Du 3 août 1983



Collines


Collines, collines symphoniques
Je vous recouvre d'italiques
Qui sont à dos une pelisse
Où toute une sémantique crisse

Collines, collines féeriques
Où se perd l'ivre sarcastique
Je vous découvre par ce jour
Où du cœur naît un tambour

Sur vos pentes, un univers
Où tombe vite un œil de verre
Celui de l'être funambule
Qui dans les airs déambule

Voilà que paria subsiste
Voilà que les bardes résistent
Là sur vos flancs de chamelle
Où ils nichent et se dégèlent

Collines, collines invisibles
Pour qui marche nez dans sa bible
Vous êtes le refuge perdu
Des innocences décousues


© Jean-Jacques Rey, 1983