Du 20 décembre 2010


LE CHANT DU SIGNE


Tu brilles,
Des yeux et des fontaines
Dans tes cheveux
Mère, je t'ai quittée
Et en fait jamais quittée
Tu m'as donné le jour
De mes grands secrets
Et pardonnez mes ivresses
Mes inconsciences
Et mon ignorance
.

Je ne savais pas et j'ai appris
Appris à te regarder et t'écouter
Tu as toujours été là
Sans le savoir je l'ai su
Tes flots de toutes les couleurs
que j'aime,
Ont bordé mes rêves
Dernière ligne
Et dernier rempart fidèle
Ils ont brisé l'adversité
.

Et quand tu brilles dans la nuit
Sous la lune ronde de ton ventre
Me baignant d'eau chaude
Alors qu'autour gèlent les heures
Je ne sais encore
Si j'ai appris à bien t'aimer
Mais ce que je sais
C'est que je suis une île dans ton cœur
Et que tu la fais flotter…
Alors je continue à vivre
.

Victoire !

© Jean-Jacques REY, 2010


Du 10 janvier 2010


COMMENT LE MONDE EST FOU


Dans ce capharnaüm de mots
L'évidence est un lasso
Incidemment qui sans fautes
Rit de nos maux au ventre
.

Nous voilà pris au piège et bris
Dans le jeu d'inutiles profits
Qui regorgent d'insolences
Au milieu du vol des orages
.

Assurément les montagnes
Résonnent d'énormes conflits
Qui rongent nos chaumières
Écrites par des lois sauvages
.

Dans ses geysers et ses puits
Le discours des beaux ânes
A conduit les bourses au supplice
Librement consenti
.

Il faut dit-on être spartiate
Et payer ses visas et ses dettes
Pour enrichir les rongeurs
Qui jouent avec nos produits
.

Hé bien ! moi, je leur dis
Qu'ils aillent se permettre
De voir la vie en rose
Au-delà de nos soucis
.

Et s'il faut , je les pousse
Et leur tire la ficelle
Pour les recoudre dans leur sac
Et les renvoyer à leur nuit
.

Qu'ils fassent le tour
En dessous de la Terre
Au cœur de l'enfer
Pour ne revenir jamais
.

© Jean-Jacques REY, 2010