Du 10 janvier 2010



COMMENT LE MONDE EST FOU


Dans ce capharnaüm de mots
L'évidence est un lasso
Incidemment qui sans fautes
Rit de nos maux au ventre

Nous voilà pris au piège et bris
Dans le jeu d'inutiles profits
Qui regorgent d'insolences
Au milieu du vol des orages

Assurément les montagnes
Résonnent d'énormes conflits
Qui rongent nos chaumières
Ecrites par des lois sauvages

Dans ses geysers et ses puits
Le discours des beaux ânes
A conduit les bourses au supplice
Librement consenti

Il faut dit-on être spartiate
Et payer ses visas et ses dettes
Pour enrichir les rongeurs
Qui jouent avec nos produits

Hé bien ! moi, je leur dis
Qu'ils aillent se permettre
De voir la vie en rose
Au-delà de nos soucis

Et s'il faut , je les pousse
Et leur tire la ficelle
Pour les recoudre dans leur sac
Et les renvoyer à leur nuit

Qu'ils fassent le tour
En dessous de la Terre
Au cœur de l'enfer
Pour ne revenir jamais
.



© Jean-Jacques REY, 2010