Du 28 juin 2010



DES NUAGES


Comme une charpie dans le ciel
Leur présence sanguinolente
Du crépuscule des dieux
.

Là-dessous plastronne le Petit
Dressant haine et couteau
Il taille son oripeau
.

Extinction des feux
Il joue de son clairon
Les portes se referment
.

Chacun se terre au logis
Qui son cœur à la main
Qui son croc à la bouche
.

Ces nuages passent lancinants
Sur nos têtes assoiffées
Pressés d'effacer le ciel
.

Le pays se remplit d'ombres
Hideux liés aux vues basses
Les prétextes se font cavaliers
.

Il reste une forêt d'arbres morts
Au pays des lumières
viennent les termites
!

Et si pourtant si
La Mer grondait l'orage
Pour bientôt la délivrance
Des hommes devenus libres
?



© Jean-Jacques REY, 2010