Sans les médias, ces gens ne seraient rien. Rien. Ils seraient profs. C’est tout dire... Le sommet de la propagande anti-révolutionnaire qui est, il faut le rappeler, le fondement de la République est atteint lorsque les mêmes prétendent établir une relation causale entre la Révolution et le Goulag.

 

D’ailleurs des faits, des chiffres sont posés, sans preuve, sans vérification, sans discussion alors que d’autres, ceux des victimes des guerres de religion ou des aventures coloniales sont passés aux oubliettes. Bref, les exploités doivent obtenir leur émancipation par des voies légales, la loi étant évidemment faite par les exploiteurs. Qui déclare les guerres ? Les peuples ? Non. Une oligarchie respectable qui envoie des masses d'humains aux charniers. Souvent, avec les meilleures raisons du monde...

 

Dans le triptyque républicain et "so typicali french", gardons la liberté (liberté d’entreprendre confondue souvent avec la liberté d’exploiter sans vergogne), mais oublions ce concept utopique d’égalité. Égalité EN droit, bon, ça ne mange pas de pain. Mais égalité DE droits et surtout égalité économique et sociale, ça non ! N’y pensons pas ! Vieille lune qui conduit au Goulag, c’est prouvé ! On vous l'a dit et redit. Et vous avez fini par le croire ! Il m'arrive d'entendre de la part de gens apparemment intelligents des formules coupées-collées sorties tout droit de faux débats débats de société, un débat est toujours de société... ou de sit-coms reprises par des pauvres gens qui les miment dans la vie réelle plutôt que d'inventer leur vie au jour le jour...

 

Dans les années 70 un rapport de rémunération de 1 à 30 paraissait scandaleux. En 2007, des primes de départ pour des patrons voyous ou au moins incompétents convertibles en millénaires de SMIC sont défendues par certains au nom du risque pris. Laisser ses poumons, ses membres, sa santé dans un travail chichement rémunéré n’est évidemment pas un risque.

 

Combien de silicosés chez les patrons des anciens charbonnages ?

 

Combien de cas de saturnisme chez les "repreneurs" et fossoyeurs suisses de Metaleurop ?

 

Arlette Laguiller n’est pas ringardisée d’aujourd’hui. Elle l’a été dès le début de son engagement public. Par qui ? Par les médias. Catéchisme dépassé d’une extrême gauche passéiste. Ah bon ? Ils disent quoi les médias face aux mômeries des églises ? Leur catéchisme est-il dépassé ? Non. Les médias respectent les religions dont le crétinisme constitutif est précisément un rempart contre la rébellion et la révolte. La journaliste du service public qui prie en direct aux obsèques de Jean-Paul II, elle n’est pas ringardissime ? Non ! Respect !

 

Deux siècles après la prise de la Bastille, le mur de Berlin (évidemment médiatisé, qu’attend-on pour qualifier de honteux le mur édifié par les Israéliens ? ou encore celui construit par les chantres du libéralisme à la frontière américano-mexicaine ?) symbole d’un soviétisme qui n’est qu’une dictature de prétendu communisme, tombe. Quelle aubaine ! Il tombe un peu aussi parce qu’en suivant la course aux armements emmenée par le Monde libre-sic le bloc communiste s’essouffle jusqu’à l’effondrement .

 

Depuis, bien sûr, l’évocation même de tout ce qui ressemble au socialisme d’état : marxisme, léninisme, maoïsme et même socialisme est stigmatisée et étouffée dans l’œuf. Le mot collectif est devenu obscène... La partage ne se conjugue que chez les Enfoirés et l'Abbé au béret. Bêlements compassionnels...

 

Parfois, la machine médiatique coince un peu. Les mensonges, les contrefaçons, les partis pris sont tellement flagrants qu’ils ont du mal à passer inaperçus. Roumanie, Bosnie, Kosovo, révolution orange ukrainienne avec son leader vérolé par un empoisonnement... Ah ! ça tilte ! Le massacre était une mise en scène, les chiffres ont été honteusement gonflés, le mot génocide hypertrophié, le héros corrompu et brutal. Dirigeons ailleurs les caméras. Rappelons vite fait nos grands reporters (de plus en plus de femmes, d’ailleurs : les rédacs chefs vont pas se faire trouer la paillasse alors que le charme féminin fait merveille auprès des chefs de guerre et des terroristes). Ailleurs d’autres exactions, d’autres massacres sont perpétrés dans l’ombre ou au grand jour, à coup sûr pour l’ouverture des "news" de l’Empire, souvent sous la houlette des services secrets occidentaux.

 

A grands renforts de scénarii revus et corrigés, on sacralise un Jaurès très tempéré, un Blum qui manque succomber en s’adressant à un peuple qu’il ne connaît pas, un Danton coureur de filles et de pots de vin, mais est-ce aussi grave que la guillotine ? Robespierre était contre la peine de mort. Danton a initié la Terreur, mais le méchant, coincé du cul sans doute, homosexuel refoulé sûrement, de mèche avec le beau Saint-Just, c’est l’Incorruptible... Effectivement, comment ne pas être un sale type quand on croit à ce point à la Vertu politique ? La Vertu, qui s’en soucie ? Patrick Le Lay ? Heurtefeux ? Kouchner ? Mamère ? Camdessus dont la lecture est prônée par le bouffon Luc Ferry ?

 

Dans certains cénacles vaguement radicaux-socialistes, à mes yeux la lie de la pensée civique, il est de bon ton de plaisanter : "Il ira loin, il croit tout ce qu’il dit !" ou encore "Il est mort comme il a vécu : en sous-lieutenant." Ainsi Clemenceau enterra-t-il d’une phrase le général Boulanger, apprenti dictateur d’opérette... On aimerait, finalement, des apprentis-dictateurs capables de se suicider par amour plutôt que capables d’anéantir les espoirs quand ce n’est pas la vie des citoyens. Chacun y va de son bon mot, de son anecdote pseudo-historique, de son cynisme enfin, repu, parfumé de havanes et de fine Napoléon. Ces visages satisfaits jusqu’à la couperose, sont là, à la buvette de l’Assemblée, découpant et ratissant leur circonscription comme des boutiquiers. Ils ne croient plus en rien qu’en leur médiocre suffisance. Autour d’eux des plumitifs s’agitent comme des mouches bleues autour de fiers étrons. J’assume ici cet antiparlementarisme. Absolument.

 

Car pendant leurs insignifiants conciliabules, des hommes et des femmes souffrent.

 

C’est de cette souffrance-là, sociale qui ne se borne pas à des questions d’argent mais qui attente aussi à la santé physique et morale des exploités, des sans-droits, des exclus. Attente, du verbe attenter, comme attentat. Qui fomente les attentats ? On vous l'a assez dit : les terroristes ! Mais ces terroristes-là bénéficient toujours d'un non-lieu !

 

Se révolter est condamné d’emblée. En outre, les polices sont là, chouchoutées, entraînées, armées. Plus redoutables encore que la police des écrans car on peut toujours cracher à la gueule du Poivre de service. A propos combien de héros-flics sur les écrans ? Vous n'en avez pas marre de ces histoires édifiantes de keufs alcoolos, mais sympas ?

 

Il est hors de question que je pardonne jamais à ces terroristes mous, à ces assassins aux mains blanches, à ces Judas-Pilate, traîtres qui s’en lavent les mains, responsables d’innombrables catastrophes invisibles, donc pas télévisibles, d'empoisonnements insidieux, de casses silencieux mais massifs : des milliers de gens sont spoliés, de prises d’otage sans colère, tranquilles, drapés dans une indignité absente, emplumés dans le vide sidéral de leurs remords.

 

Alors votons ! Comme de vrais cons ! En attendant de pendre Forgeard par les couilles ! Quand nous aurons retrouvé les nôtres !

 

 

25 avril - Anniversaire de la Révolution des Oeillets au Portugal

.../...


Michel DEBRAY



Article 3

Envoi d'Avenir d'attac : http://www.avenirdattac.net/






PAS D'ETATS D'AME
Par Michel Gicquel, Attac 22




C'est pas très compliqué, finalement. Nous sommes à la croisée des chemins. Un des pires produits de ce que la classe politicienne, au sens des professionnels de la chose, a pu produire est en passe de devenir le septième, ou le huitième président de la Vème République, si on compte 2 fois de Gaulle. Face à lui, la madame, 1ère femme à être présente au second tour. Avec son pacte présidentiel et son PS qui nous a depuis si longtemps déçus.

 

Malgré tout, ce PS, s'il demeure dans les ornières boueuses du réalisme, de la gestion "saine" et du goût du jour néolibéral, s'il patauge dans le socialisme municipal accommodant, s'il est de plus en plus vidé d'une ambition de fabriquer du bonheur pour ceux qui en manquent, s'il dit oui en partie, mais seulement en partie, à l'Europe version Giscard, il demeure un morceau de la planète de la gauche.

 

Bien sur, il y a Kouchner, mais il y a aussi Filoche. Aussi. Et ça, on le sait tous. En face, l'arrivisme, la démagogie, la malhonnêteté et le mensonge. La dureté, le mépris, le ratissage réussi des voix du F-Haine. La suffisance aussi.

 

Moi, ma planète, au premier cercle, ce sont mes deux filles. Une qui va être confrontée au monde du travail sous peu. Et l'autre bientôt. Je ne veux pas qu'elles subissent d'ici à 5 ans l'espace de déshérence sociale que Nicolas Sarkozy va s'empresser d'imposer.

 

Au delà, il y a les gens que je connais, fréquente, avec qui je me bat. Les caissières de notre syndicat CGT du commerce, clouées à un SMIC de trente ans, les élèves d'une école qui va devenir une poubelle sociale, carte scolaire supprimée. Les sans papiers dont nous défendons comme on peut l'existence scolaire de leurs enfants sur place. Les gens de peu, comme disent les sociologues, j'ai un bouquin qui s'appelle comme ça, qui vont se faire claquer au nez la porte des soins, parce que la franchise prévue par le candidat de l'UMP va leur fermer complètement la porte de l'hosto. Et les flics qui vont parader, outrecuidants et ricanants, omniprésents.

 

Bien sur que je vais encore voter pour la madame, sans état d'âme, parce que c'est le seul pare-feu dont je dispose. Désolé, je n'en ai, aujourd'hui, pas d'autre. Et surtout pas celui d'une gauche de la gauche irresponsable et autiste, incapable de se rendre compte que c'est une société qui va peut-être changer, définitivement, ou au moins pour longtemps. La madame est une socialiste d'essence inquiétante ? Et après ? Elle n'est pas l'unique socialiste sur le marché politique. Il y aura des députés, des élus sur qui nous pourrons faire pression. Cela ne dépend que de nous. Et puis je m'en fous. Il y a une bon dieu de priorité évidente. Voter madame, et qu'on ne parle plus de l'autre danger public.

 

Que nous n'ayons pas l'habitude ni la culture d'appeler à voter pour tel ou tel est une chose. Que nous restions les mains blanches dans des poches de soie en regardant disparaître un modèle social imparfait au prétexte que le cambouis, ça tache, me semble inconcevable. Et complètement anticitoyen. Souvenez vous, bordel, de Cincinnatus. Il quitte un temps sa charrue pour aller défendre la Cité, puis, le péril écarté, revient à ses bœufs et à son soc. Le citoyen modèle.



Michel GICQUEL


 

Ce texte n'engage que son auteur, il n'engage pas Attac ni le réseau Avenir d'Attac.

 


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Editeur : Avenir d'Attac
http://www.avenirdattac.net
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Article 4

Envoi de Martin Codron : http://www.wmaker.net/bribesdevie/





LE BILAN DE NICOLAS SARKOZY ET DE l'UMP

 




A ceux qui s'apprêtent à voter, Nicolas SARKOZY ne vient pas de nul part. Il a été Ministre d'Etat pendant ces 5 dernières années et président du parti au pouvoir.
Aussi, afin de se faire une idée, voilà ci-après pour ceux qui, flattés par des beaux discours, auraient oublier quelques uns des projets et mesures du gouvernement dont il est co-responsable :



Une distribution sans pareil d'argent aux plus fortunés :


. Amnistie fiscale pour la relocalisation des capitaux en France.
. Le seuil des appels d'offre publics (commandes publiques) qui ne nécessitent ni publication ni contrôle a été fortement relevé (il est passé de 45000 euros à 90 000 euros), ce qui facilite l'attribution des marchés à leurs amis.
. Sous l'alibi de difficultés rencontrées lors de la canicule de l'été 2003, de larges subventions sont accordées en 2006 aux maisons de retraites du privé (sans véritable contrôle des engagements) alors que beaucoup de ces établissements sont très rentables (jusqu'à plus de 30% de bénéfice) et pourraient investir eux mêmes dans la réfection de leurs établissements.
. La baisse des impôts sur les successions avantage ceux qui possèdent un gros patrimoine.
. Un crédit d'impôt sur les charges lié au personnel de maison (intéressant pour ceux qui ont des domestiques).
. Un élargissement du prêt à taux zéro aux revenus jusqu'à 7000 euros mensuels.
. La réforme fiscale (sept. 2005) donne des avantages aux plus riches (ISF, plafonnement des impôts sur le revenu, exonérations sur les donations).
. Une large exonération de l'ISF (impôt sur les grandes fortunes) sur les grosses ventes d'actions (oct. 2005). Une mesure pour les plus riches (en particulier les PDG des grands groupes dont certains ont quittés leurs entreprises avec des sommes incroyables).


tout en demandant aux autres de se serrer la ceinture :


. Suppression d'un jour férié : taxation inégalitaire qui ne portent que sur les revenus salariés (et pas sur les revenus financiers).
. En janvier 2004, la PAJE (prestation d'accueil du jeune enfant) remplace différents anciens dispositifs, au passage c'est 1300 euros en moins pour 40000 mères en situation de précarité.
. L'augmentation du SMIC bien que promise a été reportée à plusieurs reprises.
. Diminution des aides familiales
. Une diminution des rentes pour les veuves (pensions de re-version).
. Une réduction des intérêts des investissements populaires : Livret A, Codevi (juillet 2005)
. Une large augmentation des tarifs des services dits « publics », en particulier du gaz (plus de 20% sur une seule année)
. Le projet de loi sur le "Crédit hypothécaire rechargeable". Sous l'apparence de donner plus de possibilité de crédit, le gouvernement va fragiliser encore plus les ménages avec des bas revenus qui vont, avec cette loi, se risquer à hypothéquer leur propre logement (une loi faite pour les banques mais certainement pas pour les familles précaires qui risquent de se sur-endetter et de perdre pour 3 fois rien leur logement).


Le copinage en veux tu en voilà :


. La vente par privatisation, bradée pour 35 millions d'euros, de la compagnie maritime SNCM (sept. 2005) dont l'actif est évalué à 450 millions d'euros, vente effectuée à Butler (à noter que Butler est le seul PDG nommé au conseil d'analyse économique mis en place par le gouvernement). En parallèle, l'Etat (c'est-à-dire tous les contribuables) prend à sa charge le financement du plan social et verse 100 millions d'euros à l'entreprise. Le coût social suite à cette décision de privatisation est payé par les contribuables alors que Butler prévoit d'empocher un bon bénéfice.
. La privatisation des autoroutes avec un appel offres restreint à certaines entreprises sélectionnées par le gouvernement (août 2005).
. Amnistie de Guy Drut (mai 2006) condamné pour recel d'abus de biens sociaux à 15 mois avec sursis) sous le couvert d'une loi complétée en 2002 (critère "sportif" ajouté) pour justifier la possibilité d'amnistier des personnes connues.
. Les députés UMP se votent en catimini une augmentation plus que substantielle de 17% de leurs indemnités parlementaires et s'octroient une garantie de cinq ans de leur salaire à 100% s'ils ne sont pas réélus (avril 2007).
. La mariée « Gaz de France » est habillée avec l'argent du contribuable (30% d'augmentation des prix en quelques mois) en vue de l'offrir au groupe privé Suez.
. La vente du parc immobilier avec des procédures d'appel d'offre qui permettent de sélectionner les acheteurs (en général des amis). Une fois les locaux privatisés, les acheteurs les louent à l'Etat (c'est-à-dire tous les contribuables) au prix fort.
. Des mesures clientélistes auprès de différentes entreprises.


Une justice à 2 vitesses :


. Une nouvelle loi propose aux accusés s'ils "plaident coupable" d'être directement jugés par les procureurs sans passer par un juge. Lorsqu'on sait que les procureurs sont nommés par le gouvernement, les amis de ce dernier en peine avec leurs affaires vont pouvoir se passer de juge. A l'inverse, ceux qui n'ont pas d'amis bien placés vont subir la pression des procureurs et risquent d'avouer des faits qu'ils n'ont pas commis. A noter qu'aux Etats Unis où une forme de « plaider coupable » est appliquée, les droits de la défense sont beaucoup plus développés.
. Dans cette même loi (dite « Perben 2), les "écoutes" sont facilitées sans véritable contrôle et au détriment des libertés individuelles.
. Au passage, après tout un battage qui a duré des mois, la commission qui s'est réunie après les erreurs du procès d'Outreau n'a débouché sur rien.


Une réforme des retraites :


. Pour ceux qui n'auraient pas bien lu les textes, la loi sur les retraites est plus que dure. Il faut comptabiliser 160 trimestres travaillés (40 ans) pour toucher pleinement sa retraite. En dessous, c'est 5% de retraite en moins par année manquante. A noter que les années au chômage ne sont pas comptabilisées. Aussi, si vous avez commencé à travailler à 25 ans (après des études par exemple) et que vous avez été tout au long de votre vie 5 ans sans emploi (ce qui est de moins en moins rare), vous toucherez pleinement votre retraite à 70 ans. Mais comme vous n'en aurez sans doute pas la force et comme les entreprises ne vous embaucheront plus à cet âge, vous partirez au mieux avec une retraite à 50% à l'âge de 60 ans. Pour ceux qui ne trouveront pas de travail après 50 ans, ils peuvent oublier leur retraite.
La santé au rabais :
. Suppression de l'aide médicale de l'Etat (aide médicale gratuite) pour les plus démunis.
. Augmentation de 20% des frais hospitaliers journaliers.
. Augmentation des frais médicaux restant à la charge de l'assuré (ticket modérateur).


La recherche est freinée :


. En même temps que l'argent public est dilapidé pour le distribuer à ces amis, le gouvernement a réduit les budgets de la recherche de plus de 25% par an à partir de 2002, alors que la recherche est un élément vitale pour notre avenir.


L'éducation publique est malmenée :


. Les effectifs d'enseignants ont été réduits en masse. Jusqu'à -30% dans les recrutements, ceci sans véritable base de planification pluriannuelle.
. La suppression de plusieurs filières universitaires, c'est le cas de l'anthropologie par exemple (avril 2005)
. La volonté de privatiser progressivement l'éducation nationale. Il a été question notamment un moment de décaler l'âge d'entrée en maternelle au profit des crèches privées. En perspective, une démarche en 2 temps : décentralisation puis privatisation. C'est le cas pour certains personnels techniques. En test dans quelques départements, la privatisation des locaux des lycées avec mise à disposition du personnel technique par l'opérateur privé.


Le travail et l'emploi, tout pour les gros actionnaires :


. De nombreuses mesures en faveur des entreprises (politique dite de l'"emploi") mais sans véritables contreparties exigées par l'Etat. Les entreprises peuvent empocher l'argent puis externaliser sans garantie d'embauche, ou délocaliser leurs activités. A noter que les choses se passent en famille puisque le propre frère de Nicolas Sarkozy est vice-président du MEDEF (le syndicat patronal).
. Un élargissement de la capacité de licenciement pour les entreprises (oct. 2004) en utilisant la nouvelle notion de « risque vis à vis de la compétitivité".
. La suppression des « emplois jeunes ». Les jeunes ont de plus en plus de mal à trouver un travail rémunéré normalement. Les grandes entreprises qui ont pignon sur rue leur propose des stages sous-payés qui sont prolongés des mois alors qu'ils les exploitent sans apporter de formation, puis les virent à la fin de ces supposés stages. Certaines entreprises demandent même aux personnes de s'inscrire à l'université pour pouvoir bénéficier des conventions de stages alors qu'il s'agit d'emploi standard.
. Le CPE "contrat première embauche" (février 2006) voté de force en utilisant l'article 49.3 et sans consultation préalable des organisations syndicales, qui a été finalement retiré après des mois de grèves dures des lycéens et étudiants malgré des tentatives de manipulation et une répression sévère. Cette loi permettait notamment aux entreprises de pouvoir licencier à tout moment sans justificatif pendant une période de 2 ans.
. L'autorisation pour les entreprises de faire travailler leur salarié le dimanche se développe. C'est le cas notamment pour les centres d'appels (déc. 2004). Dur pour les employés, dur pour les consommateurs qui peuvent s'attendre à recevoir des appels le dimanche.
. La transformation du RMI en RMA : pas de véritable statut de salarié, calcul des points de retraite au taux de 25%.


L'environnement, des actes à l'opposé des beaux discours :


. La suppression au cours de l'été 2004 de la loi sur l'environnement qui instaurait en particulier le principe du pollueur/payeur (rééquilibrage de la charge entre grand public, industriels et agriculteurs), et qui limitait les contrats entre les collectivités et les entreprises de traitement d'eau à 12 ans maximum, etc. Ceci remet en cause pour de nombreuses années les principes qui étaient porté par cette loi. En gros, le gouvernement a préféré développer une industrie de la dépollution financée par le grand public plutôt que de sanctionner les pollueurs.
. Une baisse du budget de plus de 30% pour l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) qui est la structure publique en charge de l'environnement.
. L'autorisation de chasse des oiseaux dès le mois d'août, alors que certaines espèces sont encore en période de migration et de nidification (juin 2005).
. Un décret autorise l'épandage intensif de fientes de poulets et du lisier de porc (juin 2005).
. Une loi OGM votée en urgence (1 seul passage dans les assemblées) sans véritable consultation (mars 2006), et qui offre très peu de garanties. Le gouvernement n'a pas appliqué les directives européennes pour la traçabilité des cultures OGM, du coup on a aucune maîtrise des cultures OGM en France, et les contribuables sont amenés à payer les amendes en conséquence.
. Au niveau nucléaire, l'attribution dans la précipitation des marchés pour les projets ITER et de l'EPR qui n'ont pas fait l'objet d'études suffisamment approfondies.
. La révision de la loi sur le littoral. L'objectif de cette révision est de laisser aux maires la décision sur les développements urbanistiques en bord de mer ou au bord des lacs. Alors qu'il y avait dans la loi initiale un contrôle coordonné au niveau national, là on laisse le champ libre aux maires qui peuvent faire l'objet de pressions de la part des opérateurs immobiliers. Un premier projet immobilier est d'ores et déjà en débat au bord du lac d'Annecy.


Malaise dans la police, une politique du tout répressif qui donne peu de résultats :


. La suppression de la police de proximité. Au lieu d'avoir des policiers qui connaissent bien le terrain, on envoi uniquement le jour où il y a des problèmes des cars de CRS, ce qui alimente encore plus les tensions et ne permet pas de résoudre les enquêtes.
. La distribution des pistolets Tazer - pistolets avec décharge électrique - aux policiers (déc 2004) sans cadre réglementaire, alors qu'on sait qu'il y a eu des accidents et des débordements aux Etats Unis avec ce type d'arme
. L'attribution de primes au mérite. Pour se faire bien voir, certains policiers n'hésitent pas à multiplier les PV, en particulier aux automobilistes.
. Nicolas SARKOSI envisage de mettre en place la "police civile citoyenne" (janv. 2006), des civils sans véritable formation qui se transforment en policier. Le retour des milices ?
. La multiplication des rafles dans plusieurs grandes villes. A Paris, sur la place de la République, une rafle est même organisée lors de la distribution des repas par les Restos du cœur (fév. 2007).
. La politique quasi-uniquement répressive, malgré un recrutement massif de policiers, donne de mauvais résultats avec le constat d'une forte augmentation des violences aux personnes.
. Le malaise chez les policiers. C'est une des premières fois qu'un syndicat de gauche (UNSA Police) opposé au gouvernement SARKOSI / UMP sort majoritaire des élections syndicales dans la police.


Logement, attention à l'arnaque :


. L'offre "des maisons à 100000 euros avec terrain compris" est une véritable arnaque : le terrain n'appartient pas en fait à la personne acheteuse ! il reste propriété de la mairie. Impossible de revendre la maison dans ces conditions. En plus, le prix reste cher en province pour un bâti (hors terrain) de 70m2.
. Fin janvier 2007, le gouvernement à le culot d'envisager d'appeler "loi Abbé Pierre" la future loi sur le logement opposable alors que le même gouvernement a augmenté largement la précarité. Au passage 2 personnes d'Emmaüs sont restées en garde à vue pendant 24h car elles avaient hébergé une personne sans lui avoir demandé ses papiers. La Fondation Abbé Pierre a refusé que la loi porte son nom.
. La location de pièce unique de moins de10m2 est autorisée (mai 2005). Vivre dans une pièce de 7 m2, c'est quand même pas très agréable.
. Le projet de loi sur le "Crédit hypothécaire rechargeable" où comment récupérer à faible coût les logements des familles endettées.


Economie, dilapidation de l'argent et mauvaise gestion :


. L'Etat vend tous ses actifs (l'or de la banque de France, des milliers de m2 à Paris et dans d'autres grandes villes, ses participations dans les anciennes entreprises publiques, etc.). Et dans certains cas, l'Etat est ensuite amené à louer au prix fort ce qu'il a vendu.
. Le budget de l'Elysée a été multiplié par 9 !
. Un déficit public de 3,7% du PIB en 2004 après 4,2% en 2003
. Une dette publique de 65,6% du PIB en 2004, après 63,9% en 2003, selon les chiffres de l'Insee.
. Le 30 mai 2006 Philippe Seguin président de la cour des comptes (pourtant proche du parti au pouvoir) fait état d'une manipulation budgétaire : le déficit de l'Etat pour 2005 serait de plus de 49 milliards (certains analystes de la cour des comptes parlent de plus de 53 milliards !) au lieu des 43,5 milliards annoncés par le gouvernement.

 


Et après tout cela, on se demande pourquoi la précarité augmente (les personnes dites SDF – sans domicile fixe – sont de plus en plus nombreuses), pourquoi le pouvoir d'achat des français a diminué …

 


Nicolas SARKOZY qui a été Ministre d'Etat, ministre des finances et ministre de l'intérieur de ce gouvernement, ainsi que président de l'UMP parti majoritaire à l'assemblée nationale (et qui a voté toutes ces lois) peut parfois convaincre avec ces beaux discours à l'approche de ces élections, mais quant est-il de ces actes ?


Il se présente comme le « sauveur », le chantre de la « rupture » mais il est pleinement co-responsable de la situation. Et si on regarde certains des projets de sa candidature, on y voit une accélération encore plus importante des discriminations économiques et sociales, de la désintégration de notre société, et tout cela au profit des plus riches.

 


Remarque à J-J :

[ Personne ne s'étonnera que cet inventaire provienne de source politique

et qu'il soit abondamment diffusé sur Internet par des gens prônant certaine attitude sociale...

Mais bon ! nous revoilà revenus à une traditionnelle confrontation entre conservateurs et progressistes, 

toutes nuances confondues, alors, on a des convictions ou pas ]

:o)))



Pour compléter son information, vite fait bien fait :


Un blog édifiant à consulter : la résistance intra-muros à Sarko :
http://sarkodanger.blogspot.com/

 

Le Vrai Sarkozy (en vidéo) : un échantillonnage accablant :
http://youtube.com/watch?v=dLbLLoqFOOo

 

Sarkozy, danger majeur :
http://www.syti.net/SarkozyDanger.html




Article 5

Envoi de CIP-IDF : http://www.cip-idf.org/





AU CHOMAGE COMME DANS L'EMPLOI, NON A LA PRECARISATION

!



« Les réformes structurelles qui commencent par générer des coûts avant de produire des avantages, peuvent se heurter à une opposition politique moindre si le poids du changement politique est supporté dans un premier temps par les chômeurs. En effet, ces derniers sont moins susceptibles que les employeurs ou les salariés en place de constituer une majorité politique capable de bloquer la réforme, dans la mesure où ils sont moins nombreux et souvent moins organisés. » Perspective de l’emploi de l’OCDE, stimuler l’emploi et les revenus, Paris, 2006.

 

 

Voilà une tactique clairement énoncée, à l’inverse des déclarations politiques qui, sous couvert de « réhabiliter le travail », visent en fait à restreindre encore les droits des salariés.

 

En application de son projet de « refondation sociale », le MEDEF sape méthodiquement l’assurance-chômage, avec la complicité de plusieurs syndicats, au premier rang desquels la CFDT. Dans ce cadre, ce qu’ils appellent  « activer les dépenses passives » consiste à transformer le chômeur indemnisé en salarié précaire mal payé, assujetti aux employeurs.

 

Pourquoi l’assurance chômage a-t-elle été particulièrement visée ? Parce qu’elle attribuait un revenu à une partie des chômeurs. Pourquoi le système de l’intermittence devait-il être démantelé ? Parce qu’en assurant une continuité de droits, il offrait un modèle alternatif à la précarisation.

 

Le durcissement des conditions d’accès et la diminution des droits des chômeurs sont de règle lors de chaque « négociations des partenaires sociaux », autant de petits arrangements entre amis qui s’effectuent sous couvert de dialogue social, avec la bénédiction des gouvernements successifs. Et pourtant, 80% des embauches actuelles ont lieu en CDD,  la quasi totalité des salariés connaît désormais des périodes de chômage, que celui ci soit provisoire, récurrent ou de longue durée.

 

Le protocole Unedic du 26 juin 2003 a provoqué une grande colère. Nous n’avons cessé de démontrer qu’il était inacceptable et dangereux, favorisait ceux qui gagnent le plus et excluait des dizaines de milliers de salariés intermittents.

 

Nous n’acceptons pas d’être les variables d’ajustements de réformes qui ne visent qu’à rendre le marché du travail toujours plus concurrentiel.

 

Nous en avons assez que les exigences et propositions portées par les luttes sociales soient ignorées de ceux qui, ne nous représentant pas, décident pourtant de notre sort.

 

La campagne électorale en cours ne fait aucun cas des besoins et aspirations des chômeurs, salariés précarisés et autres travailleurs à l'emploi discontinu. C’est à nous, premiers concernés, d’agir pour faire entendre un point de vue opposé à l'égoïsme des nantis et des dominants. Nous ne voulons pas de cette société inégalitaire qui précarise les salariés en poste, contraint les sans papiers à la clandestinité pour mieux les exploiter, appauvrit les précaires, multiplie les emplois gratuits avec les stages en entreprises, assiste grassement les employeurs à coups de dégrèvement de cotisations et de main d'œuvre à bon marché,  radie, contrôle et culpabilise les chômeurs.

 

Nous sommes nombreux, nous en avons assez d’être plaints. Ce que nous défendons nous le défendons pour tous.

 

 

CIP-IDF

 


Chèques de soutien à l’ordre de AIP
CIP-IdF : 14-16, quai de la Charente 75019 Paris
Sur demande une attestation peut vous être fournie.




Article 6

Envoi de Guy Richart : http://guy.richart.free.fr  et  http://www.les-ecrits-de-guy-richart.org/





LIBERALOLAND




Contrairement à ce que pourraient laisser penser, mes prises de positions et mon engagement dans mes écrits, je ne fais pas de politique. Mes opinions sont celles d’un scientifique qui observe la situation économique et écologique du Monde en pensant de nos chers politiciens, de quelque bord qu’ils soient : « Le jour où les autosatisfaits de la pensée unique voyageront plus vite que la lumière, ceux du centre, de la gauche et de l’extrême gauche deviendront certainement intergalactiques, quant aux néolibéraux de la droite et les nationalistes de l’extrême droite, ils feront le tour de l’Univers connu en moins de trois ans !!! »


Certes, je ne dis pas qu’ils sont stupides et incapables, bien au contraire. Ceux envers qui j’éprouve un court-circuit affectif, comme aurait dit Rem, l’androïde de l’âge de cristal, les Verts et les Socialistes, ont une certaine idée de la France, de l’Europe et des couches sociales de notre Civilisation qui me séduit dans le sens où ils recentrent le fonctionnement du Monde sur l’homme et son environnement. Bien sûr, les représentants de ces tendances se battent en général pour le pouvoir. Et par voie de conséquence, ils sont toujours prêts à se prostituer pour gagner une élection, même en reniant les principes qu’ils sont sensés défendre devant la difficulté de satisfaire l’ensemble de l’électorat. Pourtant, ils sont les seules à parler sérieusement des problèmes posés par une économie non régulée, dans les domaines écologiques et sociaux. Ils essaient vainement, quand ils sont au pouvoir, de ne pas sombrer dans le Néolibéralisme sauvage, sans revenir au Marxisme aveugle et totalitaire, d’un passé sinistre encore trop proche. Cependant, ils n’y parviennent pas, car ils ne peuvent pas se dépêtrer de l’idéologie oiseuse basée sur la croissance économique perpétuelle. Cette dernière ne peut pas fonctionner  puisqu’elle nécessiterait, soit la mise au point rapide d’une technologie de vol habité vers les lointaines étoiles mettant à notre disposition des ressources et des surfaces viables infinies, soit le déploiement d’une Civilisation à évolutions et régressions sporadiques provoquées par des guerres mondiales conventionnelles, sans armes nucléaires ou, des catastrophes écologiques limitées.


Or, nous ne maîtrisons plus l’espace. Les derniers vols de la navette ont été un fiasco pathétique. Un conflit généralisé détruirait l’homme et sa planète autant qu’une catastrophe écologique. Cette dernière, même locale, amplifierait le déséquilibre environnemental actuel et aboutirait à l’extinction massive de la vie sur notre monde.
Voilà pourquoi, je ne porte pas une entière confiance dans les  politiciens de gauche, mais voilà aussi les raisons qui me poussent à rejeter les néolibéraux fermement, comme les Français de l’avant-guerre aurait dû le faire avec les dictateurs fascistes qui s’installaient autour d’eux dans toute l’Europe.


Ces derniers ne sont pas victimes de leur naïveté ou de leur ancrage culturel d’Enarques. Ils savent exactement ce qu’ils font et dirigent notre société vers un clivage irrémédiable au nom du profit et de la liberté d’entreprendre. Ils veulent créer et appartenir à un cercle de plus en plus restreints d’élus, qui bénéficieront outrageusement d’un système économique inégalitaire, dans un environnement artificiel, tandis qu’ils exploiteront la masse des malheureux démunis comme une réserve de main d’œuvre, d’énergie et de ressources alimentaires dans l’urgence la plus extrême.


Aujourd’hui ils s’en défendent et vous tiennent des discours humanitaires, argumentant que « l’économie de marché » amène la richesse dans le Monde. Il faut être bien naïf ou bien sérieusement  fâché avec les mathématiques pour les croire. Ils sont fourbes, calculateurs et décidés. Ils poursuivront leurs objectifs, quoi qu’il en coûte. Et s’ils détruisent tout avant d’y parvenir, ils n’en ont cure. Ils préfèrent disparaître que d’admettre leur échec.

 



Guy RICHART




Article 7

Via site "Questions Critiques" - géopolitique : http://questionscritiques.free.fr/





LA CATASTROPHE A AIRBUS NE TOMBE PAS DU CIEL

!
Par Jean-Luc Mélenchon,
le 2 mars 2007

 


page d'origine : http://questionscritiques.free.fr/politiques/Jean_Luc_Melenchon/Airbus_020307.htm

 

    L'affaire d'Airbus est une caricature. Un dossier de propagande clef en main pour apprenti anti-capitaliste de base. N'était le désastre humain inouï et la destruction d'intelligence concrète qu'il signifie à l'heure à laquelle j'écris ces lignes amères, on rirait de l'avidité farcesque des dirigeants gloutons et prédateurs qui ont amené une des plus belles réussite de l'Etat entrepreneur, jacobin et colbertiste au désastre grâce au passage obligé par la case "gros profits tout de suite". Lisez la communication prétentieuse et bouffie d'EADS qualifiant de "légitimes" les "attentes des actionnaires" en matière de rentabilité de l'entreprise et plaçant publiquement cette préoccupation au poste de commande et vous aurez compris que le désastre ne fait que commencer. Car la rentabilité dont il est question ce n'est pas celle de l'équilibre des comptes mais le prélèvement d'un 15% de rente sur la bête, chaque année, à l'heure où l'on tond les coupons, selon les "standards" (dixit EADS) désormais exigés de l'industrie par le marché boursier. L'Etat "mal placé pour gérer", "trop lourd à l'heure de la mondialisation réactive" et dont "ce n'est pas la vocation de produire des avions", avait pourtant porté l'entreprise au numéro un mondial de son secteur contre la toute puissance américaine. Pour cela la bureaucratie d'Etat avait mobilisé tout l'argent public nécessaire sous forme d'avances remboursables à long terme. Et permis, entre autres, de révolutionner la technique de construction des avions (soudage au laser et matériaux composites) et de leur fonctionnement (commande électrique inventée dans le Concorde et industrialisée par Airbus). On voit que ça ne pouvait plus durer.

 

    Grâce à l'entreprise privée de nouveaux records ont été battus également mais dans de tous autres domaines :
    - Palme d'or de l'aveuglement aux dirigeants affirmant qu'ils ne savaient pas que les commandes ne pourraient pas être honorées dans les délais,
    - Oscar de diamant pour l'incurie stratégique conduisant à ce que 5 % des actions lancées dans la nature par des dirigeants ineptes reviennent en rangs organisés sous la houlette d'une banque d'Etat russe,
    - Hélice de rubis aux voyous qui ont profité de leur poste pour vendre leurs stock options avant d'annoncer les mauvaises nouvelles,
    - Trophée de platine aux actionnaires privés dits "stables" ou "de référence" qui ont vendu au printemps 2006 des montagnes de leurs actions au moindre fléchissement du cours boursier dont ils ont ainsi précipité la dégringolade.

 

    Et ainsi de suite. Avec l'arrivée des actionnaires privés rien de neuf sinon la pagaille et le pillage à AIRBUS. Respectons toutefois, la délicate réserve de libellule qui entoure l'action des messieurs de Lagardère et DaimlerChrysler. Car ils siègent, mangent, empochent et décident depuis ce conseil d'administration d'EADS où les manants des régions sinistrées sont heureux de savoir qu'ils les représentent. En effet, concernant Lagardère, en plus de ses parts personnelles, c'est au nom de celles de l'Etat français (avec lequel il est associé pour gérer les parts françaises) qu'il a été propulsé au rang de co-président (chairman) d'EADS. C'est pas beau ça : l'Etat (incapable, autiste et balourd) associé à un actionnaire privé (audacieux souple et productif) qui vend ses actions de la société qu'il représente quand il constate les difficultés que sa gestion a créé ?

 

    N'oublions pas notre chère commission à Bruxelles sans laquelle un désastre inhumain n'est jamais complet. C'est elle qui a relayé les dogmes de l'OMC exigeant l'abandon du système des avances remboursables qui rendaient inbrisables les reins d'AIRBUS. Que le dogme libéral anti étatique ait ici correspondu très exactement aux demandes des Etats-Unis et de BOEING ne doit naturellement pas conduire à montrer du doigt l'efficacité des lobbyistes très officiellement en poste à Bruxelles, à la porte de chaque bureau dans la proportion de 3500 par commissaire. Pour finir, saluons l'action de la banque centrale européenne tout entière au service de la stabilité des prix c'est à dire des rentiers et de leurs stock options parce que sans cette banque centrale, l'Europe protectrice ne mériterait pas ce nom. En effet grâce à ses efforts, les dirigeants d'EADS pensent que l'activité de construction d'avions "européens" sera mieux protégée en zone de production où le dollar est la monnaie de référence. Fermez le ban !

 

    Des milliers de gens vont maintenant souffrir comme jamais. Humiliés, appauvris, angoissés. Leur vie, toute leur vie est dans les mains de ce genre de voyous prétentieux, inefficaces et arrogants. Quand j'étais gamin, l'instituteur nous racontait les privilèges d'ancien régime pour nous faire comprendre combien ils étaient odieux et combien la révolution fut aussi une oeuvre morale. Je me souviens que l'image montrait des seigneurs en grande tenue, pleins de gaieté et d'insouciance dont l'équipage de chasse renversait la moisson des paysans impuissants qui se tordaient les mains en voyant leur travail patient détruit en un instant pour la jouissance des belles personnes. Quand je vois le spectacle d'airbus, je sais qui les français vont bientôt déborder. C'est trop ! On se moque trop d'eux, de leur travail, de leurs efforts, de leur bienveillante patience. J'observe qu'on poursuit et condamne en justice des instituteurs qui n'ont pas anticipé que leur élèves longeraient une rivière un jour de délestage de barrage, un maire qui n'a pas personnellement surveillé chaque poteaux de basket de ses gymnases, un directeur d'hôpital qui n'a pas repéré à temps la propagation d'un microbe depuis une canalisation. Qui punira les minables jouisseurs de pognons qui saccagent ce pauvre pays ? Quand ferons-nous une loi de punition des responsabilités d'entreprises ? Bah, ne rêvons pas. Pour cela il y a les séances de la COTOREP télévisées par TF1 qui nous tiennent lieu de débat présidentiel. Je pense que nous devrions vite en revenir aux seules questions qui ont de l'intérêt : qui est le troisième homme ? Combien Nicolas Sarkozy a-t-il eu de rouleaux de papier peint gratis quand il a refait la déco de son appartement ? Combien Ségolène Royal et François Hollande auraient-ils dû déclarer pour pouvoir posséder légalement l'horloge comtoise de leur grand-mère ? Mardi les salariés d'Airbus de toute l'Europe vont agir ensemble. L'Europe sociale ce n'est encore que l'Europe de la protestation. Au secours ! Le dix neuvième siècle revient.

 


Jean-Luc MELENCHON



 

Article 8

Envoi d' Isabelle Costa : http://costa.songs.free.fr/ et http://comp-ani.chez-alice.fr/




LA TERRE BIENTOT INHABITABLE

?

...


Même si ce discours est un peu alarmiste, il n'est pas faux sur les causes et les conséquences à venir, mais quand ???

Isabelle COSTA

 

 

page d'origine : http://www.entrefilets.com/ecologie.htm


La Terre bientôt inhabitable? Canicule, orages, tempêtes... la succession de catastrophes climatiques à laquelle nous avons dû faire face cet été résonne comme un signal d’alarme. Pour Edouard Goldsmith, fondateur de The Ecologist, le pire est à venir...

 

Si la Terre continue à tourner autour de l’économie, elle court à sa perte. Telle est, en résumé, la thèse que défend Edouard Goldsmith. Fondateur du magazine britannique de référence The Ecologist, en 1969, le Franco-Britannique est également l’auteur de Changer ou disparaître et du Tao de l’écologie. Autorité mondiale en matière d’écologie, Edouard Goldsmith, frère du compositeur du même nom, a en outre reçu le Prix Nobel alternatif en 1991. Le chercheur était à Genève jeudi 4 septembre pour donner une conférence.

 

Rencontre :


-Que signifient les événements climatiques qui se sont déroulés ces derniers mois ?
-Il semble que nous soyons pris dans un engrenage duquel il va être très difficile de sortir. Le plus gros problème auquel nous sommes actuellement confrontés est le changement climatique. Est-ce que ces récentes catastrophes en découlent directement? Comment le prouver? Ce qui est certain, c’est que l’atmosphère a aujourd’hui une composition chimique qu’on n’avait pas connue depuis 40 millions d’années. Les scientifiques prédisent une hausse des températures de 5,8° d’ici à la fin du siècle, la conséquence directe en sera une augmentation du niveau de la mer de près d’un mètre. Imaginez les effets sur les terres arables. A ce rythme, la Terre sera bientôt inhabitable.


-Que préconisez-vous ?
-Il faut d’abord abandonner l’utilisation des hydrocarbures, à l’origine de l’effet de serre. Il faut ensuite revenir à une agriculture vivrière. L’agriculture ne sert plus à nourrir, mais à faire du profit ; la pratique de la monoculture oblige les gens à exporter alors qu’ils crèvent de faim. D’une manière générale, nous devons faire machine arrière. Les populations devraient retourner vivre dans les villages, car les grandes agglomérations demandent une fourniture en énergie énorme et impossible à gérer à long terme. Le pétrole n’est pas éternel et les greniers du monde sont en train de se dessécher. Nous n’avons rien à inventer, tout ce qu’il faut faire a déjà été fait par le passé.


-C’est-à-dire ?
-L’homme a vécu de la même façon pendant 99% de son existence terrestre. Les familles et les communautés étaient alors reliées au monde naturel par leur culture, que l’on peut aussi qualifier de religion. C’est cela, la société normale. Aujourd’hui, la société est malade, atomisée, confrontée à une multitude de problèmes et de maladies que nous avons nous-mêmes créés. Beaucoup de nos scientifiques essaient de nous faire croire que la croissance économique fait partie de l’évolution, mais c’est un leurre, tout comme le développement ne peut être durable.


-Doit-on jeter voitures et frigidaires par les fenêtres? Tout progrès technique est-il condamnable ?
-Est-ce réellement un progrès? Les gens ne vont plus au marché depuis qu’ils ont des frigos, et c’est encore le tissu social qui en pâtit. La conséquence la plus grave du développement économique est sans doute cet éclatement social. Les fonctions qui étaient autrefois remplies par la communauté et la famille ont été monétisées et usurpées par l’Etat et les firmes industrielles, laissant place à la corruption et à la criminalité.


-N’entretenez-vous pas une vision un peu idyllique du passé ?
-Je ne crois pas. Les sociétés dites primitives étaient beaucoup plus stables que la nôtre. Nous allons vers le désordre et l’aléatoire ; le progrès n’a rien à voir avec l’évolution.


-Vous appelez, dans le Tao de l’écologie, à détruire les fondements de l’Etat industriel, à savoir l’Etat et les firmes. Que proposez-vous à la place ?
-On ne peut pas tout renier, mais il faut revenir à des structures locales et redonner le pouvoir aux communes. La Suisse a été un parfait exemple de ce mode de fonctionnement. Gandhi appelait ça les "Républiques villageoises".


-Vous démontrez également l’importance des cycles dans la nature par l’exemple du moustique, dont la disparition entraîne celle du saumon par le jeu des chaînes alimentaires. Etes-vous proche des jaïns, ces hindous qui respectent toute vie humaine au point de balayer devant leurs pieds pour ne pas écraser un insecte, ou au moins végétarien ?
-Je pense que toute matière vivante est intelligente, et que nous avons tort de le nier. Je mange un peu de viande car cela fait partie de la nature, à condition que ce ne soit pas un poulet qui vienne d’un camp de concentration !

 

 

Entretien par Caroline STEVAN

 

 


Note d’Entrefilets : Les modifications du climat en cours n’empêchent pas certains scientifiques, dans le cas présent sous autorité militaire, de faire mumuse avec des machineries capables d’influer sur le climat justement...

voir : http://www.futura-sciences.com/news-haarp-micro-aurore-boreale-artificielle_5493.php

et : http://www.entrefilets.com/haarp.htm



 

Article 9

Envoi par Jack Harris : http://harris.jack.monsite.wanadoo.fr/





COUPABLES

 



Coupables !...Coupables !... misérables coupables !... chiens galeux de consommateurs n’avez-vous point de honte de polluer ainsi la planète ?

 

Ça suffit à présent !... J’en ai plus qu’assez que les responsables politiques de tout poil ne cessent de vouloir me culpabiliser sur le sujet. Personnellement je n’y suis pratiquement pour rien. D’accord, j’admets faire usage d’une voiture pour me déplacer sinon comment ferais-je pour m’approvisionner, me rendre chez le médecin, le pharmacien  ou à l’hôpital étant donné que je réside en zone rurale et qu’il n’existe pas un seul moyen de transport en commun, oui, comment pourrais-je faire autrement ? Certes mon véhicule participe à la pollution, toutefois cela n’est qu’une infime participation comparée à la pollution produite par les compagnies aériennes qui ne cessent de se développer sous votre bienveillance.

 

Oui, vous n’arrêter pas de jeter sur moi l’opprobre comme si j’étais un abominable bonhomme indifférent au respect de notre planète, alors je vous accuse d’ignominie, car vous rejetez sur autrui vos propres fautes pour dissimuler votre refus de résoudre un problème qui dépend uniquement de votre bon vouloir.

 

Désormais ne venez point me dire le contraire car il serait si facile d’éradiquer une grande partie de la pollution si vous aviez ne serait-ce qu’une once de courage pour vous en prendre aux grands industriels plutôt qu’aux petits consommateurs. Vous prétendez que j’exagère ? Vous êtes vraiment gonflés car il vous suffirait de prendre les décisions suivantes à savoir, remplacer les emballages actuels du lait et de ses dérivés dessert par des bouteilles et pots en verre comme cela se pratiquait il y a quelques décennies. De même pour les vins et autres boissons, ne pourriez-vous exiger des contenants en verre qui se trouveraient consignés par le commerçant ?

 

Dans le domaine publicitaire, l’obligation d’utiliser du papier recyclé s’avérerait une bonne chose, contrairement à l’usage de papiers glacés. Sur le même registre, je vous rappellerai que recevoir chaque semaine dans ma boîte aux lettres des multitudes de catalogues et autres dépliants publicitaires qui m’encombrent, et dont je n’ai que faire sinon de les jeter directement à la poubelle, ne découle pas d’une sollicitation de ma part.

 

Pensez-vous que c’est pour mon plaisir lorsque j’achète une bouteille d’eau, d’être obligé de payer une première fois pour l’emballage, puis une seconde fois pour m’en débarrasser quand il serait si simple de disposer d’un contenant consigné comme c’est le cas pour les bouteilles de gaz ? J’ajouterai qu’en plus du tri sélectif que j’effectue il me faut faire usage de mon véhicule, donc dépenser des frais supplémentaires en carburant d’où pollution, pour aller déposer les emballages en verre dans les conteneurs prévus à cet effet et qui se situent à l’autre bout du village, sans parler des gens qui habitent dans les écarts et doivent effectuer plusieurs kilomètres pour une telle opération.

 

Voici quelques exemples simples que vous pourriez mettre en pratique au lieu de m’accabler d’ignobles et iniques reproches. La conclusion que je puisse en tirer est que vous êtes capables du pire et non du meilleur et, comme l’a si bien dit Monsieur de La Fontaine,  "Au lieu de regardez la paille dans l’œil de son voisin mieux vaut regarder la poutre qui est dans le sien".

 


Jack Harris



 

Article 10

Envoi par Sandrine Féraud





PARTIR JUSQU'AU BOUT

 


Je voulais un fleuve torrentiel de mots,

 

Jouer la fille de l'air avec un sac à dos,

 

Sans congédier pour autant un cahier, un stylo,

 

J'imaginais une lettre parlant de vérité,

 

Posée sur la toile ou encore sur papier,

 

J'entendais l'écho suinter des inégalités,

 

Sourdre le gigantesque courant,

 

Laissant jaillir l'incontournable grondement.

 

La rumeur devait être sans précédent,

 

L'homme reprenait ses valeurs d'antan,

 

Les mots prenaient forme coulaient en harmonie

 

De partout des consciences s'élevaient dans un cri,

 

Quelques rares humains ont osé des ruisseaux,

 

Certains n'ont pas signé, d'autres sous pseudo,

 

Je partirai seule au bout de mes convictions,

 

Je me battrai contre la dignité dans sa dissolution,

 

Au mépris de certains, je gravirai les marches,

 

Que depuis des mois je digère en démarche,

 

J'en ai fini de croire au jour nouveau,

 

L'espoir s'en est allé avec mes derniers maux,

 

Trop grave, aucun mot ne paraîtra dans les journaux,

 

Bâillonner la solidarité, égalité zéro,

 

Pour ceux qui étaient là, je tire mon chapeau,

 

Désormais pour et grâce à eux, je signerai Sandrine Féraud.

 



Sandrine FERAUD


 

Article 11

Envoi par Myrabelle : http://myrabelle.chez-alice.fr/





DEMAIN, IL FERA SOLEIL

 

 

Il y a des choses qu’on ne peut positiver

 

Il faut accepter que cela soit  que négatif

 

Au moins durant un temps

 

Et accepter de traverser cette période de turbulences

 

La plupart du temps, si on intervient,

 

On ne peut, à ce moment-là de la situation, rien faire de bon,

 

Ce temps peut être très court, court, un peu long, long, ou très long…

 

A voir…

 

Puis, plus tard,

 

Quand un peu de temps a passé,

 

Et que l’on sent que quelque chose de positif

 

Entre parmi les possibilités

 

Se dessine, se profile,

 

Alors là, on peut commencer à nouveau agir

 

Et cela a de grandes chances de réussir

 

De devenir à nouveau positif

 

Voire même très positif

 

Génial !

 

Jusqu’à ce que nouveau elles se désagrègent

 

Et qu’il faille encore

 

Y retrouver en elles les trésors qui sommeillent

 

Et qui n’attendent que quelques efforts pour qu’elles se réveillent

 

Révélant une nouvelle fois… leur part de soleil !

 


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En chacun de nous, êtres humains vivants, résident :

 

Lourdeur et Légèreté,

 

Tristesse et Joie,

 

Calme et Tempête,

 

Peur et Confiance,

 

Douceur et Force,

 

Malheur et Bonheur,

 

Rien et Tout,

 

Soleil et Nuit,

 

Rêve et Réalité, etc.

 

Nous avons tout cela à notre portée

 

Et tant et tant  de possibilités

 

A différents degrés,

 

Il ne nous reste plus qu’à en faire quelque chose

 

Un bon usage,

 

A ne pas passer son temps qu’à être triste, morose

 

Ne subissant pas tout ce qui arrive

 

Mais se donner des choix, de nouveaux éclairages

 

Prendre sa vie en main

 

Tout en sachant que tout ce qui est autour

 

A aussi de l’incidence

 

Mais soi, se donner sa chance

 

Se faire confiance

 

Du fait des efforts que l’on accepte pour se libérer

 

Se donner sa joie sur son visage

 

Son plaisir de vivre !

 


MYRABELLE
(Murielle Messori)






Dernière modification : 30.04.07, 12:54:37