Du 22 février 1988




Dans un délire aux dents de scie
Comme un ciseau en plein service
Je serai l'oiseau qui soupire
Je respire
Les histoires vont, viennent
Et reviennent
Elles s'enchaînent et les mots aussi
Malheur
Triste vie que je brandis
Le cœur avec et les poings aussi
Je vomis
La patience comme un lac
Un monstre qui s'assoupit
Évidence
Vive la philosophie
Qui conclut la poésie


Pourquoi crier à qui n'entend plus
Nautilus de l'océan humain
A longer les récifs de détresse
Tu démêles la tienne, ténue
Traînes la mue et le moulin
.


© Jean-Jacques Rey, 1988